Nouvelles N° 2317

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Jeudi 25 juillet 2019 - N° 2317 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

BORDEAUX PLUS HUMAIN ?

local

ON N’ATTENDRA PAS 2050

Services publics

civisme citoyen

Humain

logement pour tous s e e t s culture s n i p clabe n e o r cy patrimoine Ga tur des-uberiser cos na m transports opo en commun s lite gratuits ger un am t pocom


BORDEAUX PLUS HUMAIN ? DÉMOCRATIE-PROSPECTIVE

On n’attendra pas 2050 pour rêver Bordeaux en humains

« Le quartier où j’habite depuis 1961, je l’ai vu grandir, changer. Avant il était générateur d’emplois, petits commerces, artisans mais aussi de grosses entreprises, aussi bien industrielles que vinicoles. Le salarié n’avait pas systématiquement besoin d’une voiture, surtout qu’il y avait 3 lignes de transport en commun qui le desservaient. Mais il était surtout créateur de lien social entre ses habitants venus d’horizons différents, donnant à ce quartier une identité forte. (…) Maintenant ma ville se pare de beaux atours afin d’attirer des promoteurs, des investisseurs, (…). Il y a eu Bordeaux 2030, à peine entre-aperçu, que Bordeaux 2050 est sorti des cartons de la municipalité. D’après ce que j’ai compris (je ne suis pas très compétent en la matière, et serait un tantinet bête) c’est une projection de ce que sera cette ville dans 30 ans. Je ne sais pas trop ce que je veux qu’elle soit, par contre je sais ce que je ne veux pas qu’elle devienne : une ville musée, figée dans une représentation aussi fausse que peu pertinente. (…) Je ne veux pas voir de manifestations culturelles, festives, sportives financées par tous au bénéfice de quelques-uns. Je ne veux pas voir le déplacement de populations vers les lointaines campagnes, pour y mourir comme y meurent les paysans, pour que le touriste-roi, ne soit pas gêné par quelque dissonance quelle qu’elle soit. (…) J’aime cette ville, autrefois indépendante, farouchement fière de son passé, cosmopolite, j’aime ce quartier, cette cité, les gens qui la peuplent, qui y vivent et la font vivre. » Dominique

« La rue Maucoudinat vient d’être refaite avec de superbes trottoirs qui malheureusement servent de parking… aux voitures. Pour obtenir plus de place pour les piétons, les riverains se sont mobilisés et nous avons obtenu de la Mairie l’installation de plots… Mais pour quand ? Par ailleurs, je suis pour l’interdiction des trottinettes qui sont garées en dépit du bon sens car il ne faut pas compter sur le civisme des utilisateurs. Je voudrais aussi une ville multi-raciale, colorée, vivante, également une ville propre, une ville plus culturelle où les spectacles ne seraient pas réservés à une élite bobo, où les restaurants seraient ouverts à des mères de famille qui pourraient souffler en se mettant les pieds sous la table sans payer des prix exorbitants. En clair, je voudrais une ville moins tournée vers le tourisme et plus vers les habitants qui y vivent. » Françoise 2 • Les Nouvelles 25 juillet 2019

Plusieurs mois de discussions en cercles plus ou moins fermés, et on repart comme avant ? La question est légitime alors que le processus de concertation « Bordeaux 2050 » est arrivé à son terme au printemps dernier. Imaginé par Alain Juppé, comme son prédécesseur Vincent Feltesse l’avait fait pour « Bordeaux 2030 », pour anticiper les grandes questions d’avenir et construire des projets municipaux, le moins que l’on puisse dire est que cette démarche a échoué à mettre les citoyen-ne-s dans la boucle de la discussion démocratique, et en l’occurrence prospective. Une belle occasion ratée alors que, durant tous les derniers mois de la démarche, les « gilets jaunes » envahissaient chaque samedi les rues de Bordeaux comme nulle part ailleurs en France, interrogeant le mode de développement de l’agglomération (dites « métropole »…) et du département. De la concertation, sont quand même ressortis 4 scénarii sans grande surprise : « La métropolisa-

« Ils nous construisent des quartiers avec des immeubles de plus en plus haut, de plus en plus serrés, rues étroites, sentes, pas d’espaces verts, pas de promenades de lieux où les enfants peuvent jouer et, comme à Bacalan, pas d’écoles… Elles arriveront plus tard. Avant, on pouvait travailler à Bordeaux, de nombreuses entreprises étaient installées (Raffinerie Saint Rémi, réparation et construction navale, le port et ses nombreux emplois, Regie du Gaz…). Certaines ont disparu, d’autres sont parties. Heureusement, le port est toujours là et le refit est en bonne voie : quelques bateaux ont déjà été réparés, il ne manque plus que les grands yachts. Ne pourrait-on construire des villes avec des immeubles de hauteurs diverses, des espaces aménagés avec des arbres, des fleurs… Et aussi tous les services publics nécessaires à la vie des habitants : de l’école maternelle au lycée, mairie, poste, des médecins, des commerces, transports publics, hôpitaux afin d’éviter le plus possible le recours à la

tion continue et finit par s’autoréguler », grâce à la « main invisible » sans doute ; « L’exigence décarbonée règle la ville », les exigences démocratique et sociale attendront sûrement encore ; « La nature redessine la ville », mais la main de l’homme (ou de la femme) technocratique l’aidera peut-être un peu… ; « L’équilibre des territoires », ou plus sûrement des chef-fe-s qui se le partageront… Quelque soit le scénario qui dessinera l’avenir de l’agglomération bordelaise (et celui de la Gironde puisque les deux sont intimement liés), le degré d’intervention et d’inventivité des citoyen-ne-s sera déterminant pour savoir si cet avenir fera, enfin, la part belle à l’humain. C’est en tous cas dans cet esprit que les communistes bordelais ont demandé, en amont de la dernière Fête de l’Humanité départementale, à des Bordelais-es de leurs entourages d’exprimer leurs rêves ou leurs espoirs pour Bordeaux. En voici quelques extraits. Vincent Bordas

voiture individuelle. Il faudrait aussi partout des théâtres, bibliothèques, médiathèques, gymnases, terrains de foot, de tennis… des marchés sur les places publiques pour que les gens se rencontrent, puissent parler, faire des projets pour leur quartier (repas ou autres fêtes…) afin de créer des liens et de la solidarité plutôt que de les laisser se replier sur eux-mêmes et qu’ils ne sortent plus de leur logement. Il faudrait aussi de nombreux logements assez grands, agréables pour tout le monde, moins chers, avec des aides plus importantes pour ceux qui ont des petits revenus. Dans nos rêves les plus fous, nous pensons même que tous les ouvriers, les employés devraient avoir des salaires décents avoir des vies plus épanouies, sans avoir toujours peur du lendemain. Cela aiderait aussi à ce que les gens vivent ensemble plus agréablement. » Jeannine


? ON N’ATTENDRA PAS 2050

« Bordeaux, j’y vis, j’y travaille aussi. Et justement, c’est en allant de chez moi au boulot que la ville me dit pas mal de choses sur ce qu’elle est, sur ce qu’elle devient, sur ce qu’elle pourrait être. Le matin, station tram New York. New York, une destination lointaine, loin dans le passé du port industriel de Bordeaux, dont ce nom rappelle aussi ses grandes heures. En face de l’arrêt, un autre symbole, l’ancienne raffinerie de sucre. Dans mon quartier, Bacalan, les ouvriers et les habitants avaient mené ensemble le combat contre la fermeture. Une association était née, il y a plus de trente ans. Elle est toujours là, traite de la vie et du travail, comme son nom l’indique. Et c’est d’ailleurs par elle, il y a quelques années, que nous nous sommes fait aspirer dans le vivier associatif bacalanais, comme beaucoup. On ne sait d’ailleurs plus comment ça a commencé. Une rencontre au petit marché du vendredi ? La pétition pour la Poste ou pour le gymnase ? On ne sait plus, mais cela a facilité notre intégration dans le quartier, dans le village même, auprès d’habitants riches de ce qu’ils donnent, pour le bien commun. Départ du tram. On est en début de ligne, avec une fréquence à mi-temps, pas vraiment adaptée aux besoins de la population locale. Sur ce sujet aussi, les pétitions ont fleuri… Dans la rame, pas mal d’enfants et leurs parents. Bizarre quand même que ces gamins du quartier prennent le tram à New York, pile devant l’entrée de la garderie de l’école Achard, pour aller passer la journée dans un autre établissement, plus proche du centreville. Des caricatures de bobos qui « adorent » le quartier qu’ils viennent de rejoindre mais pas assez pour y scolariser leurs enfants ? Ou tout simplement des parents qui subissent

cette étrange règle qui veut, dans la vie que l’on nous impose, qu’il soit plus long de construire une nouvelle école qu’une prouesse architecturale dédiée à la vigne et au vin. Enfin, on parle là de la vigne qui revendique une certaine élégance, forcément vendeuse, mais pas celle des travailleurs qu’une journaliste de l’Humanité vient de raconter dans « Les raisins de la misère ». Tram Achard, Tram Cité du Vin. On ne dit plus tram Bassins à flot, et ce n’est pas qu’un changement de mots. Ce quartier se transforme. Il a poussé vite, très vite. Haut, trop haut. (…) À quel moment, ceux qui étaient déjà là et ceux qui arrivent, ont choisi par exemple que les bâtiments seront si hauts et si près que l’on ne verra jamais le soleil dans ces sentes qui n’ont de bucoliques que le nom ? (…) Je descends à l’arrêt du musée des arts déco et je continue à pied vers Mériadeck, là où je bosse. Mériadeck, un quartier visionnaire qui n’aura donc pas les pieds dans l’eau si avec le réchauffement climatique les eaux devaient se mettre à sévèrement monter… Blague à part, on peut vraiment reposer la question : à quel moment, à l’époque, les habitants, les Bordelais, avaient-ils pu dire leur avis sur ce projet d’urbanisme très vite passé de moderniste à ringard ? Il fait beau, je coupe par l’esplanade. Quel dommage de se dire que cet espace est finalement si peu utilisé… Parce qu’elle n’est pas si mal que ça cette esplanade… Et en plus, il y aurait de quoi y faire une belle Fête de l’Huma urbaine, quand les cocos auront gagné les municipales. (…) » Olivier

BORDEAUX la belle aéroport 11mn

45 mn

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BORDEAUX

REBELLE Irène Chollet

« Je vis près des quais et, pour moi, Bordeaux est une ville agréable à vivre. Les quais permettent des promenades à vélos, à pieds, en famille, entre amis… On y côtoie toutes les générations. Le quartier Saint-Michel, les Capucins sont encore, pour l’instant, des endroits très vivants où se côtoient toutes les générations, tous les milieux. (…) D’une manière générale, dans tout Bordeaux, louer ou acheter est devenu impossible pour les plus modestes, relégués de plus en plus loin. Se déplacer en vélo (ce qui est mon quotidien) n’est pas toujours facile : il manque de pistes cyclables sécurisées et de places pour garer les bicyclettes. Pourquoi pas des transports en commun gratuits ? Si ce n’est tous les jours, le week-end, les jours fériés. La rive gauche manque de parcs (…). Quelques espaces verts supplémentaires seraient appréciables. De manière générale, nous manquons d’arbres. L’hôpital Saint-André va disparaître, les urgences, la cardio et d’autres services vont être transférés : les habitants du centre vont être privés d’un pôle médical de qualité et de proximité. Je rêve d’une ville où la nature serait très présente, où les transports en commun rendraient les déplacements aisés, où toutes les générations, tous les milieux auraient leur place, où il ferait bon vivre. On peut rêver ! » Chantal

« Pour faciliter le bien vivre ensemble, les citoyens doivent percevoir que leurs services publics sont bien faits pour eux (et sont donc à proximité de chez eux et de même qualité quel que soit l’endroit où l’on se trouve sur le territoire) mais aussi pouvoir s’investir dans le tissu associatif en fonction de leurs centres d’intérêts et des actions auxquelles ils veulent consacrer du temps. Cela veut dire que notre système doit passer de l’emploi rémunéré à celui d’occupation rémunérée. Cela suppose une évolution vers une conception centrée sur la motivation des citoyens qui donnent naturellement de l’intérêt pour le commun dans la mesure où ils se sentent utiles. Ma ville à l’heure actuelle laisse de côté un grand nombre de personnes qui n’ont pas accès à des lieux de socialisation car elles n’ont pas d’emploi, qu’elles sont précaires ou malades. Dans le même temps, de nombreuses initiatives individuelles gagneraient à être encouragées pour un développement collectif. Pour tout cela, il faut des citoyens éduqués et formés à avoir un esprit critique et un libre arbitre, ce qui suppose des politiques éducatives diversifiées (…). Donc, point de recettes magiques mais de l’investissement désintéressé pour la formation et l’élévation des citoyens. (…) Enfin d’un point de vue des déplacements et de l’accès aux sources énergétiques et aux ressources alimentaires, l’État doit investir massivement pour favoriser les innovations qui permettront de sortir des énergies fossiles, pour le développement des circuits courts et en finir avec l’agroalimentaire non respectueux de la santé et du bien-être ». Séverine Les Nouvelles 25 juillet 2019 • 3


BORDEAUX PLUS HUMAIN ? ON N’ATTENDRA PAS 2050 « Je rêve d’une ville « des-urberisée » qui redonnerait vie aux échanges et aux Hommes. Une ville dans laquelle les commerces redeviendraient des lieux de vie et de proximité. Une ville dans laquelle la municipalité mettrait les locaux commerciaux inexploités, à disposition d’artisans et de commerçants engagés dans les circuits courts, le commerce solidaire et le développement durable. Je rêve d’une ville moins clinquante et plus abordable. Je rêve d’une ville avec des places, des bancs, des fontaines, des cygnes et des arbres. Je rêve d’une ville où chacun peut se loger, selon ses moyens ; une ville dans laquelle les promoteurs ne font pas la loi du plus offrant. Je rêve d’une ville avec de grands musées gratuits. Je rêve d’une ville tournée vers la Garonne ; de transports en commun fluviaux nombreux et pertinents. » Virginie

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde, M. Lavallée Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr @nvlbx Les nouvelles de bordeaux nbso.fr Commission paritaire de presse : 0123 C 85932

4 • Les Nouvelles 25 juillet 2019

« … À Bordeaux, il y a une dizaine d’années, les enfants de chômeurs étaient interdits de cantine, les péripatéticiennes étaient fermement repoussées sur les boulevards. Le mobilier urbain et le décret Juppé tendaient à faire disparaître les SDF du cœur de la ville tandis que fleurissaient… les intégristes et l’extrême-droite, sous l’onction extrême de Juppé, dans l’ancienne aumônerie du lycée Montaigne à St Eloi. Donc il y a eu quelques changements grâce aux actions et aux dénonciations locales et nationales... » Pour continuer et accélérer dans ce sens, il faudrait « la gratuité des transports : dans un premier temps pour les moins de 25 ans, toutes et tous (chômeurs et non scolarisée-s compris-e-s) ? N’oublions pas de penser au métro à venir et de ne pas négliger l’indispensable ligne de ceinture… Pour le logement : de vraies locations à 50% HLM pour les nouvelles constructions à Bordeaux, centre et périphérie. Et puis, et puis, tant mieux que Bordeaux soit tour de Babel et que toutes langues y fleurissent, mais que les locations saisonnières y soient sérieusement limitées pour éviter les spéculations et l’explosion perverse du m2. Les structures d’accueil pour SDF et migrants sont des structures d’écueil ! Il y a un gros effort à faire pour la grande pauvreté. Comme pour le reste, Bordeaux doit appeler l’État à sortir de sa léthargie, lui qui fait disparaître la

taxe d’habitation au lieu de la rendre plus juste et la remplace... par l’austérité ! » Que renaissent les antennes de la poste, de la CAF, de la SNCF, des impôts et autres services publics. Que naissent de nouveaux fonctionnaires territoriaux « écrivants » publics à la disposition de la population pour correspondre et constituer des dossiers via internet. Que verdissent les espaces de façon beaucoup plus volontariste et que les services de voirie ne soient pas publics d’un côté de la rue et privés de l’autre (authentique, en plein centre-ville !) Alors, plutôt que de privatiser à tour de bras, communalisons en un tour demain ! Mettons à disposition pour les jeunes et les autres des lieux de résidence pour les créations et proposons des instances de délibération citoyenne (usagers et tirage au sort) proposant le soutien à tel groupe, tel spectacle, telle démarche, ou contribuant à l’accueil (avec échanges) de tel ou tel spectacle venu d’ailleurs, et que les choix et les orientations ne soient ni ceux des Mécènes, ni ceux des gouvernants, ni ceux des consommateurs de loisirs mais celui d’instances collectives pour les propositions et de commissions tri-partites (élus-professionnels-usagères et usagers) Que la ville de Bordeaux enfin se mette en commune et, pour rester belle, soit deux fois belle et donc rebelle ! Vincent T.

« Je suis arrivé sur Bordeaux en 1990, venant de la région parisienne, du 9.3 plus précisément. Qu’est-ce qui m’y amenait, outre le boulot ? L’envie de quitter une gigantesque métropole où le rythme transport/boulot/transport/ logement ne permettait pas le contact avec son voisin. Il n’y avait en fait, que les rencontres entre parents permises par la scolarité des enfants. Bordeaux reste à taille humaine (on en est vite sorti) mais je vois bien qu’elle emprunte le chemin des métropoles avec son lot de gigantisme, d’impersonnalité, de tensions, d’anonymat. L’attrait du patrimoine, de la culture, de la stimulation intellectuelle fait partie du bagage de l’homme urbain ; mais qu’en est-il de la relation humaine ? (…) Je suis un urbain et j’aime la ville. Mais c’est à la campagne que je peux le plus facilement

entamer une discussion spontanée. A moins que l’on ne fréquente des bars, des bancs de jardins publics (trop rares), les quais, Bordeaux offre peu d’espaces de convivialité. Est-ce que cette ville/capitale et cette métropole en construction pourront aussi abriter des villages/quartiers ? Je me souviens de ces films des années soixante, où les prolétaires s’interpellaient derrière le linge pendant aux fenêtres, où les ouvrières et les ouvriers allaient ensemble à l’usine commentant le match de foot ou la course cycliste du week-end, la solidarité née d’une condition sociale identique. Là, on voit bien que c’est ton smartphone branché aux oreilles qui te donne le sentiment d’être. La ville doit faire de la relation humaine une priorité. Première urgence : en convaincre les citadins. » Jean-Jacques


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