Nouvelles N° 2306

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Jeudi 9 mai 2019 - N° 2306 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

CARTON ROUGE À MACRON !

GRAND MEETING ÉLECTIONS EUROPÉENNES

L’EUROPE DES GENS PAS L’EUROPE DE L’ARGENT

ian brossat AVEC

#EuropeDesGens

fête huma33 - courréjean

villenave 12 MAI 2019 d’ornon 17h00


ACTUALITÉ DÉCÈS DE GILBERT HANNA

CGT FORD

La lutte pour la paix, la solidarité, les droits des travailleurs, contre le racisme perd un grand militant

Recours à la justice pour sauver l’usine de Blanquefort et les emplois

Gilbert Hanna est décédé. C’est une grande perte pour celles et ceux qui luttent pour la paix, la solidarité internationale, contre le racisme et la xénophobie, pour les droits des travailleurs. En 1990, au moment de la lutte des salariés des PTT contre la loi Quilès, de séparation en 2 entités, La Poste et France Télécom, Gilbert déploya une énergie formidable au sein de la CFDT, en vain, car CFDT, FO et CFTC validèrent la réforme. Seule la CGT s’y opposa. Gilbert et d’autres créèrent alors SUD PTT. Ce fut une période très dure pour les militants attachés au Service public. Lui aussi dut faire face aux coups d’un nouveau management qui préparait la privatisation. Nul doute que cette lutte syndicale a marqué un engagement qui a épousé de nombreuses causes humanistes et internationalistes, jusqu’à son dernier souffle. Son micro de la radio Clé des ondes captait les colères et les espérances, les mouvements de la société et leurs contradictions. Mais toujours, il revendiquait appartenir au camp de celles et ceux qui ne se résignent jamais. Le combat pour la cause palestinienne et les libérations de Salah Hamouri et Georges Ibrahim Abdallah fut exemplaire. Il nous appartient désormais de poursuivre les luttes contre les discriminations, pour les droits sociaux, pour la paix… avec la détermination que Gilbert nous a transmise. Merci monsieur Hanna. Vincent Maurin Les communistes et la rédaction des Nouvelles adressent leurs condoléances à sa famille, ses ami-e-s et camarades.

ESPACES MARX À LA MACHINE À LIRE

Andy Smith et son « Dictionnaire de l’économie politique » Le jeudi 16 mai, à 18h30, Espaces Marx reçoit, à La Machine à lire de Bordeaux, Andy Smith, directeur de recherche en Sciences politiques autour du livre « Dictionnaire de l’économie politique ». La rencontre sera animée par Matthieu Montalban, économiste et vice-président d’Espaces Marx Aquitaine…

BORDEAUX

Écoles vétustes : enfants en danger! Une tuile qui a chuté dans la cour de l’école Francin de Bordeaux a mis les parents d’élèves en pétard. La FCPE, dans un communiqué, assure alerter depuis de nombreuses années la mairie de Bordeaux sur la vétusté des écoles bordelaises et sur les risques pour les enfants et les personnels. Outre cette nouvelle tuile, l’association des parents d’élèves de Francin dénonce des peintures écaillées, des toitures endommagées, des fenêtres cassées, des plaques de plafond tombées dans des classes suite à une infiltration de toiture à l’automne et, l’été dernier, un pan de verrière qui s’est décroché et a fini dans la cour. « Les élèves et personnels ont échappé de justesse à des accidents qui auraient pu être mortels si les tuiles ou plaque de verre avaient chuté lors de la récréation ou d’activités dans la cour. À chaque conseil d’école parents et enseignants demandent à la Mairie de Bordeaux de procéder aux travaux de mise en sécurité et de rénovation. Malgré l’urgence et les risques, la Mairie n’a toujours pas effectué les réparations nécessaires pour mettre en sécurité les élèves et les personnels de l’école ». Les parents demandent que la priorité soit donnée à l’éducation, aux enfants et aux personnels qui travaillent auprès d’eux et exige la réalisation sans délai de travaux de mise en sécurité. 2 • Les Nouvelles 9 mai 2019

Le syndicat CGT Ford, majoritaire dans l’entreprise, a annoncé au cours d’une conférence de presse à Bordeaux, le jeudi 2 mai 2019, qu’il assignait en justice Ford Aquitaine Industries (FAI) pour empêcher la fermeture de l’usine et sauver 872 emplois directs. La CGT, représentée par Me Brun, spécialiste du droit social, s’appuie sur l’absence de justification économique à la fermeture du site et, plus exceptionnel, sur l’abus du droit de refus d’un repreneur. La CGT de Ford Blanquefort a décidé de jouer la carte judiciaire dans cette dernière bataille pour sauver l’usine, ses centaines d’emplois directs et induits, après que Ford ait rejeté l’offre du seul repreneur en lice, le strasbourgeois Punch-Powerglide et que la Dirrecte ait validé le Plan de sauvegarde de l’emploi. « Tout le monde est d’accord pour aider au maintien de Ford, les salariés, les syndicats, les collectivités territoriales, et l’État, jusqu’au plus haut niveau, et pour dénoncer le rejet de cette offre », relève Me Brun, entouré des militants et responsables CGT de Ford Blanquefort, au cours d’une conférence de presse, jeudi 2 mai. « Emmanuel

Macron avait même qualifié ce rejet d’acte “lâche, hostile et incompréhensible” ». La CGT a donc décidé d’attaquer juridiquement sur deux aspects : premièrement sur une absence de justification économique pour fermer l’usine, et deuxièmement sur un « abus du droit » de refuser un repreneur par Ford. La suppression des 872 emplois par FAI suppose une condition indépassable, à savoir l’existence d’une cause économique au sens du Code du travail. Pour Me Brun, il ne s’agit plus là d’une première puisqu’il a déjà démontré, dans d’autres affaires, l’absence de caractère économique d’un licenciement collectif mais souvent en appel, quand tout était déjà fini. Ici, non seulement l’avocat ne manque pas d’arguments pour remettre en cause le caractère économique du licenciement mais une procédure d’assignation à jour fixe devrait permettre d’obtenir un jugement avant la fermeture de l’usine. L’État ne peut pas contrôler le facteur économique du licenciement, seuls les salariés, leurs syndicats peuvent le faire. « C’est pourquoi on a demandé l’appui de l’État en tant qu’intervenant volontaire dans la procédure qui va

être initiée contre Ford, ajoute Philippe Poutou, délégué CGT de l’entreprise. Bruno Le Maire a reconnu notre droit de nous défendre, on essaie de s’appuyer sur le droit et on pousse l’État à être cohérent en nous soutenant dans nos démarches juridiques. » L’assignation à jour fixe propose, également, au TGI de Bordeaux de se prononcer sur « l’abus du droit de propriété dans le refus du repreneur », ce serait une première en France. Cet argument, s’il était retenu par les juges, créerait une jurisprudence très positive pour les nombreuses entreprises qui connaissent des situations semblables. Le tribunal aura à choisir entre le droit de propriété privé et un autre droit constitutionnel, le droit à l’emploi. Le syndicat a également saisi le Bureau international du travail et le Comité européen des droits sociaux sur plusieurs points comme le plafonnement de l’indemnisation des licenciements ou une restriction de l’obligation de reclassement depuis les ordonnances Macron. Les instances internationales devraient rendre un jugement avant mijuillet. Quant à la procédure de droit commun d’assignation à jour fixe, elle devrait permettre un jugement fin juin et un éventuel appel avant le premier septembre. « Je suis là, affirme Me Brun, car le dossier est historique sur le plan politique et juridique. Vu le nombre d’emplois en jeu, le juge ne peut pas refuser de traiter ça avant le 1er septembre. On peut bloquer le plan de licenciements, agir avant que tout soit fini ». CD

FONCTION PUBLIQUE

Grève unitaire ce jeudi 9 mai Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FAFP, FO, FSU, UNSA et Solidaires de la Fonction publique appelaient à la grève et la manifestation ce jeudi 9 mai pour affirmer leur attachement aux valeurs du service public et à une Fonction publique au service de toutes et tous, porteuse de l’intérêt général. Communiqué. « Depuis de nombreux mois, en dépit de leurs revendications et propositions, elles constatent que le pouvoir exécutif poursuit une politique contraire aux intérêts de la population, néfaste pour les missions publiques et pour les agent-e-s. Le gouvernement pratique le double langage en prônant la modernisation de la Fonction publique et le respect des agent-e-s public-que-s, alors même qu’il ne revalorise pas leur rémunération, qu’il supprime des postes, engendrant une forte dégradation des conditions de

travail, et veut affaiblir leurs droits et garanties. Les personnels, avec leurs organisations syndicales, revendiquent l’augmentation de la valeur du point d’indice afin d’améliorer leur pouvoir d’achat, la suppression du jour de carence et rappellent leur opposition aux 120 000 nouvelles suppressions de postes annoncées. (…) (…) Le Président de la République et le gouvernement comptent faire adopter au Parlement, d’ici au début de l’été, une loi dite de transformation de la Fonction publique dont nombre de dispositions ont une portée très grave tant pour les agent-e-s et les citoyen-ne-s que pour l’avenir de la Fonction publique. Il en est ainsi, par exemple, de la mise en place d’une instance unique en lieu et place des comités techniques et CHSCT (…) C’est aussi le cas avec la suppression des compétences des CAP en matière de promotion et de mobilité. (…)

Avec le recours au recrutement accru à tous les niveaux de contractuel-le-s, la précarité sera encore aggravée particulièrement avec des contrats de mission à durée déterminée pouvant être rompus à tout moment. (…) De plus, c’est l’égalité d’accès aux emplois publics et les garanties de neutralité de l’agent public qui sont menacées. Après des communiqués unitaires, après des délais de consultations des instances supérieures de la Fonction publique peu respectueuses d’un dialogue social de qualité, après que toutes les organisations représentatives de la Fonction publique aient donné un avis défavorable au projet de loi dit de transformation de la fonction publique, les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FAFP, FO, FSU, Solidaires, et UNSA réaffirment leur volonté de mettre en oeuvre un processus de mobilisation inscrit dans la durée ».


ACTUALITÉ

Editorial

1ER MAI

Riposte en rouge et jaune

8 à 10 000 personnes ont manifesté à Bordeaux le 1er mai, à l’appel d’une intersyndicale CGT, FSU, UNSA et UNEF, auquel ce sont joint les gilets jaunes et les militants pour le climat. La veille, le parcours déposé par les organisations syndicales avait été interdit par la préfecture aux injonctions de laquelle, les syndicats ont refusé de se soumettre, dénonçant une nouvelle atteinte au droit de manifester. La manifestation s’est, cependant déroulée sans heurts. « Depuis plusieurs semaines, la préfecture exerçait des pressions pour interdire de nombreuses rues dans Bordeaux sous couvert d’une volonté de protéger le cortège de soi-disant violences », a expliqué Corinne Versigny. Le cortège a finalement suivi le parcours décidé par les organisations, avec une prolongation des gilets jaunes, après la dispersion des organisations, dans le style manifestation du samedi. « La réalité c’est que la Préfecture voulait protéger le triangle d’or d’hypothétique “casseurs” ; nous pouvons en déduire que des vitrines de magasins valent plus que d’autres ! La violence sociale du fait des politiques menées par le Président des riches et ses amis du MEDEF sont responsables des débordements qui

émaillent les manifestations », a poursuivi la responsable départementale de la CGT. Ce fut donc un beau 1er mai de rassemblement en rouge et jaune, dans une ambiance populaire, fraternelle et solidaire. Les salarié-e-s, les jeunes, les retraité-e-s, les privé-e-s d’emploi y manifestaient pour le progrès social, la justice sociale et fiscale, la démocratie, le service public, mais aussi le climat avec, comme toujours à Bordeaux, une forte dimension féministe, pacifiste, internationaliste. Dans le cortège, Lorca, Alain et Karine, gilets jaunes de la première heure mais pour la première fois dans un cortège du 1er mai, entonnent sans relâche ce qui semble devenu l’hymne du mouvement et reprend celui des cheminots l’an dernier : « On est là, même si Macron ne veut pas, nous on est là, pour l’ honneur des travailleurs et pour un monde meilleur… » Lorca est célibataire, assistante maternelle, elle a 2 enfants : « mon ex-mari verse la pension alimentaire, je ne paie pas d’impôt, ce qu’annonce Macron ne changera rien à mon pouvoir d’achat. » Alain est au chômage, lui non plus ne voit pas de changement arriver pour sa situation : « vu mon habitation, ça fait 10 ans que je ne paie pas d’impôts

locaux, je ne paie pas non plus d’impôts sur le revenu donc rien ne change pour moi. A part la retraite, si je l’ai, elle sera réindexée en 2020… » Karine a 60 ans, mise en inaptitude professionnelle il y a 7 ans : « je suis handicapée, proche de la retraite, demandeuse d’emploi et j’ai très peur pour l’avenir. Actuellement, avec l’APL, je vis avec tout juste 1 000 euros avec une taxe d’habitation et redevance télé de 850 euros. Pour moi, la fin de mois, c’est entre le 15 et le 20 ». En même temps, pas de désillusion car les 3 manifestants n’attendaient rien. « Son grand débat, c’était du grand blabla », dit Karine. « Déjà en commençant par “ je maintiens mon cap”, on a tout compris, les choses sont dites », ajoute Lorca. Les trois sont convaincus que le mouvement continuera et qu’à la fin, peut-être, c’est le peuple qui gagnera. Christelle Danglot

PARIS

« Neuf vagues de grenades, ce n’est plus une erreur » « La préfecture a beau s’en défendre, la police a chargé la CGT, le 1er mai, à Paris », a rapporté L’Humanité du 3 mai. Une situation anormale qui a commencé avant le début du défilé. « Castaner se targue d’œuvrer à la liberté de manifester, ce n’est pas ce qu’on a ressenti du côté de la CGT. On a plutôt pensé qu’ils voulaient qu’on annule la manifestation. » L’Humanité a recueilli et croisé plusieurs témoignages et récits de membres de services d’ordre syndicaux, qui tiennent à rester anonymes, pour tirer au clair ce qui s’est passé ce 1er Mai dans la capitale. Et tous concordent : la police s’en est bel et bien pris à la CGT. Présents dans le défilé, des journalistes de l’Humanité l’ont aussi constaté. Un membre du service d’ordre de la centrale tient le décompte : « On a dénombré sur le carré de tête au minimum neuf gazages plus le canon à eau, et on a subi au moins deux charges avec matraquage, ça fait beaucoup. » De son côté, la préfecture répète en boucle que « la CGT n’a jamais été la cible des policiers et gendarmes qui ont assuré leur mission avec détermination face à des casseurs violents ». Sauf que le service d’ordre de la CGT compte à lui seul une dizaine de blessés, dont trois par des tirs de LBD, qu’ils soient directs ou non. « Cela fait plusieurs manifestations qu’on prend systématiquement des grenades, témoigne l’un d’eux. À chaque fois, on nous dit qu’on n’est pas la cible. Alors, soit les policiers visent vraiment très mal, soit ce ne sont pas que des erreurs… Et neuf vagues de grenades dans le carré de tête, ce n’est plus une erreur. »

Carton rouge à Macron

Les manifestations du 1er mai, notamment à Paris ont révélé si besoin en était la stratégie obscure du gouvernement et de son ministre de l’Intérieur. En gazant et frappant sans discernement tout en laissant les « blacks-block » agir, l’ordre avait été donné d’entretenir un climat de crainte et de tension. Quel contraste entre les images parisiennes et celles de cortèges partout en France, dont celui de Bordeaux, où gilets jaunes et gilets rouges, militants syndicaux et politiques, citoyennes et citoyens défilaient côte à côte dans des cortèges souvent deux fois plus nombreux que lors des années précédentes. Ce gouvernement ne sait pas comment sortir de la crise politique dans laquelle il est désormais. Les annonces du Président ne répondent en rien à l’aspiration à vivre dignement et à être respectés et entendus. C’est depuis des semaines une immense aspiration à la justice sociale, à la justice fiscale, à être entendus qui s’exprime sous diverses formes. Et si cette aspiration venait bouleverser le scenario établi de l’élection européenne ? Le Président de la République, lui-même, fait tout pour éviter le débat nécessaire au plan européen : comment sortir de l’échec des politiques d’austérité pour sortir de la crise sociale qui sévit partout en Europe et qui, faute d’alternative, voit monter l’extrême droite et les nationalistes partout dans les 27 pays de l’Union ? La liste conduite par Ian Brossat porte incontestablement cette double aspiration : sanctionner Macron, et porter l’exigence d’une alternative aux politiques d’austérité partout en Europe. Le Président de la République pour étouffer encore plus le débat a fixé à 5 % la limite pour avoir des élus. Seule la France compte cette règle inique. Nous pouvons déjouer ce piège dans les 3 semaines qui restent avant le vote. L’abstention forte, et notamment celle des catégories populaires est la meilleure alliée du Président Macron. Arrivant en tête ou second derrière l’extrême droite, il pourra poursuivre sa politique de casse de nos services publics, nos droits, nos solidarités. Ce week-end, la fête de l’Humanité Gironde marquera, avec le grand meeting de Ian Brossat dimanche après-midi, le départ de la dernière ligne droite avant l’élection européenne du 26 mai. Un week-end pour faire reculer l’abstention et le fatalisme, un week-end d’espoir et de construction collective, un week-end de fête populaire et de politique comme les communistes savent le faire, ouverts et rassembleurs.

Sébastien Laborde secrétaire départemental du PCF et membre de l’exécutif national

Les Nouvelles 9 mai 2019 • 3


T 11 E I A 12 M 9 201 AI 11 M 9 201

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C OM M EN T Ç A MARC HE ? Chaque bon coûte 2 euros, le carnet coûte 10 euros. Remplir lisiblement les noms, prénoms, contact, pour que les billets soient valides. Remettre les souches aux trésoriers de sections ou directement à la fédération. Elles doivent être déposées avant le vendredi 10 mai 2019 à 17h à la fédération.

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Important, à propos du tirage au sort du dimanche 12 mai à 15h sur la Fête de l’Humanité Gironde 2019. Date limite pour la diffusion des tickets : dimanche 12 mai à 12h. Pour participer au tirage au sort de la Tombola de l’Huma 33, chaque souche doit être conservée et remise à la direction de la Fête de l’Humanité avant le 12 mai 2019 à 12h sur la Fête.

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UN ESPACE POUR DÉCOUVRIR, S’INFORMER, ÉCHANGER, S’ENGAGER Vous y trouverez les stands de : - AMI 33 - APEIS . Débat sur le contrôle des chômeurs et sur l’indemnisation du chômage en partenariat avec AC ! GIRONDE - ARAC - FRANCE CUBA - MOUVEMENT DE LA PAIX - LE CENTRE DÉMOCRATIQUE KURDE DE BORDEAUX . Débat sur : « La situation du peuple Kurde. » - SECOURS POPULAIRE FRANÇAIS . Braderie de livres et de jouets, informations solidaires, bar à cocktails. - TOURISME ET DÉVELOPPEMENT SOLIDAIRE

4 • Les Nouvelles 9 mai 2019

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LE SAMEDI : UN ESPACE RESTAURATION MUTUALISÉ Vous y trouverez les spécialités culinaires proposées par les section PCF de Bègles, Bordeaux, La Brède, Mérignac, du Bassin d’Arcachon, du Nord Médoc, des Rives de Dordogne et de la Rive Droite. AU MENU : huîtres : assiette découverte 6 huîtres ; assiette dégustation 12 huîtres plats cuisinés : soupe de poisson ; sauté de veau ; escargots ; assiette périgourdine ; foie gras mi- cuit ; foie gras poêlé viandes : jambon braisé et gratin dauphinois ; tournedos de canard et frites ; tournedos rossini et frites ; sucettes bacalanaises et frites (bœuf de Bazas) ; pavé de bœuf et frites poissons : lamproie à la bordelaise ; anguilles à la persillade accompagnement supplémentaire : cèpes ; frites assiette de fromages (brebie/brie) desserts : éclair au chocolat ; glace orange ou citron givré ; part de tarte LE DIMANCHE : UN GRAND REPAS RÉPUBLICAIN

ian brossat en présence de

liste pcf - élection européenne

fête huma33 courréjean

villenave 12 MAI 2019 12h30 d’ornon

PAELLA GÉANTE

(entrée + plat + dessert)

DÉB ATS

LIEU DE DÉBATS , DE CONFRONTATION ET D’ÉCHANGES FRATERNELS , RETROUVEZ LA PROGRAMMATION DE L’ESPACE FORUM : SAMEDI 11 MAI, À 14H30 A vec la revue Progressistes : la production d’électricité nucléaire en question Intervenants : - Alain Tournebise (ingénieur) ; - Louis Mavuy (ingénieur) ; - Olivier Delbos, Agent d‘exploitation au CNPE du Blayais et Sec. Général CGT du site ; - un agent du CNPE du Blayais du service Santé Radioprotection. Animateur : Patrick Julou SAMEDI 11 MAI, À 16H Quelle politique européenne d’aide aux plus démunis : la fin de l’aide alimentaire ? Le PCF recevra des représentants d’associations de solidarité pour évoquer la politique européenne d’aide aux plus démunis et en particulier l’aide alimentaire dont la poursuite du financement reste une bataille à chaque fin de programme. A vec Pierre Pouget, président de la Banque alimentaire de Gironde, Denis Laulan, secrétaire général du SPF 33 et Dominique Lioteau, secrétaire départementale du SPF, animé par Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF et vice -président de la Cali à l’action sociale

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SAMEDI 11 MAI, À 18H30

ian brossat AVEC

GRAND MEETING ÉLECTIONS EUROPÉENNES

L’EUROPE DES GENS PAS L’EUROPE DE L’ARGENT

V ille solidaire, ville du commun ? Comment vit- on la ville ? Comment la rêvons -nous ? Les communistes ont donné la parole à celles et ceux qui vivent et/ou travaillent à Bordeaux. Une performance théâtrale à partir de leurs contributions sera suivie d’un débat avec des acteurs de la ville (Cheik Sow, ethnologue et acteur de la médiation, une urbaniste de la ville, Vincent Maurin…) DIMANCHE 12 MAI, À 11H

fête huma33 - courréjean #EuropeDesGens

L’ESPACE

villenave 12 MAI 2019 d’ornon 17h00

LIVRES

EN PRÉSENCE DE NOMBREUX AUTEURS Histoire, actualité, fiction à l’espace livres organisé par Espaces Marx : - Maurice Lemoine, « Vénézuela, chronique d’une déstabilisation », débat à 15h - Alain Ruscio, auteur de « Les communistes et l’Algérie », débat à 16h30 - Bernard Lavallé, « Car ce combat est aussi le nôtre, Bordeaux, les Bordelais et la guerre d’Espagne » - Hervé Le Corre, Dans l’ombre du brasier - Sébastien Gendron Ces auteurs seront en dédicace au stand de la librairie de La Renaissance samedi. Dimanche, nous y retrouverons Hervé Le Corre, Bernard Lavallé (présentation du livre à 15h), Maurice Lemoine et accueillerons Ian Brossat auteur de Airbnb, la ville uberisée. D’autres auteur- e - s seront présents sur l’espace pour des échanges toujours attendus, comme Marc Losson et Madeleine Lenoble, Lysiane Rolland, Poètes, Marie - Christine Labourie, Amédée -Pierre Lachal, Franck Lafossas, Dominique -Emmanuel Blanchard, Frédéric Dufourg, Joël Guerin… et des éditeur- e - s comme Les Dossiers d’A quitaine, Les éditions Dufourg, La Dispute et le Temps des Cerises et des revues comme L’Ormée, La Pensée, les Cahiers d’Histoire Critique, Re cherches Internationales, des associations comme l’IHS - CGT, la revue Politis…

« L’enjeu des services publics au coeur des élections européennes » Débat organisé par l’A decr 33 avec Claude Mellier, Patrick Alvarez et le maire d’une commune rurale. Un vin d’honneur suivra avec les élus communistes et républicains ainsi que les vétérans du PCF à 12h30.

BUVETTES AUTOUR DE L’ESPACE FORUM Retrouvez les espaces de Bordeaux, Bègles, des cheminots, de l’énergie, des jeunes communistes (MJCF) et de Villenave d’Ornon autour de l’Espace Forum.

ESPACE

EN FANTS

DE QUOI S’ÉCLATER Comme chaque année, un espace est consacré aux enfants, ils pourront s’y amuser, s’y dépenser en toute sécurité. Les Nouvelles 9 mai 2019 • 5


PCF PROCHE-ORIENT

Comment les États-Unis veulent en finir avec le peuple palestinien L’heure de vérité approche et Washington abat ses premières cartes sur le plan de paix israélopalestinien de Donald Trump : son conseiller (et gendre) Jared Kushner a confirmé jeudi qu’il ne devrait pas faire référence aux « deux États » pourtant au coeur de la diplomatie mondiale depuis des années. Analyse. L’administration américaine a promis de dévoiler son plan de paix pour le Proche-Orient après le ramadan, soit début juin. Mais, par petites couches, Jared Kushner, gendre de Trump en charge du dossier, commence à en révéler les grandes lignes, comme il l’a fait le 2 mai lors d’une conférence organisée par le cercle de réflexion Washington Institute for Near East Policy (WINEP). Rien d’étonnant à cela. Le WINEP a été créé par des proches de l’AIPAC, l’un des plus puissants organes de lobby pro-israélien aux États-Unis et dont les thèses sont proches de l’extrême-droite israélienne. Le fait même que Kushner choisisse une telle enceinte pour s’exprimer donne déjà son parti pris et celui de son équipe, composée il est vrai de deux soutiens inébranlables de Tel Aviv et de la colonisation : Jason Greenblatt, envoyé spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient et David Friedman, actuel ambassadeur en Israël. Trois hommes pour un dossier qu’ils traitent de façon déséquilibrée

dès le départ comme en témoignent les propos de Kushner devant le WINEP. Ce qui est intéressant n’est pas tant ce qu’il révèle, car sa philosophie est bien connue, mais la manière dont il procède pour aborder le problème.

de tout ce qui faisait jusqu’à maintenant la base de toute discussion : la solution à deux États. Une idée déjà ostensiblement délaissée dans les discours officiels de l’administration Trump en rupture avec le passé et avec le consensus international.

expliqué. « Alors on a dit, vous savez, on a qu’à ne pas le dire. Disons juste qu’on va travailler sur les détails de ce que cela signifie », a-t-il ajouté. On touche là au cœur de ce que veulent imposer les États-Unis. En substance : arrêtons de parler d’un

Il se borne ainsi à constater que tout ce qui a été entrepris jusqu’à maintenant n’a pas permis de trouver une solution à ce qu’on appelle le « conflit israélo-palestinien », sans réellement dire pourquoi. En réalité, il utilise les échecs successifs pour se débarrasser

Kushner a confirmé qu’elle ne ferait pas partie, telle quelle, de ses idées. « Je réalise que ça signifie des choses différentes selon les gens. Si vous dites “deux États”, ça veut dire une chose pour les Israéliens, ça veut dire une autre chose pour les Palestiniens », a-t-il

État palestinien – celui d’Israël existant déjà – et déclinons ce que cela pourrait signifier en terme de vie quotidienne pour les Palestiniens. Tout en assurant que la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, actée de manière aussi

unilatérale que controversée par Donald Trump fin 2017, « ferait partie de tout accord final ». De même, il réitère l’engagement états-unien à l’annexion par Israël de la partie occupée depuis 1967 du plateau du Golan syrien. Il affirme ainsi que son plan, concocté dans le plus grand secret « s’attaque à beaucoup de sujets », « probablement d’une manière plus détaillée que jamais auparavant ». Et d’asséner : « J’espère que cela montrera aux gens que c’est possible, et s’il y a des désaccords, j’espère qu’ils porteront sur le contenu détaillé plutôt que sur les concepts généraux », estimant que ces seuls concepts, connus depuis des années, n’avaient pas permis de résoudre ce conflit. Ce n’est pas nouveau à proprement parlé. Ce qui l’est réside dans l’abandon pure et simple de la création d’un État palestinien. Après la mort de Yasser Arafat, en novembre 2004, l’administration américaine de l’époque, avait tenté de financer des infrastructures politiques et économiques palestiniennes tentant de faire, in fine, de Ramallah la capitale d’un État virtuel qui ne verrait pas le jour. Hier comme aujourd’hui, il s’agit pour Washington d’annihiler toute revendication. Pierre Barbancey, L’Humanité du 3/05/2019

SOUDAN

Une « marche du million » pour exiger un pouvoir civil sion d’un accord sur la constitution d’un « conseil conjoint », incluant civils et militaires, censé diriger le pays jusqu’à la tenue d’élections libres. Problème : la junte entend dominer cette instance, avec sept membres sur dix, tandis que l’Alliance pour la liberté et le changement veut un conseil de quinze membres, avec huit civils et sept militaires. Sit-in de masse devant le quartier général de l’armée

Les généraux de Khartoum agitent le spectre du « chaos » pour tenir encore les rênes du pays. Mais les protestataires refusent de laisser la junte conduire la transition. « Nous n’accepterons pas un autre tyran, après la chute de Omar elBéchir. » Avertissement lancé par l’Association des professionnels soudanais (SPA), une coalition de syndicats autonomes, partie prenante de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), qui appelait à une « marche du million », jeudi 2 mai, à Khartoum. Objectif : pous6 • Les Nouvelles 9 mai 2019

ser l’armée à transférer le pouvoir à une autorité civile. Depuis la destitution, le 11 avril, du dictateur soudanais, poussé vers la sortie par le puissant mouvement populaire allumé en décembre par le triplement du prix du pain, le Conseil militaire de transition, qui a pris les rênes du pays, prétend garder la mainmise sur le processus de transition. Mais les protestataires ne l’entendent pas ainsi : ils n’ont jamais relâché la pression sur l’armée, finalement contrainte de négocier avec eux. Dans ce bras de fer, une sortie de crise semblait s’esquisser, avec la conclu-

Les négociations s’enlisaient donc, à la satisfaction des généraux qui jouent la montre et s’accrochent, cherchant même, selon Mohammed Naji-al Assam, un porte-parole de l’Association des professionnels soudanais, à « étendre leur pouvoir de jour en jour ». « Le Conseil militaire maintient que le Conseil (conjoint) souverain devrait être dirigé par des militaires avec une représentation civile. Les militaires n’envisagent pas sérieusement de laisser le pouvoir aux civils », accuse ce syndicaliste. Pour justifier son refus de remettre le pouvoir à une autorité civile, l’armée, qui exige la levée des barricades et

des sit-in barrant routes, ponts et voies ferrées stratégiques, n’hésite pas à manier la rhétorique du chaos. Une posture renforcée ces derniers jours par des heurts qui auraient causé, à travers le pays, la mort de six membres des forces de sécurité. Porte-parole du Conseil militaire de transition, le général Chamseddine Kabbachi brosse un tableau noir de la situation, faisant état de « pillages, de violences sur les citoyens » pour mieux justifier l’hégémonie revendiquée par les militaires dans la future instance de transition. Dans ce climat de tension, des voix, sur la scène politique, appellent à composer avec les militaires. « Si nous provoquons (…) les forces armées qui ont contribué au changement, cela revient à chercher des ennuis », a mis en garde Sadek Al Mahdi, chef du parti Oumma et ancien premier ministre évincé du pouvoir en 1989 par le coup d’État d’Omar el-Béchir et des islamistes. Sûrs que le Conseil militaire est une « copie conforme du régime déchu », les manifestants sont au contraire décidés à imposer le scénario d’une transition démocratique conduite par des civils. « Le peuple veut construire

un nouveau Soudan ! » clamaient-ils en affluant très nombreux, dès jeudi matin, vers le quartier général de l’armée, à Khartoum. Alors que la température dépassait les 43 degrés, des appels étaient lancés aux habitants, commerçants et restaurateurs de la capitale, invités à approvisionner en eau et nourriture les participants aux sit-in, venus de tout le pays. Confrontés à la détermination du peuple soudanais, les généraux de Khartoum sont aussi l’objet de pressions extérieures. Dans un communiqué publié mardi, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) « répète qu’une transition menée avec des militaires à la tête du Soudan serait absolument inacceptable et contraire aux aspirations légitimes du peuple soudanais » à la démocratie, au « respect des droits de l’homme et des libertés ». L’organisation continentale fixe à l’armée soudanaise un nouvel ultimatum de 60 jours pour « remettre le pouvoir à une autorité civile de transition ». Rosa Moussaoui, L’Humanité du 3/05/2019


PCF « L’EUROPE DES GENS, PAS DE L’ARGENT »

BORDEAUX LE 16 MAI

Urgence pour les services publics

Rencontre-Débat sur l’enjeu des élection européennes

C’est en présence de Marie-Pierre Vieu, députée européenne sortante et candidate sur la liste menée par Ian Brossat pour les élections européennes, que s’est tenue une rencontre dans la salle citoyenne de la mairie de Créon organisée par les communistes de la section des 2 Rives. Devant un public nombreux, 80 personnes étaient présentes pour débattre, Gérard Loustalet-Sens a tout d’abord rappelé avec la rigueur qu’on lui connaît les bases et notions de ce que nous nommons « Service public », en insistant notamment sur ce qu’il représente en tant que bien commun. Puis, Marie-Pierre Vieu a largement développé le rôle et aussi les limites auxquelles les députés européens étaient confrontés, tout comme de nombreux exemples de possibilités de travail avec les députés progressistes des autres pays européens. Elle a rappelé que les différents traités européens ont en commun l’objectif de libéraliser l’espace public. Loin de l’idée développée par la droite comme l’extrême droite, les députés européens ont des pouvoirs : un pouvoir politique, un pouvoir législatif (avec les directives européennes) et un pouvoir budgétaire. Le groupe de députés européens GUE/NGL « Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique » a commandé un audit portant sur

l’européanisation de 3 secteurs (transport ferroviaire, électricité et secteur postal) et sur 4 pays européens (France, Allemagne, Espagne et Slovaquie). Cet audit a été réalisé par les chercheurs, il n’est pas un manifeste politique. Cependant il révèle une urgence : celle d’extraire les services publics de la seule logique de concurrence, au profit d’une gestion démocratique et citoyenne. Les initiatives européennes de libéralisation se multiplient depuis les années 1990. Partout en Europe, certains services ne relèvent pas du marché mais de règles spécifiques afin de satisfaire trois objectifs complémentaires : assurer l’accès de chaque habitant à des biens ou services considérés comme indispensables ; développer des rapports de solidarité économique, sociale, territoriale, générationnelle ; préparer le long terme et financer les

infrastructures et investissements nécessaires. Ces services – que l’on appelle publics en France, d’intérêt économique général dans le jargon communautaire – sont marqués en profondeur par les caractéristiques, les histoires et les rapports de forces sociaux, des pays dans lesquels ils s’inscrivent. S’en est suivi un débat alimenté par de nombreux témoignages sur les dégradations du service public concernant le rail, l’énergie, l’éducation, la santé et la protection sociale tout comme le sort réservé aux collectivités territoriales. Les réponses apportées ont permis de faire prendre conscience aux présents que seules des actions convergentes associant les populations, étaient de nature à mettre à mal la volonté de destruction des gouvernements actuels. Il est apparu indispensable de créer les conditions pour que les services publics « spécificité française » deviennent un enjeu européen en partant des besoins et en concevant un processus de réduction des actions libérales. Quand les services publics reculent ce sont les valeurs de la République qui reculent. Pour ces élections, tous ont appelé à des rencontres partout dans les entreprises, les quartiers, vers les amis et connaissances pour que la liste conduite par Ian Brossat réalise le plus de suffrages possibles. Section PCF des Deux Rives

Une rencontre-débat est organisée le jeudi 16 mai avec Jean Querbes, ancien député européen, et Arthur Hay, candidat sur la liste de Ian Brossat, responsable syndical des coursiers à vélo dans les locaux de la Fédération du PCF, 15/17 rue Furtado à Bordeaux, de 18h30 à 20h30. Un moment convivial clôturera la rencontre.

PESSAC 2020

Quelle perspective réellement progressiste ? Démocratie locale, services publics, logement, accès à la culture et aux loisirs, activités sportives, vie associative… Les communistes s’engagent pour une ville des communs, pour l’humain d’abord, et vous invitent à venir échanger autour d’un verre en toute convivialité, le 22 mai à 19h30. Retrouvez Pcf-Pessac sur Facebook Contact : pcfpessac@orange.fr

BILLET

Feu Notre Dame Faut-il la reconstruire ? En cinq ans ou plus, ou moins ? La destinée de toute construction humaine est un jour ou l’autre d’être ruine. Notre Dame n’existe plus et n’existera plus, une copie peut-être, une construction hybride mais pas Notre Dame de Paris. Déjà elle perdait son latin, Violet le Duc après nombre d’autres étant passé par là. Reconstruire Notre Dame de Paris, pourquoi, qu’entend-t-on reconstruire ou restaurer ? L’église ? Ce n’est pas mon affaire, je suis profondément athée, mais je conçois que tel soit le souhait des croyants. Alors quoi, le monument historique en témoignage ? La cathédrale d’Amiens est là pour ce faire, tout aussi belle et témoignant de la dextérité et de la noblesse des compagnons du Devoir qui l’ont construite. Bon, alors quoi, un témoignage du temps qui passe ? Mais alors les incendies sont partie prenante de ce temps là et témoignent. Pourquoi alors n’en pas garder témoignage en nettoyant les ruines, sauvant ce qui peut l’être qui ne s’est pas – pas encore ? – effondré, protégeant par un toit ce qui reste et gardant témoignage comme on le fait de Timgad, Pompéi ou Palmyre. Et pour ce qui est des indulgences achetées par quelques milliardaires pour la restauration de Notre Dame de Paris, il y a aussi quelques autres nobles causes pour lesquelles elles pourraient être utilisées comme l’aide à la presse indépendante (L’Humanité, La Croix) ou le logement social à Paris… Ivan Lavallée

BÉNÉVOLAT

Votre hebdomadaire a besoin de vous Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud Ouest sont encartées, pliées et mises sous bande par des militants/lecteurs bénévoles qui se réunissent, en toute convivialité, dans nos locaux (15 rue Furtado à Bordeaux) le jeudi de 9h à 10h30. Venez renforcer leur équipe et participer ainsi à la vie de votre hebdomadaire. Merci de contacter Philippe au 06 75 51 74 10.

BORDEAUX

1er mai festif à Bacalan Après la manifestation du matin à Bordeaux, les communistes bacalanais avaient rendez-vous sur le carrelet associatif du quartier, aux Berges de Garonne, pour un repas de cellule. Pour les remercier de leur participation régulière aux initiatives de la cellule, ils avaient également invité leurs amis et sympathisants, qui sont venus partager le repas sur le mode « auberge espagnole » ou sont passés dans l’après-midi pour un temps d’échange amical. Ce fut aussi l’occasion de se projeter sur l’organisation des grillades (bœuf de Bazas, dont la fameuse sucette bacalanaise) sur la Fête de l’Humanité Gironde et de la prochaine Fête des libertés, le 13 juillet à Bacalan.

SOUSCRIPTION

Tout versement par chèque ouvre droit à une réduction fiscale de 66% du montant versé. (chèque à l’ordre de ADF PCF 33). Les ressources financières du Parti communiste sont transparentes. Votre don, aussi modeste soit-il, contribuera efficacement à la démocratie, à l’expression et la prise d’initiative du Parti communiste. Cet ensemble sont les éléments majeurs pour continuer notre combat dans l’ambition d’une gauche forte et alternative. Les versements sont à envoyer à la fédération de Gironde du PCF - 15 rue Furtado - 33800 Bordeaux, à l’ordre de l’ADF PCF 33

ILS ONT DONNÉ 370 euros : Mme FAVIER Mélisande ; Mme LAPEBIE Simone, Salles ; M. JAMETON Michel, Le Barp ; M. SOULÉ Jacques, Villenave-d’Ornon ; M. HAMEURY Jean-Yves, Le Bouscat ; M. et Mme DESCAT Daniel, Bègles

Les Nouvelles 9 mai 2019 • 7


CULTURE & SOLIDARITÉ

www.soireesdeteenluberon.fr

« Le Sahara face à l’esclavage » de l’esclavage. Des esclaves d’hier aux migrants d’aujourd’hui, l’association Mémoires & Partages rend hommage à ces personnes qui fuient leur pays, au péril de leur vie. Le 10 mai correspond au vote de la loi Taubira, tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’Humanité. Cette date est devenue, depuis, la journée nationale de commémoration. La France et le Sénégal demeurent les seuls États à l’avoir décrétée. Au programme :

- Exposition Triangle doré, du 3 au 16 mai, Castelldefels à Lormont - Commémoration, le vendredi 10 mai à 11h30, cérémonie officielle du 171e anniversaire de l’abolition

de l’esclavage, place Aristide Briand, suivie d’un vin d’honneur salle Castelldefels. - Tremplin de la mémoire, le samedi 11 mai : - à 18h30, salle Castelldefels : table ronde sur l’Esclavage au Sahara avec Garang Coulibaly, directeur du Prado, accompagné d’Alpha Kaba et Clément Pourré, journalistes et auteurs de Esclave des Milices (Fayard 2019) ; - de 20h à 22h : concert avec le groupe Igziabeher (percussion nyabinghi, chants rasta, lecture clamée et déclamée), ateliers lectures, réalisation d’une fresque de la mémoire. - Visite guidée gratuite du Bordeaux nègre par Karfa Sira Diallo le dimanche 12 mai de 10h à 12h (inscription conseillée par mail à mémoires.partages@gmail.com ou par sms au 06 58 93 36 38).

SPECTACLE CIRCASSIEN

La Compagnie Quotidienne présente Vol d’usage La Cie Quotidienne présente Vol d’usage, de et avec Jean Charmillot & Jérôme Galan, duo de cirque pour sangles aériennes et vélo acrobatique sous chapiteau, quartier Terres neuves à Bègles, du 18 au 22 mai*. Créée en 2016 par Jean Charmillot et Jérôme Galan, La Cie Quotidienne a son siège à Bordeaux, elle est la première à associer deux disciplines de circassien : les sangles aériennes et le vélo acrobatique. Dans l’équipe, un chapiteau et 6 compagnes et compagnons (musique, lumière, costumes, son, administration…). Interviewé par le journal L’Ormée

(mars-avril 2019), Jérôme Galan explique que La Cie Quotidienne est née « de l’amitié et d’un plaisir commun pour la vie circassienne » entre Jean Charmillot et lui. C’est « le quotidien de vie d’un petit groupe de personnes partageant une passion qui demande un investissement régulier pour faire vivre le spectacle et l’image du cirque autour d’un chapiteau jaune », « la rigueur et la constance que demande la pratique d’un agrès circassien » et « surtout le quotidien de tout un chacun : les petites choses qui nous font rire, qui nous amusent ». Vol d’usage est empreint de cette envie qu’ont ces deux amis de raconter ces petits riens avec humour autour d’une histoire et d’une sensation,

comme un fil rouge. Et une évidence : le chapiteau : « Au-delà des besoins techniques, l’espace scénique circulaire est une forme que nous souhaitons défendre et faire tomber sous le sens de la rencontre des deux agrès que sont les sangles aériennes et le vélo acrobatique ». Cette création mélange deux visions, deux pratiques et deux caractères. « La pratique de Jean basée plus sur l’équilibre et la mienne plus aérienne. Tout ceci, finalement très complémentaire, a concrétisé en effet une belle rencontre fortuite », raconte encore Jérôme Galan. Vol d’usage, « c’est l’ histoire d’une quête banale, d’un homme qui après être sorti de chez lui son vélo à la main, s’est mis à essayer de voler, ou quelque chose comme ça ». « C’est un spectacle où l’on nous raconte ce que l’on ne voit pas, mais surtout où l’on voit beaucoup de choses que l’on ne peut pas raconter ». Spectacle de 50 minutes, à partir de 6 ans - samedi 18 mai à 20h30 - dimanche 19 mai à 18h - mercredi 22 mai à 18h30 : cette séance débute avec une représentation de l’école du cirque de Bordeaux et se clôture par un apéritif. - séances scolaires vendredi 17 et mardi 21 mai à 14h30

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde, M. Lavallée Directeur de la publication : Frédéric Mellier Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Tél. 05 56 91 45 06 - Annonces légales : annonces@nbso.fr Comptabilité : compta@nbso.fr - Redaction/Proposition d’article : redaction@nbso.fr @nvlbx Les nouvelles de bordeaux nbso.fr Commission paritaire de presse : 0123 C 85932

8 • Les Nouvelles 9 mai 2019

BORDS DE SCÈNES par Michel Richard

3 AU 16 MAI

Du 3 au 16 mai prochain, la Ville de Lormont et l’association Mémoires & Partages organisent différents événements sur le thème : « Le Sahara face à l’esclavage ». Un travail de mémoire autour des héritages de la traite des Noirs et

CHRONIQUE

Tarif plein 14€, tarif réduit 10€, tarif enfant (moins de 18 ans au 1er janvier) : 5 €. Infos et réservations auprès du service culturel de la mairie de Bègles : 05 56 89 85 95 - mairie-begles.fr - ou du pôle Programmation culturelle à Floirac : 05 57 80 87 43.

migueletrichard@gmail.com

Le second et le premier* Deux personnages. Le premier est allongé. Dans un sommeil profond. Le second est assis au bord du lit et on entend ce qu’il pense. Le second : Oui, oui. Tu dors. Je sais. Dans ton sommeil, je le sais… tu m’entends. Tu te dis… Le premier (dans son sommeil) : Je suis en train de dormir. Le second : Et tu y crois. Ce qui n’empêche pas de te sentir traversé, bousculé… Le premier (dans son sommeil) : Ola, mais qu’est-ce qui se passe ?!? Le second : Tu t’agites. Et, tu vois… ce que tu ne veux plus voir. Plus revivre… C’était il y a des années de cela. Le son, tu l’as encore dans ta tête. Une claque… énorme. T’inquiète, tu ne vas pas te réveiller. Tu te souviens, c’est tout. Que c’était toi. Oui, toi. Toi, le gamin qui faisait le clown. À fond. L’autre, ton copain, ça le faisait rire tes grimaces. Il n’a pas eu le temps de comprendre. Il se l’est prise, la gifle ! Pourtant, le surveillant ne pouvait ne pas voir que c’était toi qui faisais l’imbécile. Mais il ne pouvait pas. Ne pouvait pas te gifler. Un blanc ne lève pas la main sur un autre blanc. C’est simple. Sur l’autre… qui n’est pas moi l’autre. Juste un frère. Non, pas de famille. Un frère de réalité d’existence. Je vois ce qui te fait mal… la honte. Tu as eu honte, de n’avoir pas su te lever pour remettre les événements dans le bon sens… Le premier (dans son sommeil cette fois agité) : C’est moi qui faisais le mariole, monsieur Le second : Normal, tu avais peur. Peur de cet adulte, de la violence de son geste et de la folie haineuse que tu as perçu dans ses yeux. Tu as eu vraiment peur. N’empêche. Tu sais. Tu sais que c’est vrai. Pas quelque part mais en vrai. Alors tu dors. Non, je ne veux pas te tourmenter… Je vais te dire. Ce n’est pas évident…. Ils vont venir me chercher. Ils… ceux qui, aussi, peuvent te foutre sur la gueule. Qui, par contre, si nous sommes l’un à côté de l’autre c’est d’abord sur moi que les coups s’abattront Que tu me défendes ou pas… tu ne pourras rien. Ils m’expulseront. Oui, oui tu me défendras… c’est évident. T’auras gagné que tu leur auras donné un prétexte pour qu’ils t’emmerdent. Cela, surtout dans le but de te foutre la trouille pour que tu la fermes J’en suis désolé pour toi. Moi ? Moi, je serai loin. Avec un ailleurs que tu ne peux pas imaginer. (Comme hors de lui) Ah ! L’envie que j’ai de te crier, de te baffer, de te mornifler : « Réveille-toi ». (Se calmant d’un coup) Et, je te vois. Tu vas te réveiller. Me regarder. Me dire… Le premier (en se réveillant) : J’ai fait un drôle de rêve… Non, non un cauchemar ! Le second : Moi, l’air étonné je te répondrai : « Ah. » Bruits dantesques de portes qui sont abattues. Apparition effrayante et bruyante de robot cops armés jusqu’aux dents. Le second : O mon ami. Tout, trop vite. Tu hurles… Le premier : Vous n’avez pas le droit ! Le second (au premier) : Ils s’en foutent… Le premier : Nous pas ! Le second Le premier (ensemble) : Toi – Moi.

* « Je me souviens encore de mon ahurissement lorsque, pour la première fois au Québec, j’ai vu à une vitrine de librairie un livre dont le titre était Nous autres nègres blancs d’Amérique. » Aimé Césaire


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