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Les nouveaux vikings
WILLIAM . b MODICA/NORDICFOCUS
POROMAA
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Aux championnats du monde de Seefeld, en 2019, on avait déjà entendu parler de lui, mais uniquement parce qu’il était le petit ami de la révélation de l’événement autrichien, Frida Karlsson. Depuis leur appartement de Sollefteå, il lui avait adressé des petits baisers. Pour les vrais connaisseurs de ski de fond, William Poromaa n’était toutefois pas inconnu. Il avait déjà brillé à domicile et participé aux Mondiaux juniors à Lahti. Mais c’est juste avant la saison qu’il est apparu au grand jour. À Bruksvallarna, après une deuxième place obtenue sur le 15 km en classique, il a confirmé deux jours plus tard en remportant le 15 km skate. Le jeune homme, qui court pour Åsarna IK, a pour lui d’être tombé tout petit dans la marmite. Son père a été un skieur d’élite dans les années 80. Il a pris la tête de l’équipe nationale suédoise à deux reprises dans les années 2000, y compris pendant les Jeux olympiques de Vancouver. Sa mère, Anette Fanqvist, a aussi eu son heure de gloire. En relais, elle a décroché une médaille de bronze aux championnats du monde de 1995 à Thunder Bay, au Canada. La star du royaume Calle Halfvarsson l’a récemment appelé le « Messie ». « C’est lui qui sauvera le ski de fond suédois », a-t-il affirmé. C’est dire qu’il va falloir suivre de près le parcours de William Poromaa, qui a déjà arboré le dossard vert de meilleur jeune cet hiver.

MODICA/NORDICFOCUS
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HELENE MARIE FOSSESHOLM
Helene Marie Fossesholm a intégré l’équipe norvégienne féminine de ski de fond à seulement dix-neuf ans. Elle est présentée comme la future Bente Skari, Marit Bjoergen ou Therese Johaug. Rien de moins. C’est qu’elle a déjà une belle collection de médailles d’or. Elle a brillé aux championnats du monde juniors d’Oslo en 2018 (trois titres) et à ceux de Lahti en 2019 (une victoire en relais). À Oberwiesenthal, l’hiver dernier, elle a remporté toutes les courses de distance, même lorsque des concurrentes plus âgées qu’elle ont pris le départ. Résultat, elle est aujourd’hui la meilleure skieuse du monde dans sa tranche d’âge et a toutes les cartes en mains pour ne pas s’arrêter en si bon chemin. Avec, pour la décennie à venir, la Suédoise Frida Karlsson comme principale adversaire. Né en 2001, Helene Marie Fossesholm est originaire de Vestfossen, une ancienne bourgade industrielle. Offensive sur les skis, elle impressionne car elle fait aussi preuve d’une grande maturité. « J’ai du caractère. J’en ai même beaucoup. Je ne suis pas bien lorsque je n’atteins pas les objectifs que je me suis fixés », confiait-elle récemment au quotidien Verdens Gang. En résumé, comme elle le reconnaît, elle est compétitrice jusqu’au bout des ongles. La Scandinave, qui a remporté son premier titre de championne de
Les nouveaux VIKIN GS

Norvège sur l’individuel skate 10 km, ne se distingue pas seulement en ski de fond. Elle mène aussi une carrière de vététiste (médaillée de bronze aux Mondiaux juniors en 2019). Jusqu’à l’âge de treize ans, elle a aussi joué au football et au handball. Du côté des études, Helene Marie Fossesholm ne déçoit pas non plus. Elle rêve de devenir médecin. Elle a postulé pour rejoindre l’université d’Oslo en février. Mais déjà, elle sait qu’elle devra reporter. C’est que la Norvégienne a rendez-vous avec les Mondiaux d’Oberstdorf.


VIKIN GS

STUDIO2MEDIA
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HARALD OESTBERG AMUNDSEN
Nous sommes le 5 décembre dernier. Un jeune homme sort de la brume de Lillehammer. Il s’apprête à remporter le 15 km skate de la coupe de Norvège. Et ce n’est pas Johannes Hoesflot Klæbo qui, ce jour-là, surprend le chonomètre, mais Harald Oestberg Amundsen – qui porte le nom d’un célèbre explorateur. Le quadruple médaillé des derniers championnats du monde U23 d’Oberwiesenthal (il a déjà quatre médailles d’or acquises depuis les Mondiaux de Soldier Hollow en 2017) a battu la superstar de Trondheim de dix-sept secondes. Une réussite logique au regard de son récent parcours qui aurait dû lui ouvrir grandes les portes de la coupe du monde, sauf qu’en raison du coronavirus, la Norvège a renoncé à se rendre à Davos, Dresde et sur le Tour de Ski. Il pourrait toutefois obtenir un ticket d’entrée pour les championnats du monde à Oberstdorf, où le même format est au programme. Un an plus tôt, à Beitostølen, il avait pour la première fois couru en première division. Le skieur de l’Asker SK avait même récolté son premier point grâce à une trentième place sur le 30 kilomètres. Harald Oestberg Amundsen a aussi une sœur jumelle prénommée Hedda qui pourrait faire parler d’elle dans les prochaines années. A vingt-et-un ans, ils vivent et s’entraînent ensemble. Et c’est à qui des deux sera le meilleur. Parfois, le destin tient à pas grandchose. La vie de Jens Luraas Oftebro a basculé à cause d’une combinaison trop grande, pas la sienne, mais celle du numéro un mondial de combiné nordique. Le Norvégien Jarl Magnus Riiber contraint de rester sur le banc de touche parce que disqualifié, son coéquipier âgé de seulement vingt ans a alors pu le remplacer sur la plus haute marche du podium le dimanche du week-end d’ouverture à Ruka. L’an dernier, sur le même site finlandais, il avait déjà terminé à trois reprises à la troisième place. Sa saison avait été au diapason, jusqu’à être titré le 4 mars 2020 aux Mondiaux d’Oberwiesenthal. « Jarl est bien sûr un modèle pour moi. C’est un bon ami », confiait alors le Scandinave à Nordic Magazine. Selon lui, côtoyer quotidiennement le leader mondial aide à progresser lorsqu’on incarne la relève. « Nous savons donc ce qu’il faut faire pour être le meilleur. Cela pousse chacun à en faire toujours un peu plus que l’autre », dit-il. Mais Jens Luraas Oftebro a aussi un frère, Einar, plus âgé de deux ans, qui évolue comme lui en équipe nationale de combiné nordique et avec qui il s’entraîne. Pour celui qui étudie l’ingénierie et les techniques de construction au sein de l’Oslo Metropolitan University, cela a aussi joué dans son ascension. « Cependant, ma plus grande idole reste Petter Northug », ajoutait-il un brin espiègle.
JENS LURAAS OFTEBRO
.b MANZONI/NORDICFOCUS

ELVIRA

OEBERG



Les fans de biathlon connaissaient Hanna Oeberg, ils découvrent sa petite sœur Elvira. Le 3 décembre dernier, à Kontiolahti, toutes deux sont montées sur le podium, la première parce qu’elle avait gagné, la seconde pour sa troisième place. Du jamais vu en Suède et une grande émotion pour la plus expérimentée des deux qui n’a pas pu retenir ses larmes. « Pouvoir partager ça avec elle, ça ne peut pas mieux aller », confiait la vainqueure. Elles ont renouvelé l’exploit dans l’épreuve collective. Les Suédois ont entendu parler de la cadette âgée de 21 ans à laquelle on promet le plus bel avenir – d’autant plus qu’elle a augmenté sa vitesse sur les skis – au moment des championnats du monde jeunes/juniors d’Otepää, en 2018. Elle y avait décroché pas moins de trois titres: sprint, individuel et relais. Ce qui, en décembre 2019, lui avait permis de rejoindre la coupe du monde. Sur ses terres d’Östersund, elle avait terminé douzième du sprint, mais, une semaine plus tard, dans le même stade, elle avait largement contribué à finir à la troisième place du relais. Les deux frangines ne vivent pas très loin l’une de l’autre et s’entraînent beaucoup ensemble. Parce que compétitrices, elles ne cachent pas qu’il peut y avoir un peu de rivalité entre elles. Mais c’est surtout l’émulation qu’elles retiennent. Leurs parents, eux, sont aux anges. « J’ai du mal à trouver des mots », confie Viktoria Oeberg, la maman.

DÉJÀ DES seigneurs
MODICA/NORDICFOCUS
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SAUT À SKI Halvor Egner Granerud
À 24 ans, il est devenu vice-champion du monde de vol à ski. Mais le Norvégien a laissé échapper l’or pour 0,5 point. Depuis fin novembre, Halvor Egner Granerud réussit un beau parcours. Il a remporté plusieurs concours et a même revêtu le dossard jaune de leader de la coupe du monde. Il a aussi terminé deuxième de la Tournée des Quatre Tremplins.
En 2018, une mononucléose a bien failli lui faire renoncer au biathlon. Double médaillé des championnats du monde juniors, il a fallu au Norvégien une saison pour se remettre... et retrouver le chemin des stades. L’hiver dernier, il est choisi pour remplacer Erlend Bjoentegaard en coupe du monde à Nove Mesto. Il réussit son examen de passage. Cette année, à 24 ans, il a déjà gagné à Kontiolahti, Hochfilzen et Oberhof.
BIATHLON Sturla Holm Laegreid
BIATHLON Johannes Dale
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b À 23 ans, l’autre rouquin norvégien (avec Johannes Thingnes Boe) n’a presque plus rien à envier aux grands. Empli d’émotion après sa première victoire sur le sprint de Ruhpolding, Johannes Dale s’affirme dans le top 5 mondial de son sport après que le grand public l’ait découvert la saison précédente. Rapide sur les skis, mais encore friable devant les cibles, le natif de Lørenskog pourrait viser le gros globe de cristal les prochains hivers.

Instanordic
Les trois frères Claude en coupe du monde
En février 2015, dans un portrait que Nordic Magazine avait consacré à la fratrie Claude, Fabien, le cadet de la famille, rêvait de partager une coupe du monde de biathlon avec ses frères, Florent et Émilien: « Ce serait la plus belle chose. » Six ans plus tard, les trois Vosgiens étaient enfin réunis à Oberhof (Allemagne), puis Antholz (Italie). Deux sous les couleurs de l’équipe de France, le troisième pour la Belgique. C’est à l’été 2017 que l’aîné, qui ne souhaitait pas mettre fin à sa carrière à seulement 26 ans, a en effet passé la frontière. Depuis l’hiver dernier, Fabien Claude a, lui, son fauteuil chez les tricolores. Cet hiver, le temps d’une course, il a même porté le dossard rouge de leader de la poursuite, abandonné ensuite à Jacquelin. Pendant ce temps-là, Émilien, le benjamin, se faisait les dents, faute d’IBU Cup, sur les chronos de sélection de Bessans (Savoie) puis de Prémanon (Jura) à l’issue desquels il décrochait, après Martin Perrillat-Bottonet à Kon-

INSTAGRAM ÉMILEIN CLAUDE . b
tiolahti (Finlande) et Oscar Lombardot à Hochfilzen (Autriche), son ticket pour la coupe du monde dans le Land de Thuringe. Ses premiers pas parmi l’élite mondiale ont été très prometteurs. Dès sa première course, il a récolté des points. « J’espère qu’il pourra encore continuer à progresser en côtoyant les meilleurs mondiaux », a commenté son coach, Vincent Vittoz.
Le coup de sang de Bolshunov
Dimanche 24 janvier. Alexander Bolshunov donne un coup de bâton à Joni Mäki lors du sprint final du relais de Lahti. Dans l’aire d’arrivée, le Russe projette ensuite le Finlandais au sol. Son équipe THIBAUT/NORDICFOCUS est disqualifiée b par la FIS qui n’a guère apprécié le comportement du numéro un mondial. Pour les uns, le Fennoscandien n’a pas été fair-play lors de l’emballement final. Il a barré la route de son adversaire, touchant à deux reprises ses skis. Pour les autres, cela n’excuse en rien le comportement belliqueux du Russe.
Nordic Magazine lance son podcast
Nordic Magazine débarque sur Spotify, Deezer et Podcloud. Le média référent du nordique vient de diffuser ses premiers podcasts, un support qui rencontre un succès grandissant. Sous le titre « Dans les traces », sa rédaction revient sur les temps forts de la saison de ski de fond. L’épisode 1 est consacré au Tour de Ski, le second à la Norvège qui, cette saison, a préféré se retirer de la coupe du monde durant de nombreuses semaines afin de protéger ses athlètes du coronavirus. Le récit, qui n’a rien à envier à une série télévisée, est découpé en plusieurs chapitres, comme autant de rebondissements.
QUENTIN JOLY POUR NORDIC MAGAZINE
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Therese Johaug
a reçu le prix Egeberg en marge de la coupe de Norvège à Sjusjøen le 4 décembre dernier. Il s’agit de l’un des trophées les plus convoités dans le royaume scandinave.
Thomas Maloney Westgaard
a réalisé le meilleur résultat d’un Irlandais en coupe du monde de ski de fond. Il a terminé 9e de la mass-start classique de Val di Fiemme (Italie), lors du Tour de Ski.
Justine Braisaz et Julia Simon
ont désormais chacune une piste à leur nom aux Saisies (Savoie).
Marte Olsbu Roeiseland
a été élue championne des championnes 2020 par la rédaction de L’Équipe. C’est la première fois qu’un biathlète reçoit une telle récompense.
Susan Dunklee
a décidé de mettre en place un dossard informel réservé aux plus de 33 ans. Tricoté par ses soins, celui-ci est un clin d’œil au classement instauré cette saison pour les biathlètes de moins de 25 ans. Anaïs Bescond, doyenne de l’équipe de France, a promis de « se battre jusqu’au bout » pour l’obtenir.
Sturla Holm Laegreid
a enfin un sponsor pour sa carabine. Un groupe industriel norvégien a pris la suite de son oncle et sa tante.
Hugo Lapalus et Valentin Chauvin
Il n’y a pas que Maurice Manificat et Delphine Claudel qui ont brillé sur le Tour de Ski [lire par ailleurs]. Hugo Lapalus a terminé avec le dossard vert de meilleur jeune. Quant à Valentin Chauvin, il a signé son meilleur résultat en carrière (5e place) lors du sprint de Val di Fiemme.
Samuel Ikpefan
a été le premier Nigérian à disputer une étape de coupe du monde de ski de fond. Le membre du Team Nordic Panthers s’est aligné fin janvier à Falun (Suède). Il compte désormais participer aux Mondiaux d’Oberstdorf puis aux Jeux olympiques de Pékin (Chine).
QUENTIN JOLY/JOLYPICS

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Louis Schwartz écrit le mot fin
En novembre, Louis Schwartz a tiré sa révérence. L’athlète de Villard-deLans (38) envisageait de poursuivre sa carrière aux États-Unis en menant un double projet études/ski de fond dans une université de l’Utah. Mais son projet n’a pas pu se concrétiser. Dès lors, la motivation s’est envolée. « L’hiver dernier, j’étais déjà un peu usé, j’arrivais moins bien à me relever de mes échecs », racontait le jeune homme de 25 ans à Nordic Magazine. Membre du Team Vercors Isère, il a notamment participé à la coupe du monde de La Clusaz en 2016. On retiendra aussi cette médaille d’argent acquise sur le relais des championnats du monde juniors à Almaty (Kazakhstan), en février 2015, aux côtés de Valentin Chauvin, Jules Lapierre et Jean Tiberghien. Animateur des courses populaires, il a signé en 2018 un podium plein d’autorité sur la mythique Engadine. Enfin, il a remporté deux titres de champion de France.


Laura Chamiot-Maitral n’avait plus envie
À seulement 22 ans, Laura Chamiot-Maitral a mis un terme en novembre à sa carrière de sportive de haut niveau. Médaillée de bronze lors des Jeux olympiques de la jeunesse 2016 de Lillehammer en cross, la skieuse des Saisies a expliqué avoir ressenti une « baisse de motivation ». « Cela ne m’a pas forcément fait plaisir de remettre des skis et de skier sur la neige », a-t-elle confié à Nordic Magazine. Elle a disputé son ultime course internationale le 19 janvier 2020 à Pragelato (Italie) en coupe des Alpes. Léa Lemare dans le ciel d’Hinzenbach, en Autriche, en février 2019.
b MODICA/NORDICFOCUS
Fin de vol pour Léa Lemare
“J e tiens aujourd’hui à vous annoncer, non sans peine, la fin de ma carrière. » Le 30 novembre dernier, sur les réseaux sociaux, Léa Lemare, 24 ans, a tiré sa révérence. « Cela m’a pris du temps. Du temps pour accepter, pour assumer, pour le dire tout simplement », ajoute-t-elle. En février 2019, la sauteuse du Club des Sports de Courchevel découvrait qu’elle était atteinte d’une maladie de la thyroïde, « soi-disant bénigne ». Elle mettait un terme à sa saison au moment des Mondiaux de Seefeld, tout en espérant reprendre le chemin des tremplins l’été suivant. En octobre, dans un entretien à Nordic Magazine, elle confiait pourtant être encore en convalescence : « Je n’ai pas repris le saut. La dose du traitement n’est pas encore réglée. Cependant, je suis en pleine forme, je vais beaucoup mieux et je peux m’entraîner physiquement, j’espère reprendre le saut d’ici février. » En fait, elle n’allait pas pouvoir revenir. La Française a participé pour la première fois à un concours international lors d’une épreuve de coupe continentale féminine de saut à ski à Bischofsgrün (Allemagne) le 8 août 2009. Elle n’a alors que treize ans. Elle est aussi allée aux Jeux olympiques de Sochi et Pyeongchang, ainsi qu’aux JOJ d’hiver de 2012 à Innsbruck, première apparition du saut à ski féminin au sein d’un programme olympique. En coupe du monde, son meilleur résultat a été une huitième place. Elle est montée sur le podium lors d’une épreuve par équipes en 2017 à Hinterzarten. « J’ai eu la chance d’être présente au bon moment de l’histoire du saut à ski féminin », écrit-elle. Et d’y avoir joué son rôle. « Ce qui me rend d’autant plus fière de mon parcours. »
Sept mois de prison pour Petter Northug
Le 21 décembre, le tribunal de district d’Oslo a condamné Petter Northug Jr à sept mois de prison. Son permis lui a aussi été retiré. Sa condamnation a été annoncée en direct à la télévision. Le double champion olympique norvégien n’était pas présent dans la salle d’audience 250. C’est en visioconférence qu’il a répondu aux questions du juge Ole Kristen Oeverberg. L’acte d’accusation comprenait plusieurs excès de vitesse et la détention de drogue [lire Nordic Magazine n° 34]. L’ancien champion a reconnu les faits et accepté la peine. En 2014, il avait déjà été condamné à 50 jours de prison et à payer une lourde amende.