Un homme, un projet
L’ÉPICURIEN
DES TEMPS MODERNES Par Noélie Coudurier
Épris de pêche, de menuiserie et de bricolage, amoureux des « bœufs » entre amis, Christian Germond dit « Jules » est un bon vivant. Qu’il agisse dans un cadre professionnel ou associatif, il se plaît, depuis plus de 30 ans, à partir sans relâche au contact des usagers et des techniciens.
Les années passent et se ressemblent. Entré dans la fonction publique en 1976 en qualité d’ouvrier professionnel 1 (qui deviendra ensuite le grade d’adjoint technique), Jules obtient un poste dans le bureau d’études fluides au service architecture de la ville du Havre où il planche sur le chauffage, la plomberie et la climatisation. Il assure ensuite la coordination des tranchées avec les concessionnaires, dans l’antenne « relation population » au sein du service voirie. En 1987, il prend un nouveau virage en gérant la collecte sélective via un plan collecte auprès des usagers. Si l’envie de postuler dans une petite commune afin de « toucher à tout » l’a bien effleuré, il ne parvient pas à se détacher du Havre, où il revient à ses premières amours en 1994. « J’ai atterri à la direction des bâtiments, au service énergie, afin d’assurer sur site le contrôle des installations de chauffage. Par conséquent, je réalise les visites de chaufferies, les études thermiques, je sers de référent technique et surtout je pars à la rencontre des usagers, confie-t-il. Je me déplace toujours sur la base d’une réclamation mais en réalité, c’est davantage pour faire office d’appui technique que pour recueillir des plaintes ». Plutôt que de « rester entre quatre murs », Jules préfère le contact humain. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’il a mis ses connaissances et sa jovialité au service de l’ATTF.
Jules et l’ATTF : un vieux couple
C’est par l’intermédiaire d’un collègue, référent loisirs pour la section Normandie de l’ATTF, que Jules va entrer dans l’association en 1977. De simples coups de mains logistiques, il va progressivement s’impliquer dans la vie associative, notamment en se servant du réseau pour parfaire ses connaissances techniques et pallier ses blocages professionnels. Il devient ensuite secrétaire général en 1990 et reprend la présidence de la section régionale Normandie en 1996. « Ce n’était pas le meilleur moment pour moi car je traversais une période difficile sur le plan familial, confie-t-il. Mais finalement, l’ATTF m’a permis de garder la tête hors de l’eau ». Il endosse, en 2000, le manteau de responsable de la commission « jeunes ». « J’étais censé faire remonter les attentes des
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Christian Germond
Une fidélité infaillible à la ville du Havre
techniciens au niveau du bureau national. Mais j’avoue que je n’ai pas été très bon, reconnaît-il. Je n’ai pas été assez présent, ni assez investi. » Un aveu qui résonne comme une grande ouverture d’esprit. Peut-être ce qui lui permettra d’accéder au poste de secrétaire général national. Mais à nouveau, Jules prend de la distance . « J’ai été malade et j’ai lâché l’association de 2002 à 2006. Puis j’ai repris certaines actions régionales, avant d’être élu président normand en 2008. » Un parcours associatif jalonné de périodes d’ombre et de lumière qui se poursuit aujourd’hui admirablement puisque Jules est devenu, depuis quelques mois, le coordinateur lors de la réalisation de La Lettre T. « Dominique Michel a envoyé, en fin d’année dernière, un message à tous les présidents de région car il recherchait quelqu’un acceptant de s’investir dans la communication pour l’association. J’étais le seul à répondre. J’en suis aux balbutiements mais il s’agit d’une mission intéressante au cours de laquelle je découvre un nouvel univers – celui de la presse – et la richesse des activités de l’ATTF » se réjouit-il. Un rôle qu’il prend très à cœur, surtout vis-à-vis des jeunes techniciens. « Les demandes sont les mêmes mais les moyens de communication ont changé. Par conséquent, l’association doit être une force de proposition pointue car la technique municipale est complexe et nécessite d’être sur tous les fronts ». Une petite étincelle qu’il faut entretenir coûte que coûte.