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n°15 - avril 2011 - mensuel gratuit - mada - événements - culture - nuits - sorties - www.nocomment.mg




SOMMAIRE SOMMAIRE 8 10 12 16 20 23 25 28 30 32 35 35 36 38 40 44 46 50

COUV’ BY Joël Andrianomearisoa SONDAGE Audience de la presse malgache CLIN D’ŒIL CULTURE Tana - Très Haute Tension sur le rap malgache Tana - Herinirina Rasolojaona, le rêve à portée d’œil Fort-Dauphin - J. A. A. Rakotoniriana, sculpteur du grand Sud Tana - Ridha Andrianatomanga : animer la création Tana - Dofin Raf, ou l’esthétique du chaos Tana - Le gazouillis : un art pas comme les autres Tuléar - Star kely ou star be ? Le livre du mois : Antananarivo, un patrimoine méconnu Le film du mois : Fihavanana, 5 hommes d’exception TRADITIONS ET PATRIMOINE Le nouvel an malgache SOATOAVINA L’exclusion en ses multiples formes FICTION L’esprit des montagnes TAKELAKA MAMPITOKELAKA Guide de survie à Tana : Jeux ASSOS Tana - École de rugby, école de la vie Fort-Dauphin - De l’ilménite au raphia

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ESCALES Nosy Be - D’îles en îles… autour de Nosy Be Fort-Dauphin - Thithao Amiraly, citoyenne du monde Diego - Le Village, paradis tropical en pleine ville COUSINS/COUSINES La Réunion : Hary Ampandy, le retour du virtuose ? ÉCO Pascal de Izaguirre, directeur général de Corsairfly MÉTIERS Tana - Les acrobates du quotidien Fianarantsoa - De l’art sur toutes les têtes Majunga - Andrée Etheve, la création au naturel GASTRONOMIE Tana - Interview et proposition gourmandes par Olivier Randriaharimanga et Ramesh Rama, chefs du Raphia Tana - Une affaire de goût Le vin du mois : Château Labastidié Cocktail du mois : La piscine de la Villa Isoraka LOISIRS Nosy Be - Passions équestres en bord de mer LA MODE ! BEAUTÉ CAHIERS DE NUIT JEUX AGENDA ANNUAIRE

no comment® maintenant à la télé ! Rendez-vous sur RTA pour découvrir le magazine TV de no comment®. Ce mois-ci, deux rencontres au programme, à ne manquer sous aucun prétexte ! Rencontre avec Teta Chanteur originaire de Tuléar, amoureux du beko et du blues Mercredi 6 avril 2011 à 21h00 Dimanche 10 avril 2011 à 17h30 Mercredi 13 avril 2011 à 21h00 Dimanche 17 avril 2011 à 17h30

Rencontre avec Stéphane Chauvard Découverte de l’association de commerce équitable Miroir Mercredi 20 avril 2011 à 21h00 Dimanche 24 avril 2011 à 17h30 Mercredi 27 avril 2011 à 21h00 Dimanche 1er mai 2011 à 17h30

Fidèle à l’ambiance no comment®, chaque émission se termine par le volet Cahiers de nuit Partenaires : metis' images productions


Couv’ by

déjà vu l’aube en maraude « A vez-vous au verger de la nuit ? La voici qui en revient par les sentes de l’Est… » C’est par cet extrait du poème « Naissance du jour », tiré du recueil Presque-Songes de J.-J. Rabearivelo, que nous vous présentons l’artiste qui a réalisé la couverture du n° 15 de no comment®. Joël Andrianomearisoa, ce plasticien de renommée internationale à qui nous avons consacré un article de notre précédent numéro, est de retour à Tana pour une nouvelle édition de l’exposition pluridisciplinaire et itinérante 30 et Presque-Songes. Du 7 au 14 avril prochain à la Chambre de commerce d’Antananarivo, 30 Saika Nofy, ou encore 30 and Almost Dreams, réunira une trentaine d’artistes internationaux liés par l’amitié et la poésie de Rabearivelo. L’expo, dont no comment® est partenaire, se déplacera ensuite à Paris à la Maison de Revue Noire, au théâtre du Champ Fleuri à la Réunion, au Doul’art au Cameroun, en Haïti et à Istanbul. Contact sur www.nocomment.mg

oël JANDRIANOMEARISOA


Sondage

presse quotidienne à Antananarivo

Audience de la

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1. Quelle est votre fréquence de lecture de la presse ? > Tous les jours : 63 % > Une fois par semaine : 33 % > Une fois par mois : 4 % 2. Quelles sont les rubriques que vous lisez le plus ? > Faits divers : 25 % > Politique : 20 % > Économie : 10 % > Mode : 8 % > Santé : 8 % > Culture : 6 % > Autres (loisirs, beauté, femmes, humour, sport, annonces, etc.) : 23 %

3. Quel est votre titre de presse préféré ? > Midi Madagasikara : 24 % > Gazetiko : 10 % > Taratra : 10 % > Malaza : 9 % > L’Express : 8 % > Autres : 39 % 37 % des personnes interrogées ne lisent qu’en malgache. 4. Quel est votre niveau de satisfaction par rapport à ces différents supports ? > Très satisfait : 22 % > Satisfait : 62 % > Pas satisfait : 16 %

* Étude réalisée par MarketData en mars 2011 dans 16 quartiers de Tana et de la périphérie auprès de 300 personnes de 15 à 73 ans, lectrices et lecteurs de presse. Professions intermédiaires : 26 %, employés et ouvriers : 22 %, cadres et professions intellectuelles : 13 %, chefs d’entreprises et gérants : 12 %, étudiants : 15 %, retraités : 12 %.


Clin d’œil

1 Ouverture de la bijouterie Orea au Tana Water Front 2 Défilé "La mode en valeur" organisé par l'agence Lolita au Bus Antanimena.

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3 Vernissage de l'exposition Tano Ora avec notre photographe Parany à Is'art galerie Analakely. 4 Ouverture du salon de thé InfiniThé au Motel de Tana Anosy. 5 Nouveau Salon SPA design by Enkarena au Sakamanga Ampasamadinika. 6 Ouverture du Snack Presto Pizza à Analamahitsy.

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Clin d’œil

7 Nouvelle bijouterie à la gare de Soarana : Le Paradis des pierres by Precious. 8 Lancement de la ligne de vêtements Soasoa R au Bus Antanimena. 9 Ouverture d'une nouvelle boutique Lux'Optica à Ambodivona.

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10 La plus grosse omelette de Mada au resto Le B ! Avec le chef Lala.


Culture

Tana

Avec une moyenne d’âge de 22 ans, le groupe THT – Très Haute Tension – souhaite donner un souffle nouveau au rap malagasy. Sphynx, Jizz, Farao et Jahryston, avec leur style rap vibe, ont sorti leur premier album Meo le Luv, distribué gratuitement et en téléchargement libre sur Internet. Entretien explosif avec ces jeunes passionnés de vibration.

Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de no comment® ? Nous sommes le groupe THT du clan Menalamba. Sphynx est étudiant en quatrième année à l’Iscam, Jizz est en quatrième année à la faculté de Gestion, et Farao en formation pour devenir guide touristique. Il y a aussi Jahryston, le beat maker du groupe : il n’est pas avec nous aujourd’hui parce qu’il vit en France. Votre appartenance à un clan signifie-t-elle un style particulier, ou une identification à une zone géographique comme pour le rap américain ? Le clan Menalamba est un clan d’Ambatondrazaka. Jizz en faisait partie depuis 2004, et nous l’avons rejoint par la suite. Le clan est un moyen d’affirmer une appartenance, mais il ne définit ni notre style, ni notre zone géographique, même si nous sommes partis d’Ambatondrazaka au départ. Quand et comment est né le groupe ? Vers la fin de l’année 2008. Nous avons grandi avec le rap

Très H

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ache g l a m p sur le ra américain, nous avons baigné dans cet univers. Sphynx, Jizz, et Jahryston sont des cousins et moi, Farao, j’étais leur pote. On avait envie de créer un groupe dans ce style musical qu’on aimait et de le proposer aux jeunes, mais dans notre langue.

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Votre style, qu’est-ce que c’est ? Nous faisons du rap vibe, nous rappons sur du dirty south, du crunk, du bounce et des sons contemporains comme le dance floor ou le RnB. Pour avoir une idée de ce que c’est, on peut citer Lil’Wayne comme référence. Que pensez-vous de la scène rap à Madagascar ? Ici le mouvement rap stagne. Quand on parle du rap malagasy, on pense tout de suite aux groupes old school du tout début, vers les années 1990. Ceux-là n’intéressent plus trop les jeunes. On dit souvent que les jeunes sont las du rap, or quand Diams ou La Fouine viennent ici, ils remplissent le Palais des sports. Il faut dire les choses comme elles le sont : le rap malgache a besoin de nouvelles têtes, de nouveaux rythmes. Vous venez de sortir votre premier album, Meo le Luv. Pouvez-vous en parler ? Il est composé de treize titres, des morceaux en malgache, en français et en anglais. Meo le Luv, c’est : « donner l’amour ». L’album est sorti à la Saint Valentin. Vous êtes des romantiques alors ? (Rires.) Pourquoi est-il gratuit ? Notre démarche n’est pas du tout commerciale. Notre but est de nous faire connaître du public malgache, qui télécharge de plus en plus de mp3 sur Internet. C’est pourquoi l’album est en téléchargement libre sur le site Rapgasy. Il a l’exclusivité de notre album parce que ses objectifs et ses conditions correspondent exactement à notre vision du rap à Madagascar. Comment travaillez-vous ? Nous nous inspirons des réalités des jeunes, de la vie du pays. Généralement, Jahryston, notre beat maker, nous propose la musique. Ensuite nous choisissons un thème et chacun compose et rappe dessus, c’est aussi simple que ça. Mais il nous a quand même fallu deux ans pour préparer cet album. Un message ? Les rappeurs sont des gens normaux, pas des brutes qui passent leur temps à fumer ou à faire la bringue… Il faut les produire ! Contact et lien pour télécharger l’album sur www.nocomment.mg

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Culture

Tana

le rêve à portée d’œil Depuis l’exposition photo Perceptions plurielles à l’IFM (CCAC), il apparaît comme une révélation artistique et on le connaît partout. À l’aéroport d’Ivato où il travaille comme pilote, dans le monde de la communication où il exerce son second emploi de graphiste… Et ce mois-ci, il participe à la grande expo 30 et Presque-Songes à partir du 7 avril.

’il est parfois difficile de se faire un nom dans le monde escarpé de l’art, rien ne semble résister au talent du jeune Sphotographe Herinirina Rasolojaona. Et pour cause : il est l’auteur du fameux cliché du boxeur à l’affiche de l’expo Perceptions plurielles du mois dernier, restée gravée dans les mémoires.

À vingt-cinq ans, il représente la nouvelle génération des professionnels de la photographie malgache en pleine ébullition. Et son potentiel et son talent n’ont pas échappé au regard aiguisé de Joël Andrianomearisoa, le directeur artistique de l’exposition 30 et Presque-Songes. « À aucun moment je ne me suis attendu à toutes ces sollicitations, c’est presque irréel. Tout est parti si vite avec cette expo photo ! » Herinirina a grandi à Madagascar dans le milieu de la communication. Sa mère était à la tête d’une des plus importantes sociétés de communication des années 1990. Il côtoyait les techniciens et aidait à faire les photos. « Je pense qu’on tombe toujours dans la photo par un heureux et inattendu concours de circonstances, mais une fois qu’on est dedans cela ne nous quitte plus, on attrape le virus. » Tout petit, il aspirait à exercer un autre métier de rêve : celui de pilote. Le baccalauréat en poche, il s’envole pour les États-Unis et suit des études de pilotage à l’école Orlando Flight Training. Aujourd’hui, il est donc pilote, graphiste et photographe. « Les gens ont tendance à penser que quand on est artiste, on ne peut pas être un bon pilote et vice versa : c’est absurde. D’ailleurs, mon métier de pilote m’apporte beaucoup en tant que photographe : quand on est là-haut, on a une vision plus large, on est tout le temps confronté aux couleurs, aux lumières, c’est très inspirant. Cela m’aide aussi pour mon travail de graphiste. » Quant aux rêves d’avenir, ils sont de devenir commandant de bord dans une grande compagnie internationale, et bien sûr de poursuivre une belle carrière de photographe. En attendant, rendez-vous le 7 avril pour l’exposition 30 et Presque-Songes à la Chambre de commerce d’Antananarivo, où le rêve sera concrétisé en noir et blanc. « Il traduira les bons et les mauvais rêves parce que la vie est faite de cette dualité. » Contact sur www.nocomment.mg

H erinirina Rasolojaona 21


Culture

Fort-Dauphin

« Tony » pour les intimes de la célèbre plage de Libanona, joyau de la presqu’île de FortDauphin, est le digne successeur d’une kyrielle de sculpteurs qui ont forgé la réputation artistique de l’Anosy.

Jean Alexis Antonio

Rakotoniriana

riginaire d’Antananarivo, Tony est arrivé à Fort Dauphin à l’âge de 5 ans où il semble s’être implanté définitivement. OL’ancien mécanicien automobile a vite opté pour des métiers plus

créatifs « j’ai débuté dans le domaine de l’artisanat en créant des maquettes de bateaux en raphia. J’ai parcouru tout Madagascar pour les commercialiser. Ces maquettes voyageaient démontées puis étaient remontées sur leur lieu d’exposition ». Il y quelques années, Tony pose ses bagages à l’extrémité de la presqu’île de Fort-Dauphin. « Georges, du restaurant Le Local situé aux abords immédiats de la plage de Libanona, voulait une sculpture monumentale. Je me suis lancé, alors que je n’avais jamais sculpté ». Ainsi a débuté cette carrière de sculpteur sur bois. « Pendant quelques années, j’ai vécu avec une « vazette » avec qui je devais partir en France… c’est pourquoi, j’ai beaucoup sculpté afin d’exposer mes sculptures an-dafy… aujourd’hui, je reste seul avec mon stock sur les hauteurs qui dominent ce lieu magique…». Nous vous conseillons vivement, entre deux baignades, de rendre visite à Tony afin de découvrir un surprenant atelier qui fourmille de créations diverses. Cet accueillant artiste s’exprime en effet aussi bien dans le registre figuratif que dans un style plus contemporain, aux formes dépouillées et harmonieuses. Contact sur www.nocomment.mg

sculpteur du grand Sud

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Culture

Tana

Ridha Andrianatomanga Infographie, animation ou réalisation… comme nombre de ses pairs, Ridha Andrianatomanga a presque tout appris sur le tas. Ce jeune et talentueux directeur artistique est notamment l’auteur du logo des Rencontres du Film Court, qui auront lieu cette année du 8 au 16 avril, un événement pour lequel il s’est investi à fond.

ous l’avons rencontré dans le show-room de Makaty, représentant agréé de Mac à Madagascar, dont il est collaborateur. Le ton est N donné : c’est à un passionné d’informatique que nous avons affaire.

Originaire de Majunga, Ridha a commencé sa carrière à 18 ans comme illustrateur à Tana pour une agence de communication. « Je travaillais sur tout ce qui est maquette, packaging, story-board, etc. J’ai appris la PAO et j’ai basculé vers le métier de graphiste. » Pendant dix ans il travaille dans le monde de la pub, il suit des stages de perfectionnement et finit par décrocher le poste de directeur artistique. « C’est un métier complexe, il faut gérer les différents métiers, l’illustration, le graphisme, la création, le copywriting. La technique ne suffit pas, il faut avoir une sensibilité artistique et savoir gérer une équipe. »

animer la création

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Parallèlement, il s’initie à la réalisation vidéo et participe aux Rencontres du film court (RFC) dont il remporte le 1er prix de l’édition 2008, avec son courtmétrage ILM (le savoir). Il rejoint l’association IRIS, coorganisatrice des premières éditions des RFC, dont il devient président, et s’investit dans la promotion du cinéma malgache. « Le problème des Malgaches, ce n’est pas le talent, ni la qualité : c’est le manque de moyens. Il faut encourager toutes les plates-formes regroupant les gens du métier. Notre collectif offre des moyens, des opportunités, il permet les échanges. » Ridha a créé le logo des RFC, un logo qui résume pour lui à la fois son engagement et sa vision du métier : « Ce logo, l’aloalo, représente un symbole fort de la culture malgache avec une touche de modernité en prime. Il constitue mon apport aux efforts pour faire progresser les métiers liés au cinéma et à l’animation. » Par ailleurs, il a créé à Majunga une cellule de Kino en 2009 : Kino Mojangai. Enregistrée au Kino 0 du Canada, cette cellule a déjà produit plus de 10 films. « Les jeunes Malgaches ont soif d’apprendre, il faut leur donner l’opportunité de le faire, de canaliser et diriger leurs talents. » À 33 ans, Ridha semble déterminé à progresser toujours dans sa quête d’innovation et de promotion de la vidéo et des films d’animation à Mada. Pour preuve, il est en train de créer son propre studio de production de films d’animation : Lewak Production.

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Culture

Tana

Dofin Raf Dofin Raf sera le prochain artiste à exposer du 7 au 30 Avril à Is’Art, la nouvelle galerie d’art au succès montant et dont la programmation est déjà complète pour 2011. Rencontre avec un plasticien déterminé à renouveler la sculpture contemporaine malgache.

vec ses œuvres d’assemblage et ses réalisations atypiques, il cherche à créer un lien entre le monde réel et l’univers A imaginaire et spirituel dans lequel il évolue et dont il ne cesse

de parler. Il s’appelle Hanja Mampionona Rafenomanjato, Dofin Raf pour les intimes de l’art. Dofin ? entendez Do-Fin : « Do » pour « savoir », et « Fin » pour « pointu ». Ce savoir pointu est né en 1984 à Antananarivo d'un père théologien et écrivain, auteur de livres originaux comme Le chrétien philosophe ou La Bible et le Fanorona. Influencé par l’héritage paternel et passionné par les rapports humains, il réalise des œuvres reflétant les grands questionnements sur la vie qui le traversent. Et qui correspondent à des phases, à des périodes de sa vie personnelle.

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ou l’esthétique du chaos

Ce socio-éducateur de 26 ans a d’abord exercé dans le Menabe et suit aujourd’hui des formations à distance en communication. Mais ses premières amours étaient la philosophie, la psychologie, et l’art, bien sûr. C’est avec la conception de sculptures pour le Buffet du Jardin que sa carrière artistique a démarré. Puis vint une rencontre, celle de Tahina Rakotoarivony, peintre et fondateur de la galerie Is’Art. Naîtra alors une belle collaboration, qui aboutira à la première expo de sculptures de Dofin Raf. Un projet qui, il l’espère, lui permettra enfin de vivre entièrement de son art. Intitulée Esthétique du chaos, l’expo présente une quinzaine d’œuvres composées de bois, d’argile de matériels électroniques usagés, d’éléments de récupération de toutes sortes auxquels il redonne vie : « Pour moi, ces œuvres forment un pont entre la vie et la mort ». Ainsi on pourra découvrir « Rudiment 1 », ou la télé selon Dofin Raf, «L’Espace habaka » ou encore « La Femme enceinte ». Dofin Raf, qui compte bientôt éditer un livre sur le sujet, nous parle de sa conception de l’art : « Une œuvre d’art n’a pas pour but d’atteindre l’originalité, ni de nier le vulgaire, mais d’exprimer le monde tel que nous pouvons le ressentir. Elle est l’émanation des idées asphyxiant le moi intérieur de l’artiste. L’art est le concept du partage, du vécu, de la vision, des perceptions du monde en perpétuelle évolution dans lequel l’artiste vit. » Il se dit inspiré par tous les artistes contemporains comme Hermann ou encore Temandrota, car l’art pour lui est aussi affaire d’influences et de dialogues esthétiques. Rendez-vous à la galerie Is’Art à partir du 7 avril. Contact sur www.nocomment.mg

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Culture

Tana

Le gazouillis Avec leur adorable minois, leur robe jaune vif et leur voix mélodieuse, ces petits artistes de dix centimètres de haut ont de quoi surprendre. Rencontre avec l’imprésario de ces stars de demain, Michel Daguerre, le premier éleveur de canaris chanteurs à Madagascar.

riginaire du Sud-Ouest de la France, Michel Daguerre est styliste modéliste et possède un atelier de couture à Madagascar. Mais cet expatrié qui a aussi vécu en Polynésie et à O La Réunion a une autre passion : celle des harz, d’adorables bestioles au chant très zen dont

il possède une trentaine de spécimens originaires de La Réunion : les canaris n’existent pas à Mada. D’où lui vient cette marotte ? « Enfant, je vivais à la campagne et j’adorais observer les moineaux, les chardonnerets : j’ai toujours aimé les oiseaux. Quand j’ai découvert les canaris chanteurs, les harz, ça a été l’idylle pour la vie. » Ces petits artistes nés chantent le bec fermé. « Ce sont les mâles qui chantent et enseignent au reste de la troupe, mais c’est la femelle qui est porteuse du gène : la nature a bien réparti les choses ! Les harz se caractérisent par un chant de basse très doux et sont capables de chanter cinq mélodies différentes. » Tandis que nous discutons, un mâle commence à roucouler doucement, et c’est bientôt tout le reste du groupe qui entonne à sa suite une envolée profonde… Mais attention, qu’on ne s’y trompe pas : pour obtenir ces gracieuses mélodies il ne suffit pas de regarder les canaris en se tournant les pouces. Il faut d’abord maîtriser la reproduction pour sélectionner les meilleurs chanteurs, qui deviennent adultes en un an. Ensuite, pendant toute la durée de vie de ces jolies bestioles (six ans), ce sont des exercices permanents. « La première étape consiste à séparer les mâles des femelles. On choisit un bon chanteur et on le met

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un art pas comme les autres

avec des jeunes pour qu’il leur apprenne à chanter. Il faut passer au moins une heure et demie par jour à les écouter. » Et lorsqu’un individu devient virtuose, il peut participer à des compétitions. « Il faut alors isoler les volatiles pendant deux mois. Ainsi, dès qu’on les présente au juge, ils se mettent à chanter. Ils seront jugés en fonction de la profondeur de la voix, de la puissance et de la pureté de leur chant. » Michel Daguerre compte créer un collectif d’éleveurs de canaris pour organiser des compétitions et faire venir des juges officiels. Nul doute que ces petites boules de plumes jaunes seront les vedettes de demain ! Contact sur www.nocomment.mg


Culture

Tuléar Son nom de scène, c’est Nirina Kely. Il s’est lancé depuis peu dans le monde de la musique pour devenir une star de Toliara. Plutôt original pour ce bambin de huit ans qui se produit déjà sur scène à l’occasion de concours, de spectacles et de cabarets.

2002, Jean François Hiombanirina Rajoelison, dit Nirina Kely, est jeune artiste de Toliara et n’est pas beaucoup plus grand qu’une guitare ! Néle leplus12 août Avec sa voix cristalline, ce très jeune chanteur

Star kely ou

a acquis la célébrité en quelques mois. De quoi lui donner envie de poursuivre sur les sentiers de la gloire : désireux de devenir auteur et compositeur de ses chansons, il s’est mis à la guitare avec assiduité. Comment lui est venue cette précoce passion ? Il a commencé à cinq ans à chanter dans des chorales religieuses et sa voix a été remarquée. Aujourd’hui, il chante de la variété et des rythmes du Sud comme le tsapiky. Il se produit lors de cabarets ou d’animations culturelles, il a collaboré avec de nombreux chanteurs de talent comme Firmin, son chanteur préféré devenu son ami et mentor. En 2010, il a participé au concours Kanto Antsimo et en est lauréat, il prépare la sortie de son premier album en DVD : le voilà devenu la plus jeune star du Sud. Il vient de se produire sur scène avec Melky le 27 mars dernier et d’autres concerts sont prévus. Selon lui, la musique est faite pour tout le monde, et même à son âge on peut faire bouger le public. Nirina Kely est aujourd’hui en quête de nouveaux sponsorings dans un but précis : passer du rang de star kely à celui de star be !

star

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be ?

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Makaty


Fihavanana, 5 hommes d’exception De Damien Vernet et Minosoa Rabetrano, avec Amédée, Rola Gamana, père Pedro, Dr Nour’Aly Nazar’Aly et Luigi Bellini. Bande originale tirée du spectacle Alamaneno. Une production de l’association Cœur et Conscience.

Qu’est-ce qui motive un homme à abandonner l’héritage de sa famille pour construire une clinique pour les plus démunis ? À créer un village accueillant des milliers de sans-abri condamnés à vivre dans une décharge publique ? À bouleverser ses habitudes et son parcours professionnel pour s’engager dans le milieu humanitaire ? Dans ce documentaire, cinq hommes aux parcours différents nous racontent leur refus d’accepter la misère dans laquelle vit la majorité des Malgaches. Ils témoignent de leur combat pour préserver le fihavanana, ce précieux héritage de la culture malgache, reposant sur l’esprit de paix et de solidarité. Le témoignage de ces hommes est un appel à agir, un cri de révolte contre les inégalités de ce monde et surtout un message d’espoir qui affirme que chacun de nous peut contribuer à rendre ce monde meilleur. Retrouvez le site officiel du film sur : www.nocomment.mg. Projections suivies d’un débat en présence d’intervenants du film : le 27 avril 2011 à 15h à l’IFM (CCAC), Antananarivo, et le 6 mai 2011 à 17h à l’Alliance française de Diego Suarez.

Culture

Le Film du mois

Le Livre du mois Antananarivo, un patrimoine méconnu Par Stephaan De Wolf et Laland

« Ce livre se veut un hommage à une ville extraordinaire, son histoire vue et lue à travers l’évolution de son architecture. L’histoire de ses habitants, l’histoire de ses demeures… Cette ville est souvent mal connue, et de là mal aimée. Elle est comme un oignon, à éplucher couche par couche. Son magnétisme naturel vous déboussole à chaque coin de rue. C’est une ville de contrastes, une ville étrange, pleine de surprises, pleine de beauté. Une ville à déguster, qu’il faut prendre le temps de savourer. Il existe peu d’ouvrages pour faciliter cette découverte. Ce livre peut vous servir de guide. Il veut surtout vous expliquer l’évolution de la ville, son expansion planifiée et organique. Ce n’est pas un document académique ou encyclopédique. Les bâtiments historiques qui n’y figurent pas sont nombreux. La sélection a souvent reposé sur un simple coup de cœur. La surprise, l’étonnement, l’émerveillement. » Stephaan de Wolf Éditions HHLest – En vente à la librairie Il était une fois…, Leader Price Ankorondrano.

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Traditions et Patrimoine

Le nouvel an malgache Cette année, le nouvel an malgache, l’Alahamady Be, sera célébré les 3 et 4 avril. Nous avons parlé de cette grande fête traditionnelle avec M. Henri Randrianjatovo, le président de la Trano Kolotoraly Malagasy, la Maison culturelle malgache, qui date de 1967 et dont le but est de faire revivre la culture malgache en enseignant à tous les mœurs, les sagesses et les traditions malgaches.

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Comment la date du nouvel an malgache est-elle fixée ? Du temps des Vazimba, on se référait au calendrier agricole. Avec l’arrivée des Arabes, cela a changé : c’est à eux que l’on doit le calendrier malgache. Le nouvel an malgache correspond à la conjonction luni-solaire dans le signe du bélier. C’est la raison pour laquelle sa date change chaque année. Mais il concorde également avec la période de mûrissement du riz. À quand remonte cette tradition ? On a fêté le premier Alahamady sous le règne du roi Ralambo, né vers la moitié du XVIe siècle. On le connaît pour avoir introduit l’alimentation à base de viande dans le royaume. Les rois Ralambo, Andriamasinavalona et

Andrianampoinimerina sont nés en Alahamady, le nouvel an est donc aussi l’occasion de fêter leur anniversaire. Pourquoi le nouvel an malgache porte-t-il aussi le nom d’Asaramanitra ? Ce nom date du règne de Ranavalona III qui est née le 22 novembre. Elle avait déplacé la date de la fête à cette période, qui correspond à l’asara, la saison des pluies, et à manitra, la floraison des herbes et l’arrivée des fruits. Quels sont les lieux privilégiés de la célébration du nouvel an ? Pour cette année à Tana, la célébration officielle aura lieu sur la colline sacrée d’Ambohitrabiby, sur laquelle le roi Ralambo a régné et qui porte le nom de son grand astrologue Habib. Ensuite, aux palais d’Ambohimanga et de Manjakamiadana. Quelles sont les coutumes associées au nouvel an ? La veille au soir du nouvel an, on défile avec des lampions pour éloigner les mauvais esprits. Le roi accomplissait le rite du Fandroana, le Bain sacré. Cela ne veut pas dire qu’il ne se lavait pas pendant le reste de l’année ! Il s’agissait d’un rite symbolique de purification et de pardon. C’est comme une sorte d’amnistie présidentielle. Le jour du nouvel an, à l’aube, on procède à la bénédiction par l’eau. Le petitdéjeuner sera le vary amin-dronono aman-tantely, du riz au lait avec du miel. Ensuite il y a le zara hasina, une offrande symbolisant la vertu, le respect et l’honneur. Parents et enfants s’offrent des épis de riz. Et enfin on termine avec le nofon-kena mitam-pihavanana, le repas commun de la fraternité. Un dernier mot ? Bien sûr ! Bonne année à tous !


Soatoavina

L’exclusion en ses multiples formes Chaque mois, dans sa rubrique Soatoavina, Sylvain Urfer se penche sur un fait de société à Madagascar. Il analyse les valeurs, décrit les blocages, interroge les comportements pour tenter de construire une réflexion capable d’aider chacun d’entre nous à mieux comprendre le pays et à mieux y vivre avec les autres.

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Tout en revendiquant l’harmonie du vivre ensemble, la société malgache vit de multiples formes d’exclusion. Elles sont d’autant plus pernicieuses qu’elles se dissimulent sous un langage de consensuel et de solidaire. Héritées de la tradition, ces exclusions imprègnent les mentalités et maintiennent une partie de la population en situation de dépendance, d’infériorité ou d’exclusion psychologique. Aujourd’hui s’esquisse une timide évolution du droit, et les aspirations des jeunes générations remettent en cause cet héritage. On se limitera ici aux figures emblématiques de l’exclusion dans la société malgache : aîné/ cadet, père/fils et homme/femme.

anan-joky, dit le proverbe, afaka olan-teny, manan-jandry, afaka olan’entana (« j’ai un aîné, je n’ai pas à prendre la parole ; j’ai un M cadet, je n’ai pas à porter les bagages »). Ce qui n’allait pas toujours de soi,

même autrefois, comme en témoignent l’expression manohi-jioky (tenir tête à son aîné) et les conflits générationnels en famille et entre familles. Et cette prédominance de l’aîné s’étend, au-delà du cercle familial, à toute la société : entreprises, administrations, Églises, etc. Indépendamment de toute considération de compétence ou de responsabilité, le dernier mot y revient à l’ancien. Mais les réactions se font de plus en plus dures, à l’université, dans la magistrature, l’armée ou les hôpitaux, de la part de jeunes diplômés tenus à l’écart par des anciens sclérosés… La figure du père est également source d’exclusion, tant ce titre confère de droits et de pouvoirs qui n’ont rien à voir avec la paternité. Devenu adulte, l’enfant reste soumis à son père, le tompon-janaka (maître de ses enfants). Et le concept a également été élargi à la société entière, au profit du raiamandreny (littéralement père-et-mère, désignant surtout les hommes). Ce titre symbolisait l’autorité et le respect traditionnellement dus aux anciens ou aux notables ; il a été banalisé aujourd’hui au point

que chacun peut s’en prévaloir, des hommes politiques aux gens d’Église ! Plus que l’image du père, c’est le paternalisme qui est en cause, et qui le conteste est toujours menacé d’exclusion... Certains anthropologues soutiennent que la société malgache d’autrefois fut peut-être, du moins en partie, matrilinéaire. Il en reste peu de traces, la désignation de la femme par fanaka malemy (meuble et ustensile fragiles) étant l’exact répondant de « sexe faible ». Et si la loi a théoriquement corrigé la coutume, en pratique les femmes ne reçoivent souvent que le tiers des biens de leur époux défunt. Car l’homme reste convaincu d’être intrinsèquement supérieur à la femme. Il n’est que de voir la proportion dérisoire de femmes dans les rouages de l’État : ministres, députés, hauts fonctionnaires, etc. Société politique et Églises sont l’illustration éloquente de la suprématie masculine revendiquée, et attachée à conserver les privilèges du pouvoir, du discours et des honneurs. Il est vrai que les femmes elles-mêmes reproduisent ce modèle en passant tous leurs caprices au petit garçon, odieusement choyé, tandis que la fillette est astreinte, dès qu’elle sait marcher, à s’occuper du dernier-né, faire la corvée d’eau, allumer le feu et préparer le repas. Mais l’influence de la femme, discrète, reste déterminante ; elle s’occupe de tout dans le foyer, de la cuisine au ménage, de l’éducation des enfants à la gestion de l’argent que le mari veut bien lui déclarer. Un tiers des chefs de ménage de la capitale sont des femmes : à la différence de l’homme, elles savent assumer leurs responsabilités. L’autonomie croissante des femmes est porteuse d’espoir pour la société malgache.

Jésuite, Sylvain Urfer vit à Madagascar depuis 1974. Enseignant, écrivain et éditeur, il est considéré comme l’un des analystes les plus pointus de la société malgache.

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FICTION

L’esprit des montagnes

ahaleo avait toujours été différent des autres enfants d’Antambohobe. Jamais il ne jouait, jamais il ne se battait, il M parlait très peu et la plupart du temps il restait seul à l’écart, assis dans

un coin, les yeux perdus dans le vague. On pensait qu’avec l’école il changerait, mais il devint plus solitaire encore, et plus taciturne. Ses camarades le taquinaient mais il réagissait avec indifférence aux rebuffades et aux vexations : ils finirent par le laisser tranquille. En classe, il s’asseyait au fond de la salle et n’écoutait rien. Il n’apprenait pas ses leçons, ratait tous les contrôles. Il devint de moins en moins assidu et finit par ne plus aller à l’école. Ses parents alors voulurent le faire travailler dans les rizières, mais en vain. Il lui fallait une journée pour repiquer dix plants de riz, il restait des heures assis à contempler dans l’eau les reflets des nuages, on le voyait souvent immobile, appuyé sur sa bêche, les yeux perdus en direction des montagnes. On le considéra bientôt comme l’idiot d’Antambohobe. Cela ne le dérangeait pas. Mahaleo souhaitait rester seul. Il fuyait les paroles futiles et les vaines occupations. Il ne comprenait pas que les gens eussent tant besoin les uns des autres. N’avaient-ils donc rien à se dire à eux-mêmes, qu’il leur fallût toujours bavasser entre eux ? N’avaient-ils pas, eux aussi, un monde intérieur peuplé de choses merveilleuses ? C’est vers l’âge de quinze ans qu’il commença à disparaître. Pendant des jours d’abord, puis des semaines entières, on ne le vit plus. Il allait dans les montagnes. Il partait sans provisions, pieds nus, et il marchait sans but précis. Il n’obéissait qu’à un désir : celui de respirer, d’avoir autant d’espace autour de lui qu’à l’intérieur, de 40 voir coïncider les horizons du monde et ceux de son esprit.

Il aimait les hauts sommets et les lignes de crête. Lorsque, par beau temps, il apercevait les liserés bleutés de l’océan Indien ou du canal du Mozambique, une joie immense l’envahissait. Pendant des années il arpenta seul les hauteurs, les combes, les failles et les replis de l’Andringitra. Il développa une musculature nerveuse et puissante, une connaissance peu commune du ciel et de la terre. Il voyait venir les orages des jours à l’avance ; les étoiles, les constellations étaient pour lui des jalons bien plus sûrs que des cartes ; le moindre rocher avait pris une signification, un visage et une histoire. Il se nourrissait d’oiseaux qu’il abattait à la fronde et de plantes des montagnes. Peu à peu il découvrit les pouvoirs de guérison des herbes et des fleurs sauvages. On ne le revit plus à Antambohobe, mais on ne l’oublia pas. Au début, les mères l’évoquaient pour faire peur à leurs enfants. Elles disaient : « Si tu désobéis, Mahaleo viendra te chercher cette nuit et t’emportera pour toujours. » Mais un jour un jeune garçon tomba malade. Personne ne pouvait le guérir et quelqu’un songea à Mahaleo. S’il parvenait à vivre seul dans les montagnes, il avait peut-être des connaissances mystérieuses. On hésita beaucoup mais on décida qu’il n’y avait rien à perdre : on emmènerait l’enfant dans les montagnes. Il fut chargé sur une civière et on partit à l’aube. Après presque une journée de marche, les villageois, qui désespéraient de jamais trouver Mahaleo dans ce grand et majestueux désert, finirent par apercevoir une silhouette au sommet d’un pic ; c’était lui, qui les regardait approcher. Il avait changé. Il était vêtu d’une ample de tunique de fibres tressées, teintée d’un rouge profond. Ses cheveux et sa barbe, longs, noirs et broussailleux, lui donnaient des allures de bête sauvage. Mais ses yeux jetaient un éclat vif et bienveillant.

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Il ne les laissa pas venir plus près. Il leur fit signe de déposer l’enfant à terre et de rentrer chez eux. Il prit le garçon dans ses bras comme on eût soulevé un nourrisson et disparut entre les rochers. Les villageois s’en retournèrent, impressionnés et inquiets. Un mois s’écoula. On pensa que Mahaleo n’avait rien pu faire pour sauver l’enfant. Mais un soir, le garçon revint au village, seul. Il était guéri. Jamais il n’accepta de parler de Mahaleo. Lorsqu’on prononçait son nom devant lui, son regard semblait devenir plus profond, se perdre dans des lointains inaccessibles. Mahaleo devint une sorte de mage, un esprit protecteur qui régnait avec bienveillance sur les vallées de l’Andringitra. On lui apporta les malades. On les déposait toujours au même endroit. Il les prenait, et quelques semaines plus tard ils rentraient seuls, à pieds, guéris, avec cette profondeur mystérieuse dans le regard et ce refus de parler de leur guérisseur. Un jour d’octobre, alors que l’aube jetait ses éclats radieux sur toute la montagne et que Mahaleo, tout empli de joie matinale, allait bondissant parmi les rochers, il tomba sur un corps inanimé, blotti entre deux pierres, dans un lieu où jamais les villageois ne déposaient leurs malades. Il s’approcha. C’était une jeune femme. À travers ses vêtements déchirés, il vit qu’elle avait au côté droit une plaie très profonde. Elle respirait à peine. Lorsqu’il la souleva, il découvrit son visage et fut émerveillé de sa beauté. Il l’emporta dans une combe fraîche où jaillissait une eau pure et la coucha sur un lit de mousse. Il appliqua sur la plaie des onguents et des cataplasmes qu’il renouvelait chaque jour. Peu à peu la plaie se referma mais la jeune femme demeurait inconsciente. Pendant plusieurs semaines il la veilla. Il ne s’éloignait d’elle que par nécessité, lorsqu’il fallait chasser ou cueillir des plantes. Il était comme fasciné. Il passait des heures à contempler son beau visage impassible, sa peau très noire et soyeuse. Il guettait les frémissements de ses paupières, les variations

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de sa respiration. De sa main rugueuse il caressait son grand front lisse, passait les doigts dans son abondante chevelure, osait parfois une caresse sur ses bras nus. Un jour, alors qu’il était penché sur le visage de la jeune femme, il vit ses cils battre un peu, puis s’ouvrir lentement. Pendant quelques minutes, leurs regards plongèrent l’un dans l’autre et ce fut comme la jonction de deux ciels nocturnes, immenses, peuplés de songes et de liberté. Elle esquissa un sourire et murmura : « tu es Mahaleo ». Il hocha la tête et répondit : « oui ». Les temps qui suivirent passèrent comme un rêve. Mahaleo emmena la jeune femme dans les recoins secrets de l’Andringitra, lui montra les sources et les cascades les plus pures où ils se baignèrent ; ils marchèrent des heures en se tenant par la main, ils dormirent ensemble sous la voûte étoilée. Jamais il ne lui demanda son nom, ils ne se racontèrent pas leur histoire. Ils parlaient peu, vivaient simplement ensemble dans la beauté immense des montagnes. Un matin, Mahaleo s’éveilla le cœur alourdi d’une étrange intuition. Il ouvrit les yeux et vit le visage de la jeune femme penché sur lui. C’était elle qui cette fois l’avait veillé. Et cette fois encore leurs regards plongèrent longuement l’un dans l’autre. Mahaleo lui caressa la joue du revers de ses doigts. Il avait compris ; il dit : « tu vas partir. » Elle hocha la tête et répondit : « oui ». Leurs lèvres s’effleurèrent, puis elle se leva lentement. Ses yeux brillaient d’un étrange éclat, teinté de tristesse et de liberté. Mahaleo la regarda s’éloigner. Derrière les sommets l’aurore apparaissait. Les montagnes ne lui avaient jamais paru si belles, si vastes. Il se leva à son tour et s’en alla dans la direction opposée. Le matin suivant, tous les villages des vallées de l’Andringitra s’éveillèrent avec le sentiment d’une grande absence. Les regards comme par réflexe se portèrent vers les montagnes et tous les esprits furent frappés de la même impression : les montagnes avaient perdu leur âme, Mahaleo était parti.


TAKELAKA MAMPITOKELAKA 44

Guide de survie à Tana : les jeux Christodule est le meilleur guide de l’univers connu. Quelle chance : il habite à Madagascar ! Voici des extraits de son guide, bientôt disponible chez les vendeurs de rue.

c’est une façon agréable de passer le mais la découverte des jeux à Madagascar permet Naussiontemps,seulement d’appréhender la culture locale par ses loisirs. Un

exemple : la roulette malgache, qui se joue à plusieurs. Sur les six nems achetés dans la rue, un seul a été préparé avec de la viande avariée. C’est la façon la plus courante de s’initier à la gastronomie locale. Les virées touristiques dans les marchés n’échapperont pas aux jeux habituels du quotidien malgache : « devinez combien ça coûte », « j’agite mon chapeau et j e te fais les poches » (particulièrement prisé par certains enfants du centre-ville), ou encore : « j’évite les trous dans la chaussée ». Petit aperçu des jeux les plus populaires de Madagascar. UN JEU DE SOCIÉTÉ Aussi vieux que les cailloux qui font office de pions, le Fanorona, étonne les touristes par son omniprésence. On y joue sur un carton, par terre, dans les embouteillages, dans les cockpits des avions de ligne. Les règles sont simples. On dessine un tableau de cinq rangs et neuf colonnes. Chaque intersection, appelée « tampon », sert d’étape pour les pions. Le premier joueur, appelé « investisseur », doit avancer sans faire perdre trop de pions à son adversaire, le « bureaucrate ». Souvent, il est stratégique de sacrifier quelques billes pour progresser dans le jeu. Certains cas de figure peuvent mener à un blocage, appelé « transition » : les deux parties sont alors déclarées perdantes.

MYSTÈRE ET BOULES DE PÉTANQUE « Du riz et des jeux ». L’expression désormais célèbre de la reine Ranavalona II exprime l’importance accordée aux jeux pour la société malgache. Il arrive même qu’un jeu dépasse le stade du divertissement. Prenons la pétanque. C’est un sport de récréation, mais aussi un mouvement spirituel et mystique. Il est même devenu politique lors des sanglantes « émeutes des boulistes » de 1985. Le gouvernement avait décidé de surtaxer cochonnets et serviettes frotte-boules jaunes. Les « guerriers de la boule d’acier », redoutables tireurs, ont fini par faire plier le pouvoir de l’époque après des affrontements acharnés. Depuis, l’activité a été libéralisée, et les boulistes malgaches ont obtenu une précieuse reconnaissance internationale. LES GLADIATEURS À PLUMES À Madagascar, les coqs ne sont pas seulement les sympathiques chanteurs qui accompagnent votre réveil. Ce sont aussi de redoutables bagarreurs assoiffés de sang. Les combats de coqs passionnent ici, presque autant que les films de Charlie Chaplin. Âmes sensibles, s’abstenir. Éprouvant par sa violence, le spectacle peut en débecter plus d’un. Le coq, entraîné, musclé et massé, se retrouve dans un ring face à son adversaire qu’il doit envoyer à la marmite. Les spectateurs parient sur le vainqueur dans une ambiance survoltée. Les meilleurs coqs deviennent alors de véritables vedettes et certains champions mobilisent les plus belles pom-pom girls du pays. Mais le secteur, en pleine ébullition, est régulièrement éclaboussé de scandales en tous genres : dopage, coqs corrompus, cruauté envers les entraîneurs, etc. Les combats de coqs subissent aussi la concurrence d’une nouvelle activité particulièrement brutale : l’Ultimate Maki Fighting. Contact sur www.nocomment.mg

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assos

Tana

À Madagascar, l'association Pachamama conduit trois projets : un orphelinat, un centre de formation pour les jeunes à Mananjary et, depuis 2008, le projet Rutma, Rugby terre malgache, qui réunit 250 jeunes de Soavimasandro autour du ballon ovale.

École de rugby,

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(Terre nourricière) est la déesse mère des Indiens des Andes. C’est aussi le nom d’une association qui œuvre Pdansachamama différents pays en faveur de l’environnement, du social et

école de la vie

du développement économique. Ismaël Rakotomanga Santoni est le directeur du projet Rutma à Madagascar. Ancien capitaine de l’équipe nationale malgache de rugby, il est originaire de Diego. Il a suivi des études en Capnet sport à Ankatso et a séjourné en France où il a décroché son Brevet d’État. Il est aussi suppléant de l’actuel entraîneur de l’équipe nationale de rugby à Madagascar, et encadreur de rugby au Lycée Français de Tana. « En 2008, juste après la coupe du monde de rugby, l’association a décidé de monter un projet autour du rugby à Madagascar. Le projet est né de la rencontre de Jeff Tordo, ancien capitaine de l’équipe de France de rugby, et de Léon Luppy et Daniel Bessaguet, deux coopérants français également rugbymen. Nous sommes tous membres du club de rugby de Tana, le RCTS, et il nous est arrivé de nous entraîner ensemble à Alarobia. Ils m’ont parlé du projet : j’étais emballé. » Bien plus qu’un club de rugby, le projet Rutma est un centre de vie. Il accueille les enfants du quartier de Soavimasoandro avec un crédo simple : l’accès au sport permet de développer les valeurs de respect, de partage, de solidarité, mais aussi d’intelligence tactique. Comme d’autres sports d’équipe, c’est un véritable moteur du renforcement du lien social. « Je peux vous dire que les débuts ont été vraiment difficiles, nous confie Santo, comme l’appellent les enfants. Il a d’abord fallu former les 12 encadreurs. Et gérer les enfants n’était pas évident :

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les gros mots fusaient, les uns pleuraient, les autres n’en faisaient qu’à leur tête… » Mais ces débuts éprouvants sont loin aujourd’hui. Les enfants s’entraînent dans la discipline, et avec grand plaisir, à plaquer leurs camarades au sol. Leur bonheur de jouer est palpable et communicatif ! Si les entraînements ont lieu les mercredis après-midi et les samedis matin pour les enfants, les 12 encadreurs, dont une de tout juste 19 ans, s’entraînent aussi : ils suivent des formations quotidiennes. « Le but de cette structure n’est pas de faire de ces enfants de grands joueurs de rugby. Notre objectif principal est de les préparer à affronter les réalités de la vie avec les valeurs qu’ils auront acquises en jouant au rugby. » La formule rencontre un grand succès et les enfants

affluent de tout le quartier et même des villages voisins. « Les jeunes se passent le mot et notre cercle s’agrandit de jour en jour. Et le plus gratifiant, c’est que les parents viennent nous remercier : leurs enfants sont plus attentifs, plus patients. » Le centre n’hésite pas non plus à organiser des échanges avec d’autres clubs : « Comme j’encadre aussi au Lycée français, les élèves de là-bas viennent jouer ici, et ceux d’ici vont là-bas. Le rugby est un sport fédérateur, une école de vie. » Contact sur www.nocomment.mg

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assos

Fort-Dauphin

C’est grâce à un financement du géant minier Rio Tinto qui exploite à Fort Dauphin un gisement d’Ilménite sous l’enseigne QIT Madagascar Minerals (QMM), que l’ONG italienne Cielo Terra a pu créer un centre de formation d’artisanes qui travaillent de nombreuses fibres naturelles, dont le raphia et, bien sûr, le sisal de la région.

De l’ilménite au raphia 50

epuis un peu plus d’un an, la direction commerciale et marketing du centre Soanivy a été confiée à Faly Rasolofomanana, un jeune homme D originaire des Hautes Terres qui a vécu, depuis sa plus tendre enfance, à Fort-

Dauphin « que je considère comme ma région ». Faly a la responsabilité de la commercialisation d’une production artisanale de haute qualité et de l’animation et de la gestion d’un très beau show-room qui fait désormais partie intégrante des atouts touristiques de la merveilleuse région de Fort-Dauphin. Ce diplômé en administration et commerce s’épanouit à son poste. « Précédemment, j’ai eu l’opportunité de travailler à la BNI de Fort-Dauphin mais cela ne me

permettait pas d’exploiter véritablement mes connaissances en commerce et marketing ». Désormais, cet ancien titulaire de l’équipe nationale de volleyball peut déployer toute son énergie à promouvoir Les Ateliers du soleil. Faly vous recevra du lundi au vendredi, entre 9h et 17h au centre de formation situé à 5 minutes de l’aéroport, dans les locaux dénommés « Airport Village » qui abritèrent des employés lors de la construction du site minier. Dans ces bâtiments, mis à disposition par QMM, il est possible et conseillé d’observer les habiles artisanes regroupées par atelier : broderie, couture, tressage, tissage… Les échanges avec ces femmes, issues de trois villages proches de Fort-Dauphin et d’une population parmi les plus démunies, s’avèrent chaleureux. Dans ces ateliers, ces femmes ont trouvé de substantielles sources de revenus mais aussi, et surtout, une dignité. Le show-room présente tout un ensemble de créations (le mot n’est pas galvaudé tant on y fait preuve d’innovation dans l’emploi des matières naturelles) qui vont des monumentales tentures murales brodées au fil d’argent aux boîtes et paniers, en passant par de magnifiques chemins de table en mahampy (un jonc qui s’épanouit sur les rivages des nombreux lacs de la région) et en raphia. Ces objets, proches parfois de véritables œuvres d’art, restent à des prix raisonnables. Même si, afin de rémunérer de manière décente les 150 femmes qui s’activent dans les ateliers, il conviendra d’ajouter quelques euros par rapport à des produits standardisés. Le véritable commerce équitable est à ce prix. L’ONG Cielo Terra, qui œuvre à Madagascar depuis 1999 en partenariat avec de nombreuses institutions malgaches dans les domaines de l’alphabétisation, de la santé et de l’enfance (l’orphelinat Akany Avotra est l’unique structure d’accueil pour les enfants des rues) aura réalisé dans le domaine de l’artisanat de véritables prouesses qui méritent d’être encouragées. Une invitation, lancée par Faly, en particulier en direction des boutiques d’art et d’artisanat de la capitale… Contact sur www.nocomment.mg

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ESCALES

Nosy Be

D’îles en îles… autour de Nosy Be

Tout le monde n’a peut-être pas le pied suffisamment marin pour apprécier pleinement une croisière nautique. Néanmoins, celle qui de Hell Ville, et en quelques milles, vous conduit d’îles en îles sur les eaux calmes autour de Nosy be, constitue une incontournable excursion à la journée.

Un magnifique ketch en bois de 18 mètres nous attendait au quai du grouillant port de Hell Ville. Nous embarquons au milieu d’un sympathique désordre constitué d’objets les plus hétéroclites autour desquels s’affairent des jeunes femmes parées de lamba multicolores. Direction le large ! À peine les bruits de la ville se sont-ils estompés que déjà le regard peut embrasser quelques merveilles d’une baie délimitée par la presqu’île de Lokobe, la sauvage île de Nosy Komba, l’îlot de Nosy Tanikely avec, en toile de fond, les centaines de kilomètres de la côte Ouest de la grande île… Après avoir contourné la pointe de Lokobe qui laissé admirer sa luxuriante végétation et ses côtes rocheuses, nous préparons notre approche de Nosy Komba à hauteur du village d’Ampangorina. Bien avant de mettre pied à terre, le spectacle offert par les nappes multicolores joliment travaillées au point richelieu et qui flottent au vent nous incite à visiter ce village d’artisans-pêcheurs : sculptures en bois, objets de nacre ou en corne de zébu agrémentent les modestes échoppes. Sur les hauteurs, une petite réserve zoologique et botanique permet d’admirer, sans modération, plusieurs espèces de lémuriens mais aussi de caméléons, de tortues et de dociles boas. De retour à bord, bien installés sur de confortables matelas, nous apprécions le spectacle offert par Nosy Tanikely qui se dessine déjà à l’horizon. L’approche est magique. Au fur et à mesure de la navigation vers ses rivages, on découvre toute la transparence des hauts-fonds qui entoure cette Aire protégée marine et côtière. Les plongées en apnée dans ces eaux cristallines vont être à la hauteur de nos espérances. Bancs impressionnants de poissons, multiples « brouteurs » de corail multicolores et… tortues marines peu farouches qui se laissent facilement observer. Baignade, repos sur la plage, déjeuner à bord, et retour vers Nosy be qui, au soleil couchant, s’embrase littéralement. Véritable bouquet final d’une journée aux découvertes et aux sensations hautes en couleurs. Contact sur www.nocomment.mg

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ESCALES

Diego

Fort-Dauphin

ESCALES

Le Village Depuis quelques années au cœur de Diego se trouve un petit paradis tropical, le Village. Rencontre avec son propriétaire, un métis franco-malgache qui est rentré au pays après un petit tour du monde.

Thithao amiraly citoyenne du monde Vietnamienne d’origine, Thithao, après un long séjour dans le Sud-Ouest de la France, gère à Fort-Dauphin un convivial hôtel du nom de Village petit bonheur. Retour sur une vie qui ne fut pas toujours comparable au cours d’un long fleuve tranquille…

hithao est née à Saigon où elle a été incarcérée à l’âge de… 6 ans. « Ma famille, issue de la bourgeoisie vietnamienne, a été persécutée par les communistes. De ce passage dans les geôles T vietnamiennes, je me rappelle la fouille de nos vêtements où ma mère avait caché quelques bijoux qui nous furent tous volés. Après

plusieurs tentatives, mon père avait réussi à fuir jusqu’en France. Grâce à l’association Danielle Mitterand, nous avons pu être expatriés pour le rejoindre par un vol Air France ». En France, ses parents travaillent dur en usine et finissent par pouvoir acheter un restaurant à Pamiers. C’est lors d’un stage à la suite de l’obtention de son BTS en commerce international que Thithao rencontre son mari, Reza, un métis malgacho-indien avec du sang breton ! En 2008, le couple prend la décision de s’installer dans la ville où a grandi Reza, Fort-Dauphin, afin de reprendre l’affaire familiale. Le Village Petit bonheur et ses 18 chambres, 5 bungalows et 2 appartements familiaux est situé à deux pas de la plage de Libanona. « Nous sommes revenus à Madagascar pour entreprendre et nous saisirons toutes les opportunités ». Nous leur faisons confiance làdessus : Thithao a vécu suffisamment d’expériences douloureuses pour ne pas se laisser décourager par une petite crise passagère… Contact sur www.nocomment.mg

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enri Bruelle est né à Vohémar il y a un peu plus de 50 ans. Il passe les deux premières années de son enfance au Cap d’Ambre avant que sa famille ne s’installe définitivement H dans la ville de Diego. Il fait ses études au lycée Sadi Carnot puis s’engage dans la marine

française où il tient le poste de missilier pendant 16 ans. Passionné par les sports de combat, il se met au karaté, discipline dans laquelle il sera cinq années consécutives champion militaire. À l’âge de 32 ans et son tour du monde achevé, il décide de prendre une retraite active. Il ouvrira son premier restaurant en France à la Favière (port de Bormes les Mimosas) : le Moramora, souvenir de sa jeunesse malgache. Cinq ans de restauration plus tard, l’appel de sa terre natale est trop fort. Il vend tout et rentre à Diego. Il se lance dans l’agriculture, mais les résultats ne sont pas à la hauteur de ses espérances. Nouveau défi : monter son hôtel-resto avec piscine. Avec de tout petits moyens, il construit son hôtel bungalow par bungalow. Deux ans et demi plus tard, en 2006, le Village ouvre ses portes. Ce qui était autrefois un terrain vague est devenu un immense jardin de 5 000 m² dans lequel sont nichés les bungalows et la piscine. L’hôtel compte 14 bungalows de 42 m² et 3 chambres. Son restaurant spécialisé en grillades de viandes et de fruits de mer fait le bonheur des touristes comme des résidents Aujourd’hui, Henri a un nouveau projet : celui d’aménager les 2 000 m² qui lui restent pour construire des appartements. Affaire à suivre. Contact sur www.nocomment.mg

paradis tropical en pleine ville

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Hary Ampandy Hary a un pouvoir : celui d’émouvoir, de bercer, d’épater son auditoire. Son univers, son quotidien, ce sont ses instruments qu’il manie avec excellence, le violon et le piano.

ary Ampandy est musicien H professionnel

depuis plus de trente ans. À ses débuts, il était animateur musical dans les restaurants, les bars, les hôtels de la capitale malgache. Il était complètement autodidacte, sans formation musicale de base. La rencontre avec la musique classique lui a permis d’exprimer pleinement son talent. Il a d’ailleurs laissé cet héritage à ses quatre enfants, qui forment un quatuor

La Réunion

COUSINS/COUSINES

classique à Tana. Mais il déplore l’impossibilité pour ce genre de formations de s’exprimer pleinement sur la grande île, en dehors d’un petit cercle d’initiés. Sans aucune intention de porter un jugement, il est convaincu que la musique est le reflet du niveau culturel d’un pays. De la musique malgache qui a pu l’influencer, il retient essentiellement la musique du pays Bara. Hary a décroché son premier contrat en 1994 à La Réunion. Son épanouissement musical, il le doit au métissage culturel si facile sur son île d’adoption : pianiste dans un bar concert de Saint-Pierre pendant plusieurs années, il a eu l’occasion de côtoyer et de jouer avec la plupart des groupes réunionnais aux approches musicales métissées. Accompagnateur avant tout, il peut suivre dès les premières notes, à l’oreille, n’importe quelle formation. Il est capable d’exalter ses auditeurs six heures durant, sans interruption, caressant avec précision cordes ou touches, adaptant son jeu à n’importe quel partenaire. Hary parle de ses instruments comme de prolongements de son corps, qui lui permettent « d’exprimer les mouvements parfaits du corps humain ». Jouer est sa thérapie. Mais ces moments d’extase, de vibrations intenses que tout artiste doit ressentir sur une scène se font de plus en plus rares. Hary ne va plus à la rencontre de son public. Il dit qu’il se sent usé. Il suffit pourtant d’un simple contact physique avec un instrument, d’une rencontre avec un public pour que tout le génie du musicien virtuose reprenne le dessus. Il suffit de passer quelques heures en sa compagnie et de l’écouter jouer pour s’en convaincre. Contact sur www.nocomment.mg

le retour du virtuose ?

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ÉCO

Pascal de Izaguirre directeur général de Corsairfly

Installé aux commandes de Corsairfly en juin 2010 alors que la deuxième compagnie régulière française enregistrait des pertes très importantes, Pascal de Izaguirre se donne trois ans pour rectifier le plan de vol. De passage à Madagascar, il dévoile les nouveaux enjeux pour la région océan Indien. Son message est clair : il y a un pilote dans l’avion.

Votre visite de trois jours à Madagascar marque-t-elle un intérêt particulier de Corsairfly pour cette destination ? Après Mayotte, où j’étais en début de semaine, et avant de repartir pour La Réunion, où je dois inaugurer vendredi (N.D.L.R., 4 mars) une nouvelle agence de vente à l’aéroport de Saint-Denis, c’est pour moi l’occasion de rencontrer nos équipes, mais aussi les autorités et les milieux économiques malgaches. Il est clair que nous voulons renforcer notre présence sur l’océan Indien, et en particulier à Madagascar où nous sommes en très forte progression, avec 55 000 passagers en 2010. Il est certain cependant que nous n’avons pas encore retrouvé le niveau d’avant 2009, comme d’ailleurs l’ensemble des compagnies aériennes qui ont essuyé la crise.

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« Je veux tirer Corsairfly vers le haut »

Avec 28,5 millions d’euros de pertes pour l’exercice 2010, Corsairfly est dans le rouge. Huit mois après votre nomination, avez-vous réussi à inverser la tendance ? La situation est en nette amélioration. Non seulement nous sommes en ligne, mais je dirais même en avance par rapport au Take Off 2012, le plan de transformation sur trois ans engagé par Corsairfly pour redevenir une entreprise rentable. On a commencé à regagner des parts de marchés, le coefficient de remplissage a augmenté (plus de 80 % pour 2010) et, de début octobre 2010 à fin janvier, notre chiffre d’affaires global est en augmentation de plus de 20 %. C’est un très bon décollage. La compagnie a un potentiel de redressement important compte tenu de la mobilisation de l’ensemble des équipes. Je demeure très optimiste. Pour soutenir cette restructuration, vous venez d’obtenir une recapitalisation de 300 millions d’euros de votre actionnaire, le groupe TUI Travel PLC. Quelles sont vos priorités ? Assainir notre situation financière, assurer notre pérennité et nous donner les moyens de notre ambition en investissant massivement dans l’amélioration du produit. En plus de ces 300 millions d’euros, TUI Travel PLC a commandé deux avions neufs pour Corsairfly, deux Airbus A330-300 aménagés en bi-classe pour recevoir 362 passagers. Ils remplaceront trois des six Boeing 747-400 actuellement en service.

Le lifting des appareils est également à l’ordre du jour… Toute la flotte va être reconfigurée et modernisée avec de nouvelles harmonies cabines, des fauteuils plus confortables mais aussi moins nombreux pour plus d’espace et de confort. Je veux tirer Corsairfly vers le haut, améliorer la qualité du service clients, en faire la compagnie préférée des clients Cela aura-il une incidence sur le prix du billet d’avion ? Les prix ne vont pas augmenter. Améliorer la qualité du service n’est pas incompatible avec le maintien de prix très compétitifs. Une des caractéristiques de Corsairfly a toujours été la volonté de favoriser l’accès du transport aérien au plus grand nombre en offrant le meilleur rapport qualité-prix. Même avec une flambée du prix du pétrole ? Je ne parle pas ici d’éléments extérieurs qui pourraient affecter notre politique tarifaire. De toute façon, si le prix du pétrole augmente, cela aura un impact sur toutes les compagnies aériennes. Corsairfly passant de charter à compagnie régulière, quels sont vos liens aujourd’hui avec le groupe Nouvelles Frontières ? Nous sommes tous deux des filiales de TUI Travel PLC et, en tant qu’associés, nous conservons des liens étroits – je suis moi-même membre du directoire du groupe Nouvelles Frontières. Il faut savoir qu’à l’origine, en 1990, Corsair était une compagnie charter créée pour être l’instrument de transport aérien de Nouvelles Frontières.

Bio À 53 ans, marié et père de trois enfants, Pascal de Izaguirre allie plus que jamais passion du transport aérien et rigueur gestionnaire. Diplômé de l’ENA, il fait ses débuts à l’Aviation civile, puis intègre en 1989 la direction générale commerciale d’Air Afrique, dans le cadre du programme de restructuration de la multinationale. Basé en Côte d’Ivoire, il y restera trois ans et demi avant de rejoindre le groupe Air France, où il est nommé en 2000, membre du comité exécutif et directeur général adjoint en charge de l’exploitation, puis au conseil d’administration de la compagnie en 2004. En juin 2010, il devient directeur général de Corsairfly, avec mission de faire redécoller dans les trois ans la filiale du britannique TUI Travel PLC, leader mondial du tourisme.

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Mais avec les années et la diversification de nos destinations (Nouvelles Frontières, par exemple, n’est pas sur Miami ou le Canada), la compagnie est devenue trop grosse par rapport au tour-opérateur qui ne représente plus que le quart de son chiffre d’affaires. La compagnie doit diversifier ses sources de revenus. Diversifier, c’est aussi aller vers la clientèle affaires, un des fers de lance du Take Off 2012 ? Jusqu’à présent, c’était une clientèle à laquelle on s’intéressait trop peu. Désormais, c’est l’un de nos objectifs commerciaux, nous allons augmenter à terme le nombre de sièges consacrés à la cabine Grand Large. Mais également améliorer le produit, comme par exemple lui dédier des salons privés. Orly aura le sien à partir de juin sous la forme d’un espace de 300 m², puis ce sera le tour de Fort de France et de Pointe-à-Pitre. Nous réfléchissons aussi à la possibilité d’en installer un à Saint-Denis de La Réunion. Cela ne brouille-t-il pas le positionnement marketing de Corsairfly dont l’image est celle d’une compagnie loisirs très orientée familles ? Le positionnement « familles » est abandonné, mais cela ne veut pas dire qu’on se désintéresse de cette clientèle. Simplement, on ne veut pas en faire notre cible exclusive.

Corsairfly va restructurer son réseau en abandonnant les liaisons les moins rentables. Cela va-t-il affecter la région océan Indien, une de vos destinations historiques ? Bien au contraire. Partout sur la région, nous allons vers une augmentation du nombre de vols et de sièges. Pour La Réunion, nous aurons du 1er janvier au 31 décembre un vol direct quotidien Orly-Réunion-Orly. Sur l’île Maurice, nous aurons trois vols directs à partir de cet hiver. À Mayotte, nous avons l’ambition de renforcer notre présence. À Madagascar, précisément, nous allons passer, dès juin, à quatre vols au départ d’Orly, dont trois desserviront aussi Mayotte. Où en est le partenariat stratégique avec Air Madagascar ? Il n’y a à ce jour aucun accord de coopération. Mais je suis très désireux de mon côté de nouer des contacts, si cela est possible. Votre visite à Madagascar de l’association Aéro-partage, œuvre de bénévoles de Corsairfly, signifiet-elle que l’humanitaire a toute sa place au cœur du nouveau projet ? Quand on dessert un pays

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PROGRAMME 4 - 9 avril 2011

http://semainedugoutmadagascar.wordpress.com PARTENAIRES SEMAINE DU GOÛT SPONSOR OFFICIEL Star : bière Gold et Eau La Source PARTENAIRES OFFICIELS Madarail Développement Sopromer : poisson frais Royal Spirits : vin et alcool Materauto : Ford Midi Madagasikara no comment® Partenaires Codal, Sibéor, Cinagra, Croustipain, TAF, Bongou

no comment www.nocomment.mg

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Cahier spécial réalisé par les organisateurs de la Semaine du Goût

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comme Madagascar, avec son potentiel énorme mais aussi ses difficultés considérables, si on peut aider, il faut le faire. Le travail réalisé à Ambohidratrimo par nos personnels, avec la construction d’une école primaire de 270 élèves, d’un centre d’accueil et bientôt d’une bibliothèque communale, est quelque chose de tout à fait remarquable et qu’il faut continuer à soutenir. C’est une réflexion plus personnelle, mais je pense que l’époque où les dirigeants ne pensaient qu’à la rentabilité de leur entreprise est révolue ; en tout cas, ce n’est pas ma conception. Je ne vous cacherai pas que je vais apporter tout mon soutien à cette association, je souhaiterais par ailleurs lui donner le statut de fondation. Quand on est patron de Corsairfly, on est un passionné d’aéronautique ? C’est clairement une passion. Je suis tombé dedans quand, sorti de l’ENA, j’ai commencé à travailler à l’Aviation civile, puis pour Air Afrique et Air France. Depuis, je n’ai jamais quitté le transport aérien. Aujourd’hui, avec le redressement de Corsairfly en chiffres Corsairfly, j’ai un challenge passionnant qui m’emploie à plein et représente e 2 compagnie régulière française pour moi une forme d’accomplissement personnel et professionnel. 2e transporteur français régulier Si vous emportez un livre sur un vol au départ des régions Corsairfly, c’est Saint-Exupéry ou 500 millions d’euros de chiffre Dan Cooper ? d’affaires (Rires) Ni l’un ni l’autre. Pour la bonne 1 500 salariés raison que si j’apporte un livre à bord, 2 millions de passagers par an je n’ai pas le temps de l’ouvrir. Je veux Plus de 35 vols par semaine sur plus rester en contact avec notre personnel de 10 destinations naviguant. Par ailleurs, en tant que 166 vols touchant Madagascar directeur général, toute mon énergie est prévus cette année concentrée sur ce qu’il reste à améliorer, 8 appareils : 6 Boeing 747-400, afin que le voyage sur nos avions soit 2 Airbus A330-200 cette bulle de plaisir que nous offrons à nos clients.


Les

grandes soirées gastronomiques Soirée d'ouverture : salle de l’horloge Lundi 4 avril à 19h00 Mise en bouche théâtrale et buffet dînatoire Buffet des artisans du goût Des produits frais préparés de manière originale par le chef de la Semaine du Goût. Le tout arrosé des vins de Royal Spirits. Participation : 30 000 Ar (repas et boissons)

Soirée Gastronomique : Hôtel Carlton Samedi 9 avril à 19h00 Soirée gala gastronomique accord mets-vin : six grands chefs et six plats pour ravir vos papilles ! Pour la première fois, les meilleurs chefs de Madagascar se réunissent et proposent chacun leur plat concocté avec les meilleurs produits de la grande île. À chaque plat son vin : une œnologue vous dévoilera toutes les ficelles pour les accorder et les déguster. Chefs : Lalaina (Varangue), Luc (Relais de la Haute Ville), Herry (Colbert), Elian (Carlton), Lala (Le B), InfiniThé. Bénéfices reversés au Rotary Club pour une œuvre caritative. Participation : 60 000 Ar (repas et boissons)

Places limitées PAIEMENT ET RESERVATION DES PLACES au bureau de la FHORM, Buffet du Jardin (du lundi au vendredi) Informations : 032 05 400 40 / 032 51 350 47 semainedugoutmadagascar@gmail.com

II

Le

marché du goût

Le Marché du Goût - Gare de Soarano Du jeudi 7 au samedi 9 avril, de 9h30 à 19h00 Dégustation de produits et vins Espace détente Golden Club Happy hours tous les jours de 18h00 à 19h00 De délicieux produits de fabrication artisanale : fromage, huile, chocolat, foie gras, poisson, miel, pain, gâteaux, fruits secs, jus, smoothies, pâtisseries, fruits et légumes… sans oublier une sélection attrayante de vins proposés par Royal Spirits. Promotion boutiques de la Galerie de Soarano : - Ivahona : 20 % sur la gamme épices Tsingy - Shamrock : 10 % sur toute la gamme - Precious : 10 % sur toute la gamme Entrée libre

Golden Club, Sopromer, Royal Spirit, Ford, Café TAF, Bongou, Croustipain, Codal, Cinagra, Sibéor, Arche de Noé, Floribis, Eoah, La Ferme d’Ivato, Tsiro, Fruits séchés Holy, Claudine Bio, Kanto café, La Landaise, CITE : Association des artisans Al’alasora, Association des producteurs Vakinakaratra, Producteurs de Tuléar, Coopérative Mamitelo Imeritsiatosika-Itasy, le Cicafe Ampefy, Producteur DianaDiégo, Producteurs sélectionnés par Land’o lakes, Association des producteurs Analamanga. Plaisir d’offrir, Caramiel, Sables, Patchwork, Artisans Ambatolampy.

III

Cahier spécial réalisé par les organisateurs de la Semaine du Goût

Exposants :


Les rendez-vous gastronomiques Dégustation chez Codal Du lundi 4 au samedi 9 avril, de 9h00 à 16h00 Ankorondrano, chaque jour dégustation et promotion Lundi 4 avril : Achards (légumes, mangues et palmistes) et moutardes aromatisées. Mardi 5 avril : Jus frais 100 % naturel (fraise, mangue, passion, tamarin) et le koba. Mercredi 6 avril : Chutney (mangue et ananas) et foie gras Jeudi 7 avril : Fruits au sirop (litchis, pok pok, mangues, pêches..) Vendredi 8 avril : Smoothies 100 % pur fruit Samedi 9 avril : Confiture 70 % pur fruit (papaye, tamarin, passion, litchi, mûre…)

IV

du jour

Atelier des petits Chefs Café de la gare Mercredi 5 avril, de 14h00 à 17h00 Initiation culinaire pour les enfants à partir de 10 ans Participation : 10 000 Ar Réservation : 020 22 611 12 Amusez vos papilles au Palissandre Du lundi 4 au samedi 9 avril Goûtez, savourez et gagnez Jeu découverte des ingrédients Animation et tombola de 18h00 à 18h45 Menu du jour et verre de vin : 28 500 Ar Infos : 020 22 605 60



Soirée cinéma au Tamboho Mercredi 6 avril à 19h00 Projection en plein air du film : Le Festin de Babette, suivi d’un « festin » préparé par le chef de Tamboho. Infos : 020 22 693 00 Découverte gastronomie française au B Jeudi 7 avril à partir de 19h00 Menu spécial terroir : 55 000 Ar Entrée > Salade périgourdine ou quenelles de poisson à la Lyonnaise Plat > cuisse de canard confite marinée au vin blanc, truffade de pommes de terre ou filet de sole en portefeuille de mozzarella, chorizo et son jus. Dessert > Pomme au four caramélisée et sa boule de glace ou café gourmand. Infos et réservation : 020 22 316 86 Dégustation de Grands vins français chez Royal Spirits Jeudi 7 avril à 18h00 Une occasion de déguster de grands crus français accompagnés d’un savoureux buffet. Participation : 30 000 Ar (vin et buffet) Infos et réservation : 020 22 246 52 /032 07 244 81

du soir

Soirée Bollywood au Jardin du Raphia Vendredi 8 avril à 19h00 Ambiance Bollywood et Buffet Indien Film musical et danse feront virevolter les épices durant cette soirée colorée. Infos : 034 41 228 58 / 034 05 224 67 Soirée Bière au Louvre Vendredi 8 avril à 19h00 Autour de la bière Gold Miaraka amin’ny labiera hatrany De la bière à boire... et à manger ! De délicieuses recettes à base de bière. Infos : 020 22 390 00 Nuit folle au MOJO Samedi 9 avril à partir de 18h00 jusqu’au bout de la nuit Soirée Golden Club Infos : 034 07 189 43

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Cahier spécial réalisé par les organisateurs de la Semaine du Goût

Les rendez-vous gastronomiques


participants

MENUS COUP DE COEUR Le 313 (Louvre) - 020 22 390 00 Découverte de la nouvelle carte midi et soir : 12 000 Ar 1 Entrée + plat ou plat + dessert La Varangue - 020 22 273 97 La gastronomie malgache moderne à base des produits typiques du pays Menu gastronomique à petit prix : 25 000 Ar Villa Vanille - 020 22 205 15 Farandole des pizzas Pays : foie gras, vanille, lait de coco, brèdes... original et délicieux ! Sur place et à emporter. Une saveur d’avance, à partir de 3 500 Ar Le B - 020 22 316 86 Spécial ardoise charcuterie et fromages de France Akoa - 034 22 437 11/ 020 22 437 11 Assiette business terre ou mer : 15 000 Ar

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Le Basmati - 032 05 770 00 Saveurs de l’Inde : assiette dégustation offerte en entrée Plats à emporter : -10 %

Café Kanto - 020 22 611 12 Gare de Soarano - Délices des artisans du marché du Goût Le Combava 020 23 584 94 / 032 11 584 95 Menu "Notre terroir", à partir de 10 000 Ar Le Palissandre - 020 22 605 60 Menu dégustation + vin : 28 500 Ar Animation tombola à 18h00 du lundi au samedi L’Aquarium et La Rotonde (Hôtel Grégoire) 020 22 222 66 / 020 22 674 63 Assortiment d’assiettes dégustatives : 25 000 Ar Entrée : Poissons, crevettes et camarons Plats de différentes cuissons : gratin de camarons, poisson au miel, crevettes grillées Dessert : assortiment de mousses de fruits accompagné d’un verre de vin d’Alsace

participants

EN VILLE

Sakamanga - 020 22 358 09 Menu spécial foie gras La Taverne (Colbert) Semaine du canard 2 entrées + plat + dessert + verre de vin La Fougère (Colbert) - 020 22 202 02 Suggestion du jour, menu : 25 000 Ar 1 entrée + plat + dessert + verre de vin La Table d’Épicure (Les 3 Métis) 020 22 359 83 Menu Éveil des sens : 25 000Ar Entrée + Plat + verre de vin ou soft drink + café ou infusion Le Buffet du Jardin - 020 22 632 02 Menu spécial Semaine du Goût

Hédiard - 020 22 283 70 / 032 07 283 70 Menu dégustation et découverte spécial Hédiard Le Café de la Gare - 020 22 611 12 Menu spécial Semaine du Goût Le Kudeta - 020 22 611 40 Menu spécial Semaine du Goût Le Glacier - 020 22 202 60 Menu spécial Semaine du Goût Le Tamboho - 020 22 693 00 Menu spécial Semaine du Goût Relais de la Haute Ville - 020 22 604 58 Menu spécial Semaine du Goût

Café Charly (Carlton) - 020 22 517 31 Chaque soir, menu dégustation « fins et succulents »

VII

Cahier spécial réalisé par les organisateurs de la Semaine du Goût

Restaurants

Restaurants


MÉtiers

participants

Croustipain : Offres pain & viennoiserie Croustipain SILO DIGUE - 032 05 118 15 Croustipain IVATO - 032 05 118 47 Point de vente Amandine - 032 11 772 46 Ambatobe Salon InfiniThé - 032 03 888 88 Enceinte Motel de Tana Anosy

AMBOHIBAO Terrasse de Tydouce - 020 24 522 51 Menu spécial Semaine du Goût Le Combava - 020 23 584 94 / 032 11 584 95 Menu Notre terroir, à partir de 10 000 Ar Le Basmati - 032 05 770 00 Saveurs de l’Inde : assiette de dégustation offerte en entrée. plats à emporter : -10 %

IVANDRY Akoa - 034 22 437 11 / 020 22 437 11 Assiette business terre ou mer : 15 000 Ar

VIII

CEVICHE de poisson façon mexicaine Nombre personnes : 4 Temps de préparation : 1 heure Temps de repos : 6-8 heures au réfrigérateur. Ingrédients 400 gr de filet de poisson frais Sopromer à chair ferme 8 citrons verts, pressés 2 oignons 3 tomates mûres 1 poivron vert 1/2 concombre 1/2 piment doux vert 2 cs coriandre hachée 1 cs origan frais haché 2 cs huile d’olive extra-vierge Sel et poivre selon besoin

Recette

Restaurants

Préparation - le matin • Couper les filets de poisson en cube et faire mariner 30 minutes dans le jus de citron additionné de sel et de poivre, puis égoutter le poisson et mettre dans une terrine. • Hacher finement les oignons et les piments. Faire des petits cubes avec les tomates pelées, le poivron vert et le concombre pelé. Ajouter l’origan, l’huile, le jus de marinade du poisson et le poisson. Mélanger le tout. • Verser le mélange sur le poisson et mettre au réfrigérateur. • Ajouter la coriandre avant de servir. Décoration On présente le ceviche froid dans une verrine.

Tana

Analakely, en plein cœur de Tana. On est samedi matin, il est 7h30. Les passants se bousculent pour attraper le taxi be qui les conduira au marché. Ils montent machinalement, sans faire trop attention à quelqu’un qui fait partie du décor : le receveur. Zoom sur un métier banal et méconnu.

nous abordons le départ de la ligne 115, les véhicules sont nombreux et nous nous demandons comment choisir Lnotreorsque héros du jour. L’un d’eux attire notre attention. Il est en train

de briquer la carrosserie de sa limousine collective avec un seau d’eau, un peu de poudre et un chiffon plus noir que jaune. Son air un peu timide nous donne envie de faire connaissance. Il s’appelle Henintsoa Ampihasina Ralaiharijaona et il a vingt ans. Sa mission : remplir les 18 places du taxi be dont il est en charge et collecter les paiements des usagers. Henintsoa fait donc partie de ces acrobates qui remontent dans le véhicule alors qu’il a déjà démarré, de ces pros de l’observation qui doivent gérer les places à vue et s’assurer de mémoire que tout le monde a bien payé son transport, de ces caisses ambulantes qui passent leur journée à déclamer : « Mahamasina - Tsimbazaza ! » ou « Mahamasina Analakely ! » à chaque arrêt. C’est lui aussi qui donne le signal du départ quand le taxi be est plein, qui fait signe au chauffeur de s’arrêter quand un passager veut descendre. Une sorte de chef d’orchestre en somme ! Henintsoa exerce ce métier depuis 2009, mais seulement deux fois par semaine. « Je ne suis qu’un simple remplaçant, précise-t-il,

Les acrobates du quotidien

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je viens à Tana le mercredi et le samedi. Le reste du temps, je rejoins ma mère à Antsirabe pour l’aider dans son métier de vendeuse de tissus. » Sa famille est propriétaire de deux véhicules sur la ligne 115 et Henintsoa adore le métier. « Les études, ce n’est pas trop mon truc. Mon objectif, c’est de devenir chauffeur. » Il devra attendre un peu car il n’a pas assez d’argent en poche pour passer le permis. Ses gains journaliers : 5 000 à 8 000 Ar, parfois plus pendant les périodes de fêtes. Les journées commencent le matin à 6h30 et se terminent à 20h00. Des horaires lourds, mais moins que sur d’autres lignes où la fréquentation est plus importante. « La ligne 115, c’est une ligne plutôt classe et sans histoires. Par exemple, les taxi be ne font pas la course pour récupérer plus de passagers ! » Contact sur www.nocomment.mg

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De l’art sur toutes les têtes

Fianarantsoa

Métiers

À Madagascar, la coiffure est un art ancestral qui traduit l’âge, la caste, la vie sociale. Tresseuse hors pair, Nenny propose toutes sortes de déclinaisons contemporaines des coiffures traditionnelles.

Betsileo attachent une grande importance à la coiffure, élément de leur culture. L’originalité du musée de Fianarantsoa Lest esimportant d’ailleurs de présenter une série de coiffes d’hommes et de femmes, seigneurs ou esclaves, tous témoins de la richesse de la société betsileo. Nenny s’inscrit dans cette longue tradition, tout en tissant avec agilité sa propre histoire. Discrète et modeste, elle travaille à l’instinct, avec passion. « Je n’ai aucun souvenir de ma première tresse », explique-t-elle dans un sourire, tandis que ses doigts s’agitent dans les cheveux d’une cliente

enthousiaste : « ses coiffures sont toujours différentes. Elle sait ce qui va le mieux. » On vient de tout le pays betsileo et parfois de beaucoup plus loin pour confier ses cheveux à ses mains expertes, surtout depuis que son talent a été récompensé par un premier prix en tissage de cheveux au salon du tourisme. Alors, est-elle tresseuse ou tisseuse ? « On ne fait pas que tresser : on entrelace des cheveux pour obtenir quelque chose d’unique, on crée des motifs, et mes outils sont ceux utilisés pour tisser les étoffes : peigne en sisal, aiguille en bois ou en métal et fil à coudre. » Si elle se veut fidèle à la tradition malgache, elle cherche à aller au-delà : ses coiffures s’inspirent des richesses de l’histoire, mais s’adaptent aux tendances du moment. Elle se renseigne attentivement sur son client, sa vie et ses envies, puis observe le visage, la qualité des cheveux et la forme du crâne. Plus qu’un indicateur du statut social, Nenny veut que la coiffure soit le reflet de toute la personne. « Aza mitomany randrana manendrik’olo » : « n’envie par une coiffure qui sied à un autre ». Avec Nenny, ce vieux proverbe malgache prend toute sa pertinence. Contact sur www.nocomment.mg

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Metiers

Mahajanga Un tourbillon de couleurs entoure Andrée Mathilde Etheve dans sa maison transformée en partie en atelier. Rabanes, cotonnades et soieries exclusivement teintées de manière naturelle peuplent l’espace dans une harmonie subtile. Rencontre.

ans son atelier un peu exigu, elle file, tisse ou tresse et teinte avec une évidente maestria des tonnes de fibres de raphia. De ses doigts habiles D naissent des rideaux avec ou sans motifs, des tapis, des coussins et autres articles

Andrée Etheve

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réalisés avec des coloris naturels. Un bazar fantastique, vibrant de couleurs et d’odeurs presque forestières qui donnent à ce lieu une ambiance unique. Si le raphia constitue la base de sa fabrication, c’est parce qu’un combat lui tient à cœur : « changer le concept sur l’utilisation du raphia à Madagascar et valoriser les ressources naturelles par leur transformation directe en objets artisanaux. Toutes mes matières premières proviennent de Mahajanga et de ses environs, c’est un choix ». Cette Zanatany d’origine réunionnaise, mère de quatre enfants, a quitté la grande île pour suivre ses études en France. Formée aux Beaux-arts et chez les tisseurs de Lyon, elle a exercé le tissage professionnel pendant vingt-cinq ans, notamment dans la haute couture. Elle rentre dans son pays natal vers la fin des années 1990 et exerce un autre métier, mais le démon de la création textile la titille encore. « J’ai toujours eu cette envie de mettre ma compétence au service de quelque chose car j’ai grandi ici et je dois beaucoup à ce pays ». C’est ce qu’elle a fait. Par le biais de l’association des

la création au naturel

femmes entrepreneurs de Mahajanga dont elle est présidente, elle a participé activement à la naissance d’activités artisanales villageoises à caractère associatif. Dans son atelier, elle a l’œil à tout, vérifiant avec minutie chaque détail de la création des motifs, testant les ingrédients naturels des teintures (palétuviers, indigo, ficus, teck, boue noire…), prodiguant conseils et encouragements à ses ouvriers visiblement aussi passionnés qu’elle. Les outils sont rudimentaires et traditionnels (navettes et fuseaux de bois), mais Andrée applique aussi toutes les techniques modernes qu’elle a acquises au cours de ses nombreuses années d’expérience : c’est ce qui fait la différence. Lorsque nous l’avons rencontrée, elle lançait une nouvelle gamme de lambahoany et de paréos en pur coton qu’elle compte vendre sur les sites touristiques et dans les hôtels de la région, sans oublier quelques boutiques de Tana où ses produits sont très appréciés. Elle fait revivre aussi le lay masaka, genre de tissu presque oublié de la culture Sakalava d’Ambongo, propre à la région du Boeny. Cette étoffe servait uniquement lors des mariages et des décès, mais aujourd’hui on l’utilise volontiers pour confectionner rideaux, tissus d’ameublement ou vestes de costumes… tradition et modernité ! Une belle entreprise qu’il faut absolument visiter : la maison camouflée dans l’ombre des manguiers et des cocotiers, bercée par les chants des oiseaux, a décidément un charme fou. Contact sur www.nocomment.mg

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Interview gourmande

Olivier

Randriaharimanga et Ramesh Rama gastronomie

chefs du Raphia

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Si vous cherchez une bonne table indienne à Tana, le Raphia est un incontournable. Olivier Randriaharimanga, un chef malgache de 30 ans et Ramesh Rama, un chef népalais de tout juste 20 ans, concoctent ensemble une cuisine haute en saveurs.

Ne vous fiez pas à leur jeune âge, ce sont des chefs expérimentés : Olivier, fils d’un cuisinier du Colbert, officiait depuis six ans sous les ordres du précédent chef indien du restaurant. Quant à Ramesh, il retourne tous les ans à Jaipur, en Inde, pour se perfectionner dans la cuisine du Rajasthan. Ils proposent les recettes traditionnelles indiennes des plus raffinées où chaque plat est une découverte des saveurs et des odeurs de l’Inde. Comment définiriez-vous votre style ? Olivier et Ramesh : La cuisine indienne est caractérisée par l’utilisation des épices mais aussi par sa très grande variété selon les régions. Ici au Raphia, nous faisons de la cuisine du Nord de l’Inde. Elle se distingue par la culture de la viande, l’utilisation de différentes sauces comme la sauce mughlai, une sauce à base de crème fraiche, ou la sauce tomate avec les massala, (carry),

ou encore l’utilisation du four traditionnel indien, le tandoor, où grand succès auprès de notre clientèle : le poulet tikka massala. l’on cuit le pain et bien sûr le riz basmati. Nous proposons aussi Comment inventez-vous vos plats ? O. & R. : On ne peut pas trop se permettre d’inventer des plats des plats végétariens. dans la cuisine indienne, il faut suivre précautionneusement les Qu’est qu’on retrouve toujours dans votre cuisine ? recettes. O. & R. : Bien évidemment les épices, mais pas trop non plus ! O. : Ce qui a été le plus dur pour moi au début, ça a été À quel chef aimeriez-vous vous identifié ? d’apprendre le nom de chaque épice et de chaque ingrédient en O. : Le chef Lalaina de La Varangue, il aborde la cuisine en tant qu’art, je l’admire. Indien… R. : Sanjip Kapoor, un chef de Bombay Quel est votre produit préféré ? O. : J’aime bien préparer le poulet et le décliner en diverses Votre prochain diner au restaurant ? O. : La Varangue recettes. R. : Dans le Nord de l’Inde où j’ai grandi, on préfère les lentilles. R. : Le restaurant du Plaza. Votre actu ? Qu’est-ce que vous n’aimez pas cuisiner ? O. & R. : Nos cocktails maison sont à couper le souffle ! O. & R. : les fruits de mer ! Quel est votre plat préféré ? O. : Sans hésiter un bon filet de zébu au poivre vert. La recette du mois : Agneau Rogan Rosh R. : J’essaie les plats européens et j’ai un faible pour l’escalope de poulet aux fines herbes. Et votre boisson préférée ? Ingrédients Préparation O. & R. : un bon cocktail ! - 150 g de collier d’agneau (à faire Dans une poêle, mettre le À quel rythme changez-vous votre cuire préalablement) ghee. Verser les oignons, les - 25 g de ghee (beurre fondu) carte ? faire revenir jusqu’à ce qu’ils ½ poivron coupé en fines lamelles soient dorés. Ajouter l’ail, le O. & R. : On ne change pas trop notre - 1 oignon haché gingembre. Ensuite, mettre la viande d’agneau carte puisque nous faisons les classiques - 1 cuillerée à café de purée d’ail avec le poivron. Laisser mijoter, assaisonner et de la cuisine de l’Inde. Par contre, on - ½ cuillerée de gingembre en lamelle verser la sauce tomate. Laisser réduire et ajouter essaie d’apporter de nouvelles recettes à - feuilles de coriandre hachées les feuilles de coriandre. Servir avec du riz 1 louche de sauce tomate basmati. Bonne dégustation ! chaque fois. Votre recette du mois ? O. & R. : Il y a un plat qui remporte un Par Olivier Randriaharimanga et de Ramesh Rama, chefs du Raphia

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gastronomie Proposition gourmande d’Olivier Randriaharimanga et de Ramesh Rama, chefs du Raphia

Bouquet Raphia

Kulfi

Agneau Rogan Josh Palak Paneer avec son nan fromage

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gastronomie Amateurs de bonne chère et de métiers gourmands, affûtez vos papilles. Du 4 au 9 avril 2011, la capitale se met à l’enseigne des saveurs avec cette première édition de la Semaine du goût. Pour no comment®, les organisateurs se mettent à table.

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Tana

Bill. En sa qualité de chef de cuisine, il coordonnera les actions à thème prévues au cours des « ateliers des chefs ». Si vous ignorez la soixantaine de façons d’accommoder le mérou, ne vous privez pas d’y assister… L’axe commercial s’annonce bien fourni avec le Marché du Goût qui rassemblera à la gare de Soarano une vingtaine d’artisans des métiers de bouche et des arts de la table. « C’est un secteur qui ne cesse de marquer des points sur la qualité. Sopromer, Codal ou Cinagra exportent sans complexe, Avifrais a sur ses poulets une traçabilité à l’européenne, Croustipain dispose d’un système de production aux normes. Mais il faut aller plus loin si Madagascar veut devenir ce qu’il a vocation d’être : le grenier de l’océan Indien », explique Karie Bill. La cuisine, c’est de la culture. Démonstration avec la pièce de théâtre Cène de famille qui servira de mise en bouche à la soirée de lancement. Également un concours de recettes organisé avec le quotidien Midi Madagasikara : « Une initiative salutaire dans un pays qui a perdu un nombre incroyable de recettes au cours des dernières décennies », remarque Pascal Bill. Mis en appétit, le trio se prépare déjà à remettre le couvert pour la prochaine édition. Une chose est sûre : d’une Semaine à l’autre, le public va vite y prendre goût… Contact sur www.nocomment.mg

Une affaire de goût

nitiée il y a plus de 20 ans en France par le fin bec Jean-Luc Petitrenaud, la Semaine du goût est déjà relayée dans une dizaine de pays. C’est en Suisse, leur patrie d’origine, que Karie et Pascal Bill, responsables du cabinet de conseil Hotel Consulting Madagascar, ont eu l’idée d’acclimater chez nous cette grande fête des produits du terroir. « J’ai travaillé sur la Semaine du goût pour une société de Genève et c’est à l’évidence un concept qui a toute sa pertinence ici », estime Karie Bill. « Ce pays a un vrai savoir-faire dans l’alimentaire, le goût des produits y est plus préservé qu’en Europe », convient Pascal Bill, son époux. « Cet événement a pu se monter grâce à la synergie des industriels de l’agroalimentaire, des producteurs et des restaurateurs, au service du grand public », explique Séverine Munoz, lyonnaise d’origine catalane (double référence culinaire), consultante en communication et en événementiel depuis cinq ans. C’est à elle qu’ont incombé les lourdes tâches de la recherche de sponsoring et de l’organisation de la communication. Ce trio gourmand n’est pas peu fier d’être parvenu en quatre mois à s’agréger une vingtaine d’acteurs du secteur de l’alimentation. Et côté cuisines, pas moins de 20 établissements sont mobilisés. « Chacun proposera des menus spéciaux à partir de nos produits partenaires. Quand on a des produits aussi remarquables à mettre sur la table que le canard, le foie gras, le café, le chocolat, l’huile de coton ou la moutarde pimentée, on doit arriver à faire des choses tout à fait épatantes », relève Pascal

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Le vin du mois

gastronomie

Isabelle Rakotozafy Œnologue depuis plus de vingt ans, Isabelle Rakotozafy est diplômée de l’École nationale supérieure agronomique de Montpellier.

« Le château Labastidié, entouré d’un océan de vignes de 78 hectares, est la propriété depuis 1990, des membres du Conseil des échansons de France, une confrérie bachique qui a pour mission la promotion et la sauvegarde des appellations d’origine françaises, aussi bien en France qu’à l’étranger. Incontestablement, ce Gaillac AOC est un vin de passionnés à découvrir absolument. Il présente une robe soutenue d’un rouge profond et brillant, aux nuances violettes, et un nez complexe et puissant de fruits rouges mûrs (cassis, framboise) d’épices et de réglisse. En bouche, il est frais et vif, avec de bons tanins. Ce vin bénéficie d’un bel équilibre tanins/fruits qui commence à s’exprimer pleinement. Sa structure élégante mais dense confère à ce millésime un potentiel de garde intéressant. »

Château Labastidié 2008 rouge Sandra du Petit Verdot « Ce vin possède un équilibre subtil aux dominantes spécifiques de fruits rouges. Il accompagne idéalement les rôtis, les viandes grillées ou en sauce, les gibiers et les fromages. Un vrai succès au Petit Verdot. »

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

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Le cocktail du mois Un cocktail à découvrir, très agréable a boire ! Ingrédients • 1 ou 2 cl de crème de cassis • Champagne • Glaçon Préparation

La piscine

Dans un Grand verre, verser la crème de cassis, rajouter les glaçons. Compléter avec la champagne. Bonne dégustation !

de la Villa Isoraka L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.


Loisirs

Nosy Be

Passions équestres en bord de mer Lucie Borel aime les chevaux, les grands espaces et les horizons lointains. Il n’en a pas fallu davantage à cette jeune femme audacieuse pour se lancer dans un rêve un peu fou : créer son ranch à Nosy Be.

Borel, 27 ans, originaire de Lyon, a posé les pieds pour la première fois à Nosy Be en 2005 lors d’un voyage avec son père. « J’ai eu le coup de Lfoudreucie pour ce pays, cette terre, ce peuple. J’ai senti que je pouvais y vivre la vie

dont je rêvais. » Et comme la passion de Lucie, ce sont les chevaux, elle prend une décision peu commune : s’installer à Nosy Be pour y construire son ranch. « Tout le monde m’a dit que j’étais folle, avoue-t-elle, mais j’avais envie de réaliser ce rêve. » Tout le monde ? Pas tout à fait. La rencontre d’un couple malgache, Lina et Arthur, lui permettra de concrétiser son projet : l’idée les enthousiasme, et bientôt naît l’Ambaro ranch. Lucie fait venir des chevaux de Tana – elle en a cinq actuellement – et fait découvrir la culture équestre à ses nouveaux compagnons : toute la petite famille se prend d’affection pour les chevaux. En quatre ans, ils sont devenus d’excellents cavaliers alors qu’ils n’avaient jamais vu un cheval de leur vie. Lina tient le rôle de réceptionniste, Arthur est le chef de l’écurie et s’occupe des chevaux et du ranch avec l’aide des deux palefreniers du village d’à côté, Joe et Darin. Toute cette petite équipe vit en harmonie au milieu des chevaux mais aussi des chèvres, des zébus, des chiens et des chats. L’Ambaro Ranch est installé dans un décor splendide, au nord-ouest de Nosy Be, au bord de la plage où les chevaux adorent aller se baigner. Un lieu rêvé pour se mettre au vert et découvrir les joies de l’équitation. Contact sur www.nocomment.mg

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La mode !

En mode femme fatale !

Pantalon cigarette Distinguo : Ar 80 000 Top bleu marine Distinguo : Ar 55 000 Kiosque à bijoux : Collier ras du cou : Ar 120 000 Pendentif en cristal : Ar 45 000 Bracelet jonc argent : AR 46 000

Robe Distinguo : Ar 62 000 Chaussures Cléa : Ar 68 000 Bracelet rose Distinguo : Ar 38 000 Kiosque à bijoux : Collier boule argent : Ar 76 000 Restez chic avec l’indémodable noir et blanc. Les tendances de la saison sont réunies dans une seule tenue : la coupe en V et les épaulettes larges. On prend de la hauteur avec les talons tout en jouant sur la finesse.

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Boucles d'oreilles boules argent : Ar 77 000 Bague avec zircon : Ar 155 000

Parce qu’on mérite toutes de devenir la femme fatale qu’on a toujours rêvé d’être, que ce soit habillée, en look casual, et jusqu’aux dessous, un seul mot d’ordre : être la plus sexy possible !

On apporte du camel dans notre garderobe et on le mixe avec des coloris plus vifs.

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Serre-tête cérémonie Distinguo : Ar 42 000 Tunique Distinguo : Ar 62 000 Bracelet Sylvia Création : Ar 64 000 Ceinture Intiméa : Ar 50 000

Un brin romantique avec cette petite robe à coupe simple au col brodé romanesque. La ceinture souligne la taille. Ne pas oublier la pièce maîtresse de la saison : le serre-tête.

Maillot à rayures Distinguo : Ar 37 000 Bracelet nacre Kiosque à bijoux : Ar 30 000 La tendance du printemps 2011 dans l’Hexagone est à la rayure. Un bel exemple avec ce deux-pièces rayé esprit croisière.

Lunettes Distinguo : Ar 58 000

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Tunique Paris Cléa boutique : Ar 44 000

Pour être dans le ton de la saison, sortons de nos placards nos petits tee-shirts imprimés On se fait un look de collégienne et on se la joue lolita avec cette tunique imprimée.

Tee-shirt Kif Dago : Ar 25 000


La croisière continue de s’amuser avec cet ensemble à strass, la couleur noire donne la note de sensualité en prime.

Tunique bleu marine Intiméa : Ar 80 000 Leggins imprimés Intiméa : Ar 35 000 Chaussures Cléa : Ar 68 000 Kiosque à bijoux : Colliers en perles : Ar 65 000 Bracelet boules argent : Ar 70 000

Séduction maximale avec l’équation tunique, leggins, ceinture taille haute. Miser sur les accessoires pour parfaire le look.

Maillot à strass Distinguo : Ar 37 000 Boucles d'oreilles Sylvia création : Ar 29 000 Bracelet nacre Kiosque à bijoux : Ar 30 000 Lunettes Cléa Boutique : Ar 28 000


Robe Cléa Boutique : Ar 86 000 Bracelet Orea Givenchy : Ar 25 000

Make-up et coiffure réalisés par Tina et Pierre de La Boîte à Bigoudis, immeuble Fiaro Ampefiloha, avec les produits Maybeline. Un grand merci à L'Oréal !

Jouer la carte de l’envoûtement avec cette petite robe noire. Le côté zippé et froissé souligne l’allure sophistiquée et moderne.

Collier boules argent Orea : Ar 151 000

Prise de vue au KUDéTA Urban Club avec Tantely et Élodie de chez Lolita Agency.

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Beauté

Hajatiana, 18 ans, est en première année de fac de gestion. Elle trouve que son allure d’éternelle ado lui colle à la peau et rêve d’une vraie transformation. Les équipes de Serenity Palace, de Magneva et de no comment® lui ont donné un petit coup de pouce.

La coiffure : Diagnostic cheveux : Hajatiana a une coupe courte et moderne. Elle voudrait juste davantage de raideur et moins d’entretien. Serenity lui propose un modelage avec les gammes X-Tenso et Liss Ultime de l’Oréal. On prépare les cheveux à recevoir le produit de modelage avec la crème de lissage, on met le fixateur, on les sèche au quick mèche et après une pause de 20 ou 30 minutes on procède au bainmasque. Les cheveux seront lissés à plat.

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Soin modelage avec les gammes X-Tenso et Lisse Ultime de l'Oréal chez Serenity Palace : Ar 60 000

En finir avec son look ado

Make-up : Le teint est désormais impeccable. On procède à la phase la plus importante du maquillage : l’étape des fards à paupière aux 4 tons de gris et de marron, et l’application de l’eye-liner noir. Hajatiana n’a plus besoin de fond de teint, sa belle carnation dorée suffit largement. Un peu de rouge aubergine appliqué au pinceau pour la touche finale. Manucure : Ongles coupés courts et laqués dans un ton marron foncé, très chic. Manucure Peggy Sage : Ar 20 000

Soin visage : Après la coiffure, le visage : pour contrer la tendance acnéique on utilise la gamme de pureté THI3 de Sothys. Suite du programme : démaquillage, gommage, masque, extraction des points noirs en cabine, massage et hydratation optimale. Soin hydratant avec la gamme THI 3 Sothys de chez Serenity Palace : Ar 100 000

Robe : Ar 500 000 Chaussures Cosmo : Ar 200 000 Pochette Tom & Eva : AR 100 000 Stylisme :

Maquillage Cosmo Pro Paris : Ar 28 000

Modèle : Hajatiana est habillée par la boutique Magneva Merci au salon de beauté Serenity Palace :)

La hit tendance de la saison : mettre plein de couleurs ! Maxi-robe et talons hauts affinent la silhouette de Hajatiana. La métamorphose est achevée.

Boucles d’oreilles : Ar 75 000 Bracelet perles : Ar 25 000

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et Lalatiana die o l É

Juju

Soirée a "C'est vous l STAR" au Bus

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Le Cdt de bord :)

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KUDéTA Urban club

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de photos sur www.nocomment.mg

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RÉPONSES AUX JEUX DU NO COMMENT N°14

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MOTS CROISÉS — à travers le monde

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Cette phrase peut se lire de gauche à droite comme de droite à gauche. C’est un palindrome. Autre exemple : Engage le jeu que je le gagne.

— Quelques sportifs — Horizontalement I. Footballeur français, champion du monde, il est entraîneur d’un grand club français II. Île de Bretagne - Nom donné au plus vieux squelette humain III. Enjeu - Obstacle en athlétisme et en équitation IV. Baudet - Discuté via internet V. Sans vêtements - Plus qu’un copain - À la mode VI. Grande école française - Il peut être l’œil VII. Les sœurs du tennis américain VIII. Cépage de Bourgogne - Ego IX. Début d’action - Métal de médaille - Colère d’antan X. Absoudras XI. Aux couleurs de l’arc-en-ciel - Orge utilisée pour la fabrication de bières et de whisky XII. Utile à l’odorat - N°1 mondial du tennis. Verticalement 1. À éliminer du monde du sport - Ballon d’or en 1991, avant-centre français spectaculaire, il a joué à Marseille, Milan et Munich 2. À prendre avant un saut - Fils de Dédale, il mourut en vol 3. Une des sœurs du VII horizontal - Base de l’alimentation malgache 4. Il peut aider dans l’effort - Golfeur américain 5. Pour appeler - Marque championne du monde des rallyes 6. Année - Vestibule - Agence américaine de sécurité (sigle) 7. Champion du monde de F1 en 2008 8. N°10 du foot français, il est aujourd’hui président de l’UEFA - La rendre c’est mourir (à l’envers) 9. Résidu de fumée dans une cheminée - Officier de marine 10. Démonstratif - Contraire à la morale 11. Champion du monde de boxe américain, attention il mord - Petit repos. ÉNIGME Dans 2 ans, j’aurai 2 fois l’âge que j’avais il y a 5 ans. Quel est mon âge ?

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AGENDA

Mercredi 30 Mars au Samedi 02 Avril 2011

Lundi 04 au Jeudi 07 Avril 2011

CCAC : Événement : Festival du théâtre scolaire 9ème édition, Salle de spectacle. Renseignements : 22 415 13

CCAC : Événement : Festival des arts - 3e édition, Salle de spectacle. Renseignements : 22 398 54

Vendredi 1er au Lundi 18 Avril 2011 AFT : Rendez-vous culturel : Exposition : « Voyage au centre des artères », dans le Hall, entrée et participation gratuites

Hotel Palissandre : La Semaine du Goût : Rendez-vous gastronomiques du jour : Jeu découverte des ingrédients. Animation et tombola de 18h00 à 18h45. Menu du jour et verre de vin : 28 500 Ar. Info : 020 22 605 60

Vendredi 01 Avril 2011

Lundi 04 Avril 2011

In Square 20h : Soirée « cool tempo » aux platines Kuz-jay & djOnyx

Codal Ankorondrano 9h00 à 16h00 : La Semaine du Goût : Rendez-vous gastronomiques du jour : Dégustation et promotion - Achards (légumes, mangues et palmistes) et moutardes aromatisées Salle de l’horloge 19h : La Semaine du Goût : Soirée Ouverture - Mise en bouche théâtrale et buffet dinatoire. Prix d’entrée : 30 000 Ar (nourriture et boisson). Places limitées - Paiement et réservation des places à l’Art Blanc, Jeudi 24/3 de 10h00 à 12h00 ou au bureau de la FHORM, Buffet du Jardin (du Lundi au Vendredi) - Information : 032 05 400 40 / 032 51 350 47 - lasemainedugoutmadagascar@gmail.com

Samedi 02 Avril 2011 CCAC 11h : Événement : Festival du théâtre scolaire - 9ème édition : spectacle de clôture ouvert au public, entrée gratuite CCAC 15h : Slam : scène ouverte - Terrasse de la médiathèque, entrée libre AFT 18h : « Je crois que je l’aime » de Pierre Jolivet, avec Vincent Lindon, François Berléand, Sandrine Bonnaire, Kad Merad, Liane Foly, Guilaine Londez, Albert Dray, Pierre Diot, Mar Sodupe, Clémentine Poidatz, Venantino Venantini, Brian Bigg. Sortie France : 21/2/2007 ; durée : 1h30mn, entrée gratuite

Lundi 04 au Vendredi 08 Avril 2011

Mardi 05 Avril 2011 Codal Ankorondrano 9h00 à 16h00 : La Semaine du Goût : Rendez-vous gastronomiques du jour : Dégustation et promotion - Jus frais 100% naturel (fraise, mangue, passion, tamarin) et le KOBA Mercredi 06 Avril 2011

SONORISATION • ECLAIRAGE SCENIQUE • ESTRADE Contact : 033.11.222.15 / 032.07.152.40 Mail : vuedeloin@hotmail.fr

Codal Ankorondrano 9h00 à 16h00 : La Semaine du Goût : Rendez-vous gastronomiques du jour : Dégustation et promotion - Chutney (mangue et ananas) et foie gras Café de la Gare 14h00 à 17h00 : La Semaine du Goût :


Rendez-vous gastronomiques du jour : Atelier des petits chefs - Initiation culinaire pour les enfants à partir de 10 ans. Prix : 10 000 Ar - Réservation : 020 22 611 12 AfT 15h : Heure du conte avec Marthe Rasoa : Venez écouter les histoires de Marthe Rasoa en français et en malgache : « Karijavola, Rapeto, Lohanaby, Ranoro, Rabotity », dans la salle polyvalente, entrée gratuite. CD de contes mis en vente par Marthe Rasoa Tamboho 19h00 : La Semaine du Goût : Rendez-vous gastronomiques du soir : Soirée Cinéma - Projection en plein air du film : « Le Festin de Babette » suivi d’un « festin » préparé par le Chef de Tamboho. Info : 020 22 693 00 Jeudi 07 au Samedi 09 Avril 2011 Gare de Soarano 9h30 à 19h00 : La Semaine du Goût : Le Marché du Goût, entrée libre. Happy Hours tous les jours de 18h00 à 19h00 Jeudi 07 Avril 2011 Codal Ankorondrano 9h00 à 16h00 : La Semaine du Goût : Rendez-vous gastronomiques du jour : Dégustation et promotion - Fruits au sirop (litchis, pok pok, mangue, pêches…) Royal Spirits 18h00 : La Semaine du Goût : Rendez-

vous gastronomiques du soir : Dégustation de Grands vins français - Une occasion de déguster de grands crus français accompagné d’un savoureux buffet. Prix d’entrée : 30 000 Ar (vin et buffet). Info et Réservation : 020 22 246 52 / 032 07 244 81 Restaurant Le B 19h00 : La Semaine du Goût : Rendez-vous gastronomiques du soir : Découverte gastronomie française. Menu spécial terroir : 55 000 Ar. Info et Réservation : 020 22 316 86 Café de la Gare : Soirée « After Work » Vendredi 08 au Samedi 16 Avril 2011 IFM/CCAC, CGM, AFT, Gare Soarano, Université… : Evènement : Les 6èmes Rencontres du Film Court, entrée libre Vendredi 08 Avril 2011 Evènement : Les 6èmes Rencontres du Film Court - Soirée d’ouverture avec une projection en plein air, entrée gratuite Codal Ankorondrano 9h00 à 16h00 : La Semaine du Goût : Rendez-vous gastronomiques du jour : Dégustation et promotion - Smoothies 100% pur fruit Jardin du Raphia 19h00 : La Semaine du Goût : Rendezvous gastronomiques du soir : Soirée Bollywood - Ambiance Bollywood et Buffet Indien. Info : 034 41 228 58 / 034 05 224 67 Louvre 19h00 : La Semaine du Goût : Rendez-vous gastronomiques du soir : Soirée Bière - Autour de la Bière Gold - Miaraka amin’ny labiera hatrany In Square 21h : Show case Le Bus 22h : Soirée 30 et presque-songes

Samedi 09 Avril 2011

LA BOUSSOLE : Soirée créole / animation musicale

Codal Ankorondrano 9h00 à 16h00 : La Semaine du Goût : Rendez-vous gastronomiques du jour : Dégustation et promotion - Confiture 70% pur fruit (papaye, tamarin, passion, litchis, mûre…) AFT 18h : Drôles de courts, en présence du réalisateur Andry Rarivonandrasana : - The Professionnals / Laurent Bertoni / Fiction / France / 2006 / 12mn - Roue libre / Thomas Lilti / Fiction / France / 2003 / 12mn - Gueule de bois / Rolf Brönnimann / Suisse / Animation / 2005 / 8mn20 - Los Palnes des Cecilia / Belén Gomez Sanz / Espagne / Fiction / 2009 / 15mn - Alice et moi / Micha Wald / Belgique / Fiction / 2004 / 19mn - Manja loatra / Andry Rarivonandrasana / Madagascar / Animation / 2010 / 8mn Entrée gratuite MOJO BAR 18h00 : La Semaine du Goût : Rendez-vous gastronomiques du soir : Nuit folle - Soirée Golden Club. Info : 034 07 189 43 Hôtel Carlton 19h : La Semaine du Goût : Soirée Gastronomique - Soirée gala gastronomique accord metsvins : 6 grands chefs et 6 plats pour ravir vos papilles ! Prix d’entrée : 60 000 Ar (nourriture et boisson). Places limitées - Paiement et réservation des places à l’Art Blanc, Jeudi 24/3 de 10h00 à 12h00 ou au bureau de la FHORM, Buffet du Jardin (du Lundi au Vendredi) - Information : 032 05 400 40 / 032 51 350 47 - lasemainedugoutmadagascar@gmail.com

Vendredi 11 Avril 2011

AFT : L’Alliance française d’Antananarivo accueille la 6 édition des Rencontres du Film Court, entrée gratuite

Mercredi 13 Avril 2011 IFM/CCAC : Événement : Les 6e Rencontres du Film Court Soirée compétition malgache, entrée gratuite AFT 15h : Ciné-junior : Courts de récréation (durée totale : 1h30mn) : Une cuillerée de dessins animés, un zeste de gags et de poésie… le tout saupoudrée d’un peu de magie… Abracadabra… et voici une sélection de courts métrages pour le bonheur des plus petits ! Vendredi 15 Avril 2011 Parking de la Gare Soarano : Événement : Les 6e Rencontres du Film Court -Ti’kino gasy #3 : projection des kinos, entrée gratuite In Square 21h : Soirée intimate evening, soirée Soul Music Samedi 16 Avril 2011 Dôme RTA : Événement : Les 6e Rencontres du Film Court Soirée de clôture (en direct), entrée gratuite AFT 18h : « Meurtrières » de Patrick Grandperret, avec Hande KOdja, Céline Salette, Gianni Giardinelli, Anaïs de Courson, Isabelle Caubière, Shafik Ahmad, Karine Pinoteau, Marc Rioufal, Eugène Durif, Brigitte Faure. Sortie France : 28/06/2006 ; durée : 97mn, entrée gratuite Lundi 18 au Vendredi 29 Avril 2011

Samedi 09 et Mercredi 13 Avril 2011 ème

IFM/CCAC 10h : Événement : Les 6e Rencontres du Film Court - Annonce de la sélection pour la compétition des courts métrages malgache, entrée gratuite

Pour paraître dans l’annuaire, merci de nous faire parvenir vos infos avant le 15 AVRIL à : agenda@nocomment.mg

AFT : Rendez-vous culturel : L’association Hors Circuits en collaboration avec l’Alliance française d’Antananarivo présentent « Zavamaneno » :

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exposition d’instruments de musique et spectacle musical, dans le Hall, entrée et participation gratuites Vernissage de l’exposition le lundi 18 Avril à 18h Mercredi 20 Avril 2011

de R. Goscinny et A. Uderzo. Sortie : 2005; durée : 1h17 CCAC 15h : Projection suivie d’un débat : L’association Cœur et Conscience présente « Fihavanana, 5 hommes d’exception », Salle de spectacle, entrée libre CCAC 19h : Cinéma : « Désengagement » de Amos Gitaï / France, Italie, Israël, Allemagne / Drame / 2008 / 1h55

CCAC 13h à 13h45 : Concert classique de midi : 12e concert - Hery Razakamahefa, Salle de spectacle, entrée libre CCAC 15h : Programmation Jeune Public : « La fée aux gros yeux » de George Sand / Adaptation de Danièle Crouzatier AFT 15h : Heure du conte avec Marthe Rasoa : Venez écouter les histoires de Marthe Rasoa en français et en malgache : « Karijavola, Rapeto, Lohanaby, Ranoro, Rabotity », dans la salle polyvalente, entrée gratuite. CD de contes mis en vente par Marthe Rasoa CCAC 19h : Cinéma : « Chocolat » de Lasse Hallström / Etats-Unis, Angleterre / Romance / 2002 / 2h avec Juliette Binoche et Johnny Depp

AFT 19h : A l’affiche : Un concert inédit de Rôla Gamana, à ne surtout pas rater - Billets en vente à l’AfT. Prix d’entrée : 5000 Ar pour les non-membres et 4000 Ar pour les membres (membres AfT et Institut français [ex-CCAC]) CCAC 19h : Tournée internationale / chant - bass - baryton : I believe - Jacques-Greg Belobo (Cameroun - Allemagne), Salle de spectacle. Tarifs adhérents : 4000 Ar – non adhérents : 6000 Ar In Square 20h : Soirée Funky à l’ancienne 70’s, 80’s, 90’s…

Vendredi 22 Avril 2011

Samedi 30 Avril 2011

CCAC 19h : Musique classique : Catherine Estourelle & Anne Billant (Duo chant/piano) (France), Salle de spectacle. Tarifs adhérents : 4000 Ar - non adhérents : 6000 Ar In Square 21h : Soirée « funky spirit » avec Bim & Tommy

CCAC 10h30 : Forum littéraire : Rencontre avec Michèle Rakotoson (Ecrivain et journaliste), Salle de spectacle, entrée libre CCAC 15h : Programmation Jeune Public : « La fée aux gros yeux » de George Sand / Adaptation de Danièle Crouzatier CCAC 18h : Cinéma : « Copie conforme » de Abbas Kiarostami / France, Italien Iran / Drame / 2010 / 1h46, Sélection officielle Festival de Cannes 2010

Samedi 23 Avril 2011 AFT : Rendez-vous culturel : Journée mondiale du Livre et du Droit d’auteur, entrée et participation gratuites AFT 18h : « Léopold Sédar Senghor, un long poème rythmé » de Béatrice Soulé. Sortie en 1996 ; durée : 50mn, entrée gratuite LA BOUSSOLE : Soirée Tartiflette / animation musicale Mercredi 27 Avril 2011

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AFT 15h : Ciné-junior : « Astérix : Le coup du menhir » de Philippe Grimond. D’après les albums

Vendredi 29 Avril 2011

In Square : A chaque Jeudi et Vendredi : Soirée Karaoké soft & Clubbing billard


Annuaire

ANNUAIRE ANTANANARIVO

A ACADEMIE DE DANSE : 020 24 740 83 • ADAN : 034 26 381 83 • AERO PIZZA : 020 22 482 91 • AGENCE FAACTO : 020 23 297 64 • AGENCE GRAND ANGLE : 020 22 549 95 • AGENCE TAM TAM : 020 22 218 70 • AINA HOTEL : 020 22 630 51 • AIR France : 020 23 230 23 • AIR MADAGASCAR : 020 22 222 22 • AK…TV : 020 22 385 41 • AKOA : 020 22 437 11 • ALL SPORT TANA WATER FRONT : 020 22 644 09 • AMPALIS : 034 19 227 85 • ANJARA HOTEL : 020 22 053 79 • ANJARY HOTEL : 020 22 279 58 • AQUA VILLA : 032 07 648 42 • ARIA BEAUTE : 020 22 642 69 • ARIRANG : 020 24 271 33 • (L’)ART BLANC : 020 22 422 20 • ARTS ET MATIERES : 020 24 522 51 • ASSIST Aviation : 034 07 185 98 • ASSIST DST : 020 22 426 88 • AT HOME : 020 22 446 38 • ATLANTIS : 020 24 642 71 • (L’)AUBERGE : 032 53 970 70 • AUBERGE DU CHEVAL BLANC : 020 22 446 46 • AU BOIS VERT : 020 22 447 25 • AU JARDIN D’ANTANIMENA : 020 22 663 91 • ANTIQUAIRES DE TANA (TANA WATER FRONT et BEHORIRIKA) : 032 07 174 50 • AU MIRANDAV : 0202245916 • AU N’IMPORTE QUOI : 034 01 341 21 • AU TRIPORTEUR : 020 22 414 49 • (L’)AVENUE (HOTEL TANA PLAZZA) : 020 22 218 65 b (Le) B’ : 020 22 316 86 • (Le) BAO’BAR : 033 23 026 06 • (Le) BASMATI : 020 22 452 97 • (La) BASTIDE BLANCHE : 020 22 421 11 • BELLISSIMA (esthétique & coiffure) : 034 17 404 41 • BESOA I : 020 22 210 63 • BESOA II : 020 22 248 07 • BIJOUTERIE MANOU ANALAKELY : 020 22 612 25 • BIJOUTERIE MANOU ANTANINARENINA : 020 22 256 64 • BIJOUTERIE PALA : 020 22 225 01 • BLACKWEAR : 032 04 558 89 • BOOLY FRONTIERE : 020 22 205 17 • (La) BOUSSOLE : 020 22 358 10 • La Un grand merci à nos partenaires et diffuseurs : ) BOUTIQUE DE V : 032 07 001 32 • (Le) BRAJAS HOTEL : 020 22 263 35 • (La) BRASSERIE : (HOTEL DE FRANCE) : 020 22 213 04 • BRASSERIE STAR : 020 22 277 11 • (Le) BUFFET DU JARDIN : 020 22 632 02 • (Le) BUREAU : 033 41 590 60 • (Le) BUS : 020 22 691 00 c CAFE CHARLY RESTAURANT (CARLTON) : 020 22 517 31 • CAFE DE LA GARE : 020 22 611 12 • CALIFORNIA : 032 50 269 68 • CANAL SATELLITE : 020 22 394 73 • CAP MADA VOYAGES : 020 22 610 48 • CARAMBOLE : 020 22 207 40 • (Le) CARLTON FITNESS CLUB : 020 22 260 60 poste 1503 • (LE) CARLTON HOTEL : 020 22 260 60 • (Le) CARREFOUR : 020 22 338 61 • CCAC : 020 22 213 75 • (Le) CELLIER (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 • CH’LUIGGY : 033 02 012 40 • CHALET DES ROSES : 020 22 642 33 • (La) CHAUMIERE : 020 22 442 30 • CHILLOUT CAFE : 034 19 100 78 • CHIRURGIEN DENTISTE ISORAKA : 020 22 358 70 • CHEZ ARNAUD : 020 22 221 78 • CHEZ DANIEL ET NATACHA (Atelier Réelle) : 020 22 451 84 • CHEZ FRANCIS : 020 22 613 35 • CHEZ JEANNE : 020 22 454 49 • CHEZ LORENZO : 020 22 427 76 • CHEZ MAXIME : 020 22 431 51 • CHEZ SUCETT’S : 020 22 261 00 • CITY PIZZA : 020 24 165 85 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48 • CLEMENTY : 020 22 364 90 • CMA (Bureau d’étude) : 020 22 317 04 • COCOONING : 034 36 327 27 • COFFEE BAR : 020 22 279 09 • COFFEE TIMES : 020 24 106 70 • (LE) COLBERT HOTEL : 020 22 202 02 • COLOMBE MASSAGE : 020 24 763 11 • (Le) COMBAVA : 020 23 584 94 • COOKIE’S SHOP : 032 07 142 99 • COURTS ANKORONDRANO : 020 22 550 25 • COURTS TANJOMBATO : 020 22 576 76 • COURTS 67 HA : 020 22 336 64 • COYOTE GIRL : 033 14 657 20 d (Le) DAMIER : 020 22 218 19 • DECI-DELA ANKORONDRANO : 032 05 00 274 • DECI-DELA IVATO : 032 11 00 277 • DECI-DELA ROUTE CIRCULAIRE : 032 05 00 272 • DECI DELA TANA WATER FRONT : 032 11 00 278 • DECO France :

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020 22 293 72 • DIRICKX : 020 22 446 60 • DIVINA : 034 43 241 22 • DMT PHOTO SCORE DIGUE : 032 02 046 32 • DMT PHOTO ANTANINARENINA : 020 22 622 19 • DMT PHOTO ANALAKELY : 020 22 611 00 • DMT PHOTO ANKORONDRANO : 032 62 796 36 • DODO TRAVEL : 020 22 690 36 • DREAM STONES TRADING : 034 07 185 83 • DRESS CODE : 034 20 555 99 • DUTY FREE : 034 07 189 30 • DUW 1203 - Dago Urban Wear : 034 03 015 06 e ELABOLA AEROPORT IVATO : 033 37 251 09 • ELLE’M : 034 26 381 83 • (L’)EMPIRE DU MARIAGE : 033 02 688 88 • EPICURE : 034 07 185 49 • ESPACE BIJOUX : 020 22 311 85 • ESTETIKA : 020 22 201 27 • ETHNIK Shop : 020 22 611 40 • (L’)EURASIE : 020 24 303 90 • EXOFRUIMAD : 020 22 457 96 f FANCY BOUTIQUE : 020 22 308 89 • FELINE ANKADIVATO : 020 22 288 20/ 033 23 008 91 • FELINE BEAUTE ZOOM : 020 22 364 94 • FINAL TOUCH : 033 02 402 82 • FIRST FASHION CAFE : 032 84 628 99 • FIRST IMMO : 020 22 368 68 • FLEURS de BEAUTE (Salon de beauté) : 020 24 354 97 • FLORENCE Fleurs : 032 07 788 73 • (Les) FLOTS BLEUS : 020 24 614 17 • FORM + : 020 26 394 98 • FOSA SHOP TANA WATERFRONT : 020 26 377 85 • FOSA SHOP ISORAKA : 020 26 243 91 • (La) FOUGERE : (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 • La FOURMILIERE : 020 22 697 93 • FROGGY’S : 033 14 913 00 • FUN MOBILE : 032 05 079 79 • FUSION RAY : 020 22 636 28 g GASTRO PIZZA : 033 14 025 54 • G.I. (Gentleman Individuel) : 034 02 783 60 • GIN’ART (ancien JK Guest House) : 020 22 299 40 • (Le) GLACIER HOTEL : 020 22 340 99 • GRAINS de BEAUTE : 020 22 445 26 • (LE) GRAND MELLIS HOTEL : 020 22 234 25 • (Le) GRAND ORIENT : 020 22 202 88 • (Le) GRILL DU ROVA : 020 22 627 24 • (Le) GRILL DU SAINT LAURENT : 020 22 354 77 • GUEPARD : 034 01 908 96 • GUEST HOUSE MANGA : 020 24 606 78 • GUY HOQUET : 032 07 173 17 h (Les) HAUTES TERRES : 020 22 255 53 • HAVANNA CAFE : 034 14 954 69 • HAZOMANGA : 032 02 527 43 • HEDIARD : 020 22 283 70 • HOTEL DE FRANCE : 020 22 213 04 • HOTEL DE L’AVENUE : 020 22 228 18 i IBIS HOTEL :020 23 555 55 • ID MULTIMEDIA : 020 23 297 64 • (L’)ILE ROUGE : 032 45 507 34 • IMMO Conseil : 020 22 622 22 • IN CONCEPT : 020 24 388 56 • (L’) INDISPENSABLE MASCULIN : 032 05 653 07 • IN SQUARE : 034 07 066 40 • ISLAND CONTINENT HOTEL : 020 22 489 63 • IVAHONA (Boutique) : 032 69 554 78 • IVATO HOTEL : 020 22 445 10 • IVOTEL : 020 22 227 16 • IVOKOLO Centre culturel d’Ivandry : 032 63 291 06 j (Le) JARD’IN : 032 40 098 64 • (Le) JARDIN DU RAPHIA : 020 22 253 13 • JAVA : 032 59 987 82 • (Le) JEAN LABORDE : 020 22 330 45 • JINA CHAUSSURES : 020 22 380 24 • KAMIRA : 032 02 787 94 • KAPRICE TANA WATER FRONT : 034 08 031 75 • KIDORO (Literie) : 020 23 628 84 k KLUNG MALAGASY Mode Junior : 034 03 015 06 • KIOSK à BIJOUX : 033 15 830 43 • KOKOLOKO ISORAKA : 033 08 443 19 • KRYS OPTIQUE GARE SOARANO : 020 22 211 02 • KRYS OPTIQUE SCORE DIGUE : 020 24 229 97 • KRYS OPTIQUE ZOOM ANKORONDRANO : 020 22 318 38 • KUDETA LOUNGE BAR : 020 22 611 40 • KUDETA URBAN CLUB : 020 22 677 85 l LA PLANTATION : 032 82 699 30 • LA TABLE D’EPICURE : 020 22 359 83 • LAVAZZA : 032 05 045 72 • (Le) LAC HOTEL : 020 22 447 67 / 033 11 062 99 • LAPASOA : 020 22 611 40 • LES HERONS : 033 06 194 65 • (LE) LOGIS HOTEL : 020 26 244 43 • LOLITA BOUTIQUE : 020 24 375 53 • LOUNGE’ART : 020 22 612 42 • (Le) LOUVRE HOTEL : 020 22 390 00 m MACADAM : 020 22 640 68 • MAD’DELICES : 020 22 266 41 • MADA HOTEL : 033 23 717 07 • MADAUTO : 020 23 254 54 • (Le) MAESTRO : 020 22 400 88 • MAFIOZZO : 034 02 645 93 • MAJOREL : 020 22 253 29 • MAKATY (Magasin Mac) : 034 04 102 87 • MAKI COMPANY : 020 22 207 44/032 07 305 50 • MALAGASY Travel : 032 41 526 51 • MANOU (Bijouterie’)020 22 256 64 • (Le) MANSON : 032 05 050 32 • MATERAUTO : 020 22 233 39 • MAXI TUNING : 032 11 00 345 • (La) MEDINA : 034 04 134 33 • MENHIR :

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020 22 243 54 • MERCURE VOYAGE : 020 22 237 79 • MERCURY HOTEL : 020 22 300 29 • MICROCRED (Ambodivona) : 020 22 316 35 • MICROCRED (Tsaralalana) : 020 22 264 70 • MICROCRED (Ambohibao) : 020 22 446 56 • MISS SIXTY : 033 11 479 82 • MOISELLE : 034 11 187 60 • MOJO BAR : 020 22 254 59 • MONTPARNASSE BAR RESTAURANT : 020 22 217 16 • MOTO STORE : 020 22 600 00 • (La) MURAILLE DE CHINE : 020 22 230 13 • MY SPACE : 020 26 381 83 n (Le) NERONE : 020 22 231 18 • NEW MAN : 032 11 00 278 • NEW STYLE : 034 18 247 32 • NIAOULY : 020 22 627 65 • NIKA : 020 22 291 24 • NOSY SABA (Hotel) : 020 22 434 00 o O! POIVRE VERT : 020 22 213 04 • (L’) OASIS (HOTEL CARLTON) : 020 22 260 60 • OCEANE PLANET : 032 07 611 30 • OFFICE NATIONAL DU TOURISME : 020 22 660 85 • ORCHID HOTEL : 020 22 442 03/05 • OUTCOOL : 033 12 12 624 p (Le) PALANQUIN : 020 22 485 84 • (LE) PALLISSANDRE HOTEL : 020 22 605 60 • PALM HOTEL : 020 22 253 73 • PANORAMA HOTEL : 020 22 412 44 • PAPARAZZI : 020 22 567 71 • PARABOLE MADAGASCAR : 020 23 261 61/ 032 05 432 10 • PARADISE GARDENS / PHYTO-LOGIC : 034 11 333 45 • PASSION BEAUTE : 020 22 252 39 • (Le) PAVILLON de L’EMYRNE : 020 22 259 45 • (Le) PETIT VERDOT : 020 22 392 34 • PHARMACIE DE LA DIGUE : 020 22 627 49 • PHARMACIE HASIMBOLA : 020 22 259 50 • PHILAE DECO : 020 22 427 21 • PIMENT CAFE : 020 24 509 38 • PLANETE : 020 22 383 82 • POINT MARIAGE : 020 24 537 66 • (Les) POUSSES POUSSES DU RAPHIA : 020 24 782 79 • PRESTO PIZZA ANKORONDRANO : 033 28 488 67 • PRESTO PIZZA ANTSAHABE : 032 69 249 54 • PROGDIS : 020 23 256 10 • (Le) PUB : 032 78 690 44 q (LE) QUATRE CINQ : 034 42 666 66 • QUINCAILLERIE 2000 : 020 22 333 82 r RADAMA HOTEL : 020 22 319 27 • RAINBOW BEAUTY : 020 22 310 95 • RAPHIA HOTEL AMBATONAKANGA : 020 22 253 13 • RAPHIA HOTEL ISORAKA : 020 22 339 31 • RATATOUILLE ARTISAN BOULANGER : 034 41 731 32 • (Le) REFUGE : 020 22 448 52 • REGAL SHOES : 020 24 773 52 • REGINA’S BEAUTY : 020 26 289 24 • (Le) RELAIS DE LA HAUTE VILLE : 020 22 604 58 • (Le) RELAIS DES PLATEAUX : 020 22 441 22 • (Le) RELAIS DU ROVA : 020 22 017 17 • (La) RESIDENCE : 020 22 417 36 • RESIDENCE DU ROVA : 020 22 341 46 • RESIDENCE LA PINEDE : 032 07 235 58 • RESIDENCE RAPHIA : 020 22 452 97 • (La) RIBAUDIERE : 020 24 215 25 • RIVIERA GARDEN : 020 24 792 70 • RLI Radio : 020 22 290 16 • ROKA IMMO : 032 07 848 02/ 034 07 848 02 • (La) ROSERAIE : 020 22 588 14 • (Le) ROSSINI : 020 22 342 44 • ROVA Hotel : 020 22 292 77 • ROYAUME DE SIAM : 032 77 536 34 • (LE) SAINT ANTOINE HOTEL : 033 21 597 19 s (LE) SAINT GERMAIN HOTEL : 033 25 882 61 • (Le) SAINT LAURENT : 020 22 354 77 • SAKAMANGA HOTEL : 020 22 358 09 • SALLE DE SPORT (IMMEUBLE ARO AMPEFILOHA) : 020 26 296 27 • (Le) SALOON : 033 19 139 10 • SAROBIDY MADAGASC’ART : 033 11 642 64 • SAVANNA CAFE : 032 07 557 45 • SEPT PRIX MEUBLE : 020 22 664 79 • SEVILLA CAFE : 032 53 54 820 • SHALIMAR ANTSAHAVOLA : 020 22 260 70 • SHALIMAR HOTEL : 020 22 606 00 • SHAMROCK : 020 22 549 82 • (Le) SHANDONG : 020 22 319 81 • SICAM : 020 22 229 61 • (Le) SIX : 033 15 666 66 • SODIREX : 020 22 274 29 • SOFITRANS : 020 22 223 30 • SOREDIM : 020 22 239 27 • STA Aviation : 032 73 369 81 • (Le) STUDIO (SEVILLA CAFE) : 020 24 268 30 • STOP MARKET : 034 36 818 00 • SUCETT’S : 020 22 261 00 • SUNNY GARDEN : 020 22 323 85 • SUNNY HOTEL AMPARIBE : 020 22 263 04 • SUNNY HOTEL ANKORONDRANO : 020 22 368 29 • SUR LE POUCE : 020 26 300 69 t (La) TABLE DES HAUTES TERRES : 020 22 605 60 • TAJ HOTEL : 020 22 624 10/ 020 22 624 09 • TAMBOHO : 020 22 693 00 • TANA HOTEL : 020 22 313 20 • TANA PLAZZA HOTEL : 020 22 218 65 • TATTI WATTI : 034 02 016 64 • (La) TAVERNE (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 • TECHNOLOGIES ET SERVICES : 020 23 258 12 • TEKNET GROUP : 020 22 313 59 • TERRASSE EXOTIQUE : 020 22 244 09 • (La)

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TERRASSE DE TYDOUCE : 020 24 522 51 • (La) TERRASSE DU GLACIER : 020 22 202 60 • TERRE & MER (Boulangerie - Pâtisserie - Cyber) : 033 02 843 64 • (La) TEESHIRTERIE : 020 22 207 40 • TIME PALACE : 020 22 370 31 • TIMGAD : 020 22 327 42 • TISHANAKA : 032 02 200 00 • (Les) TONTONS ZINGUEURS : 033 11 968 33 • TRACCE (Boutique) : 034 02 675 77 • TRACES (Moto) : 20 23 350 35 • (Le) TRAM : 020 26 388 28 • TRANOVOLA : 020 22 334 71 • TROPIC ASIA : 020 22 610 47 • TSARAVOATRA : 034 22 575 22 u UNICEF : 020 22 674 97 • URBAN CAFE : 033 11 258 66 v VAHINY HOTEL : 020 22 217 16 • VANGA GUEST HOUSE : 020 22 442 33 • (Le) VANILLA (ORCHID HOTEL) : 020 22 442 03/05 • (La) VARANGUE : 020 22 273 97 • VEL’DUTY FREE : 020 22 626 14 • (La) VILLA : 020 26 254 73 • VILLA IARIVO : 020 22 568 18 • VILLA ISORAKA : 020 24 220 52 • VILLA VANILLE : 020 22 205 15 • VIMA : 020 22 330 93 • VIVA DESIGN ANKORONDRANO : 020 22 364 88 w WHITE PALACE : 020 22 669 98 y YOU Sacs & Chaussures : 034 02 016 64 z ZAZAKELY : 034 04 245 82/ 020 22 627 48 • ZEBU ORIGINAL BISTROT : 033 14 683 95 • ZENITH HOTEL : 020 22 290 05

ANNUAIRE ANTSIRABE f L’AFTER : 032 04 185 30 • AU RENDEZ-VOUS DES PECHEURS : 020 42 492 04 b BAR L’INSOLITE : 032 02 158 14 c CLEA BOUTIQUE : 032 05 871 36 • CLEMENTY : 033 08 324 18 g GOLF CLUB D’ANTSIRABE (Club House) : 020 44 943 87 • h HOTEL CHAMBRE DES VOYAGEURS : 020 44 979 38 • HOTEL HASINA : 020 44 485 56 • HOTEL IMPERIAL : 020 44 483 33 • HOTEL LE TRIANON : 020 44 051 40 • HOTEL RETRAIT : 020 44 050 29 • HOTEL VATOLAHY : 020 44 937 77 • HOTEL VOLAVITA : 020 44 488 64 m MICROCRED : 032 05 367 01 r RESIDENCE CAMELIA : 020 44 488 44 • RESTAURANT POUSSE POUSSE : 032 07 191 97 • RESTAURANT RAZAFIMAMONJY : 020 44 483 53 • RESTAURANT ZANDINA : 020 44 280 66 s SARABANDA RISTORANTE : 032 51 822 95

ANNUAIRE MAHAJANGA (MAJUNGA) a L’ALAMBIC : 032 41 439 27 • ALLIANCE FRANCAISE : 020 62 225 52 • AMBIANCE TROPIK ET GOURMANDE : 033 11 735 73 b BADAMIER : 020 62 240 65 • BLUE ROCK CAFE : 032 04 680 89 • BOLO PASTA ET GLACIER : 020 62 923 55 c CAPRICE : 020 62 244 48 • CLEMENTY : 020 62 243 04 • COCO LODGE : 020 62 230 23 d DMT PHOTO : 020 62 245 39 e EXPRESSO : 034 45 980 39 • (L’)EXOTIC : 032 63 588 50 f FISHING : 032 05 160 93 g GUEST : 032 76 193 79 h HOTEL BETSIBOKA : 032 40 053 70 • HOTEL RESTAURANT DE LA PLAGE : 020 62 226 94 l LATINO CAFE : 033 07 746 11 • LOOCK NESS : 032 73 54156 m MARCO PIZZA : 032 11 110 32 • MICROCRED : 032 07 364 93 p PARADISE : 032 54 431 52 • (LA) PISCINE HOTEL : 020 62 241 72 q QUAI

Disco Club - Cabaret - Toliary


OUEST : 020 62 233 00 r RESTAURANT LA TAVERNE : 032 64 642 78 • RESTAURANT PETITE COUR : 020 62 021 94 • ROCHES ROUGES : 020 62 020 01 • SHAKIRA : 033 71 365 39 s (LE) SUD : 032 40 656 26 • SUNNY HOTEL : 020 62 918 13 t TOBANY : 032 61 753 32 • TROPICANA : 020 62 220 69 v VAHINY HOUSE : 020 62 243 41 • VIEUX BAOBAB : 020 62 220 35 ANNUAIRE TOAMASINA (TAMATAVE) a ADAM & EVE : 020 53 334 56 b (Le) BATEAU IVRE : 020 53 302 94 • (Le) BORAHA VILLAGE (SAINTE MARIE) : 020 57 912 18 c CLEMENTY : 020 53 309 90 d DMT PHOTO : 020 53 315 09 h HOTEL CALYPSO : 034 07 131 32 m MICROCRED : 032 05 365 51 n (Le) NEPTUNE : 020 53 322 26 • NO NAME : 034 60 077 30 o (L’)OCEAN 501 : 032 64 147 43 p (Le) PILE ou FACE : 020 53 306 53 • PIMENT BANANE : 034 08 043 09 • PRINCESSE BORA (SAINTE MARIE) : 020 57 004 03 q QUEEN’S : 032 61 486 20 r (La) RECREA : 020 53 332 36 s SUNNY HOTEL : 020 53 336 08 t (La) TERRASSE : 034 45 016 03 v (Le) VERSEAU : 032 05 612 62 x XL BAR : 034 07 043 09

ANNUAIRE TOLIARY (TULEAR) ANAKAO OCEAN LODGE & SPA : 020 22 328 60 b (Le) B52 : 034 05 540 48 • BAMBOO CLUB : 020 94 902 13 • Belle vue Hotel (Ambolimalaika) : 032 04 647 22 • (Le) Bo beach resto peter : 032 04 009 13 • (Le) Boeuf : 032 57 251 99 c CALIENTE BEACH : 020 94 924 18 • Chez Alain : 020 94 415 27 • CLEMENTY : 020 94 411 91 • (Le) Corto maltèse : 032 02 643 23 d DOMAINE D’AMBOLA : 032 45 326 21 • DUNES IFATY : 020 94 914 80 e (L’) escapade : 020 94 411 82 • (L’)étoile de mer : 020 94 428 07 h hotel de la plage (ambolimalaika) : 032 04 362 76 • Hotel la mangrove (ankilibe) : 020 94 936 26 • hotel les paletuviers : 020 94 440 39 • hotel MASSILIA : 032 61 271 13 • HOTEL RESTAURANT LE PRESTIGE : 032 02 062 61 • hotel resto la mira (madio rano) : 032 07 602 40 • Hotel safari vezo (anakao) : 020 94 919 30 • hyppocampo hotel : 020 94 410 21 i IFATY BEACH : 020 94 914 27 • ISALO ROCK LODGE : 020 22 328 60 j (LE) JARDIN : 020 94 428 18 k KINTANA GUEST HOUSE : 020 94 930 80 l LALANDAKA HOTEL : 020 94 914 35 m (LA) MAISON : 032 07 727 47 • MAGILY HOTEL : 032 02 554 28 • MAHAYANA HOTEL : 032 04 702 48 n (LE) NAUTILUS : 020 94 418 74 p (LE) PARADISIER HOTEL : 032 07 660 09 • PLAZZA HOTEL : 020 94 903 01 r (LE) RECIF : 020 94 446 88 • (LA) RESIDENCE ANKILY : 020 94 445 50 s saïfee hotel :032 05 552 03 • SALARY BAY : 020 75 514 86 • le sax’Aphone resto : 032 75 340 41 • serEna hotel :020 94 441 73 • (LE) SOLEIL COUCHANT : 032 47 360 15 t TAM TAM café : 032 02 524 48 • ( la) terrasse CHEZ jeff : 032 02 650 60 v victory hotel :020 94 440 64 • (LE) VOVOTELO hotel : 034 29 377 36

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ANNUAIRE ANTSIRANANA (DIEGO-SUAREZ) a ALLAMANDA HOTEL : 020 82 210 33 b BLACK WEAR : 032 04 558 89 • CARAMBOLE BOUTIQUE : 032 57 729 73 c CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48 • CLEMENTY : 020 82 239 98 • COCO PIZZA : 032 45 678 21 d DIEGO SUN CITY : 032 44 155 72 • DMT PHOTO : 020 82 232 08 • (lE) DOMAINE DES FONTENAY : 020 82 927 67 g (LE) GRAND HOTEL : 020 82 230 63 h HOTEL EMERAUDE : 020 82 225 44 i IMPERIAL HOTEL : 020 82 233 29 l LA BODEGA : 032 04 734 43 • LA COTE BAR : 032 02 306 97 • LA GOURMANDISE : 032 05 644 42 • LA NOTE BLEUE : 032 07 125 48 • LA ROSTICCERIA : 020 82 236 22 • LA TAVERNE : 032 07 767 99 • LA VAHINEE : 032 46 272 17 • L’ETINCELLE : 032 45 431 50 • LIBERTALIA : 032 71 894 54 m MICROCRED : 032 05 366 92 • MEXI COCO : 020 82 218 51 r RESTAURANT LA JONQUE : 032 07 076 54 v VARATRAZA : 032 85 008 70 • VOKY BE : 032 04 012 01

ANNUAIRE FARADOFAY (FORT-DAUPHIN) a AIR FORT SERVICES : 032 11 212 34 • AZURA HOTEL & SPA : 020 92 211 17 c CHEZ BERNARD : 034 04 409 25 • CROIX DU SUD : 020 92 910 56 d DHL : 034 60 140 08 e ECOLE LES P’TITS LOUPS : 034 60 140 10 g GINA VILLAGE : 033 21 326 21 j JO CREA : 033 41 229 86 k KALETA HOTEL : 020 92 212 87 m MAXI PIZZA : 032 55 671 49 r RESERVE DE NAHAMPOANA : 034 11 212 34 s SAFARI LAKA : 033 24 453 26 • SICAM FD : 020 92 210 76 • SOAVY HOTEL : 032 40 657 46 t TALINJOO HOTEL : 032 05 212 35

ANNUAIRE FIANARANTSOA l L’ANCRE D’OR : 034 12 459 21 • LE PANDA : 034 05 788 77 • LA SOFIA : 034 05 838 88 • LE ZUMATEL : 034 20 021 32 t TSARA GUEST HOUSE : 020 75 502 06

ANNUAIRE HELL VILLE (NOSY BE) a AT HOME : 032 53 930 09 • AU P’TIT BONHEUR : 032 49 163 01 b BELLE VUE : 020 86 613 84 • BLACK WEAR : 032 04 558 89 c CHEZ LOULOU : 032 69 783 91 • CHEZ SITY : 032 07 925 21 • CHEZ TATIE CHRIS : 032 04 212 36 • CHEZ THERESA : 032 04 664 75 d DIAMANT 10 : 032 07 739 14 g GALERIE COMMERCIAL ANKOAY : 032 02 388 79 l L’ESPADON : 032 44 769 85 • LA PLANTATION : 032 07 934 45 • LE MANAVA : 032 43 405 60 m MAKI : 032 04 014 76 n NANDIPO : 032 04 482 32 • NUMBER ONE : 032 69 074 14 o OASIS : 032 07 137 76 r ROYAL BEACH HOTEL : 032 05 322 44 s SAFARI BAR RESTAU : 032 45 437 91 v VANILLA HOTEL : 032 02 203 60



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