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CULTURE
mercredi 6 avril 2011
Sixième édition du «Flamenco Festival» du 12 au 22 mai à Esch-sur-Alzette
«Flamenco Festival» Programme
Un programme virevoltant Depuis 2006, le Circulo cultural Español Antonio Machado et la Kulturfabrik Esch organisent chaque année le «Flamenco Festival Esch» en présentant une programmation qui contente à la fois les aficionados du genre et ceux désireux de découvrir les multiples facettes de cet univers de la danse. ■ Quelques grands noms du flamenco ont d'ores et déjà foulé les planches de la Kulturfabrik: Manolo Franco, Andrés Peña, MariaJosé Franco, Fran Espinosa, Olga Pericet, Segundo Falcon, Pastora Galván… Cette année encore, les organisateurs ont concocté une programmation riche en surprises, avec un accent particulier mis sur la danse. Ainsi, la 6e édition sera inaugurée sur les planches du théâtre d'Esch avec la danseuse Fuensanta «La Moneta», qui rendra la part belle à la danse dans la plus pure tradition du flamenco. L'ancien abattoir eschois accueillera ensuite des pointures de la danse comme la jeune Alba Heredia, le passionné et virtuose Fran Espinosa, qui présentera en première mondiale son nouveau spectacle Antaño; défileront encore l'élégante Belén Maya, ainsi que Concha Vargas, Inés Bacán et Pedro Soler, trois monstres sacrés du flamenco. Le festival sera clô-
Belén Maya, l'élégance incarnée turé le dimanche 22 mai par une journée dédiée aux écoles de danse du Luxembourg et de la Grande Région. Pour celles et ceux qui veulent s'initier ou consolider leur base,
(Photo: DR)
un spectacle d'introduction aux arts du flamenco sera au programme des 18, 19 et 20 mai (à 10 et 11 heures), ainsi que des workshops de danse, de chant, de guitare et de palmas. Tout au long du
festival, le public pourra également déguster tapas, tortillas et paella. Le mois de mai se déclinera aux couleurs et saveurs flamenco! www.kulturfabrik.lu
• Jeudi 12 mai à 20 h: spectacle Bailar, Vivir, par Fuensanta La Moneta y Compañía au théâtre d'Esch. • Vendredi 13 mai à 20 h: Albor Cale par Alba Heredia y grupo à la Kulturfabrik. • Samedi 14 mai à 20 h: Antaño par Compañia Fran Espinosa à la Kulturfabrik. • Les mercredi 18, jeudi 19 et vendredi 20 mai à 10 et 11 h: spectacle d'introduction aux arts du flamenco (tout public) à la KuFa. • Vendredi 20 mai à 20h: spectacle TR3S par la Compañia Belén Maya à la KuFa; • Samedi 21 mai à 21 h: Ser Flamenco à la KuFa. • Dimanche 22 mai à 16 h: Carte blanche aux écoles de danse du Luxembourg et de la Grande Région. • Workshops de danse (débutants) par Fran Espinosa et de chant par Eva de Dios les 16, 17 et 18 mai (de 19 h à 20 h 30); de danse (intermédiaire) par Fran Espinosa, guitare (par Paco Arriaga) et palmas (Cédric Diot) les 19 et 20 mai (de 18 h 30 à 20 h) et le 21 mai de 11 h à 12 h 30). • Petite restauration (tapas & tortillas) tous les soirs (sauf le 12 mai) à partir de 18 h 30 et le dimanche 22 mai à partir de 14 h; paëlla le samedi 14. Prévente à 23 euros (+ frais de billetterie), 28 euros en caisse du soir. Places assises numérotées (dimanche 22 mai, placement libre). Pour les spectacles au théâtre d'Esch, 15 / 12 euros (adultes); 8 euros (jeunes).
Culpabilité filiale Dans son troisième roman autobiographique, Justine Lévy s'expose en réglant ses comptes avec son statut à la fois de fille et de future mère. ■ Le premier roman de Justine Lévy Le rendez-vous, paru en 1995, abordait sous forme d'autofiction les relations compliquées entre la narratrice Louise et sa mère trop souvent absente. Endossant de nouveau le costume de Louise, la romancière évoque dans un second ouvrage Rien de grave, paru en 2004, la souffrance d'une jeune femme abandonnée par son mari. En réalité, ce récit, qui connut un succès international, était pour Justine Lévy une sorte de thérapie l'aidant à surmonter le traumatisme consécutif à son divorce avec Raphaël Enthoven, lorsque ce dernier entama une liaison amoureuse avec Carla Bruni. Mauvaise fille, récemment paru en format poche (aux éditions Le Livre de Poche), donne une fois de plus la parole à Louise, narratrice fétiche de la romancière, pour relater une épreuve particulièrement douloureuse, celle de la maladie et du décès de sa mère au moment où elle-même expérimente un grand moment dans sa vie. En effet, pendant que sa mère succombe petit à petit à un
terrible cancer, Louise est enceinte et apprend qu'à son tour, elle va devenir maman d'une petite fille. Cette situation tiraillée entre les deux pôles de l'existence déstabilise la narratrice que l'on sent par ailleurs fragile et mal à l'aise dans sa relation avec une mère qui n'a pas toujours fait preuve d'un instinct maternel indéfectible. Pourtant c'est Louise, ou plutôt Justine, qui culpabilise, se traitant de «mauvaise fille». «Ma-
man est malade et moi j'ai des envies absurdes de femme enceinte, voilà la situation. Maman souffre le martyre et moi j'ai besoin de tomates, de vinaigre, de citrons confits, voilà le seul truc intéressant.» Et de conclure «Je sautille, mais je me déteste». Les mots, les pensées de la romancière se bousculent et jaillissent avec une spontanéité proche du langage oral pour s'aligner de chapitre en chapitre passant en revue les souvenirs lointains ou proches des instants passés avec sa mère, mais revenant aussi aux actualités de la grossesse. Et force est de constater que ce style qu'elle impose et qui se balance sur le fil de la névrose ne manque pas de toucher ou d'émouvoir le lecteur. Dans cette sorte de journal intime, Justine Lévy tente désespérément de réhabiliter aux yeux du monde, mais surtout à ses propres yeux, cette femme qui l'a
aimée malgré ses nombreuses lacunes. Mannequin de profession et première épouse de l'écrivain Bernard-Henry Lévy, Isabelle Doutreluigne faisait partie d'une génération de jeunes révoltés prêts à tout pour sauver le monde, le «tout» étant parfois synonyme du «moindre» vis-àvis des proches. Aujourd'hui, Justine Lévy redessine sous une plume romanesque le personnage de sa mère, ce qui lui permet de grandir et de tenir avec humilité et amour son propre rôle de mère. «Maman est morte, je suis maman, voilà, c'est simple, c'est aussi simple que ça, c'est notre histoire à toutes les trois.» ■ Nathalie Cailteux Mauvaise fille, de Justine Lévy, paru aux éditions Le Livre de Poche (ISBN 978-2-253-13424-4, 184 pages).
Participez à notre jeu-concours, organisé en partenariat avec LIBO, qui chaque mercredi met deux exemplaires du livre de poche sélectionné en jeu. Ce livre est par ailleurs mis en évidence au rayon littérature de la librairie. Pour tenter d'empocher le poche de la semaine, envoyez un SMS au 644 47 avec le code: Voix (espace) Nom (espace) Prénom (espace) Lévy. Les gagnants tirés au sort seront prévenus par retour de SMS et pourront retirer leur exemplaire à la librairie LIBO au 11, rue du Fort Bourbon à Luxembourg. www.libo.lu
Prix littéraire
Sélection du Goncourt de la nouvelle L'Académie Goncourt a annoncé hier sa sélection pour le prix Goncourt de la nouvelle 2011, qui sera attribué le 3 mai et remis le 24 septembre à Strasbourg. Voici la liste des ouvrages sélectionnés : – Claire Castillon, Les bulles (Fayard); – Frédérique Clémençon, Les petits, (L'Olivier); – Bernard Comment, Tout passe (Bourgois) – Kamel Daoud, Le Minotaure (Sabine Wespieser) – Hubert Haddad, Nouvelles du jour et de la nuit (Zulma); – Gilles Perrault, Les deux Français (Fayard). Le très convoité prix Goncourt, qui a couronné en 2010 Michel Houellebecq pour La carte et le territoire (Flammarion), sera quant à lui proclamé le mercredi 2 novembre, en même temps que le Renaudot.