Collectif fondé par un duo d'architectes issus de cultures différentes, mais partageant la même vision de l'expression artistique à travers le prisme du travail de l'espace, englobant des éléments de land art, d'installations et de micro-architectures. Joana Tomad et Vincent Rault s'engagent à remettre en question les concepts d'éphémérité et de circularité grâce à une pratique centrée sur la participation, le réemploi et la revitalisation des espaces inutilisés.
À travers leurs recherches, projets et installations engagées, cette initiative vise à redéfinir notre perception des dynamiques spatiales, en évoluant vers un système plus circulaire et durable, permettant aux citadins de comprendre et d'exploiter toutes les ressources potentielles disponibles.
"O muro", ou "le mur" en portugais, encapsule l'essence fondamentale de l'architecture, en explorant les notions de matérialité, de limite et d'échelle. Il intègre de nombreuses métaphores au sein de l'imaginaire collectif : une barrière insurmontable, une toile pour l'expression, et aussi, lorsqu'il est franchi, une porte vers la liberté. Ancrées dans leur contexte physique, culturel et historique, les installations créées par le collectif narrent et révèlent les espaces qu'elles occupent, en plaçant toujours les visiteurs au cœur de leurs expériences.
@muro.atelier
+33 06 79 28 41 35
+33 06 60 34 60 41
Muro Atelier travaille autour de trois thématiques :
+ RÉUTILISER
Grâce au diagnostic réemploi et à la déconstruction, le collectif souhaite créer une nouvelle pratique en considérant les déchets de construction comme une ressource. L'objectif principal est d'analyser, de déconstruire, de stocker, de préparer, puis de réintroduire les matériaux de construction usagés dans de nouveaux projets, rendant ainsi nos paysages urbains plus durables. Cette pratique ne se limite pas à la construction : l'objectif est également de créer un secteur avec de nouveaux emplois non délocalisables.
+ REVALORISER
Avec ces matériaux réemployés, Muro Atelier crée des installations artistiques éphémères et pérennes, participatives et auto-construites, afin de questionner notre espace public et d'accroître l'interaction des citoyens avec l'art, l'architecture, la circularité et la construction. Ces œuvres d'art tendent à marquer une présence collaborative dans la ville, racontant différentes histoires qui interprètent un contexte spatial, culturel et social.
+ RÉACTIVER
Le déchet n'est pas seulement matériel. Le collectif occupe temporairement des bâtiments inutilisés pour les transformer en centres culturels éphémères et les ouvrir au public. Cela aide à créer une communauté globale dans une ville de plus en plus gentrifiée. À travers une association appelée NA ESQUINA, le collectif a co-créé deux de ces centres d'expérimentation, dont l'un est actuellement son espace de travail partagé pour des projets à impact et des résidences d'artistes. Avec ces expérimentations, Muro Atelier veut désacraliser la construction, l'art et l'architecture, et donner aux gens les moyens de construire leur propre ville, à travers l'inclusivité, l'informalité et la circularité.
São Pedro de Afurada, Vila Nova de Gaia, Portugal, Octobre 2023- Mars 2024
Installation participative à partir de lavoirs réemployés, urbanisme transitoire et résidence artistique
10m de diamètre, 2m de haut
À travers une mission de conseil axée sur la réemploi des matériaux de construction pour la GAIURB (Vila Nova de Gaia), nous avons découvert un trésor caché : des centaines de lavoirs individuels abandonnées, dissimulées dans un entrepôt.
Animé par l'objectif de promouvoir l'économie circulaire et inspiré par le Living Lab d'Afurada, le collectif a décidé de créer une œuvre d'art éphémère, un hommage aux lavoirs et aux iconiques cordes à linge de la ville, insufflant de la vie à la place du marché pendant quatre mois.
Cependant, ce n'est pas simplement une structure inerte, elle sert de scène aux voix entremêlées des nombreuses communautés qui façonnent l'âme de cette ville.
Chaque couche, chaque touche et chaque coup de pinceau sont grâce a l'installation, l'expression vibrante et éphémère d'un peuple.
Une tapisserie en constante évolution, où chaque contribution devient une part indélébile de l'histoire et de l'identité d'Afurada.
KINTSUGI
Projet Lauréat - Installation artistique éphémère dans l'espace public
Jardins du monde en mouvement, Cité Internationale Universitaire, Paris, France, Avril 2024
Blocs de liège, manches à balais réemployés, laiton, troncs de bouleaux, acier
10 m de long , 8 m de large, 2.5 m de haut
Le concept de cette installation s'ancre dans une technique artisanale japonaise : le Kintsugi. Signifiant littéralement « jointure en or », elle consiste à réparer des céramiques brisées avec de la sève d'arbre teintée d'or. C'est l'art de la résilience, une ode aux imperfections qui magnifie un objet en valorisant ses cicatrices. Appliquée à l'échelle d'un arbre, cette technique devient une proposition de réflexion sur la réparation du vivant. Se développant autour d'un cèdre dans le parc de la cité universitaire, l'œuvre imite, en plan, les motifs de cicatrices ou de fissures dans le sol laissées par les racines de l'être vivant, comme si l'arbre central devenait le point d'impact de la brisure. Le projet extrude les racines, les transformant en une architecture temporaire qui révèle les connexions invisibles de l'arbre à son environnement.
ÉQUIPE
Projet Lauréat - Installation artistique éphémère dans l'espace public sur le thème sportif "transformé"
Arts éphèmeres, Marseille, France, Juin 2024
Casiers réemployés, miroirs
2,5 m de long, 2 m de large, 2 m de haut
Le casier incarne le seuil entre l'athlète et le terrain, espace où la vulnérabilité et l'encouragement se mêlent, créant une zone de profonde introspection.
Les miroirs dans les vestiaires sont des alliés clés de cette transformation. En confrontant le spectateur à ses multiples facettes, ils incarnent une transformation géométrique où le corps, l'anatomie et le mouvement créent une chorégraphie visuelle.
L'installation se compose de casiers réutilisés sur lesquels sont collés des miroirs. Leur disposition permet aux spectateurs de se voir sous différents angles, observant une multiplication de leur image.
Le casier, objet ready-made, représente le corps de l'athlète, constamment transformé par les épreuves sportives. Sa solitude nous rappelle que la transformation physique et émotionnelle est souvent un voyage intérieur, solitaire. Pourtant, les casiers se rassemblent comme une équipe, montrant que la transformation individuelle se produit souvent au sein d'une communauté. Chaque élément offre une fenêtre sur l'âme du sport, une immersion dans la profondeur de la transformation physique et émotionnelle que chaque athlète vit, à la fois seul et en équipe.
GREEN WASHING
Projet Lauréat - Installation artistique éphémère dans l'espace public, 100% réemploi Horizons Sancy, St Diery, France, Juin 2024
Poteaux acier réutilisés, roues de vélo, cloture acier, tissus réemployés
3,5 m de long 3,5 m de large, 2,5 m de haut
Perdue au milieu d'une forêt, Greenwashing est une installation composée de matériaux réutilisés. Principalement constituée de treillis métallique assemblé avec des roues de vélo, sur lesquelles sont fixés des tissus récupérés, cette pièce contraste fortement avec son environnement par sa forme et ses couleurs.
Le nom Greenwashing, avec une touche d'ironie, fait référence au désir contemporain de « purifier par la nature », souvent hypocrite et excessivement commercialisé. L'idée ici est de changer la perception de cette idéologie pseudo-écologique tout en créant un objet aux qualités spatiales et graphiques qui se fondent dans le paysage.
Bien que sa forme rappelle quelque peu les arbres environnants, cette installation invite à réfléchir sur la coexistence complexe entre le naturel et l'artificiel dans notre monde moderne, incitant à une réévaluation du comportement humain envers la nature à travers son improbabilité.
RUINES MIRAGES
Projet Lauréat - Installation artistique pérenne dans l'espace public A ciel ouvert, Riorges, France, Juin 2024 Fers a béton, galets de marbre
4m de long, 2m de large, 2m de haut
Parmi les pierres qui jalonnent la rivière du Renaison, se trouve une structure qui semble être en ruine : en y regardant de plus près, on peut voir des pierres flotter.
Ruines Mirage est structure dont les proportions s'inspirent d'une forme bâtie. La composition du projet vise à dématérialiser ce volume au point de le rendre transparent, sans substance, un mirage où l'architecture disparaît au profit du site dans lequel elle est insérée. Grâce à des cadres en treillis métallique, le volume reste identifiable tout en étant presque invisible. Seul le motif de grille, rappelant le parement en pierre de taille, reste perceptible.
L'idée est d'inverser la relation entre le vide et la forme bâtie : les pierres le long des berges deviennent la substance d'une nouvelle architecture. Les nombreuses ruines le long des rivières témoignent de l'importance historique de l'eau, tandis qu'aujourd'hui, nous évoquons des cours d'eau asséchés comme des cicatrices du paysage. L'esthétique de la ruine commémore le passage du temps et des saisons, invitant ceux qui s'y aventurent à apprécier la complexité et la profondeur des traces laissées par l'érosion.
C'est aussi une réflexion sur l'éphémère et, bercées par l'eau, les pierres racontent l'histoire du temps qui passe et de la nature transitoire.
Si les mirages, en tant qu'illusions, peuvent être perçus comme une métaphore de la fugacité du temps et des rêves, ces ruines d'un autre genre invitent à une pause. Il ne s'agit pas seulement de déchiffrer cette géométrie, mais surtout de se laisser bercer par ce temps suspendu et de remplir ces vides d'imagination et de poésie.
ÁGUAS CORRENTES
Projet Lauréat - Installation artistique pérenne dans l'espace public, 100% réemploi Prix Arte e Sustentabilidade, Zet Gallery, DST group, Barcelos, Portugal, Mars 2024 Fers a béton et plaques micro-perforées, aluminium 3 m de diamètre, 3,5m de haut
Cette œuvre émerge de la vision d'un escalier montant de l'eau pour atteindre le ciel. Depuis ses marches, des gouttes tombent, figées entre les éléments, et leurs reflets transforment cet archétype quotidien en un objet impossible. Cette image porte un message sur les défis auxquels nous faisons face avec le changement climatique et la montée des niveaux de la mer.
Au-delà de leur fonction pratique de connexion entre différents niveaux physiques, les escaliers ont été un puissant symbole à travers l'histoire dans diverses cultures et arts. En modifiant le but de la sculpture pour représenter une montée symbolique vers la durabilité, le projet transcende une narration visuelle pour un message plus large et conceptuel.
Face à l'inondation, on peut souhaiter échapper à la réalité, mais aussi choisir un chemin conscient et réfléchir à notre rôle dans la construction d'un avenir plus durable. Chaque marche de l'escalier devient un jalon dans notre parcours, représentant non seulement un progrès physique vers le sommet, mais aussi une croissance et une évolution personnelles. C'est un rappel que même les plus petits pas sont importants dans le cheminement vers un objectif plus grand. La forme hélicoïdale de l'escalier, ressemblant à une séquence d'ADN, illustre une connexion intrinsèque entre tous les éléments de la vie et de la nature. C'est comme si nous montions non seulement physiquement mais spirituellement, en harmonie. Le choix de matériaux recyclés et excédentaires pour la construction de l'escalier réduit non seulement l'impact environnemental de l'œuvre, mais ajoute également des couches de sens à sa narration. Ces matériaux, qui auraient autrement été jetés, sont re-signifiés et transformés en une œuvre d'art célébrant la créativité humaine et la capacité de régénération.
Au fil du temps, à mesure que la nature embrasse cette structure, avec des plantes grimpantes enveloppant les marches, nous assistons à une renaissance, comme si nous regardions la Terre elle-même émerger des profondeurs, renouvelée et revitalisée. Au-delà de l'escalier, les trois bancs positionnés en avant-scène ne sont pas seulement des sièges mais des invitations à la contemplation et au dialogue. Leur forme, ressemblant à des marches, symbolise l'interconnexion entre tous les éléments et invite les visiteurs à s'engager avec son message.
Ainsi, l'escalier n'est pas seulement une structure physique, mais un symbole multiforme d'espoir, de progrès et de connexion. C'est une invitation pour nous tous à nous unir dans un voyage collectif vers un avenir meilleur pour les générations futures. C'est une déclaration poétique sur l'intersection entre l'art, la nature et la durabilité. C'est une invitation à danser sous la pluie du changement, en embrassant chaque goutte comme une promesse de renaissance. Car dans ses marches, nous trouvons non seulement un parcours, mais aussi la promesse d'une nouvelle aube.
ÉCUME
Commande directe - Installation artistique éphémère 100% réemploi dans l'espace public Festival Parenteuf - Chassy, France -Juin 2022
Panneaux de faux-plafond et pédalo
15 m de long, 2m de large
Au bord de l'étang, où les eaux calmes rencontrent les idées créatives, un bateau repose à la surface de l'eau, marquant le point de départ de cette création artistique.
Derrière lui, une formation s'étire, évoquant le sillage laissé par un bateau en mer.
Cette impression est créée par un assemblage de panneaux de faux plafond plafond réemployés et disposés en écailles. Chaque écaille reflète la lumière environnante, créant une lueur douce qui se mêle aux reflets de l'eau.
Les eaux paisibles de l'étang contrastent avec le mouvement du sillage, invitant les spectateurs à réfléchir sur l'équilibre entre tranquillité et mouvement constant
Les écailles de la formation rappellent la texture aléatoire de l'écume tout en suggérant légèreté et fluidité, comme si l'écume avait été figée pour être observée sous un nouvel angle.
Cette installation, au-delà de l'aspect visuel, suscite des émotions en rappelant la nature éphémère de la vie et la façon dont des moments de beauté peuvent laisser une impression durable.
Projet Lauréat - Installation artistique éphémère dans l'espace public
Land Art Festival - Sever dou Vouga, Portugal, septembre 2021
Structure acier et rideaux intérieurs
5 m de diamètre
Située à l'entrée d'un tunnel ferroviaire, cette structure en forme de lune à l'entrée n'est pas ce qu'elle semble être, invitant ceux qui passent à contempler son seuil. Tout comme il existe plusieurs phases de la lune, traverser un tunnel représente, physiquement et métaphoriquement, un passage d'un état à un autre. Ainsi, l'œuvre accompagne le visiteur à l'intérieur du tunnel.
Ce cercle rouge peut évoquer un panneau ou un feu de signalisation pour les trains qui passaient autrefois. Cependant, si ces signaux sont restrictifs, la matérialité et la légèreté du cercle en forme de ruban invitent à entrer. Ainsi, les rubans, qui ressemblent à de la végétation tombant à l'entrée du tunnel, sont en réalité des rideaux que l'on trouve couramment sur les portes des maisons portugaises. Nous voulions également intégrer un élément quotidien dans la composition matérielle de l'œuvre, permettant à un objet ordinaire de prendre une dimension extraordinaire en dehors de son contexte habituel.
O.R.N.I
Projet Lauréat - Résidence artistique et installations, performances sur le thème du vélo, 100% réemploi
Mars 2024, Bairro da Tabaqueira, Sintra, Portugal
LEPAC, Art et Mobilité, @smile.sintra curatorie par @zet.gallery
Peinture au sol, vélos modifiés
La résidence, initialement nommée « Objetos Rolantes Não Identificados », visait à explorer une nouvelle narrative dans le quartier de Tabaqueira en mêlant des bicyclettes au thème rétrofuturiste des OVNIs. L'objectif était de créer des objets insolites pour éveiller la curiosité et transmettre diverses histoires à travers des créations sur roues.
Cependant, en nous installant à Tabaqueira, nous avons découvert que les bicyclettes avaient historiquement été peu utilisées, car le quartier incarnait la ville idéale des 15 minutes : tout était accessible à pied, rendant les bicyclettes méconnues et même stigmatisées. Par conséquent, nous avons réorienté notre plan initial pour raconter une histoire différente, mettant en lumière l'absence ou la rareté des bicyclettes dans la région.
Ces créations nous ont également permis d'explorer des influences artistiques du début du 20e siècle, contemporaines de la fondation du quartier de Tabaqueira, en utilisant des objets réutilisés comme médium. À travers le développement de quatre œuvres d'art utilisant des matériaux recyclés et l'initiation d'un parcours cyclable, nous avons cherché à introduire une nouvelle narrative pour améliorer l'accessibilité et l'inclusivité des bicyclettes, avec l'espoir que ce projet susciterait de nouvelles dynamiques participatives.
OS CAPELINHOS
Cette résidence, établie au sein d’un quartier informel, résonne avec notre pratique pour plusieurs raisons. Dans un bidonville la notion d’impermanence se vit à l’échelle de la ville, où la stricte nécessité justifie la construction. Réutiliser des matériaux, favoriser la participation communautaire, et occuper temporairement un espace ne sont pas de nouvelles pratiques d'architecture environnementale, mais plutôt des réponses rapides à un besoin qui devrait être un droit garanti par l'État : le droit à un logement décent.
Dans cette optique, quel est le rôle de l'architecte ou de l'artiste ? La beauté ne devrait-elle pas être un droit démocratique au même titre que le droit à un logement digne ? L’art peut-il être considéré comme nécessaire dans un quartier régi par l'utilitarisme et la survie ?
Nous avons collectivement réfléchi à ces thèmes tout en créant trois sculptures en collaboration avec les résidents, en utilisant les matériaux disponibles sur place.
Inspiré par les contes et légendes capverdiens où les enfants prennent la forme d'êtres magiques pour protéger les habitants, le collectif a puisé les couleurs directement dans le drapeau du Cap-Vert. Au-delà des solutions que l’art peut offrir dans le contexte d’un quartier informel, nous croyons fermement qu’il peut créer une identité collective, inspirer le changement, promouvoir l’empathie, et favoriser le dialogue entre le public et les institutions concernant la dignité du logement.
MANU
Commande directe - Installation artistique éphémère dans l'espace public Festival la Mostra d'Art Urbà de Espai d'Arts Roca Umbert - Granollers , Espagne - Mai 2021 Tatakizomé de végétaux sur tissus, structure bois et enregistrement sonore 5m de long, 1m de large, 3m de haut
La mécanisation a conduit à la formalisation de l'architecture industrielle. Les usines sont devenues le foyer des machines, et les villes se sont transformées pour les accueillir. Dans cette perspective, l'usine Roca Umbert est, en réalité, un produit mécanique.
À la révolution industrielle, l'arrivée des machines a eu un impact direct sur la vie de la classe ouvrière, qui a commencé à protester pour de meilleures conditions de travail : Le luddisme était un mouvement de protestation qui répondait par la destruction des machines de l'industrie textile à l'aide de marteaux.
Aujourd'hui encore, le terme néo-luddisme est utilisé pour décrire une méfiance envers la technologie, tandis que l'appréciation pour l'artisanat fait main et les processus artisanaux est en croissance.
L'œuvre MANU est construite autour de ces trois éléments de réflexion : l'architecture industrielle, le luddisme et la sérigraphie textile. Elle consiste en la création d'une réplique iconographique de l'usine Roca Umbert, fabriquée en tissu. Le matériau textile, autrefois produit dans cette usine, devient un revêtement architectural.
BLOOM IN BLUE
Projet Lauréat - Installation artistique éphémère dans l'espace public sur le thème de l'empreinte
Appel d'air, Biennale Internationale d'art contemporain, Arras, France, Octobre 2020
Cyanotype sur tissus, structure métallique et fleur fossilisées en plâtre
8 m x 4 m au sol, 2m de haut
L'installation puise son essence dans l'un des symboles du patrimoine historique et artistique d'Arras : le Bleu d'Arras, un bleu cobalt appliqué sur de la porcelaine émaillée, puis cuit à haute température.
L'empreinte peut être définie comme la trace visible d'un élément qui n'existe plus matériellement, mais virtuellement, grâce à l'expression d'un négatif qui évoque sa présence.
Forme générale de l’installation en plan
Décomposition de cet element symbolique
L'idée de représenter le négatif de motifs floraux en utilisant la couleur bleue s'est imposée naturellement grâce à la technique du cyanotype. Cette technique permet de révéler, grâce à la lumière du soleil, des empreintes blanches de fleurs sur un fond bleu.
C'est comme si l'on avait secoué un drap sur lequel un motif floral était présent, et que les fleurs s'étaient détachées pour tomber au sol et se cristalliser. Le concept de l'installation repose sur cette "double empreinte" de l'élément végétal.
Porcelaine en blaue d'Arras
BEAUTÉ LOCALE
Projet Lauréat - Installation artistique éphémère dans l'espace public sur le thème de la beauté Festival des Architectures Vives de Montpellier, France - Juin 2019 Toile micro-perforée transparente imprimée et tendue sur une structure bois, grille en fil de laine
Entrer dans une cour montpelliéraine et se sentir immergé dans un paysage portugais est l'expérience spatiale que cette installation cherche à offrir. Le bleu des azulejos (carreaux de céramique traditionnels portugais) introduit une nouvelle tonalité dans la cour et porte la mémoire d'un autre lieu.
La beauté prend forme ici dans la rencontre de deux identités patrimoniales. Cet espace de partage physique parvient à créer un paysage hybride qui nous transporte.
L'élément céramique devient une unité de l'espace, et l'installation s'adapte à la composition des façades intérieures. En jouant avec la transparence, les fresques se superposent comme un voile sur les murs, offrant une nouvelle matérialité à la cour. Avec ses codes esthétiques baroques, l'azulejo reflète la beauté ornementale en architecture. Souvent considéré comme superflu, il devient ici le matériau principal de l'installation. Les histoires représentées dans les fresques émergent au fil de la promenade, permettant un voyage à travers la contemplation.
LAVOMATIQUE
Projet Lauréat - Installation artistique éphémère dans l'espace public Festival Hors-les-murs, Landivisiau, France, Février 2020
Bulles de laines et ciment, fil de pèche
17 m de long, 3 m de haut
Lavomatique est un hommage à l'histoire pas si lointaine de la fontaine Saint Thivisiau, sous la forme d'un clin d'œil ludique et plastique pour le visiteur. Autrefois, l'eau de ces bassins s'agitait sous les efforts des lavandières, transformant la fontaine en un espace animé. L'eau savonneuse libérait sans doute des bulles qui s'élevaient au-dessus du linge, légères et éphémères. Le placement de sphères en laine blanche suspendues au-dessus des trois bassins principaux de la fontaine évoque les coutumes d'une époque révolue.
B / NOTE D’INTENTION
ECHAPÉE VERTE
Projet Lauréat - Installation artistique éphémère dans l'espace public Sporen Festival - Ypres, Belgique, Septembre 2020
Cordes tressèes vertes et poids de levage, fixés à une structure bois
8m de large pour 10 de long
Vue côté remparts
Les anciennes fortifications d'Ypres servent désormais de toile pour que la nature reprenne ses droits. Ces murs de pierre contiennent une végétation contrôlée, mais impatiente de s'échapper, dévalant le mur et cherchant à atteindre l'eau. Comme de longues lianes suspendues aux ruines d'une citadelle oubliée, ces cordes vertes représentent la vie végétale, utilisant une métaphore liée à l'idée d'évasion. On peut imaginer une nature évoluée prête à se libérer des limites des murs d'Ypres, ou peut-être symbolise-t-elle une connexion entre l'eau, la végétation et la pierre, comme si la nature invitait l'eau à escalader les remparts de la ville.
Cette installation in situ, conçue spécifiquement pour les murs d'Ypres, vise à créer un paysage hybride, brouillant les frontières entre le naturel et l'artificiel, en représentant la vie végétale à travers des objets créés par l'homme.
Niveau du
muret
Vue côté promenade
Coupe / Détail d'accroche
Corde Planche bois de coffrage
Noeud
Pieu acier enfoncé dans le sol
Niveau du sol
NA ESQUINA - PRINCIPE REAL
Tiers lieu en occupation temporaire dans un palais inoccupé
Centre culturel, coworking, bar et restaurant Lisbonne, Portugal, 2020-2021
NA ESQUINA - MOSCAVIDE
Tiers lieu en occupation temporaire dans une maison et un jardin innocupés
Centre culturel,ateliers d'artistes Lisbonne, Portugal, 2022-?