Zone Campus 4 février 2013

Édition du 4 au 17 février 2013 | Volume 8, numéro 11 | 24 pages | Bimensuel gratuit | www.zonecampus.ca

Par Alexandra Carignan

ARTS

LUITR : VICTOIRE DES ORANGES Le 21 janvier dernier à la Chasse Galerie s’est disputée une chaude bataille entre les Verts et les Oranges de la LUITR. Au final, les Verts se sont inclinés par un score de 5 à 8 pour les Oranges.

Les deux équipes étaient en formation complète et étaient prêtes à tout pour gagner. Du côté des Oranges...

ARTICLE COMPLET EN PAGE 13

3, 2, 1… ACTION!

L’UQTR EN COMPÉTITION Par Nicolas Poulin

Le Carnaval étudiant 2013, soit le 25e organisé à l’UQTR, s’est terminé le 31 janvier dernier avec la légendaire Chope d’Or. Il s’agissait d’un dernier moment pour faire la fête. C’est même, selon plusieurs étudiants, l’activité incontournable du Carnaval de l’UQTR. Cet événement, sous le thème du cinéma, a

couronné les efforts de chacune des associations étudiantes qui ont pris part au Carnaval.

L’association en Enseignement au secondaire (BES), l’une des 25 associations qui ont participé au Carnaval étudiant, a été sacrée championne de la 25e édition. Les membres de celle-ci ont donc été honorés et ont reçu l’ultime trophée. Ce trophée est décerné au programme qui, à la toute fin du Carnaval, a récolté le plus grand nombre de

Par Philippe Doucet

SPORTS

PATRIOTES HOCKEY : SEMAINE PARFAITE points. Les distinctions d’autres associations ont également été soulignées lors de cette soirée.

Le Carnaval étudiant a débuté officiellement sur une bonne note avec la parade traditionnelle, lundi le 28 janvier dernier. C’était accompagnés d’un froid sibérien que les étudiants ont pris part...

Il s’agissait d’une des semaines les plus importantes du calendrier régulier des Patriotes hockey, avec trois matchs contre des formations qui aspirent aux séries éliminatoires. Combinés à la pourchasse du premier rang, ces matchs revêtaient une importance capitale pour les troupiers de Gilles Bouchard....

ARTICLE COMPLET EN PAGE 2

ARTICLE COMPLET EN PAGE 23

2

4 au 17 février 2013

ACTUALITÉS

CARNAVAL ÉTUDIANT 2013

3, 2, 1… action, l’UQTR en compétition

Pavillon Nérée-Beauchemin 3351, boulevard des Forges, Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7 Téléphone: (819) 376-5011 poste 3414 Publicité: (819) 376-5011 poste 3409 Télécopieur: (819) 376-5239

NICOLAS POULIN Journaliste

Bimensuel distribué à 5 000 exemplaires sur le campus de l’UQTR et dans la région de Trois-Rivières.

«La vie est une chose qui doit rire, et quand on ne rit pas, c’est qu’on ne vit pas.»

– Rémy de Gourmont François-Olivier Marchand | Directeur général dgcfou@uqtr.ca Stéphanie Paradis | Rédactrice en chef redaction.zc@uqtr.ca Nicolas Poulin | Actualités actualites1@zonecampus.ca Cassandra Sabas | Actualités actualites2@zonecampus.ca Alexandra Carignan | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca Adèle Lavallée | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca Isabelle Couture | Sports sports1@zonecampus.ca Philippe Doucet | Sports sports2@zonecampus.ca Maxime Bilodeau | Chroniqueur maxime.bilodeau1@uqtr.ca Michaël Da Silva | Chroniqueur michael.dasilva@uqtr.ca Simon Fitzbay | Chroniqueur simon.fitzbay@uqtr.ca Marie-Hélène Gauthier | Chroniqueur marie-helene.gauthier@uqtr.ca Stéphanie Gladu | Chroniqueur stephanie.gladu@uqtr.ca Jonathan Loranger | Chroniqueur jonathan.loranger@uqtr.ca Michaël Magny | Chroniqueur michael.magny@uqtr.ca Maxime Tanguay | Chroniqueur maxime.tanguay@uqtr.ca Jean-François Veilleux | Chroniqueur jean-francois.veilleux@uqtr.ca Hubert Samson | Caricaturiste hubert.samson@uqtr.ca Sébastien Dulude | Correcteur sebastien.dulude@uqtr.ca Mathieu Plante | Infographe et webmestre montagezc@gmail.com Partenariats dpcfou@uqtr.ca Dany Janvier | Photo de la une

«J’ai vraiment aimé mon expérience au Carnaval, tellement que c’est sûr que j’y participe l’année prochaine!»

- Anne-Marie Gauthier, étudiante en communication sociale Le Carnaval étudiant a débuté officiellement sur une bonne note avec la parade traditionnelle, lundi le 28 janvier dernier. C’était accompagnés d’un froid sibérien que les étudiants ont pris part suite de la une à cette cérémonie.

Lors de la parade, le programme en Arts (APART) a su se démarquer tout au long du parcours entre le stationnement du pavillon

SOMMAIRE ACTUALITÉS 2-8 Gynécologie-oncologie

4

École internationale de français

6 8

SOCIÉTÉ ET OPINION

9-11

ARTS ET SPECTACLES

12-18

Danser nu sur les banquises 12 Manoir Boucher de Niverville

15

Jouer dans le trafic 16 SPORTS 19-23 Soccer Water-polo Hockey

Toujours lors de la première journée des festivités, «Cinémascope-moi tes connaissances» a été fort populaire. La Chasse Galerie de l’UQTR était bondée d’étudiants, eux qui étaient venus encourager leurs experts cinéphiles désignés.

Entre autres, l’association en Enseignement au secondaire (BES) a été très bruyante lors de cette épreuve et ses encouragements ont été bénéfiques. Ce sont les représentants de BES qui ont raflé les honneurs en ajoutant 50 points à leur classement. Le programme d’Enseignement au secondaire a eu le dessus sur les représentants des Sciences biologiques et écologiques (RESEB).

Gèle-toi le maillot!

Plusieurs braves ont combattu le froid pour amasser des points pour leur association respective. Le bain de neige appelé «Gèle-toi le maillot!» en a fait frissonner plus d’un.

Tour à tour, chacune des associations devait faire preuve de créativité. Également, le ratio étudiant permettait d’inscrire plus de points. C’est l’association de Chiropratique (AEDC) qui s’est illustrée lors de l’activité. L’AEDC n’a pas eu froid aux yeux et a pu compter sur beaucoup de membres lors de cette activité extérieure. À noter que l’association en Loisir, culture et tourisme (ADER) a poussé l’audace lors du bain de neige. Au moment de leur prestation dans la neige, les étudiants du programme criaient «Qu’est-ce qu’on fait dans un bain? On se lave!», en agrémentant le tout de gel de douche.

Défi CFOU la musique L’une des dernières activités du Carnaval étudiant de l’UQTR, soit le Défi CFOU la musique, a été chaudement disputée à la Chasse Galerie, jeudi le 31 janvier dernier.

Ce défi s’est principalement joué entre deux

associations, Histoire et Enseignement au secondaire. À chacune des étapes, celles-ci ont terminé au premier rang de leur vague respective.

En finale, c’était une lutte à quatre entre AEH, BES, AELL et RESEB. Le Défi CFOU la musique s’est conclu avec une victoire de l’association en Histoire (AEH) avec seulement un point d’avance sur le délégué du programme en Enseignement au secondaire. La représentante de Lettres et linguistique a terminé au troisième rang et la participante de sciences biologiques et écologiques a fini au pied du podium.

Bilan positif pour le Carnaval 2013 La coordonnatrice du 25e Carnaval étudiant de l’UQTR, Marie Michelle Boudreau, a qualifié cette édition-ci comme une grande réussite.

«C’est un bilan positif bien sûr. On a eu une bonne participation. Il y avait une belle ambiance sur le campus», a expliqué Mme Boudreau. «Les participants étaient contents de la programmation et l’horaire allégé a été apprécié. Les gens avaient du temps entre les épreuves», a précisé la coordonnatrice du Carnaval étudiant 2013.

Marie Michelle Boudreau a aussi mentionné que l’épreuve qui a été la plus aimée des participants a été «Le tout pour le tout». La nouvelle activité à l’allure d’UQTR en spectacle s’est déroulée pour la première fois cette année. «On a découvert beaucoup de talents. On a eu droit à plusieurs belles surprises, dont un numéro de magie.»

Les étudiants qui ont participé au Carnaval ont également grandement apprécié la semaine de festivités. «J’ai vraiment aimé mon expérience au Carnaval, tellement que c’est sûr que j’y participe l’année prochaine! Je trouve ça très l’fun que ce soit étendu sur une semaine, parce que ça laisse le temps d’avoir plusieurs activités variées», a indiqué Anne-Marie Gauthier, étudiante en communication sociale. «Aussi, ça tisse un lien social universitaire, parce que tout le monde donne son 110 % pour gagner et les gens se soutiennent dans notre baccalauréat», a-t-elle ajouté.

Françoise David de passage à l’UQTR

Date de tombée pour les textes d’opinion : lundi 11 février à midi

Coureurs des champs

Cinémascope-moi tes connaissances Le Carnaval étudiant 2013, soit le 25e organisé à l’UQTR, s’est terminé le 31 janvier dernier avec la légendaire Chope d’Or. Il s’agissait d’un dernier moment pour faire la fête. C’est même, selon plusieurs étudiants, l’activité incontournable du Carnaval de l’UQTR. Cet événement, sous le thème du cinéma, a couronné les efforts de chacune des associations étudiantes qui ont pris part au Carnaval.

L’association en Enseignement au secondaire (BES), l’une des 25 associations qui ont participé au Carnaval étudiant, a été sacrée championne de la 25e édition. Les membres de celle-ci ont donc été honorés et ont reçu l’ultime trophée. Ce trophée est décerné au programme qui, à la toute fin du Carnaval, a récolté le plus grand nombre de points. Les distinctions d’autres associations ont également été soulignées lors de cette soirée.

Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Michel-Sarrazin et la Chasse Galerie. L’APART a récolté une somme de 120 points, ce qui plaçait l’association dans le groupe de tête. Leurs 24 rivaux n’avaient cependant pas dit leur dernier mot… En fait, ce n’était qu’un début!

19 21 22-23

Françoise David, députée de Gouin et porte-parole de Québec solidaire, est venue à Trois-Rivières, plus précisément à l’UQTR, pour discuter avec les étudiants de l’établissement universitaire. Près de cent étudiants de l’UQTR ont assisté à l’événement organisé le 24 janvier dernier, au café-bistro la Chasse Galerie.

Françoise David a discuté du salaire des recteurs et a blâmé le gouvernement péquiste de ne pas prendre les grands moyens pour renflouer les coffres des universités. Madame David affirme que les recteurs sont dans une condition beaucoup moins «pénible» qu’ils ne le disent. «Il faudrait que les recteurs se demandent quelles universités ils veulent», a indiqué la députée de Gouin. Elle a aussi mentionné que chacune des universités fait son travail avec les moyens dont elle dispose.

Le dossier des frais de scolarité La porte-parole de Québec solidaire ne s’est pas cachée pour dire ce qu’elle pensait de toutes les répercussions du Printemps érable.

Mme David a aussi amené la discussion sur le sujet des démarches du gouvernement péquiste dans le but de geler les frais de scolarité. Les démarches en question sont celles qui tentent de redonner un second souffle aux sommes d’argent des universités au Québec.

Le gouvernement Marois a notament gelé les frais de scolarité pour une période de deux ans avant même que le Sommet sur l’éducation soit conclu.

Selon Mme David, l’État devrait maximiser les façons d’amasser de l’argent. «L’État doit aller chercher des budgets, de l’argent, c’està-dire dans des redevances accrues sur nos ressources, sur les profits des grandes entreprises et, aussi, mettre à contribution les

Photo : M. Plante

Françoise David à la Chasse Galerie de l’UQTR. personnes qui ont des revenus très élevés et qui peuvent payer un peu plus d’impôts. Une partie de cet argent-là peut aller au financement des cégeps et des universités», a mentionné Françoise David. (N.P.)

www.zonecampus.ca

ACTUALITÉS Le Carnaval étudiant en photos

Photos : D. Janvier, S. Paradis et N. Poulin

3

4

4 au 17 février 2013

ACTUALITÉS

RECHERCHE EN GYNÉCOLOGIE-ONCOLOGIE

L’UQTR parmi les chefs de file CASSANDRA SABAS Journaliste

L’Université du Québec à Trois-Rivières possède un pôle en gynécologie-oncologie réputé à travers le monde et a à sa disposition des outils à la pointe de la technologie. Éric Asselin, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en gynéco-oncologie moléculaire à l’Université du Québec à Trois-Rivières, parle des qualifications de l’UQTR dans ce domaine de l’oncologie.

M. Asselin travaille à partir de cultures in vitro, de modèles animaux et de patientes atteintes du cancer. Ses travaux pourraient permettre de nouvelles approches concernant la thérapie utilisée pour guérir le cancer.

De plus, avec l’aide allouée à la Chaire de recherche par des organismes tels que les Chaires de recherche du Canada et des Insti-

tuts de recherche en santé du Canada (IRSC), l’UQTR peut se placer parmi les leaders dans le domaine de l’oncologie. «Depuis les dernières années, on a obtenu plusieurs millions de dollars d’équipements et d’infrastructures pour faire de la recherche de pointe. Et c’est pour cette raison qu’on peut maintenant compétitionner avec les plus grands centres de recherche qu’on trouve dans le monde. Et encore une fois, on peut se placer facilement parmi les chefs de file en recherche sur le cancer dans le monde», déclare M. Asselin.

L’importance de cette Chaire de recherche en gynécologie-oncologie à l’UQTR est de contribuer à trouver des traitements pouvant lutter contre les cancers féminins tels que les cancers de l’ovaire, du sein (bien que des hommes peuvent également être atteints par celui-ci) et de l’utérus. Pour trouver de tels traitements, les huit professeurs chercheurs que compte la Chaire doivent tout d’abord examiner les mécanismes cellulaires et moléculaires de certains phénomènes biologiques qui sont présents à la fois chez l’individu malade et chez l’individu sain afin de déterminer la source des différents cancers.

L’UQTR se détache des autres groupes de recherche sur le cancer existant dans le monde entier par son excellence et par son approche particulière de la maladie et de son traitement.

«On fait de la chimie médicinale et on construit des molécules. Et puis ces molécules vont servir à faire des traitements chez le patient», déclare M. Asselin.

Les grandes questions qu’il se pose avec ses collaborateurs pour mieux cerner les différents types de cancers féminins ramènent aux fondements du problème : «pourquoi une cellule normale devient-elle cancéreuse?» ou «est-il possible d’empêcher les cellules cancéreuses de survivre?»

Pour répondre à ces questions, les chercheurs sont en lien avec des collaborateurs du monde entier, comme nous l’explique M. As-

selin : «On a des collaborations de recherche assez grandes au niveau international. Il y a des gens qui collaborent avec nous qui sont en

«On peut se placer facilement parmi les chefs de file en recherche sur le cancer dans le monde» — Éric Asselin, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en gynéco-oncologie Nouvelle-Zélande, en Suède, en Inde, aux ÉtatsUnis. Au Canada aussi, on obtient beaucoup de collaboration sur les projets de recherche qu’on mène ici à l’UQTR.»

SOMMET SUR L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

École d’hiver : des discussions sur l’enseignement Du 25 au 27 janvier 2013 s’est tenu l’événement de l’École d’hiver, un événement durant lequel «près de 400 jeunes se sont réunis pour discuter de l’éducation. C’était une idée du gouvernement péquiste en préparation du Sommet qui doit avoir lieu, a déclaré Ann-Julie DuRocher, vice-présidente aux affaires sociopolitiques de l’AGE UQTR. Une délégation de l’AGE était d’ailleurs présente à la réunion organisée à l’Université Laval.

Un Sommet en réponse à la crise Né de l’initiative du ministre péquiste Pierre Duchesne, le Sommet sur l’enseignement supérieur au Québec fait suite à la crise sociale ayant bouleversé le Québec au printemps dernier. Le ministère des Études supérieures, en association avec l’Institut du Nouveau Monde (INM), a mis en place une École d’hiver en vu de préparer ce premier Sommet.

Cette activité avait pour but de poser les jalons d’une réflexion sociétale sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Québec et de dégager une compréhension commune des constats et des défis qui se posent pour l’avenir.

«N’importe qui pouvait y aller, pas seulement les délégations d’associations étudiantes, mais aussi des étudiants venus d’eux-mêmes», a affirmé Mme DuRocher.

Quatre thèmes abordés à l’École d’hiver Au cours de cette fin de semaine, quatre thèmes ont été abordés sous forme de conférences. «On a assisté à quatre conférences : Formation d’une institut pour superviser les universités, Formation universitaire de qualité en 2013, Accessibilité et participation aux études et Contribution des universités à la recherche», explique Ann-Julie Durocher.

Ces thèmes permettent de poser un constat et de souligner les défis auxquels les ensei-

Photo : C.Sabas

Ann-Julie DuRocher, vice-présidente aux affaires sociopolitiques et membre de la délégation de l’AGE UQTR. gnants et les étudiants ont à faire face. «Il n’y a pas eu de décisions prises. Ce sont surtout des idées de recherche sur comment les étudiants voient leur université, raconte Mathilde Loiselle, vice-présidente aux affaires académiques de 1er cycle. On a participé à deux tables rondes sur l’assurance qualité et la recherche.»

Toutefois, Ann-Julie DuRocher indique que «à la suite des ateliers, tout le monde demandait des États généraux déclarant que le Sommet n’était pas suffisant, que c’était un progrès mais qu’il ne fallait pas en rester là. L’AGE était elle aussi pour les États généraux, puisqu’elle était parmi les premières associations étudiantes à en demander.»

www.zonecampus.ca

ACTUALITÉS

LES PRIX ÉTUDIANTS-CHERCHEURS ÉTOILES

Une belle opportunité de promouvoir sa carrière Le concours des Étudiants-chercheurs étoiles est de retour. Les participants courent la chance de remporter une somme de 1 000$ par Fonds de recherche à chaque mois.

Ce concours permet aux étudiantschercheurs de promouvoir leur carrière en recherche au Québec et de faire reconnaître l’excellence de leurs recherches réalisées au niveau collégial et universitaire (baccalauréat, maîtrise et doctorat) dans toutes les disciplines couvertes par les trois Fonds de recherche du Québec, à savoir Nature et technologies, Santé et Société et culture.

Pour soumettre sa candidature, l’étudiantchercheur doit avoir une production rendue publique depuis moins de sept mois suivant la date de clôture du concours. Cette production doit nécessairement découler du candidat en question dans le cadre d’une recherche effectuée en sol québécois. Également, celui-ci doit être l’auteur de la réalisation soumise. À noter que les articles publiés de façon électronique sont admissibles, mais seulement si la date de parution est affichée. De plus, tous les candidats doivent remplir le formulaire d’engagement joint au formulaire du concours pour être admissible. Dans la mesure où il y a

plusieurs acteurs pour la même réalisation, le prix sera partagé entre tous les participants de l’ouvrage en question.

Il s’agit d’une belle opportunité pour les étudiants-chercheurs de faire leur marque au Québec. C’est aussi l’occasion de voir la production choisie être diffusée, au moyen d’un résumé, accompagnée de la photo du récipiendaire, sur le site www.frq.gouv.qc.ca. (N.P.) Photo : Rémy Boily

Le ministre de la Culture et des Communications, M. Maka Kotto et le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, M. Pierre Duchesne, accompagnés des étudiantschercheurs étoiles 2012 des Fonds de recherche du Québec.

5

OPINION EN PLEINE FACE

Génération blanche Savoir reculer

SIMON FITZBAY Chroniqueur

dernières années nous ont montré que nous avons tout à gagner en tant que peuple en nous ouvrant aux autres. Notre monde change et nous devons apprendre à changer avec lui.

Un retour en arrière La scène politique, ces dernières années, s’agrandit et offre une plénitude de nouvelles possibilités et de nouvelles façons d’envisager le Québec, plus particulièrement pour les souverainistes. Il existe tellement d’options qu’on tente enfin de s’organiser sous une forme de convergence entre les partis. Malheureusement pour cette entreprise pleine de bonne volonté, une autre organisation souverainiste, qui a vu le jour dernièrement, tente de jeter un pavé dans la mare, de plus en plus restreinte, de l’indépendance.

Les lecteurs les plus avides de mes chroniques connaissent déjà mon affection pour le jeune Aussant et son fan club. Cependant, cette nouvelle organisation, Génération nationale, risque de prendre sa place de favori dans mon cœur. Il s’agit d’un regroupement des forces souverainistes, mais surtout nationalistes, ayant en commun une saveur conservatrice défendant un héritage commun à tous les Québécois. Du moins aux blancs favorisant les valeurs canadiennes-françaises.

Génération nationale se dresse contre les partis souverainistes qui mettent de l’avant des principes de «modernisme» et de «progressisme» de gauche qui distraient souvent les ambitions, mais, surtout, les traditions nationales des Québécois. L’organisation politique, qui n’est pas encore un parti, se dresse «avec véhémence» contre le multiculturalisme et la diversité qui caractérise le Québec et le Canada depuis déjà quelques décennies.

En quelque sorte, GN s’offre comme une alternative pour conservateurs nationalistes qui regrettent la bonne vieille époque d’avant la Révolution tranquille et le progrès social. Ils vont au front, à la défense de l’État-Nation et de la pureté historique du Québec afin de le protéger de l’assimilation. En outre, le mouvement dénonce «l’élite multiculturaliste» qui «menace les bases de l’Occident et de la dignité humaine».

Le rejet du multiculturalisme n’est pas un concept nouveau pour les forces souverainistes ou nationalistes. Cependant, la défense de Génération nationale repose principalement sur la primauté de la «race» canadienne-française (dans sa forme classique) sur les cultures canadiennes-anglaises et, plus récemment, sur celle des nouveaux arrivants. On cherche donc à circonscrire l’identité québécoise à sa conception classique : francophone, reliée au territoire et, accessoirement, blanche.

Génération nationale veut donc protéger la nation contre les menaces extérieures et empêcher la dilution de la culture en refusant celle des autres. Il s’agit d’une triste fermeture d’esprit de la part de cette organisation qui vise d’abord et avant tout les jeunes. Les cinquante

L’idéologie identitaire de Génération nationale ne s’arrête pas seulement à une critique du multiculturalisme. Sur le plan de l’éducation, le regroupement réfute les réformes et insiste pour un retour à une vision classique de l’enseignement. Selon eux, le système d’éducation actuel rend l’élève beaucoup trop individualiste et ignore les caractéristiques de la «société majoritaire» du Québec. On oppose ce système jugé déficient à un retour à l’éducation classique, question de «perpétuer les similitudes nécessaires à la vie en société» et revaloriser la «fonction de l’enseignant et l’autorité du maître». Après tout, pourquoi former des pédagogues pendant quatre ans lorsqu’une strap et un ton autoritaire peuvent tellement accomplir auprès de l’enfant.

L’éducation classique est sans aucun doute la meilleure façon d’apprendre à nos jeunes à vivre en société. C’est même à se demander pourquoi nous l’avons réformée. Le retour des collèges serait idéal afin de former les citoyens de demain pensant comme ceux d’hier. D’ailleurs, n’oublions pas également l’équivalent féminin des collèges classiques : l’école des ménagères, aussi connu sous le nom «d’institut familial», qui apprenait aux filles à tenir la maison, à cuisiner et à agir comme une femme respectable en société. Le rêve, quoi!

Soulignons aussi que Génération nationale se dresse contre la maximisation de l’accessibilité aux études et contre la «démocratisation» des institutions d’enseignement qui, pour eux, représentent un nivellement par le bas. C’est bien connu, une population éduquée ne fait que perpétuer l’individualisme et met en danger la nation en elle-même! Rendre l’éducation postsecondaire facile d’accès permet aux citoyens d’acquérir une meilleure capacité de réflexion et, on le sait, une société qui pense est une société en perdition!

Faudra-t-il retourner au Québec d’antan pour satisfaire GN? Doit-on revenir à la bonne vieille époque où seuls les plus riches avaient accès à l’éducation et constituaient l’élite, à côté du clergé? J’espère bien que non. On ne peut transposer le Québec de Duplessis sur celui que l’on connaît aujourd’hui. Les préoccupations ne sont plus les mêmes, les mentalités ont changé et le monde autour de nous change.

Souhaitons que leur vision arriérée du nationalisme se perdra dans l’oubli ou, du moins, restera marginale.

Pendant ce temps, les souverainistes s’organisent autour d’une Convergence nationale. Il est trop tôt pour savoir si les tentatives de rapprochements vont mettre fin aux habitudes fratricides qui se sont installées entre les partis souverainistes. Espérons seulement que Génération nationale, qui est née le même jour que la Convergence, se fera oublier au sein du mouvement, puisque sa présence ne fera rien d’autre que de nuire aux espoirs souverainistes.

6

4 au 17 février 2013

ACTUALITÉS

ÉCOLE INTERNATIONALE DE FRANÇAIS

GAME OVER

De nouvelles rumeurs sur les consoles Next-Gen - Partie 1 MICHAËL DA SILVA Chroniqueur

Ca y est. Nous sommes entrés dans l’année de la nouvelle génération.

Cette année, vous allez connaitre une nouvelle ère dans le monde du jeu vidéo. Une ère où les consoles vont vous faire rêver, une ère dans laquelle vous ne ferez plus la différence entre votre vie plate de tous les jours, soit métro-boulot-dodo, et votre vie lors de laquelle vous attendez votre cible en silence, ne vous restant plus qu’à appuyer sur la gâchette pour passez au niveau suivant (cette dernière vie étant bien entendu votre vie virtuelle!).

Et oui, amis gamers! De nouvelles rumeurs sont tombées en ce début d’année! Mais je vous préviens, vous n’aurez les confirmations que cet été, à l’occasion du grand salon de jeux vidéo : l’Electronic Entertainment Expo 2013 à Los Angeles. La Nintendo Wii U étant sortie à Noël, les deux stars de ce salon seront la nouvelle console de Sony ainsi que celle de l’américain Microsoft. Cela risque d’être une bataille technologique encore jamais vue. Amis gamers, voici les premières rumeurs non certifiées par les constructeurs, mais de sources très fiables.

Sony face à la nouvelle génération Il s’avère que Sony serait très proche de la phase terminale de son projet Orbis.

Orbis? Qu’est ce que c’est? Pour les amateurs de cette chronique, ce nom ne leur est pas inconnu. En effet, c’est le nom de projet que Sony donne à la conception de sa nouvelle console de salon, autrement dit la Playstation 4. Cependant, le géant nippon aurait décidé de ne pas appeler son nouveau concept Orbis ou encore Playstation 4. Les équipes de développement auraient alors opté pour un nom définitif évoquant le nouveau matériel ainsi que sa philosophie. Voilà pourquoi Sony aurait nommé sa nouvelle console de salon «Omni».

Pour l’aspect compétence, il y aurait une nette différence comparativement à la Wii U. Toutefois, ce ne sera pas non plus un grand saut technologique. Autrement dit, Omni sera plus puissante que sa concurrente japonaise, mais ceci ne serait pas une révolution. De plus, l’élément clé de cette console serait un concept qui suivra les mouvements de tête du joueur, lui offrant une vue à 360 degrés affichée sur un écran AMOLED (système transformant n’importe quelle télévision en télévision 3D

en augmentant la réalité de l’écran).

Sony a décidé d’optimiser encore plus son aspect vidéo-ludique par une application qui permettra de regarder des films ou des vidéos en format 2 ou 4K, mais aussi en format IMAX. On connait déjà très bien les compétences du japonais dans son domaine audio visuel : je vous laisse imaginer la suite si le Nippon tente d’accoupler ses produits électroniques avec cette nouvelle console… C’est ici qu’on pourrait parler d’une révolution!

Candidats recherchés pour des postes d’animateurs Photo : ÉIF

Microsoft face à la nouvelle génération Selon les rumeurs, Microsoft serait très ambitieux, car sa future console de salon, la Xbox 720, serait la plus puissante des trois (Wii U et Omni). Dotée d’une puissance cinq fois plus grande que celle de la Nintendo Wii U et trois fois plus grande que celle de la Omni, il se pourrait bien que Microsoft finisse par mettre à genoux ses concurrents. À cet instant, malgré que la console nouvelle génération de Microsoft ait reçu de nombreuses appellations (Xbox Next, Xbox Loop, Xbox 8 avec la sortie récente de Windows 8), le constructeur américain tient à lui attribuer définitivement son patronyme quelques temps avant l’Electronic Entertainment Expo 2013, et sera donc dévoilé lors de cet événement.

Les deux stars de ce salon seront la nouvelle console de Sony ainsi que celle de l’américain Microsoft.

Cela risque d’être une bataille technologique encore jamais vue.

D’un autre côté, Microsoft rencontre encore des soucis lors de la fabrication de sa nouvelle console et craint que les développeurs ne puissent finir à temps leur travail. La course entre Sony et Microsoft étant très serrée, il aurait mieux valu que ce dernier reporte la sortie de sa nouvelle Xbox au cours de l’été 2014. Néanmoins, Microsoft promet de mettre les bouchées doubles pour une sortie prévue en novembre 2014, deux mois après sa concurrente.

Voici un aperçu des premières rumeurs que je détiens à ce jour. Vous pensiez vraiment que j’allais tout vous dévoiler en une seule chronique? Naïfs que vous êtes, amis gamers! D’autant plus que le reste vous fera confondre vos rêves et vos réalités! Quel monde cruel, me direz-vous! Mais si vous attendez avec impatience ces consoles de salon vendeuses de rêves, vous trouverez la force d’attendre la prochaine édition de ma rubrique Game Over. En attendant, soyez sages…

L’équipe d’animation de l’été 2012.

NICOLAS POULIN Journaliste

L’École internationale de français (ÉIF) est actuellement à la recherche de candidats et de candidates pour combler plusieurs postes d’animateurs au sein de leur organisation.

Chaque année, l’ÉIF accueille près de 1 000 étudiants de tous âges qui désirent apprendre ou perfectionner leurs connaissances en français. L’École internationale de français recherche en majeure partie des candidats qui ont une expérience en animation auprès d’un auditoire varié et qui maîtrisent parfaitement la langue française.

Postes offerts Deux types d’emplois s’offrent aux gens qui sont intéressés à faire partie de l’équipe de l’École internationale de français de l’UQTR. Pour les étudiants de l’établissement trifluvien, plusieurs postes d’auxiliaires-étudiants sont ouverts actuellement. Les candidats doivent avoir de l’expérience en animation auprès d’enfants, d’adolescents et/ou d’adultes, avoir un horaire flexible et faire preuve de polyvalence. Un aspect capital pour les postes d’auxiliaires-étudiants est la maîtrise de la langue française orale et écrite.

L’autre type de poste est celui de technicienanimateur. Encore une fois, l’expérience en animation auprès d’enfants, d’adolescents et/ ou d’adultes est primordiale. Aussi, une bonne capacité d’organisation est importante dans l’obtention d’une embauche pour ce poste. La pièce maîtresse lors de la sélection des travailleurs parmi tous les candidats est l’excellente maîtrise de la langue française orale et écrite.

De nombreuses tâches attendent les travailleurs de l’École internationale de français. Toutefois, celles-ci sont intéressantes et très variées. Entre autres, les membres du personnel de l’ÉIF doivent accueillir les étudiants et les renseigner. De plus, ils les

accompagnent dans diverses sorties mises sur pied par l’organisation. Chacun des travailleurs peut offrir ses services auprès de plusieurs clientèles.

Démarche pour la candidature Les étudiants qui sont intéressés à soumettre leur candidature doivent envoyer les documents suivants : un formulaire de demande d’emploi de l’ÉIF (disponible au local 1477 Léon-Provencher et sur le site web www.uqtr.ca/eif), un curriculum vitae joint à une lettre de présentation et de motivation, une photocopie du dernier relevé de notes et, également, une photo récente.

Chaque année, l’ÉIF accueille près de 1 000 étudiants de tous âges qui désirent apprendre ou perfectionner leurs connaissances en français.

Une fois le tout bien préparé, les gens doivent remettre ces documents à Alexandra Caron ou Andrée-Anne Mailhot au local 1477 Léon-Provencher avant le vendredi 22 février 2013, à 16h30.

Info ÉIF L’École internationale de français de l’UQTR offre aux étudiants, depuis 1974, une variété de programmes d’immersion en français. Des programmes d’éducation et de formation sont mis de l’avant par l’ÉIF pour la clientèle étudiante de l’UQTR. Tous les étudiants de l’ÉIF vivent dans une ambiance purement francophone. Les usagers bénéficient également de services et d’infrastructures mis à la disposition de la communauté universitaire.

En ce qui concerne les programmes d’immersion en français (langue et culture), l’ÉIF offre une formation de qualité pour les étudiants et celle-ci est donnée par des enseignants expérimentés dans le domaine.

www.zonecampus.ca

ACTUALITÉS

HARCÈLEMENT PSYCHOLOGIQUE CHEZ LES INFIRMIÈRES

Le travail d’une doctorante de l’UQTR CASSANDRA SABAS Journaliste

La loi de 2002 sur le harcèlement psychologique donne aux victimes des recours et des protections qui tentent de minimiser l’effet néfaste de ce genre de persécutions. Cependant, le sujet reste peu connu des employeurs et, à ce jour, n’avait pas encore fait l’objet de recherches au Canada. Dans sa thèse, Sarah-Geneviève Trépanier a mené une étude auprès des infirmières québécoises et a montré que plus d’une infirmière sur cinq est victime de harcèlement moral.

Une étude sur le harcèlement psychologique Le harcèlement psychologique au travail, et plus particulièrement dans le milieu infirmier, est un sujet peu connu au Canada. Au cours des années passées, peu d’études s’y sont rapporté et aucune ne portait sur les effets néfastes qu’engendre le harcèlement psychologique sur le travail et la santé psychologique de la victime dans le milieu infirmier.

«On parle de harcèlement psychologique au travail lorsque l’on vit de manière répétée des comportements hostiles et vexatoires pendant une période de six mois ou un an, qui mène à une nuisance dans le travail de l’individu et transforme le lieu de travail en un milieu néfaste», nous déclare Sarah-Geneviève Trépanier. «Pour cette étude, les infirmières étaient assez coopératives puisqu’elles s’impliquaient beaucoup dans l’amélioration de leur milieu.»

joindra l’équipe d’enseignants-chercheurs de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) dans laquelle elle a été engagée en tant que professeure régulière au Département de psychologie industrielle et organisationnelle (I/O).

Ce domaine particulier de la psychologie est en lien avec sa thèse sur le harcèlement psychologique puisqu’il allie la psychologie au milieu du travail. En effet, cette spécialisation est enseignée par des professeurs de psychologie et par des professeurs de sciences de la gestion ; elle permet de maîtriser des connaissances et des habiletés spécifiques à la psychologie et de les adapter au milieu du travail. Ainsi, cette spécialisation permet d’aborder les éventuelles souffrances perçues dans le milieu professionnel.

«Bien que personnellement je n’aie pas été affectée par cela, il me semble qu’il est important de sensibiliser la recherche et le monde du travail sur le fait que le harcèlement psychologique est néfaste», nous déclare Mme Trépanier lorsqu’on lui demande pourquoi elle s’est orientée vers le harcèlement psychologique sur le lieu de travail. Pour sa thèse, elle travaille en collaboration avec deux professeurs de sciences de la gestion : la professeure Stéphanie Austin et le professeur Claude Fernet, qui est également son directeur de thèse.

Photo : C. Sabas

Une doctorante de l’UQTR Sarah-Geneviève Trépanier, doctorante en psychologie à l’UQTR, termine sa thèse de fin d’études sur le harcèlement psychologique en milieu infirmier. Au printemps, elle re-

La doctorante Sarah-Geneviève Trépanier.

FORCES AVENIR

15e anniversaire pour le programme universitaire Le président-directeur général de Forces AVENIR, François Grégoire, a lancé la 15e campagne d’inscription du programme universitaire le 23 janvier dernier.

«C’est tout un honneur de réaliser que Forces AVENIR existe depuis 15 ans et de constater l’engouement pour le programme. À chaque édition, nous sommes toujours autant étonnés par les candidatures reçues, signe que notre jeunesse s’engage plus que jamais», a indiqué M. Grégoire.

Lors de chacune des éditions, des dizaines de candidatures de leaders de diverses sphères sont reçues. Après les sélections, 33 d’entre eux, 21 projets et 12 personnalités, as-

sisteront au Gala Forces AVENIR universitaire qui se déroulera à l’automne 2013. C’est à ce moment que les lauréats de chaque catégorie seront connus. Ceux-ci recevront un trophée AVENIR, un prestigieux prix remis par le programme. Également, tous les finalistes de ce processus se diviseront des bourses. La somme qu’ils se partageront sera d’environ 114 000$.

Les étudiants des universités participantes du Québec qui veulent s’inscrire doivent remplir leur dossier de candidature sur le site www.forcesavenir.qc.ca d’ici le 31 mars prochain. Tous les documents requis pour la mise en candidature sont disponibles sur le site de Forces AVENIR. (N.P.)

7

8

4 au 17 février 2013

ACTUALITÉS

SESSION D’HIVER 2013

PROJET DE PARTENARIAT

Une hausse des L’UQTR apporte une aide inscriptions pour la rentrée financière à l’UQAC Les cours pour la session d’hiver 2013 de l’UQTR ont débuté à partir du mercredi 9 janvier 2013. Pour cette session, une hausse des inscrits dans tous les cycles supérieurs a été remarquée.

Une hausse de 4,4% des inscriptions a été remarquée au 22 janvier dernier, date limite d’inscription aux cours, par rapport à la session d’automne 2012. Cette hausse correspond à un total de 12 221 étudiants inscrits à l’UQTR et se répartit sur toutes les filières de l’enseignement supérieur.

Les augmentations du nombre d’étudiants sont notables à toutes les sessions et pour tous les cycles d’études. Ainsi, une augmentation de 4,2% pour les étudiants de premier cycle, de 3,6% pour ceux du deuxième cycle et de 10% pour les étudiants de troisième cycle a été constatée en ce début de session d’hiver 2013.

Normand Shaffer, registraire de l’UQTR, déclare à ce sujet : «Nous constatons une croissance régulière du nombre d’étudiants aux cycles supérieurs. Cet hiver, les inscriptions aux deuxième et troisième cycles représentent 16,6% de la population étudiante globale, alors que ce chiffre était de 13,3% en 2005. Nos efforts accrus de recrutement aux cycles supérieurs semblent donc porter leurs fruits.»

Cette augmentation fait suite au bilan de la session d’automne 2012 qui avait déjà montré

une hausse par comparaison avec la session d’automne 2011. «Il s’agit d’une augmentation de 6,2% par rapport à l’automne 2011, ce qui constitue une performance remarquable en comparaison avec les autres universités québécoises. La hausse du nombre d’étudiants pour l’automne 2012 se situe, au Québec, à 1,9% pour l’ensemble des universités. Notre établissement se démarque donc de façon notable.

«Nous constatons une croissance régulière du nombre d’étudiants aux cycles supérieurs. [...]

Nos efforts accrus de recrutement [...] semblent donc porter leurs fruits.»

— Normand Shaffer, registraire de l’UQTR

De plus, nous avons profité d’une croissance importante de 12,6% des nouvelles inscriptions à temps plein au premier cycle, alors que ce chiffre n’est que de 0,3% pour l’ensemble des universités québécoises. L’UQTR se positionne ainsi parmi les meilleurs établissements d’enseignement universitaire au Québec, pour ses performances de l’automne dernier», constate M. Shaffer. (C.S.)

CASSANDRA SABAS Journaliste

L’Université du Québec à Trois-Rivières apporte une aide pécuniaire à sa consœur de Chicoutimi pour la supporter dans son projet «Infrastructure intégrée des microdonnées historiques de la population du Québec (1621-1965)».

Le projet de l’UQAC est réalisé en partenariat avec l’Université de Montréal et l’UQTR. «Infrastructure intégrée des microdonnées historiques de la population du Québec», autrement appelé projet BALSAC, vise à réunir les données qui ont été recueillies sur la population québécoise depuis le peuplement par les européens. Ceci permettra d’effectuer une reconstruction des lignées généalogiques, en remontant sur douze générations via les titres de mariage du 17e siècle jusqu’à 1965, et de reconstituer l’histoire démographique des familles québécoises sur 250 ans grâce au ju-

melage des actes de naissance, de mariage et de décès. De plus, la banque de données qui sera ainsi créée contiendra sept recensements nominatifs, effectués par les régions du Saguenay, de la Côte-Nord et de la Gaspésie, et inclura également ceux des villes de Québec et de Trois-Rivières. Le projet BALSAC regroupe les études de différents professeurs de cinq universités québécoises.

Une aide financière totale de 2 millions de dollars sera remise à l’UQAC. Cette somme est répartie entre les aides apportées par les différentes universités participantes et les financements de l’avant-garde de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) et du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, qui fournissent quant à eux une aide de 824 849$ chacun.

Le projet BALSAC permettra de créer des emplois pour du personnel hautement qualifié et offrira à des étudiants universitaires la chance de participer à des projets de recherche d’avant-garde, un atout majeur pour la formation de la relève.

COUREURS DES CHAMPS

Du nouveau à la Chasse Galerie Depuis le 4 février dernier, les étudiants de l’UQTR bénéficient d’une nouvelle gamme de mets pour leur repas du midi.

L’entreprise Coureurs des champs s’est associée avec la Chasse Galerie pour offrir un nouveau menu midi à la clientèle.

Lydia Brunel et Marc Larochelle, propriétaires de l’entreprise, livreront désormais des repas fraîchement préparés.

Menu végétarien Les plats qui seront disponibles sur le campus seront pratiquement les mêmes que ceux offerts par l’entreprise. «Essentiellement, c’est le même menu qu’aux Coureurs des champs, mais pour la première semaine, nous allons seulement servir des plats végétariens.

Nous avons par la suite l’intention de servir les mêmes plats et le même service que nous offrons aux clients qui ne sont pas de la Chasse Galerie», a ajouté M. Larochelle.

Le principal avantage est que leurs plats sont préparés avec des aliments locaux et biologiques. «Notre entreprise confectionne des mets préparés de haute gamme. Nous avons beaucoup de fournisseurs et ils sont près d’ici, donc nous savons d’où proviennent exactement la viande et les légumes. Nous essayons de faire quelque chose de très santé et il n’y a aucun ajout d’éléments chimiques dans la nourriture», a précisé le copropriétaire de l’entreprise Coureurs des champs.

Mme Brunel et M. Larochelle désirent offrir des plats à la fois santé et nutritifs à leur clientèle. Entre autres, le menu végétarien offert par l’entreprise comprend un gratin aux légumes, une omelette aux légumes et une lasagne végétarienne.

Pour les curieux qui veulent savoir à l’avance le menu qui sera offert, il est possible de consulter le site Internet de l’entreprise au www. coureursdeschamps.com. (N.P.)

Photo : Coureurs des champs

Lydia Brunel et Marc Larochelle, un jeune couple qui opère l’entreprise Coureurs des champs.

9

www.zonecampus.ca

SOCIÉTÉ

Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

ANTHROPOLOGIE MODERNE

Le culte du corps humain STÉPHANIE GLADU Chroniqueuse

Qui n’a jamais rêvé d’avoir une shape d’enfer, un corps de dieu, bref, el’ body?

Ce matin, le gym pullule de belles résolutions 2013. Il y a des nouveaux visages partout, des petits outfits de sport tout neufs dans tous les coins, du mou qui ne demande qu’à se raffermir. Une douce odeur de détermination passagère flotte dans l’air.

Les motivations sont multiples : remise en forme après 20 ans de sédentarité, acquisition de masse pour contrer le célibat, préparation à un prochain marathon ou tout simplement le vague espoir de rentrer dans son bikini en juin prochain.

Mais d’où vient cette obsession de vouloir modifier son corps?

Qu’on le veuille ou non, le corps humain est soumis à une certaine mode (je ne parle pas ici d’une mode vestimentaire qui, à elle seule, couvrirait un autre dossier, mais bien de la mode du corps physique). Cette mode est souvent véhiculée par des figures d’autorité : il s’agit surtout de nos vedettes chéries. Elles sont toutes plus

belles les unes que les autres, et on aimerait tous leur ressembler.

Tout le monde y est soumis. Les hommes doivent être musclés juste à point : ni trop maigres (pour ne pas paraître faibles) et ni trop gros (pour ne pas avoir l’air des fameux douchebags qui ont été tendance un bon deux mois quelque part entre 2010 et 2011). Les femmes, pour leur part, ont droit aux bonnes courbes... le problème est qu’elles doivent être aux bonnes places.

Pour le reste, c’est comme pour le yogourt, c’est-à-dire le moins de matière grasse possible : pas de culotte de cheval, pas de poignées d’amour, pas de tire, pas de cellulite, mais quelque chose qui se rapproche le plus possible du DD. Ça rend la chose assez difficile. De plus, il faut être jeune...! Alors, à moins d’avoir été gâtée par la nature, d’avoir une confiance en soi immuable ou d’avoir découvert la fontaine de jouvence, on ne s’en sort pas sans abonnement au bronzage Laguna, régime protéiné, pose de cils, d’ongles, de rallonges, chirurgie plastique et/ou crèmes de toutes sortes.

Le culte du corps humain ne date pas d’hier. Si on remonte un peu dans l’histoire de l’humanité, on remarque que dans le temps de l’Antiquité grecque, la grande tendance était de sculpter, dans le marbre ou le plâtre, le corps nu sous toutes

ses formes pour démontrer sa grande beauté. Au Moyen Âge, chaque roi faisait faire des centaines de portraits à son effigie. Les études rapportent qu’ils soudoyaient les peintres pour que ceux-ci modifient leur image afin de diminuer leurs défauts physiques ou de transmettre une image particulière d’eux à la population (souvent, la force, la virilité, le pouvoir). En fait, ça n’a pas vraiment changé aujourd’hui. Au lieu de se sculpter dans le marbre, on se prend en photo en chest dans nos miroirs, au lieu de trafiquer nos portraits en donnant des pots de vin aux artistes, on photoshope nos photos de profil... Vive l’évolution!

On accorde beaucoup d’importance à notre physique, et on aime le montrer en plus! Bien sûr, tout le monde n’en fait pas une obsession, mais l’Homme a un petit côté narcissique. C’est dur de se l’avouer, mais on n’a qu’à regarder les nombreux albums «Été 2010» ou «Punta Cana 2012» qui figurent sur Facebook pour le constater. Il faut avouer qu’on commence toujours par ces albums lorsqu’on espionne le profil de quelqu’un!

Bien souvent, surtout pour les filles, c’est pour se comparer.

C’est bien simple, l’être humain ne sait que comparer! Un bain tiède va nous sembler bouillant si l’on se trempe les orteils dans l’eau glacée

avant, et glaciale si l’on se trempe les orteils dans l›eau chaude avant. C’est la même chose pour les perceptions visuelles : une fille de 140 livres paraîtra grosse à côté d’une mannequin de Victoria’s Secret, mais toute petite à côté d’une adepte du Wendy’s.

Petit fait intéressant, lorsque l’on demande à quelqu’un son genre d’homme ou de femme, presque instinctivement, la personne va répondre par des traits physiques : un grand brun, une belle blonde, etc. L’être humain est superficiel.

Je crois qu’on peut expliquer ça par le fait que notre esprit est paresseux. On catégorise les gens d’après leurs caractéristiques physiques. Il est impensable d›apprendre à connaitre tout le monde, c’est pourquoi notre cerveau prend des raccourcis et classe les gens rapidement dans des catégories grossièrement établies. Comme l’Homme est un être social, on doit donc séduire constamment les gens qui nous entourent pour être accepté des autres et on doit d’abord le faire avec notre physique.

Je crois que le marketing a bien saisi tout ça.

Continuons de nous comparer, de dépenser pour un blanchiment des dents à 300$, d’accumuler les régimes miracles, de surveiller tout ce qu’on mange et de vivre dans le complexe. Après tout, il faut faire rouler l’économie!

JE ME SOUVIENS… AU POUVOIR, CITOYENS!

L’éducation, encore et toujours JEANFRANÇOIS VEILLEUX Chroniqueur

En regard du Sommet de l’éducation qui aura lieu en février, voici quelques réflexions que je veux ajouter à ce débat pertinent sur l’importance, voire l’urgence, d’une accessibilité accrue aux études supérieures.

Tout d’abord, les 1er et 2 décembre derniers, l’UQTR a accueilli le Rassemblement national des étudiants (RNÉ) qui en a profité pour adopter plusieurs propositions fort intéressantes : condamner la judiciarisation perfide du conflit étudiant, exiger le retrait des charges criminelles, souligner l’usage abusif des forces policières, revendiquer de véritables États généraux sur l’éducation plutôt qu’un simple Sommet, invitant au passage une mobilisation locale continue. À suivre!

En janvier, Pierre Moreau, candidat à la chefferie du sclérosé Parti libéral du Québec, parlait de «rouvrir le débat sur la pertinence des cégeps» à cause de «chiffres accablants en matière de diplomation». Or, nous ne pouvons que constater son incompétence, car si (outrepassant le fait que ce sont les libéraux qui ont diminué l’accessibilité aux études avec une hausse des frais de scolarité dès 2007) nous

regardons les statistiques concernant la diplomation postsecondaire au Canada, le Québec prend la tête justement grâce aux institutions collégiales qui permettent aux jeunes d’entrer plus rapidement sur le marché du travail. Dossier clos.

Dans une chronique parue dans le Zone Campus, mon collègue Simon Fitzbay déblatérait récemment sur «l’irréalisable et dogmatique gratuité scolaire». Or, comment se fait-il qu’autant de pays aient choisi cette voie de la promotion et de la défense d’une éducation publique entièrement gratuite pour tous, de la garderie à l’université? En effet, nombreux sont les pays où existe une réelle gratuité scolaire : France, Mexique, Finlande, Japon, Russie, Brésil, Allemagne, Argentine, Norvège, Maroc, Espagne, Hongrie, Danemark, Italie, Suède, Écosse, Grèce, Islande…

Sommes-nous trop incompétents pour embarquer dans ce bateau de la modernité? Nos frais de scolarité sont les plus bas en Amérique du nord, me rétorquerez-vous, mais devonsnous vraiment niveler vers le haut, vers la moyenne américaine, plutôt que de constater la primordialité que devrait prendre l’éducation dans une société, soit l’égalité des chances?

Revenons en arrière. Lors de l’élection de juin 1960 qui a mené Jean Lesage à amorcer la Révolution tranquille, le PLQ faisait la promotion de la gratuité scolaire dans une publicité parue le 7 juin dans le journal Le Devoir afin de présenter la «solution libérale». La voici intégralement:

«1. Considérer l’instruction, à tous les degrés, comme problème familial et responsabilité provinciale. 2. Gratuité scolaire totale – de la petite école à l’université inclusivement – pourvu que l’étudiant ait le talent et la volonté requis. 3.

Gratuité des manuels scolaires dans toutes les écoles publiques. 4. Allocations de soutien couvrant logement, pension et vêtement – selon les besoin de l’étudiant.»

Sérieusement, que s’est-il passé pour que les programmes de nos partis politiques dégénèrent à ce point en moins de 50 ans? On nous parle désormais de coûts modulés selon le programme, de rabais sur les impôts lorsque l’étudiant sera employé ou encore d’augmenter les frais de scolarité en vertu du principe dégoûtant de «l’assurance-qualité».

Il me semble que ce n’est pas difficile à comprendre! «Après le pain, l’éducation est le premier besoin des peuples», disait le révolutionnaire Danton. Plus près de nous, la philosophe Hannah Arendt complète en affirmant : «C’est avec l’éducation que nous décidons si nous aimons assez nos enfants pour ne pas les rejeter de notre monde, mais les préparer d’avance à la tâche de renouveler un monde commun.» Je l’ai déjà affirmé mais je le répète encore avec enthousiasme : Vive le Québec libre… et instruit!

Même la recommandation 115 du Rapport Parent (1966) affirmait que «la gratuité scolaire [était] souhaitable à long terme». Selon l’article 13 du Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels, ratifié

entre autres par le Canada, et entré en vigueur le 3 janvier 1976, «l’enseignement supérieur doit être rendu accessible à tous en pleine égalité, en fonction des capacités de chacun, par tous les moyens appropriés et notamment par l’instauration progressive de la gratuité.»

De passage à l’émission Tout le monde en parle en octobre dernier, Jean Cournoyer, ex-ministre du Travail au Parti libéral du Québec, affirmait ceci de façon pertinente : «Je sais que ça va déplaire aux oreilles chastes, mais il n’y a rien de plus important dans la société que l’éducation supérieure […]. La société la finance déjà à 80%, pourquoi elle ne prendrait pas un 20% de plus?

C’est pour son avenir et celui de ses enfants.»

En effet, seule une société éduquée va réussir à se libérer du mimétisme engendré par cette société de consommation qui tente de broyer notre potentiel réflexif. Avoir plus de diplômés, c’est davantage de revenus pour l’État, mais c’est aussi des citoyens mieux éduqués, plus autonomes, en meilleure santé, plus libre, davantage heureux, plus aptes à se prendre en main. L’éducation doit redevenir une priorité nationale!

Terminons avec les sages paroles d’Elie Wiesel, docteur en philosophie et prix Nobel de la paix en 1986 : «Seule une identité forte ouvre les portes à l’universalité; l’éducation est le fondement de la paix et du combat contre les préjugés et le racisme; le devoir de mémoire et de connaissance de l’histoire est essentiel à la construction de tout projet d’avenir.»

10

SOCIÉTÉ

JEUX

Mots croisés

Le Fantasque

4 au 17 février 2013

Rédaction et illustration: Hubert Samson, étudiant à la maîtrise en Études québécoises

Horizontalement :

Verticalement :

1. Action d’aligner sur une même ligne de composition (imprim.)

2. Nymphe de la mer 3. Fils de Dédale - Compara 4. Nobélium - Emmenai de force 5. Découverte heureuse 6. Poisson - Infirme moteur cérébral - Postscriptum 7. Breuvage - Première femme 8. Écrivain allemand 9. Rivière d’Alsace - Refuge 10. Land d’Allemagne - Enduit durcissant 11. Aliments - S’isoler 12. Ville d’Allemagne - Oeuvre dialoguée de courte durée

Sudoku

1. Appréhension de la réalité par détails successifs 2. Fiançailles 3. Roue à gorge - Plantes aux fleurs parfumées 4. Ville de Suisse - Titane - Dans la rose des vents 5. Dans la rose des vents - Six 6. Soldat américain - Mammifère d’Amérique du Sud 7. Prénom d’un théologien franciscain - Espaces clos 8. État d’Asie - Épaule d’animal - Constante qui caractérise le degré de dissociation ionique d’un électrolyte à une température donnée 9. Exactement - Potée composée de viandes et de légumes variés 10. Sans vigueur - Résulta 11. Adjectif possessif - Contravention - Tonne 12. Lourdeur d’esprit - Rhésus

Sous le regard inquiet des enfants de la forêt, les industries de transformation se profilent à l’horizon.

En quête perpétuelle de ressources naturelles, elles progressent vers le nord, à même les territoires de chasse autochtones.

Si les canards, les oies et les bernaches parcourent toujours le ciel, le territoire ancestral des Premières nations se transforme pour de bon à l’orée du XXe siècle.

La fumée opaque des usines se mêle désormais aux nuées, marquant l’avancée dévorante du progrès et de la prospérité.

Les billots de bois arrachés aux forêts contestent la suprématie du canot sur les eaux. Les barrages colossaux entravent les rivières, provoquant l’inondation des terres. Villages, cimetières, points de repères, lieux de rassemblements et sites de chasse, de trappe et de pêche disparaissent alors sous les eaux.

Les braconniers et les sportsmen des clubs privés monopolisent quant à eux ce qui reste de gibier.

C’est donc tout le milieu de vie des autochtones qui est perturbé.

Sans territoire sur lequel vivre — et duquel vivre — ils ne peuvent plus assurer la pérennité de leur culture. La terre supporte la vie à bien des égards, tâchons de nous en rappeler, lorsque nous entendons les revendications des Premières nations.

Mots mystère Thème: Internet (3 lettres) Accès Achat Câble Consommation Courriel Courrier Crédit Diaporama Dictionnaire DSL Écran Enchère Encyclopédie Ergoter

Fibre Fraude Messagerie Météo Moderne Mondial Nouvelles Ordinateur Patience Rancard Rediriger Rêve Revue Souris

TCP-IP Technique Téléphone Temps Twitter Vidéo Visuel Vitesse Voyeur Web Wifi Wikipedia WWW

11

www.zonecampus.ca

OPINION EN RÉACTION À LA CHRONIQUE «DIFFÉRENCES ET RÔLES SEXUELS» M. Loranger, C’est avec consternation que nous avons lu votre chronique Parlons de sexe de l’édition du 21 janvier au 3 février du Zone Campus, grâce à laquelle vous avez réussi le formidable exploit de nous faire voyager dans le Québec moralisateur des années 1950 : la place de la femme est au foyer à élever les enfants, car ses mamelles sont gorgées de lait après l’accouchement, alors que l’homme fort doit être le pourvoyeur de la maisonnée!

Et nous qui croyions, bien naïvement, que s’il y avait un lieu, dans notre société, où il n’était plus à démontrer la bêtise de ces stéréotypes, c’était bien l’Université! Quelle déception! Pourtant, vous renchérissez sur cette logique en affirmant à vos lecteurs et lectrices «que chaque parent doit avoir un profond respect de l’autre sexe» et cela afin de «ne pas empêcher d’aucune façon l’enfant de profiter de ce dont il a besoin pour son développement». À cela, nous ne pouvons nous empêcher de vous rétorquer qu’il est encore plus fondamental pour chaque parent d’avoir un profond respect de son ou sa partenaire et cela, même s’il est du même du sexe, car, à notre humble avis, il est encore plus important que les parents se respectent entre eux plutôt que de se conformer aux rôles sexuels imposés par une société qui n’existe même plus! Est-ce votre nostalgie de cette mentalité disparue qui vous pousse à écrire que «des conditions de vie sont préférables à d’autres»?

Par ailleurs, faut-il vraiment vous rappeler les avancées de la science qui, depuis cette époque révolue, a démontré que d’autres espèces que l’homme adoptent, par exemple, des comportements homosexuels? Nous aimerions bien vous voir essayer de faire comprendre aux dauphins, aux singes, aux lions, aux chats et aux chiens qu’ils «ne respectent pas la vie» en agissant ainsi!

Décidément, il vous faut lire autre chose que la Bible! La recherche scientifique a démontré que l’orientation sexuelle serait le fait de marqueurs épigénétiques et de l’influence hormonale lors du développement du fœtus pendant la grossesse.

Si votre intention, M. Loranger, est d’inviter vos lecteurs à célébrer leur nature sexuelle en valorisant l’épanouissement et l’amour au sein du couple, votre sacralisation de la relation hétéro-

LA MISSION DU ZONE CAMPUS

Note de la rédaction

sexuelle s’affirme malheureusement comme un rejet de la relation homosexuelle pourtant tout aussi naturelle. Ce qui mérite d’être sacralisé, ce n’est pas la conformité à de vieux stéréotypes désuets, mais bien l’amour, sous toutes ses formes. Prétendre qu’un enfant ne peut se développer de manière optimale au sein d’un milieu familial non traditionnel, c’est aussi prétendre qu’une mère monoparentale ne peut élever convenablement son enfant, ce qui est faux, nous le savons à présent. L’enfant, pour s’épanouir, a besoin d’être aimé. Que ce soit par une mère seule, un père monoparental, deux papas, deux mamans, ou par un couple hétérosexuel, l’amour demeure l’amour, et au final, c’est ça qui compte vraiment.

Vous devriez peut-être, M. Loranger, consulter les spécialistes sur le sujet avant de lancer des affirmations idéologiques absurdes. Vous constaterez que l’Ordre des psychologues du Québec ainsi que l’Ordre des travailleurs sociaux et thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec, pour ne nommer qu’eux, ne partagent aucunement votre opinion passéiste.

Finalement, nous ne pouvons que déplorer la complicité du Zone Campus qui, en acceptant de publier un article comme le vôtre, a montré qu’il n’y avait aucun capitaine à la barre. Un blanc aurait été préférable.

STÉPHANIE PARADIS Rédactrice en chef

Le Zone Campus a pour mission première de favoriser la circulation de l’information destinée aux étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Ce n’est cependant pas sa seule vocation. Le journal offre aussi une tribune à tous ceux qui désirent exposer leur opinion sur le sujet de leur choix.

Bien entendu, qui dit «opinion» dit «argumentation». Parce qu’il n’y a pas qu’un seul côté à une médaille. L’équipe du Zone Campus a depuis toujours décidé de ne pas choisir quel côté de cette médaille est le meilleur et, par le fait même, ne prend pas position. Parce qu’il y a aussi des zones grises, et de toutes les teintes. Les chroniqueurs et les auteurs des lettres d’opinions rédigent leurs textes avec

leur propre vision, leur propre style, leur propre rigueur et leurs propres mots, et ces paroles n’engagent qu’eux. Ils ont décidé d’assumer leurs propos.

Cependant, il existe des sujets plus délicats que d’autres. La question se pose donc : fautil continuer à prôner la liberté d’expression, ou penser aux débats que cela peut susciter?

Et d’autres questions s’enchainent : à quel moment les propos exposés dans une chronique ne peuvent-ils plus être publiés? Il est difficile d’en juger, car, tout comme les opinions qui ne se situent pas à un extrême ou à un autre, mais bien sur une échelle complète de valeurs, les gens qui ont ces opinions sont tous aussi différents les uns des autres et ne réagissent pas de la même façon face aux mêmes propos.

Décider si une façon de penser est meilleure qu’une autre ne relève pas de nos fonctions.

Il est aussi possible pour les lecteurs qui ne sont pas du même avis que nos chroniqueurs de partager leur opinion. Le Zone Campus est ouvert aux réactions des étudiants.

— Andréane Audy-Trottier (doctorat en Lettres), Ann-Julie DuRocher (baccalauréat en Études françaises), Catherine Beaudet-Lefebvre (maîtrise en Lettres), Louise-Hélène Côté (baccalauréat en Pratique sage-femme), Véronique Veilleux (baccalauréat en Loisir, culture et tourisme) Vincent Godin-Filion (doctorat en Lettres)

Ouvrages sur les causes naturelles déterminant l’orientation sexuelle : — Rice WR, Friberg U, Gavrilets S. 2012. « Homosexuality as a consequence of epigenetically canalized sexual development ». The Quarterly Review of Biology, Vol. 87: p. 343-368.

— Bogaert A. F., Skorska M. 2011. « Sexual orientation, fraternal birth order, and the maternal immune hypothesis: a review ». Frontiers in Neuroendocrinology, Vol. 32 : p. 247-254.

Semaine du 28 janv. au 3 fév. 2013 Jeudi de 15h à 18h, vendredi à 17h et lundi à 14h

1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

8.

9.

10.

Artistes Noem Rouge Pompier O Linea Peter Peter Audionaute Tremblay Tire le Coyote Saranerape VioleTT Pi L’Indice

Pièces Nostradamus Anne Dorval L’échiquier Une version améliorée de la tristesse La tête ailleurs Rien de mieux Chainsaw Tomahawk Fleur de Londres Faire du bruit

1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

8.

9.

10.

Artistes East Road Bears of Legend Whitehorse Grizzly Bear Crystal Castles Ringo Deathstarr We Are Wolves Metric The Gaslight Anthem Diamond Rings

Pièces First Morning Light The Mornings I’ve Let You Down Jane A Simple Answer Plague Rip As the Moon Sets Speed the Collapse Here Comes My Man Runaway Love

12

4 au 17 février 2013

ARTS ET SPECTACLES SOIRÉE DE POÉSIE AU ZÉNOB

Danser nu sur les banquises JULIEN LESAGE Collaboration spéciale

L’organisme de diffusion Craque de poème a réuni dix poètes le temps de la soirée Danser nu sur les banquises, tenue le jeudi 31 janvier dernier au café-bar Le Zénob.

Un public exceptionnellement nombreux a répondu à l’invitation de venir entendre de la poésie par une soirée glaciale. C’est dans une ambiance chaleureuse et animée que la centaine de spectateurs, très à l’écoute des poètes, a pu apprécier la diversité et la qualité du «meilleur de la poésie trifluvienne», comme nous le promettait l’organisation.

Animé de façon humoristique et décontractée par Sébastien Dulude, le cabaret de poésie s’est en effet avéré riche en diversité poétique.

Patrick Boulanger a ouvert la soirée avec une poésie intime, près du récit autobiographique, tirée de son récent recueil Orphelins. La famille, l’enfance et la vieillesse sont parmi ses thèmes

abordés.

Alexandre Dostie a su faire réagir le public avec une poésie très crue. Son premier texte racontait l’histoire d’un adolescent qui se mutile accidentellement les parties génitales alors qu’il se trouve chez ses beaux-parents : «Moi, je pensais à tes parents qui attendaient dans la cuisine. Sans savoir que leur salle de bain Décormag avait été repeinturée par un émule malhabile de John Wayne Bobbitt.»

Serge Mongrain, quant à lui, a lu ses poèmes avec expérience. Avec ses poses étudiées et une voix envoûtante, Mongrain était en pleine possession de ses moyens et a captivé l’auditoire.

Guy Marchamps a lui aussi tiré profit de son expérience de scène pour dérider le public avec des textes réfléchis et humoristiques. Il a présenté une série d’aphorismes autour du Père Noël : «Facile de savoir combien de lutins ont participé au Printemps érable. Juste à compter le nombre de carrés rouges découpés dans les pantalons du Père Noël.» Son deuxième texte était un véritable chapelet de sacres destinés à dénoncer le pouvoir de l’Église.

Une poésie intime et chargée émotivement a été livrée par Isabelle Dumais, qui rappelait

l’importance de la maxime «Il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche», tout en jouant avec l’ambiguïté autour d’une telle expression.

La poésie de Mathieu Croisetière est quant à elle toute faite d’images, souvent curieuses, comme celle d’un chien qui symbolise la mort.

Chez Gilles Devault, la poésie est plutôt vécue comme une perte, un manque à apprivoiser.

Avec Guy Buckley, on a eu droit à un amalgame de prose et de poésie aux accents tant politiques qu’intimes.

Enfin, deux prestations ont retenu l’attention par leur aspect performatif. Pablo Poblète, poète français d’origine chilienne et présentement en résidence à la Maison de la poésie de Trois-Rivières, s’est présenté vêtu d’une soutane et a récité son premier poème dans diverses positions sur le sol. Quant à Paul Dal-

laire, il a lu trois textes, accompagné par l’altiste François Bertrand. Dallaire est connu pour ses lectures enthousiastes et ses jeux de voix, qui prend de curieuses intonations pour rythmer sa poésie, dont un caquètement de poule qui a provoqué l’hilarité du public.

L’objectif est de proposer au public trifluvien de la poésie de qualité pendant toute l’année.

L’organisation nous annonce que d’autres soirées du genre seront tenues dans le futur, toujours au Zénob. L’objectif est de proposer au public trifluvien de la poésie de qualité pendant toute l’année.

EXPOSITION À L’APP’ART

Joanie Noël séduit ses invités ADÈLE LAVALLÉE Journaliste

Le 26 janvier dernier s’est tenu le vernissage d’une artiste de Bécancour, Joanie Noël. Exposant ses toiles dans la salle de concert de l’App’Art, situé au centre-ville de Trois-Rivières, la jeune femme de 24 ans a été agréablement surprise des encouragements chaleureux qu’elle a reçus de la part du public et de ses proches lors de l’événement.

Dès la fin de l’après-midi, l’artiste a accueilli le public venu voir ses créations. Sur place, on pouvait retrouver un Dj pour mettre de l’ambiance, un bar à bonbons, un photographe et des boissons. La soirée n’avait donc rien d’un vernissage ordinaire : «Le but était de faire passer aux gens un moment

de leur soirée à discuter, à se sucrer le bec, à s’amuser et, bien sûr, à voir mes nouvelles créations.»

Parmi les œuvres exposées, on pouvait y voir une grande variété de styles. Il y en avait pour tous les gouts : des peintures s’inspirant du monde sportif ou musical, des femmes, des personnalités connues ou encore de la nature. De styles très variés, ses peintures passent du portrait à l’irréel. Ce qui l’aide à s’inspirer, c’est de ne pas avoir de style bien précis et d’être ouverte à tous les projets.

Avec une expérience si positive, la jeune artiste désire évidemment continuer à créer et à exposer ses œuvres : «Normalement, ce sont des commandes que j’ai, des personnes qui prennent contact avec moi pour quelque chose de bien précis. À ce moment-là, je fais de la recherche d’images et une fois que j’ai mon coup de cœur, c’est parti!» Sinon, elle peint également pour le plaisir, s’inspirant d’une image ou une scène qu’elle affectionne.

ARTS ET SPECTACLES

www.zonecampus.ca

13

LIGUE UNIVERSITAIRE D’IMPROVISATION

Victoire des Oranges ALEXANDRA CARIGNAN Journaliste

Le 21 janvier dernier à la Chasse Galerie s’est disputée une chaude bataille entre les Verts et les Oranges de la LUITR. Au final, les Verts se sont inclinés par un score de 5 à 8 pour les Oranges.

Les deux équipes étaient en formation complète et étaient prêtes à tout pour gagner. Du côté des Oranges, on retrouvait Alexandre Laramée-Zoueki (c), Magalie Brousseau-Arcand, Myriam Cloutier et Francis Sasseville. Pour les Verts, c’était Dave Belley (c), Alex Drouin, Antoine Lacasse et Vannessa Fortier qui formaient l’équipe. La compétition était présente, mais le plaisir était certainement au rendez-vous.

Début en force Dès la première improvisation, le ton était placé : la soirée allait être drôle. Sur une ambiance à la James Bond, les pénalités ont débuté puisque les joueurs Lacasse et Cloutier ont décroché, le tout dû à l’intervention plus qu’hilarante du joueur Drouin. L’arbitre Francoeur a mis au clair que quelques blagues n’allaient pas le faire fléchir. Les joueurs ont compris, puisque peu de pénalités ont été données au final.

S’il fallait donner une couleur à la première partie, elle aurait été verte. L’équipe a multiplié son énergie en gagnant trois improvisations de suite. Le capitaine Belley a sorti son accent espagnol, et le joueur Lacasse s’est transformé en un adolescent médiateur entre ses parents dans «Faire sortir le message». Ses répliques étaient mordantes et efficaces.

Les Oranges ne se sont cependant pas avoués vaincus et, dès la 6e improvisation, ils se sont ressaisis alors que les Verts avaient 3 points

d’avance sur eux. À l’arrivée de l’entracte, le pointage était de 3 à 4 pour les Verts.

L’impérialisme orange Pour la deuxième partie du match, les Oranges n’ont laissé aucune chance aux Verts.

Dès le début de la deuxième demie, ils se sont imposés en gagnant l’Impro UQTR qui était proposée par Maxime Tanguay, capitaine des Bleus. Étant aussi responsable de la Coupe universitaire d’improvisation (CUI), il a demandé aux deux équipes de convaincre des entreprises de commanditer la CUI. Alors que les Verts ont tenté de convaincre Quebecor, les Oranges ont décidé d’y aller en tentant de convaincre nul autre que Rémi Francoeur, arbitre de la soirée. Le point leur a été accordé par une grande majorité.

Les Oranges ne se sont pas avoués vaincus et, dès la 6e improvisation, ils se sont ressaisis alors que les Verts avaient 3 points d’avance sur eux.

C’est un total de cinq improvisations de suite que les Oranges ont gagné durant la deuxième partie du match. C’est aussi durant cette période que la meilleure improvisation du match selon plusieurs s’est faite, soit une mixte où les personnages de Sasseville et Drouin ont mis au grand jour les sentiments qu’ils avaient l’un pour l’autre. Une improvisation à saveur dramatique, mais avec un petit côté humoristique qui rendait le tout charmant.

Le match s’est finalement terminé avec un pointage de 5 à 8 pour les Oranges qui n’ont fait qu’une bouchée des Verts durant la deuxième période. L’étoile décernée aux Verts est allée à Alex Drouin, du côté des Oranges à Myriam Cloutier, et l’arbitre Francoeur a donnée la sienne au joueur Sasseville.

COURTS MÉTRAGES

L’ONF en courts métrages Le 7 février, le Centre culturel PaulineJulien présentait gratuitement une série de courts métrages d’animation dès 19h30.

En partenariat avec l’ONF, tous les films présentés sont soit les plus récentes acquisitions de l’organisme, soit les plus récompensés de la dernière année. Mais il ne faut pas s’y méprendre, animation ne veut pas dire enfantin.

En effet, la sélection de films présentée pour cette soirée traite de thèmes soit ténébreux, soit philosophiques.

Bydlo le film prodige Un film en particulier parmi la sélection a fait couler beaucoup d’encre au cours de la dernière année : Bydlo de Patrick Bouchard.

Film d’ouverture au Festival Fantasia 2012, il a fait sensation avec son univers glauque. Le créateur s’est en fait inspiré de la musique

Photo : Célane Dodier-Côte

du quatrième des Tableaux d’une exposition du compositeur russe Moussorgski. Fait en modelage, puis saisi image par image, le film présente une allégorie d’une humanité qui court à sa perte. Bydlo est un incontournable de l’ONF cette année.

Vampire, Félix Leclerc et philosophie Les autres courts métrages valent autant le coup d’œil. Les spectateurs pourront voir Kali le petit vampire, conte philosophique sur l’enfance et l’acceptation de soi, Macpherson, qui est inspiré de la rencontre de Félix Leclerc avec le jamaïcain Frank Randolph Macpherson, Le grand d’ailleurs et le petit d’ici, qui présente une métaphore de l’univers et de ses atomes, Burquette, où une jeune fille superficielle se voit obligée de porter un burka pour arrêter de juger le monde et, finalement, Bouche décousue, qui se questionne à savoir si toute vérité est bonne à dire. (A.C.)

Les Oranges ont pris leur revanche sur les Verts en gagnant ce match.

14

ARTS ET SPECTACLES

4 au 17 février 2013

CRITIQUE MUSICALE

Swans – The Seer MAXIME TANGUAY Journaliste

Âgé de 58 ans, Michael Gira semble n’avoir rien perdu de sa flamme et de son ambition de déstabiliser l’auditoire.

Actif depuis 1982 comme principal chef d’orchestre de Swans, il lance avec le groupe un douzième album. The Seer est l’accomplissement de toutes ces années de travail. Un album qui est à la fois hypnotisant et déstabilisant.

Le seul mot d’ordre qui semble juste tout au long du disque de deux heures est qu’on ne peut jamais savoir à quoi s’attendre. La première chanson (Lunacy) tombe bien dans la description post-rock et drone du groupe, où la participation de membres du groupe Low apporte une grandeur au chant. Il s’agit d’une pièce lourde, mais convenable. Cependant, la seconde pièce (Mother of the World) est tout simplement hypnotisante, voire inquiétante.

Un rythme très saccadé, une respiration troublante et des chants grinçants en font un chef-d’œuvre. Gira va encore une fois briser cette dynamique avec la très intime The Wolf, chanson a capella où sa voix brisée passe très près de nous tirer une larme.

Vient ensuite la pièce centrale de l’album, la chanson titre qui s’étire sur 32 minutes.

Avec The Seer, nous comprenons un peu d’où

provient l’inspiration de groupes comme Godspeed You! Black Emperor, en étant plus grinçant et drone. La chanson atteint son apogée avec le solo d’harmonica de Gira qui donne des frissons jusqu’à la moelle. L’album se termine avec deux autres pièces faites un peu dans le même moule, A Piece of the Sky et Apostate, qui demeurent tout de même uniques en soi.

Les côtés légers de l’album sont rares et apportent des moments de tranquillité et de repos. On les retrouve avec les pièces The Daughter Brings the Water et Song For a Warrior, cette dernière étant chantée par Karen O des Yeah Yeah Yeahs. Le son de l’enregistrement passe du très dense au quasi-minimaliste en l’espace d’une seconde sans jamais sembler désorganisé. Swans est passé maître dans son propre style que personne n’est près d’imiter.

Le seul défaut est la durée extrêmement longue de l’album, soit un peu au-dessus de deux heures. Sans démontrer le moindre signe de fatigue, Swans nous a déjà promis un autre album que j’attends avec impatience.

Pour un album épuisant, quoique très satisfaisant, Swans se mérite un A-.

Photo : Courtoisie

Esben and the Witch – Wash the Sins Not Only the Face Trio britannique ayant attiré quelque peu l’attention avec son premier album Violet Cries, Esben and the Witch nous revient avec un second opus intitulé Wash the Sins Not Only the Face qui se veut légèrement moins planant. La recherche d’un résultat plus accessible est évidente, sans pour autant voler complètement l’originalité du groupe. Par contre, tenter d’imposer des accroches à un style qui devrait en être dépourvu ne vient pas sans conséquence.

Le premier album du groupe, que j’ai apprécié modérément, nous offrait un voyage dans un univers volatile où la musique planante et la belle voix de Rachel Davies se complétaient très bien. Malgré la présence de voix et de paroles, on pouvait tout de même étudier ou faire quelques travaux en écoutant le disque.

Le trio de Brighton est tombé dans le panneau en voulant attirer l’attention avec sa nouvelle sortie. La courte chanson Iceland Spar qui ouvre l’album nous annonce un tournant plus accessible en étant prometteuse et intéressante. On a là un groupe qui garde son identité en ajoutant le talent incroyable de The XX pour les pièces accrocheuses. Il s’agit par contre d’un rare extrait aussi entraînant. On réalise rapide-

ment dans la seconde pièce, Slow Wave, que le groupe n’est pas si à l’aise que ça avec son nouveau tournant. La chanson au format plus cadré que le précédent album est décevante. On retrouve le son planant habituel mélangé à des arrangements radiophoniques qui enlève le côté imprévisible du groupe. La première partie du disque n’a rien d’impressionnant du tout.

La seconde partie est de loin plus réussie.

La chanson Yellow Wood s’approche beaucoup du style d’origine, en conservant un côté planant et imprévisible. La courte Despair est aussi une belle tentative vers un format plus radiophonique où la dissonance des guitares dans le refrain apporte un résultat intéressant. Un travail de production plus poussé rend la pièce Putting Down The Prey l’une des plus captivantes du disque, où l’ambiance lugubre est digne des génériques d’un Tarantino ou encore d’un Burton.

Bref, la musique de Esben and the Witch tente de s’affirmer comme étant plus accessible qu’elle ne l’est vraiment. Cette volonté amène certaines pièces à être sans grand intérêt, voire même insipides. Je suis tout de même curieux d’entendre le prochain disque, puisque le potentiel y est.

Pour une volonté parfois plus grande que l’habileté, Wash the Sins Not Only the Face reçoit un B-.

FÉVRIER 2013 Jeu / 7

Jeu / 7

Dim / 10

Mar / 12

Jeu / 14

Les p’tites vues, courts métrages (Centre Culturel Pauline Julien, 19 h 30) Amylie, auteure-compositrice-interprète (Salle Louis-Philippe-Poisson, 20 h) QW4RTZ, chanson acapella (Salle Anaïs-Allard-Rousseau, 20 h) Manny Jr. and the Cyclone, rockabilly (Gambrinus, 21 h) Émile Proulx-Cloutier, auteur-compositeur-interprète (Salle Louis-Philippe-Poisson, 20 h) COMPILÉ PAR ALEXANDRA CARIGNAN

ARTS ET SPECTACLES

www.zonecampus.ca

15

CARNAVAL 2013

François Bellefeuille séduit l’UQTR ADÈLE LAVALLÉE

Photo : Courtoisie

Journaliste

Dans le cadre du Carnaval étudiant 2013, les participants ont eu droit à tout un spectacle de la part de l’humoriste François Bellefeuille. Le mardi 29 janvier, les étudiants avaient rendez-vous au 1012 pour célébrer la fin de cette deuxième journée de festivités.

Malgré son agitation en début de spectacle, l’auditoire était très réceptif aux histoires de l’humoriste. Tous ont lancé de bons commentaires sur la soirée et ont semblé adorer le spectacle. Évidemment, si quelqu’un était désagréable, François Bellefeuille a su, grâce à l’expérience, gérer la situation.

Pour plaire au plus vaste public possible, François Bellefeuille adapte ses numéros selon le type de soirée auquel il participe. Avec certains échos de la représentation, il a été facile de constater que les étudiants ont adoré le spectacle et l’humoriste en était ravi : «J’aime

ça avoir un public adulte, parce que je ne veux pas avoir à me censurer dans ce que je dis.»

Personnage haut en couleur François Bellefeuille est originaire de TroisRivières, et c’est l’une des principales raisons de sa visite ici : «Je suis un petit gars qui vient d’ici et sa me fait toujours plaisir de revenir dans le coin.» Très calme dans la vie, il a choisi

d’incarner un personnage bruyant et impulsif.

En fait, il y va avec le type de personnage qui représente bien son style d’humour et il adore la liberté d’avoir un personnage qui est fou : tout ce qu’il dit sur scène peut être faux. Et pourquoi tant de colère? «La colère, ça fait rire, et quand je suis en colère, ça fait particulièrement rire les autres. J’aime les affaires absurdes, mais pas trop.» Il y va avec ce qui le fait rire, trouve des

blagues dans son quotidien pour s’inspirer et, à l’écriture, tout s’amplifie pour devenir quelque chose de complètement disjoncté.

Il essaie également d’être le plus original possible. Pour peaufiner son style, il prend des bribes de certains humoristes pour former un tout unique, et on finit souvent par le comparer à un mélange de Jean-François Mercier et d’André Sauvé. Il va en fait chercher un peu du meilleur de chaque humoriste.

En plus de ses idoles québécoises, François Bellefeuille aime beaucoup l’humour américain qui est souvent qualifié de plus «trash», car il essaie moins de plaire à tout le monde. L’humoriste a plutôt tendance à peser ses mots lors de ses spectacles puisqu’il veut quand même rester grand public tout en étant lui-même.

François Bellefeuille est présentement en tournée avec l’humoriste Louis-José Houde afin d’assurer sa première partie un peu partout au Québec. C’est durant ce court 10 minutes, ainsi que durant d’autres événements comme celui du Carnaval, qu’il teste ses blagues afin de cibler les mieux accueillies. Il prévoit bientôt un premier one man show, dont le rodage débutera en août 2013.

LES NUITS POLAIRES

Manoir Boucher de Niverville : contes pour tous ALEXANDRA CARIGNAN Journaliste

Le 18 janvier dernier, dans le cadre des Nuits Polaires, le Manoir Boucher de Niverville présentait un spectacle de contes où les invités pouvaient se réchauffer tout en découvrant les légendes de la Mauricie.

Les Nuits Polaires, qui se tenaient du 18 au 20 janvier, portaient bien leur nom cette année, puisque c’est un froid sibérien qui a accueilli les visiteurs sur les nombreux sites extérieurs de l’évènement. Heureusement, l’organisation a inclus dans sa programmation des activités intérieures qui fournissaient un grand réconfort pour les plus frileux. C’était le cas de la soirée de contes offerte au Manoir Boucher de Niverville qui était intitulée Gustave, coureur des bois.

Pendant plus d’une heure, les visiteurs ont pu en savoir un peu plus sur les légendes de la région.

C’est ce que nous a montré Gustave en nous initiant aux différents contes se situant sur les berges de la rivière Saint-Maurice. Le conteur, attriqué de son habit d’hiver, nous contait avec aisance ses histoires dans une ambiance chaleureuse et conviviale.

Ce n’est plus un secret, l’acteur principal de notre imaginaire collectif québécois est le Diable. La région de la Mauricie a d’ailleurs été une terre d’accueil assez florissante pour celui-ci, du moins à en croire les histoires de Gustave. Il suffit de faire un tour dans la région de Shawinigan pour y trouver Le Trou du Diable, et aux Forges pour y voir la Fontaine du Diable.

Notre conteur n’a certainement pas omis de nous en parler, nous expliquant les évènements qui ont mené à nommer les endroits ainsi.

C’était en somme une soirée réussie qui a fait salle comble sans problème. Non seulement les spectateurs passaient du temps de qualité et au chaud, mais ils en apprenaient un peu plus sur les contes de la région. Le Manoir Boucher de Niverville n’en est pas à sa première activité du genre puisqu’il organise souvent des animations qui présentent les modes de vie de la Nouvelle-France.

Il était une fois le Diable Être coureur des bois vous amène partout et, surtout, vous permet d’en entendre beaucoup.

Bourgeoisie et artéfact

Le Manoir offre à l’année longue deux expo-

Photo : A. Carignan

Le Manoir Boucher de Niverville est l’un des plus vieux bâtiments historiques de Trois-Rivières. sitions gratuites aux visiteurs. Premièrement, il y a l’exposition permanente Vie bourgeoise qui présente le mode de vie des bourgeois au temps de la Nouvelle-France, plus particulièrement celle de Marie-Josephte Chastelain et JosephClaude Boucher de Niverville. Des protocoles pour recevoir les invités aux simples manières de manger, l’exposition tente de reproduire une ambiance historique au sein même de la maison d’origine du couple.

Pour ce qui est de l’exposition temporaire, elle est présentée en partenariat avec le Collège Laflèche sous le nom de Attention fragile!

On peut y voir les artéfacts que les étudiants du programme Histoire et Civilisation ont découverts lors des fouilles archéologiques qu’ils ont effectuées sur la Place d’Armes et au Parc de la Vérendrye. L’exposition présente quatre métiers d’artisans du temps de la Nouvelle-France illustrés par les objets trouvés lors des fouilles.

16

ARTS ET SPECTACLES

4 au 17 février 2013

ARTS VISUELS

CHRISTINE, LA REINE-GARÇON

Jouer dans le trafic : De la qualité à l’état pur la relève à l’honneur ADÈLE LAVALLÉE Journaliste Photo : Centre d’exposition Raymond-Lasnier

La pièce de théâtre Christine, la reinegarçon, créée par Michel Marc Bouchard et mise en scène par Serge Denoncourt, a été présentée à la salle J.-Antonio Thompson de Trois-Rivières le 29 janvier dernier. La pièce a attiré un public de tous âges et en a ébloui plus d’un avec sa splendide mise en scène et son incroyable jeu d’acteur.

Christine, la reine-garçon est à la fois sérieuse et humoristique, et les comédiens sont si bien ancrés dans leur personnage qu’on s’y croirait réellement. Avec une mise en scène comme celle faite par Denoncourt et une distribution tout à fait hallucinante, on ne peut qu’apprécier la pièce du début à la fin.

Une distribution de qualité

Jouer dans le trafic présente, au Centre d’exposition Raymond-Lasnier six artistes de la relève de la Mauricie.

ALEXANDRA CARIGNAN Journaliste

Le Centre d’exposition Raymond-Lasnier présente jusqu’au 24 février prochain l’exposition Jouer dans le trafic où six artistes de la relève trifluvienne se sont inspirés du trafic pour créer des œuvres plus qu’originales.

Jouer dans le trafic a une grande particularité : c’est un concept présenté à trois endroits en même temps, soit à Trois-Rivières au Centre d’exposition Raymond-Lasnier, à Shawinigan au Centre d’exposition Léo-Ayotte ainsi qu’à La Tuque au Complexe culturel Félix-Leclerc.

Chaque exposition aborde le même thème, mais présente des artistes différents, tous issus du milieu de la relève artistique de la Mauricie.

Le but de cette initiative est de donner la chance à des artistes émergents d’exposer dans un cadre professionnel et de montrer leurs créations. À Trois-Rivières, nous retrouvons six artistes qui se sont inspirés du thème de l’exposition. Il y a le duo composé d’Isabelle Clermont et Ève Tellier-Bédard, ainsi que Sophie-Anne Belisle, Isabelle Ayotte, Kim Lafontaine et Valérie Morissette.

Trafic artistique La première œuvre qui accueille les visiteurs au Centre d’exposition Raymond-Lasnier est celle d’Isabelle Clermont et d’Ève Tellier-Bédard.

Sur des plaques d’aluminium rectangles, elles ont fait de la sérigraphie à partir de photos qu’elles ont prises dans la ville. Alignée les une devant les autres jusque sur le mur, il n’est pas difficile de voir le référent du passage piéton. Et à travers les photos transposées sur les plaques, on retrouve des textes et des dessins juxtaposés qui forment une sorte de poésie imagée.

C’est ensuite l’artiste Sophie-Anne Belisle qui attire l’œil. Au mur, du graphite sur papier représente une immense collision. Au sol, une

couverture délicatement tissée en papier qui semble abriter des corps. Pour l’artiste, aller jouer dans le trafic, c’est vivre quelque chose, sortir du cocon quotidien et prendre un risque.

Avec cette installation, elle fait le constat que plusieurs personnes ont peur de prendre les devants, décidant de rester cachées et d’ignorer les collisions du monde extérieur.

Le but de cette initiative est de donner la chance à des artistes émergents d’exposer dans un cadre professionnel et de montrer leurs créations.

Pour ce qui est d’Isabelle Ayotte, c’est à partir d’un poème que ses œuvres sont nées.

Au lieu d’exploiter le trafic routier ou urbain, elle a préféré parler d’un trafic forestier. C’est pour cette raison que ses peintures sont faites sur bois, avec des motifs rappelant la nature. Kim Lafontaine, pour sa part, a voulu exploiter le trafic dit intérieur. En observant son installation faite de tissus, nous y voyons un dos de femme duquel pend un long manteau. Elle y représente l’évolution de l’homme, le tissu représentant le manteau de l’humanité.

Et finalement, nous retrouvons l’impressionnante œuvre de Valérie Morrissette.

Nous pouvons voir un arbre rouge suspendu à l’horizontale et entouré de vitres où l’on distingue des sérigraphies. Ces dernières sont faites à partir de photos qu’elle a prises dans les quartiers urbains de Trois-Rivières. Ainsi, l’arbre est métaphoriquement entouré par la ville. Elle tente de montrer que, bien qu’au début ce soit l’homme qui se soit adapté à la nature, c’est maintenant le contraire, particulièrement au sein des villes.

Cette exposition sera présentée jusqu’au 24 février prochain au Centre d’exposition Raymond-Lasnier. Pour avoir plus d’informations sur les expositions présentes et à venir, nous vous invitons à visiter le www.cer-l.ca.

Tous les acteurs étaient bons et ont offert du théâtre de qualité, mais certains d’entre eux se sont particulièrement démarqués. Jean-François Casabonne, dans son rôle du philosophe René Descartes, était tout simplement attachant. Ses phrases de grand penseur et son côté coquin et délicat ont adouci l’ambiance de la pièce. De plus, personnage haut en couleur, le Comte Johan, interprété par Francis Ducharme, était très caricatural. Intense, vaniteux et trop confiant, il déplaçait de l’air et ne s’en laissait pas imposer.

Malgré la qualité de ces deux personnages, on doit une mention spéciale à Magalie Lépine-Blondeau, dans le rôle de la Comtesse Ebba Sparre, et à Céline Bonnier, dans le rôle de la reine Christine.

Ensemble, elles ont offert des scènes prenantes et réalistes traitant de la réalité du lesbianisme.

Leur talent de comédienne indéniable a fait en sorte qu’on a senti une réelle passion les habiter, allant même jusqu’à faire ressentir les plus discrets sentiments qui ne peuvent être éprouvés que lors d’un réel désir.

Mise en scène

La mise en scène de la pièce a indéniablement joué un rôle clé dans l’appréciation de la présentation. Très bien construite, on ne remarque que peu d’entrée et de sortie de scène inutiles, ce qui permet de miser toute notre attention sur la bonne personne. De plus, lors des dialogues, qu’ils soient longs ou courts, on remarque beaucoup de mouvements de la part des comédiens. On évite ainsi l’ennui au public, sans toutefois créer un effet de tornade qui ne ferait qu’étourdir l’audience.

Avec une distribution tout à fait hallucinante, on ne peut qu’apprécier la pièce du début à la fin.

Tout au long de la pièce, des changements de décors s’opèrent en douceur et sans extravagance. Simples, mais efficaces, ils apportent une petite touche différente selon l’endroit et le moment où se passe la scène. À quelques moments opportuns dans la représentation, on peut également entendre une trame musicale au volume sonore varié. Toujours bien positionnés, ces rythmes de circonstance réussissent très bien à aller chercher chez le public l’émotion désirée. Pour ce qui est des costumes, ils étaient soigneusement choisis pour chacun des personnages, très recherchés pour bien représenter l’époque.

Photo : Courtoisie

CINÉ 5D

L’amour dure trois ans Pour le mois de janvier, le Ciné-Campus présentait l’adaptation du célèbre roman français L’amour dure trois ans.

C’était dans le cadre des sélections Ciné 5D (débridé, délinquant, dérangeant, différent et difficile) que le film de Frédéric Beigbeder était présenté au Séminaire Saint-Joseph. Publié en 1997, le livre de l’auteur français a connu un vif succès, autant auprès de la critique que de la population.

Roman semi-autobiographique, il raconte l’histoire de Marc Maronnier, pris avec de grands questionnements sur l’amour au XXe siècle et sa réelle signification. Pour ceux qui ont lu le livre, un certain scepticisme s’installe à l’idée d’une adaptation cinématographique de l’histoire. C’est que L’amour dure trois ans n’est pas une histoire écrite conventionnellement puisque le lecteur suit la pensée de

Marc Maronnier, ses états d’âmes écrits au je.

Personne n’est mieux placé que Beigbeder luimême pour adapter une telle histoire, et c’est pourquoi il a dirigé lui-même le film.

Débridé et délinquant Nul besoin de dire que le pari est réussi et que l’écoute du film est délectable. Une pointe de culpabilité nous guette cependant devant le plaisir que nous avons à voir évoluer une génération qui ne sait pas où s’en aller, autant dans la vie amoureuse que professionnelle.

Beigbeder dépeint bien les défauts du XXe siècle en les rendant humoristiques et, admettons-le, presque attachants. L’adultère et le mensonge y sont banals, et l’on pardonne bien vite à Marc tellement il est maladroit.

Le Ciné-Campus a visé dans le mille avec la présentation de ce film drôle, léger et charmant. (A.C.)

18

ARTS ET SPECTACLES

4 au 17 février 2013

LUNDIS DE L’HUMOUR AU MANCHESTER

MIEUX VAUT EN LIRE

French Kiss 1986 de Michel Falardeau MARIEHÉLÈNE GAUTHIER Chroniqueuse

Depuis un peu plus de dix ans, le milieu bédéesque québécois connaît une diffusion croissante et une popularité toujours grandissante. En effet, la bande dessinée bien de chez nous est foisonnante de créativité.

Grâce au rayonnement de superstars tels que Michel Rabagliati (Paul) ou Guy Delisle (Pyong Yang, Chroniques birmanes, Chroniques de Jérusalem), le Québec s’est démarqué comme un espace créatif unique au terreau très fertile pour le neuvième art en français, largement dominé par l’industrie franco-belge.

La bande dessinée regagne d’ailleurs chez nous ses lettres de noblesse grâce à des lecteurs des générations X et Y qui ont grandi dans l’âge d’or de l’animation japonaise. Ils ont lu les premiers mangas traduits et ont été influencés par les Canal Famille et YTV ainsi que par les films et les comics cultes américains. Puis ils ont assisté à l’enracinement du roman graphique dans la culture populaire ou underground dans les années 90. Ouverts à l’idée que la BD n’est pas que pour les enfants, ils soutiennent les créateurs d’ici qui font voler en éclats les clichés de la bande dessinée classique, qui, eux aussi, se sont laissé inspirer par cette culture grand public.

Ces temps-ci, une poignée d’étoiles montantes trouvent des petits et grands éditeurs et se taillent une belle place dans les rayons des librairies. Parmi ceux-là, Michel Falardeau m’a coupé le souffle quand je suis tombée sur le premier tome de Mertownville dans la pile des nouveautés à l’été 2005. En plus de son style de dessin à la fois brut et raffiné, le dynamisme de ses planches qui laisse entrevoir sa formation en animation et l’expression de ses personnages qui traverse la page, le scénario enlevant et dépaysant m’avait tout de suite séduite.

Déçue de la fin prématurée de la série chez l’Éditeur Paquet, j’osais espérer que ce ne soit pas la dernière fois qu’on entende parler de Michel Falardeau. Il a heureusement continué de nous offrir des planches au sein du collectif québécois Front Froid, spécialisé en bande dessinée de «genre». Puis, en 2010, il publiait chez Dargaud, Luck, un one-shot dans un thème plus réaliste.

Je me suis récemment mis sous la dent son dernier titre, French Kiss 1986, paru l’automne dernier chez Glénat Québec. Je l’avoue, j’étais un peu méfiante face au thème qui me semblait faire partie de cette vague déferlante de nostalgie pour les années quatre-vingt. Mais en tournant les pages sous l’insistance de mon ancienne collègue libraire, du premier coup d’œil, j’ai été convaincue. Quoi? Je n’allais certainement pas laisser passer une histoire de pirates! C’est peut-être parce que c’est à mon tour d’être devenue parent, mais je suis peut-

être aussi quelque peu nostalgique de l’époque révolue de mon primaire...

Dans French Kiss 1986, un jeune papa, Étienne Chouinard, raconte à son fils de sept ans comment il a rencontré leur mère. S’ensuit l’épopée d’un été, le récit d’une guerre de pirates qui est née entre les clans des deux rues rivales. Le capitaine Chouine réussit à entraîner sa bande dans son propre fantasme romantique de défaire l’équipe de la rue Perron dirigée par la «personne la plus dangereuse existante», la grande Rousse. À neuf ans, Chouine ne cherche pas que la gloire et les trésors, il veut conquérir le cœur de la jolie et délicate Marie aux cheveux noirs, membre du groupe adverse.

Conteur hors pair, Falardeau a un sens remarquable du dosage des éléments narratifs, du rythme de l’histoire. Ses allers-retours entre passé et présent ponctuent efficacement le récit et créent du suspense, au point où nous soupirons, nous aussi, quand Étienne envoie ses enfants se coucher. Ces apartés ajoutent une profondeur à l’histoire racontée, et on se laisse imprégner par les envolées romantiques de Chouine. Très difficile d’arrêter de lire avant d’avoir tourné la dernière des 142 pages du livre.

Les références à la culture pop des années 80 sont présentes, certes, mais elles sont amenées de façon à ce que ce ne soit jamais fait au détriment de l’histoire. Elles créent une ambiance qui permet de s’attacher à cette panoplie de jeunes personnages et leur donnent une étincelle de vie. French Kiss 1986 n’est pas un récit autobiographique, même si Michel Falardeau s’est fortement inspiré de ses amis pour ses personnages secondaires. L’histoire de French Kiss est d’autant plus intéressante parce que tant son auteur que son narrateur rendent floues les frontières entre réalité et fantasme.

Depuis Mertownville, le style visuel de Falardeau s’est encore raffiné et affirmé.

L’aisance avec laquelle il est capable de rendre une expression, un mouvement en quelques traits de crayon est surprenante. La finesse et la fluidité de son trait, le jeu avec les trames de gris et les masses de noir auxquels il a apposé une touche de sépia rappellent un style manga très dynamique. Sa narration graphique est particulièrement efficace et soutient l’ensemble de l’œuvre. Il voulait qu’on ressente à travers ses personnages l’effet d’une cocotte reçue en plein visage, eh bien, ça marche! Ce bédéiste complet mérite amplement le détour.

Photo : Courtoisie

Pour bien commencer la semaine Le Manchester, bar situé à TroisRivières, organise des soirées humoristiques dans une ambiance survoltée depuis le 15 octobre 2007.

Mathieu Cyr, finissant de l’École nationale de l’humour, a donc créé ses propres opportunités en mettant sur pied des soirées d’humour. Tous les gens âgés de 18 ans et plus sont ainsi invités à participer à ces soirées originales et divertissantes.

Martin Vachon, animateur de l’événement, reçoit chaque semaine trois humoristes de la relève pour mettre de l’ambiance et faire rire le public présent. Des artistes tels que Dominic Paquet, Pierre Hébert, François Bellefeuille, Eddy King, Jérémy Demay, Billy Tellier, Alexandre Barrette et P-A Méthot ont déjà foulé la scène du Manchester pour l’événement.

Pour les grands amateurs d’humour qui désirent prendre part à plusieurs éditions de cet événement, il est possible de se procurer des passes de saison qui permettent un accès illimité à toutes les représentations des Lundis de l’humour. Il existe aussi des cartes de six entrées ou encore de trois entrées qui fonctionnent sur le même principe.

Une innovation pour l’année 2013 Pour la nouvelle saison 2013 des Lundis de l’humour, l’équipe a décidé d’innover après cinq ans d’activités. Elle s’est associée à l’équipe de cdrole.ca, un réseau de soirées d’humour reconnu qui produit des spectacles avec des artistes bien établis dans plusieurs villes partout au Québec.

Le public aura donc droit à un spectacle d’artistes de la relève accompagné d’un humoriste dont la renommée n’est plus à discuter, le tout toujours animé par Martin Vachon. (A.L.) Photo : Courtoisie

L’animateur Martin Vachon.

19

www.zonecampus.ca

SPORTS SOCCER MASCULIN ET FÉMININ

Les Trifluviens visitent Montréal ISABELLE COUTURE Journaliste

Les 27 janvier et 3 février derniers, les Patriotes de l’UQTR visitaient d’abord les Carabins de l’Université de Montréal, puis les Stingers de l’Université de Concordia. Tant l’équipe féminine que masculine tentaient alors de vaincre les équipes de Montréal sur leurs propres terrains.

Défaites contre l’UdeM Contre les Carabins, la lutte a été ardue autant pour les femmes que pour les hommes.

L’équipe trifluvienne féminine a mené un long combat, tentant pendant tout le match de prendre la tête, mais ne réussissant malheureusement pas à rattraper l’avance d’un point que l’équipe montréalaise avait prise. Malgré tous leurs efforts, les filles ont dû concéder la victoire aux Carabins par la marque de 0 à 1.

Du côté des hommes, le scénario a été similaire, car les Carabins l’ont aussi remporté sur les Patriotes. Un bien mauvais début de match explique l’avance que l’équipe montréalaise a pu prendre dès la 8e seconde, en retour du coup d’envoi trifluvien. Il a été difficile par la suite de surmonter ce manque de concentration coûteux.

La défensive s’est montrée particulièrement fragile durant la première moitié du match.

D’ailleurs, un second but sur un coup franc est venu creuser l’écart entre les équipes aux alentours de la 12e minute et, finalement, un 3e but à la 15e minute de jeu.

Bien que la seconde demie ait été plus satisfaisante pour les Patriotes, qui l’ont emporté 1 à 0 grâce à un tir de réparation compté par JeanFrançois Fournier à la 80e minute, ce résultat n’a pas suffi à combler le manque provoqué par les erreurs de début de match. Les entraînements de l’équipe promettaient de travailler ces lacunes en défensive.

Les Patriotes contre Concordia Les filles n’ont malheureusement pas eu leur revanche contre Montréal le 3 février, car Concordia a alors eu raison d’elles. Se relevant d’une difficile saison extérieure à l’automne, les athlètes trifluviennes montraient pourtant une nouvelle agressivité cet hiver, une énergie qui semblait promettre de meilleurs résultats lors de la saison intérieure. C’est d’ailleurs ce qui leur a permis de loger un ballon dans les filets adverses vers la 15e minute du match, alors qu’elles connaissaient une bonne séquence.

«Nous avons malheureusement cessé de jouer pour permettre à l’adversaire d’égaliser le score, puis de prendre les devants à la mitemps», raconte l’entraineur Ghislain Tapsoba.

Plusieurs tentatives ont été effectuées en deuxième demie, mais en vain. La contre-attaque des Stingers a permis d’enfoncer le clou et d’inscrire la marque finale de 3 à 1. L’entraineur salue le but de son équipe, marqué par Valérie

Claveau, mais espère que les joueuses sauront livrer une meilleure performance collective pour le prochain match contre Sherbrooke.

Résultat beaucoup plus heureux chez les hommes : ceux-ci l’ont emporté 5 à 3 sur les Stingers. Les hommes se sont chargés de prendre la revanche que les filles n’ont pas eue et l’ont fait grâce à un travail d’équipe remarquable. En effet, plusieurs joueurs ont contribué au succès des Patriotes dans ce match.

Yannick Fournier, sur une passe de Florian Galley, athlète récemment décoré par le RSEQ, a compté le premier but à 10 minutes du début du match seulement. Valentin Seger s’est chargé du deuxième but, avec l’aide du capitaine Jean-François Fournier à la 24e minute.

Toutefois, c’est le 3e but, compté par Florian Galley sur une reprise de volée de 20 mètres à la 37e minute qui restera dans la mémoire des Patriotes en ce 3 février.

C’était donc 3-1 à la mi-temps. Jean-François Fournier et Karim Acharid ont compté les

Photo : Archives I. Couture

deux derniers buts, respectivement sur une pénalité, puis sur une passe d’Abdoulaye Kanté.

«Offensivement, nous progressons avec une meilleure cohésion des milieux de terrain et

des attaquants. Défensivement, nous devons améliorer notre marquage sur balles arrêtées ainsi que notre prise de décision avec ballon», explique l’entraineur Pierre Clermont.

20

4 au 17 février 2013

SPORTS

D’UNE FOULÉE À L’AUTRE

Lorsque la pilule de l’exercice passe mal MAXIME BILODEAU Chroniqueur

Le sport c’est la santé, c’est bien connu.

Et surtout, ce n’est plus à prouver. Que l’on s’attarde au système cardiovasculaire, au capital osseux, à la masse musculaire et même à la densité neuronale de certaines régions du cerveau, nous savons aujourd’hui en 2013 que le simple fait de s’activer quotidiennement est bénéfique sur de nombreux plans.

Autre chose dont nous sommes sûrs, c’est que peu importe l’âge, le sexe et le niveau de forme initial, tous y gagnent lorsqu’ils s’y mettent. Bref, à défaut d’être une panacée, bouger est hors de tout doute une excellente habitude de vie.

Mais est-ce que cette vision hygiéniste des choses est toujours gage d’équilibre?

Autrement dit, est-ce que le sport, c’est nécessairement la santé? Poser la question, c’est un peu y répondre.

En effet, dans les dernières années, ce qu’on nomme la bigorexie a fait son apparition. Directement issu de l’anglais, le terme bigorexie (big pour grand et orexie pour désir) désigne ceux et celles pour qui l’entraînement est une véritable dépendance. Malgré qu’elle soit reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce comportement névrotique ne figure pas encore dans la bible des troubles mentaux, le DSM (Manuel statistique et diagnostique des troubles mentaux de l’Association américaine de psychiatrie). Également connue sous le nom de dysmorphie musculaire chez la gent masculine, la bigorexie se caractérise par un besoin irrépressible et compulsif de s’entraîner parfois plusieurs heures et fois par jour. Tout cela dans le but d’obtenir une forme de récompense immédiate (les endorphines, une forme d’opioïdes endogènes, seraient ici concernées). Affirmer qu’ils s’entraînent fort relèverait presque de l’euphémisme. En fait, ce sont des bourreaux de l’exercice et du conditionnement physique, pour qui la vie dépend de l’entraînement.

La bigorexie touche les athlètes professionnels comme les sportifs amateurs. Même si la prévalence selon les âges et les disciplines pratiquées n’est pas encore connue, on la retrouverait plus fréquemment chez les jeunes hommes qui fréquentent assidûment les gymnases et pour qui l’apparence est cruciale.

Traduction : pour qui la grosseur des biceps est socialement importante.

Les bigorexiques entretiennent une obsession maladive vis-à-vis tout ce qui touche leur entraînement, de l’alimentation aux heures effectuées en passant par les nombreux à côté (sommeil, récupération, etc.).

Une perception erronée de soi, la rigidité comportementale et la difficulté à sortir de sa routine sont des traits distinctifs de cette

dépendance. Lorsque privés de leur dada, des symptômes de manque réels se font sentir : irritabilité, sautes d’humeur, affects négatifs (anxiété, dépression, perte d’estime de soi) et ainsi de suite.

Cette obsession mène à de fâcheuses conséquences, nommément sur la vie professionnelle, sociale et amoureuse, mais également sur la santé. En effet, celles-ci sont principalement dues à l’état de surentraînement dans lequel ils sont constamment plongés. On parle ici de maladies infectieuses à répétition, de blessures chroniques, de carences nutritionnelles et même, dans certains cas, de mortalité.

Lorsque l’usage d’aides ergogéniques, c’est-à-dire de substances légales ou illégales visant l’amélioration des performances (par exemple : suppléments protéinés, caféine, stéroïdes), vient s’ajouter au portrait de ce trouble, des problèmes de santé spécifiques à leur usage peuvent également survenir. À bien des égards, la bigorexie partage certains traits obsessionnels-compulsifs propres à d’autres troubles comme l’anorexie mentale et la tanorexie (addiction au bronzage... oui, ça existe). Et, à la manière de ces dernières, elle est d’autant plus pernicieuse qu’elle rime avec succès et quête de la perfection.

La ligne séparant dépendance de comportement sain y est très mince, surtout en ce qui a trait à quelque chose de «santé» comme l’entraînement. Par conséquent, il peut s’avérer utile de savoir différencier les bigorexiques de leurs collègues sains. Globalement, les bigorexiques se démarquent par le déséquilibre et la démesure qui règnent au sein de leur programme entraînement. Absence d’objectifs précis et quantifiables, absence de plages de récupération, incapacité de limiter la durée et l’intensité de ses entraînements; tous des indices qui, mis ensemble, ne mentent pas.

Malheureusement, la bigorexie est encore peu étudiée. Depuis l’année passée, elle est toutefois dotée d’une grille diagnostic validée en français. En effet, la chercheuse Laurence Kern de l’Université Paris Ouest Nanterre a conjointement mis au point avec Nicolas Baudin de l’Université de Montréal un questionnaire comportant 29 questions visant à évaluer le degré de dépendance à l’activité physique. Cette échelle a entre autres permis de constater que les risques sont plus élevés chez ceux qui s’entraînent pour maîtriser leur poids que pour socialiser ou pour profiter de bénéfices-santé. Sous la bigorexie se dissimuleraient donc de potentiels troubles alimentaires.

Bien qu’à priori anodine, cette constatation met en évidence que la bigorexie constitue une façon de garder une certaine forme de maîtrise et de pouvoir sur son existence. En cela, elle est identique à toutes les formes de dépendances existantes. À méditer le jour où vous sentirez votre vie tranquillement se dérober sous vos pieds…

Vous savez, celui où vous serez peut-être tenté de recourir à la pilule de l’exercice.

PROFIL D’ATHLÈTE – RAPHAËL BÉLANGER-VAILLANCOURT

Un pilier pour l’équipe de soccer La valeur de Raphaël Bélanger-Vaillancourt dans l’équipe de soccer masculin des Patriotes est indéniable. Outre les nombreux titres récoltés lors de sa carrière pré-universitaire, il a aussi été nommé athlète universitaire de la semaine en novembre dernier par le RSEQ. Les Patriotes venaient tout juste de remporter le championnat provincial et s’apprêtaient à disputer le championnat canadien du SIC à l’Université Laval. Gardien partant de l’équipe, Raphaël a été un élément clé de la victoire des Trifluviens au championnat provincial. En effet, il avait été impossible de départager l’équipe de l’Université Laval et celle de l’UQTR, ni durant les 90 minutes réglementaires, ni durant les deux périodes de prolongation subséquentes.

Les deux gardiens avaient alors prouvé leur valeur, mais c’est Raphaël qui a su mieux gérer son but durant les tirs de barrage qui ont enfin permis de déterminer les champions provinciaux. Étudiant au certificat personnalisé des Patriotes, il pratique le soccer depuis déjà seize ans. La médaille d’or de l’automne dernier est sa deuxième médaille universitaire puisque les Patriotes avaient aussi récolté l’or à l’hiver 2012. À ce tableau impressionnant, il faut aussi ajouter trois médailles obtenues aux championnats canadiens, la récompense «Les gants d’or» alors qu’il évoluait dans la catégorie U16, ainsi que deux présences au sein de l’équipeétoile collégiale AA et AAA, le titre de joueur du match à la finale du championnat intérieur universitaire de l’hiver 2012 et finalement une médaille de bronze lors de sa participation aux

jeux du Québec. C’est dire qu’il y a longtemps qu’on souligne le talent de Raphaël pour son sport.

Dans les sports qui en impliquent un, on dit souvent du gardien qu’il vaut pour la moitié de l’équipe. C’est une lourde tâche, car même si tous les joueurs sur le terrain font leur travail pour bloquer leurs adversaires, il leur faudrait être parfaitement étanche pour empêcher qu’on compte dans le but désert. D’autant plus qu’un but de soccer est particulièrement grand!

Raphaël est perfectionniste dans son rôle.

Il s’avoue travaillant, d’où son excellente maîtrise technique. D’un point de vue personnel, il n’espère rien de moins que d’être le meilleur, un adjectif qu’il a atteint avec brio à l’automne et qu’il tente de reproduire à l’hiver. C’est aussi ce qu’il souhaite pour toute son équipe, soit d’atteindre encore une fois le sommet du classement. Considérant qu’il représente la moitié de l’équipe, on peut dire qu’il assure aux Patriotes que la moitié du chemin sera faite grâce à lui! C’est un pari audacieux, mais qu’il a déjà relevé! (I.C.) Photo : I. Couture

SOCCER

Titre provincial pour un Patriote Le lundi 22 janvier dernier, le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) a dévoilé ses nominations aux titres d’athlètes de la semaine. À sa première saison avec les Patriotes, Florian Galley remporte déjà cette prestigieuse récompense provinciale.

Originaire de Marseille, en France, Florian se démarque notamment par sa vivacité et un jeu de pieds déconcertant! Il a un style bien à lui qui ne peut qu’inciter ses coéquipiers à jouer aussi intensément que lui. À le regarder jouer, on croirait qu’il est impossible de lui retirer le ballon. Il arrive tout juste du centre de formation de l’Olympique de Marseille et son expérience européenne, continent où le soccer est de loin le sport le plus populaire, sera des plus précieuses pour les Patriotes.

C’est sa contribution à la victoire de son équipe contre les Redmen de McGill, le dimanche 20 janvier dernier, qui a attiré les

projecteurs sur sa candidature. La marque de 4 à 1 pour l’UQTR doit ses deux premiers points à Florian qui a su placer le ballon dans les filets du but lors d’un coup franc en première demie, puis en complétant une passe d’Abdoulaye Kanté en deuxième demie.

L’étudiant en administration rejoint donc les autres grands athlètes déjà nommés à ce titre chez les Patriotes, comme Raphaël BélangerVaillancourt, le gardien qui occupe encore les buts des Patriotes et qui avait mérité son titre à la suite des matchs de finale de l’automne pour son travail magistral.

Accorder cette récompense si tôt à Florian Galley laisse envisager le meilleur pour lui et son équipe encore cette saison. Considérant que les Patriotes comptent encore dans leurs rangs leur excellent gardien et que le talent de leur recrue est déjà reconnu par le RSEQ, on peut penser que les Patriotes sont encore promis à de hauts sommets. (I.C.)

www.zonecampus.ca

SPORTS

21

WATER-POLO

Athlètes aquatiques, à vos maillots!

ISABELLE COUTURE Journaliste

Secret bien gardé à l’UQTR, la ligue de water-polo existe depuis presque quatre années. Lancée par un joueur actuel de l’équipe, celle-ci est maintenant sous la responsabilité de Sabrina et Marie-Renée Picard.

Amatrices de water-polo, les deux sœurs ont sauté sur cette occasion de pratiquer à nouveau un sport qu’elles avaient apprécié par le passé. Il faut préciser que le water-polo ne jouit pas d’autant de visibilité et de popularité que le soccer, qui fait rage auprès des jeunes ces temps-ci. Il était donc quasiment inespéré pour elles de voir émerger une équipe à TroisRivières, qui serait intéressée à pratiquer et aussi à participer à des tournois. Évoluant dans une ligue mixte, Sabrina et Marie-Renée lancent une invitation à l’intention de tous les étudiants de l’UQTR qui pourraient être intéressés à se joindre à leur équipe. Il suffit pour ce faire de se présenter à la piscine de l’UQTR à 19h30 les lundis et à 20h les mercredis afin de participer aux entrainements. «Il n’y a pas de limite, plus on aura de joueurs, mieux ce sera!», explique Sabrina avec enthousiasme.

Les organisatrices offrent deux semaines

d’essai gratuit à tous les curieux, expérimentés ou non. De vocation avant tout récréative, la participation aux entraînements n’oblige aucun nageur à s’inscrire aux tournois. Pour l’instant, l’équipe s’affiche à trois tournois dans l’année, ayant lieu à Montréal ou à Québec. Water-polo Québec a récemment créé une ligue que les Picard apprécient particulièrement pour son aspect récréatif similaire aux ligues de garage de hockey. C’est ce qui permet à leur club, qui comporte des débutants, de participer à des événements amicaux.

Photo : I. Couture

Les deux organisatrices offrent deux semaines d’essai gratuit à tous les curieux, expérimentés ou non.

Pour l’instant, leur équipe est la seule de toute la Mauricie. L’ajout de joueurs expérimentés pourrait faire augmenter le niveau de l’équipe, mais Sabrina et Marie-Renée espèrent simplement pour l’instant faire connaître le sport et agrandir le nombre d’adeptes, tout de même minime dans la région. Pour augmenter l’intérêt, les filles comptent aussi sur l’organisation d’un tournoi à domicile, soit à Trois-Rivières, pour l’an prochain. Pour ce faire, elles ont d’ailleurs déjà le précieux soutien du Service aux étudiants et du CAPS de l’UQTR. Cet établissement leur a justement offert de tous nouveaux buts

L’équipe de water-polo lors d’un entraînement. qui ont soulevé tout un émoi lors des entraînements.

Les intéressés peuvent tout simplement s’armer d’un maillot de bain confortable avant

de se présenter à la piscine du CAPS, le seul autre prérequis étant une base en natation. Bien que le sport puisse paraître difficile au premier abord, on y prend rapidement goût.

22

4 au 17 février 2013

SPORTS

PATRIOTES HOCKEY

ON VA SE L’DIRE LÀ…

Ceci est une chronique 2.0 PHILIPPE DOUCET Journaliste

Deadline... Et je dirais que celui-là, je suis mieux de ne pas le manquer. Mais je n’ai aucune idée de quoi vous dire.

Donc on teste les pouvoirs de Facebook. J’attends et, par le fait même, vous attendez aussi. Photos, statuts, commentaires inutiles, photos inutiles, alouette...

Je vais sur la page des Patriotes, Guillaume Surot aime un statut : «Défaite des Patriotes 3-1»... Je suis perplexe… Passons!

Un autre statut : «Les Patriotes hockey défont les GeeGees 4-2». Ouais, en effet, un bon match. Tommy Tremblay marque un tour du chapeau, selon ses dires, un premier depuis le Bantam.

Tiens, une publicité pour la Spartan Race.

Serais-je assez en forme pour braver 10 kilomètres de course à obstacles tous plus difficiles les uns que les autres? Peut-être, peut-être pas, sûrement pas... Passons!

Ah oui, c’est le Carnaval sur le campus.

Soudainement, notre 5 à 7 à la Chasse Galerie risque d’avoir des allures différentes! Aucun lien... Passons!

Merde, je vais vraiment devoir reporter ma date limite.

Des amis organisent un tournoi international de Super Smash Bros. au N64.

Chouette! Procrastination, je vais manquer mon deadline!

Et soudain, l’afflux de suggestions! Merci à vous, vous me sauvez! Alors voici, en rafale, vos suggestions et mon opinion sur vos sujets.

Rien de trop approfondi, juste de l’opinion.

loin, il y a toute une organisation pour protéger le joueur.

Mais quand ça se passe à un autre niveau, comment on s’en sort, comment on vit avec ça? Comment un athlète, disons junior majeur, ou collégial, ou universitaire, peu importe, doit réagir avec des partisans trop fanatiques? Au point où ça en est dérangeant... Qui offre de l’aide, vers qui ces athlètes doivent-ils se tourner?

Ici, je vais mettre de côté les entraîneurs professionnels qui n’ont d’autres choix que celui de gagner. Je vais plutôt parler des entraîneurs de développement. Et je ne suis pas assez à l’aise en éducation physique ou en psychologie sportive pour parler du rôle à proprement parler. Je vais donc parler du pouvoir des entraîneurs et du quasi-pouvoir de vie ou de mort sur l’aspect sportif d’un athlète.

Trop souvent, on oublie qu’avec un seul mot, un seul regard, un entraîneur peut détruire ou construire la confiance d’un athlète.

Et pour un athlète, la confiance, c’est primordial. Pas de confiance, pas de résultats. Il faut entourer nos entraîneurs, les guider, s’assurer qu’ils connaissent les limites de leur pouvoir et mettre tout en place pour que ce pouvoir soit canalisé positivement dans le seul but de développer l’athlète. L’entraîneur ne doit jamais se mettre au-dessus de l’équipe, car l’entraîneur ne doit jamais oublier que sans équipe, il n’est plus rien.

Trop souvent, on oublie qu’avec un seul mot, un seul regard, un entraîneur peut détruire ou construire la confiance d’un athlète.

L’homophobie dans le sport

Prédiction (en date du 29 janvier) : Ravens, 23-14. Comme les États-Uniens ont un don pour les histoires qui ne peuvent que se terminer avec un arc dramatique cinématographique, il est statistiquement improbable que Colin Kaepernick réussisse à déjouer le karma Ray Lewis. De l’introduction de Madden 13 au SuperBowl, (au «SupHAR BAUGHwl»), en passant par sa déclaration de fin de saison, et surtout la défensive des Ravens qui va te faire payer chacune des cinq verges gagnées, cette histoire est déjà écrite.

Si elle n’est pas déjà en production!

Houlà, sujet fragile. Je ne sais pas, je n’ai jamais été confronté à ça dans aucune des équipes avec lesquelles j’ai pu m’aligner. Je peux comprendre toutefois que cela peut s’avérer difficile, ou délicat. J’ai joué avec des athlètes homosexuels, garçons ou filles, mais je n’ai jamais senti d’homophobie à l’égard de ces athlètes.

J’aime me placer dans des situations délicates afin de savoir comment je m’en tire, mais je dois avouer que ce sujet est peutêtre trop important pour figurer dans une chronique. Il mérite plus qu’un paragraphe, il mérite que je l’étudie, que je me renseigne.

Voilà, c’étaient les sujets sur lesquels vous m’avez prié de me pencher. J’ai fait de mon mieux pour y apposer mes opinions de façon succincte. Un bref survol, une expérience de chronique 2.0 qui, au final, aura permis que l’on mette de l’avant des sujets importants socialement pour le développement de nos athlètes.

Mais j’ai quand même manqué mon deadline...

On pense de facto aux hooligans ou aux cinglés qui se gèlent le cul à -40, à 6h du matin, pour se mettre en ligne à l’entrée du Complexe Bell à Brossard pour arriver à faire un tata de la main à Michel Therrien. Mais les athlètes professionnels jouissent d’un certain appui pour négocier avec ce genre de choses, ils ont une certaine habitude à l’égard des partisans. Et quand des partisans vont trop

Photo : Archives

Le rôle des entraîneurs

Superbowl

Le fanatisme extrême

De l’espoir pour les Rams et une leçon pour les Varsity Blues

Les Patriotes hockey ont rendu visite aux Rams de Ryerson et aux Varsity Blues de Toronto durant la première fin de semaine de février. Deux victoires combinées à une défaite de Carleton leur auraient assuré le premier rang dans l’Est. Toutefois, les Patriotes, maintenant au quatrième rang canadien, ont été surpris par les Rams d’entrée de jeu.

S’inclinant 3-1 face à Ryerson, les Patriotes laissaient ainsi la chance aux Rams de continuer de croire en une place en séries éliminatoires.

La troupe ontarienne possède maintenant trois points d’avance sur l’Université Concordia.

Avec deux matchs à faire, les Rams occupent le huitième rang, dernière position donnant accès aux séries éliminatoires. Les probabilités pour que les Patriotes affrontent Ryerson en première ronde des séries sont grandes. Ce résultat de 3-1 est donc d’autant plus satisfaisant pour

Ryerson.

Le samedi, les Patriotes se sont cependant remis aisément de leur défaite subie la veille alors qu’ils ont servi une leçon de hockey aux Varsity Blues, l’emportant 8-2. Dans la victoire, Tommy Tremblay (2 buts, 1 passe), Pierre-Olivier Morin (1 but, 2 passes) et Félix Petit (3 passes) se sont illustrés. Dix autres Trifluviens ont également noirci la feuille de pointage, la victoire allant à Marc-Antoine Gélinas qui aura repoussé 23 des 25 tirs dirigés contre lui. L’avantage numérique en fin de deuxième période a par la suite permis aux Patriotes de prendre le contrôle du match.

La troupe de Gilles Bouchard terminera la saison régulière à domicile, recevant les Paladins de RMC, éliminés des séries, le vendredi 8 février à 19h. Le lendemain à 14h, ce sera au tour des Gaels de Queen’s, actuellement au septième rang, de se rendre au Colisée de Trois-Rivières afin d’y affronter les Patriotes.

(P.D.)

Hockey (Colisée de Trois-Rivières) Vendredi 8 février à 19h vs RMC Samedi 9 février à 14h vs Queen’s Volleyball (Chicoutimi) Vendredi 15 février à 21h vs UQAM Samedi 16 février à 10h vs UQAC Samedi 16 février à 14h vs UQAR

Soccer féminin (Montréal) Dimanche 24 février à 14h vs UQAM Soccer masculin (Centre Alphonse-Desjardins) Dimanche 17 février à 16h vs Académie de l’Impact (hors-concours) Dimanche 24 février à 16h vs UQAM

www.zonecampus.ca

SPORTS

23

SEMAINE PARFAITE À DOMICILE

Les Patriotes remportent trois matchs et reprennent le premier rang PHILIPPE DOUCET

Photo : P. Doucet

Journaliste

Il s’agissait d’une des semaines les plus importantes du calendrier régulier des Patriotes hockey, avec trois matchs contre des formations qui aspirent aux séries éliminatoires. Combinés à la pourchasse du premier rang, ces matchs revêtaient une importance capitale pour les troupiers de Gilles Bouchard.

Affrontement du Carnaval contre McGill Battus la semaine précédente à McGill durant leur carnaval étudiant, les Patriotes pouvaient prendre leur revanche face aux Montréalais alors que les Patriotes recevaient les Redmen dans le cadre du Carnaval étudiant.

Les Redmen, qui sont tout feu tout flamme depuis le retour des Fêtes, représentaient le premier défi de la semaine des Patriotes. Une foule endiablée, des mascottes renversantes et beaucoup d’ambiance au Colisée : les hostilités étaient bien lancées.

Question spectacle, les partisans ont été servis. Un match rocambolesque, ponctué de revirements qui ont quand même permis aux Patriotes de prendre la mesure de leurs adversaires 3-2 grâce à un but de Charles Bêty en tirs de barrage.

Après la rencontre, Gilles Bouchard, l’entraîneur-chef des Patriotes, ne semblait pas du tout satisfait de son équipe, les Patriotes ayant joué avec le feu tout au long de la rencontre. «Les joueurs ont manqué de focus à des moments cruciaux de la rencontre. Je pensais que nous étions prêts, ce n’était pas le cas», a résumé Bouchard, visiblement mécontent. «Les joueurs voulaient bien faire, mais en même temps, nous en avons trop fait, l’émotion l’a emporté», a conclu l’entraîneur-chef.

Dans la rencontre, Christophe Losier s’est démarqué, marquant le deuxième but des Patriotes. Il a de plus profité de quelques présences en avantage numérique. «Il fait tout très bien, il sait où il doit être sur la glace, et ça paye», a mentionné Bouchard au sujet de son attaquant robuste. Guillaume Nadeau a également été solide devant le filet, principalement en prolongation, où il a été mis à rude épreuve, et en tirs de barrage, où il a été parfait. Billy Lacasse a été l’autre marqueur chez les Trifluviens.

Place aux Ravens La bête noire des Patriotes depuis le début de la saison s’amenait à Trois-Rivières avec la première position en poche. Les Patriotes, un point derrière mais avec un match en main, devaient donc battre les Ravens pour reprendre le haut du pavé.

Quasi-parfaits contre les Trifluviens cette saison, les Ravens ne leur avaient accordé qu’un seul but en deux rencontres. L’importance de la rencontre était bien connue de chaque côté.

Avant le match, l’entraîneur des Ravens, Marty Johnston, parlait de ce match comme une rencontre déterminante pour le développement de ses joueurs. «Jouer contre les meilleurs, ça nous permet de nous connaître comme équipe,

«Les Patriotes ont complété une semaine parfaite, reprenant le premier rang de la division Est.» et de construire pour les séries.» Du côté de Gilles Bouchard, il assurait aux partisans que son équipe était bien préparée. «Le classement est affiché dans la chambre, les gars savent ce qu’ils ont à faire, cette fois, on est prêt.»

Les Patriotes ont effectivement répondu à l’appel rapidement. Dictant leur style de jeu rapide aux Ravens, les Trifluviens ont pris les devants avec quelques minutes seulement à faire en première période, gracieuseté d’Antoine Quévillon. Puis, à peine quatre minutes plus tard, en avantage numérique, Marc-Olivier Mimar faisait vibrer les cordages, propulsant les Patriotes en avance par deux au terme de la première période.

Il a fallu attendre la troisième période afin de voir les Ravens s’inscrire à leur tour au pointage, avec un but de Joey Manley qui rapprochait les Ravens à un seul but des Patriotes. Toutefois, les Patriotes ont par la suite explosé, marquant trois buts en moins de cinq minutes en fin de troisième pour remporter une première victoire face à Carleton cette saison. Dans ce gain, Pierre-Olivier Morin a marqué deux buts.

Le trio formé par Morin, Donovan et Mimar a d’ailleurs été le meilleur de la rencontre. Une belle chimie commence à s’installer entre ces joueurs.

Le piège des GeeGees Forts de leurs deux victoires face à des formations puissantes, les Patriotes se présentaient à l’aréna Jérôme-Cotnoir pour recevoir

les GeeGees avec beaucoup de confiance.

Ce genre de situation peut souvent s’avérer un piège. Cependant, les Patriotes ont outrageusement dominé la rencontre face à Ottawa, sans toutefois mettre le match hors de portée avant la fin de la troisième période. Les Patriotes l’ont emporté 4-2.

«On a notre destinée en main maintenant.»

— Tommy Tremblay, attaquant des Patriotes «Ottawa est une des équipes les plus difficiles à affronter, ils sont toujours sur le porteur de la rondelle, constamment en échec avant», a résumé Gilles Bouchard après la rencontre.

Effectivement, malgré que les Patriotes aient contrôlé le match dans sa quasi-totalité, les GeeGees n’ont jamais été bien loin derrière.

Deux buts de Tommy Tremblay en fin de deuxième période ont semblé clouer le cercueil des Ottaviens, particulièrement le deuxième, marqué alors qu’il ne restait plus de temps au tableau indicateur. Forts d’une avance de trois buts, les Patriotes se sont peut-être un peu relâchés en troisième, et une pénalité à MarcAntoine Gélinas pour avoir retardé la partie a ouvert la porte aux GeeGees. Mathieu Tanguay-Thériault en a profité pour marquer alors que la pénalité prenait fin. Puis Mathieu Ouellette a marqué avec moins de trois minutes à

faire à la rencontre.

Tommy Tremblay est par contre venu jouer les héros pour les Trifluviens, marquant son troisième but de la rencontre dans un filet désert. «La dernière fois? Bantam AA!», a répondu Tremblay après la rencontre, questionné à propos de son dernier tour du chapeau. L’athlète de la semaine au niveau provincial semblait très heureux de la tournure des événements durant cette semaine importante pour les Patriotes. En effet, le trio formé par Tremblay, Petit et Lacasse a obtenu neuf points dans la rencontre, retrouvant ainsi une chimie un peu perdue depuis le début 2013.

«La profondeur à l’attaque, depuis l’arrivée de P-O [Morin], entraîne une belle contribution de tous les trios. Mais nous pouvons être encore meilleurs. Le but, c’est de jouer soixante bonnes minutes par match d’ici les séries, de respecter le plan de match et de huiler la machine comme il faut. On a notre destinée en main maintenant», a conclu le Latuquois d’origine après la rencontre.

Il reste quatre matchs au calendrier régulier des Patriotes, dont deux à l’étranger face à Ryerson et à Toronto. Deux rencontres que les Patriotes ne doivent pas échapper pour espérer demeurer au premier rang. Puis, la semaine prochaine, RMC rend visite aux Patriotes le 8 février et, le lendemain, ce sera au tour de Queen’s d’affronter les Trifluviens. Deux adversaires en apparence faciles à vaincre, mais il faudra éviter de tomber dans le piège.