Mow Magazine N°1

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MOW MAGAZINE SOCIÉTÉ CULTURE MODE LIFESTYLE

NUMÉRO 1 JANVIER 2017

5€ 6,5€


RCS LYON 324872894. Photo : DR. Ne pas jeter sur la voie publique

AVEC MATHIEU

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ÉDITO A

nnée 2017. Après l’euphorie des fêtes, des cadeaux, de la bonne bouffe et d’un peu trop de champagne, vient le mois de janvier. Ce fameux mois qui signifie « nouveauté » dans l’esprit de tous, le moment pour les bonnes vieilles résolutions – qu’on ne tient jamais plus de 3 semaines. J’arrête de fumer, je commence un régime, je deviens vegan, je ne bois plus que de l’eau, je me mets au sport, et autres décisions – très sérieuses – en tout genre sont à l’honneur en ce début d’année. Mais avant, il y a eu 2016. 2016, et son lot de malheurs. De terreur. Seulement 7 jours après le début de l’année, deux enfoirés décident de bafouer notre liberté d’expression. Et comme si un seul attentat n’avait pas suffit, il y en eu d’autres. Tous menés par des hommes malmenés par une religion qui n’existe pas.

Et comme les malheurs en apportent d’autres, 2016 fut aussi une année noire pour les célébrités. Bowie, Cohen, Castro ou encore Rykiel : ils ont tous décidé d’aller boire un petit coup, tous ensemble, très loin, trop loin. Boire un coup d’accord, mais en terrasse alors. Mais nouvelle année, nouvelles idées. La team Mow Magazine a, quant à elle, décidé de ne pas se laisser refroidir par un hiver glacé. Après avoir passé le cap de la nouvelle année, les aventuriers, toujours soutenus par Mowgli, sont requinqués. Dans ce numéro 1, ils vous font partager leurs visions, avis et intérêts à travers les sujets qui nous intéressent, vous intéressent. Sans peur de déranger, ils s’expriment librement sur un support vrai, indélébile : le papier. Dans ce magazine, la tricherie d’internet, de l’instantané, de l’effaçable n’existe pas. On en parle et on assume.

Morgane Ramel Directrice de publication


REMERCIEMENTS

MARC BALAS. ANTOINE GONOT. ORBIANNE WOLFF. RODOLF SOPRA. MARIN CARDOZE. LE SUCRE. JULIE GINDRE. CHRISTOPHE JENARD. JULIEN TSCUKALAS. ÉQUIPE ATHINA. EMNA JAÏDANE. OCÉANE SITBON GHOULA. CAFÉ GALERIE. KOMONO STORE. ISSUE SHOES. ROKORIKO. ARSÈNE ET LAURENT. MILK&MINT. BENOIT LAPLANCHE-SERVIGNE. ROCKYRAMA CAFÉ. STEVEN RETI. CHARLOTTE BELTRAN. CAROLINA GARCIA CARDOSO.


OURS

DIRECTRICE DE PUBLICATION Morgane Ramel DIRECTEUR DE LA CRÉATION Alessandro Di Giovanni CHEFS DE RUBRIQUE Société : Anais Hillion Culture : Thomas Eydoux Mode : Fanélie Patras GRAPHISTE Romane Poquet ILLUSTRATRICE Marguerite Krawczyk COMMUNICATION Lisa Nguyen Tim Mourey IMPRESSION Exaprint 159 rue de Thor - 34000 Montpellier

CHRONIQUEURS SOCIÉTÉ Anaïs Hillion Thomas Eydoux Ndiaga Diagne Ingrid Bernez-Hoffmann CHRONIQUEURS CULTURE Victoria Nguyen Cong Duc Maxime Brun Ambre Lethier Céline Latchimy CHRONIQUEURS MODE Fanélie Patras Maud Darbois Flavien Buttigieg PHOTOGRAPHE MODE Antoine Clauzier Fabio Anastacio CHRONIQUEURS LIFESTYLE Morgane Ramel Alexandre Ricaud PHOTOGRAPHE LIFESTYLE Antoine Bourgeois

L’équipe de Mow Magazine n’a envie que d’une seule chose, grandir et se développer. Nous sommes donc sans cesse à la recherche de nouvelles plumes, mais aussi de partenaires et de photographes. Curiosité, sérieux et l’envie de partager sont des qualités nécessaires. Vous vous sentez visés ? Contactez-nous à contact@mowmagazine.fr et nous étudierons soigneusement votre demande.

MOW MAGAZINE Édition de revues Association loi 1901 déclarée 94 Rue Mercière 69002 Lyon

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SOMMAIRE SOCIÉTÉ

CULTURE

03 De l’imaginaire à la réalité virtuelle

17 Savoir dire «Fuck» comme un punk

07 Petites histoires de viols ordinaires

21 Pourquoi la génération Y a abandonné la littérature

09 La crise existentielle du travail 11 Notre société façonne-t-elle notre obsession pour l’éphébophilie ?

23 Le musée des tissus de Lyon ne tient plus qu’à un fil 27 Génération de watcheurs en série


MODE

LIFESTYLE

33 Demna Gvasalia, le sacrement

51 Athina, poids lourd de la street-food lyonnaise

35 Red dingue du rouge 37 « See now, buy now » : vers une refonte de l’industrie fashion ? 41 L’ingénue

55 Comment prendre un bon café à Lyon ? 59 Coup de coeur de la rédaction


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Société



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DE L’IMAGINAIRE À LA RÉALITÉ ( VIRTUELLE ) Alors qu’ils inondent peu à peu le marché du divertissement depuis deux ans, les casques de réalité virtuelle et augmentée intriguent. Cette technologie, qui en est encore à ses débuts, est annoncée comme une nouvelle révolution.

S

i la technologie de la réalité virtuelle et augmentée est aujourd’hui principalement dédiée aux causes des jeux vidéo, ce marché en plein essor est applicable à de nombreux autres domaines. De la science au journalisme, en passant par l’entraînement militaire, la réalité virtuelle et augmentée sont deux technologies déclinables à l’infini. Même si la frontière entre les deux est mince, il est quand même important de faire la différenciation. La réalité augmentée, ou Augmented Reality en anglais, est le principe de « regarder la réalité telle qu’elle est, mais tout en y rajoutant des éléments fictifs », explique Alexandre Marquis, fondateur de la société de réalité virtuelle Redeye360. L’exemple du massif Pokemon GO, joué par plus de 45 millions d’utilisateurs quotidiens en juillet 2016 selon le journal Bloomberg, en est l’exemple le plus parlant. La réalité virtuelle ( Virtual Reality ou VR en anglais ) est, quant à elle, encore plus immersive. « C’est avec un casque sur la tête et devant les yeux qu’un univers totalement artificiel est projeté devant vous », assure Alexandre.

Le 360°, ou les prémices de la démocratisation de la VR Pour l’instant, ce sont les vidéos à 360° qui sont les plus regardées. Popularisées par Facebook et Youtube, ces vidéos où il suffit de tourner son smartphone pour interagir avec la vidéo sont de plus en plus sollicitées par les consommateurs. Si la 360 et les premiers casques VR sont apparus il y a environ deux ans, la volonté d’en arriver là ne date pas d’hier. Tout débute en fait dans les années 80. « À cette époque, on voulait faire ce que l’on fait aujourd’hui, sauf que l’on n’avait pas la technologie pour le faire, explique Adrien Donot, responsable de la filière Recherche et Développement chez XXII Group, maintenant on récupère les brevets de ces années-là et on les utilise avec ce que l’on sait faire !  »

Photo : Wikipedia Commons


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SOCIÉTÉ

Mais la démocratisation de toutes les technologies liées à la VR n’est pas encore tout à fait lancée. « Les jeux proposés par les casques et cardboards ( casques en carton où l’on place un smartphone, nldr ) sont encore trop communs pour susciter une grosse demande de la part des joueurs, constate Marc Balas, développeur web, il faut trouver une nouvelle manière de faire du jeux vidéo pour pérenniser correctement la technologie  ». Comme à chaque invention dans l’informatique, de la souris au joystick, les jeux vidéo ont été programmés et développés autrement. Pour le développeur, les casques de réalité virtuelle n’échappent pas à la règle. «  À mon avis, c’est ce qu’il manque à cette technologie pour ne pas qu’elle s’essouffle, confie Marc Balas, il faut réinventer la manière de faire des jeux vidéo, il faut arrêter de les adapter, il faut créer  ». Le participatif et collaboratif seraient, pour le jeune homme, les deux manières de renouveler ce divertissement.

Un futur proche Un constat peut être fait : les technologies de VR et RA se développent de manière exponentielle. Au-delà de l’expérimentation et de l’utilisation professionnelle qui en sont faites, les machines de réalité virtuelle et augmentée « se démocratisent de plus en plus  », affirme Alexandre Marquis. Pour lui, les vidéos en 360 de réalité virtuelle avec smartphone deviendront « gadget et caduques » dans quelques années à peine. Très vite, ce sera l’interaction entre l’utilisateur et son environnement qui deviendra la clé de cette technologie. Pour l’instant, ce sont les jeux vidéo qui utilisent le plus le principe de cette interactivité. Avec le Playstation VR de Sony ou le HTC Vive, des manettes sont disponibles pour le joueur. À l’aide d’une batterie de capteurs, ses gestes et mouvements sont retranscrits dans les images qu’il voit avec le casque. On peut alors attraper, fabriquer, tirer, pousser et voire même taper. Disponible au grand public, cette interactivité tant désirée a un coût : il faut compter 400€ pour un Playstation VR et plus de 1 000€ pour un HTC Vive première génération. Bien que toutes ces innovations en réalité virtuelle soient impressionnantes, le meilleur reste encore à venir. À moyen terme, la réalité augmentée ne sera plus projetée sur un écran, mais directement sur

notre rétine. Une timide firme californienne nommée Magic Leap a réussi cet ambitieux pari. « Ce que propose cette entreprise est le début d’une nouvelle ère, se réjouit Antoine Gonot de chez XXII Group, avec eux on confond la réalité et le virtuel !  » Pour comprendre l’engouement qu’il y a autour de cette nouvelle révolution numérique, il faut savoir que la réalité augmentée, une fois projetée sur la rétine de l’utilisateur, agit sur une partie bien spécifique du cerveau. En effet, c’est sur la zone du souvenir, soit « l’hippocampe », que les éléments de synthèse agissent directement. Ainsi, par un procédé propre à notre cerveau, les images que nous verrons au travers des lunettes ou casques de réalité augmenté seront même dans…nos rêves.

Trois étapes : ridicule, dangereux, évident Dès lors, la question de l’éthique se pose. Questionné sur le sujet, l’employé de XXII Group avance un argument osé. « Comme dans toute révolution technologique il y a trois étapes : on se dit que c’est ridicule, que c’est dangereux et que c’est évident  », explique-t-il. L’analogie avec le développement de la technologie de la réalité virtuelle et augmentée est inévitable. « Dans les années 80, la plupart des gens trouvaient ça ridicule d’avoir un énorme casque vissés sur la tête, s’amuse Adrien Gonot, mais maintenant on se pose des questions sur les dérives que la VR pourrait engendrer. Plus tard on se rendra compte que tout ça n’était qu’une grosse évidence  ». Plonger un utilisateur dans un monde totalement virtuel serait donc, à terme, une révolution à double tranchant. « Pour l’instant, lorsque l’on est immergé en VR, on sait que c’est faux, assure le développeur Marc Balas, mais comment réagiront les gens quand ils auront vécu avec depuis leur plus jeune âge ?  » La question a le mérite d’être posée. Le rapprochement entre le biologique et le technologique est « quelque chose qu’il ne faut pas prendre à la légère  », selon Antoine Gonot de chez XXII Group. Sans trop se projeter, il est évident que la réalité virtuelle et augmentée constitue une véritable révolution technologique à elle toute seule. Reste à savoir si l’avenir adoubera cette science.

Par Thomas Eydoux @EydouxT



Cultu


ure


SAVOIR DIRE COMME UN


« FUCK » K NUP

Si le mouvement punk n’a duré que 4 ans, son idéologie, sa musique et son esthétisme perpétuent. Ce sont aujourd’hui des symboles de contestation et d’outrage aux bonnes mœurs.

Une idéologie cynique et nihiliste

La naissance médiatique du punk fête ses 40 ans. Ce mouvement est une légende issue du siècle dernier. Pourtant, en France et comme en Angleterre, son fantôme hante encore les milieux artistiques.

L

e 1er décembre 1976 est une date

inoubliable pour le programme local du soir, Today, de la BBC. Le présentateur Bill Grundy devait offrir aux spectateurs une interview inédite de Queen. Les musiciens s’étant désistés, un groupe inconnu du public venait les remplacer. Bill Grundy ignorait alors l’existence des Sex invités balancent des « Merde !  » en pleine interview, avant d’exposer leur derrière, en geste de salut, sous les yeux médusés des spectateurs. À partir de cette soirée, le punk n’est plus seulement une contre-culture de mauvais quartiers : il devient un mythe.

Photo par Antoine Bourgeois

Le punk est une marque à lui seul dont on retient encore les slogans : «  No future  », «  No fun  », «  No feelings  ». En anglais, le mot punk signifie «  vaurien  », «  voyou  » ou «  sans valeur  ». Ce mouvement est une guerre sociale dans laquelle les parias de la société trouvent une réponse à l’indifférence qu’ils éprouvent. Le punk est un coup de canif violent et direct, l’illustration d’un sentiment de colère issu du milieu prolétaire. Il pointe les plaies d’une société qui se plaît à cacher ses failles sous des sourires et des manières hypocrites. Si la révolte débute en Angleterre, elle se propage rapidement en France. Ces deux pays, comme toute l’Europe, sont en crise. C’est la fin des Trente Glorieuses, le premier choc pétrolier de 1973 entraîne une hausse du chômage tandis que les horreurs des Guerres Mondiales planent encore sur les esprits. Les punks sont des anti-guerres et des anticonsuméristes, prônant le DIT, «  do-it-yourself  », mais ils sont également désenchantés. Ils expriment leurs opinions par l’agressivité et le chaos.

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Les punks méprisent les hippies, des utopistes qu’ils trouvent ridicules et naïfs devant une réalité sociale et économique qui les épuise. Aujourd’hui, les descendants de la première vague restent une minorité. Lorsqu’on les rencontre, ils s’avèrent être amicaux et pacifiques. Leur attitude tumultueuse a évolué avec le temps. L’idéologie punk des années 70 reste alors un fantasme absolu. Ce sont des actes de révolte furieux soutenus par des acteurs emblématiques. Pour les 40 ans du mouvement, les hommages se multiplient, notamment chez les célébrités. Thomas B., un jeune commercial résidant à Londres, est ami avec un proche de Stella McCartney. Il a eu écho d’une soirée pendant laquelle la styliste et ses camarades brûleront des produits de luxe et des reliques de la première vague, en signe de culte.

Un vestiaire provocateur et indémodable En 1971, la créatrice Vivienne Westwood et Malcom McLaren, qui deviendra le manageur des Sex Pistols, investissent l’adresse du 430 Kings Road à Londres. Le couple ne se reconnaît pas dans la mode hippie. La styliste va créer les bases du vestiaire punk en s’inspirant de mouvements provocateurs des décennies précédentes. D’abord les Zazous, des Français qui affichaient une réelle indifférence aux drames de la guerre sous l’Occupation.


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CULTURE Des amoureux du jazz en tenues de styles anglais et américain, taillées dans des étoffes luxueuses à une époque où le textile coûtait une fortune. Par défi, lorsque les Juifs furent obligés de porter une étoile jaune, ils imaginèrent des étoiles inscrites au de nom de «  Zazou  », « Swing  » ou «  Goy  ». Puis les Teddy Boys des années 50, des gangs qui, vêtus de costumes édouardiens, mettaient à sac les rues londoniennes. Une pègre britannique directement liée aux prémices du Rock’n Roll. Les vestes en cuir des Bikers viendront après. Ces adolescents ont inspiré le film La fureur de vivre de Nicholas Ray, en 1955, avec James Dean et sa célèbre Harrington rouge feu.

Par la suite, tout élément provocateur ou à connotation sexuelle fut le bienvenu. Notamment le SM, le latex, les collants résilles, les vêtements déchirés et le tartan. On retrouve en ornement des épingles à nourrice, des piques de métal et même des os de poulet bouillis. En matière de coiffure, la crête iroquoise exprime l’idée de rejet des valeurs établies dans la société. Si actuellement le total look punk est peu visible, la mode lui emprunte ses pièces les plus évocatrices. En vue de sa notoriété, Vivienne Westwood pourrait avoir participé à la démocratisation du mouvement. Par ailleurs, elle passionne de nombreux créateurs d’aujourd’hui. Chez H&M,

on peut se procurer des débardeurs à l’effigie des Ramones pour quelques euros. Que l’on soit un anarchiste invétéré ou non, les influences esthétiques du punk sont des manières de se démarquer. Plusieurs dérivés du style existent, tels que le Grunge ou les Club Kids. Tous restent des mouvements de contre-culture. Le style SeaPunk est particulier puisqu’il est né avec les réseaux sociaux. Cette mode customise le vestiaire punk avec des détails qui rappellent l’univers marin. Par exemple, sur une veste de cuir, les piques aux épaules sont remplacées par des dauphins ou des crustacés. Par Victoria Nguyen Cong @ lux_n Duc

Les créations de Vivienne Westwood sont passées des T-Shirt customisés à la peinture aux robes Haute Couture Source : internet

Les Club Kids expriment leur personnalité à travers des déguisements extravagants Capture Instagram : Princejasonjason

Les Seapunks sont aussi des adeptes de montages photos kitchs Capture Instagram : elnik999

CINÉMATOGRAPHIE PUNK Sid et Nancy, 1986, Alex Cox Le film retrace la tragique histoire d’amour entre Sid Vicious ( interprété par Gary Oldman ) et la groupie américaine Nancy Spungen. Le couple traîne son quotidien entre violence et prises de drogues. Des abus qui provoqueront la mort de Nancy, poignardée à l’estomac par son compagnon.

Control, 2007, Anton Corbijn Ce film est une biographie du chanteur célèbre pour son « epilepsy dance ». Marié à 19 ans, Ian Curtis rencontre un succès phénoménal avec son groupe britannique postpunk Joy Division. Mais l’aventure s’achèvera en 1980 à l’annonce de son suicide.

Trainspotting, 1996, Dany Boyle Le film suit la vie d’un groupe de jeunes écossais complètement paumés dans les années 1980. Sur des mélodies punks, Mark Renton ( Ewan McGregor ), un junky sans emploi, tente de se détacher de sa bande d’amis héroïnomanes.


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« En 1980, le punk des années 70 était déjà un mythe »

En tant que directeur de la photographie et ingénieur du son, Stéphane Zemore a participé à de nombreux courts-métrages et documentaires inspirés ou retraçant des époques clés de la musique, notamment le rock. Né en 1972, il n’a pas vraiment connu la première vague du punk. Un souvenir qui se limitait à celui des Sex Pistols. Cependant, il se rappelle parfaitement de la seconde vague punk du début des années 80, celle qui l’a accompagné pendant son adolescence. Mow Magazine : Actuellement, la première vague du punk est un mythe. Est-ce que c’était déjà le cas dans les années 80 ? Stéphane Zemore : Oui, le punk des années 70 était déjà un mythe. La première vague était aussi un symbole adolescent, un âge où tu cherches ta place. Il y avait beaucoup de gangs, des tribus. Les choses étaient peut-être plus cloisonnées que maintenant. Tu avais les fans de Hard Rock, tu avais les punks, et tu prenais un peu exemple, tu te conformais. Musicalement, pourquoi les punks méprisaient-ils autant les hippies ? Les hippies ont surtout retourné leur veste. Au départ, ils étaient très politisés et même plutôt violents. Ils s’inspiraient de la Beat Generation, c’étaient des révolutionnaires. Puis, ils se sont laissés anesthésier par le succès et la drogue. Ils ont lâché la révolution et ont commencé à faire de la pop qui s’est engluée dans des niaiseries psychédéliques.

Vous avez commencé à écouter du punk à 12 ans, en 1984. La seconde vague avait-elle conservé l’esprit de la première ? Le punk de la deuxième vague avait gardé l’esprit destroy et du do-it yourself. On pouvait monter un groupe avec n’importe qui, prendre n’importe quel instrument et jouer ce que l’on voulait. Néanmoins, le punk des années 80 était beaucoup plus violent et politisé, très gauchiste et antiracisme. Des groupes britanniques comme GBH ou The Exploited ont durci le ton. Ils étaient plus urbains, plus prolétaires et davantage nihilistes. On allait un peu vers le hardcore dans la seconde moitié des années 80. Pensez-vous qu’il y ait eu une troisième vague du punk ? Je dirais que s’il y a eu une troisième vague, ce serait plutôt le hardcore. Comme pour la première vague, elle a d’abord débuté en Angleterre et aux Etats- Unis. En France, le hardcore est arrivé fin 86 – 87. Je me souviens également de l’arrivée des punks à roulettes, au début des années 90.

On leur donnait ce surnom un peu péjorativement. C’étaient des punks qui faisaient du skateboard et qui écoutaient des groupes californiens. Ils s’inspiraient du hardcore mais leur musique, comme leur état d’esprit, étaient assez aseptisés. Les punks à roulettes étaient en quelque sorte les baby rockeurs de 2010. Et aujourd’hui, qu’en est-il de la musique punk ? Le punk est mort depuis longtemps même s’il a eu une grande influence sur la musique actuelle. Aujourd’hui, la plupart des groupes de punk sont des groupes de vieux. Il existe quelques revivals avec des groupes qui s’inspirent du punk des premières vagues ou qui font des reprises. Même physiquement, il n’y a quasiment plus de punks, à part les punks à chien qui sont les clochards du mouvement. Tu trouves encore quelques punks à Camden mais ils sont un peu devenus des punks à touriste. On fait des photos souvenirs avec eux, c’est un peu comme si tu posais avec des Massaïs en Afrique. Propos recueillis par Victoria Nguyen Cong Duc @lux_n




Mode



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MODE

DEMNA GVASALIA, LE SACREMENT

par Fanélie Patras @fanelie_patras


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Qui se cache derrière celui qui a révolutionné les podiums en 2016 ? Rétrospective sur la vision et les racines du créateur à l’origine de Vetements, et aux rennes de la maison Balenciaga depuis maintenant plus d’un an.

Portrait d’une nouvelle étoile

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Mars 1981, Soukhoumi, Géorgie. Naissance d’un petit prodige qui

s’ignore. Après une enfance bousculée

par les ravages de la guerre civile, Demna finit par s’établir à Düsseldorf, où il suit

des études de finances. La découverte

de l’Europe de l’Ouest, libre, scintillante, remplies de couleurs et de mélanges

de cultures l’enivre. La voie de l’analyse

des marchés économiques et les chiffres qui défilent semblent alors bien fades

face à tout ce que ce nouveau monde lui

réserve. Désireux de faire éclater au grand jour ce qui bouillonne en lui, il s’envole

pour la Belgique. Atterrissage contrôlé, Académie des Beaux Arts, Anvers.

Berceau de tout jeune créateur aux doigts d’or et à la folie ravageuse.

À la fin de ses années d’apprentissage

faites en Belgique, Demna fait ses armes

chez Louis Vuitton, puis, plus longuement chez Margiela, auquel son style est souvent apparenté.

Un électrochoc pour la fashionsphère

nouvelle ère dans ces années de mode

rouillée et lassive, où plus rien d’excitant n’ose poindre. Mars 2014, lancement du label Vetements. Accompagné de deux amis, Demna Gvasalia prend le pari de

lancer sa marque. Moyen d’exprimer sa vision et surtout de donner un regard novateur sur la mode parisienne,

devenue belle endormie. Esthète de

la déstructuration, prophète puisant son

inspiration dans les gens de la rue. Demna prend pour muse la girl next door qu’il

rencontre au troquet du coin et organise ses défilés dans des lieux impensables

et scandaleux, un restaurant chinois de

Belleville, un sex club gay du Marais, une église. Son processus créatif est inversé,

il part de pièces déjà réalisées qu’il éclate pour les remodeler, à sa façon. Les

mannequins qui défilent pour lui, celles qui font vivre ses pièces, sont issues

de castings sauvages. Aucune égérie,

aucune grande liane sortie d’agences, il rend muse d’un jour des femmes,

des vraies, essentiellement ses amies,

qui sont sa première source d’inspiration.

Réfractaire à la dictature du calendrier de la fashion week, il instaure ses propres

dates de shows. Janvier et juin, plutôt que mars et septembre. Il bouscule les codes établis, dérange, créé des litiges où

personne n’arrive à s’accorder sur la place Voici venu le temps de celui qui viendra bouleverser les codes, créateur d’une

Photo : Wikimedia Commons

qu’il va vraiment tenir et pourtant…

Vetements c’est une carapace, des tenues


Tous les yeux sont braqués sur lui.

Octobre 2015, après avoir remercié

le petit prince new yorkais Alexander Wang, Balenciaga donne le nom de

son successeur : Demna Gvasalia sera le nouveau directeur artistique de la prestigieuse maison française.

Mais le succès de cet homme simple, propulsé au rang de star, ne s’en

est pas arrêté là. Sacrement ultime, le 5 Décembre 2016, l’indomptable de la rue s’est vu décerné le prix aux proportions démesurées qui nous donne une allure de guerriers des

temps modernes, prêts à affronter la violence de notre décennie.

Des épaules XXL de quatterback,

des cuissardes en vinyle, à longueur

grunge, et underground. Oiseaux de nuit, ils sont venus électriser

les foules en attente d’un nouveau départ.

Le premier sacre

interminable vissées sur des briquets en guise de talons, des slogans

agressifs et insultants inscrits en majuscules sur des t-shirts, des

bombers aux manches ultra longues. Demna sait s’entourer. Il fait évoluer

Vetements en construisant son gang, voguant entre le rock, post punk, Photo : Steven Réti

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Depuis son entrée dans la cour

des grands, Demna Gvasalia est suivi de très près. En deux ans

seulement, il est devenu le designer le plus observé par les quatre

villes lumières du cosmos fashion. New York, Milan, Londres, Paris.

du meilleur designer international 2016 par le prestigieux prix des British Fashion Awards.

Il est donc essentiel de rester en

éveil face à la suite de carrière du

jeune géorgien au talent incroyable

et à l’ascension fulgurante. Pourquoi sa vision et ses créations sont-elles

aussi cohérentes au monde décousu dans lequel nous évoluons au fil des décennies ? La mode ne fait qu’un avec l’époque qu’elle traverse.



L’INGÉNUE

Photographe : Fabio Anastacio Styliste photo : Fanélie Patras Modèle : Léa Cabiaglia


Soutien gorge LA PERLA Bijoux de corps ASOS Shorty WOLFORD


Lif


festyle


ATHINA, POIDS LOURD DE LA STREET-FOOD LYONNAISE


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suis obstiné, un vrai têtu ! Et résultat des courses,

aujourd’hui, nous sommes huit à travailler au sein du restaurant et ce, pour vous servir la meilleure bouffe grecque de tout Lyon !

Ça, je ne te le fais pas dire… Parlons-en de cette fameuse bouffe grecque, pourquoi s’être orienté dans cette voie ?

J’ai choisi cette cuisine par rapport à mes origines

grecques et surtout, parce que c’est trop bon pour que je ne la partage pas avec la France ! Aussi, j’ai préféré

Faire à manger tous les jours, ce n’est pas facile. Du coup, quand la flemme se pointe, il faut bien trouver quelqu’un pour faire le taff à notre place. J’ai trouvé ce gars-là. Rencontre avec Julien Tsoukalas, l’as du sandwhich pita de chez Athina. Salut Julien, dis-moi, pourquoi avoir choisi de faire de la restauration et surtout dans quel but ?

À vrai dire, j’ai toujours été passionné par

la restauration. C’est d’ailleurs ma grand-mère qui m’a initié à la cuisine. Tu l’as compris,

la cuisine, pour moi, c’est d’abord une histoire defamille. De plus, j’ai orienté mes études

vers ce milieu en intégrant l’école hôtelière

de Thonon- les-Bains, chouette école ! Ce qui me plaît vraiment dans cet univers, c’est le plaisir

que tu peux apporter aux gens. Un bon repas apaise toutes les tensions.

Je te rejoins là-dessus, rien de mieux

qu’un bon festin pour calmer des estomacs

en colère. Je me demandais, depuis combien de temps Athina est ouvert ?

On a ouvert le 14 juillet 2015, soit depuis prêt d’un an et demi. En revanche, la route a été

longue avant de pouvoir ouvrir Athina. J’ai dû

faire face à de nombreux obstacles mais je me

m’orienter sur de la street-food et non du tradi’ grec,

car je souhaitais dépoussiérer les clichés que les gens avaient de la Grèce. J’ai voulu donner à ma cuisine

quelque chose de vivant, quelque chose qui bouge ! Par exemple, on cherche à revisiter pas mal

de recettes en y ajoutant notre touche perso’, comme

avec notre sandwich « l’authentique ». C’est l’un de nos

célèbres sandwichs au pain pita agrémentée de sa

viande de porc marinée à l’origan et accompagné de ses crudités pour apporter un zeste de fraicheur. On

cherche aussi à faire du resto’ un lieu de vie, tu peux

le constater par toi même avec la déco’. On a mélangé un style vintage à un style scandinave, d’ailleurs, ça

me fait penser que certains meubles viennent de chez moi… Mais notre Valérie Damido à nous, ça reste

quand même Michael, qui est par la même occasion mon collaborateur. Avec lui, on a réussi à mélanger

les styles pour donner quelque chose de plus jeune, quelque chose qui nous ressemble !

Les pentes de la Croix-Rousse ont donc un nouvel arrivant dans le milieu de la greek-food ! Pensestu être un concurrent direct pour tous les autres grecs du quartier ?

Non ! On n’est pas dans le même game… Je dirais

que nous sommes plutôt complémentaires ! Car, ce

qu’on appelle des « grecs », c’est plutôt des kebabs. Ce n’est pas très sexy mais ça remplit bien son rôle avant ou après une soirée. Nous, nous proposons des sandwichs au pain pita avec des viandes plus

travaillées, des accompagnements plus glamours !


LIFESTYLE

53

Ça doit être la galère pour se fournir

en produit grecques, non ? Comment faites- vous ?

Non pas du tout, on passe en grande partie par notre confrère restaurateur Achille. Il a un super resto grec à Nîmes, un peu plus

tradi’ mais qui vaut le détour ! Achille importe la majorité de nos produits directement de Grèce. D’ailleurs, il a réussi à nous

dégoter une bière, la Mythos ! Autrement dit, pour moins de 5€ t’as un aller-retour pour la Grèce.

Hum… Arrête tu me donnes soif ! Je

passe du coq à l’âne mais que veux dire « Greek Souvlaki » ?

Ahaha ! Greek Souvlaki, c’est le nom de nos fameux sandwichs. En Grèce, le souvlaki

est une petite brochette de viande qui garnit la pita. Nous, nous avons fait le choix

de revisiter ce sandwich en garnissant la pita de viande marinée mais il y a des chances pour que l’on propose des brochettes très prochainement.

Très bien, un mystère de résolu ! Est-ce que, pour nos lecteurs, le chef pourrait nous en dire plus sur sa façon de faire mariner la viande ?

Aucun problème ! Le poulet est mariné dans de l’huile d’olive avec du citron. Quant au

porc il est mariné dans un mélange d’huile d’olive et d’origan. Toutefois, la recette du poulet va bientôt changer au profit

des brochettes, comme j’ai pu te le dire. Plus de tendresse pour plus de plaisir !


Si je ne dis pas de conneries, vous êtes

parmi les seuls à Lyon à proposer du maïs en accompagnement, ça doit marcher du tonnerre, non ?

Oui, on a trouvé que proposer du maïs c’était plutôt fun, ça change ! Mais n’oublie pas

que les frites, c’est la vie ! Surtout quand elles sont faites maison…

On ne va pas se mentir, la vraie bonne nouvelle, pour tout flemmard qui se

respecte, c’est le brunch du dimanche matin !

Le brunch… C’est de loin le meilleur moment de la semaine, même si je dois sacrifier mes grasses mat’. L’ambiance est plus

détente, on a plus le temps d’échanger

avec les clients. On a l’impression de faire à manger pour nos familles et nos potes. Pour te donner un peu la dalle, on

concocte une ribambelle de spécialités

grecques : feuilletés épinard, féta, beignets de courgettes, boulette de boeuf au persil, tzatziki etc. Du salé, du sucré, du chaud,

du froid et tout à volonté ( même les boissons chaudes ) ! En revanche, réservation indispensable…

Très bien, c’est noté chef ! T’as

des projets d’avenir pour Athina ?

On ne souhaite pas se précipiter dans un nouveau resto’, à vouloir dupliquer

un concept on perd en âme. Donc pour

l’instant on va se concentrer sur notre petite cantine rue Romarin ! En revanche, on

souhaite continuer à multiplier les presta’ en extérieur comme on a pu le faire pour OnlyLyon, le Petit Paumé, le Sucre etc. Ton mot de la fin ?

Hum… Laisse-moi réfléchir. Keep calm and eat pita ?

propos receuillis par Alexandre Ricaud @AlexandreRicaud


agend

Samedi 4 Février au Petit Salon ENCORE Octave One Live + Guests

Mardi 24 Janvier au Marché Gare PRINCESS NOKIA + GUESTS

Depuis l’âge de 17 ans, Princess Nokia multiplie les projets sous différents noms pour mener à poings serrés son combat contre l’oppression masculine. Enfant égarée de Harlem, sa revanche s’exprime dans un hip-hop aux multiples facettes. À la fois très inspirée des productions 90’s et imprégnée de la scène underground de New York, Princess Nokia est tout aussi à l’aise avec des sons flirtants avec le R’n’b, la Jungle ou même le Trip-hop. Déterminée, novatrice et libertaire : cette forte tête impose donc le respect et la justesse de son message, entre témoignage social bétonné et ego-trip, en fait d’ailleurs une figure du hip-hop qui a tout pour plaire et déranger. Elle sera en concert au Marché Gare le 24 Janvier prochain en compagnie de Dj LSDXOXO, le tout pour 10€ si vous faites partie du club d’abonnés Marché Gare.

Samedi 28 Janvier au Ninkasi Kao

OMĀ Alex Niggemann, Woo York + Guests

Originaire de Dusseldorf, Alex Niggemann, DJ et boss de label a un palmarès confondant. Materium sur Poker Flat, Sorrow sur Watergate, Earth Symphony ou encore Virgo sur Last Night on Earth, ainsi que de nombreuses sorties d’une qualité exceptionnelle sur son label AEON : chacun de ses projets est couronné de succès et témoigne de l’étendue de son talent. À ses côtés seront présents en live set le prolifique duo Ukrainien Woo York. L’esthétique musicale du duo a connu un véritable virage ces dernières années, passant d’une techno racée sur Soma records à un univers mélancolique et grandiose sur Life and Death. Ce que Woo York a perdu en puissance, il l’a gagné en finesse. Dans la seconde salle, Omā invite La Chinerie pour une carte blanche dont seul eux ont le secret.

Les frères Burden font partie de la face cachée de l’iceberg Détroit : leur label 430 West marque le deuxième grand épisode de la techno de la ville du Michigan. Octave One est à l’origine de morceaux privilégiés dans de nombreux clubs, ainsi ne vous étonnez pas que votre voisin vous dise « j’ai déjà entendu celle-là quelque part ». Après quatre passages sur Lyon complet, ils sont de retour au Petit Salon le samedi 4 février. On ne saurait que trop vous conseiller les préventes.

Samedi 11 Février au Transbordeur ENCORE Cerrone, Para One + Guests Avec 18 albums au compteur, un nombre incalculable de collaborations et de tubes, Cerrone est un acteur majeur du mouvement disco en France. Celui qui est aujourd’hui l’auteur de plus de 30 millions d’albums vendus rencontre son premier succès en tant que leader du groupe Kongas, à l’époque produit par Eddie Barclay. Dans le même temps disquaire et importateur de galettes, Marc Cerrone sent le potentiel des sonorités dance qui commencent à investir les clubs. Il n’a depuis eu de cesse d’enchaîner les succès planétaires, consacré notamment par un Golden Globe de meilleur producteur de l’année. À retrouver au Transbordeur le 11 Février avec la team Encore.

Du 17 au 19 Février au 3 Rue Pré-Gaudry à Lyon SUPERPOSITION Urban Art Jungle Festival #2 Welcome to the jungle ! Pour cette deuxième édition, Superposition s’empare d’un lieu unique et éphémère afin de vous faire vivre une expérience inédite. Profitez d’un ilot de créativité de 2000m2 (chauffé) au cœur de Lyon, un oasis ou performances artistiques et musicales s’entremêlent en un joyeux mélange créatif. Rendez-vous les 17, 18 et 19 février pour un programme artistiquement riche ! Un espace réhabilité pour l’occasion en véritable jungle urbaine dont vous êtes l’acteur. Le programme : expositions, live painting, live musicaux, ateliers, village des créateurs, foodtrucks … et nous avons comme l’impression que l’équipe Superposition vous réserve encore bien des surprises !


Mardi 21 Février à la Halle Tony Garniere THE XX Inutile de préciser que l’annonce d’une date de The XX dans le paysage lyonnais a fait des émois. Après un succès retentissant dans le monde entier avec leurs albums « XX » et « Coexist », le trio britannique composé de Romy Madley Croft, Oliver Sim et Jamie Smith se produira le 21 février prochain à la Halle Tony Garnier pour nous présenter leur dernier album « I See You » annoncé d’ores et déjà comme le succès de l’année 2017. The XX dévoilera un live aux sonorités épurées se rapprochant assez souvent d’une musique minimaliste, une pop instrumentale, inspirée par Aaliyah, Siouxsie and the Banshees, Chromatics ou encore The Cure. Un concert attendu de pied ferme.

Jeudi 2 Mars au Radiant Bellevue JAIN À seulement 24 ans, Jain originaire de Toulouse, a tout d’une artiste complète : auteur, compositeur et interprète, l’artiste dévoile une musique aux influences aussi évidentes – soul, reggae – qu’inattendues – hip hop, blues - elle est sans surprise l’une des révélations de l’année 2016 récompensée par une Victoire de la Musique avec son album « Zanaka ». Son single « Makeba » nous a permis de dévoiler tout l’été le rythme certain que l’on a dans la peau ainsi que toute l’étendue de notre talent de chant en yaourt. Venez découvrir ou redécouvrir ses sonorités envoûtantes au Radiant Bellevue le 2 mars prochain.

Mercredi 8 Mars au Ninkasi Kao TALISCO + YEAST Six cordes en guise de gun, cartouches électro, Talisco raconte sa propre conquête de l’Ouest. Allergique aux postures en tout genre, le songwriter écrit un nouveau chapitre du grand songbook américain tout au long d’un captivant roadtrip musical, lorgnant tout autant les plaines poussiéreuses du Midwest que les buildings des cités industrielles. Son premier EP s’intitule My Home. Pas de maison en dur ici, mais une virée dans les mélodies pop-folk et les nappes électro. Loin des formats XXL et des orchestrations clinquantes du Nouveau Continent, mais en frenchy à fleur de peau. Avec lui, tout est question de mesures. Il est l’invité du Ninkasi Kao le mercredi 8 mars, on s’y croisera à coup sur.

Vendredi 10 Mars au Transbordeur BONOBO Simon Green, plus connu sous le nom de Bonobo, viendra présenter son nouvel album en live le 10 mars au Transbordeur. Trois ans après «The North Borders», Bonobo nous revient avec «Migration», un nouvel et sixième opus disponible dès le 13 janvier. Nourri par tous ses déplacements entre ses nombreuses tournées mondiales et ses déménagements, l’album «Migration» dévoile une facette très spéciale tel le journal de bord d’un globetrotteur. Inspiré par une électronique à la fois ardente, poétique et doucement mélancolique, l’artiste britannique, signé sur le label Ninja Tune, distille une musique finement ciselée aux rythmes irrésistibles qui nous transporte dans un voyage cathartique.

Vendredi 24 Mars au Ninkasi Kao GOGO PENGUIN Originaire de Manchester, le groupe GoGo Penguin est l’une des figures montantes du jazz européen. Ce trio acoustico électronique est composé du pianiste Chris Illingworth, du bassiste Nick Blacka et du batteur Rob Turner. En passe de devenir l’une figure incontournable du jazz, leurs influences sont multiples. Brian Eno, John Cage, Massive Attack, Aphex Twin, ou encore Aufgang … Ils se produiront le 24 mars au Ninkasi Kao pour présenter leur nouvel album Man Made Object, le premier des trois opus signé avec le label Blue Note, à travers un live planant et groovy. Si le pari de Gogo Penguin est de séduire autant les amateurs de jazz que les néophytes, c’est pari gagné !


Carnet d’adresses Nous avons sélectionné pour vous les lieux que Mow affectionne tout particulièrement. Entre points de vente risqués pour votre portefeuille, endroits parfaits pour le premier rendez-vous ou partenaires privilégiés, voici un éventail de choix pour vous aider à vaincre la monotonie du quotidien.

Culture

Mode

Lifestyle

Superposition 11 rue Longue, 69002 Lyon

Art Club 52 rue Auguste-Comte, 69002 Lyon

Rockyrama Café 118 Montée de la GrandeCôte, 69001 Lyon

Arsène et Laurent 19 Rue René Leynaud, 69001 Lyon Komono 4 Rue Terme, 69001 Lyon

Le Sucre 50 Quai Rambaud, 69002 Lyon

Peexeo 25 Rue des Capucins, 69001 Lyon Rokoriko 21 Quai Antoine Riboud, 69002 Lyon Café Galerie 19 rue Burdeau, 69001 Lyon White Cube Studio 123 Rue des Charmettes, 69006 Lyon Musée des Tissus et des Arts décoratifs 34 Rue de la Charité, 69002 Lyon Le Shalala 95 Montée de la Grande-Côte, 69001 Lyon Le Tasse Livre 1 rue Vitet, 69001 Lyon Modul Paysage Intérieur 8 Rue Berjon, 69009 Lyon

Issue Shoes 11 Rue Constantine, 69001 Lyon 0.92 www.o92clothing.com Barbour Rue Paul Lintier, 69002 Lyon Criper’s 4 rue Lanterne, 69001 Lyon Stock Bellecour 25 Place Bellecour, 69002 Lyon American Vintage 11 rue Emile Zola, 69002 Lyon

Athina 3 Rue Romarin, 69001 Lyon Le Kitchen Café 34 rue Chevreul 69007 Lyon La Maison Métagram 8 rue de Fleurieu, 69002 Lyon Slake Coffe House 9 rue de l’ancienne préfecture, 69002 Lyon La Cuisinerie 16 Rue Saint-Georges, 69005 Lyon Les Fils À Maman Lyon 25 Rue de l’Arbre Sec, 69001 Lyon La Vida 27 Quai St Vincent, 69001 Lyon Le Terrier du Lapin Blanc 37 Rue Imbert Colomes, 69001 Lyon Cousin Cousine et Co 1 Grande Rue des Feuillants, 69001 Lyon Two Amigos 1 Rue Henri IV, 69002 Lyon Look Bar 2 Rue du Palais de Justice, 69005 Lyon


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