Mow Magazine N°2

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MOW MAGAZINE SOCIÉTÉ CULTURE MODE LIFESTYLE

NUMÉRO 2 AVRIL 2017


NOUVEAU

CLUB

DÉDIÉ AUX MUSIQUES ÉLECTRONIQUES !

OUVERTURE DE 23H30 À 5H30 67 RUE DES RANCY, 69003 LYON

La Machinerie Club www.machinerie-lyon.com

© Gaétan CLÉMENT


ÉDITO Avril 2017, adieu hiver froid et ingrat. Place au doux printemps, souvent plus clément. Premiers rayons, on file se faire dorer la pilule en terrasse. Devant les cafés, les visages maussades laissent place aux mines teintées et souriantes. Mais le changement de saison vient, cette année et comme tous les cinq ans, avec son changement de Président. Cette fois-ci, la campagne présidentielle française a tous les traits d’une série de mauvais goût. Les histoires d’argent, les liaisons dangereuses et les trahisons : tout y est. Comble du sort, même les acteurs et leur jeu sont mauvais. Étrangement, on a l’impression que c’est à chaque fois la même chose : en fait, non. Cette fois-ci, les extrêmes n’ont jamais eu plus de chance qu’aujourd’hui. Le crédit accordé au Front National l’a placé, comme si c’était déjà fait, au second tour de la présidentielle. Aussi, comme pour conjurer le sort d’extrêmes trop présents, un ancien déserteur du gouvernement se mue en opportuniste étincelant. Apparemment il serait, lui aussi, grand finaliste du dernier épisode de la saison. Et quelle saison.

Pour Mow Magazine, il était aussi question de saison et de campagne. Comme pour la présidentielle, nous avons voulu conquérir le cœur des Français et, surtout, des Lyonnais. On ne vous cache rien : pour Mow, la concurrence est rude, les tacles peu aimables et les bâtons dans les roues fréquents. Mais, comme un Valls vers Macron, de forts distributeurs viennent à nous. Peu à peu, lentement mais sûrement, Mow Magazine s’implante pour de bon dans la cité lyonnaise. Cette fois-ci, pour ce numéro deux, le nombre de pages a augmenté. Parce que, non content d’observer le monde, nous avons voulu le disséquer. La rédaction, enrichie de nouvelles plumes, a continué d’avancer dans l’épaisse jungle qui nous entoure. Riches de leurs expériences, les chroniqueurs vous plongent dans leur univers. Entre les vegans, le Brésil et les insultes de rues, le compte y est. Maintenant, comme pour le 7 mai, c’est à vous de choisir.

MORGANE RAMEL Directrice de publication


REMERCIEMENTS

YANN BAJARD CAMILLE GODIN SIBYLLE PROTIN EXPLORATEURS URBAINS ANNE-LAURE ETIENNE CHARLOTTE PIGNAL WILLIAM BOUC SÉVERINE KOROVIC KAMEL HASNI THIBAULT JACQUEMET PASCAL GIVON MATHILDE YAGOUBI JULIEN VERMEILLE SAMUEL MOSS CHERRYNE GASMI STANISLAS ALLEAUME STEVEN RÉTI MATHIEU JOLY


OURS

DIRECTRICE DE PUBLICATION Morgane Ramel DIRECTEUR DE LA CRÉATION Alessandro Di Giovanni CHEFS DE RUBRIQUE Société : Anaïs Hillion Culture : Thomas Eydoux Mode : Fanélie Patras Lifestyle : Nicolas Gil MISE EN PAGE GRAPHIQUE Morgane Ramel ILLUSTRATRICE Marguerite Krawczyk COMMUNICATION Lisa Nguyen IMPRESSION Exaprint 159 rue de Thor - 34000 Montpellier

CHRONIQUEURS SOCIÉTÉ Anaïs Hillion Ingrid Bernez-Hoffmann Ambre Lethier Léopoldine Bloch CHRONIQUEURS CULTURE Thomas Eydoux Victoria Nguyen Cong Duc Maxime Brun Léa Kebdani CHRONIQUEURS MODE Fanélie Patras Flavien Buttigieg Morgane Ramel PHOTOGRAPHES MODE Antoine Clauzier Cyril Gourdin CHRONIQUEURS LIFESTYLE Nicolas Gil Alexandre Ricaud Agathe Robin Audrey Bourguignon PHOTOGRAPHE LIFESTYLE Antoine Bourgeois

L’équipe de Mow Magazine n’a envie que d’une seule chose, grandir et se développer. Nous sommes donc sans cesse à la recherche de nouvelles plumes, mais aussi de partenaires et de photographes. Curiosité, sérieux et l’envie de partager sont des qualités nécessaires. Vous vous sentez visés ? Contactez-nous à contact@mowmagazine.fr et nous étudierons soigneusement votre demande.

MOW MAGAZINE Édition de revues Association loi 1901 déclarée 94 Rue Mercière 69002 Lyon

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Tous droits de reproduction reservés. Mow Magazine n’est pas responsable des textes, photos et illustrations publiés, qui engagent la seule responsabilité de leurs auteurs.


SOMMAIRE SOCIÉTÉ

CULTURE

03 Town’s da fellas, le peuple des ghettos californiens

19 Le crime est-il soluble dans l’art ?

07 Finances publiques et résolutions : quelles sont les recommandations de la cour des comptes ? 09 Où se cache la vérité sur les insultes de rue ? 13 Brésil, Fifa, Jeux Olympiques, on fait les comptes

21 Portrait : Anne-Laure Etienne 25 Le journalisme gonzo existe-t-il encore ? 29 Le succès d’une librairie, un mode d’emploi à suivre à la lettre


MODE

LIFESTYLE

35 La haute couture vit-elle ses derniers instants ?

59 Instagrammeries lyonnaises

39 Mode et streetwear : quand les opposés s’attirent 43 Édito : Jeunesse frivole 55 Jamais sans mon triangle

63 Chaussez-vous pour une séance en salle ! 67 « Je suis une tortue » 71 Je suis vegan et ce n’est pas un gros mot ! 75 Coup de coeur de la rédaction


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Société


OÙ SE CACHE LA VÉRITÉ SUR LES INSULTES DE RUE ? PAR ANAIS HILLION Twitter / Instagram @nanahillion


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Lorsque l’on se penche sur le sujet des violences verbales faites aux femmes, on tombe rapidement sur les rapports de l’Observatoire national des violences envers aux femmes. Ce dernier publie des séries de chiffres démontrant une triste situation sur des sujets tels que le viol ou encore les mutilations sexuelles. Toutefois, dans sa lettre numéro 8, quelques chiffres sont glissés sur les violences verbales faites dans les espaces publics à l’encontre de la gent féminine. Selon lui, 13,2% des femmes ont déclaré avoir été insultées dans un lieu public par un inconnu et 7% plusieurs fois.

Cette fameuse lettre 8 a été publiée en 2015 et prend en compte les insultes à l’encontre des femmes dans l’espace public, hors insultes au volant. Quand on prend le temps de discuter avec les femmes de son entourage, on découvre qu’une grande majorité a déjà subi des insultes par un ou plusieurs inconnus dans un lieu public. Une femme que nous avons interrogée affirme : « En France, c’est le quotidien de toutes les femmes. Je ne connais pas une seule femme qui n’ait jamais été confrontée à ça. » En se penchant de plus près sur ce rapport, on découvre entre les lignes que l’étude faisant foi date de l’année 2000. Cette enquête menée par l’Equête Nationale sur les Violences Envers les Femmes en France a donc été réalisée il y a plus de quinze ans. Pour avoir une idée précise de la situation, nous avons décidé de sonder certaines femmes pour savoir ce qu’il en est. Nous avons repris les critères du sondage de l’ENVEFF pour poser les mêmes questions. Plus de 2000 femmes ont finalement accepté de nous répondre. « Avez-vous déjà été victime d’insulte(s) dans un lieu public par un/des inconnu(s) au cours de ces deux dernières années (hors insulte au volant et sur les réseaux sociaux) ? » Les réponses s’éloignent considérablement de ce qui a été avancé par le ministère. Nous ne sommes plus à 13,2% des femmes qui ont été insultées au moins une fois mais à 20,3% et le faible 7% se transforme en 62,5%. D’autres ont indiqué ne pas avoir été insultées, mais directement agressées. Même si ce panel n’est pas aussi représentatif que celui d’un institut de sondage, il est quand même légitime de s’interroger sur ce si grand écart. On ne parle pas de quelques points de différence, mais bel et bien d’un écart de 55,5%.

Photo par Antoine Bourgeois


SOCIÉTÉ

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Salope et pute, les insultes chouchoutes des Français S’il y a un point sur lequel notre sondage rejoint celui de l’Observatoire national des violences faites aux femmes, c’est sur les termes employés. En première position, on retrouve « salope ». Sur la tranche d’âge 15-29 ans, le mot « pute » est également souvent mis en avant. S’ensuivent les termes « connasse », « conne » et « vieille ». Toutefois, les violences verbales peuvent prendre une multitude de formes. Les insultes sur le physique, comme « grosse » ou « moche », ont notamment été mentionnées à plusieurs reprises, ainsi que les menaces, souvent en lien avec le sexe, telles que « je vais te violer », « chienne », « chaudasse » ou encore « je te baise. » Selon la lettre 8 de l’Observatoire, il est possible de classer les insultes en fonction de leur typologie. Dans 37,2% des cas, les insultes seraient à caractère sexuel et dans 28,6% des cas elles sont liées au sexisme ordinaire, c’est-àdire liées au dénigrement de l’apparence ou de l’intelligence d’une femme.

Les violences verbales, une affaire d’homme, mais pas seulement

a moins d’une semaine, un matin à un arrêt de bus. » Face à ces comportements, ce sont les femmes victimes qui doivent s’adapter et non ceux qui les ont agressés verbalement. “Il devient très pénible de se promener seule dans Paris, à tel point qu’aujourd’hui je regarde le sol en marchant, ou mon portable, porte continuellement des écouteurs sur les oreilles pour ne pas entendre les insultes et réflexions” déclare l’une des sondées. Où se cache la vérité sur les insultes de rue ? La réponse n’est pas simple. Certainement pas dans les chiffres que nous avance l’Observatoire. Même s’il est représentatif de la situation actuelle, un chiffre ne pourra jamais témoigner de la « colère », de la « honte », de « l’humiliation » ou encore de « la peur » que ressentent ces centaines de femmes interrogées. Et lorsqu’on parle de solution pour vaincre ce problème, Lola, une jeune femme se sentant très concernée par le sujet, nous répond ceci : « La solution serait d’avoir une éducation à ce niveau, au collège. Et même, pourquoi pas, avant. Le tout allié à des campagnes de sensibilisation. Mais je pense vraiment que l’essentiel devrait venir d’une dénormalisation du harcèlement de rue. Parce que non, interrompre quelqu’un dans son trajet pour lui dire pute, ce n’est ni acceptable, ni normal. »

La majorité des insultes de rue par des inconnus, à savoir plus des trois-quarts, sont proférées par des hommes. Nous sommes donc allés interroger l’un d’entre eux pour avoir une idée plus précise de ce que la gent masculine pensait de ce fléau. Selon lui « les personnes (qui profèrent des insultes envers les femmes) sont atteintes d’un profond mal-être les poussant à parler de la sorte. Il n’y a pas un nombre égal d’insultées et d’insulteurs. Un homme qui insulte une femme pourra en insulter des centaines d’autres donnant ainsi une mauvaise image de la gent masculine. » Une femme ayant témoigné a tenu à préciser que les insultes ne venaient pas essentiellement des hommes : « Les femmes sont parfois aussi très brutales. Par intolérance, jalousie, certaines m’ont même dit que si je venais à me faire violer c’est que je l’avais cherché. » Tous les hommes n’insultent pas les femmes, mais certains ne semblent pas prendre conscience de la réalité de la situation, c’est du moins ce que témoigne une autre femme : « Je trouve que les hommes avec qui l’on discute de ces situations ont tendance à les minimiser, ils ne se rendent pas compte de tous ces regards quotidiens, ces gestes, ces paroles … »

Après l’indignation, la banalisation Au départ, les femmes victimes s’indignent de ces insultes, puis pour certaines, cela devient tellement courant qu’elles n’y prêtent même plus attention. Sur ce sujet, elles ont été nombreuses à témoigner afin de dénoncer ces violences, mais également la banalisation qui en a été faite. « Je trouve que le fait de ne plus se souvenir (des insultes, ndlr) est encore plus révélateur, cela prouve que j’ai l’habitude, je ne me souviens pas d’une insulte précise ni d’un moment précis, cela arrive donc ‘souvent’. Mon dernier harcèlement date d’il y

Photo par Antoine Bourgeois


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CULTURE

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PORTRAIT

ANNE-LAURE ETIENNE PAR MAXIME BRUN Instagram @maximepepelucho

PHOTOS ANNE-LAURE ETIENNE

Au travers d’un portrait et d’un portfolio, Mow Magazine vous propose une plongée dans l’univers de la jeune photographe française Anne-Laure Etienne. Son travail, centré sur le corps, capte l’attention grâce à des images qui mêlent beauté étrange, onirisme et mouvement de l’âme. Jetez-y un œil. Voire les deux. Il est passionnant de plonger dans le travail d’une artiste talentueuse et d’observer son évolution au fil du temps. C’est ce que la rédaction a pu faire avec la photographe AnneLaure Etienne. A dix-huit ans, celle-ci a délaissé son Ardèche natale, où elle est retournée vivre depuis, pour parcourir la France et l’Europe. Elle a posé longuement ses valises à Lyon, ainsi qu’à Liège et Berlin. D’années en années, au gré de ses changements d’adresse, ses capacités techniques se sont étoffées et son regard s’est aiguisé. Au point que son talent devienne une évidence. Ce qui frappe le plus chez cette jeune femme de 25 ans, c’est son style. Il existe beaucoup de bons photographes qui produisent des tonnes de belles images. Mais ce qui fait la singularité d’un artiste, c’est une vision et un caractère qui lui permettent de développer un univers qui lui est propre. Ce petit plus qui rend uniques et spéciales les photographies produites. Qui leur donne un supplément d’âme. Anne-Laure Etienne est de cette caste-là.

Séries à succès Sur son site personnel, Unspoken Image, on peut découvrir diverses séries photographiques. Ces dernières sont les éléments principaux de son travail, dont « l’être humain est le principal sujet » dit-elle. Elles lui permettent de laisser libre court à son imagination débridée et d’illustrer un certain savoir-faire. Composées généralement d’une dizaine de photographies, elles reflètent un intérêt particulier pour une forme, des couleurs ou une matière. Dans la série The colors don’t fade, Anne-Laure Etienne provoque un choc esthétique par les contrastes entre diverses couleurs au plus haut de leur vitalité. Dans I never seem to see, la pièce où elle se prend en photo est vue comme un environnement mental qui rend visible une certaine étrangeté, et infuse un léger malaise. Pour Infinité des possibles, elle immerge son appareil et son modèle dans l’eau pour des photos empreintes d’un onirisme troublant. Dans Ce qui sépare deux choses, série d’autoportraits réalisée en un jour et visible sur internet, les divers vêtements cachent le visage et le corps du modèle. Mais paradoxalement, ils révèlent alors le caractère profond d’une personne en l’individualisant, en dévoilant son degré de raffinement, son rang social ou son mode de pensée. La dualité, souvent présente de manière théorique dans son travail, semble être une notion importante pour elle. Jusqu’à influencer ses choix techniques : dans Dualism, toutes les photos sont symétriques ; dans Analog, elle use


Au fond d’un rêve

de la double exposition pour unir l’humain et la nature dans un même mouvement. Et il y a bien d’autres exemples encore, comme Body, Herbe Bleue, Sans visage ou Tissue and bones.

Ambition intime Avec ses photos, Anne-Laure Etienne explore les frontières entre le rationnel et la folie, le présent et le passé, le rêve et la réalité. Scénariste et souvent actrice de ses clichés, elle dit de son travail qu’il est « une relation perpétuelle entre le dedans et le dehors. » Elle explicite : « J’ai voulu incarner le miroir de mes tumultes, de mes joies, de mes peines. » Grâce au concours de divers trucages photographiques (la surimpression, la symétrie, le montage), elle produit des scènes métaphoriques, imaginaires ou poétiques qui sont le plus à même de retranscrire ses tourments intérieurs. Amoureuse du corps humain et des étoffes, elle dit adorer la peinture italienne de la Renaissance, notamment grâce à son « intemporalité » et à « la mélancolie qui s’en dégage. » Elle voue également une admiration sans faille pour la

photographe Francesca Woodman, dont elle loue les autoportraits et la « recherche autour du corps », et goûte le travail de Jan Durina ou Alison Scarpulla. De manière plus surprenante, elle dit aussi trouver de l’inspiration… dans la musique. « J’ai toujours baigné dans la musique, depuis mon plus jeune âge. » Passionnée, son écoute intensive de divers genres musicaux lui inspire des idées visuelles. Qu’elle met parfois en pratique pour les musiciens avec qui elle collabore (Brainbow, Black Lilys, Divine Paiste, Raoul Vignal…). Quant à sa fascination pour les pochettes de CD et de vinyles, elle lui a fait adopter à de multiples reprises le format carré. Enfin, portée par le numérique à ses débuts, elle a découvert la force de l’outil argentique ensuite, ce qui lui permet de varier les plaisirs, dorénavant. En utilisant ce dernier, elle dit se sentir « plus proche » de ses images. On y lit un rapport presque charnel pour celle qui voit son travail comme « une émotion à retranscrire » et « un exutoire. » Anne-Laure Etienne met son corps et son cœur à l’ouvrage pour capter « les mouvements de l’âme. » Toute une ambition. A la rédac’, on pense qu’elle y parvient. Et vous ?


CULTURE

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I never seem to see

Herbe bleue


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Body

The colors don’t fade


Mode



MODE ET STREETWEAR

QUAND LES OPPOSÉS S’ATTIRENT


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La mode s’encanaille et prend une bouffée d’oxygène. Depuis quelques saisons, l’esthétique et les codes de la rue ont pris d’assaut les défilés grâce à une horde de créateurs qui les ont mis au cœur de leurs collections. En apportant un nouveau regard sur la mode. Comment cette sous-culture est-elle devenue hégémonique ? Explications. Doudounes, sweats à capuche, survêtements, sneakers. La garde-robe de la mode prend un virage aux accents streetwear, semblant tout droit venir de celle d’un dealer de quartier ou d’une caillera. Deux univers aux antipodes, mais dont les frontières deviennent de plus en plus poreuses. Car si jadis le luxe était inspiré par des contrées lointaines, c’est désormais la rue et l’effervescence du bitume qui l’inspirent. Carrefour culturel, véritable jungle sociale où se mélangent cultures et styles de tous les horizons. Rien de guère étonnant à une époque où les photos de street-style sont plus scrutées que les défilés eux-mêmes. Et où les marques n’hésitent plus à collaborer avec les enseignes du massmarket le temps d’une collection capsule. La mode et le streetwear, ou «je t’aime moi non plus».

Une nouvelle vision de la mode Une rencontre des genres 3.0 qui amorce une définition différente du luxe et de ses codes, proposée par une nouvelle génération de créateurs pas forcément des plus argentées. Génération pour qui parvenir à faire défiler des pièces appartenant au commun des mortels est une réussite. La rue, ou du moins sa culture, est parvenue à bousculer les codes et à entrer dans l’univers très cloisonné et sclérosé de la mode. Demna Gvasalia, Gosha Rubchinskiy, Julien David et Virgil Abloh sont les ambassadeurs de cette nouvelle façon de voir le luxe. Ils lui insufflent une nouvelle dynamique, par des inspirations venues du skate, du sport

Photo par Antoine Clauzier

urbain, là encore terreau de la culture populaire. Et font de leurs copines leurs égéries. Une madame tout le monde, loin des canons de beautés habituels. Des créateurs qui s’adressent à la jeunesse, qui comme eux, va chiner chez Guerissol, part en soirée à Dalston. Ils présentent leurs collections dans des lieux éclectiques (le Forum des Halles, un sex-club gay du Marais), qui permettent un brassage sociologique significatif. Loin des hôtels particuliers et palais feutrés. Ils assument et revendiquent pleinement leur culture populaire. La mode n’est plus la chasse gardée de la bourgeoisie. «Grâce à la rue, la mode est nourrie d’autre chose que de valeurs d’élitisme», explique Julien David. Ces nouveaux acteurs apportent de nouvelles valeurs, mais lesquelles sontelles ? Car on est bien loin du simple baggy, hoodie, ou casquette siglée. Cette nouvelle garde montante née dans les 80’s a été bercée par deux univers : perfusée au hip-hop d’un côté, éblouie par le luxe et ses supermodels de l’autre. Et fait fusionner les deux ensemble. Les codes sont plus subtils. Quand la mode rencontre la rue, elle est débarrassée d’un premier degré, devient impertinente. Se rebelle et ose. On détourne des logos emblématiques, elle crée une rébellion pleine d’humour. Mais aussi pleine de sens. Tout comme cette génération Tumblr qui mix and match des images, donc des idées. C’est une mode démocratique, qui se veut d’être partagée. Une garde-robe qui finit même par inspirer les maisons historiques : les baskets arpentent les podiums de Dior. Chez Chanel, Karl Lagerfeld fait défiler ses mannequins coiffées d’une casquette sur le côté. Chez Givenchy, Roberto Tisci, lui, n’hésite pas à faire défiler des mannequins revêtant un sweat-shirt. La culture de rue acquiert une crédibilité mode. En témoignent les collaborations qui pullulent : dernière en date, la marque américaine Supreme qui s’allie à Louis Vuitton, emblème du luxe français. Une révolution est en marche. Le vestiaire se désinhibe, véhicule un message, à l’image d’une génération biberonnée au digital.


MODE

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Vers un nouveau luxe Cette «nouvelle vague» de la mode, incarnée par des labels comme Vetements, Gosha Rubchinskiy, Off White, Hood By Air a su rapprocher deux univers jusque-là très imperméables : celui du «streetwear» et du «high fashion». Une hybridité assumée, entre luxe et street, sport et chic. De plus, les designers font parler la mode : ainsi on retrouve la main «Touche pas à mon pote» de SOS Racisme sur un bomber chez Etudes. Chez Agnès B, une mannequin brandissait une écharpe «SOS Méditerranée», ONG visant à secourir les réfugiés perdus en mer. La mode descend de sa tour d’ivoire et prend le pouls de la société qui l’entoure. Le logo, symbole du luxe ostentatoire des années 90, revient en force. Et sert de support de défiance et de protestation. A l’image du défilé Balenciaga, qui avait lieu la veille de l’investiture de Donald Trump. Où Demna Gvasalia a détourné le slogan de Bernie Sanders pour sa campagne présidentielle. Un pied de nez face à la situation politique actuelle outreAtlantique. «Il n’y a pas de mode si elle ne descend pas dans la rue» disait Coco Chanel. La mode a aujourd’hui compris que du trottoir au podium, il n’y avait qu’un pas. Un phénomène qui n’est pas près de s’éclipser. En prédisant au couple luxe-rue de longues et heureuses années. PAR FLAVIEN BUTTIGIEG Instagram @flavien_btg

Photo par Antoine Clauzier



JEUNESSE FRIVOLE

Photographe Cyril Gourdin DA & Stylisme Fanélie Patras Maquillage & Coiffure Océane Sitbon Ghoula Modèles Daria Pleggenkhule (Silent models) et Juliet Searle (Oui Management)


DARIA Châle en maille SUD EXPRESS Body PALOMA CASILE Jean BA&SH JULIET Chemise S.OLIVER Jarretières PALOMA CASILE Short en daim LAURENCE BRAS


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« JE SUIS UNE TORTUE » PAR NICOLAS GIL Twitter @nicolasgil69


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L’appellation « lifestyle », ce n’est pas que vous conseiller les meilleurs endroits pour boire un café ou les bons coins à fréquenter. Parfois, c’est aussi vous faire découvrir un « style de vie » dans son intégralité, original ou décalé. C’est ainsi que l’on est parti à la rencontre de Laura, 27 ans, qui a choisi de vivre dans un camion au quotidien, plutôt que dans un appartement. Portrait.

Ce n’est qu’après de nombreux tours et détours, tout au bout d’un chemin sinuant entre des propriétés, que l’on finit par débusquer la fameuse Agapanthe. Le nom d’une fleur somptueuse pour un petit camion blanc, tranquillement niché au cœur des Pentes depuis début janvier. Alors que l’on s’approche, des boucles brunes apparaissent par la porte latérale grande ouverte, profitant d’une douceur inattendue pour un mois de février. Avec un grand sourire, Laura nous lance : « Bienvenue à la maison ! » Sa maison, depuis un an et demi, c’est donc ce petit « camtar » de 10,20 m2 de surface, composé de la cabine de conduite, d’un « salon-cuisinesalle-à-manger-chambre » selon ses propres mots, et d’une petite salle de bain à l’arrière. Le mètre quatre-vingt-dix de plafond nous oblige à faire attention à nos têtes, mais pour elle, du haut de son mètre cinquante-deux, le souci n’existe pas. « Ça revient à une petite chambre d’étudiant au CROUS, sauf que tout est transformable et agencé pour prendre le moins de place possible. Ce camion, c’est chez moi, et c’est confortable. » Deux banquettes qui dissimulent un lit, kitchenette au gaz, évier, placards : tout y est. On croise de petites plantes en train de prendre le soleil devant les nombreuses ouvertures qui déversent de la lumière, des partitions de clarinette tapissent les murs, quelques notes d’accordéon s’élèvent d’une maison voisine. Il se dégage de cet intérieur une vraie sensation de cocon, qui traduit l’une des raisons de son choix.

« Un choix évident » Intermittente du spectacle, Laura est souvent amenée à aller travailler dans différentes villes, avec toutes les contraintes que cela inclut. Mais il y en avait une plus difficile à supporter que les autres : le logement. « Quand je partais bosser, je me débrouillais soit en Couchsurfing, soit avec des sous-locs, des amis, de la famille... C’était souvent des situations inconfortables : tu ne peux par exemple pas choisir quand tu vas te coucher parce que les autres personnes font la fête. » Sans parler des mauvaises surprises : « Les personnes chez qui tu dois loger, tu as beau en avoir parlé avec elles, être sûre qu’elles t’accueillent, parfois elles annulent au dernier moment, et tu te retrouves dans la rue avec ton sac à dos alors que tu bosses le lendemain matin… », glisse-t-elle dans un soupir. Lassée de cette incertitude quasi-permanente,

Photo par Bruno Isnardon


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elle décide, à la suite d’une séparation avec son compagnon de l’époque, de saisir l’opportunité et de franchir le pas. « J’étais prête à vivre seule, mais je ne me voyais pas supporter la charge d’un loyer, ça me faisait vraiment peur, surtout avec les aléas de l’intermittence. Sur le coup, le camion s’est imposé comme une évidence. Depuis, tout se passe parfaitement bien. » En déplacement, Laura n’a donc plus qu’à emporter sa maison avec elle : « Je suis une vraie tortue maintenant. » Mais ce choix, évidemment, n’est pas sans son lot d’inconvénients.

Une communauté bienveillante « La contrainte, par rapport à une maison, c’est essentiellement de toujours devoir penser à être approvisionnée en eau, en gaz ou en électricité si je ne me déplace pas pendant un moment. Il faut vraiment rester attentif. » Et puis il y a aussi les aléas du climat : le froid qui a pu causer des engelures à Laura et fait geler les canalisations, l’humidité « contre laquelle il n’y a rien à faire », la chaleur qui peut très vite transformer le camion en four… Mais rien d’insurmontable pour Laura, surtout qu’elle n’est que très rarement seule face à tout cela. « La réalité c’est qu’il y a énormément de personnes qui vivent en camion, je m’en rends compte maintenant. Il y en a dans toutes les villes, et très vite tu te retrouves à te poser dans le même endroit qu’eux. Du coup, les gens viennent te voir, tu sens qu’il y a une vraie volonté de veiller les uns sur les autres. » Elle évoque également son voisin actuel, dont les notes d’accordéon continuent de flotter dans l’air, qui lui a gentiment offert eau et électricité dès son arrivée. En bref, qu’il soit lié au confort, au stress de l’incertitude ou à des questions financières, le sentiment d’insécurité n’existe plus pour elle. Et même si elle vit sans Internet, sans télévision (« du temps perdu à mes yeux », nous affirme-telle) et sans adresse postale fixe (son domicile fiscal se trouve chez ses parents), elle se situe à des années-lumière de l’étiquette ‘bohème’ ou ‘saltimbanque’ que certains seraient prêts à lui coller. « Il paraît que je ne suis pas vraiment représentative des gens qui vivent en camion, que ça ne transparaît pas. Je ne suis pas dans un délire « punk à chien », je suis plutôt dans la version princesse du camion (rires). Au contraire, j’aime bien casser ces clichés en montrant que c’est mon choix, mon style de vie, et qu’on peut vivre dans un camion tout en restant élégante et sortir à l’Opéra. » Tout est dit.

Photo par Bruno Isnardon



agend

Les 05 et 06 mai au Marché Gare et au Transbordeur BORN BAD RECORDS Les 10 ans

Du 29 avril au 1er mai à la Sucrière LA MOUCHE SUR LE CUIR

Le collectif Perchépolis (à l’origine du festival Château Perchée) lance du 29 avril au 1er mai prochain le festival La Mouche sur le Cuir. L’idée ? Un rendez-vous d’idées et de sensations attachées à questionner les réalités, à réinventer et à bousculer. Le leitmotiv ? “Les mouches sont toutes petites, mais ensemble elles pourront faire beaucoup”. Au programme : des expériences immersives, esthétiques et responsables, 5 scènes, des dj set, live, performances, conférences, ateliers happenings, bars conceptuels et foodtruck. Près de 130 artistes se relaieront sur trois jours dans le lieu emblématique des arts hybrides de Lyon : la Sucrière. Un événement inédit et insolite à ne surtout pas manquer !

Créé en septembre 2006 mais réellement actif depuis 2007, Born Bad Records défend le rock made in France en cultivant une farouche indépendance. Etalées sur deux jours consécutifs, les 5 et 6 mai prochain au Marché Gare puis au Transbordeur, la quasi-intégralité des signatures du label seront présentes pour fêter les 10 ans : Forever Pavot, Francois Virot, Frustration, J.C.Satàn, Usé ainsi que MAGNETIX se partageront les différentes scènes de ces deux grandes institutions lyonnaises que sont le Marché Gare et le Transbordeur. Fan de rock, vous devriez en être… !

Mardi 09 mai au Transbordeur MØME + MAI LAN + LYSISTRATA RICARD

Mardi 02 mai au Transbordeur GLASS ANIMALS

Glass Animals est un groupe qui cultive le mystère. Leur musique est un voyage et une immersion totale dans un univers teinté par des sonorités tropicales et électroniques, le tout porté par la voix suave de Dave Bayle, leader du groupe. Après l’album Zaba, véritable joyaux d’indie pop aux accents psychédéliques, puis How to be a Human Being, un opus planant rempli d’humanité qui s’inspire de rencontres et de confidences inavouables, le quatuor anglais poursuit sa tournée et pose ses valises au Transbordeur le 2 mai prochain pour un concert qui promet d’être sauvage.

Ricard S.A Live Music revient pour une tournée de dix dates gratuites du 25 avril au 12 mai dans toute la France et s’arrêtera le 9 mai prochain au Transbordeur. Retrouvez à l’affiche cette année la chillwave spectaculaire de MØME et l’électro pop explosive de Mai Lan, mais aussi Lysistrata, le grand lauréat du Prix Ricard S.A Live Music 2017 choisi parmi une centaine de pré-sélectionné. Une soirée excitante placée sous le signe de l’éclectisme et qui promet à tous les amateurs de bonne musique de vous faire danser jusqu’au bout de la nuit.

Les 19 et 20 mai à Villeurbanne 24H DE L’INSA Pendulum, Alltta, Lemaitre, Le Peuple de l’Herbe, Bagarre, Crayon (Live) et bien plus Ce n’était à la base qu’un simple pari, celui de faire le tour du campus durant 24h en vélo, non-stop, en 1972. Aujourd’hui, c’est l’un des plus importants festivals étudiants de France. La 43e édition des 24h de l’INSA accueillera cette année les géants Pendulum, Alltta, le duo Lemaitre, Le Peuple de l’Herbe et bien d’autres, à partir de 19h et jusqu’à 4h du matin, devant deux scènes pour deux nuits entières de concerts. La billetterie est d’ores et déjà en ligne !


Du 23 au 28 mai aux Anciennes usines Fagor-Brandt NUITS SONORES 2017 Après avoir présenté une programmation « Days » fort alléchante, l’organisation des Nuits Sonores a annoncé le gros morceau du festival avec le plateau « Nuits ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas fait les choses à moitié : des têtes d’affiche énormes, un nouveau lieu (les anciennes usines Fagor-Brandt dans le 7e arrondissement) démesuré présentant trois scènes et quatre nuits de folie. Seront présents Kink, The Chemical Brothers, Raheem Experience, Talaboman, Nina Kraviz, Mind Against, Vitalic pour ne citer qu’eux. Attachez vos ceintures, ça décoiffe.

Lundi 05 juin au Théâtres romains de Fourvière ARCADE FIRE + BARBAGALLO Big news qui secoue la capitale des Gaules. Les incontournable Arcade Fire seront aux Nuits de Fourvière le 05 juin prochain au Théâtre Antique de Lyon ! Dix ans après leur premier passage, Win Butler et sa bande présenteront un live flamboyant qui promet de ravir les fans de rock indépendant. Arcade Fire s’est imposé comme l’un des groupes de rock les plus ingénieux de ce début de siècle, notamment grâce à leur album Reflektor que David Bowie définira comme un ‘’coup de génie musical’’. Avec trois albums en six ans, le groupe confirme sa position d’icône rock nouvelle génération.

Mardi 06 juin à L’Epicerie Moderne THOMAS AZIER Voix charismatique, style impeccable, electropop efficace, Thomas Azier est le phénomène musical à ne pas manquer. Après la sortie de son premier album Hylas en 2014, un single phare Red Eyes choisi pour la campagne TV internationale d’Yves Saint-Laurent et une tournée aux côtés de Stromae et Woodkid, Thomas Azier dévoile cette année son nouvel album, Talk to me. Il posera ses valises à L’Épicerie Moderne le 6 juin prochain pour nous emporter dans son univers contemporain, résolument élégant, paradoxalement apaisant et torturé. Thomas Azier, c’est l’artiste de l’année.

Du 22 au 24 juin au Transbordeur L’ORIGINAL FESTIVAL DJ SHADOW ET MEDINE L’Original Festival est incontestablement une institution. Créé en 2004 à Lyon, il est aujourd’hui considéré comme l’un des événements Hip-hop majeur en France. Entre concerts, battles de danse, soirées, performances, expositions, rencontres, séances de cinéma, conférences et ateliers, découvrez durant trois jours toutes les facettes de la culture Hip-hop et devenez peut-être le prochain Nas ou Kanye West. Dans le cadre du festival, DJ Shadow et Medine feront trembler les murs du Transbordeur pour deux concerts exceptionnels.

du 30 juin au 02 juillet à Poleymieux au Mont d’Or DÉMON D’OR Programmation éclectique, organisation de choc, scénographie de qualité, festival responsable et cadre de rêve, le festival Démon d’Or a tout pour plaire. Il est incontestablement devenu le pèlerinage festif annuel des Lyonnais en ce début de saison estivale. Au programme : un beau mélange de styles, de têtes d’affiches et de jolies pépites à découvrir. On retrouvera pour cette treizième édition une trentaine d’artistes réparties sur cinq scènes, dont notamment Dub Inc, Wax Tailor, N’to & Joachim Pastor, Avrosse, Batuk ou encore Polo & Pan. Cette année, le festival donne carte blanche au collectif Vibes pour ravir les adulateurs de musiques Trance. Soyez prêt, la saison des festivals est ouverte et ça commence très fort !


Carnet d’adresses Nous avons sélectionné pour vous les lieux que Mow affectionne tout particulièrement. Entre points de vente risqués pour votre portefeuille, endroits parfaits pour le premier rendez-vous ou partenaires privilégiés, voici un éventail de choix pour vous aider à vaincre la monotonie du quotidien.

Culture

Mode

Lifestyle

Superposition 11 rue Longue, 69002 Lyon Rokoriko 21 quai Antoine Riboud, 69002 Lyon

Arsène et Laurent 19 rue René Leynaud, 69001 Lyon

Rockyrama Café 118 montée de la Grande- Côte, 69001 Lyon

Komono 4 rue Terme, 69001 Lyon

Athina 3 rue Romarin, 69001 Lyon

Café Galerie 19 rue Burdeau, 69001 Lyon

Issue Shoes 11 rue Constantine, 69001 Lyon

White Cube Studio 123 rue des Charmettes, 69006 Lyon

Barbour rue Paul Lintier, 69002 Lyon

Blitz 4 rue Louis Vitet, 69001 Lyon

Modul Paysage Intérieur 8 rue Berjon, 69009 Lyon

Criper’s 4 rue Lanterne, 69001 Lyon

Now Coworking 35 rue de Marseille, 69007 Lyon

Heureux comme un Prince 41 rue de la Charité, 69002 Lyon

Anticafé 9 Rue du Bât d’Argent, 69001 Lyon

Addicted 3 rue de la Fromagerie, 69001 Lyon

Art Club 52 rue Auguste-Comte, 69002 Lyon

Jimmy Fairly 72 Rue du Président Edouard Herriot, 69002 Lyon

YellowKorner 69 Passage de l’Argue, 69002 Lyon Le Sucre 50 quai Rambaud, 69002 Lyon

Bonny clothes 11 Rue Sainte-Hélène, 69002 Lyon Popleen 15 Rue d’Algérie, 69001 Lyon Summer Store 1 Place Gailleton, 69002 Lyon Fille de Joie 19 Rue René Leynaud, 69001 Lyon

La Maison Métagram 8 rue de Fleurieu, 69002 Lyon Slake Coffe House 9 rue de l’ancienne préfecture, 69002 Lyon Hår 4 rue Louis Vitet, 69001 Lyon La Maison 4 rue Jonas Salk, 69007 Lyon La Cuisinerie 16 rue Saint-Georges, 69005 Lyon Dada Shop 13 rue du Griffon, 69001 Lyon Groom 6 rue roger violi 69001 Lyon Yaafa 17 Rue d’Algérie, 69001 Lyon Jeannine & Suzanne 34 Rue Sainte-Hélène, 69002 Lyon Casa jaguar 157 Rue Cuvier, 69006 Lyon


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