Vivre une foi authentique. Romains 12 en action

CHIP INGRAM

vivre une foi

authentique ROMAINS 12 EN ACTION

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Titre original publié aux États-Unis sous le titre: Originally published in the U.S.A. under the title: True spirituality. Becoming a Romans 12 Christian Copyright © 2009 by Living on the Edge and Chip Ingram Published by Living on the Edge For more information go to LivingontheEdge.org or email info@lote.org.

ISBN 978-1-4767-2763-9 Tous droits réservés. All rights reserved Copyright © 2019 de l’édition française Copyright © 2019 of the French Edition Motivé par l’Essentiel, Pré-de-Pâques 7, CH-1303 Penthaz www.motiveparlessentiel.org ISBN 978-2-940413-82-9 ISBN 978-2-940413-83-6 (Version campagne) Les citations bibliques (sauf contre-indication) sont tirés de la Bible, version Segond 21, Société Biblique de Genève, 2007 Les citations marquées NEG sont tirées de la Bible, version Nouvelle Édition de Genève, Société Biblique de Genève, 1979 Les citations marquées PDV sont tirées de la Bible, version Parole de Vie, Société Biblique Française, 2000 Les citations marquées FC sont tirées de la Bible, version Français courant, Société Biblique Française, 1997 Les citations marquées NBS sont tirées de la Bible, version Nouvelle Bible Segond, Société Biblique Française, 2002

Imprimé en Allemagne

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À Annie et Theresa... vos mains infatigables et vos prières venant du cœur ont rendu ce livre possible.

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Table des matières

Remerciements — 13

Préface.

Avant de commencer — 15

Introduction.

Mon voyage r12 — 19 Section 1.

Comment donner à Dieu ce qu’il veut le plus (Romains 12.1)

1 2 3 4 5

Qu’est-ce que Dieu attend vraiment de vous? — 35 Pourquoi est-ce si difficile de s’abandonner à Dieu? — 41 Croyez-vous que Dieu veuille le meilleur pour vous? — 49 À quoi ressemble une vie d’abandon à Dieu? — 57 Avez-vous tout «misé»? — 65

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10 TABLE DES MATIÈRES

Section 2.

Comment recevoir le meilleur de Dieu (Romains 12.2)

6 7 8 9 10

Recevez-vous le meilleur de Dieu? — 79 Pourquoi la vie chrétienne est-elle si difficile? — 85 Êtes-vous un amoureux fidèle? — 93 Votre régime cérébral peut-il tuer votre âme? — 103 Fatigué d’«essayer» et de vous sentir coupable? — 113

Section 3.

Comment saisir qui nous sommes vraiment (Romains 12.3-8)

11 12 13 14 15

Qui pensez-vous être? — 129 Les questions essentielles de la vie — 137 Avez-vous découvert le vrai «vous»? — 151 Où est votre place dans la famille de Dieu? — 165 Connaissez-vous le but de Dieu pour votre vie? — 177

Section 4.

Comment vivre la communion authentique (Romains 12.9-13)

16 Qu’est-ce qu’une communion authentique? — 193 17 Pourquoi Dieu accorde-t-il tant d’importance à l’authenticité? — 203 18 Construisez-vous des relations durables? — 215 19 Qu’est-ce qui vous empêche de vivre la communion authentique? — 225 20 Sur quoi portez-vous votre attention? — 237

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TABLE DES MATIÈRES 11

Section 5.

Comment vaincre le mal (Romains 12.14-21)

21 22 23 24

Qui vous a le plus blessé? — 253 Laisserez-vous Christ vous guérir? — 259 Quand ressemblez-vous le plus à Jésus? — 267 Nous «prendrions-nous pour Dieu» sans le savoir? — 275 25 Prêt à voir Dieu faire l’impossible? — 285

Conclusion Le voyage se poursuit — 293

Annexe Un mot pour les pasteurs — 295

Un chemin sûr pour ressembler à Jésus — 299

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Remerciements

Ce livre représente l’aboutissement d’un voyage qui a duré trente-six ans. Il correspond à ce que Dieu m’a appris depuis l’été 1972, le jour où j’ai ouvert ma Bible pour la première fois et lu le chapitre 12 de la lettre aux Romains.

Les mots me manquent pour remercier la Fellowship of Christian Athletes, Dave Marshall, les Navigateurs, ma sœur, Dallas Seminary, l’église Country Bible et l’église de Santa Cruz Bible pour leurs conseils, leur amour et leur enseignement. J’ai le privilège de partager ma vie avec une épouse et des enfants formidables, dont l’amour pour Christ m’a obligé à me montrer authentique et a engendré une réelle transformation en moi.

Je remercie le ministère Walk Thru the Bible et une réunion de pasteurs à Lagos, au Nigeria, les catalyseurs du paradigme «r12».

Un tout grand merci à l’équipe de Living on the Edge (Greg, Vicki, Linda, Stir, Sandy et leurs équipes): ils ont perfectionné mon message, créé des vidéos et du matériel disponibles sur notre site dont ils assument le suivi, ils ont développé un réseau social et des ressources spirituelles pour aider les chrétiens du monde entier à «vivre en chrétiens».

Je dois énormément à Andrew et ses «amis» Lance, Bill, Brett, Rob et Mark, pour leurs sages conseils et leur appui stratégique.

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14 REMERCIEMENTS

Je remercie John Howard qui a cru en ce projet. Il a fait preuve de patience en attendant le moment de Dieu. Des remerciements tout spéciaux à Simon & Schuster pour leur souplesse et leur volonté de publier une édition pour le ministère. Ils ont surmonté les obstacles liés aux délais pour que ce livre puisse sortir de presse.

J’adresse tous mes remerciements à Curtis Yates et Yates & Yates, Inc., pour leur persévérance et leur engagement sincère dans le ministère et envers moi.

Pour terminer, je remercie Annie, qui a tapé et édité trois fois le manuscrit, apporté une contribution inestimable, travaillé pratiquement jour et nuit pour respecter les échéances tout en mettant en pratique Romains 12.10-11: «Par amour fraternel soyez pleins d’affection les uns pour les autres et rivalisez d’estime réciproque.

Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit et servez le Seigneur.»

Un tout grand merci à notre groupe d’études bibliques constitué de jeunes professionnels. Ces célibataires âgés en moyenne de 25 ans m’ont montré à quoi ressemble la mise en pratique de Romains 12.

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PRÉFACE

•

Avant de commencer

En lisant Vivre une foi authentique, vous rejoignez des millions de personnes au monde qui ont lu, écouté ou étudié mes enseignements sur «Devenir un chrétien selon Romains 12». Les témoignages qu’elles m’ont transmis sur la puissance et la présence de Dieu dans leur vie nourrissent ma passion: celle de vous inviter à entrer dans une relation encore plus profonde avec Jésus.

Si vous recherchez des formules secrètes, des trucs, des solutions miracles ou des démarches faciles, ce livre n’est pas pour vous. Ce livre, ce voyage est pour ceux qui aspirent à une foi vraie, sincère et intime.

1. Ce livre est-il pour vous?

La réponse est OUI si…

• • • • •

vous êtes spirituellement assoiffé, vous aspirez à «plus de Dieu», vous en avez assez du «statu quo» du christianisme, vous êtes bloqué au niveau spirituel, vous désirez ardemment vous libérer de certains péchés fréquents,

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16 PRÉFACE

• vous êtes prêt à relever un défi, • vous formez des disciples.

2. De quoi parle ce livre?

Premièrement, ce livre ne parle pas de religiosité, de règles à respecter, de programmes à développer, ni de croissance d’église, d’épanouissement personnel ou de recettes spirituelles menant au succès.

Il permet plutôt de répondre à cinq des questions les plus importantes de votre vie.

• • • • •

Comment donner à Dieu ce qu’il veut le plus?

Comment recevoir le meilleur de Dieu?

Comment saisir qui nous sommes vraiment?

Comment vivre la communion authentique?

Comment vaincre le mal?

Ce livre vous poussera dans vos retranchements; il vous donnera de l’audace pour vous mettre en route et pour oser vivre une foi authentique.

3. Pourquoi ce livre maintenant?

Une étude récente a révélé que les chrétiens suivent les programmes proposés par l’église, mais ne gagnent pas en maturité pour autant.

Des chrétiens sincères ont tenté plusieurs approches spirituelles, sans grand succès, avec des erreurs théologiques et une vision à court terme, ce qui les a laissés au final…

• • • •

dans l’impression de jouer un rôle et épuisés, coupables et honteux, prisonniers de faux espoirs, déçus et désillusionnés,

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PRÉFACE 17

• mécontents et amers, • quitter l’église, • accomplir leur petit rituel religieux sans ressentir véritablement la puissance ou la présence de Dieu.

4. En quoi ce livre est-il différent?

Ce livre propose un profil réel pour parvenir à ressembler chaque jour un peu plus à Jésus. Le profil est…

• biblique. Une présentation de Romains 12; le résumé que Dieu nous donne du profil d’un disciple authentique de Christ.

• relationnel. La maturité spirituelle s’acquiert en grandissant dans cinq relations clés, non pas en suivant des règles.

• fondé sur la grâce. Un disciple selon Romains 12 grandit parce qu’il a compris Romains 1–11; ce profil n’est pas dicté par la performance.

• centré sur la foi. La maturité spirituelle s’acquiert en apprenant à faire confiance à Dieu, non pas en «faisant toujours plus d’efforts».

• pratique. La formation de disciples propose des étapes de croissance spirituelle, non seulement un objectif.

• mesurable. Romains 12 fournit des paramètres précis qui vous aideront à évaluer vos progrès spirituels.

Ce livre correspond plus à une «passerelle» qu’à une destination finale. Il vous donnera le coup d’envoi d’un voyage où vous deviendrez un chrétien qui ose prendre des risques. À la fin de chaque chapitre, des questions et des suggestions vous permettront d’avancer et de mettre en pratique ce que Dieu vous aura montré. À la fin de chaque section se trouve une page intitulée B.I.O. Alors que Romains 12 décrit le profil du disciple, B.I.O. en est le chemin. Cette appellation «bio», qui signifie vie, renvoie à trois pratiques régulières pour vivre Romains 12 au quotidien.

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18 PRÉFACE

B = «Branchez-vous» à Dieu tous les jours – rencontrez-le personnellement dans sa Parole et dans la prière pour jouir de sa présence, recevoir sa direction et suivre sa volonté.

I = Intégrez un petit groupe chaque par semaine – organisez votre semaine afin de développer des liens authentiques avec ceux qui vous apportent amour et soutien, qui vous motivent à la transparence et à la redevabilité.

O = Optez pour la mission 24/7 – cultivez cet état d’esprit qui «manifeste» l’amour de Jésus aux autres par des actes de sacrifice et de service, que ce soit à la maison, au travail, à l’église ou dans les loisirs.

Sur notre site www.motiveparlessentiel.org/r12, vous trouverez des documents utiles pour votre croissance spirituelle.

Romains 12 est le POINT DE DÉPART de la vie chrétienne.

Il ne dit pas tout, mais si vous n’avancez plus, commencez par là; si vous êtes un jeune croyant et ne savez pas comment grandir, commencez par là; si vous êtes un croyant mature et cherchez des idées pour former des disciples, commencez par là. Êtes-vous prêt pour le voyage de votre vie?

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INTRODUCTION

•

Mon voyage r12

Un grand silence a suivi la question toute simple que je venais de poser.

Je m’adressais à des pasteurs du Nigeria sur le but de l’Église tel que défini dans Matthieu 28.19: «Allez [donc], faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit…»

Je leur avais demandé: Qu’est-ce qu’un disciple? Je ne demandais pas une définition, mais je voulais qu’ils me disent à quoi ressemblait un disciple authentique de Christ. Comme leurs frères et sœurs du monde entier, ils ont eu de la peine à me donner un profil clair, mesurable et biblique du disciple de Jésus-Christ.

C’est alors que j’ai vécu l’une de ces expériences extraordinaires où Dieu vous inspire des paroles qui ne figurent pas dans vos notes.

J’ai dit: «S’il y avait un serveur géant au ciel et que vous vous connectiez à www.ciel.com/disciple, savez-vous ce qui s’afficherait sur votre écran?» Ils se sont penchés en avant, impatients d’en apprendre davantage. J’ai prié en silence pour que la réponse soit aussi profonde que la question qui m’était subitement venue à l’esprit. Une phrase est sortie de ma bouche: «Deviens un chrétien selon Romains 12.»

Sous l’inspiration de l’Esprit, je leur ai demandé de fermer leur cahier et de chercher Romains 12 dans leur Bible. C’est le premier chapitre que j’avais mémorisé, trente ans plus tôt, et le premier

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20 INTRODUCTION

commentaire chrétien que j’avais étudié. J’avais enseigné ce passage bien des fois, mais jamais comme ce jour-là.

Dieu initiait une œuvre en moi en se servant de tout ce que j’avais appris au cours de mes vingt-cinq années de ministère et éveillait ma plus grande passion: la maturité spirituelle. Je vous propose un survol de ce que j’ai partagé à ces chers pasteurs et de ce qui vous attend dans les jours à venir.

Le profil d’un disciple r12 Soumis à Dieu (v. 1) Je vous encourage donc, frères et sœurs, par les compassions de Dieu, à offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu. Ce sera de votre part un culte raisonnable.

Séparé du monde (v. 2) Ne vous conformez pas au monde actuel, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence afin de discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

Sentiments modestes (v. 3-8) Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de ne pas avoir une trop haute opinion de lui-même, mais de garder des sentiments modestes, chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée. En effet, de même que nous avons plusieurs membres dans un seul corps et que tous les membres n’ont pas la même fonction, de même, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ et nous sommes tous membres les uns des autres, chacun pour sa part. Nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée. Si quelqu’un a le don de prophétie, qu’il l’exerce en accord avec la foi; si un autre est appelé à servir, qu’il se consacre à son service. Que celui qui enseigne se donne à son enseignement, et celui qui a le don d’encourager à l’encouragement. Que celui qui donne le fasse avec générosité,

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INTRODUCTION 21

celui qui préside, avec zèle, et que celui qui exerce la bienveillance le fasse avec joie.

Sert avec amour (v. 9-13) Que l’amour soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur, attachez-vous au bien. Par amour fraternel soyez pleins d’affection les uns pour les autres et rivalisez d’estime réciproque. Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit et servez le Seigneur. Réjouissez-vous dans l’espérance et soyez patients dans la détresse. Persévérez dans la prière. Pourvoyez aux besoins des saints et exercez l’hospitalité avec empressement.

Réagit de façon surnaturelle au mal par le bien (v. 14-21) Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas.

Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, pleurez avec ceux qui pleurent. Vivez en plein accord les uns avec les autres. N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne vous prenez pas pour des sages. Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. Si cela est possible, dans la mesure où cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit: C’est à moi qu’appartient la vengeance, c’est moi qui donnerai à chacun ce qu’il mérite, dit le Seigneur. Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, s’il a soif, donne-lui à boire, car en agissant ainsi, tu amasseras des charbons ardents sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien.

Le tableau d’ensemble Romains 12 résume à quoi ressemble un disciple mature de Jésus.

C’est la synthèse que l’apôtre Paul fait de l’enseignement de Jésus sur la formation de disciples.

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Notez que: 1. Il met l’accent sur vos relations: • votre relation avec Dieu (v. 1) • votre relation avec le monde (v. 2) • votre relation avec vous-même (v. 3-8) • votre relation avec les croyants (v. 9-13) • votre relation avec les non-croyants (v. 14-21) 2. Il parle de la grâce. Les onze chapitres précédant Romains 12 nous soumettent un récit très clair et détaillé de l’œuvre de Christ pour nous.

3. Il est pratique et mesurable. Romains 12 donne des ordres précis («soyez remplis de la puissance de l’Esprit») qui fixent des normes pour la maturité dans chacune de ces cinq relations.

Nous avancerons sur ce chemin ensemble. Vous vous ferez une idée très claire de la personne que Dieu vous destine à être et de la manière de collaborer à son œuvre surnaturelle de transformation.

Mon point de départ Il est toujours bon de voir que je ne suis pas le seul à lutter, à douter, à avoir peur et à échouer. Pour que vous vous sentiez moins seul, je vais donc commencer par vous raconter mon histoire et j’y reviendrai par la suite pour montrer comment Dieu a agi à différentes périodes de ma vie.

Je pensais être chrétien, mais je ne l’étais pas: j’allais à l’église, je croyais en Dieu avec mon intellect, j’avais une famille aimante avec de bonnes valeurs, mais absolument aucun concept d’une relation personnelle avec le Dieu vivant. Je n’étais pas fermé à l’idée de Dieu. En fait, je me rappelle que dans mon enfance, j’ai vécu

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une «expérience avec Dieu» qui a influencé étrangement mais très courtement ma vie. À huit ou neuf ans, j’étais enfant de chœur. Je suis entré dans l’église en portant la croix dans l’allée centrale, suivi du pasteur. Je me souviens de ce grand bâtiment avec une croix qui allait du sol jusqu’au plafond, entourée de vitraux. C’était le service de 8 heures.

Le soleil pénétrait par les vitraux et illuminait l’autel, et la lumière des rayons se prolongeait jusqu’au pied de la croix. J’étais très jeune et ne connaissais rien à la théologie. Mais alors que j’étais assis, les yeux fixés sur la croix, d’étranges pensées m’ont submergé.

Je me demande à quoi ressemble Dieu? Qu’est-ce que le Dieu qui a tout créé attend de ma vie? Ces pensées se faisaient insistantes. Je ne quittais plus des yeux la lumière au pied de la croix. C’était la première fois que je ressentais la présence de Dieu et prenais conscience qu’il était une personne réelle. C’est difficile à expliquer, mais à la fin du service, j’ai dit à mes parents que je voulais servir à tous les cultes de 8 heures. Je réalise que le Saint-Esprit commençait à me toucher et à parler à mon cœur d’enfant. Je me savais voulu et aimé et, intuitivement, j’associais cette certitude à la mort de Jésus sur la croix. C’est tout ce dont je me souviens de cette expérience, mais elle était puissante, réelle, et j’ai eu envie de connaître et servir ce Dieu qui m’avait créé.

Malheureusement, ma toute nouvelle passion spirituelle n’a pas fait long feu. Dans l’église que je fréquentais alors, les membres ne croyaient pas en la Bible et ne vivaient pas de relation personnelle avec Jésus-Christ. Le bâtiment était splendide, le service religieux imposant et très bien structuré. Nous lisions nos prières, récitions les bonnes réponses, suivions tous les rituels et rentrions à la maison.

Dire que mon passage à l’église était un segment compartimenté de ma vie serait un euphémisme. Je ne connaissais rien d’autre, et ma famille et d’autres non plus. À 13 ans, je pouvais réciter toute la cérémonie par cœur et me remémorer en même temps le match de basket de la NBA de la veille.

Cette église ne faisait cependant pas preuve d’un manque de respect ni d’indifférence. Nous formions simplement un groupe religieux dans le déni total du Dieu de la Bible, même si nous utilisions

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des passages bibliques et des formes historiques d’adoration pour satisfaire notre besoin spirituel. Ce qui me troublait le plus, c’était que personne ne s’attendait à ce que l’enseignement du dimanche ait un quelconque impact sur le reste de la semaine. À l’adolescence, témoin de l’hypocrisie et de la superficialité de mon église, j’ai commencé à douter de la réalité de Dieu. Je voulais croire, mais plus je grandissais, moins je m’intéressais aux rites religieux. Je n’avais plus envie de dire des choses que personne ne vivait ni ne croyait. À 16 ans, je me suis dit: Tous ces trucs religieux, c’est juste des techniques de dissimulation inventées par les adultes pour «faire obéir» les enfants, jusqu’à ce que ceux-ci soient assez grands pour découvrir que le Lapin de Pâques, le Père Noël et Dieu n’existent pas. Ce n’était qu’un camouflage spirituel minutieusement élaboré. J’avais la très nette impression de me faire avoir, et cela me déplaisait au plus haut point. En conséquence, j’ai pris mes distances par rapport à l’église et à Dieu. Je ne croyais pas qu’ils pouvaient me servir de guide pour trouver un but et être heureux dans la vie.

Comme de nombreux jeunes de ma génération vers la fin des années 60 et au début des années 70, j’ai appris que le bonheur et l’épanouissement personnel sont le fruit du succès. Mon père m’a inculqué très tôt l’importance de se fixer des buts clairs, d’élaborer une stratégie pour les atteindre et de travailler plus dur que tous les autres, si je voulais parvenir au succès et au bonheur. Pas évident de devenir un bourreau de travail dès l’âge de 12 ans, mais en y repensant, j’y suis pour ainsi dire parvenu. Je me suis fixé des objectifs dans le sport, à l’école, par rapport aux filles et puis j’ai bossé comme un fou pour les atteindre.

J’étais cet enfant fou qui me poussait à dégager la neige de la route en plein hiver pour lancer le ballon dans le panier. Je rêvais d’obtenir une bourse de basketball et de devenir célèbre, riche et heureux. Comme je n’étais pas très grand, je pensais que l’université représentait le summum de ma capacité athlétique. J’ai donc travaillé dur pour obtenir les résultats qui m’ouvriraient la voie du succès.

L’argent semblait aussi compter lorsqu’on envisage sérieusement la réussite. Ainsi, à l’âge de 12 ans, je distribuais deux journaux, j’avais ma propre entreprise de tonte de pelouse, et j’avais prêté 3000 dollars

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à mes parents avec un intérêt de 6% pour qu’ils puissent acheter le terrain adjacent à notre maison.

La vie me souriait. Mes buts, mes rêves et mes réussites étaient ce qui comptait, car un jour, ils me rendraient heureux et épanoui.

C’était le mantra auquel je croyais et que je me répétais. Et puis, quelque chose d’étrange s’est produit le soir où j’ai obtenu mon diplôme d’études secondaires.

J’ai fini parmi les premiers de la classe, obtenu une bourse d’études pour mes performances en basketball, ce qui m’ouvrait grand la porte d’une petite école de lettres et de sciences sociales et humaines. J’avais reçu plusieurs prix et je tenais le bras d’une jolie fille. Même si je n’avais certainement pas atteint tous mes buts, j’avais atteint la majorité d’entre eux et j’étais prêt à aborder la période suivante de ma vie pour «atteindre mes prochains buts».

Je n’oublierai jamais l’instant spirituellement surprenant et décisif que j’ai vécu le soir de la remise des diplômes. Nous nous sommes retrouvés à vingt dans un appartement vide. Nous étions assis en rond et faisions tourner un joint en nous remémorant des souvenirs d’école. Quand mon tour est arrivé, j’ai simplement passé le joint à la fille assise à ma gauche, non par conviction religieuse, mais par peur de nuire à mon corps et à mes chances de devenir un grand athlète. Je m’étais lié d’amitié avec Jackie durant nos dernières années d’école. Elle est l’une des premières filles avec laquelle j’avais développé une véritable amitié sans ressentir la moindre attirance romantique (étant donné la carrure de son petit ami). Il nous arrivait souvent de parler de sujets profonds. Elle ne le sait probablement pas, mais cette fille à l’esprit vif et intelligent m’a dit quelque chose ce soir-là qui a changé le cours de ma vie.

«Eh bien, Chip, tu dois être vraiment heureux ce soir. Tu as réussi! Tu as obtenu une bourse, tu es avec une jolie fille, tu as remporté de nombreux prix et tu as un avenir prometteur devant toi. Comment est-ce que tu te sens avec autant de succès?» Elle pensait sans doute me complimenter, mais j’ai réalisé que je n’avais jamais vraiment pris le temps de réfléchir à ce que je ressentais. À vrai dire, j’étais loin de me sentir heureux et épanoui. Je me sentais plutôt vide, seul, avec une sensation inquiétante de futilité. Je suis

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quelqu’un de logique et j’ai donc rapidement repris mon scénario: je m’étais fixé des buts clairs, je travaillais comme un fou, je savais comment séduire les gens pour obtenir ce que je voulais, et j’avais enfin réussi… j’étais brillant!

Mais je ne m’attendais pas à ce que le succès soit aussi vide.

En rentrant à la maison au volant de ma voiture, j’ai commencé à extrapoler les objectifs que je m’étais fixés. Bien, me suis-je dit, tu vas à la fac, tu deviens avocat, tu gagnes beaucoup d’argent, tu épouses une fille magnifique, tu as trois beaux enfants, tu vis en banlieue, tu conduis une belle voiture, tu portes des costumes à 200 dollars et tu deviens responsable d’une communauté chrétienne – c’est là où me mènera le succès dans les dix à quinze années à venir.

Et puis j’ai pensé: Je travaillerai comme un fou pour y parvenir et je me sentirai… aussi vide que maintenant. Il doit y avoir une vie meilleure.

Avant de me coucher, je me suis assis sur mon lit et j’ai regardé les étoiles par la fenêtre de la chambre. Je me suis posé des questions auxquelles je n’avais jamais sérieusement réfléchi.

Pourquoi suis-je sur terre? Que suis-je censé faire de ma vie? Je me demande si Dieu existe vraiment; et dans l’affirmative, qu’attend-il de moi?

Fixant la nuit du regard, j’ai prononcé ma première prière honnête d’adulte: «Dieu, si tu existes, montre-toi à moi. Si tu es réel, tu dois être assez puissant pour te révéler à moi de manière compréhensible. Et si tu as créé tout ce qui existe et que tu es réel, je ferai tout ce que tu veux. Mais si tu n’existes pas, s’il n’y a pas de Dieu, s’il n’y a rien de plus… je vais vivre comme un fou, mourir jeune et m’amuser autant que possible, vu la futilité de cette vie.»

Mon succès m’avait conduit dans une impasse. Mes références s’effondraient. Réussir et atteindre mes objectifs (même si le processus était enivrant) ne me procurait pas la paix et ne donnait aucun sens à ma vie.

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INTRODUCTION 27

Un nouveau départ Quelques semaines après cette prière, je me suis retrouvé dans un camp d’été organisé par Fellowship of Christian Athletes. Un changement de dates pour un travail et la proposition d’un entraîneur de me payer le camp m’avaient fait atterrir dans un monde étrange. J’ai reçu une Bible et un t-shirt et débarqué dans un environnement dont j’ignorais totalement l’existence. Les gens parlaient de Dieu et de Jésus comme s’il était une personne réelle. Les athlètes universitaires et professionnels parlaient de leur relation avec Jésus au même titre que de leur relation avec leur épouse ou leurs enfants. Chaque matin, un homme lisait un passage de la Bible et l’expliquait clairement.

Nous faisions presque tout le temps du sport et je me suis bien défoulé. Du plaisir, du sport, de l’authenticité et de la camaraderie avec d’autres athlètes qui vivaient une relation personnelle avec Jésus… tout était complètement nouveau pour moi. Très honnêtement, mon expérience religieuse passée m’avait rendu plus que sceptique. Je croyais que ces gens allaient essayer de m’endoctriner et faire de moi un «mordu de Jésus». Nous étions censés lire la Bible tous les matins, mais je me suis dit que c’était un de leurs moyens pour me laver le cerveau. Je ne l’ai pas ouverte durant les trois premiers jours.

Mais le quatrième, j’ai décidé de l’ouvrir et de voir au moins ce qu’elle disait, puisque je ne pouvais pas nier la réalité de la sincérité des campeurs ni de leur amour mutuel. De toute évidence, ils avaient quelque chose de plus que moi, et je me souvenais de la prière que j’avais prononcée dans ma chambre: «Dieu, si tu existes, montre-toi à moi de manière compréhensible.»

Ainsi, en partie à cause de la pression de mes camarades et en partie par curiosité, j’ai ouvert le Nouveau Testament et lu ce qui était écrit au sommet de la page: Je vous encourage donc, frères et sœurs, par les compassions de Dieu, à offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu. Ce sera de votre part un culte raisonnable.

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28 INTRODUCTION

Ne vous conformez pas au monde actuel, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence afin de discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

– Romains 12.1-2 Je me demandais: «Si Dieu existe, qu’attend-il de moi?» Selon ce que j’avais entendu à l’église quand j’étais enfant, je supposais qu’il voulait que je suive plein de règles (que je méprisais en grande partie!).

Il voulait certainement que j’assiste aux cultes ennuyeux où les participants ne croyaient pas ce qu’ils disaient et ne vivaient assurément pas ce qu’ils «croyaient». Cette vie qu’il me proposait n’avait certainement rien à voir avec les buts et les rêves qui m’habitaient. Pour couronner le tout, je ne savais pas ce que Dieu voulait vraiment, mais après avoir regardé quelques émissions chrétiennes à la TV, j’en avais conclu qu’il s’intéressait assurément à mon argent.

Pardonnez mon scepticisme et ma vision erronée de Dieu; mais c’était ce que je pensais avant d’ouvrir ma Bible. Et voilà que, assis dans l’herbe avec sept cents autres athlètes, je recevais la réponse à ma question: «Dieu, qu’attends-tu vraiment de moi?» Il m’a répondu: «Tout ce que je veux, c’est toi!»

Il est vrai que Romains 12.1 n’est pas un passage sur le salut; il n’enseigne pas forcément comment entrer dans une relation avec Jésus et comment recevoir le pardon des péchés. Mais Dieu a utilisé ce passage pour m’aider à saisir ce qu’il voulait de moi… et de tous ses enfants.

Il n’est pas question de nos activités religieuses, ni du respect des règles, il ne s’agit pas d’être un brave petit soldat qui s’acquitte de ses obligations. Dieu veut notre vie et notre cœur dans une relation intime et joyeuse avec lui.

Vers la fin de la semaine, j’ai entendu la bonne nouvelle de l’Évangile de Jésus-Christ. J’ai compris qu’il n’y avait rien que je ne puisse faire pour mériter la faveur de Dieu, mais que Christ était mort à ma place pour que je sois pardonné de mes péchés, et ce cadeau gratuit ne pouvait être reçu que par la foi. Je n’ai pas compris grand-chose, mais j’ai saisi que j’avais désespérément besoin d’un Sauveur et de

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l’enseignement clair de l’Écriture qui dit que Christ a payé pour mon péché une fois pour toutes.

En effet, c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter.

– Éphésiens 2.8-9 Malheureusement, dans de nombreux livres et dans de nombreux cultes, ce que je viens de partager (l’Évangile) devient non seulement le commencement mais la fin du message. La grande majorité des chrétiens ont appris que, dans la vie, il faut apprendre à connaître Christ personnellement, être sauvés, être bons et conduire les autres au «salut». Très vite, ils font partie de la machinerie religieuse dont le but premier consiste à aider plus de personnes à entrer dans le royaume de Dieu.

Ne me méprenez pas: l’«évangélisation» est très importante, et conduire des personnes à Christ figure en tête de liste de mes priorités. Mais la seconde partie du message a été cruellement négligée, à savoir: le rêve de Dieu que vous deveniez une fille ou un fils précieux et chéri vivant en communion avec lui.

Le rêve et le plan de Dieu pour chacun de ses enfants ne sont pas liés à des règles ou à une activité religieuse, mais à une relation. Dieu ne désire pas notre performance. Il souhaite que nous apprenions à vivre de la grâce et de la faveur que nous possédons déjà. La première intention de Dieu est de nous rendre toujours plus semblables à son Fils afin que nous vivions dans cet amour avec lui et les autres comme il nous aime.

Cette vie est à votre portée. J’y ai goûté, tout comme des millions de personnes ordinaires. J’espère vivement que vous oserez aller jusqu’au bout – là où vous êtes en phase avec Dieu et débordez de joie de vivre parce que vous aurez trouvé un sens à votre vie. Cette vie est pleine de passion, de risques et de récompenses. Aussi, attachez votre ceinture spirituelle car nous embarquons pour un voyage qui vous amènera à vous surpasser.

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vivre une foi

authentique

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SECTION 1

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Comment donner à Dieu ce qu’il veut le plus SOUMIS À DIEU ROMAINS 12.1

Toute la perspective de l’humanité pourrait être modifiée si nous pouvions tous croire que nous vivons sous un ciel favorable et que le Dieu des cieux, bien qu’exalté de puissance et de majesté, souhaite ardemment être notre ami.1 – A. W. Tozer

1 A.W. Tozer, La connaissance de l’Éternel, Éditions Farel, 1997, p. 114.

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CHAPITRE 1

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Qu’est-ce que Dieu attend vraiment de vous?

Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous un fardeau, et je vous donnerai du repos.2 – Jésus de Nazareth J’aimerais pouvoir dire que ma vie a complètement changé, que tous mes problèmes ont été résolus et que ma nouvelle vie avec Christ était faite de victoires successives, mais non. Ma vie a changé. Dieu a accompli une œuvre radicale dans mon cœur et m’a inspiré de nouveaux désirs. Personne ne m’a dit que je devais lire la Bible, mais je ne pouvais plus m’en passer. Je la lisais soir et matin, et je sentais que le Dieu vivant s’adressait directement à moi. Personne ne m’a dit que je devais arrêter de «faire ceci ou cela», mais d’une certaine manière, Dieu a modifié mes envies… et les péchés que j’appréciais autrefois ont commencé à me dégoûter. La paix m’habitait et je chantais souvent. J’étais libre. J’étais motivé et voulais partager ce nouvel amour avec tout le monde.

Nouvelle vie/nouvelles luttes Mais ma nouvelle vie a apporté son lot de nouvelles luttes. Bien que certains péchés aient rapidement disparu, d’autres semblaient impossibles à vaincre. Heureusement que peu après ma conversion, 2 Matthieu 11.28.

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36 SECTION 1. COMMENT DONNER À DIEU CE QU’IL VEUT LE PLUS

des chrétiens matures m’ont entouré et m’ont enseigné à vivre la vie chrétienne. Petit à petit, j’ai appris à connaître Dieu et à comprendre sa Parole pour qu’il puisse me répondre. Les premiers jours ont été remplis d’une joie indicible et suivis d’épreuves incroyables.

Tout en lisant mon Nouveau Testament et en parlant avec Dieu de l’école, du basket, des filles… j’ai vite appris que son avis sur la façon de «faire» ma vie différait sensiblement du mien. Jésus était bel et bien mon Sauveur, mais il était loin d’être le Seigneur de ma vie.

J’apprenais mais j’étais confus. Je ressentais une joie intense dans ma relation avec Christ, mais je ne voulais pas que quelqu’un me dise ce que je devais faire. Inconsciemment, j’ai commencé à compartimenter ma foi (selon ce que j’avais observé dans l’église de mon enfance) et j’ai fait une sélection minutieuse des commandements de Dieu.

Ceux que j’aimais et qui me paraissaient raisonnables, je les ai suivis; et j’ai mis de côté ceux que je n’appréciais pas et qui me semblaient irréalistes.

En y repensant, c’était un choix de vie plutôt stupide. Je lisais ma Bible et passais un moment merveilleux avec Dieu le matin, puis j’éprouvais des remords et de la culpabilité plus tard dans la journée, parce que je m’engageais dans des activités faisant violence au SaintEsprit qui demeurait en moi. J’attendais impatiemment l’étude biblique du jeudi soir, où tous les étudiants s’entassaient dans un petit salon pour chanter, s’ouvrir les uns aux autres et faire l’expérience de la puissante présence de Dieu.

Les vendredis et samedis soirs, je partais en voiture avec quatre ou cinq joueurs de l’équipe de basket et nous faisions la tournée des bars de Wheeling, West Virginia. Comme j’étais le plus sociable du groupe, j’étais chargé de «faire les présentations» aux belles jeunes filles. Je rentrais souvent à la maison au petit matin et je manquais le culte. Je me sentais coupable et demandais pardon, ce qui m’était accordé, et je poursuivais cette vie chrétienne contradictoire.

Même si je n’en laissais rien paraître, je me sentais très mal dans ma peau. Avec le temps, la joie du Seigneur s’est estompée car je violais constamment ma conscience. Le péché qui me procurait autrefois du plaisir n’arrivait plus à me réjouir, car la culpabilité et la honte prenaient le dessus maintenant que j’avais le Saint-Esprit en moi.

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CHAPITRE 1. QU’EST-CE QUE DIEU ATTEND VRAIMENT DE VOUS? 37

Je cheminais avec Christ depuis deux ans et demi environ lorsque Dieu m’a ramené aux deux questions essentielles: «Qu’est-ce que Dieu attend le plus de moi? Et comment puis-je le lui donner?» Ces deux questions m’ont obligé à réexaminer sérieusement ma relation avec le Dieu vivant.

Donner à Dieu ce qu’il veut vraiment Un jour où je lisais l’Écriture avec des jeunes de mon âge, j’ai réalisé que ma double vie n’avait jamais fait partie du plan de Dieu. Il me voulait moi, en entier! La puissance et la joie qui me manquaient ne me seraient accordées que si je comprenais et appliquais la vérité de Romains 12.1… c’est-à-dire lorsque je commencerais à apprendre la soumission.

Dieu voulait que je lui soumette tout ce que j’étais et tout ce que j’avais. Il voulait avoir la même place dans mon cœur que celle qu’il occupe dans l’univers. Je devais croire en sa bonté, sa douceur et son amour et me confier totalement en lui, en sachant qu’il voulait le meilleur pour moi. Il voulait que je lui apporte mes rêves, mon avenir, ma petite amie, ma carrière sportive, mes études, les mains ouvertes. Il voulait que je lui remette tout, afin de pouvoir régner dans mon cœur comme il règne dans l’univers.

Il m’est difficile de décrire l’ampleur de la lutte, de la bataille, que j’ai vécue avant d’arriver à me soumettre. Ma vision de Dieu était si tordue que je supposais que la soumission signifierait la fin des choses auxquelles je tenais le plus.

Soumission et peur étaient synonymes dans mon esprit et mon cœur. Jeune célibataire, j’espérais bien me marier un jour. Mais je pensais que si je me soumettais à Dieu, il m’imposerait peut-être le célibat, ce qui me rendrait malheureux toute ma vie. Ou pire, il pourrait m’amener une fille moche. Si je me soumettais, il me demanderait certainement d’abandonner le basket et de partir dans un pays éloigné comme missionnaire. Il voudrait peut-être me voir étudier une branche que je détestais. La question de la soumission a commencé à me travailler sérieusement.

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38 SECTION 1. COMMENT DONNER À DIEU CE QU’IL VEUT LE PLUS

En y repensant, je réalise que ma mauvaise compréhension de Dieu et le concept de la soumission m’avaient voué à être un disciple de Jésus culturel, charnel et hypocrite – précisément ce que je détestais le plus dans ma jeunesse.

Je vous ai parlé de mes luttes dans la vie chrétienne, parce que, d’après les meilleures recherches et mon expérience personnelle, la majorité des «chrétiens» aux États-Unis et dans le monde vivent dans une grande obscurité. Beaucoup de croyants connaissent et aiJe réalise que ma mauvaise ment Dieu sans pour autant excompréhension de Dieu périmenter intimement sa joie, et le concept de la soumission sa puissance ou sa présence. Dieu m’avaient voué à être désire ardemment que ceux-ci se un disciple de Jésus culturel, rapprochent encore plus de lui. charnel et hypocrite – Si vous en avez assez de tous précisément ce que je détestais les rituels, règles, activités relile plus dans ma jeunesse. gieuses et même des programmes d’église bien intentionnés qui promettent la transformation mais ne vous apportent aucune délivrance, je vous invite à emprunter avec moi ce chemin de grâce, de foi et de relation qui conduit à une véritable transformation.

Ensemble, nous découvrirons comment suivre Christ et comment vivre une vie nouvelle abondante dans sa puissance et sa grâce.

Ce chemin exige votre participation. Lire ou accepter ce que l’Écriture dit de la transformation spirituelle ne vous changera pas.

C’est pourquoi, à la fin de chaque chapitre, vous trouverez des questions, des exercices et des ressources qui vous aideront à avancer et à mettre en pratique ce que Dieu vous dit.

Ce qui plaît le plus à Dieu, c’est notre foi (Hébreux 11.6). Vous serez tenté de considérer r12 comme le «seuil de la maturité» à franchir plutôt que le profil de ce que Christ veut produire dans votre cœur et vos relations à travers sa puissance et sa grâce.

Ne vous sentez pas obligé de répondre à toutes les questions. Ces suggestions vous permettront d’entendre la voix de Dieu, de surmonter des obstacles, de coopérer avec l’œuvre du Saint-Esprit dans votre cœur – il ne s’agit pas d’une liste supplémentaire de choses à

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CHAPITRE 1. QU’EST-CE QUE DIEU ATTEND VRAIMENT DE VOUS? 39

faire. La question la plus importante à vous poser à la fin de chaque chapitre (quel que soit le sujet) est: «Qu’est-ce que faire confiance à Dieu veut vraiment dire? Qu’implique la confiance en Dieu compte tenu de ce que je viens de lire? Qu’implique la confiance en Dieu dans mon travail, dans mes relations, par rapport à mon avenir, etc.?»

Ce processus se fonde sur la grâce et facilitera votre écoute de Dieu. Nous voici à la fin de ce chapitre sur la soumission.

À VOUS DE JOUER! Devenez un chrétien Dieu veut vous parler. Prenez deux minutes et lisez attentivement les questions et suggestions suivantes. Puis asseyez-vous dans un endroit calme pendant trois minutes et demandez à Dieu quelles questions ou actions pourraient vous fortifier et vous encourager. Ne vous sentez pas obligé de tout faire; écoutez le Saint-Esprit et suivez ses directives.

Analysez. Je vous ai fait part de mes luttes avec la soumission. Qu’est-ce qui vous a le plus parlé?

Réfléchissez. Pourquoi pensez-vous que cet aspect de mon histoire a touché votre cœur?

Cherchez à comprendre. Comment Dieu pourrait-il vous parler? Avez-vous peur? Vous sentez-vous coupable? Ou soulagé de savoir que d’autres sont confrontés aux mêmes luttes?

Abandonnez-vous à Dieu. Prenez le temps de dire à Dieu comment vous vous sentez. Exprimez-lui vos craintes, votre soulagement ou vos luttes en toute honnêteté.

Dites-lui que vous désirez continuer d’apprendre et souhaitez comprendre ce qu’est la soumission.

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40 SECTION 1. COMMENT DONNER À DIEU CE QU’IL VEUT LE PLUS

Agissez. Décidez du moment où vous lirez le prochain chapitre pour connaître le cœur de Dieu sur la soumission.

Encouragez quelqu’un. Prenez une minute et priez pour quelqu’un qui a de la peine par rapport à la soumission.

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CHAPITRE 2

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Pourquoi est-ce si difficile de s’abandonner à Dieu?

Prenez sur vous mon joug et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos.3 – Jésus de Nazareth Récemment, je suis tombé sur un livre écrit par un professeur de droit de Yale, intitulé Risk, Reason and the Decision-Making Process 4. C’est une compilation d’études de cas dont se sert l’école de commerce de Harvard pour enseigner aux étudiants à prendre de bonnes décisions. Bien que ce soit un livre profane, il donne un point de vue inhabituel sur la «soumission» en ce qui concerne la prise de décisions importantes. Je vous rapporte trois études de cas qui enrichiront nos réflexions sur la prise de décisions dans notre relation avec Dieu et les autres.

Étude de cas 1 John, un ingénieur de 32 ans, aime participer aux ventes de biens immobiliers et chercher des meubles anciens et d’autres articles de 3 Matthieu 11.29, NBS. 4 Ce livre, Risk, Reason, and the Decision-Making Process, est fictif, il n’existe pas.

J’ai inventé les histoires et les études de cas pour en faire des paraboles des temps modernes. Elles visent à recalibrer notre vision de l’engagement et de la soumission comme Jésus l’a fait dans Matthieu 13.44-45. Les autres récits/livres sont basés sur des faits réels.

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