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Connaissez-vous des personnes qui écoutent régulièrement de la musique ? Probablement quelques-unes, n'est-ce pas ? Mais combien d'entre eux ont la chance d’écouter de la musique sur un système à la sonorité exceptionnelle ?
Que vous visitiez le Salon Audio pour la première fois ou que vous soyez un habitué, nous apprécions votre présence et nous espérons que cette expérience vous incitera à faire découvrir à vos amis et aux membres de votre famille les plaisirs de l'écoute de la musique en haute-fidélité !
Pour cette 34e édition, outre les 300 marques et plus d'une centaine d'exposants à rencontrer, le Salon vous invite à visiter la suite des Audiofilles, animée par un groupe de femmes désireuses de partager leur passion pour la musique et le bon son, mais aussi vous faire découvrir les produits de la Distillerie Du Quai qui sont élevés en musique.
Nous vous invitons à vivre un événement unique, jamais présenté lors d'un salon audio. Deux salles identiques, côte à côte, seront aménagées et diffuseront simultanément la même musique. L'une des salles sera traitée acoustiquement, l'autre pas. L'une des pièces "sonne"-t-elle mieux ? À vous de juger !
Plusieurs conférenciers de renom seront présents, dont le grand champion de l'analogique Michael Fremer, qui sera parmi nous pour la première fois pour présenter son séminaire très prisé, "Turntable Perfect Setup”. Norman Varney, d'AV RoomService, sera également présent pour parler du "Noise and Vibration, From an Audiophile's Perspective",, et vous découvrirez peut-être pourquoi votre système audio ne performe qu'à 50 % de son potentiel. Nous avons également l'honneur d'accueillir l'ingénieur de masterisation Dave McNair, qui a travaillé sur plusieurs projets lauréats de Grammy, qui partagera avec nous des informations passionnantes sur son expérience en studio.
Plusieurs musiciens se produiront au Studio LaVibz en collaboration avec Focal Pro - SPL et Studio Economik ; venez écouter et former vos oreilles. Vous trouverez également dans ces pages d'excellents articles de notre publication PMA Magazine (Le Pouvoir de la Musique et de l’Audio). PMA est un magazine qui a quelque chose de différent à dire. N'oubliez pas de vous abonner à notre infolettre pour ne plus rien manquer.
Enfin, n'oubliez pas de prendre le temps de respirer, de vous détendre et de libérer votre esprit alors que vous vous préparez à écouter de la musique sur l'un des nombreux systèmes de son spécialement assemblés pour vous !
Sarah & MichelDo you know people who listen to music regularly? Probably a few, right? Yet, how many of them would you say listen to music on a great-sounding system?
Whether it's your first time at the Audiofest or you're a regular, we appreciate that you came, and we hope that the experience will inspire you to help your friends and family members discover the pleasures of listening to music in high-fidelity.
For this 34th edition, along with the 300 brands and more than a hundred exhibitors that are yours to discover, the Audiofest encourages you to visit the Audiofilles suite, hosted by a group of women eager to share their passion for music and good sound, as well as tasting products raised in music from the Distillerie Du Quai
We invite you to experience a unique event never before presented at an audio show. Two identical, side-by-side rooms will be set up and playing the same music simultaneously. One room will be acoustically treated and the other not. Does one room “sound” better? You be the judge!
Several renowned public speakers will be on hand, including the great champion of analog Michael Fremer, who will be with us for the first time to present his popular seminar, "Turntable Perfect Setup”. Also on the program will be AV RoomService’s Norman Varney to discuss "Noise and Vibration, From an Audiophile's Perspective", in which you might discover why your audio system performs at only 50% of its potential. We are also honoured to have mastering engineer Dave McNair, who has worked on several Grammy-winning projects, who will share some exciting insights about his studio experience.
Several musicians will be performing in the Studio LaVibz in collaboration with Focal Pro - SPL and Studio Economik; come listen and train your ears in the process.
You'll also find some great articles to read in these pages from our publication PMA Magazine (The Power of Music and Audio). PMA is a magazine with something different to say. Be sure to subscribe to our newsletter so you don't miss out on anything.
Finally, don't forget to take the time to breathe, relax, and free your mind as you prepare to listen to music on one of the many great-sounding systems set up just for you!
Sarah & MichelQuand vous étiez enfant, vous avez probablement joué au jeu «Téléphone» ou «Murmures chinois». Il s’agit d’un jeu simple où chaque enfant d’une ligne ou d’un cercle chuchote un message dans l’oreille de l’enfant suivant, le but étant que le message reste intact jusqu’au dernier enfant.
C’est aussi, en substance, le but d’un composant audio : transmettre le signal original au composant suivant sans que rien ne soit ajouté ou altéré. Dans le monde de l’audio, nous avons des mots pour désigner ces deux phénomènes : bruit et distorsion. Par conséquent, le composant le plus important d’un système audio est celui dont le signal est le plus sujet au bruit et à la distorsion.
Cela confirme l’argument selon lequel ce sont les enceintes qui comptent le plus. Après tout, les colorations ajoutées et l’altération du signal sont potentiellement plus élevées avec les haut-parleurs qu’avec n’importe quel autre composant, compte tenu des résonances des boîtiers et du déplacement des cônes.
Mais qu’en est-il de la source ? Pour emprunter une métaphore de tir à l’arc, la source n’est-elle pas l’endroit où la flèche (le signal) commence son voyage ? Et quelques millimètres d’écart par rapport à la cible lorsque la flèche quitte l’arc ne vont-ils pas conduire à un ratage massif ?
Bien sûr, certaines personnes diront que c’est le remplacement de leur amplificateur qui a changé la donne. Ou leurs câbles.
Ainsi, au lieu de prendre parti pour l’une ou l’autre de ces affirmations, je vous demanderai de détourner votre attention de ce qui se trouve devant vous, vers ce qui se trouve à l’intérieur de vous : votre esprit. À mon avis, c’est la zone qui introduit le plus de bruit et de distorsion dans votre expérience que n’importe quoi d’autre dans votre salle d’écoute. Plus encore que les enceintes. Et la source. Et l’amplificateur.
En fin de compte, c’est dans votre esprit que se déroule l’expérience d’écoute. Et quand il s’agit de la fidélité au signal original, il fait généralement un mauvais travail. Il ajoute plus de bruit et de distorsion que tous vos composants audio réunis. Cela signifie que, quel que soit le nombre de mises à niveau de votre équipement audio, vous ne serez jamais en mesure de profiter de tout le potentiel de votre système sans avoir d’abord optimisé votre esprit.
Par souci de clarté, je vais changer un peu de langage. Pour notre esprit, il existe un autre nom pour le bruit : la distraction. Rien ne gâche plus l’expérience d’écoute que d’être constamment interrompu par des pensées parasites. La prochaine fois que vous écouterez de la musique devant votre gros système, essayez de compter toutes les pensées aléatoires que vous avez pendant que la musique joue. Je vous promets que la liste sera stupéfiante, tant par sa diversité que par son absurdité
: «Ai-je payé la facture de ma carte de crédit ?», «Mon Dieu, cette étagère est poussiéreuse», «Je veux manger une pizza ce soir, mais seulement avec des légumes parce que j’essaie de faire attention à ma ligne»... C’est sans fin. En fait, ça continue même après la fin de la musique. Encore une fois, le bruit et la distorsion sont les deux choses auxquelles nous avons affaire ici. Et la distraction est le bruit de l’esprit. Et qu’en est-il de la distorsion ? Y a-t-il un autre mot plus approprié pour parler des questions d’esprit ? Oui : l’interprétation. L’interprétation est l’acte de donner un sens à l’expérience pendant que vous la vivez. Penser que la musique de Beethoven est passionnante (ou ennuyeuse) est une interprétation. Penser que votre système sonne merveilleusement bien (ou mal) est une interprétation. Penser que cette chanson vous rappelle quelqu’un ou quelque chose est une interprétation. Toute interprétation personnelle de la musique, même si elle est positive, la déforme. Et cela diminue l’expérience parce que la musique perd sa magie lorsque vous la réarrangez selon votre propre interprétation psychologique.
Pourtant, nous le faisons encore et encore. Nous écoutons nos pensées au lieu de la musique. Nous écoutons à travers une lentille mentale colorée au lieu d’écouter la vibration de l’onde sonore telle qu’elle est. Cela nous
éloigne de la nature fondamentale du merveilleux phénomène auditif qui se déroule devant nous. C’est pourquoi l’amélioration la plus importante que nous pouvons apporter à notre salle d’écoute est... la méditation.
Vous pouvez méditer, assis ou debout ou en mangeant une soupe aux nouilles, mais, quelle que soit la façon dont vous le faites, l’intention de la méditation reste la même : entraîner votre esprit au silence. Il faut du temps et de la pratique pour acquérir cette compétence... mais je parle d’expérience quand je vous dis que cela en vaut la peine. Lorsque votre esprit est silencieux, vraiment silencieux, vous pouvez capter beaucoup plus profondément ce qui se trouve dans l’âme de la musique. Lorsque votre esprit cesse d’ajouter ses propres mots à la musique, la musique vous parle dans sa langue maternelle.
Imaginez que vous voyez des étoiles dans le ciel nocturne. Puis votre esprit s’égare vers les constellations. Il est intéressant d’en savoir plus sur les constellations, mais elles vous empêchent de ressentir viscéralement la beauté des étoiles telles qu’elles sont brillantes et uniques. Écouter de la musique, ou faire l’expérience de quoi que ce soit, dans sa forme la plus pure et la plus élevée, requiert la capacité de voir les étoiles sans les obscurcir par les constellations.
L’ultime mise à niveau de mon système de sonorisation a eu lieu lorsque j’ai amélioré mon esprit. Et cette mise à niveau n’a pas pris la forme d’une acquisition. Elle est venue sous la forme d’une soustraction.
L’élément le plus important de votre salle d’écoute est...
Des indices : Ce ne sont pas vos enceintes. Et ce n’est pas votre source.
Bluesound Bonaventure, WK3
Bowers & Wilkins St-Laurent 3, Montréal 1, 1204
2,
Câbles Luna 1215, Westmount 5, 2414, Outremont 6, Montréal 5
Cambridge Audio 2334, 2337
Cantano
Cardas St-Laurent 8, WK3, 1221, Montréal 6
Cayin 1306, 1327
Cen. Grand 1327
2
Arock’n’roll lifetime ago as a college student, before journalism chose me, I was parking cars in a gravel lot in a seamy section of Montréal, behind a strip bar and other less than savoury enterprises.
While dating the smartest girl (excuse me—smartest person) in school— and not long before becoming the Rock Critic at the Montréal Gazette—I was lurching from terrible to worse summer jobs, enjoying the sweet summer misery of youthful poverty. I had been categorized as “brilliantly unemployable” by a friend whose name escapes me.
And on one sultry late-summer night, Jeff Beck brought a rock’n’roll miracle calling in the nick of time. Here’s a reason why that matters.
On the evening in question, I did what parking lot attendants do: sit in the agents’ “cabane”, a 4’ x 4’ shack with a bare lightbulb and one electrical outlet, waiting for the gravelly crunch of cars while listening to the local rock station, CHOM-FM, on a boombox. In that way, the job distantly—and I do mean distantly—recalled the life of a touring rock band: plenty of idle waiting before leaping into action. Then, like a mirage out of a Stephen King film, a gold Cadillac rolled into the lot from the eastern entrance at about 10 p.m.
On first view, this was not entirely unlikely; on second look, the car had no plates. Caddy dude emerged in a brown leather jacket, jeans, and cowboy boots, wreathed in menace and cursing in French, and without approaching, threw the keys over, whirled on his heel and left, as I called out something about the deposit. Fortunately, he did not hear. And he was gone, headed for the strip bar. Jeff Beck was, figuratively, waiting in the wings.
Back to the cabane, parking the odd car, listening gloomily to the classic rock on the radio, wondering about unemployability and the future, and penning the 9th in a series of 12-page, handwritten love-and-woe letters to the girlfriend who was on vacation somewhere fabulous with her family. And after three hours, the film scene shifted from King to Scorsese.
“That old funny-shaped bit of wood is still staring me in the face every day saying ‘Come on, you haven’t started yet!’ It’s infinite.”
The dude was heard returning before scene, as the bootheels crunched on the gravel, but there was a difference. Having spent the night at the maypole “gentleman” dive, he now had a high-heeled young woman in strip-exotic dress under each arm.
High heels. On gravel. As they tottered towards the cabane and I emerged, dude started barking in French demanding his keys. Well, sir, there is the small matter of the $12 fee… which is when he unhooked his right arm from gal #1 and pulled out a revolver. The ladies, it must be said, were not shocked or even surprised by this. This parking lot attendant had a different reaction. Dude was not going to pay. Got it. The fee was indeed waived, and off they tottered, piling into the Caddy and peeling out, gravel flying everywhere.
In retrospect, the story is blackly comic now. At that moment, despite the gorgeously sultry weather, it was as though a trap door had opened into a dead summer future for the youthfully damned.
– Jeff Beck
WK1
WK2
WK2
WK3
Acoustique Technologies Association Montréalaise des Audiophiles
AudioGroup
AV RoomService / Norman Varney
Café
Cyra Audio
FiiO
Foire
GerrAudio
Grado Canada
Layton Audio
Vintage Cris
Nexus International
I don’t know who the wee-hours CHOM DJ was back then, but at the lowest moment of an abyssal night, he or she cued up a song by Jeff Beck and Rod Stewart—a cover of Curtis Mayfield’s “People Get Ready”, the immortal gospel-themed classic with the legendary mystic power to save the soul of the damned. Martin Luther King Jr. had even named it the unofficial anthem of the Civil Rights Movement. Tonight, it had a different agenda.
What is the salvational power of a song in the right liminal moment? What is what is needed or delivered then?
It could have been The Who or Dylan or Muddy Waters or the Clash or Stevie Wonder or 157 other artists. But it was Beck and Rod. There was a cassette in the boombox. I pressed ‘record’. Listened to Beck’s sterling, skirling runs and knotted soloing unfurling like a rope down into the well, and Rod’s suddenly committed vocal, Scottish soul disciple that he is/ was. That song was played a dozen times that night, ringing and echoing into the Montréal night over the shining gravel. What had seemed to be the latest in a series of dead-end evenings was transformed by every subsequent playing into a Not Tonight, Satan moment. From crime to sublime.
What is the purpose or value of a song? The purpose is expression. The value is effect. One lone guitarist writing a song in his bedsit. 15,000
screaming girls and boys feeling its power in their young lives. Or yours. Or mine. I never met or interviewed Jeff Beck—he was never my go-to guitarist—and he is now part of the ether and the iconic gravitas of our musical heritage. But on one night, one song can make all the difference to anyone out there in the LostLands. Why it’s recorded; why it’s heard. So thanks DJ, on that broken night that fixed everything, and entwined with the mortality of the man and the immortality of the musician, there is an enduring gratitude, so bless you lads, for covering a song that needn’t have been covered, but was covered well. In this sense, there is no “addition by subtraction”. There is only addition. Life is addition.
“I’ve never stuck around long enough to know if anyone would miss me. That’s rock’n’roll, though. Here today, gone tomorrow.” – Jeff Beck
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À LA CHAMBRE 1318
Je ne connais aucun audiophile qui n’ait pas entendu parler d’Audio Research. C’est dire à quel point la marque est ancrée dans notre hobby, l’une des raisons fondamentales étant qu’elle et, en particulier, son défunt fondateur Zane (Bill) Johnson ont joué un rôle déterminant, dans les années 70, dans la construction du hobby tel que nous le connaissons. Audio Research n’est pas seulement l’une des marques américaines les plus emblématiques, elle reste vitale aujourd’hui et continue de repousser les limites de ce qu’il est possible de réaliser en matière de technologie audio et de reproduction sonore.
Lors du salon High End Munich 2022, j’ai eu le plaisir de passer un moment privilégié avec Trent Suggs, qui, par le biais de sa société TWS Enterprises, a racheté la légendaire entreprise Audio Research.
Comme je l’ai appris au cours de mon entretien avec Trent, cet homme n’a pas seulement un sens impeccable des affaires, mais surtout une profonde passion pour l’audio et un amour de la famille, à la maison comme au travail. Ce qui suit est la première des trois parties de mon entretien avec Trent. Aucun sujet n’était hors limites. Poursuivez votre lecture et je vous garantis que vous découvrirez des facettes fascinantes de Trent et de l’une des entreprises les plus durables et pionnières de l’histoire de notre hobby.
Moi : «Trent, certaines personnes m’ont dit que l’acquisition d’AR était un rêve devenu réalité pour toi. Dites-moi comment tout a commencé pour vous en audio et comment vous avez atteint ce rêve.»
«Je venais d’obtenir mon diplôme universitaire et je voulais continuer à vivre avec ma femme dans les montagnes de Caroline du Nord», mentionne Trent.
«Le problème est que gagner sa vie décemment là-bas n’est pas facile. J’ai donc démarré un magasin de hi-fi. Il n’y avait que ma femme et moi au début, et nous l’avons développé pour en faire une entreprise assez importante, que nous avons exploitée pendant près de deux décennies.
«Puis, en 2012, j’ai vendu l’entreprise pour me joindre à Sumiko, un distributeur basé à Berkeley, en Californie. J’y ai travaillé pendant deux ans et demi, puis Magico m’a approché. L’entreprise recherchait un directeur commercial pour l’Amérique du Nord. J’ai adoré mon séjour là-bas mais, ç’a été de courte durée.
«C’est alors qu’Audio Research m’a contacté. À l’époque, la société faisait partie du groupe Fine Sounds, qui possédait également Sumiko et McIntosh. Revenir travailler pour la famille Fine Sounds représentait un certain défi, car à l’époque, c’était une entreprise tissée serrée, et une fois que vous quittez la famille, vous ne revenez généralement pas. J’ai dû prendre l’avion pour New York pour y passer plusieurs entrevues, ils m’ont finalement embauché en tant que directeur commercial nord-américains d’Audio Research. J’y ai travaillé de 2015 à 2017. Je suis immédiatement tombé amoureux de cette entreprise. J’ai aimé sa culture, les produits que nous fabriquions, les personnes qui y travaillaient. À un
moment donné, j’ai fait un commentaire selon lequel je voulais un jour acheter Audio Research. Et puis, surprise, on m’a licencié.»
Je n’arrive pas à croire ce que me dit Trent. Je suis bouche bée. «Viré ?»
«Après avoir été licencié d’Audio Research, j’ai ensuite travaillé comme directeur des ventes pour l’Amérique du Nord chez REL Acoustics. J’y suis resté seulement un an et demi, car je suis tombé gravement malade. J’ai décidé de prendre un congé sabbatique de six mois. Pendant ma convalescence, j’étais un peu désorienté et je ne savais plus trop quoi faire mais j’appréciais énormément le temps que je pouvais passer en compagnie de ma femme et de ma famille.”
«Puis, tout à coup, j’ai reçu un appel de Jeff Poggi, le PDG d’Audio Research à l’époque. J Les années 2015 à 2017 ont été fructueuses pour la compagnie et je pensais qu’il était retourné en arrière, qu’il avait vu que les chiffres étaient bons et que c’était pour cette raison qu’il voulait que je revienne y travailler.
«J’étais complètement dans le champ, il m’a plutôt lâché cette bombe : ‘Veux-tu toujours acheter Audio Research ?’. Sur le coup ma réponse fut : Non! Je ne veux pas acheter Audio Research.»
J’avoue que je me suis demandé, pourquoi refuserait-il ? Trent tu viens tout juste de me dire qu’a l’époque tu voulais acheter Audio Research. C’était manifestement un de tes rêves.
«Je ne voulais pas déménager au Minnesota», a-t-il poursuivi. «De plus, j’ai été propriétaire de ma propre entreprise pendant deux décennies et j’ai trouvé cela très difficile lorsque l’entreprise a atteint une taille très respectable. Nous avions une douzaine d’employés, mais c’était une entreprise d’intégration personnalisée - nous étions à l’avant-garde de la domotique - et il fallait être de garde 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Lorsque nous avons vendu l’entreprise, j’ai promis à ma femme que je ne serais plus jamais propriétaire d’une entreprise. Je voulais moins de stress et être un meilleur mari».
Étant moi-même entrepreneur, sa façon de penser m’interpelle et j’ajoute: « Je sais que c’est très exigeant d’être un chef d’entreprise. C’est quelque chose qui vous occupe l’esprit en permanence. Cela devient épuisant au bout d’un moment.»
Trent : «Exactement. Tu t’allonges, tu essaies de dormir et ton esprit essaie de résoudre des problèmes. Tu pars en vacances et ton téléphone doit toujours rester près de toi. Tu n’as jamais droit à une pause parce que tu es l’homme de la situation. Tu es la personne responsable sur qui tout le monde s’appuie. J’ai donc dit à Jeff que j’allais y réfléchir et que je reviendrais vers lui dans quelques jours. J’ai donc discuté de l’offre avec ma femme et ma famille. Ma femme m’a dit : «Tu dois le faire».
«C’est parce qu’elle savait que tu aimais la marque», dis-je.
Elle m’a dit : «Depuis que tu as vendu ta propre compagnie, c’est la seule entreprise pour laquelle tu as travaillé et qui te passionne depuis. Tu dois l’acheter. Tu dois déménager là-bas. Je te donne deux ans pour la rendre opérationnelle comme tu le souhaites. Et ensuite tu devras venir me voir plus souvent ou je viendrai te voir.
«J’ai une épouse formidable.» Pause. «Désolé...»
À cet instant, Trent a été submergé par l’émotion. Une boule s’est formée dans sa gorge et des larmes se sont accumulées dans ses yeux.
Après un long moment de silence, Trent reprend la parole, plus lentement cette fois : «Je suis passé à 24 heures de la mort, et là, devant moi, j’avais mon épouse et ma famille qui me disaient de réaliser mon rêve.
«Ainsi, après environ neuf mois de négociations ardues, nous sommes arrivés à un chiffre que les deux parties ont jugé équitable. Le 16 septembre 2020, la transaction a eu lieu, et j’ai acheté la société. Je m’étais déjà installé dans le Minnesota deux semaines auparavant, j’avais donc commencé à travailler chez Audio Research pour me familiariser avec le terrain. J’ai vu beaucoup de visages familiers. Certains souriaient, d’autres moins. Mais une fois l’annonce de la vente faite, tout le monde était content, du moins je le pense.»
«David Gordon, un pilier de l’entreprise depuis près de 30 ans, était toujours là, et j’ai appelé Brandon Lauer, qui travaillait également pour Audio Research et qui, comme moi, a été licencié. Je voulais qu’il revienne dans l’entreprise, qu’il réintègre la famille, et il était tout à fait partant. Il voulait que certains changements aient lieu, et moi aussi. Nous étions sur la même longueur d’onde.
David, Brandon et moi avions une vision très claire de la direction que devait prendre l’entreprise. «Je veux être clair. Ceci n’est pas la nouvelle version de l’ancien Audio Research. Ceci est le nouveau Audio Research. Nous avions la possibilité de créer de nouveaux designs, et d’aller librement dans la direction que nous envisageons et de donner aux clients ce qu’ils attendent d’Audio Research.
Nous sommes une société de vente, mais nous sommes aussi une formidable société de service. Nous assurons toujours la maintenance de pratiquement tous les produits que nous avons développés. Et il s’agit d’une entreprise de 52 ans. Nous recevons encore régulièrement des SP-3, un modèle qui a été introduit en 1972 et expédié dans le monde entier.»
J’ai demandé à Trent de nous parler un peu de la culture d’entreprise chez Audio Research.
«Nous avons une équipe de production fantastique, composée principalement de femmes qui sont avec nous depuis plus de 20 ans, certaines depuis plus de 30 ans. Elles aiment leur travail et sont très bien rémunérées car ce sont des professionnelles.
«Tout le monde gagne plus que la moyenne chez Audio Research», a déclaré Trent. «Nous avons responsabilisé les employés. Nous ne regardons pas pardessus leur épaule. Ils sont là pour une raison. Je ne suis pas un baby-sitter, et je ne veux pas l’être. Nous avons donné à chacun dans l’entreprise la possibilité de s’approprier son poste et de se développer autant qu’il le souhaite dans son rôle au sein de l’entreprise. Les gens sont ainsi satisfaits de ce qu’ils font, non pas parce qu’on leur dit de faire quelque chose, mais parce qu’ils veulent le faire.
«Et nous intégrons verticalement l’entreprise du mieux que nous pouvons. Nous avons investi dans un laboratoire de peinture, de la machinerie au laser très avancée, une imprimante UV pour être en mesure de rapatrier une partie de la production qui était autrefois sous-traitée. Nous avons développé notre département d’ingénierie mécanique. Nous avons également demandé à notre ancien directeur de production de revenir travailler avec nous. Nous avons un nouveau responsable des achats. Chacun a son rôle dans l’entreprise. Personne n’a à superviser qui que ce soit. C’est une belle chose. C’est organique. Je me sens suffisamment à l’aise pour ne pas être présent au bureau en tout temps.»
“C’est une bonne chose pour ma famille et moi. Nous avons une entreprise très organisée et professionnelle. Plusieurs personnes, lorsque je les rencontre, me disent qu’ils sont impressionnés par notre temps de réaction autant du côté du service que de l’administration. Nous réussissons la plupart du temps à répondre à nos clients dans la même journée.”
Moi : J’ai vu une vidéo sur YouTube, une visite de votre usine, et j’ai été impressionné de voir que tout est construit à la main. Tous vos circuits imprimés, les résistances, les condensateurs, les connecteurs, les supports de tubes et les fils sont tous soudés à la main. Ce n’est pas la façon la plus efficace de faire les choses et cela doit ajouter beaucoup aux coûts de production. Pourquoi continuez-vous à faire les choses de cette façon ?»
«Tous les produits que nous avons sont développés par Warren Gehl, et chacun d’entre eux est développé en tenant compte de l’aspect sonore», répond Trent. «Croyez-moi, si nous pouvions acheter une machine à souder à vague et y faire passer nos cartes tout en maintenant le niveau sonore qui fait la réputation d’Audio Research, je le ferais en une seconde. Il n’y a pas de pénurie de fabricants de circuits imprimés dans le Minnesota, et si je les sous-traitais, cela réduirait nos frais généraux et augmenterait considérablement nos profits. Mais ça ne sonne tout simplement pas aussi bien. Même l’orientation d’une résistance dans un circuit influence la sonorité. »
«C’est l’une des raisons pour lesquelles il nous faut tant de temps pour développer de nouveaux produits, car nous ne changeons pas simplement quelques pièces dans un modèle et l’appelons un Référence 7. Il doit y avoir des changements significatifs dans la qualité du son qui contribueront à une meilleure expérience d’écoute, sinon cela n’arrivera pas. Nous développons généralement de nouveaux produits tous les cinq à six ans. C’est le temps qu’il faut à notre département d’ingénierie pour trouver les bonnes pièces, les bonnes orientations pour ces pièces, afin d’améliorer la transparence et la qualité sonore du nouveau produit.
“Nos produits sont dispendieux, mais ils ont une valeur incomparable. Si on regarde notre façon de faire les choses, on se rend compte que la valeur ajoutée est un facteur clé de notre succès. Si on regarde l’histoire d’Audio Research au cours des dix dernières années, on se rend compte que la compagnie s’est éloignée des produits plus abordables. Le point d’entrée a été d’environ 20 000 $US au cours des 7 ou 8 dernières années. Pour des gens financièrement à l’aise, ça va, mais notre but est d’intéresser une clientèle plus jeune. Nous avons remarqué qu’il y a un intérêt grandissant de la nouvelle génération. Le vinyle et la diffusion numérique de qualité sont deux raisons qui font que les jeunes se détournent lentement des horribles écouteurs trendy.” La deuxième partie arrive bientôt.
«C’est une bonne chose», dis-je.
“Ifound you on the Internet,” California-resident JJ said to me during our Zoom chat. “I did a Google search for (the company) Anthem, and one of your ‘No, I have the best system...’ articles popped up because it had Anthem products in it. That’s how I discovered you.” Thank you, Google algorithm. “And that’s why I emailed you.”
The content of that email included both JJ asking if he could take part in this series and photos of some tasty gear, including by Anthem, Auralic, Aurum Cantus, and Network Acoustics.
At the start of our chat, I told JJ one of the first things I noticed in his photos was no vinyl setup. Why not?
“I had a vinyl setup but never used it, so I sold it to a friend. I was just more digital-oriented. Tidal, Qubuz, that sort of thing. It had nothing to do with the sound. I wasn’t a “one format’s better than the other” kind of person.”
So, convenience, then?
“That was the hard part for me with analogue. There were so many variables to getting a good vinyl record. Who cut it? Who mastered it? Where was it mastered from? Which edition sounds better? There are just less things to worry about with digital.”
Just how happy was he with the sound of his setup?
“Very happy. The speakers do such a great job with everything. It’s a smooth sound, and it’s probably the best I can do in my small room. I’ve got a really good soundstage, very good frequency extension. It just sounds inviting.”
How important was the soundstage to him?
“It’s not the main thing, but it’s important. I want that suspension of disbelief—to close my eyes and be with the artist. Being in a small room, I have a harder time getting a super wide, deep soundstage, but I managed to get a soundstage that images really well. I can see the performers and feel close to them.”
I asked how audio found him.
“My great aunt was big into orchestral opera and chamber music. She had a pair of Polk 10s and a Denon integrated, and she used to play her music stupid loud, and it left an impression on me. For a while, I did the car audio thing, and in 2008 I started working at an audio and video store. I’ve been into audio ever since.”
“No, I have the best system in the world!” #11For a complete list of products, see below. All photos by JJ.
une présentation de presented by
What was the component that made the biggest difference in the sound in his system—that elicited the biggest personal “wow”?
“Two things: the Anthem electronics equipped with their Anthem Room Correction (ARC®), which was important because I have big speakers and a small room and I needed to be able to tailor my sound. The other piece
“The Network Acoustics Muon streaming system. That made such a drastic difference. I put it through A/B tests with some of my buddies and my wife, and they were all flabbergasted by what it did. That, and the Anthem Room Correction. Being able to tweak and dial in the sound was so helpful.
“I also tried a USB re-clocker but I hardly heard a difference, so I returned it.” Any potential upgrades on the horizon?
“Electronics-wise, I’m content,” he said. “I may clean up my network path a little but I’m not sure where I can go. I think my speakers are very underrated, so I’d have to make a big jump money-wise to surpass them. As I mentioned before, the room is so important, so I think I’m maxed out in some respects.”
Had his approach to the hobby changed since he started?
“Definitely. And it goes back to the beginning when I was fairly... I don’t want to say naïve, but I wasn’t big on some things that I consider critical now. Like the proper positioning of speakers. I had the opportunity to learn the WASP speaker-positioning technique developed by Dave Wilson of Wilson Audio. It was amazing. It showed me that how we position our speakers has a much greater impact on sound quality than does the cost of the speakers. It was one of the biggest lessons I learned about the hobby.”
was the Network Acoustics Muon’s Ethernet filter and streaming cable. I put it in front of my Auralic Aries streamer and that was an instantaneous, very obvious change for the better.”
Having never heard of it, I asked if it was a digital switch.
“No, it’s an inline filter for the Ethernet cord,” he said. “It’s a passive device. I bought it on a whim. I’m not a super nerdy, tweaky guy. I thought I’d give it a shot and if it sucked I’d send it back. And it made a drastic difference. The sound just exploded.”
I asked about his room treatment.
“I use products from GIK Acoustics. They had me do some testing in my room using REW (Room EQ Wizard) software, then they put a plan in action for what I could do. I ended up installing 12 acoustic panels, which made a big difference, mainly in taming the boominess of the bass. Taking all that reverb out was a game changer.”
When I mentioned how acoustic treatment had never really been a thing among audiophiles until recently, JJ replied: “I think part of the problem at the beginning was that acoustic panels looked like 50-gallon trash cans! The bass traps were hideous. People nowadays have a lot more options that are effective and attractive.”
“I’m a big fan. I’ve had my whole system wired with Transparent Audio cabling since 2008. I haven’t looked back.”
I asked what he liked most about our hobby.
“It’s when I listen to a piece of music and become transported away. That’s why I’m in it. What’s also nice is once in a while my wife will hear a song on SiriusXM and she’ll come in the listening room and ask me to stream it on my system.
“Then she’ll just sit there, mellow completely out, and she’s not even an audiophile! She doesn’t know anything about it. But she can just sit in my room and zone out.
“I also played the system for friends and they all instantaneously looked at me and said ‘wow, this is amazing!’ And I told them, ‘This is what music is supposed to sound like, not like what you hear through AirPods or in your car.”
I told him it sounded like he took the acoustics out of the room—that the room ‘s limitations had been removed from the equation. “That was my main focus early on,” he said. “Because I knew my room would be an issue. But it’s not just my room. I think when it comes to most homes, the listening room is playback’s biggest foe.”
One of the biggest? I asked for another. “Learning how to use the REW software to do room sweeps to see where I was at,” he said. “That was huge.”
“Don’t take audio reviews as the bible. If you’re interested in a product, try to listen to it. Preferably in your own home, but at least at a dealer’s. See what your ears think, let them be the deciding factor.”
For my final question, I asked if he had any audio-related regrets.
“Oh yeah. And guilt. I had an Audio Research LS2 preamp, VTL ST85 amp, and a set of Magnepan MG3s. The system was in a bigger room than I have now, so the Maggies could really breathe and take over the room. My girlfriend at the time liked it, so did our friends, who liked it so much they invited their friends over to listen to it. That system was probably one of my favourites.
“Then I sold it to buy a pair of Magnepan 3.7s, but life intervened and that never happened, so I was without a system for a while. I really regretted selling that system.” (laughs)
Well, JJ, seems with your current system, you’ve come full circle. Welcome back, brother.
Don’t be shy—an SVS 3000 Micro subwoofer peeks out from behind an Aurum Cantus V7F speaker
Room size 11.5’ x 14’ x 8’
Speakers on the short wall, gear on the long wall
Preamplifier: Anthem STR - $4300
Amplifier: Anthem STR Pro - $6500
Streamer: Auralic Aries G1 - $3200
CD / Blu-ray player: OPPO
BDP105D - $1300*
Speakers: Aurum Cantus V7F
Rosewood - $4650
Subwoofer (x2): SVS 3000 micro in Gloss Black - $1700 (for the pair)
Power conditioner: Furman Elite
15PFi - $1000 (For the Pre and sources)
Power conditioner: RGPC 400 Pro$800 (STR Amp plugged into this)
Cables (speaker): Transparent
Audio Ultra MM2 - $3500*
Interconnects: Transparent Audio
Ultra MM2 XLR - $3500* (Pre to Amp 15ft)
Power cord (x3): Transparent Audio
Premium - $600* (Pre, Amp and Furman)
USB cable: Transparent Audio - $310
Ethernet filter / digital cable: Network Acoustics Muon Streaming
System - $1836 (connected to Auralic)
Acoustic panels (x12): GIK Acoustics 242 - $55ea.
Component stand: Salamander
Designs Archetype Stand A5 - $450
Amp stand: Salamander Designs
Archetype AMP/B - $250
Power: Dedicated 20Amp Circuit
(*) Indicates approximate pricing.
LIVE PERFORMANCE
ANNE BISSON, GIVE, ISABEAU CORRIVEAU et plus
SERIES
SYSTÈME FOCAL PROFESSIONNEL
FOCAL 9.1.4
FOCAL PROFESSIONAL SYSTEM