Dominique Urbany (1903–1986) « La Révolution d‘octobre avait produit sur nous, jeunes ouvriers et étudiants, une grande impression. […] Depuis lors, le pays des Soviets a toujours été pour nous le rempart du progrès social, de la paix, du socialisme et de la liberté. L’histoire l’a confirmé. » „Die Oktoberrevolution hatte auf uns junge Arbeiter und Studenten großen Eindruck gemacht. […] Seither war das Land der Sowjets für uns immer das Bollwerk des sozialen Fortschritts, des Friedens, des Sozialismus und der Freiheit. Die Geschichte hat das bestätigt.“
Dominique Urbany, fils d’un ouvrier mineur, est encore très jeune lorsqu’il participe à la création du Parti communiste luxembourgeois (KPL). Il est lui-même victime de la répression exercée par le gouvernement contre les communistes dans les années 1930 : tout comme son collègue Jean Kill, Urbany doit renoncer à son emploi comme instituteur en 1934. Son élection comme Conseiller communal à Rumelange est également invalidée. Ces interdictions politiques contrastent avec l’atmosphère des premières années d’après-guerre : Urbany est élu député et devient, en 1946, même ministre pour quelques mois dans un gouvernement d’unité nationale regroupant tous les partis. Urbany est un communiste traditionnel, loyal à Moscou. Depuis 1935, en tant que Secrétaire général du KPL, il participe à de nombreuses réunions de l’Internationale communiste. À l’intérieur du parti, il veille à ce que la ligne dictée par Moscou soit respectée.
Dominique Urbany, der Sohn eines Minenarbeiters, ist bereits als Jugendlicher bei der Gründung der Kommunistischen Partei (KPL) dabei, als diese sich 1920 von der Sozialistischen Partei abspaltet. Von der antikommunistischen Repression in den 1930er Jahren ist er persönlich betroffen: 1934 werden sein Parteikollege Jean Kill und er selbst von der Regierung gezwungen, den Dienst als Grundschullehrer zu quittieren. Zudem verliert er sein Mandat, das er durch die Wahl in den Rümelinger Gemeinderat innehat. Dieses Politikverbot steht im Kontrast zur politischen Atmosphäre der ersten Nachkriegsjahre, als der KPL-Vertreter Urbany ins Parlament gewählt wird und 1946 für kurze Zeit Minister in einer Regierung der nationalen Einheit ist. Urbany ist ein traditioneller, moskautreuer Kommunist, der als Generalsekretär der KPL seit 1935 an zahlreichen Treffen der Kommunistischen Internationale teilnimmt. Parteiintern sorgt er dafür, dass diese strenge Linie nicht in Frage gestellt wird.