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IN a


-1-

EDITO

Désolé d'être tel-Iement en retard" ce nu-méro de mars, déjà ]e huitième, a été en grande partie re-tardê à cause de mes vacances... Ben oui! J'y ai moi-aussi

droit! Ces vacances, je les ai passées en Normandi-e, auprès en des miens, où je me suj,s ressourcé avant de rentrer ici, Grande-Bretagne.

Mauvaise Graine n'8, c'est comme vous Ie voyez,

uD

format plus encombrant, mais qui néanmoins rend Ia revue plus lisible, 4 pages ajoutées et 2 collaborateurs devenus néces-saires: Frédéric Maire qui désormaj-s corrigera la revue, mis

à part les textes de création; et la-fameuse Morgane, qui ai-de au choix de ces mêmes textes" Pour ce qui- est du format, je ne suis pas sûr de le conserver pour les prochains numéri, tout dépendra de Vos avis, quant aux nombres de pages, iI dépend quant à lui à ce-Iui des textes reçus.. - si vous voyez ce que je veux dire" Mais je parlais plus haut de mon (trop) court séjour en France, durant lequel j'ai la rencontre de Frédéric Maire, sus-nommé, au sujet duquel je me dois de dire qu' il "

I I

m'a fait passer un séjour bordelais fantastique" inoubliable et que ce garçon exceptionnel sait accueillir ses hôtesC'est d'ailleurs à l-ui que je donne 1a parole dans ce numéro, et ce qu'il a vous dire, vient du plus profond de son coeur, et je Ie rejoj-ns dans cette pensée. Bonne lecture à tous et mill-e mercis d'être fà"

V'lalter

RUHLMAT


AVI LA PETITE GROSSE.

S

-3-

SUR LES PARUT I ONS

Erich von NEFF (manuscrit)

Plusieurs extraits de ce recueil encore inédit ont été pu-bliés dans MAUVATSE GRATNE, et d'autres revues, dont PRESS srANcES, de Frédéric MATRE. c'est un peu navrant qu'aucun é-diteur n'est eu le vrai coup de foudre pour ce manuscrit, mais d'un autre côté, ce n'est pas surprenant. L' auteur met un peu le feu aux poudres, et c'est bien là son tal_ent: c'est re monde étrange et pourtant vraissemblable de monsieur von Neff , ir nous plonge dans fe soufre, mai-s c'est 1'émotion et l-'érotisme qui l'emportent " A La lecture de ce recueir, ir est difflcile de ne pas réagir, le style est totalement Libre et l-a pensée l-'est encore plus " Je rance un apper à tous les éditeurs qui rr'ont pas froid aux yeux: pIJBLTEZ cE MANUSCRTT! En attendant cet instant suprême, retrouvez ce mois-ci un nouvel extrail- de LA PETITE GROSSE. *** PILE OU FACE; F"B" I " (FUNKY BLUES INVENTIF) PrLE ou FACE, c'est Aurore et célineo âu chant et aux guita-

-res, Yann à l-a basse et Jérôme à la batterie -et Aurore l_e dit si bien sur scène- car de ]a scène, ce groupe incrassabl-e et fier de l'être, i1 en fait: dans res bars de nuit de caen, certes, maj-s n'est-ce pas 1à l-a meill-eure école, et sans dou-te la prus chaleureuse, convj-viaLe et i-ntime. Leur programme est composé de nombreuses créations (dont des textes seront pubriés dans MG" re mois prochain) et des reprises. dont


-41'exceptj-onne] "LOVE THE ONE YOU [^]ILL" du fameux Joe CCCKER, brillament j-nterprété et le public saj-t combien 1' adrénaline

peut monter lorsqu'on assiste à cette performance" Pou:- ceux qui sont intéressés et peuvent se déplacer en Normandie, FILE

sera en concert au GARAGE CAFE, rue Saint Pierre, à Caen. Tout ce que je leur Souhaite, c'est de percer dans Ia jungle musicale et réaliser tout ce qu'eux même souha;-tent. PILE OU FACE, peut-être parce que la vie est un jeu de hasard ou bien qu'elle n'accepte pas qu'une Seule alternative. Fin

OU FACE

de connection. DATE DU CONCERT AU GARAGE CAFE, RUE ST PIERRE

NOTES NOTES NOTES REVUE

SOL'AIR. N"13.

A CAEN: 2 AVTiI

NOTES

NCTES

LAURE T{ENOREAU ET MONIOUE DURAND.

1,

RUE

AGRIPPA D,AUBTGNE. F-44300 NANTES.

récits et textes courts, foi-sonnante de qualités: textuell-e et technj-que. Coups de coeur pour "DES DOIGTS DE FEE", de F" ROCHER, "LES CHEVEUX

Revue regroupant des nouvell-es/

BLANCS'" dC

D.

''SOUPCON DE

VANILLE'', dC

BOUDOU, ''LETTRE

A GUILLAUME'" dE M.PERDIAL Et

E.BOURGET.

*** LE BAROUD DES MOHABITES. DERUDDER/SAVARY. NOUVELLES EDITÏONS DEBRESSE

Apprécialbl,e recueil de mots à trappes dans lesquel s on aime à plonger" Nantj d' ill-ustrations graphiques ha]lucinantes.

***


-8EDI

ONS ALBA

" F-75969

PARIS

n'15 de La revue pour 25FF * Tom THOMAS, 6OFF, à commander à l_'adresse indiquée" Le

de

,

*** LES PETITS OUINT

ENTRET

UEIITIN NOUS FAIT AIM

NT

LAND

N

P 46 F-78185

VILLE

ENTIN

YVELINES CEDEX.

est à son combl-e avec 1a lettre de février dans laquertje retrouve toute I' impertinence pertinente de

Mon enthousiasme

Ro]and

NADAUS.

*** R.:.TRI (LA

NUIT). PRADIP CHOUDHURI . EDITI

PPHOO,

L996.

73

i.GENT ESTATE. 7OOO92 CALCUTTA. INDE. Grand poète hindou, pradip

offre encore ici des textes sensu-els et spirituels de qualité" ***

REVUE

LE

CERF

Désolé de vous avoir réveiLlé l_es amis. Votre revu: n,éveif rien en son l-ecteur. Passive poésie quand tu nous tiens !

Le

*** CHIEN VELU.

F-64600

ANGLET.

16oFF (B

n.)" Poésie pour les en-fants et reurs parents. J'attends les premi_ers services de presse" Mais ça promet avec la participation de Bernadette GoY et PhiJ-ippe FOURNIER. *** ABONNEMENT POUR DEUX ANS

LIBRE. BP 205. F-42005 ST ETIENNE. Revue pory-pensées grâce à raquelle le l_ecteur arrive L'HOMME

SE


-6-

forger une opinion honnête et objective, l-oin des débats sans queue ni tête" *** ENSEIGNEMENT DE

L'AUBE. DANIEL LEDUC. EDITINTER.

par Ia banalité des textes qui n'est pas I'habi-tude des ces éditions qui ont su nous offrir mieux. ***

Un peu déçu

L'ARME DE L'ECRITURE. JEAN-LUC LAMOUILLE.

97. GALERIE

DE

L'ARLEOUIN. F-38].OO GRENOBLE.

tabou: l-a mort, dans lequel des auteurs excellent pour-tant; très bon numéro"

Thème

TROrS RECUETL AUTO-EDTTES DE MAURICE SERRAULT" CEDRES.

f637300

3,

ALLEE _!Eg

JOUE-LES-TOURS"

Un peu sceptique"

j'ai senti quelque chose dans ces textes

qui, malgré tout, manquent un peu de punch. IDEE POUR TOUS. ].78, ROUTE DE BAGARD F-30140 BOISSET

ET

GAU-

-JAC.

Je Ieur l-aisse Le soin de médire, moi je contir.ue de penser gue ces feuil-lets sont intéressants mais que Ia politique in-terne du groupe est déroutante*** LIBELLE N"62. FEVRIER

L997. 7, RUE JULES DUMIEN.

F-75020

PARIS.

Je n'ai peur que l'équipe s'essoufle, les textes laj-ssent à désirer pour la plupart. Ils vont se ressaisir, j' en suis convaincu

"


-7-

ESTAMPES

N"9.

JA

-CEAU. F-653O0 LANNEMEZAN.

Je persiste, cette revue est intéressante et bien menée' mal-gré quelques Iourdeurs dans les textes publiés ce n".

*** *.r. grand merci à Bruno TOMERA pour son talent, son intelli-gence et son soutienBonjour à Marjan et également merci pour LE BOUC DES DEUX SEVRES.

Bonjour également à toute I'équipe de

RIMBAUD REVUE"

*****

MAWAISE GRAINE

VA

D' ADRESSE POUR DEMENAGER SUR CONTINUER A NOUS ENVOYER VOS TEXTES

CHANGER

MANCHESTER. VOUS POUVEZ

ET OUVRAGES A COMMENTER" VOUS RECEVREZ EN TEMPS UTILES

UNE

CIRCULAIRE VOUS ANNONCANT NOTRE DEPLACEMENT. LA NOUVELLE ADRESSE SERA PUBLIEE DANS LE N. 9 D'AVRIL. VOUS NOUS VOYEZ NAVRESPOUR

LES INCONVENIENTS QUE CELA PEUT VOUS CAUSER.

***


-B-

LE COIN TE

CALTOPPE.

Le loup s'êtouffe d'une fenêtre carcérale d'une fenêtre provoquante d' imaginaires

à courir à dévorer à la folie du temps la vie Ia vie est une femelle en chaleur ALAIN

LACOUCHIE


-9-

GENESE

Je

commence

dans tes Yeux *

Les objets parcheminés d'ecchymoses Lorsque touchent terre Tes yeux

J'ai senti tes yeux AII-umer aux Ièvres Un corps nu Sans ronce

où tout si-Ience se dénoue

CLOVIS

FAUQUEMBERGUE


-10-

Bl-ottie sous 1es draPs Je ne la vois Pas Sabbat languissant Près du lit Ombre mouvante

au bûcher de mon frr-'lr i.

souffle de goule amoureuse Vrille mes tympans Son corps mandragore se vautre sur le Fouille ma poitrine une piante au coeur Son

La nuit se Passe en

rr

spasme"

Je ne voulais pas te ressuciter Ils m'ont forcée à Parler de toi

Je sais que tu me visiteras cette nui iEt j'en pleure déjà. P N

i I

t L

MORGANE


-l-1-

LA

CHOREGRAPHIE HONTEUSE DE

LA SHOOTEUSE

Tes l-armes de granit Se brisent sur l-e sol

Les fragments liquides enfouis égarés

Par l-a pointe émoussée de I'aiguille Dévalent vers cette bouche Moqueuse du temps en un courant

violent

De solitude"

miIliième de seconde Ou i'existence bascule dans le râIe Si déchirant de renaître inconnu" Tes yeux implorent -Mon inexpérience Mes gestes de brume ne savent adoucir Ta douleur" Pantelant, désorienté, Je tends mes bras tranchés d'ignorance Et tu es nue devant Ie monde i-nsensê. Si belLe qu'aucun dieu n'aurait pu te créer Si fragile que mes doigts gourds Effleurent ce coeur gue je ne veux blesser" Ce

BRUNO TOMERA


-12-

te dire donc, puisque je m'interdis 1' essentiel-. Esquiver I'essentiel comme je contourne du regard, ton visage

Que

insondable

"

Je veux, vainement, comprendre"

Non, tu ne me manques pas, puisque je

t ' accueille en esprit , j our, nuj-t , aube et crĂŠpuscule. Non, je ne souffre pas. Je vis. C'est tout

"

FREDERIC MAIRE P T

I a

I

T

I c

(extrait

de

REDEMPTION)


-L3-

LE

MONDE SELON CLYDE

Le monde selon ClYde' iI est clos-

univers se limite désormais à Ia cruautê de I'essentiel, à s'extraire d'un lit ressemblant à un champs de ba-tailles où d'effroyables assauts se succèdent, à s'aborder une chaise comme on s'aventurerait dans une jungle j-nexSon

-tricable et mal

famée-

Le monde à Clyde il est Ià, à vous peser durant des journées éJ-astiques ne vou-

-Iant pas rompre" II tyrannise, par son monopole, chaque seconde qui s'égrène' Pas d'escale salutaire pour les

pensées

de Clyde qui se tuent à Ia tâche de vou-loir se modeler un cocon de survie dans

un tel chaos. Le monde à Clyde...c'est Ia maladie, et rien d'autre" Personne ne peut enrayer

cette dictature du temps, hormis la gué-rison.

SYLVAIN CROUZET


-1,4-

SOURIRE TECHNICOLOR

Katruska I'aviatrice,

Ia Vipère ailée Propriétaire du Salon de coiffure Unisexe En face de moi Talons aiguilles cl-ic clac sur Ie parquet Chevelure êléctrifiée Tal-ons Iimés

J'attends l'aviatrice, Ia Vipère aifée Les serres sont prêtes Les crochets aiguisés.

ERICH VON NEFF

(extrait

de LA PETITE

GROSSE)


-15-

LE

CHAMPIGNON

PHILIPPE FOURNIER

Quoigu' en pensent certains :::-os maLveill-ants, l-e champignon n'est pas un f ils crypto-l=:-e de Dame Nature. Je peux affirmer ici que Ie champignon : -: :nventé par le baron Marcef-sigmund de champignon, fil-s :=::.é que le roi. Harord Le cake eut avec sa préposée au pot l: ::ambre. Alors que son père se faisait occire par GuiJ_rau--: -e f inaud alias l-e Bâtard sur les perouses d'Hasti-ngs, "-:'e--Sigmund se promenait dans la forêt de Oxford à Ia re-- -=:::e d'un coin pépère pour lire res aventures érotiques -: -:-stan Ie pernicieux et rseult fa charnerre, livre pubrié r -:-c:es d'auteur par Loro de Ferrari. c'est arors que notre =-:-= ami, 1l n'avait que 32 ans à cette époque, aperçut une ::-sse de tube blanchâtre qui sortait de la terre au pied r -:-. :nêne déjà ancestrar. Et vingt centimètres prus roin, il '..-: ine sorte de chapeau qui- sortait aussi de terre. mais : .':: :oins d'al-lure, ir f aut bien 1 'avouer. Marcel-sigmund :-^ avait été éduqué par un chaperier-arbaretier, possédait --- 1cn sens inventif" rl pensa "ce serait hyper sympa si ces r='-x là ne faisaient qu'un!". Marcel-sigmund rentra aussj-tôt :r:.s son château pour réf]échir tout en dégustant goulûment

----:erf à ra broche et en buvant de la cervoise. c'est à ce .::.ent qu'i] reçut ra visite d'un messager ottoman venant rui -:.:.cncer la mort fâcheuse mais héroïque de son père Harold le --=<e. "De toute façon, je m'en fous, je n'avais pas droit à - :.éritage! " dit Marcel-sigmund. Et ir continua de curer un re de cuisseau en tâchant de graisse ses chausses de laine. -:.suite, ir s'assit auprès du feu de cheminée, prit son cor-:.e:, une simple corne de bovidé avec des trous, et joua pour ^-- quelques morceaux de musique populaire. Le lendemain, Marcel-Sigmund se leva frais et dis-;ls et bien décidé à inventer un truc phénoménar. "si tu vas rr:.s res bois, ne met pas ta chemise en tin, tu vas encore l-a :échirer, mon poupounet chéri!" lui dit sa mère qui vivait p:cstrée dans son fauteuil rembourré ressassant sans cesse -es souvenirs Lointains des pots de chambre d'Harold Ie cake,


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le seul amour de sa vie avec Josua Ie Fréti-Ilant. un bouffon bourguignon avec qui eIIe avait un peu fricoté avant d'être engagée au service du Roi d'Angleterre grâce à un coup de piston de son cousin Léopold le Nain, dégrafeur en chef des soutiens-gorge de la reine. Je prêcise ici que Josua Ie Fré-tillant, qui fini ses jours en tombant d 'une tourelle de guet après s'être appuyé sur un moellon mal sellê, n'est pas du tout parent avec Albert Ie Fugace, lui aussi bourguignon. Josua Ie Frétillant a d'ailleurs servi de modèIe à un sculp-teur de gargouilles et on peut I'admirer Sur Ia façade nord de ]a cathédrale de Chartres. C'est Ie septième en partant de la dro|te- J'ajoute toutefois qu'on n'a jamaj-S rien pu prou-Ver Sur Ies pseudos relations entre Jocelyne la Fouine, mère de Marcel-Sigmund, et Josua le Frétillant. Le Chanoine Paulin l-e Goinfre dit Gros Pstérieur y fait simplement allusion dans son cél-èbre l-ivre de cuisine "Mi,4/Le e,t une $açon'+ d'occomod.eru Le pein iagia". Mais revenons à Marcel-Sigmund de Champignon' qui ce matin d'octobre f066, partait en sifflotani vers sorr destin; ou vers son destin en sifflotant, je ne sais plus comment qu'on dit! Marcel-Sigmund retrouva le pj-ed et le chapeau au pied du chêne plus ancêstraI que jamais. Notre héros sortit Son couteau, un couteau au blason d' Harold Ie Cake qu' i1 avait piqué un jour qu'il était invj.té à un goûter de Noèl chez le Roi. Et avec ce couteau, iI coupa l-es racines du cha-peau, le détachant aj-nsi de terre . "Qu ' est-ce que j e vaj-s faire de ça?" Se demansa-t-il en Se grattant 1'arête du nez avec la pointe du couteau. On se gratte toujours avec ]a pointe pas avec Le blason! Le baron eut une idée soudaine: iI arracha Ie pied et Ie posa sur l-e chapeau retourné. "e'est vachement joli, oD dirait une danseuse de 1'opéra de Canter-bury avec les jambes en l-'air et le tutu sur l-a tronche!" di-t lvlarcel-Sigmund. "Tu devraiS faire exactement Ie contrai-re! " dit une petite voix que Marcel-Sigmund ne connaissait pas. ,'Qui es-tu?" demanda-t-il- intrigué. "Je suis Ia voix de ton intell-igence. On m'appelle Fernande mais je préfère Lola, c'est plus Smart!" répondit Ia mystèrieuse voix. "Et que me prgposes-tq Lofa?". "Ben t'aS qu'à mettre Ie pied dessouS et i" èn.p"au dessus, tiens!". Ce que fit immédiatement MarcelSigmund. C'est ainsi que naqui-t Ie champignon-


-L7

-

LE FROID

J'attends le froid qui tue la lèpre et qui tue I'insecte aux yeux de démon. souffle roussit l-es vallées et les monts et pâIit le ciel bleu comme un sanglot de joie" un long soupir frôIe mes lèvres enfièvrées. Mes paupières sur moj- se closent un instant et semblent arrêter 1a planète et le temps. Quand son

J'aime 1e froid qui tue notre folie.

DONATIEN MOISDON


L_

-18-

monolithe est une ôde à l,automne.L'humusSeressentdesnocesdelaterreetdes eaux, elles furent passionnelles, Ie printemps en résultera" est La Lande magicienne ondule du chaos des bruyères, I'air salin" généslque" vioLent" Cerné par le buj-s, le

Io'te^6e amou/\eu^e.

Unchêvre-piedbénidePriapeS'envagaiementre-trouver sa belle au creux d'un lit de mousse. Nymphe muti-ne,elleI'attendendémêlant"desesdoigtsgraciles' l,êcheveau des vertus et des vices, véniels toujours, dont se parent les nubil-es Leurcharmeestlemalheurdesaimés'lemalheur étant Ie charme de l-'ennui, et l'ennui un charme violenté' Grondements sourds au

plus lointain des glens

-

*** Al'Eonannoncé,Gwynythordonneraquesoientpos-tés au falte du Ben Nevis, trois harpes façonnêes dans Ie plus doré des bois de cèdre. se Lèvera alors un aquilon qui entraînera Ies nuées dans la plus formidable des rondes ' L,Axe en Sera Ie cromlech où ce que tu sais t'es rêvéIé. La tentation sera forte de hurler ta joie. Tu en auras fini avec I'incertitude des mots"

JEREMY BERENGER

(extraits I et IV de FRAGMENTS

GAELI9UES'


-L9-

LA PAROLE

A

Alors qu'il vient d'annoncer le dernier numéro de la revue PRESS-STANCES, je donne ce mois-ci la parole à mon ami Frédéric MAIRE que beaucouP d'entre nous connai-ssent et apprécient pour son travail et Sa chaleur. J'ai rencontré Frédéric récement et puis VouS assurer à tous que c'est un être charmant" très accueillant et qui a vraiment Ie coeur sur la main. Les années à venir seront arides en ins-piration. Les encres, désuètes et anarchiques, ne seront Des pJ.us que des tâches lai-des dans 1es cahiers d'écriture. peintures abstraites de quelques illustres noms, ces tâches auront I'apparence troublante, Sans jamais rivaliser avec Ia force de la signature. Mauvais poètes, mauvais dramaturges, mauvais écrivains, de circonstances ou de toujours, VouS se-rez I'image de ces tâches d'encre coulante sur vos lignes quotidiennes, VouS Serez des artistes dignes" malchanceux et anonymes

"

FREDERIC MAIRE

I-9 JANVIER L997

ET COMME JE LE REJOINS DANS CETTE PENSEE UN PEU PESSIMISTE MAIS OH COMBIEN TOUCHANTE DE REALITE" VùA1tET RUHLMÀNN "


t"-

,,NOTRE AVANT DERNIER MOT

SERAIT UN MOT DE MISERE MAZS DEVANT LA CONSCTENCE-MERE

LE TOUT DERNIER SERA BEAU. CAR

IL FAUDRA QU'ON RESUME

IOUS tES EFFORTS D'UN DESIR QU' AUCLIN GOUT D' AMERT UME

NE SAURAIT CONTENTR." RA/NER MARTA RILKE"

**********

MAUVAISE GRAINE, REVUE MENSUELLE DE LITTERATURE" N

"

B

"

DEPOT LEGAL: MARS 1-997 "

r.s.s"N"

1365-5418"

IMPRIMERIE SPECIALE" DIRECTEUR DE LA PUBLICATION: hIALTER RUHLMANN" COLLABORATEURS: MORGANE (COMITE DE LECTURE) FREDERIC MAIRE (RELECTURE) MAUVAISE GRAINE.

]-5"

BEVERTSONE ROAD" SOUTH CERNEY" GLOS"

GL7 5XU" GRANDE-BRETAGNE"

(c)

MAUVAISE GRAINE" MARS L997

"


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