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jeudi 19 septembre 2013 www.metronews.fr
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DIAPORAMA
MONDE
Un braconnier a abattu trois policiers et un secouriste, mardi en Autriche. Retranché à son domicile, l’homme de 55 ans s’est suicidé, son corps ayant été retrouvé au terme d’un assaut qui a mobilisé l’armée.
Mali
Le Mexique a été pris en tenailles par l’ouragan Ingrid et la tempête tropicale Manuel. Des phénomènes qui ont causé la mort d’au moins 57 personnes.
la foule avait acclamé le président lors d’une visite à Tombouctou le 2 février. FRED DUFOUR / AFP
Hollande de retour en terre conquise Contexte. François Hollande sera aujourd’hui à Bamako pour assister à la cérémonie d’investiture du nouveau président. enJeUx. Un événement qui marque le retour du « libérateur », sept mois après le début de l’opération Serval. Julie Mendel
l
e retour du héros. En pleine crise syrienne, le président Hollande va s’accorder une pause salutaire à Bamako, dans la capitale malienne, où il se rend aujourd’hui pour assister à l’investiture officielle du nouveau président, Ibrahim Boubacar Keïta. Une présence lourde de sens, sept mois après le début de l’intervention française au Mali, qui a repoussé la rébellion islamiste venue du Nord. François Hollande sera en effet le seul président occidental à assister à l’événement, où sont également attendus une vingtaine de chefs d’Etat africains. C’est donc bien en libérateur du Mali que le président va savourer le succès de l’opération Serval, confirmé en août avec l’élection
officielle du nouveau président lors d’un scrutin réussi. Déjà accueilli en héros lors d’une visite à Tombouctou le 2 février, le président s’était alors félicité d’avoir vécu la «journée la plus importante de [sa] vie politique ». Aujourd’hui sera donc l’occasion pour Hollande de «consolider l’image positive et les bénéfices de son succès », note pour metronews le politologue Philippe Braud, qui rappelle combien la stature de chef de guerre avait gonflé la cote de popularité du président.
Eviter le scénario libyen
Un retour victorieux en terre africaine, la scène a des airs de déjà-vu. Impossible, en effet, de ne pas dresser le parallèle avec l’épisode libyen de Nicolas Sarkozy. Les images de l’ancien président acclamé par une
foule en liesse à Benghazi en 2011, après l’intervention de l’Otan initiée par la France contre Kadhafi, ont fait le tour du monde. Sauf que l’euphorie avait vite laissé la place à la désillusion. Le pays est, depuis, plongé dans le chaos politique, au point que l’intervention « humanitaire » est aujourd’hui pointée par les experts comme une catastrophe. Et cela, François Hollande tient à tout prix à l’éviter. «Il a peur d’une détérioration brutale qui remettrait en cause tous les acquis des dix premiers mois», assure Philippe Braud. Alors pour assurer le «service aprèsvente », « le président garde des leviers d’influence importants au
Mali, aussi bien politiques, militaires et financiers, que Sarkozy n’avait pas en Libye», note le spécialiste. Le passage de relais des troupes françaises aux Casques bleus de l’ONU a d’ailleurs été repoussé. Car la situation reste instable. Et si l’entourage du président assure que c’est en «ami du Mali » qu’il s’exprimera aujourd’hui, l’Elysée est loin de refermer le dossier malien. Transition politique, défense et sécurité devraient être en tête des sujets de conversation entre le président et son homologue africain. Après la guerre éclair, la France a hérité temporairement d’un nouveau défi, le maintien de la paix.§
LA PRÉSenCe MILItAIRe FRAnÇAISe PRoLonGÉe Alors que le président tablait sur un effectif de 1 000 soldats français au Mali à la fin de l’année 2013, contre 3 200, le retrait s’annonce plus compliqué que prévu. D’abord parce que l’Elysée veut attendre que les Casques bleus, censés prendre le relais, soient opérationnels. Ils devraient être 12 000 d’ici à la fin de l’année. Mais le calendrier prend du retard et l’ONU n’est pas encore en mesure d’assurer seule la sécurité sur le terrain. François Hollande devrait préciser le calendrier du retrait français aujourd’hui.