3C
éléments clés POUR LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES DE Violences liées au genre
Exposition sexuelle traitée J0
Exposition sexuelle non traitée
– NFS, ALAT, amylase et /ou lipase – Sérologie VIH, VHC*, et créatinine125 selon prescription VHB : Ag Hbs, Ac – Sérologie VIH, VHC*, anti-HBs et Ac anti-HBc, VHB : Ag Hbs, Ac anti-HBs TPHA VDRL** – Test de grossesse et Ac anti-HBc, TPHA VDRL** – Test de grossesse***
J15 – NFS, ALAT, créatinine et/ou – Pas de bilan biologique lipase, amylase selon prescription – Test de grossesse***. J30 – NFS, ALAT, TPHA/VDRL**, recherche de chlamydia – Sérologie VHC* M2
– Sérologie VIH
– Sérologie VIH, TPHA/ VDRL**, recherche de chlamydia, sérologie VHC* – Pas de bilan biologique
M3 – Pas de bilan biologique
– Sérologies VIH et VHC* – ALAT
M4 – Sérologies VIH et VHC*
– Pas de bilan biologique
M6 – Ac anti-HBs ou ALAT et Ac – Ac anti-HBs ou ALAT anti-HBc si non répondeur (<10 et Ac anti-HBc si non mui/ml) ou non vacciné, répondeur (<10 mui/ml), – sérologie VHC* sérologie VHC* – ALAT
* Suivi VHC recommandé en cas de contact traumatique ou sanglant. ** TPHA-VDRL ou autre test syphilis disponible en fonction des terrains. *** Pour les femmes en âge de procréer. 125. L a créatinine permettra notamment de s’assurer que le patient n’est pas en insuffisance rénale, contre-indication à certains traitements > se référer page 192.
188
Prophylaxie post-exposition au VIH (PPE) La prophylaxie post-exposition au VIH n’est pas systématique : il faut d’abord évaluer le risque de transmission du VIH/sida. Le virus du VIH/sida est présent dans tous les liquides biologiques de l’organisme des personnes atteintes : sperme et liquide séminal (qui s’écoule au début de l’érection) chez l’homme, sécrétions vaginales et lait maternel chez la femme, et sang. Il y a un risque de transmission du virus lorsqu’il y a contact entre un liquide contaminant et une muqueuse ou une plaie ouverte. Donc, en cas de viol, il existe un risque de transmission du VIH / sida s’il y a : > pénétration vaginale ; > pénétration anale ; > pénétration orale (si éjaculation dans la bouche). En cas de morsure de l’agresseur par la victime, il y a un risque de transmission si la morsure est très profonde et que la victime a donc du sang de l’agresseur dans la bouche (contact sang-muqueuse). La pénétration digitale ou avec un objet n’est pas à risque de transmission du VIH / sida ; la PPE est alors inutile.
Tout programme MdM étant susceptible de prendre en charge une personne victime de viol, il faut toujours en amont savoir s’il existe un protocole national de PPE de qualité et, le cas échéant, le mettre en place dans le service. Si ce protocole national fait défaut, le protocole ci-dessous pourra être utilisé tel quel ou adapté aux moyens disponibles sur le terrain.
189