LA DIMENSION OPÉRATIONNELLE
I-ANALYSEDUSITE
I.1-PROSPECTION
I2-DIAGNOSTIC
II-INTERVENTIONURBAINE
II.1-DESCRIPTIONDELASTRATÉGIEURBAINEGLOBALE
II.2-AMÉNAGEMENTD'UNEPROMENDAEPAYSAGÈRE
III-ÉMERGENCED'UNEARCHITECTURE:CENTREDESENSIBILISATION ETD'INTERPRÉTATIONDELANATURE
III.1-LESESQUISSESDUPROJET
III.2-CONCEPTETINTENSIONSARCHITECTURALES
III.3-PROGRAMMEFONCTIONNEL
III.4-IMPLANTATIONDUPROJET
III.5-PLANS
Sommaire 7
"Nous avons besoin de l'autre non-humain : animal, végétal, ruisseau, montagne et cosmos que nous n'avons pas fait, qui n'est pas nous, pour nous sentir à notre juste place, pour nous sentir pleinement nous-mêmes, à la fois autres, radicalement humains, différents, et appartenant aussi à l'animal, au vivant et au cosmos"
-Gérald Hess, Ethiques de la nature 2014-
L'HOMME : UNE CRÉATURE VIVANTE
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figure1: illustration graphique par l'auteure
Le fonctionnement naturel de l'écosystème terrestre
Une nature initialement en équilibre fonde son autarcie sur un cycle régénératif illustré dans la figure ci-dessous. L'énergie solaire captée par les plantes lors de la photosynthèse stimule ce cycle. En effet, Les plantes utilisent l'énergie du soleil pour convertir le gaz carbonique et l'eau en sucre et oxygène. Ce sucre est utilisé comme source d'énergie et de matière organique pour la croissance de la plante.
Ainsi, la chaîne alimentaire débute. D'abord les herbivores consomment les plantes et en tirent leur énergie et leur matière organique. Les herbivores sont à leur tour consommés par les carnivores, qui eux aussi tirent des herbivores l'énergie et la matière organique suffisantes pour répondre à leurs besoins.
Lorsque ces organismes meurent, leurs restes sont décomposés par d'autres organismes décomposeurs, tels que les bactéries et les champignons, qui convertissent la matière organique en nutriments simples, pouvant fertiliser le sol et être absorbés par les plantes.
En conséquence, la matière organique retourne au cycle de la photosynthèse, permettant à l'énergie solaire capturée à l'origine de continuer à être transmise à travers le cycle régénératif.
Figure 2 : Schéma bilan du fonctionnement de l'écosystème terrestre source : Cours SVT, chapitre : La photosynthèse, une conversion biologique d’énergie solaire
La résilience de la nature:
L’autarcie de la nature réside également dans sa capacité régénérative ou son potentiel de récupération après une perturbation, telle qu'une catastrophe naturelle. Les écosystèmes peuvent s’armer de résilience en nettoyant l'environnement, en reconstruisant des habitats et en rétablissant des populations d'espèces animales et végétales. La capacité régénératrice de la nature peut être comparée à un don miraculeux de notre planète, lui conférant la force de lutter contre les risques et de subsister malgré les défis incessants qu'elle doit surmonter au fil du temps
Prenons la régénération des forets incendiées comme premier exemple à cette forme de résilience naturelle. Selon l'article scientifique "The Role of Fire in Regeneration of Forests and Shrubs" par David A. Pyke et al. Après que les flammes ont ravagé les forêts, les arbres, luttant pour leur survie, peuvent se régénérer de diverses manières Les uns ont des bourgeons résilients qui attendent leur heure pour se développer à nouveau, tandis que les autres ont des graines qui ont besoin de l'incendie pour germer, tel un puissant catalyseur D'autres encore envoient des rejets, de nouvelles pousses qui surgissent du tronc. En outre, les cendres de l'incendie peuvent enrichir le sol en nutriments, ce qui peut favoriser la croissance des plantes et des arbres plus tard Cependant, il ne faut pas se méprendre : la régénération de la forêt après la tragédie peut s'étaler sur plusieurs années, selon la gravité de l'incendie et les aléas climatiques.
L'HOMME : UNE CRÉATURE VIVANTE La nature en autarcie 1 0
Figure 3 : Biodiversité et fonctionnement des écosystèmes, source : site : https://sfecologie org/regard/regards-3-mouquet/
Le deuxième exemple est la tragédie nucléaire de Tchernobyl survenue en 1986 qui a laissé dans son sillage une étendue de 2 600 km² contaminée par la radioactivité, forçant l'évacuation de plus de 100 000 personnes. Cependant, malgré la contamination, la région a témoigné par excellence à la capacité régénérative de la nature. La zone a montré des signes de récupération écologique étonnants. La flore et la faune sauvages ont commencé à se rétablir, et des espèces animales ont été observées dans la région.
Cela ne veut pas dire que la zone est complètement exempte de danger pour l'homme ou pour la nature, Mais le fait demeure que la nature est résiliente et a l'art de se relever de toutes les situations, même les plus critiques.
L'HOMME : UNE CRÉATURE VIVANTE La nature en autarcie 1 1
Figure 4 : régénération des arbres de la forêt de Dar Chichou au gouvernorat de Nabeul photos prises par l'auteure
Figure 5 : régénération de la nature et de la biodiversité à Tchernobyl sources : L'article "La nature de Tchernobyl se porte bien, 33 ans après l’accident nucléaire"-Germán Orizaola
L'importance de l'écosystème dans la vie de l'Homme
L'importance de l'écosystème dans la survie de l'Homme
"Importance" reste un terme réducteur pour décrire le rôle de l'écosystème dans la vie de l'Homme.
En effet, grâce aux "services écosystémiques" organisés en quatre groupes dans le tableau ci dessous, l'Homme survit. Les faveurs de la nature permettent à notre espèce humaine comme aux autres espèces terrestres de subvenir à leur besoins vitaux.
Le quotidien des échanges entres les différentes sphères de la nature est peutêtre invisible au quotidien de l'homme mais certes c'est ce qui le maintient en vie et supporte son activité.
L'intensité des liens entre les services écosystémiques et le Bien-être
La vie peut être considérée comme un concept large qui englobe la capacité à exister, à se développer et développer son propre sens du bien-être.
Si toutes les espèces qui composent la biosphère de la planète survivent pour contribuer à un équilibre avec le reste de leur environnement, notre espèce est différente car elle ne se contente pas de survivre mais elle souhaite vivre
Les services écosystémiques, qui nous sont uniquement délivrés par la nature, fondent la notion du "bien-être" et entretiennent une relation intense avec celle ci.
L'HOMME : UNE CRÉATURE VIVANTE L'importance de l'écosystème dans la vie de l'Homme 1 2
Figure 6 : Les différents services écosystémiques, source : le Millenium Ecosystem Assessment MEA (2005)
D'ailleurs, tous les facteurs et éléments constitutifs du Bien-être puisent leurs avantages des services que nous procurent les écosystèmes d'une manière conforme au tableau suivant.
L'HOMME UNE CRÉATURE VIVANTE L'importance de l'écosystème
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dans la vie de l'Homme
Figure 7 : Les liens entre les services écosystémiques et le Bien-être de l'Homme, source : le Millenium Ecosystem Assessment MEA (2005)
place de l'Homme dans la nature
L'opinion sur la place de l'Homme dans la nature varie selon les différentes philosophies, croyances, cultures et époques. Elle est directement dépendante de la façon dont les individus et les sociétés comprennent leur relation avec leur environnement naturel.
Cependant, il y a deux approches principales :
Selon la première approche développée par Francis Bacon -entre autres scientifiques et philosophes- dans son œuvre "Novum Organum" l'Homme est considéré comme dominant sur la nature. Voulant témoigner d'une aptitude à être plus fort que naturel, l'Homme vit pour maitriser et contrôler la nature. D'ailleurs c'est la seule espèce intelligente capable d'y penser Les ressources naturelles peuvent donc être utilisées pour satisfaire les besoins des Hommes sans tenir compte des conséquences sur l'environnement.
Selon la deuxième approche développée par Edgard Morin -entre autres scientifiques écologistes et philosophes- l'Homme est considéré comme faisant partie intégrante de la nature : l'Homme se contente de sa juste place dans la Faune et doit être en harmonie avec le reste de son environnement. Les activités humaines doivent ainsi préserver les ressources pour les générations futures et minimiser les impacts sur l'écosystème.
Malgré leur contradiction aucune de ces deux approches ne perçoit l'Homme en dehors du monde naturel ou séparé de l'écosystème.
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de
dans la nature 1 4
Figure 8 : Schéma Bilan des deux approches de la place de l'Homme dans la nature, illustration graphique par l'auteure
place
l'Homme
1.
2.
La
La conscience de l'Homme d'avoir une certaine place et un certain rôle dans la nature lui confie la responsabilité d'identifier cette relation La définition de cette responsabilité a bien évolué à travers l'histoire, selon les priorités de l'Homme régies par l'art d'orienter les actions, de prendre des décisions, et d'inventer des stratégies : la politique
L'HOMME : FAISEUR DE LA VILLE INVASIVE
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Figure 9 : illustration graphique par l'auteure
Définition
L’industrialisation s'est imposée malgré les bouleversements des rapports de l'Homme avec la nature qu'elle cause grâce au fait qu'elle soit l’un des facteurs principaux de la modernisation d’un territoire. Plus précisément et en d'autres termes, ce mouvement agit en faveur de la mutation d'un territoire vers un futur voulu progressiste opposé à un passé considéré conservateur. Elle caractérise la transition d’une production artisanale mise en œuvre pour le juste nécessaire, dans un cadre étroit familial, à une production en chaine relevant d’une répartition du travail entre la conception et la fabrication des produits ; un travail délégué aux salariés dans les entreprises, au service d’une communauté à échelle plus significative.
Histoire de la révolution industrielleAu début du XIX ème siècle on assiste à une première révolution industrielle. Elle se base sur l'exploitation massive du textile du charbon et du fer. Elle favorise entre autres facteurs la révolution des transports et l'amélioration des voies de communications terrestres (voies ferroviaires) et maritimes (canaux). Ce qui provoque l'intensification des échanges commerciaux. Pour faciliter l'approvisionnement et la distribution des marchandises les industriels ont choisi d'installer leurs usines à proximité du réseau de communication D'où la concentration des usines qui induit la concentration de la main d'œuvre. On assiste alors au phénomène de l'exode rural, qui se traduit par l'accroissement de la population urbaine suite à l'arrivée des ouvriers de la compagne. On distingue clairement, dans les villes, une classe sociale ouvrière et une classe sociale bourgeoise détentrice de l'activité économique et industrielle. Le Capitalisme voit le jour.
L'HOMME : FAISEUR DE LA VILLE INVASIVE Industrialisation 1 6 Industrialisation
Figure 11 : Le laminoir (Cyclopes modernes) -Huile sur Toile de Adolph von Menzel- source : www gettyimages fr
Figure 10 : Vue de Verviers au milieu du XIXe siècle-Aquarelle de Joseph Fussell- source : www gettyimages fr
Dans la deuxième moitié du XIX ème siècle on assiste à la deuxième révolution industrielle. celle-ci se base sur l'exploitation massive de l'électricité du pétrole et du gaz, d'où les domaines de l’industrie chimique et de l’automobile puisent leur importance.
Face à la première guerre mondiale, cette deuxième révolution industrielle s'est montrée résiliente et n'a pas totalement été interrompue, mais elle a généré un mouvement d'impérialisme colonial Ce dernier définit Les colonies comme étant des puits de ressources naturelles et un vaste marché pour les produits de l’industrie nationale.
Les capitalistes ou entrepreneurs ont profité des guerres et des conquêtes, vu que l’armée demande en permanence des armes des produits textiles et des médicaments. Certaines puissances industrielles ont même basé leurs progrès économiques sur cet axe. La nature d'ailleurs nous raconte que dans les temps de crise les prédateurs résilients sont ceux qui osent changer de repas. On assiste à la consolidation progressive de la société capitaliste.
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Figure 13 : Début de l’exploitation pétrolière en Pennsylvanie, source: www gettyimages fr
Figure 14 : Travailleurs de l’aciérie victorienne utilisant le marteau à vapeur, England, source: wwwgettyimagesfr
Plus tard, une standardisation des produits industrialisés donne vie aux marques, un sens au marketing et un terrain favorable à la publicité. La production de masse voit le jour et avec elle la consommation de masse
La troisième révolution industrielle marque l'histoire dans les années 1970 et doit son succès à la succession de plusieurs faits tel que la crise du pétrole, l'émergence des énergies renouvelables et de l’énergie nucléaire qui a stimulé l'activité de nouveaux secteurs. Les anciennes villes industrielles vivent cette troisième vague comme un processus de désindustrialisation. En effet, les entreprises délocalisent leurs usines vers des pays en voie de développement ou plus précisément vers la permissivité législative et la main d'œuvre moins coûteuse. Il est à noter que dans le cadre même de la désindustrialisation des pays européens, les villes tunisiennes ont été atteintes.
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g y , source : wwwgettyimagesfr
Figure 15 : Vue des établissements Cokerill à Seraing, une des usines sidérurgiques les plus importantes d’Europe dessin de Grandsire, source: www gettyimages fr
Figure17:histoiredesrévolutionsindustriellesetUnenouvellerévolutionindustrielleenmarche source:www.visiativ-solutions.fr/industrie-4-0
L'Homme et son environnement dans la révolution industrielle
Si l'on considère le phénomène de l'industrialisation depuis un autre point de vue, nous remarquerons qu'au 19ème siècle les croyances de l’Homme plongent dans le Paradigme de la lutte contre la Nature comme facteur nécessaire pour gagner sa liberté D'où pour résoudre les questions politiques, les problèmes sociaux et le paupérisme, il faut évoluer produire ou faire croitre l’économie. Désormais, on considère qu’à travers cette croissance proportionnelle à la maitrise de la nature, on trouvera une solution à la question sociale. Pour mettre fin à la pauvreté, l’Homme de la révolution industrielle choisit de sacrifier la Nature qui alimente sa production par la richesse de ses ressources. Le charbon, enfoui sous la terre depuis des millénaires devient le premier combustible de cette révolution, la locomotive à vapeur une merveilleuse frénésie industrielle. Au continent européen, les usines émergent du sol comme des champignons. En même temps, les villes industrielles, encerclées par leurs usines, plongent dans les brouillards toxiques des hauts fourneaux. Dés l’origine certains ne semblent pas être d’accord pour payer la modernité voulue à un prix aussi cher
Autour des grandes villes industrielles, on a eu des centaines de demandes se plaignant de l’implantation des usines, en affirmant que ces dernières modifient l'environnements naturel et en conséquence des épidémies éclatent et les conditions sanitaires dans les villes dégénèrent.
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Figure 18 : L'aciérie de Chorzàw est une ville de Silésie, dans le sud de la Pologne, près de Katowice. - Illustrations source: www gettyimages fr
Selon Jean Baptiste Frezzos -Historien de l’environnement- le plus intéressant est de constater la manière avec laquelle ce conflit à été résolu
En France, on a utilisé une doctrine médicale nouvelle dite «Hygiénisme». Cette doctrine constate littéralement que, la richesse et la prospérité sont plus déterminantes dans la santé des populations que l'environnement. Cet argument se développe pour déduire qu’au rythme de l’industrialisation et de la croissance économique on arrivera à créer une communauté plus prospère donc, à terme, une population en bonne santé. Cet argument extrêmement puissant et tant attendu permet à l’administration française d’autoriser en masse la construction des usines. Si la prospérité fait la santé et les usines font la richesse alors, protéger juridiquement les usines devient impératif. Un décret fondateur des critères environnementaux à respecter pour ouvrir une usine voit le jour: "Le Décret impérial du 15 octobre 1810 concernant les manufactures et ateliers qui répandent une odeur insalubre ou incommode" L’obtention de l’autorisation garantit l’activité de l’usine en toute sécurité.
Le droit à polluer était un évènement contagieux, à influence internationale, parce que l’empire Napoléonien était à son apogée et influence les droits dans les pays conquis. L’usage du charbon se mondialise. Il décuple les puissances des machines.
Les conséquences sur l’environnement étaient prévisibles.
La surexploitation de la nature jusqu'à la mise en péril des écosystèmes à l’entour devient une dépense essentielle et juridiquement protégée. La production de masse voit le jour et avec elle la consommation de masse.
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Figure 19 : Tirée du livre "London: A Pilgrimage" de Blanchard Jerrold et Gustave Doré. Source: site gettyimages.fr
Urbanisation
Définition de l'urbanisme
L'urbanisme est un domaine qui se charge de la planification et la gestion de l'environnement bâti en vue de faire face aux défis créés par la croissance urbaine. Au 19ème siècle, l'art de concevoir la ville a émergé en tant que réponse aux deux mouvements précédemment introduits : l'industrialisation et l'hygiénisme.
L'urbanisme comprend une approche créative et esthétique pour planifier et concevoir les espaces urbains. Il consiste à mettre en œuvre une vision globale pour la ville, prenant en compte les besoins des usagers, les conditions environnementales et les objectifs économiques.
Les débuts de l'urbanisme
Les orientations et les actions
L'objectif majeur des politiques urbaines adoptées était de bien gérer la croissance des villes et les mutations économiques et sociales qui en découlaient
Les autorités locales et les acteurs publics souhaitaient contenir les nouvelles demandes des villes en permanente évolution et à améliorer la qualité de vie des usagers ou habitants, sans compromettre le développement économique par :
La planification urbaine en tant que outil pour contrôler la croissance urbaine et améliorer la qualité de vie des citoyens.
La construction de grands immeubles résidentiels dans les zones urbaines, pour optimiser l'utilisation de l'espace, tout en offrant un logement abordable aux travailleurs.
L'installation de réseaux de transport tels que les tramways, les trains de banlieue et les métros pour faciliter les déplacements des travailleurs.
La création de banlieues en périphérie des villes pour répondre au besoin de loger les travailleurs des usines et les classes moyennes.
La démolition de bâtiments anciens et la construction de nouvelles infrastructures pour moderniser les villes et remplacer les bâtiments délabrés.
Les procédures et législations urbanistiques
La loi est la meilleure façon d'illustrer et de défendre les aspects de la vie humaine. Ainsi, les pays européens touchés par la révolution industrielle ont adopté des lois pour réglementer le logement, la planification urbaine et l'acquisition des terrains.
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Cependant, ce qui parait à mon avis plus intéressant à observer est le fait que les caractéristiques recherchées à travers la législation de l'urbanisme moderne balançaient entre utopie et rationalisme : une occasion supplémentaire pour déduire l'envie de l'Homme de gérer et maitriser le devenir et la pérennité de son espèce vouée à la progression.
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Figure 20 : les procédures et législations urbanistiques Source: Auteure, Selon le cours d'histoire de la 4ème année ENAU
Face à la croissance des villes
Les villes s'étendent telles des taches d'huile sur un papier, toujours plus loin, envahissant presque tout sur leur passage Personne ne pouvait évaluer le prix de cette attitude invasive, mais certes les conséquences négatives se font de plus en plus sentir; de la pollution de l'air et de l'eau à la perte de la biodiversité, la dilution de l'identité des usagers et la destruction des paysages. En revanche et d'une manière prévisible, l'Homme n'a pas relâché ses efforts face au courant et a déployé tout un arsenal de moyens et de stratégies pour parvenir à mieux faire fonctionner sa création : la ville.
1-Le zonage -une pratique héritée de la période fonctionnaliste- est apparue comme solution au chevauchement des activités provoquant des conflits d'utilisation du sol. Il définit des zones monofonctionnelles distinctes et permet une circulation facile entre elles. ce modèle a perduré jusqu'à la deuxième moitié du XIX siècle mais a vite montré ses limites, les autoroutes urbaines ont certes facilité les déplacements mais elles ont aussi accéléré l'étalement urbain.
2-L’étalement urbain -une conséquence prévisible au zonage- définit le phénomène d’élargissement de la surface urbanisée de manière planifiée ou non. il en résulte un réseau urbain lâche, progressivement éloigné du centre ville dont il dépend. Il désigne ainsi une consommation d’espaces considérablement supérieure au seuil souhaité par les urbanistes et adéquat au développement durable territorial. On constate donc que l’étalement urbain se traduit d’une manière relative et proportionnelle à un centre. Ce phénomène donne naissance à des conséquences cumulatives tel que l'allongement des déplacements quotidien, la hausse des émissions de gaz à effet de serre, le mitage des terres agricoles, la diminution des espaces naturels et l’irréversible imperméabilisation du sol.
couronne périurbaine
commune rurale touchée par la périurbanisation
L'HOMME : FAISEUR DE LA VILLE INVASIVE Urbanisation 2 3
ville centre banlieue
Figure 21 : schéma d'une aire urbaine ensemble formé par un pôle urbain et sa couronne périurbaine (D'après une vidéo d'Olivier Quinet) Le mitage est la prolifération anarchique des constructions -Le Robert dico-
3-La densification urbaine
Pour certains la mère de tous les maux pour d'autres au contraire une solution à tous les problèmes, la densification urbaine s'est imposée dans la théorie des concepts urbains comme solution idéale pour garantir la soutenabilité et la vivabilité des tissus. Mais, dans la pratique ce concept s'est parfois exprimé en tant que remède inefficace ayant causé un stress urbain, des ilots de chaleur, une surcharge parfois insoutenable sur les surfaces de sol densifiées et une sensation étrange d'être méconnu dans son voisinage. De manière à ce que, désormais, dans l'inconscient collectif, la densité se rattache à un imaginaire fait de grandes tours grises et d'autres bâtiments verticaux délabrés empilés de manière à empêcher la pénétration de la lumière naturelle.
En revanche, si l'idée de la densification a séduit la majorité des urbanistes et acteurs de la ville c'est parce qu'elle a apporté dans sa théorie une solution à tous les problèmes : Une ville suffisamment dense réduit les consommations d'énergies, favorise les rencontres, propose l'intensification des multiples services de la ville, les fait mieux fonctionner et préserve ce qui n'a pas été occupé au sol. La densité n'a jamais prévu dans sa stratégie d'être antonyme à la qualité de vie.
Cependant, la délégation du concept aux entrepreneurs lui a réservé un traitement quantitatif parfois invivable si entre autre facteurs est s'ajoutent l'uni-fonctionnalité de la zone et l'absence de l'élément végétal. En conséquence, on a vu émerger tant d'autres remèdes tel que "l'intensification urbaine", "la densification heureuse" et "la densification verte", où l'Homme cherche à faire fonctionner son idée en appliquant plus rigoureusement ses objectifs initiaux par la renégociation des formes urbaines, l'intégration de l'élément végétal et la révision des besoins humains pour une meilleure appropriation de l'espace public
L'HOMME : FAISEUR DE LA VILLE INVASIVE Urbanisation 2 4
Figure 22 : la citadelle de kowloon à Hong-Kong la cité des tenebre : trés densément peuplé et autonomes Source : https://fr wikipedia org/wiki/Citadelle de Kowloon
C'est ainsi que Vincent Caillebaut imagine Paris en 2050 une ville dense, recouverte de végétation et en quasi autonomie alimentaire et énergétique.
Figure 23: La différence entre la notion de la saturation et celle de la densité de l'espace Source : bendyimby com/2020/08/04/density-vs-crowding
Conséquences de la modernisation
Empreinte écologique
Si la Biocapacité peut être brièvement introduite comme la quantité totale de pouvoir régénératif de la biosphère et qui peut être potentiellement mis à la disposition des besoins humains, l'empreinte écologique, elle, se révèle : ʺla surface biologiquement productive de terre et d'eau dont un individu, une population humaine ou une activité a besoin pour produire les ressources qu'elle consomme et absorber les déchets qu'elle génère en utilisant les technologies et les pratiques de gestion des ressources existantes.ʺ selon Le Global Footprint Network
LʹEE considère deux catégories de charges exercées sur le patrimoine environnemental par les moyens de consommation et de production humains:
1- L'exploitation des surfaces de terres et d’eaux afin de produire les ressources suffisantes pour satisfaire nos besoins en alimentation, en logement, en meubles ...
2- L'exploitation des surfaces de forêts afin de capturer le CO2 émis lors de la consommation d'énergie fossile.
Empreinte écologique Biocapcité
Source
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Figure 25 : Empreinte écologique et biocapacité.
vidéo développement durable illustré- modifiée par l'auteure
Figure 27 : L'épuisement des sous‐sols suite à l’extraction des ressources minérales
figure:Lapollutionindustrielledel'air
Figure 28 : Leutrophisation des eaux jusqu'à l'intoxication des espèces animales
Figure 26 : La pollution industrielle de l'air
Figure 29 : La déforestation
Cependant, cet indicateur est encore loin de qualifier justement l'impact humain sur la biodiversité, puisqu'il ne compte pas parmi ses facteurs une liste d'autres pressions subies par la planète terre et exercées par les modes de consommation et de production humaines.
Certaines sont de l'ordre des Pressions sur les ressources naturelles :
-La destruction de la couche d’ozone par les chlorofluorocarbones
-La pollution de l'air
-L'épuisement des sols (dû à l'extraction des ressources renouvelables ou à l'utilisation excessive des nitrates, des pesticides, des dioxines et des métaux lourds)
-L'épuisement des sous‐sols (dû à l’extraction des ressources minérales)
-L'eutrophisation des eaux
-La déforestation, la désertification, l'érosion, la salinisation des sols...
D'autres sont de l'ordre des Pressions sur la diversité biologique et ces pressions sont précisément exercées sur des espèces végétales et animales.
L'HOMME : FAISEUR DE LA VILLE INVASIVE CONSÉQUENCES DE LA MODERNISATION 2 7
Cette illustration de Eduardo Ramón Trejo traite de la manière dont notre mode de vie actuel entrave à son tour la lutte contre le changement climatique source: www chilango com/noticias/reportajes/cambio-climatico-en-la-cdmx
Figure 30 : La pression des modes de vie urbains sur les ressources naturelles de la planète terre
Constatations
La destinée de notre planète semble irrémédiablement orientée vers un réchauffement climatique dépassant les 2,7°C d'ici 2050, bien loin de l'objectif maximal de 1,5°C espéré lors de la COP21.
Dans les cœurs des fervents écologistes, résonne encore la déception de la COP26 et le constat amer de l'égoïsme des États, qui persistent à recourir massivement aux énergies fossiles, pourtant reconnues coupables du déséquilibre climatique constaté.
Les enjeux
Dans un univers idéal, prendre au sérieux l'urgence climatique dépend directement de la mise en application d'une transition énergétique sans compromettre trois enjeux primordiaux de l'énergie : la sécurité ou la disponibilité ininterrompu, la compétitivité de son prix et la viabilité environnementale Cette triade énergétique harmonieusement pondérée, permettrait aux villes de fournir à leur citoyens un système énergétique sûr économique et durable (Derdevet et al, 2022).
Cependant, la réalité impose des choix difficiles et les gouvernements doivent opter pour une ou deux de ces caractéristiques, seulement aux dépens des autres. Par exemple, un pays qui choisirait la production et la consommation de charbon domestique à bas coût, pour garantir la sécurité énergétique et la compétitivité, mettrait en péril la pérennité écologique de cette formule. Dans la réalité prendre les changements climatiques au sérieux imposera de modifier les principaux aspects de notre économie, tandis que de puissants intérêts veulent que les choses n'évoluent plus. En effet, La fourberie capitaliste, ose malgré les changements climatiques ressentis, accuser les verts d'être la nouvelle donne des rouges* qui de nouveau serpente les esprits bleus Des intérêts notamment supportés par les politiciens du monde sous la pression des cycles électoraux courts pour qui la crise écologique lointaine est non prioritaire coutera cher à leurs rangs confortables de pouvoir politique. En somme, parvenir à concilier les trois enjeux s'agit d'une transformation civilisationnelle qui constitue en effet l'un des défis les plus ardus et sérieux auxquels les gouvernements sont confrontés au XXIe siècle (Klein,2019).
L'HOMME : FAISEUR DE LA VILLE INVASIVE CONSÉQUENCES DE LA MODERNISATION 2 9 Les rouges en référence aux adeptes du courant communiste
Figure 33 : Le premier rapport d'évaluation scientifique sur les changements climatiques et environnementaux en méditerranée source : The Mediterranean Experts on Climate and environmental Change
Conclusion
Pendant une longue période, industrialisation et politiques urbaines, c’est ce qui a eu pour but de mieux intégrer l'Homme dans l’environnement naturel vulnérable, les organiser dans un environnement social sain et leur permettre de dresser des ponts qui mènent droit vers une croissance voulue principalement économique.
Mais, c’est ce qui aujourd’hui nous révèle son autre revers En effet la nature nous a montré que ses ressources sont épuisables, et pour continuer de puiser à leurs sources, boire une eau filtrée et respirer un air frais nous devons impérativement mieux gérer notre consommation.
Même si chaque solution apportée ne semble que retarder la crise ou la rapprocher mais ne jamais l’arrêter, l’espèce intelligente se lance dans une recherche curieuse de minimiser son effet sur la nature en rendant mesurable son impact environnemental et a appelé cette valeur "l'empreinte écologique".
Les couches se multiplient et s'accumulent. Désormais, les scientifiques considèrent que la crise écologique prévue s’est déjà présentée. Certains l’ont appelée «Urgence climatique» d'autres l'ont appelé «Sixième extinction», mais certes elle annonce très fort son déclenchement partout.
Interprétation
L'illustration graphique évoque une incertitude quant à la volonté de l'homme d'intégrer ou de remplacer la nature
L'HOMME : FAISEUR DE LA VILLE INVASIVE CONONCLUSION 3 0
Figure34:illustrationgraphiqueparl'auteure
Tandis qu'une lignée de notre espèce s'autoflagelle de désespoir face au capitalisme profiteur de la nature et croit finalement à notre extinction comme seul secours pour cette planète, une autre radicale seulement dans son pragmatisme, croit toujours à l'existence d'un compromis.
L'HOMME : RÉGÉNÉRATEUR DE LA NATURE DANS LA VILLE
3 1
Figure 35 : illustration graphique par l'auteure
Observation et Analyse
Le schéma de la résilience d’un territoire soumis à une perturbation initiale présente deux courbes. L’une décrit l’évolution de la soutenabilité d’un territoire faiblement résilient en fonction du temps. L’autre décrit l’évolution du même facteur mais dans un territoire plus résilient.
Face à une perturbation, les deux territoires passent par les mêmes phases de gestion de choc mais avec des évaluations différentes.
1. Le territoire moins résilient, plonge directement, suite à la perturbation, dans l’encaissement du choc. Cette étape se termine par un état stable de dégradation de la soutenabilité. Le système moins résilient entre, suite à sa chute, dans une adaptation progressive au nouvel état de dégradation. Puis, il cherche à retrouver son état initial de soutenabilité. Cependant, à la fin da sa quête, il n’arrive à atteindre qu’un état moins appréciable
2. Le territoire plus résilient profite d’une capacité à résister au choc avant de procéder à son encaissement. Suite à l’absorption de la perturbation, le territoire résilient ne tarde pas dans l’état de dégradation, et se munit rapidement d’une capacité à recouvrer son état initiale. Puis le système résilient s’arme d’une capacité à évoluer pour atteindre un état stable de sa soutenabilité encore meilleur que l’état initial avant la perturbation
L'HOMME : REGÉNÉRATEUR DE LA NATURE DANS LA VILLE LA RÉSILIENCE URBAINE 3 2
Figure 36 : La résilience d'un territoire soumis à une perturbation initiale source : www.cerema.fr
La résilience
Clairement le territoire résilient est avantagé par sa capacité à résister à la perturbation. Il absorbe moins l’impact de cette dernière et procède rapidement à la quête de l’état initial de sa stabilité. Suite à l’acquisition de ce dernier, il ne tardera pas à évoluer dans le but d’anticiper les prochains chocs.
Définition de la Résilience urbaine
La résilience urbaine est une stratégie adoptée par les acteurs publics et qui permet à un territoire (ville, région, commune...) de contenir et gérer une perturbation ou une vulnérabilité.
Suite à l'identification du risque cette stratégie définit un plan d'action et de gestion à une échelle pertinente et cohérente du territoire étudié.
La résilience urbaine permet pareillement d'anticiper les prochaines crises et d'innover sur les remèdes adoptés, tout en garantissant les besoins essentiels et vitaux pour tous et tout en respectant les normes planétaires les ressources naturelles et les biens communs.
La Résilience urbaine s'identifie ainsi comme étant une politique robuste flexible et inclusive.
Figure 37 : La boussole de la Résilience 6 principes et 18 leviers source : www cerema fr
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L'écologie politique introduite dans le livre "Politique de la Nature" de Bruno Latour, est un mouvement qui se charge de la protection de l'environnement ainsi que de la promotion d'une société durable Ce mouvement se base sur des principes scientifiques au profit d'une gestion raisonnée des richesses naturelles et appelle à une transition énergétique.
Ses partisans s'occupent souvent de la mise en œuvre des stratégies environnementales qu'ils soient en coordination ou en phase avec les données écologiques, tout en tenant compte de leurs propres impacts sur l'environnement ainsi que sur les intérêts économiques mis en jeu
Pour Latour, la question de l'écologie politique n'est pas uniquement une question environnementale, mais plutôt une question philosophique plus large qui concerne la manière dont les sociétés perçoivent leurs relations avec la nature
Le sociologue français, connu pour ses contributions à la pensée scientifique, considère que les politiques environnementales sont généralement insuffisantes pour approcher les défis environnementaux, car elles sont fondées sur une division fictive entre la nature et la société ou encore parce qu'elles appartiennent à un monde politique cartésien qui réduit la nature à un support de l'Homme et occulte la part d'instabilité et d'imprévisibilité que la notion de "Nature" renferme.
Il considère en plus que cette dichotomie est à la base de l'urgence climatique actuelle, car elle a abouti à une ignorance générale due à l'incompréhension majeure de notre dépendance directe à la nature, et ainsi à une exploitation abusive du patrimoine naturel pour répondre aux besoins sociétaux.
Latour invite à une approche qui reconnaît l'intrication de la nature et de la société politique, et cherche à établir une relation équilibrée et harmonieuse entre les deux.
Cela implique une réflexion sur les valeurs, les institutions et les politiques qui sous-tendent notre relation avec la nature, une révision de la façon dont nous concevons et gérons les ressources naturelles
En somme, Latour invite à redéfinir les notions citées et inclure une réflexion profonde sur les fondements de notre relation avec la nature.
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L'écologie politique
Facteurs de la Résilience de l'écologie politique:
Engagement communautaire
Le mouvement écologiste est soutenu par une communauté déterminée et engagée, qui croit en la nécessité de protéger l'environnement.
Science solide
La base scientifique de l'écologie politique est solide, ce qui permet de soutenir les revendications et les politiques proposées par le mouvement
Robustesse
Flexibilité stratégique
Le mouvement écologiste est capable de s'adapter aux données ou changements politiques, d'évoluer au rythme de leur mutation, et de s'ajuster en conséquence pour poursuivre ses objectifs.
Alliances transversales
Le mouvement écologiste est capable de former des alliances avec d'autres mouvements sociaux, ce qui renforce sa capacité à faire avancer ses causes.
Flexibilité
Vision d'une société équitable et durable
Le mouvement tient compte de la diversité des besoins et considère les impacts environnementaux sur les communautés les plus vulnérables (à faible revenu, à mobilité réduite...) ainsi que sur l'ensemble de la société. Cela nécessite une synergie entre les gouvernements, les entreprises, les organisations de la société civile et les citoyens pour garantir que les décisions en matière d'environnement soient inclusives et adéquates à l'unicité de leur contexte.
inclusivité
L'ÉCOLOGIE POLITIQUE EST UN MOUVEMENT DE RÉSILIENCE
En plus de la protection de l'environnement et la promotion d'un mode de vie durable, l'écologie politique est un mouvement résilient, en raison de sa capacité à s'adapter aux défis actuels et à faire face aux obstacles multiples posés par le monde bipolaire illustré dans le schéma suivant.
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la résilience de l'écologie politique
Malgré la paralysie systémique perturbante causée par la contradiction entre les intérêts de "l'écologie scientifique" et ceux de "la politique économique" (Le Capitalisme), ce mouvement continue de dresser des stratégies en vue de réconcilier les deux domaines ou fusionner leurs objectifs pour construire "un monde commun"
À l'heure actuelle l'écologie politique s'exprime par des mouvements sociaux visant à promouvoir des concepts écologiques et généraliser la prise de conscience des enjeux environnementaux.
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Figure 38 : Schéma récapitulatif du rôle de l'écologie politique (selon le chapitre "comment réunir le collectif?" du livre politique de la nature), Source : auteure
Interprétation
Cette illustration graphique conçoit la planète Terre en tant que superposition de quatre sphères, sur lesquelles l'homme empiète librement, causant ainsi des lésions environnementales
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Figure 39 : illustration graphiqueparl'auteure
L'intégration du risque
la sensibilité l'adaptabilité l'exposition aux aléas climatiques
Aléa RISQUE Vulnérabilité
Source : article le rôle du végétal dans l'adaptation aux changements climatiques Imène Zaâfrane Zhioua)
Source
article le rôle du végétal dans l'adaptation aux changements climatiques Imène Zaâfrane Zhioua)
par l'auteure
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résistance
LAVULNÉRABILITÉDESSOCIÉTÉS LAVULNÉRABILITÉDESSOCIÉTÉS lerisque
résilience retrait
Figure 40 : Le risque est situé au croisement de l’aléa et de la vulnérabilité
Figure 41 : La composition de trois facteurs définit la vulnérabilité des sociétés
: représentation graphique
selon
Figure 42 : Caractéristiques et origines de l'aléa climatique tableau par l'auteure selon article le rôle du végétal dans l'adaptation aux changements climatiques Imène Zaâfrane Zhioua)
Figure 43 : Les trois démarches de la gestion du risque représentation graphique par l'auteure selon article le rôle du végétal dans l'adaptation aux changements climatiques Imène Zaâfrane Zhioua)
Il est indéniable que les trois démarches illustrées dans la figure précédente sont complémentaires et essentielles à l'absorption du risque urbain. La prise d'une décision repose sur une évaluation minutieuse de l'aléa, de son ampleur. La présence de l'Homme rend l'aléa encore plus important vu les vulnérabilités sociales, infrastructurelles et sanitaires qu'il entraine sur le territoire qu'il occupe.
En effet, pour les villes, le réchauffement planétaire présente un danger de taille. Car c'est là où se concentrent les populations et les activités humaines. De ce fait, elles engloutissent plus que 60% de l'énergie mondiale et émettent à peu près 70% des gaz à effet de serre.
En d'autres termes les villes subissent le réchauffement climatique mais le causent aussi Un contexte idéal pour que les politiques urbaines changent de vision et prennent en compte les vulnérabilités des populations et des infrastructures face aux aléas climatiques.
L'urbanisme végétal rend la ville plus résiliente par un double processus: atténuation et adaptation.
Pour cela, les acteurs de la ville trouvent l'instauration de nouvelles conditions viables de fonctionnement et la mise en place des dispositifs d'adaptation spatiale des mesures impératives indispensables pour garantir une résilience urbaine et qui peuvent être adoptées sur les différentes échelles de l'urbain.
Après les longues études qui ont porté sur l'identification des rôles du végétal dans les villes, un premier parti pris dans cette stratégie de résilience urbaine a été identifié et consiste à rendre à la nature ce qui est à la nature: son équilibre écosystémique.
Figure 44 : L'urbanisme végétal un levier de la résilience urbaine source : article le rôle du végétal dans l'adaptation aux changements climatiques Imène Zaâfrane Zhioua