Portfolio - 2020

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Maxime Bardou

paysagiste concepteur


Maxime Bardou Paysagiste concepteur

La Fagette 26 ans ma.bardou@gmail.com 48000 Chastel-Nouvel Permis B + Véhicule + 33 6 31 96 72 42

Expériences professionnelles 2020 (2 mois)

Stagiaire assistant chef de projet

Atelier Claude Chazelle | Brioude, Haute-Loire (France) Étude de faisabilité et de programmation pour l’aménagement du site de Garabit (Viaduc Eiffel). Divers travaux d’expérimentation cartographique.

atelier@chazellepaysage.com | + 33 4 71 50 62 20

2019 (4 mois)

PNR de l’Aubrac | Saint-Chély d’Aubrac, Aveyron (France) Mise en place d’une méthode d’inventaire des chemins historiques. Travail de recensement sur le terrain. Rencontre de personnes ressources. Structuration et création de données SIG.

Stagiaire chargé de mission

info@parc-naturel-aubrac.fr | + 33 5 65 48 19 11

2018 (4 mois)

Taktyk | Paris, Île de France (France) Participation à des appels d’offres, concours et études de faisabilité. Diagnostics paysagers en milieux urbains et ruraux. Travail de cartographie à plusieurs échelles.

office@taktyk.net | + 33 9 81 32 05 02

2017 (2 mois)

Stagiaire assistant chef de projet

w.voigt@sanbi.org.za

2014 (2 mois)

Stagiaire ouvrier paysagiste

GreenTree Outdoor Living LTD | Edmonton, Alberta (Canada) Chantiers de création de jardins résidentiels privés.

+1 780 476 9273

2013 (2 mois)

Hermabessière Paysage | Mende, Lozère (France) Chantiers d’entretien et de création de jardins privés et publics.

Stagiaire ouvrier paysagiste

+33 4 66 65 29 29

2013 (3 mois) Propriétés privées | Wanneroo, Western Australia (Australie) Ouvrier paysagiste Entretien de jardins et quelques créations.

IELTS : 7.0 | CECRL : C1

Espagnol

Loisirs Sports handball, canoë-kayak Pratique artistique gravure, dessin, collage, photographie argentique, couture

Sandy Davis +61 4 3390 5512

Prix & contributions

Formations 2015 – 2020

Quelques compétences en langages HTML et CSS

Anglais

rheapennatacp@gmail.com

Karoo Desert NBG | Worcester (Afrique du Sud) Participation à des expéditions de collection de plantes, boutures, conception d’un secteur pédagogique.

Utilisation courante de : QGis Adobe Photoshop Adobe InDesign Adobe Illustrator Sketchup AutoCAD

Langues

Parque Patagonia | Valle Chacabuco, Région Aysén (Chili) Participation à un projet de sauvegarde locale du Ñandú (Rhea pennata pennata), observation de la faune sauvage, analyse des comportements animaliers. Stagiaire

2016 (2 mois) Stagiaire ouvrier paysagiste

Informatique

Diplôme d’État de Paysagiste INSA CVL, École de la Nature et du Paysage, Blois (41)

Prix dess(e)ins 2020 - Les traces habiles Catégorie «Correspondance»

Mention Très Bien

2013 – 2015

BTSA Aménagement paysager Lycée Louis Pasteur, Marmilhat, Lempdes (63)

Mention Très Bien

2012

Baccalauréat Général – Économie et Social Lycée Chaptal, Mende (48)

Mention Bien

Sillo #5 Brut(e), 2020 «Nos émotions primitives» avec Marguerite Charles La Garance Voyageuse n°117, 2017 «Le royaume floristique du Cap» avec Carole Sutty


Sélection de travaux

Ce recueil d’expériences, de toute évidence subjectif et sensiblement personnel n’est sans doute pas une vérité en soi. En revanche, je reste convaincu que la ville ne se lit pas seulement par sa typologie architecturale, l’histoire qui l’a vu évoluer ou sa géographie. L’étude du climat social, de l’habitus comme l’entend Pierre Bourdieu ou simplement des interactions avec les gens, provoquées ou non, sont aussi une clef de lecture. Afin que cet exercice sensible prenne véritablement forme, il est nécessaire qu’il s’enrichisse pour éventuellement prétendre à l’image singulière recherchée. Aussi, il serait particulièrement intéressant de réaliser une enquête sur le son. Chaque ville doit avoir un son qui lui est propre. Si nous collectons un ensemble de pièces sonores suffisamment riche à Lille et à Marseille, nous obtiendrons forcément des différences, dans l’accent des habitants, les expressions utilisées, la sonnerie des arrêts de métro, la mélodie des cathédrales, la proximité ou l’éloignement de certains éléments comme la gare ferroviaire, le front de mer ou la ligne aérienne, par exemple. Les indices ainsi formés nous permettent d’identifier telle ville plutôt qu’une autre.


Puiser dans l’héritage anthropique du Causse Méjean pour envisager son avenir habité Projet de fin d’études | Hyper-ruralité Au sein de l’un des plus grands ensembles karstiques d’Europe, le Causse Méjean émerge à environ 1000 mètres d’altitude, fracturé par les gorges du Tarn et de la Jonte. En marge du département le moins peuplé de France, il en est probablement la portion avec la plus faible densité : 1,7 habitants par km2. Pour autant, et malgré des conditions de vie difficiles, l’occupation humaine y est millénaire. Drailles et clapas témoignent d’une activité agropastorale très ancienne et ont contribué, en 2011, à inscrire le territoire des Causses et Cévennes sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. Si l’ancrage culturel est manifeste, le Méjean est aussi une terre scientifique étudiée depuis le XVIIIe siècle et un paysage productif fortement lié à l’élevage ovin. Enfin, ses étendues « lunaires » attirent de nombreux visiteurs pour des activités de loisirs en plein air.

Aujourd’hui, le Causse reste bien préservé, dynamique et exemplaire sur certains sujets, mais demeure isolé physiquement, à l’écart des centres de décision, des facilités de communication et de l’intérêt du « grand nombre ». Dans un contexte de changements environnementaux et sociaux, je m’interroge sur son avenir habité. Que deviendront les grands espaces de plus en plus difficilement maintenus ouverts, aujourd’hui convoités comme tel ? Comment les liens avec les vallées peuvent-ils retrouver du sens ? Le dynamisme actuel du Causse, son capital scientifique conséquent et son contexte « extrême » peuvent-ils en faire un lieu pilote au service des territoires de l’hyper-ruralité ?

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Rochefort Océan 2050 : territoire archipel Grand paysage | Énergie et climat

Dans le cadre d’un PCAET, il nous était demandé de réfléchir collectivement à l’avenir énergétique et climatique du territoire de Rochefort sous le prisme du paysage. Cela revient à s’interroger sur nos manières de produire, de consommer, de se déplacer, d’habiter, etc. Le rendu, organisé en trois grandes

Carte des paysages

phases temporelles, est restitué sous la forme d’un site internet : http://insa-caro-territoire-archipel.com/ Au cours de cette expérience, nous étions constamment amené à discuter avec les acteurs locaux (élus, services, habitants, entrepreneurs, visiteurs).


Au nord-est de Rochefort, le marais s’étend sur plus de 7000 hectares de prairies et de cultures, soit un quart de la surface agricole utile de la communauté d’agglomération. L’assèchement de cette portion de territoire est contemporain de la création de Rochefort en 1666. Ainsi, il a été créé avec et pour la ville ; l’alimentant par un minutieux réseau de canaux convergents en un point entre Rochefort et TonnayCharente. Il réside dans ce lieu ‘‘entonnoir’’, l’image d’un bassin

de production important pour la ville qui n’assume plus cette fonction aujourd’hui. Les qualités intrinsèques du site et l’ingénierie fluviales autrefois présentent ont été niées à l’essor du chemin de fer et de l’automobile. Aujourd’hui, le marais est hybridé entre cultures et prairies, rendant difficile une gestion appropriée à chaque pratique, et par conséquent une cohabitation compromise.

Accompagner la transformation agricole par la réhabilitation des canaux Muron

Loire-les-Marais

Tonnay-Charente

Rochefort

Pâturages Cultures


Habiter la pente

Urbanisme | Étude de faisabilité Peymeinade est une petite commune des Alpes-Maritimes. Le paysage accidenté dégringole des crêtes aux fonds de vallées par un réseau de restanques. Anciennement cultivées d’amandiers et d’oliviers, ces terrasses saignées dans la pente attestent de l’histoire vivrière du lieu. Sur les hauteurs du Vallon de la Frayère, une vieille bergerie est habitée par un couple qui souhaite développer une opération d’habitat sur leur terrain.


Chêne Ø 20

Chêne Ø 20

152.18

Chêne Ø 30

Chêne Ø 15

Chêne Ø 20

151.23

Chênes Ø 15

Chêne Ø 20

Chêne Ø 25

Chêne Ø 25

Chêne Ø 35

Chêne Ø 20

Chêne Ø 20

Chêne Ø 20

Chêne Ø 25

160.57

Cyprès Ø 20

Chêne Ø 25

160.98

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Cyprès Ø 20

163.62

Chêne Ø 30

Chêne Ø 20

164.56

Cyprès Ø 15

Chêne Ø 15

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Chêne Ø 15

Chêne Ø 50

Chêne Ø 20

Chêne Ø 1.20

Chêne 6 troncs

Chêne Ø 20

Chêne 3 troncs

Chêne 2 Troncs

Chêne 2 troncs

TERRASSE

Chêne Ø 40

166.09

TERRASSE

Chêne 2 troncs

TERRASSE

Chênes

Chêne Ø 10

Chêne Ø 15

Chêne Ø 10

Chêne Ø 10

Chêne Ø 15

Chênes Ø 20

Chêne Ø 20

Chêne Ø 20

Chêne Ø 15 Chêne Ø 20

Chêne Ø 20

Chênes Ø 20

Chênes Ø 20

Chêne Ø 30

Chêne Ø 20


Mailles bocagères Projet urbain | Port de Dinan

Je propose de retrouver la trame bocagère ancienne et disparue dans l’épaisseur du fond de vallée. Le port de Dinan, très touristique l’été, pourrait bénéficier d’un nouvel espace récréatif et apaisé au cœur d’un réseau de chambres bocagères intimes ou ouvertes.

Des emprises piétonnes retrouvées

Succession des chambres bocagères

2.5 m

10 m

25.5 m

10 m

20 m

15 m

Voirie

La Rance

Promenade

Bassin

Terrasse de la Maison de la Rance


9m

5m

4m

5m

5m

4m

5m

14 m

15.5 m

14 m

Aire de stationnement en épi

Fossé planté

Aire de stationnement en épi

16 m

4.5 m

30 m

6m

43.5 m

Prairie ouverte

Noue

Verger

Noue

Aire de stationnement


Terrain de jeux dans le calcaire de Beauce Projet urbain | Blois

Une importante extraction de roche sur l’épingle du boulevard Eugène Riffault à Blois laisse émerger un affleurement sur 11 mètres de profondeur et dessine finement un nouvel espace aux allures de carrière. Naissent alors de cette transformation de nouveaux usages. Une partie des caves souterraines est réhabilitée en bar-terrasse et l’ensemble du site devient un immense terrain de jeux. Ce projet d’école nous a amené à rentrer dans les détails de construction (cheminement, jeux, mobilier) et de faisabilité (plan de nivellement, plan de revêtement, coupes de déblais - remblais, gestion des eaux pluviales, etc.).

Plan et coupe de principe


DĂŠtails de la passerelle mĂŠtallique


Une ville existe-t-elle par l’expression de ses habitants ? Reflexion urbaine | Lille

N’est-ce pas cela la ville ? Des gens ! Des regards, des paroles, des gestes, des surprises. Les échanges ne sont pas promis, mais provoqués, soumis, parfois hasardeux, brutaux et bien souvent se produisent lorsque l’on s’y attend le moins. Sous la forme d’un recueil d’expériences humaines, j’essaie de dessiner le visage de Lille.

La question se pose, est-ce possible ? Il ne s’agit pas là de savoir si, oui ou non, Lille existe à travers ses habitants, mais plutôt si ce qu’ils dégagent permet de dresser une image singulière, un portrait, laissant de côté tous les caractères intrinsèques des villes qui permettent usuellement de les identifier.

« Il y a tant de lectures d’un même visage » écrivait Roland Barthes dans La chambre Claire en 1980. Aujourd’hui, le spectrum*, la cible, le référent de la photo est Simon. Visiblement, je le photographie à son insu, ce qui permet de ne pas le mortifier, ne pas le perturber et le forcer à « poser » sans qu’il en ait conscience. C’est notre présence, un groupe d’étudiants, qui l’a stoppé dans sa balade. Nous avons donc perturbé la situation que nous observions. Nous abordons ce sujet. « Parler, c’est mettre la clé sur la porte de la diplomatie » d’où selon lui, l’importance d’un contact avec les gens. S’il revient au marché tous les jeudis, c’est pour l’ambiance, pour se balader et pas forcément pour acheter même si la plupart des gens viennent pour les prix bas. Simon est calme, il parle doucement et un peu dans sa barbe. Avec un geste grave, lent, appliqué, il nous décrit le Wazemmes qu’il avait connu au début des années 1960 ; un Wazemmes animé où cabarets, karaokés et festivals d’accordéon se bousculaient tous les soirs.

PORTRAIT Ses mains me retiennent, je ne sais pas pourquoi. Simon fait partie d’une génération qui pourrait parler des heures sur le passé ; je fais partie d’une génération qui pourrait passer des heures à les écouter.

* R.Barthes choisit le mot « spectrum » pour souligner le rapport qu’entretient la photographie avec le spectacle.

(à leur insu) ; on se rend LER compte qu’une figure de DÉAMBU la ville nord-américaine dessine dans notre URER seesprit. Un sentiment ET CAPT il fait sens et REL apparaît, PO OR semble se rattacher L’INC à une illusion de ES LL réalité. Ce sentiment DES VI

Comment saisir ce qui témoigne de la matérialité d’une ville, ce qui permet de l’appréhender ? Je propose comme clé de lecture une enquête sur les habitants, les usagers, les visiteurs. Pourquoi ? En parcourant le coffret Double-Jeux de Sophie Calle et plus particulièrement Gotham Handbook, livre VII dans lequel elle a pour mission «d’embellir» la ville de New York en s’appropriant un lieu de son choix (une cabine téléphonique), en parlant et souriant aux passants (de force), et surtout, en enregistrant leurs conversations

est partagé dans les livres d’Éric Chauvier, notamment dans ses récits d’enquêtes de terrain. La mission que j’entreprends commence donc par des investigations approfondies des acteurs de la ville. À Lille, les témoins sont nombreux et viennent à ma rencontre (peut-être plus qu’ailleurs ?). À l’issu du voyage métropolitain, un constat demeure clair : les échanges ont été riches. Mais comment les classer, dans quel ordre ? Le désordre, à l’image de leur apparition ? Chaque échange est unique, un cas particulier qui ne se reproduira plus jamais. Aussi, il serait maladroit d’extrapoler un faible nombre de données pour affirmer quelconque conclusion à l’échelle de la métropole.

ESPÈCES DE PLACE à l’instar de Georges Perec

65-67 RUE BÉTHUNE

Lieu : Place Gilleson, Cathédrale Notre-Dame de la Treille Date : 14 septembre 2017 Heure : 16h00 Temps : Gris, froid glaçant La première épreuve de cet exercice est de trouver un espace confiné pour s’asseoir à l’abri du vent. Je choisis, après plusieurs minutes d’errance, une pierre plate au seuil de l’escalier qui mène à la cathédrale. Celle-ci se trouve derrière moi, sur la droite. Un mur de soutènement me prive de la voir mais je peux la ressentir de par sa hauteur, son emprise. Du gris, de toute part, sous différentes teintes. Escaliers, goudron, pigeons, poubelles, façades des commerces, mobiliers des restaurants, blocs de béton, tout est gris triste, surtout le ciel. Il y a tout de même des briques pour donner un peu de couleurs aux façades et des gens pour animer la place. Je vois d’abord ce groupe d’une vingtaine d’individus (une réunion du 3ème âge ?). Ils prennent chacun leur tour, avec méthode, la même photo de la façade de l’édifice religieux. Une fois le protocole terminé, ils montent et je les perds de vue. Quelques personnes sont seulement de passage et connaissent sûrement les lieux. Un duo d’adolescentes discute à l’ombre des arbres sur ma gauche, elles ne semblent pas vouloir profiter des quelques secondes de soleil. L’une d’elles tient un sac de course, l’autre porte un poncho éclatant de couleurs. La place est particulièrement fréquentée par les jeunes, surtout Allemands. Il y a ce groupe qui hurle au pied de l’église. Je ne les vois pas, mais les ai vus en cherchant ma place. Ont-ils influencé mon choix ? Ils dévorent des bonbons et essaient avec maladresse d’engager des discussions avec les passants. Je ne sais pas si ces derniers parlent plus fort que les bruissements du sac poubelle à coté de moi, mais ces deux éléments réunis monopolisent ma capacité auditive. [...] Près des arbres où se trouvaient les deux jeunes filles, j’aperçois deux matelas à cheval entre un appartement et le vide, suspendus par la fenêtre. Il aura fallu que j’entende cette dame crier pour les apercevoir. « Louis ! Louis !! ... Louis !!! ». Louis est probablement endormi. Quelqu’un lui répond. « J’ai demandé Louis, pas Étienne ! Tu descends maintenant ! » Ce sont peut-être ses matelas qui sont sur le point de tomber.

Ce recueil d’expériences, de toute évidence subjectif et sensiblement personnel n’est sans doute pas une vérité en soi. En revanche, je reste convaincu que la ville ne se lit pas seulement par sa typologie architecturale, l’histoire qui l’a vu évoluer ou sa géographie. L’étude du climat social, de l’habitus comme l’entend Pierre Bourdieu ou simplement des interactions avec les gens, provoquées ou non, sont aussi une clef de lecture. Afin que cet exercice sensible prenne véritablement forme, il est nécessaire qu’il s’enrichisse pour éventuellement prétendre à l’image singulière recherchée.

Il pleuvait et nous nous étions abrités sous un porche en face d’un restaurant italien. Les gens couraient, ceux qui n’avaient pas de parapluie utilisaient leurs manteaux pour couvrir leur tête et slalomaient dans la rue de gauche à droite, de porche en porche. Ça faisait bien rire les commerçants. En prenant en photo leur décor, ils me saluent. Après la pluie, nous allons leur parler. Ils nous racontent comment ils ont souffert des récents travaux qui ont fait déserter la rue Béthune, qu’ils sont les seuls ici à faire des jus frais et pressés sur place et que selon eux, le centre de Lille, c’est nulle part ailleurs qu’ici !

197 RUE DES BOIS BLANCS Nous avons bu un café au Saint-Charles, un petit bar qui fait l’angle en face de l’église. En terrasse, une table et quatre chaises, tout juste ce qu’il fallait. À l’intérieur, un décor des années 1980, un billard qui peine à tenir debout et une gérante amusante. Au moment de régler, elle me parle une langue que je crois étrangère, mais qui n’est qu’une expression locale...

Aussi, il serait particulièrement intéressant de réaliser une enquête sur le son. Chaque ville doit avoir un son qui lui est propre. Si nous collectons un ensemble de pièces sonores suffisamment riche à Lille et à Marseille, nous obtiendrons forcément des différences, dans l’accent des habitants, les expressions utilisées, la sonnerie des arrêts de métro, la mélodie des cathédrales, la proximité ou l’éloignement de certains éléments comme la gare ferroviaire, le front de mer ou la ligne aérienne, par exemple. Les indices ainsi formés nous permettent d’identifier telle ville plutôt qu’une autre. Donnons donc une chance à ces nouvelles approches pour qualifier nos villes et déceler leurs identités.


Urban Osmosis

Schindler Global Award 2018/2019 | Mumbai, Inde Réinterroger la relation que Mumbai entretien avec Thane Creek est le défi que nous nous sommes lancé avec Quentin Le Manac’h et Matthieu Portier dans le cadre d’un concours étudiant. Mumbai est l’une des ville les plus dense du monde. Ses problématiques en termes de transport, d’inégalité ou de développement nous dépassent. C’est pourquoi nous avons fait le choix de nous rendre sur place, de s’immerger dans cet univers à part et tenter d’apporter une réponse singulière au devenir de l’Eastern Waterfront. Il s’agit aujourd’hui d’espaces fracturés, hybridés entre des terrains militaires, zones industrielles désaffectées, bidonvilles ou activités portuaires. Nous proposons une manière d’imaginer la mutation de ces secteurs par une méthode singulière, basée sur une expérience sensible et l’identification de vides et de pleins.

Sewri Fort

Princess Housing Programme Indira Waterfront Park

URBAN

Indira Business District

CCMT Excursion sensible

Marina + Musée Maritime de Mumbai

OSMOSIS

Gate of India Industries Habitat Loisirs N

Excursion sensible

Gate of India

Marina

Aire de jeux Victoria Dock’s

Musée Maritime de Mumbai

Gare centrale

500 m



Fabrications Diverses maquettes

Insularité du Causse Méjean Sculpture à la main du relief dans une planche de frêne massif. Échelle 1 : 50 000. Dimensions 770 x 630 mm. Génie végétal La représentation des caissons végétalisés détaille une solution technique qui répond à une forte érosion de la berge.


ma.bardou@gmail.com 06 31 96 72 42


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