Grammaire en dialogues
Claire Miquel
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Direction éditoriale : Béatrice Rego
Marketing : Thierry Lucas
Édition : Eugénie Dehouck
Conception et réalisation couverture : Dagmar Stahringer
© CLE International 2025 – ISBN : 978-20-9039824-3
Conception maquette intérieure : Dagmar Stahringer
Mise en pages : Isabelle Vacher
Enregistrements : Anatole Studio
AVANT-PROPOS
Cette NOUVELLE GRAMMAIRE EN DIALOGUES s’adresse à des adultes et grands adolescents de niveau avancé ou très avancé (B2-C1).
Tout comme dans les précédents ouvrages de la collection, l’objectif de ce livre est de permettre aux élèves d’entendre des notions grammaticales en contexte, intégrées dans la réalité d’une conversation naturelle. La NOUVELLE GRAMMAIRE EN DIALOGUES est divisée en 36 chapitres, chacun portant sur un point de grammaire précis (pronoms relatifs complexes, accord du participe passé…) ou sur une difficulté particulière (usages idiomatiques de la voix passive, subtilités dans l’emploi du subjonctif…). La progression choisie n’est pas prescriptive : il est en effet possible de travailler les chapitres dans le désordre, selon les besoins.
Chaque chapitre est constitué de trois pages :
Sur la PREMIÈRE PAGE, un ou deux dialogues de la vie courante mettent en scène toutes sortes de personnages (journalistes, adolescents, intellectuels, parents…) dans des situations variées : au travail, entre amis, dans la rue, à la télévision… Ces dialogues, malgré la contrainte imposée par le sujet de grammaire traité, conservent un caractère réaliste. En effet, il s’agit à la fois d’un outil pédagogique et d’une véritable « photographie sonore » de la communication dans la France urbaine d’aujourd’hui. Cette nouvelle édition présente 45 NOUVEAUX DIALOGUES ainsi qu’UN NOUVEAU CHAPITRE (chapitre 25, l’accord du participe passé).
Le registre de langue employé est le français courant, parfois familier, jamais vulgaire. Le vocabulaire n’est pas trop difficile, pour que l’élève puisse se concentrer sur le point de grammaire. Cependant, une place importante est accordée aux expressions imagées, aux dictons, aux tournures caractéristiques de la langue orale.
Tous les dialogues sont enregistrés et disponibles sur l’espace digital de CLE International. Le ton choisi est aussi naturel que possible, afin de correspondre à la réalité de la prononciation française.
Sur la DEUXIÈME PAGE , la présentation grammaticale ne remplace pas un livre de grammaire, mais constitue plutôt un aide-mémoire, un rappel de notions que l’on suppose sinon connues, du moins familières. Au lieu de longues explications, ce sont les nombreux exemples qui permettent à l’élève de s’y retrouver, puisqu’il s’agit d’une grammaire communicative.
La terminologie grammaticale a d’ailleurs été réduite, à dessein, au strict minimum, afin de faciliter la compréhension des explications.
Sur la TROISIÈME PAGE , des exercices d’application, comprenant généralement : – des exercices de « mise en place », relativement mécaniques, permettant d’assimiler la notion abordée ; – un ou deux exercices de grammaire communicative, dans lesquels le point de grammaire est intégré dans un contexte vivant ; – dans la mesure du possible, un exercice créatif, exigeant de l’élève à la fois la maîtrise du point de grammaire et une aisance dans son usage.
HUIT BILANS de quatre pages s’intercalent dans l’ouvrage ; ils proposent des exercices rassemblant les notions grammaticales qui viennent d’être traitées dans les chapitres précédents. Un dialogue synthétique, suivi d’activités de compréhension et de mise en application, permet de consolider les connaissances. Ces bilans se concluent sur de NOUVEAUX EXERCICES ORAUX qui sont enregistrés et peuvent être utilisés tant à l’oral qu’à l’écrit. Il s’agit alors de maîtriser les automatismes grammaticaux, grâce à la production orale.
Une ÉVALUATION FINALE fait appel à l’essentiel des notions grammaticales étudiées. Composée de 10 exercices rassemblant l’essentiel des points de grammaire étudiés, elle permet d’estimer le niveau d’arrivée de l’élève.
À la fin de l’ouvrage, les CORRIGÉS DES EXERCICES, y compris des exercices de communication et des activités orales, apportent un précieux complément, permettant ainsi à l’élève de travailler éventuellement en auto-apprentissage.
Il s’agit donc d’une grammaire vivante et vécue, portée par des personnages inspirés de la vie réelle.
L’astérisque* placé après certains mots signalent leur appartenance au registre familier.
Chapitre 19 Usages du subjonctif (1)
1. Une équipe soudée
Chapitre 20 Usages du subjonctif (2)
Un examen raté
1. Le plan de table est délicat… 2. Difficile de trouver un travail !
Chapitre 21 Subjonctif ou indicatif ?
1. Un étrange cambriolage 2. Aucune piste ?
Chapitre 22 Subjonctif, indicatif ou infinitif ? 1. Une soirée réussie ?
Chapitre 23 La mise en relief
Quelques jours en Provence
1. Problème diplomatique… 2. Le plus simple, ce serait de l’appeler
Chapitre 24 Passé composé et imparfait
1. Une vraie vocation
J’allais oublier…
Chapitre 25 L’accord du participe passé ................................................................................................................................................
1. Des jeunes gens généreux 2. Une maison de famille
Chapitre 26 Usages du conditionnel
1. Des grands-parents disponibles 2. Un nouveau directeur
Que faire ?
28 L’hypothèse et la condition
du temps
Quelle pagaille* !
Chapitre 30 La manière et le moyen 1. Des sources fiables ?
31 L’expression de la quantité
L’accueil des réfugiés
32 L’expression de la comparaison
Une jolie jupe
34 L’expression de la cause
Une jalousie…
Chapitre 35 L’expression de la conséquence 1. Un résultat prometteur
du
décisions
Des touristes en grand nombre
Une pièce controversée
Réunion politique agitée
Les verbes pronominaux 1
Je m’y mets ! 1
Magali : Tu as vu, je me suis fait couper les cheveux !
Aurélie : Oui, ça se voit ! Mais je croyais que tu te les laissais pousser ?
Magali : Non, finalement, je n’arrivais pas à m’y faire. Bon, changeons de sujet… Tu ne sais pas la nouvelle ?
Je vais me mettre au tennis pour de bon. Bien sûr, ma fille s’est mise à rire quand je le lui ai dit…
Aurélie : Quelle petite peste*… J’espère que cela ne t’a pas découragée.
Ça
se laisse lire ! 2
Adrien : Qu’est-ce que tu bouquines1 en ce moment, Stéphane ?
Stéphane : Je viens de finir un polar2 qui se lit très vite. On sent que c’est un peu commercial, car il faut que ça se vende le plus possible. Du reste, on se laisse prendre par l’intrigue, qui est assez bien ficelée*3, mais qui se termine sur des scènes épouvantables, une véritable boucherie* !
Adrien : Brr… Je ne comprends pas qu’un auteur se complaise dans tant de violence. Je ne m’y ferai jamais. Ça se passe de commentaires…
Stéphane : Moi, ça ne me dérange pas. L’intrigue se passe au début des années 2000… C’est l’histoire d’une jeune femme, qui se fait embaucher par un étrange homme d’affaires, lequel se laisse entraîner dans des histoires de blanchiment d’argent… La nouvelle secrétaire se laisse convaincre de participer à des montages financiers louches, puis va insidieusement se rendre indispensable aux affaires de cet homme, qui finalement se fera avoir4.
Magali : Oh, je ne me laisse pas faire ! Qu’elle se moque un peu de moi, ça se comprend, vu le nombre de fois où j’ai essayé de me mettre au sport. Mais cette fois-ci, c’est sérieux.
Il se trouve que mes voisins aussi ont décidé de s’y mettre. Donc, on va se retrouver tous ensemble, ce sera motivant et ça se passera très bien.

Adrien : Mais je croyais qu’il s’agissait d’un polar* violent ! Personne ne se fait assassiner ?
Stéphane : Mais si, bien sûr, Adrien, ne t’en fais pas, il y a des enlèvements, des meurtres horribles et tout ce qui s’ensuit5 …
Adrien : De toute façon, je m’en fiche*, je ne le lirai jamais… Cela dit, je me souviens maintenant de la sortie de ce livre. L’auteur s’était rendu célèbre en refusant le prix qu’il s’était vu offrir. Je n’en reviens d’ailleurs pas qu’il se soit fait encenser6 à ce point…
Stéphane : Que veux-tu, si les auteurs n’avaient pas besoin de publicité, ça se saurait ! Bon, il se fait tard, il faut que je me remette au travail…
Remarques de vocabulaire. 1. « Bouquiner » (familier) = lire pour le plaisir. 2. « Un polar » (familier) = un roman policier.
3. « Bien ≠ mal ficelé(e) » (familier) = bien ≠ mal imaginé(e), conçu(e). 4. « Se faire avoir » (familier) = être trompé(e), abusé(e).
5. « Et tout ce qui s’ensuit » = etc. 6. « Se faire encenser » = recevoir beaucoup de compliments, d’éloges.
Grammaire
Valeur passive de certains verbes pronominaux
Les verbes pronominaux
Ils permettent d’éviter les confusions qui surgissent si l’on emploie le verbe « être ». Cet objet se casse facilement. (= il est fragile) / Cet objet est cassé. (= il est en morceaux)
• Quelques verbes concrets : se boire, se laver, se manger, se mettre, se nettoyer, se prendre, se ranger, se plier, se vendre…
• Quelques verbes abstraits : s’appliquer, s’avérer, se comprendre, se conjuguer, se décider, se dire, s’écrire, s’employer, s’expliquer, se passer, se poser, se savoir, se terminer, se traduire, se trouver, s’utiliser…
Autres verbes pronominaux
SE FAIRE
• Employé seul (= être réalisé) :
Il est important que le projet se fasse « Paris ne s’est pas fait en un jour. »
• Avec un infinitif (= quelqu’un qui fait l’action sur soi) :
Elle s’est fait faire un manteau. L’adolescent va se faire opérer de l’appendicite.
• Avec un adjectif ou un adverbe (= devenir) :
La jeune mariée s’est faite belle. Il se fait tard.
• Avec un nom (= constituer pour soi-même) :
Le participe passé du verbe « faire » est invariable.
Je dois me faire une idée de la taille du bâtiment. Paul ne se fait pas d’illusions, mais il se fait du souci… Il faudra qu’on se fasse* un petit resto* ! (très familier = ce serait une bonne idée de…)
• Se faire à (= s’habituer) :
Je ne me ferai jamais à cette situation. Je ne m’y ferai jamais !
SE VOIR
• Employé seul (= être visible) :
Je suis mort de fatigue. – Oui, ça se voit !
• Avec un infinitif (= se trouver dans cette situation, sans l’avoir voulu) : Laura s’est vu refuser l’accès à la boîte de nuit.
• Avec un adjectif ou un participe passé :
Flo s’est vue obligée d’accepter le projet.
SE LAISSER (+ infinitif) (= ne pas opposer de résistance)
C’est terrible, ton mari te maltraite et tu te laisses faire ?
Réagis donc, ne te laisse pas aller ! Grégoire se laisse pousser la barbe.
Cette tarte est bonne, elle se laisse manger.
SE RENDRE (+ adjectif) (= devenir par son propre fait)
Pas d’accord du participe passé :
Laura se voit, une autre personne refuse. (voir aussi chapitre 25)
Accord du participe passé : Flo se voit et Flo est obligée. (voir aussi chapitre 25)
Tu t’es rendu(e) malade en mangeant trop ! Il s’est rendu impopulaire par son autoritarisme.
SE METTRE À (+ nom, pronom personnel ou + infinitif) (= commencer, entamer)
Il faut que je me mette au sport, il va falloir que je m’y mette ! Elle s’est mise à pleurer
« SE FICHER* », « SE PLANTER* » (très familiers)
Je me suis encore planté(e)* (= se tromper), mais je m’en fiche* ! (= cela m’est complètement égal)
Exercices 1
Les verbes pronominaux
1. Complétez au passé composé en faisant les accords nécessaires.
1. Ces analyses utiles pour l’élaboration du projet. (s’avérer)
2. Nous construire une maison au bord de la mer. (se faire)
3. Ils coupables de malversations. (se rendre)
4. Elle
proposer une mission délicate. (se voir)
5. Elles à rire. (se mettre)
6. Est-ce que vous de votre erreur ? (s’apercevoir)
7. Ils contraints d’effectuer des licenciements. (se voir)
8. Elle à déménager. (se décider)
9. Elles du souci. (se faire)
10. Ils au ski. (se mettre)
2. Complétez par « se laisser », « se faire » ou « se voir » à un temps approprié.
1. Tiens, tu pousser les cheveux ?
2. L’étudiant aider pour ce travail, ce qui est interdit.
3. Ce type de construction particulièrement en Provence.
4. Malheureusement, après le choc qu’ils ont subi, ils aller.
5. Je
teindre les cheveux. – Oui, ça
6. En raison de ses compétences, il offrir une promotion.
7. Ce vin boire… et ce gâteau au chocolat manger !
8. Quand on se moque de lui, il faire, il ne réagit pas !
3. Transformez les phrases à la forme pronominale et faites les modifications nécessaires.
1. Comment doit-on conjuguer ce verbe ? ➞
2. Des tableaux ont été éparpillés lors de guerres ou de révolutions. ➞
3. À l’époque, on employait le pétrole pour éclairer les rues. ➞ ...........................................................................................
4. On lira cet ouvrage avec grand profit. ➞
5. On ne peut pas improviser ce genre de discours. ➞
6. On pourrait expliquer ce mécontentement par la montée du chômage. ➞
7. Il est difficile de traduire cette expression en français. ➞
8. La conférence internationale finira vendredi soir. ➞ ............................................................................................................
9. Où est-ce qu’on met ces bibelots ? ➞
10. La maison a été vendue en un temps record ! ➞
4. Exprimez la même idée en employant un verbe pronominal.
1. L’heure est avancée, je vais bientôt partir. ➞
2. Cette quiche n’est pas mauvaise, nous pouvons la manger ! ➞
3. On voit bien que tu as rangé ta chambre ! ➞ ...........................................................................................................................
4. Le public a commencé à rire en écoutant l’acteur. ➞
5. Dans la vie, il ne faut pas s’inquiéter ➞
6. Le vieux monsieur ne s’habitue pas à son nouveau logement. ➞
Les expressions impersonnelles 2
Un projet contesté 3
Alexis : Vous avez entendu ? Il paraît qu’on va construire un nouveau centre commercial ici. Il semble que la mairie soit pour, même s’il a été établi que le projet est particulièrement mauvais pour l’environnement.
Leila : Oh, il ne manquait plus que ça ! Pourtant, il se construit trop de centres commerciaux et cela met en danger le petit commerce. Eh bien, il ne reste plus qu’à protester et à signer des pétitions !

Alexis : Je crois qu’il s’est créé une association de riverains qui sont opposés à ce projet.
Leila : De toute façon, il existe plusieurs recours. Il faut absolument arrêter ce projet absurde. À la place, il faudrait créer par exemple un grand jardin, il manque tellement d’espaces verts, dans ce quartier !
Alexis : Il n’empêche qu’un centre commercial, cela attirerait du monde. Et notre quartier étant assez défavorisé, cela pourrait être une bonne chose.
Leila : Oui, bien sûr qu’il serait important de faire venir une nouvelle clientèle. Mais il s’agit que cela ne se fasse pas au détriment des habitants ! Il suffirait déjà d’avoir un grand jardin avec des équipements sportifs, un joli café et des activités pour les enfants pour redonner vie au quartier.
Un documentaire troublant 4
Nadia : Thomas, vous avez regardé un film pour nous.
De quoi s’agit-il ?
Thomas : Eh bien, Nadia, il s’agit d’un documentaire retraçant la vie d’un avocat d’affaires. Il va de soi qu’une infime partie de la réalité a été abordée.
En particulier, il manque des éléments cruciaux1 concernant les relations entre cet avocat et ses clients. Du reste, il n’est pas exclu que cela ait été délibéré, afin de préserver le secret professionnel.
Nadia : Est-il exact que certaines scènes aient été filmées à l’insu2 des participants ?
Thomas : Il semble que cela soit le cas. Je n’en ai pas la preuve, mais c’est ce qui se dit. D’ailleurs, il se dégage de ce film une étrange impression de malaise, car il se peut que l’avocat n’ait pas été blanc comme
neige. En revanche, il n’y a pas lieu3 de douter du sérieux ni de l’indépendance de la documentariste, qui, paraît-il, a suivi une solide formation de journalisme d’investigation.
Nadia : À ce propos, il me revient à l’esprit une remarque qui nous a été faite l’autre jour par une auditrice : comment se fait-il qu’après ce genre de documentaire, il ne soit pas décidé de procéder à de nouvelles enquêtes ?
Thomas : C’est à la justice de le faire… Il n’en reste pas moins que ce film permet de découvrir les arcanes4 d’un monde auquel le grand public n’a généralement pas accès.
Nadia : Il est d’ailleurs troublant, pour ne pas dire effrayant, de pénétrer dans ce milieu !
Remarques de vocabulaire. 1. « Crucial » = fondamental. 2. « À l’insu de quelqu’un » = sans que la personne le sache. 3. « Il y a lieu » = il existe des raisons. 4. « Les arcanes » = les secrets.
Grammaire
Les expressions impersonnelles
Les expressions impersonnelles sont constituées d’un sujet neutre, « il », suivi d’un verbe, toujours conjugué à la 3e personne du singulier. Outre les verbes en relation avec la météo (il pleut, il neige, il grêle) et les tournures courantes (il y a, il faut…), voici quelques structures importantes.
Verbes suivis d’un sujet réel
Après le dîner, il reste quelques bouteilles de vin. (= des bouteilles restent) Il (me) manque seulement deux documents pour compléter le dossier. Il existe différentes théories sur la question.
Autres verbes : il arrive, il se constitue, il se crée, il se forme, il tombe, il se produit, il suffit…
Vocabulaire « intellectuel »
• De nombreuses expressions sont constituées du verbe « être » et d’un adjectif (il est vraisemblable), d’un participe passé (il est établi), d’un nom (il est temps) ou d’une locution (il est hors de doute).
• De quoi s’agit-il ? – Il s’agit d’un roman de Kessel. (= voici / il est question de)
Il s’agit que (= il est important) l’électeur comprenne (subjonctif) cette décision politique.
• Il va de soi (= il est évident) que nous participerons à cette réunion. Il s’avère qu’elle avait été organisée à notre insu (= il se révèle vrai)
• Il se trouve que les deux garçons avaient eu le même professeur. (= le hasard fait que…)
• IL SEMBLE QUE (+ subjonctif) / IL PARAÎT QUE (+ indicatif)
Ne confondez pas les deux structures.
Il semble qu’elle soit malade. (= apparemment, elle est malade)
Il paraît qu’elle est malade. (= la rumeur le dit, mais il existe des doutes)
Ne dites pas : « Le roman s’agit de… »
Ne dites pas : « Il s’avère que c’est vrai/faux. »
La direction a décidé, paraît-il, de fermer une usine. En effet, les ventes ont, semble-t-il, diminué.
Expressions idiomatiques
• Il ne manquait plus que ça ! Il ne manquerait plus que ça ! (= un problème de plus !)
• Il s’en est fallu de peu qu’elle ne puisse pas venir ! (= très peu a manqué) (+ subjonctif)
• Il n’empêche = Il n’en reste pas moins que c’est un très bon film. (= malgré tout ce que l’on dit)
• Mon neveu s’est marié avec une jeune fille très « comme il faut ». (un peu ironique) (= convenable)
Passif impersonnel
• En conseil des ministres, il a été décidé d’élaborer une loi sur le logement. Cela / Ça* a été décidé en conseil des ministres.
• Lorsque vous partez en voyage, il est recommandé / conseillé de vous munir de quelques médicaments de secours. C’est recommandé. Il a été établi = démontré = prouvé que cette bactérie était à l’origine de la maladie. Cela / Ça* a été établi = démontré = prouvé. Remarque. Dans la langue correcte, on emploie « il » lorsque la phrase continue, et « ce, cela, ça » lorsque la phrase s’arrête.
Exercices
Les expressions impersonnelles
1. Transformez les phrases en une structure impersonnelle. Respectez le temps des verbes. Exemple : Un événement important s’est produit. ➞ Il s’est produit un événement important.
1. De nouvelles entreprises se créent tous les jours. ➞
2. Des grêlons sont tombés cette nuit. ➞ .......................................................................................................................................
3. Aucune bouteille de champagne ne restera après la fête. ➞
4. Au printemps, des bourgeons se forment sur les arbres. ➞
5. Quelques ingrédients de bonne qualité ont suffi pour réussir ce plat. ➞
6. Des médicaments efficaces existent pour soigner cette maladie. ➞
7. Le temps nous a manqué pour mener à bien ce projet. ➞ .................................................................................................
8. Il neige en avril. Cela arrive ➞
2. Trouvez une autre manière de dire, en employant une expression impersonnelle. Vous devrez parfois changer l’ordre de la phrase et les temps des verbes.
1. C’est une décision impopulaire. ➞
2. C’est évident et naturel, nous les inviterons pour fêter le nouvel an. ➞ ......................................................................
3. L’important, à ce moment-là, ce sera de ne pas se tromper de dossier. ➞
4. Il est absolument certain que ce directeur est innocent. ➞
5. Ces deux bactéries n’ont pas de rapport entre elles. Cela aurait été prouvé. ➞
6. Le hasard fait que ma sœur habite dans la même rue que lui. ➞
3. Trouvez une expression impersonnelle pour remplacer les tournures soulignées.
1. J’ai failli avoir un accident ! ➞
2. Cette voisine est gentille, mais malgré tout ce que tu me dis, je la trouve agaçante ! ➞ ...................................
3. Ma tante Ursule a décidé de s’installer chez moi pendant une semaine. Comme si je n’avais pas assez de problèmes ! ➞
4. Le hasard fait que Chloé sort de la même école d’ingénieur que moi. ➞
5. Apparemment, la situation économique est en train de s’améliorer. ➞
6. Tout le monde dit que la star a quitté son amoureux sur un coup de tête. ➞ ..........................................................
7. Ils n’ont pas assez de personnel pour servir les clients. ➞
4. Complétez librement les phrases.
1. Il s’est avéré que
2. Il s’en est fallu de peu que
3. Il n’en reste pas moins que 4. Il s’agit de
5. Il paraît que ................................................................................................................................................................................................
6. Il semble que
7. Il nous manque
8. Il reste
9. Il n’empêche que 10. Il s’est créé ...............................................................................................................................................................................................
Verbes à constructions multiples 3
Sa famille passe avant tout… 5
Guillaume : Tu sais, pour Marianne, sa famille passe avant tout. Elle remet toujours les invitations. Ça ne sert à rien de l’inviter, elle annulera toujours…
Sabrina : Ses amis ne lui manquent pas ? Je ne comprends pas. On ne peut pas se passer d’un minimum de relations personnelles, tout de même !

Manque de compétences ? 6
Sami : Finalement, c’est Germain qui a eu le poste. La DRH1 est passée sur son relatif manque de compétences, en pensant que sa jeunesse et son dynamisme serviraient l’équipe.
Gaël : Il est vrai qu’il ne manque pas d’énergie, ni même de courage. J’ai l’impression qu’il s’est bien remis de son accident de voiture. D’ailleurs, il s’est très vite remis au travail, ce qui ne devait pas être facile.
Sami : Oui, et c’est tout à son honneur. Cela dit, je ne voudrais pas passer pour une mauvaise langue2, mais il n’a pas vraiment les compétences pour le poste, même s’il a déjà une certaine expérience.
Gaël : Oui, peut-être, mais tu ne peux pas t’en prendre à la DRH à propos de cette décision. Et souviens-toi de Tanguy, qui s’était fait passer pour un spécialiste de la question, qui se prenait pour le grand chef… et qui, finalement, n’a servi qu’à faire échouer le projet !
Guillaume : Oui, c’est assez curieux. Elle est passée d’un extrême à l’autre : avant, elle s’investissait à fond dans son travail, tandis que maintenant, on dirait que le travail passe après tout le reste.
Sabrina : Le travail… et ses amis ! Elle n’en manque pourtant pas… Nous, par exemple !
Guillaume : Peut-être, mais si je comprends bien, on se passera d’elle encore une fois… Mais ça m’embête* de ne pas l’inviter, je ne veux pas passer pour un mauvais ami.
Sabrina : Il y a tout de même un point positif : j’ai appris qu’elle s’était remise à la natation. Au moins, elle ne passe pas la totalité de son temps à se sacrifier pour sa famille…
Sami : Oui, mais on ne peut pas se passer de quelqu’un qui connaît tout l’historique du projet !
Gaël : Je crois que pour la DRH, c’est la cohésion de l’équipe qui passe avant tout. Et elle pense que Germain, qui passe du secteur marketing à notre projet, saura s’appuyer sur son expérience précédente pour bien fonctionner.
Sami : On verra…

Remarques de vocabulaire. 1. « Le/la DRH » = le directeur / la directrice / la direction des Ressources Humaines. 2. « Une mauvaise langue » = quelqu’un qui dit du mal des autres.
Verbes à constructions multiples
Manquer
• MANQUER DE (= ne pas avoir suffisamment de…) : Je manque de temps / d’argent / d’énergie… Ou à la forme négative : Ce livre ne manque pas d’humour. Cet homme ne manque pas de charme.
• MANQUER à qqn : Mes amis me manquent ! Le temps lui a manqué pour achever ce projet.
• MANQUER (= rater*) (= ne pas réussir à voir / prendre / faire…) : Nous avons manqué un cours, nous devrons le rattraper. Ou : Cet étudiant manque souvent (les cours) (= ne vient pas).
(Se) passer
• PASSER : Un train passe. Le film passe à la télévision. « Un ange passe ». (= brusque silence)
• PASSER DE… À : Julie passe facilement du rire aux larmes.
• PASSER DU TEMPS (à + infinitif) : J’ai passé la journée à travailler.
• PASSER AVANT ≠ APRÈS : Mes enfants passent avant tout. Et moi, je passe toujours après !
• PASSER SUR qqch : Je passe sur ses défauts. (= je pardonne, j’essaye d’oublier)
• Y PASSER* : Elle a eu un accident de voiture, elle a failli y passer* . (= mourir)
Ne dites pas : « J’ai passé du temps en faisant… »
• PASSER POUR : Loïc passe pour un ignorant. Elle passe pour folle. (= être considéré comme)
• SE FAIRE PASSER POUR : Il a trompé tout le monde et s’est fait passer pour un diplomate.
• SE PASSER DE : Je ne peux pas me passer de chocolat / de mes amis. (= impossible de vivre sans)
(Se) remettre
• REMETTRE qqch À qqn : Les élèves remettent leur travail au professeur. (= rendre)
• REMETTRE qqch À… plus tard : La réunion a été remise à mardi. (= reporter, repousser)
• SE REMETTRE DE : Ils ont du mal à se remettre de leur accident. (= récupérer)
• SE REMETTRE À (faire) qqch : Après un an d’interruption, elle s’est remise à la danse. (= recommencer)
(Se) prendre
• (SE) PRENDRE POUR (= (se) considérer comme) : Pour qui est-ce qu’elle me prend ? Elle me prend pour un idiot ? Elle se prend pour le chef, alors qu’elle n’est qu’une de mes collègues.
• S’EN PRENDRE À (= attaquer, verbalement ou physiquement) : Léo s’en est pris au maire de la ville.
(Se) servir
• SERVIR qqch ou qqn, qqch À qqn : Le serveur sert les clients, il leur sert un beau dessert.
• SERVIR À qqn ou À faire qqch : Cet outil, qui sert à ouvrir les boîtes, peut servir à mon père.
• SERVIR À… DE : Cela ne sert à rien de s’énerver ! La jeune femme a servi de modèle à l’écrivain.
• SE SERVIR DE (= utiliser) : Tu te sers des ciseaux ?
Verbes à constructions multiples
1. Complétez par une préposition appropriée.
1. Cela ne sert rien vous lamenter !
2. Je pourrais me passer sport mais pas musique !
3. Chez lui, l’argent passe tout, c’est sa priorité absolue.
4. Nous ne passerons pas ……………..............………… les remarques désagréables qu’il nous a faites.
5. Malheureusement, il s’est remis boire.
6. La journaliste s’est fait passer une immigrée clandestine.
7. quoi sert cet outil ? – Il sert limer du bois.
8. En quelques minutes, ils sont passés la tristesse l’euphorie.
9. Tu ne te prends pas n’importe qui, apparemment !
10. Cet article de journal manque intérêt.
2. Complétez par un verbe adapté (vu dans le chapitre) aux temps et mode appropriés.
1. Les élèves doivent leur devoir au professeur avant jeudi.
2. Hier, Myriam la journée à travailler sur sa thèse.
3. Mes parents me beaucoup, je ne les vois pas souvent, j’en suis triste.
4. La santé de mes enfants avant tout !
5. Pourquoi est-ce que tu te plains ? Cela ne
6. Quel film à la télévision, ce soir ?
à rien, c’est inutile !
7. Samedi dernier, des voyous à des magasins, ils ont tout saccagé.
8. Hier, ils à faire de la randonnée, ce qu’ils avaient arrêté pendant deux ans.
3. Reformulez les phrases suivantes en choisissant des synonymes parmi les verbes présentés dans ce chapitre.
1. La municipalité n’a pas eu assez d’argent pour faire construire une piscine. ➞
2. Dans cette région, le climat est changeant, entre le soleil et la pluie. ➞
3. La réunion des chefs d’État a été reportée à une date ultérieure. ➞
4. Dans son pays, tout le monde le considérait comme un héros. ➞
5. Clotilde a enfin récupéré après sa maladie. ➞
6. Joëlle a recommencé à jouer de la guitare. ➞ .........................................................................................................................
7. Ils ne peuvent pas vivre sans relations sociales. ➞
4. Complétez librement.
1. Ils manquent de 2. Elle ne peut pas se passer de
3. Il s’est remis à
4. Est-ce que tu te sers de .......................................................................................................................................................................
5. Ils s’en sont pris à 6. Ils ont remis leur rapport à
7. Ça sert à
8. Elle passe ses journées à 9. Il s’est fait passer pour .........................................................................................................................................................................
10. Est-ce que vous vous êtes remis de
Verbes avec ou sans préposition 4
Travailler le bois 7
Corentin : Qu’est-ce que tu penses faire, l’année prochaine ?
Élise : Je tiens à faire quelque chose avec mes mains. Je suis une manuelle, tu le sais bien. J’ai décidé d’apprendre à travailler le bois.
Corentin : Ah, finalement, tu es revenue sur l’idée de faire des études d’architecte ?
Élise : Oui, parce que je viens de voir un documentaire sur la menuiserie, et cela m’a fascinée. Je vais commencer par choisir une école spécialisée. J’en ai trouvé une qui me semble bien, et je vais leur demander des renseignements détaillés.
Corentin : Tu penses t’y inscrire ?
Élise : Oui, c’est probable. Je ne vais pas tarder à me décider. Il me tarde de commencer ma formation.
Corentin : Et peut-être que* tu finiras par travailler sur un chantier de restauration ?
Élise : En fait, c’est justement ce qui m’intéresserait. D’ailleurs, j’ai demandé à un ébéniste que je connais s’il m’accepterait un jour comme apprentie. Il est spécialisé dans la restauration de meubles anciens. Mais il s’est refusé à me promettre quoi que ce soit avant que j’aie fini mes études.
Corentin : C’est compréhensible, il tient à ce que tu reçoives d’abord une bonne formation et que tu aies les compétences requises.

Une nouvelle coupe 8
La mère : Élodie, qu’est-ce que tu as fait à tes cheveux ?
Élodie : En fait, je viens de les couper moi-même. Ce n’est pas trop mal, non ?
La mère : Mais je t’avais dit de ne pas le faire ! Regarde, c’est franchement moche*1…
Élodie : Tu exagères… Je reconnais que ça pourrait être mieux, et je crois que j’ai mal tenu les ciseaux.
La mère : C’est surtout que tu n’as même pas pensé à choisir une bonne paire de ciseaux…
Élodie : Maman, tu ne vas pas me reprocher de t’avoir fait économiser le prix d’un coiffeur !
La mère : Tu plaisantes ?! Tu vas commencer par aller tout de suite chez mon coiffeur, et tu vas lui demander de t’arranger ça, vite fait. Je vais te donner le numéro… Bon, qu’est-ce que j’ai fait de mon portable ? Ah, il est là.
Élodie : Tu sais, maman, je m’attendais bien à ta réaction… Mais moi, j’attends de voir ce que va dire papa avant d’aller chez ton coiffeur ! Tu paries2 qu’il va aimer ? Et toi aussi, tu finiras par t’habituer !
Remarques de vocabulaire. 1. « Moche* » (familier) = pas joli, pas beau. 2. « Parier » = ici, être sûr(e).
Verbes avec ou sans préposition
Changement de préposition = changement de sens
• ATTENDRE DE + infinitif, S’ATTENDRE À + nom / À CE QUE + subjonctif
J’attends de connaître la météo pour partir, car on s’attend à des chutes de neige (= escompter)
• REFUSER DE + infinitif, SE REFUSER À + infinitif
Il a refusé de participer à ce projet, car il se refuse à collaborer à des activités douteuses (= s’interdire)
• DEMANDER qqch À qqn, DEMANDER À qqn DE faire qqch
Elle demande un conseil à son ami. Le père demande à sa fille de ranger sa chambre.
Autres verbes : conseiller, dire, interdire, promettre, proposer, rappeler, reprocher
• REVENIR À/DE, REVENIR SUR
Ils sont revenus à Bordeaux après leur voyage. En effet, ils reviennent de Rome.
Je ne reviendrai pas sur ma décision, elle est définitive.
• VENIR faire, VENIR DE faire
Le technicien vient réparer la machine à laver, qui ne marche plus.
Le technicien vient de réparer la machine à laver, elle marche maintenant !
• TENIR qqch/qqn, TENIR À qqch/qqn, TENIR À faire qqch, TENIR À CE QUE + subjonctif
Il tient sa clé à la main. Nous tenons nos enfants par la main.
Je tiens à cette bague de ma mère, et je tiens à la donner plus tard à ma fille. Je tiens à ce qu’elle l’ait.
• FAIRE À + nom, FAIRE DE + nom
Qu’est-ce que tu as fait à ce T-shirt ? – Je l’ai teint en vert pour qu’il soit plus joli.
Qu’est-ce que j’ai fait de mon portefeuille ? Je ne le trouve plus !
De cette ferme en ruine, ils ont fait un bel hôtel (= transformer)
• DIRE (À qqn) DE faire, DIRE avoir fait
Elsa dit (= demande) à Léa de venir. Jules dit être parti tôt. (registre écrit = il dit qu’il est parti tôt)
• PENSER faire, PENSER À faire, PENSER avoir fait
Je pense partir (= j’ai l’intention). Pense à éteindre le gaz (= n’oublie pas) ! Il pense avoir tout compris. (= il a l’impression)
• IL ME/TE/LUI/NOUS/VOUS/LEUR TARDE DE faire qqch, TARDER À faire qqch
Il me tarde de voir mes amis (= je suis impatient), qui tardent à arriver ! (= ils sont en retard)
• COMMENCER À faire qqch, COMMENCER PAR qqch/faire qqch
Il commence à comprendre le texte. Il a commencé par chercher les mots dans le dictionnaire.
• FINIR DE + infinitif, FINIR PAR + infinitif ou nom
Il a fini de dîner (= terminer). Ils ont fini par dîner ensemble (= en arriver à).
• DÉFENDRE qqn, DÉFENDRE À qqn DE faire qqch
Le père défend (= protège) sa fille contre le harcèlement. Il défend à (= interdit) sa fille de sortir ce soir.
Le verbe « apprendre »
• Julie apprend le japonais. Julie apprend à lire en japonais. ➞ Julie est étudiante.
• Aiko apprend le japonais à Julie. Aiko apprend à Julie à lire en japonais. ➞ Aiko est professeur.
Exercices
1. Complétez, SI NÉCESSAIRE, par une préposition.
Verbes avec ou sans préposition
1. Mes amis viennent s’en aller il y a quelques minutes.
2. Nous pensons acquérir un bien immobilier.
3. Tel que je le connais, je m’attends une très vive réaction de sa part.
4. C’est pénible, elle tarde toujours …………..........…….. répondre aux messages que nous lui envoyons.
5. Il est plus logique de commencer faire les courses, puis de préparer le repas !
6. Ils apprennent le poème par cœur.
7. Marion n’a pas encore fini dîner.
8. Les professeurs défendent élèves plagier des textes.
9. Ce maire dynamique a fait cette commune un peu triste un village fort attrayant.
10. La mère va apprendre petit garçon faire du vélo.
2. Choisissez la ou les réponse(s) grammaticalement correcte(s)… et logique(s) !
1. Nous tenons – nous attendons – attendons à une forte chute de la Bourse.
2. Le professeur apprend à lire – aux élèves – aux élèves à lire
3. Elle interdit – défend – tient à ses enfants de partir seuls en voyage.
4. Ils finissent – pensent – disent lui avoir expliqué clairement la situation.
5. Mourad me reproche – demande – dit de m’être trompé.
6. Nous venons de – tardons – pensons faire une randonnée avec des amis.
7. Alain apprend – refuse – commence à jouer à la pétanque.
8. Nadia pense – tient – défend à participer à la réunion.
9. Je ne sais pas ce que j’ai tenu – fait – fini de mes clés, je ne les trouve pas.
10. Qu’est-ce que tu penses – viens – dis acheter, aujourd’hui ?
3. Pour chaque proposition, construisez deux phrases en variant les structures. Exemple : Reprocher / négligence / étudiant ➞ Je reproche sa négligence à mon étudiant. Je reproche à l’étudiant d’être négligent / de s’être montré négligent.
1. Conseiller / lire / amie ➞
2. Promettre / gâteau / enfants ➞ .......................................................................................................................................................
3. Interdire / traversée de la ville / gros camions ➞
4. Demander / subventions / État ➞
5. Proposer / séjour en Bretagne / neveux et nièces ➞
6. Rappeler / rendez-vous / collègue ➞
4. Trouvez une autre manière de dire en employant les verbes de ce chapitre.
1. Où est-ce que j’ai mis mes lunettes ? ➞
2. Je m’interdis de travailler pour cette entreprise. ➞ ..............................................................................................................
3. Ils enseignent le violon à de jeunes enfants. ➞
4. Il est très important pour Léo d’être indépendant financièrement. ➞
5. Olga est impatiente d’emménager dans son nouvel appartement. ➞
6. D’abord, je vais aller chez le coiffeur, puis je ferai quelques courses. ➞
7. Ils n’ont pas l’intention de rediscuter ce projet, qui ne changera pas. ➞ ....................................................................
8. Nous pensons déjà qu’il y aura des manifestations contre cette loi. ➞
Usages de l’infinitif
Une réunion de famille 9
Pauline : Organiser une réunion de famille n’est pas des plus faciles. Comment faire, alors qu’il est clair que Bastien préfère ne pas voir Ariane ? Je l’ai senti se crisper lorsque j’ai fait allusion à elle.
Clémence : Que ces relations familiales sont compliquées ! C’est à s’arracher les cheveux.
Pauline : Et dire qu’ils étaient les meilleurs amis du monde… Je ne comprends pas non plus comment on peut en arriver là. Avant, j’entendais Bastien dire beaucoup de bien d’Ariane, et subitement, tout a changé. Qu’est-ce qui s’est passé ? Tu as entendu parler d’une brouille, toi ?
Clémence : Non, rien du tout. Mais la question qui se pose maintenant, c’est : que faire ? Annuler la réunion ? Ne pas inviter Ariane ?
Pauline : Non, car ce serait reculer pour mieux sauter. Mais je finis par regretter d’avoir proposé cette réunion de famille…
Clémence : Cela dit, n’oublie pas que nous pouvons compter sur Angélique, qui est adorable, et son petit garçon, qui est mignon à croquer.
Pauline : Très bonne idée ! J’ai déjà vu Bastien jouer avec lui. Cela devrait faciliter un peu les choses…
Fermer l’usine ? 10

Marcel : Envisager de fermer cette usine, c’est une décision incompréhensible.
Yasmina : Hum… À en juger par les réactions des médias, tout le monde s’y attendait ! De toute façon, faire du profit immédiat, c’est le seul objectif en ce moment. Après avoir promis de garder l’usine, la direction explique maintenant que délocaliser est la seule solution viable financièrement.
Marcel : Je le sais, j’ai entendu le responsable du personnel annoncer la nouvelle. Pourtant, j’en suis convaincu : prendre une telle décision, c’est condamner à mort toute la région.
Yasmina : À mon avis, la direction n’a qu’une idée en tête : partir là où la main d’œuvre1 est la moins chère.
Gilles : Eh bien, ils vont trouver à qui parler ! Les syndicats mettront tout en œuvre pour faire échouer ce plan-là ! Redresser l’entreprise et sauver la région, c’est tout de même la priorité !
Marcel : D’accord, mais où trouver de nouveaux clients ?
Gilles : Faute d’avoir développé des produits innovants, l’entreprise a perdu des parts de marché. Et dire que les syndicats avaient déjà alerté la direction sur cette faiblesse… C’est à se taper la tête contre les murs !
Yasmina : Alors, que faire ? Constituer une sorte de coopérative et racheter l’usine ?
Isabelle : Peut-être… mais le problème, c’est d’obtenir des financements.
Remarque de vocabulaire. « La main d’œuvre » = l’ensemble des ouvriers.
Usages de l’infinitif
Infinitif négatif
Je préfère ne plus le voir. Je regrette de ne pas l’avoir invité / de ne jamais m’en être préoccupé.
Infinitif sujet
Faire du sport est bon pour la santé. Ne pas fumer est encore meilleur !
Ne pas se lever pour donner sa place à une personne âgée est scandaleux !
Avoir oublié de fermer les bureaux à clé est irresponsable.
Ne pas s’être occupé(e)(s) des enfants est inadmissible.
Infinitif (avec pronom interrogatif ou relatif)
Pourquoi s’être conduit ainsi ? Comment faire ? Que dire ? À qui s’en prendre ?
Comment avoir pu commettre une telle erreur ? Pourquoi ne pas avoir protesté ?
Vous trouverez à qui parler Elle ne sait plus quoi dire
Nous cherchons un endroit où passer nos vacances. (= où nous pourrions passer)
Préposition + infinitif
Plat à emporter. Maison à vendre. Cette jeune femme n’est pas à plaindre.
Il ne s’agit plus de discuter, mais d’agir, non sans avoir pris quelques précautions.
Il a été critiqué pour avoir ouvert un compte à l’étranger, sans s’être soucié des conséquences.
3 tournures familières : C’est à s’arracher les cheveux ! C’est à mourir de rire ! C’est à se taper la tête contre les murs !
Infinitif complément de nom ou d’adjectif
Un couteau à découper ; un fer à repasser ; une salle à manger (= qui permet de…)
Cet homme est fou à lier La petite fille est mignonne à croquer (= qui peut avoir cette conséquence)
Verbes à construction infinitive
Par exemple : écouter, emmener, entendre, envoyer, faire, laisser, regarder, sentir, voir…
Nous avons entendu le bébé pleurer (= le bébé qui pleurait).
Le médecin a envoyé son patient suivre une cure thermale dans les Alpes.
Phrases à l’infinitif
(Registre oral ou emphatique)
Aller m’excuser ? Plutôt mourir ! À en juger par le ton de sa voix, il n’était pas de bonne humeur !
Je n’avais qu’une idée en tête : dormir !
Et dire qu’elle m’avait promis de venir ! (= quand je pense qu’elle m’avait promis…)
Dictons et proverbes
C’est reculer pour mieux sauter. (= inutile de reporter une décision à plus tard)
Partir, c’est mourir un peu. (= une séparation est toujours douloureuse)
Il y a à boire et à manger dans ce livre. (= il y a du bon et du moins bon)
Bien faire et laisser dire ! (= l’opinion des autres ne compte pas)
Exercices
Usages de l’infinitif
1. Transformez les phrases en employant l’infinitif présent ou passé selon le cas. Exemple : Ils lui en ont parlé. ➞ Il est habile. ➞ Il est habile de lui en avoir parlé. 1. Ils ont restauré seuls ce château du XVIIe siècle. ➞ Il est courageux de 2. Elle ne lui a même pas écrit ! ➞ Il n’est guère gentil de .......................................................................................................
3. Elle ne s’est jamais rendu compte de son erreur. ➞ Il est étrange de 4. Ils ne connaissent rien en informatique. ➞ Il est rare de 5. Elle ne s’en occupe pas. ➞ Il est irresponsable de 6. Il ne lui a plus adressé la parole. ➞ Il est stupide de
7. Ils s’en sont enfin aperçus. ➞ Il est important de .................................................................................................................... 8. Elle ne les a pas prévenus. ➞ Il est regrettable de 9. Il s’est beaucoup occupé de sa vieille mère malade. ➞ Il est admirable de 10. Elles ne se sont jamais souciées de l’avenir. ➞ Il est étonnant de
2. Remplacez la partie soulignée par une tournure infinitive de même sens.
1. Si je réfléchis à sa réponse, Frank a été fort contrarié ! ➞
2. Je ne savais pas ce que je pouvais répondre. ➞ .....................................................................................................................
3. Quand je pense que je l’avais aidé financièrement… Quelle ingratitude ! ➞
4. Jamais je ne partirai d’ici ! Absolument jamais ! ➞
5. Pourquoi a-t-il signé un tel contrat ? ➞
6. Je me moque complètement de l’opinion des autres ! ➞
7. Nous cherchons quelqu’un à qui nous pourrons poser la question. ➞
8. Elle reporte toujours sa décision, pourtant indispensable. ➞ .........................................................................................
3. Reformulez les phrases, en employant un infinitif précédé d’une préposition (après, à, de, sans, pour…). Parfois, vous emploierez une expression idiomatique.
Exemple : Nous n’allons pas plaindre ces jeunes gens si privilégiés ! ➞ Ils ne sont pas à plaindre !
1. D’abord, ils sont rentrés de voyage, puis ils ont téléphoné à leurs parents. ..................................................................................................................................................................................................................................
2. Il a traversé une région dangereuse, mais il ne s’est pas rendu compte des risques qu’il courait !
3. Cette situation nous a fait beaucoup rire.
4. L’homme a été condamné à 20 ans de prison, car il avait assassiné deux personnes de son village. ..................................................................................................................................................................................................................................
5. Ils ont procédé à des expériences, mais avant, ils ont pris quelques précautions indispensables.
6. Je ne sais plus comment faire, je perds patience, la situation m’exaspère !
7. Cette femme est complètement folle !
8. Julien a décidé de partir en voyage, mais il ne s’est pas demandé s’il aurait assez d’argent pour le faire.
NOUVELLE
Grammaire en dialogues
Adolescents et
La Nouvelle Grammaire en dialogues s’adresse à des adultes et grands adolescents de niveau avancé. Cet ouvrage présente des notions grammaticales correspondant au niveau B2-C1 du Cadre européen commun de référence, intégrées dans des dialogues de la vie quotidienne française.
Cette nouvelle édition se distingue par :
• Des dialogues entièrement renouvelés et plus abondants, afin de mieux ancrer les points de grammaire dans la pratique orale et de bien correspondre à la réalité de la France d’aujourd’hui.
• La révision et l’enrichissement de la grammaire, pour une compréhension plus fine des notions grammaticales et des difficultés particulières.
• Une place encore plus importante accordée à l’oral, avec 104 pistes audio, dont 45 nouveaux dialogues, afin de renforcer la compréhension orale.
• 8 bilans enrichis de dialogues et d’exercices oraux, tout au long de l’ouvrage, pour s’évaluer, consolider les acquis et encourager la production orale.
• Une évaluation finale, pour mesurer les progrès accomplis.
• Les corrigés de tous les exercices, y compris oraux, afin de faciliter un travail en autonomie.
• Une maquette repensée et illustrée, permettant une bonne immersion dans la langue et la culture françaises.
• L’audio en ligne sur l’Espace digital en dialogues.cle-international.com
Code éditeur : 279237
ISBN : 978-209-039824-3