Pawow 2 by Marc-André Durocher

Le comité de rédaction Francis Baumans Gaëlle Baumans Nathaniel Bousquet Marc-André Durocher Marie-Maude Favreau Pascal Foisy-Lapointe Consultant artistique Mathieu Bourque Pour nous joindre : 530, avenue Querbes 514 270-2367 revuepawow@gmail.com L’adresse pour rejoindre les jeunes artistes est disponible sur demande et avec l’autorisation des artistes ou de leurs familles. La revue Pawow est une initiative de la Maison des Jeunes d’Outremont.

Un an a passé, déjà, depuis le lancement de notre premier opus. Pour l’occasion, une soirée intime/ underground/mystérieuse avait eu lieu, regroupant la performance de slam d’Alexy Paradis, la lecture publique de la jeune Livia Dallaire ainsi que la prestation de BC Krew, qui nous avait tous jetés par terre. Cette fois, nous sommes de retour avec de belles rencontres: des écoles secondaires, une école de danse, des événements d’art urbain croqués sur le vif, la Zone Jeunesse du YMCA du Parc, ainsi que d’éternels solistes, apparus comme des révélations. La Maison des Jeunes d’Outremont n’est donc plus majoritaire dans l’espace de Pawow. La revue se veut toujours aussi ouverte. On tente de créer un canal durable, une plate-forme que les 18 ans et moins n’ont pas peur d’investir. Un espace sans bâillon, et traité avec sérieux. Il vous suffira d’un seul regard sur les pages qui suivent pour avoir fait votre part. Si les jeunes manquent parfois d’un lieu pour vivre et exprimer leur créativité, les choses changent chaque fois qu’on ose les traiter comme ils le méritent. Laissez-vous inspirer: le deuxième numéro de la revue Pawow regorge de bonnes idées, d’œuvres vertigineuses et d’émotions brûlantes. Bonne lecture! Le comité de rédaction

CrĂŠdit photo Patrick Nourry

Watsky - Strong as an Oak

SKATEFEST 2013 SKATEFEST 2013 Le 18 mai dernier avait lieu cette belle

rencontre d’arts urbains: une compétition de skate, des prestations musicales, des démonstrations de breakdance et des prestations impressionantes de pros de parkour. De plus, les jeunes du quartier étaient invités à venir graffiter sur les murs légaux installés sur place.

Jedi Mind Tricks - Design in Malice

Les filles se lancent dans le monde des graffitis!

À gauche, le BIG AIR de fou d’un jeune skateur!

Un jeune de l’Académie de danse d’Outremont s’exécute lors de la portion du Skatefest dédiée aux performances!

Zion I - Coastin’

PaulGérinLajoied’Outremont _____________ Les œuvres pleuvent à Paul-Gérin-Lajoied’Outremont. Accompagnés par une professeure d’art dévouée, nous avons été témoins de réalisations de toutes sortes exécutées par des élèves de tous les niveaux. Entre autres, on note un travail sur le surréalisme, des sculptures tridimensionnelles cartoonesques, des figurines diverses en papier mâché, des bas-reliefs réalisés avec brio et des bustes de glaise qui livrent des messages porteurs. Nous avons été frappés par la beauté du caractère hybride de ces œuvres. Plusieurs d’entre elles combinent un médium plutôt simple avec un propos dur. On remarque également un penchant collectif pour les transformations, les mutations et les corps humains qui se mêlent à des textures végétales.

Blu & Exile - Cent From Heaven

Vladimir

Hot Sugar - The girl who stole my Tamagotchi

PAZOH

Pazoh pazoh paz L’homme qui krase des f*cking phrases Comme un f*cking kamikaze J’contrôle les dolls, et j’manie les dolls Et en plus, j’prie l’idole J’envie le monopole de toute la métropole En plus, j’nique l’école Maintenant, j’ai mon diplôme De plus, en pleine paume L’arôme des tunes arrive Faut pas que je dérive mes notes Ou m’prive d’mes potes Ou m’prive de pot Fumer dans plein d’spots Nous, on pera En plus, on fegra Dans 10 piges, on verra qui sera toujours là Vous ou BCK Zopah ou Pazoh Le bon ou l’meilleur

Ou les cons qui t’écœurent

KnowMads - So It Goes - Dust

SAVOIRFAIRE Faque, on avait une table. Une table un peu plate. Bon, elle était quand même smatte, là, ne me mettez pas des mauvaises langues dans la bouche. Mais ouais, mettons que niveau personnalité, ça donnait pas mal dans le brunbeige. Brun-beige-orange. Genre uniforme de chez A&W. Alors par un bel après-midi qui en était peut-être un de novembre ou de février, mais définitivement pas d’avril, quelqu’un a eu la brillante idée de remédier au problème (#projet). Alors on est allé voler la collection de bandes dessinées du p’tit Timothée (à notre décharge, le p’tit Timothée nous avait mis au défi de le faire), pis après avoir essuyé moults blessures de guerre (le p’tit Timothée a un gros chien...), on s’est appliqué à donner une personalité à la table teen-burger. Le résultat apparaît sous vos yeux. Là, là. (P.S.Timothée, U MAD BRO?)

Cro - Easy

ISAAC ALBERTO-SCHMIDT

Echoes - Digitalism

Un projet collectif auquel Isaac a participé grâce à la galerie Clark. Son œuvre, celle du milieu, se joint à huit autres maquettes d’habitations éclatées.

Isaac a pris part à un concours de graffitis pour Le Sino, et c’est cette œuvre qu’il a envoyée juste avant l’été.

La maison suspendue (d’après l’exposition Breakdown de Gwenaël Bélanger). Jericho, Pétronille, Benjamin, Arnaud, Morgane, Christopher, Scott et Isaac. Oeuvre collective réaliséé dans le cadre de l’atelier d’arts visuels tenu chez Clark le 7 avril 2013. Cette activité s’inscrit dans le cadre du programme de médiation culturelle de Clark rendu possible grâce au soutien du programme montréalais d’action culturelle.

Samuel

In this world where I donâ&#x20AC;&#x2122;t belong The only way to survive Is to comfort my mind with imagination I can see a sun It smiles at me The sky is green Cause I want it that way And only the ones Who carry magic souls Will reach my world One day 21

Turn the pain into colors Into sounds that you can touch Taste the music on your lips And you can see the wind blowing Forget what brought you here And bury all your fears Let the lights ignite your senses

Livia Dallaire 22

Grieves - Against The Bottom

École CARDINAL Une initiative inspirante À l’école Cardinal, l’art court un peu partout dans les corridors. Qu’il s’agisse d’une murale collective sur le grand mur de la salle de jeu des élèves ou des œuvres individuelles créées par de jeunes artistes du cours d’arts plastiques, toutes donnent l’impression de parcourir les locaux d’un établissement qui donne un espace d’expression aux jeunes. À gauche, le résultat de ce beau projet de murale, pour lequel les jeunes ont eu l’aide d’un graffiteur professionnel. Dans les pages suivantes, une œuvre collective du cours d’arts plastiques ainsi que le texte d’un jeune rappeur passionné.

KEVIN CARILLO Elle vole mon oxygène m’envahit de haine passe pour ma reine et me tire par les rênes elle me rend la vie difficile bien que facile la remplit d’irréalité futile me fait rêver debout me fait mal partout malgré tout, je l’aime pour rien et la déteste pour tout elle me fait du bien malgré mes apparences de vilain elle juge mes actes et bien qu’elle soit sage elle me ravage elle me caresse comme un animal et mange mes sentiments comme une cannibale.

Liliana Saavedra Berlin dans ses yeux

Moi, ce que j’aime dans la vie, c’est quand un ami super-pas-curieux revient de voyage et qu’il me montre ses photos de voyage... NOT! Sauf que dans le cas de Liliana, mettons que c’était vraiment rappé-dans-le-mille comme moment (#watatatow #sérieuxleshashtagsçasuffitonnestpassurtwittericitte #celuilàcétaitledernierpromis). Jugez-en par vousmême, mais moi, perso, je l’engage pour prendre mes photos de pêche l’été prochain (#truite #AAARRRRTTTTT #désolé...).

Liliana est partie, pour une période d’un an, découvrir un autre monde en Allemagne. Sans connaître la langue, ni grand-chose de la culture locale, elle y est même allée à l’école, et a surtout été accueillie par une famille qui l’a logée et traitée comme leur propre fille durant tout son séjour. Presque aussitôt, les choses ont bougé. Rapidement, elle a participé à un projet scolaire qui lui demandait simplement de reproduire artistiquement ce que Berlin était pour elle. Elle a envoyé six de ses photos au musée Berlinische Galerie, qui a exposé ses œuvres pour une courte période. De ce projet sont nées une série de photos de la ville, mais aussi un projet plus éclaté de mode, qui a donné les photos à gauche ainsi que la photo de couverture de la revue.

Je t’aime Car «beauté» et «parfaite» ont été Les seuls mots que j’ai pu trouver Pour exprimer ta sublime apparence Et aussi car il n’existe pas encore de mots Pour l’exprimer à sa juste valeur

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Blue Scholars- Cinemetropolis

ecnerappa emilbus at remirpxe ruoP stom ed erocne sap etsixe’n li rac issua tE ruelav etsuj as à remirpxe’l ruoP

Imagine her here, all alone in your arms été tno » Nothing could take this moment away revuort For she is on my mind each and every day ecnerappa She truly is perfect in every single way stom ed erocne Imagine the moment that she goes ruelav That perfect time gone To lie with her in the flora nillatsirc uelb nu’d As well as the fauna Her smile truly special, in fact Quite incredible Don’t worry my dear I will forever be near emia’t eJ été tno »etiafrap« te »étuaeb« raC revuort up ia’j euq stom slues seL ecnerappa emilbus at remirpxe ruoP stom ed erocne sap etsixe’n li rac issua tE ruelav etsuj as à remirpxe’l ruoP

nillatsirc uelb nu’d xuey set rac erocne siaM sruetnahcne srihpas ed stnamaid sed xuaeb sulp sel tnoS

Mais encore car tes yeux d’un bleu cristallin Sont les plus beaux des diamants de saphirs enchanteurs Même l’émeraude d’une teinte rougeoyante de ma passion n’est que poussière à côté d’une beauté de cette ampleur

nillatsirc uelb nu’d xuey set rac erocne siaM emia’t eJ étuaeb« raC m slues seL mirpxe ruoP rac issua tE irpxe’l ruoP erocne siaM ulp sel tnoS emé’l emêM op euq tse’n

-Textes anonymes

Et jamais cet instant ne reviendra emia’t eJ été tno »etiafrap« te »étuaeb« raC revuort up ia’j euq stom slues seL

Les dieux sont jaloux de nous nillatsirc uelb nu’d Ils nous envient parce que nous sommes mortels Parce que chaque instant est peut-être le dernier La vie est bien plus précieuse Parce qu’on sait qu’elle a une fin Jamais tu ne seras plus adorable que tu ne l’es À cet instant

été tno »etiafrap« te »ét revuort up ia’j euq stom ecnerappa emilbus at rem stom ed erocne sap etsixe’n li r été tno » ruelav etsuj as à remi revuort ecnerappa nillatsirc uelb nu’d xuey set rac er stom ed erocne ruelav

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DÉMONSTRATIONS PUBLIQUES

Gnarls Barkley - Going On

ACADÉMIE DE DANSE

D`OUTREMONT

L’Académie de danse d’Outremont avait approché la Maison des Jeunes au printemps dernier pour que les ados qui la fréquentent prennent en charge l’élaboration d’une affiche événementielle. En commençant par un atelier d’art, le travail s’est ensuite concrétisé en affiche grâce à un travail d’infographie amateur. Le résultat a réellement servi d’affiche pour l’événement de l’Académie de danse d’Outremont!

Félix HuotBissonnette

Ah oui, vous avez peut-être remarqué qu’au bas de certaines pages, il y a un avec des mots à côté? Oui? Bravo, capitaine! Bon sens de l’observation! Alors, au cas où cela aurait échappé à votre légendaire perspica... persppicassi..., votre don d’être une p’tite lumière, eh bien il s’agit d’une liste de lecture musicale numérique que vous pouvez écouter via les internets (ça, c’est la toile du web), mettons sur YouTube ou dans votre discman (si vous tenez à graver un CD). En tout cas, l’idée, c’est que chaque chanson a été choisie pour accompagner la section de la revue dans laquelle elle apparaît. Donc, vous pesez , vous lisez la revue en écoutant la chanson, pis vous répétez jusqu’à ce que joie s’en suive. AshetagueTrèscool, AshetagueTopnotch.

2Pac - Until the end of time

Art et bancs publics

Of monsters and men - King and Lionheart

Lors des Journées de la culture avait lieu, à la place MarcelleFerron, une séance conviviale d’art pratiqué sur des bancs

publics, le tout organisé par la bande sympatique des Amis de la place Marcelle- Ferron. Amélie, Max et Sandrine sont venus prêter main-forte à deux

des intervenants de la Maison des Jeunes d’Outremont pour habiller un banc de teintes monochromes aux formes de vitrail, en hommage à l’œuvre de Marcelle-Ferron.

Lorde - Team

Nous désirons remercier tous ceux qui ont contribué à la création de cette deuxième édition de la revue Pawow. Un merci particulier aux enseignants et intervenants qui nous ont aidés à pourchasser les œuvres dans d’autres milieux que le nôtre. Merci à Kristina Wrobel, Lucie Deixonne, Willeke Mittner et Irène Galesso, toutes des femmes inspirantes très impliquées auprès des jeunes. Merci à Diane Boucher pour le temps qu’elle a consacré à l’énorme tâche de nous corriger. Merci à Mathieu Bourque pour le temps qu’il nous a accordé comme consultant artistique dès le début du projet. Merci aussi à la galerie Clark d’avoir pensé à Isaac Alberto-Schmidt pour un de ses ateliers spéciaux. La revue rayonne avant tout grâce aux partenariats et à l’entraide entre les divers intervenants du milieu qui l’a vue naître. Un énorme remerciement est donc de mise pour la Table de concertation jeunesse Outremont et Ville Mont-Royal, constituée de membres très impliqués. C’est elle qui a rendu possible le financement de la revue.

Si vous êtes intéressé à faire partie de cette aventure, faites-nous parvenir un courriel à l’adresse revuepawow@gmail.com. Il y a de la place pour tout le monde!