Rencontres

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CAH IER N° 5

Synth ès e de s Re ncontre s Côte s d'Arm or 2m il l e 20 U n e s e m a i n e p o u r 4 0 d é b a ts d u 2 3 a u 2 7 ju i n 2 0 0 8 C ô te s d 'A rm o r


CÔTES D’ARM O R 2M ILLE20, UNE DEM ARCH E CITO YENNE Un h oriz on com m un Réfl e xion pros pe ctive à l 'éch e l l e de notre départe m e nt"Côte s d'Arm or 2m il l e 20" e s tl 'occas ion de partage r l a vis ion q ue ch aq ue cos tarm oricain a de l 'ave nir du te rritoire départe m e ntal , d'e n débattre e tde de s s ine r l e s grande s l igne s , l es h oriz ons com m uns , autour de s q ue l l es l e s citoye ns , l e s as s ociations , l e m onde s ocio-économ iq ue , l e s col l e ctivités organis e ront, dans l a m êm e dire ction, l e urs actions com m une s e ts ingul ière s . Un futur ch ois i "Côte s d'Arm or 2m il l e 20" c'e s tl 'affirm ation d'un futur ch ois i e tnon s ubi. Réfl éch ir, débattre de l 'ave nir c'e s tvoul oir l 'infl éch ir e n affirm antq ue de s défis im portants s ontà pre ndre e n com pte , parm i l e s q ue l s :l e s inégal ités à corrige r par l 'am énage m e ntdu te rritoire e tl a s ol idarité ;l a cons truction d'un vivre e ns e m bl e s ans e xcl us ion ;l 'égal ité fe m m e s h om m e s ;l 'e nvironne m e ntdurabl e ;l e re nforce m e ntde l a dém ocratie . La pros pe ctive Notre réfl e xion e m bras s e l 'e ns e m bl e de s th ém atiq ue s s ur l e s q ue l l e s ile s tpos s ibl e d’agir dans notre te rritoire . Nous y parvie ndrons par de s initiative s q ui onte n com m un de confronte r l 'e xpe rtis e de s s pécial is te s ou ch e rch e urs aux débats im pl iq uantl e s citoye ns , l e s force s vive s e tl e s él us . En d'autre te rm e , e tc'e s tnotre définition de l a pros pe ctive , "Côte s d'Arm or 2m il l e 20" s oum e tl e s prévis ions aux débats dém ocratiq ue s . Une pos ture innovante Si l e Cons e ilgénérale ts e s él us s ontà l 'initiative de "Côte s d'Arm or 2m il l e 20", ce tte dém arch e conce rne l 'e ns e m bl e de s acte urs du départe m e nt. El l e ras s e m bl e tous ce ux q ui s e préoccupe ntde l 'ave nir. D'ore s e tdéjà "Côte s d'Arm or 2m il l e 20" e s tl 'affaire de s Cos tarm oricains , com m e l e m ontre l a prés e nce de nos concitoye ns l ors de s différe nte s m anife s tations e tl a m obil is ation du m onde s ocioéconom iq ue , cul ture le tas s ociatifdans l e s différe nts groupe s de travail pros pe ctif. Un e xe rcice de dém ocratie Le s cos tarm oricains participe ntave c al l antaux initiative s de "Côte s d'Arm or 2m il l e 20" : l a pros pe ctive e s tun dom aine q ui intére s s e , c'e s tun de s th èm e s d'e xce l l e nce de l a dém ocratie participative . Ce tte réus s ite s oul igne l 'e ngage m e ntde s organis ate urs de "Côte s d'Arm or 2m il l e 20" d'inform e r régul ière m e ntl e s cos tarm oricains , de pre ndre e n com pte toute s l e s contributions e td'inform e r s ur l e s s uite s donnée s aux propos itions q ui ém ane rontde ce tte initiative de pros pe ctive .

De nom bre us e s initiative s ouve rte s à tous onte u l ie u e tvontavoir l ie u, ne m anq ue z pas ce s re nde z -vous e n vous re ndantrégul ière m e nts ur notre s ite :


Som m aire Th èm e 1 : VO US SENTEZ VO US CO STARM O RICAIN th e m e 2 : PRESERVER LA PATRIM O INE DES BO URGS ET DES CAM PAGNES th e m e 3 : VILLE CENTRALITE ET PERIPH ERIES th e m e 4 : LES M UTATIO NS DE L'AGRICULTURE th e m e 5 : L'ACCUEILDES M IGRANTS, UNE SO CIÉTÉ M ÉTISSÉE th e m e 6 : TRAVAILET IDENTITÉ CO LLECTIVE DES SALARIÉS th e m e 7: S'EXPRIM ER ET CRÉER PO UR RESTER DEBO UT th e m e 8 : FERM ETURE D'ENTREPRISE : RÉSIGNATIO N O U RÉSISTANCE th e m e 9 : LA CULTURE PO UR TO US th e m e 10 : INTERNET, LE NUM ÉRIQUE : UNE VRAIE RÉVO LUTIO N ? Ane xe s REVUES DE PRESSE PRO GRAM M E DES RENCO NTRES


THEME 1 : VOUS SENTEZ-VOUS COSTARMORICAIN ? Les costarmoricains sont fortement attachés à leur territoire, principalement pour la qualité de vie. S'ils sont bretons avant d'être français (plus attachés à la Bretagne 89% qu'à la France 77%), notons cependant que leurs options ne sont pas si simples. En matière culturelle, par exemple, ils placent l'objectif de démocratisation de l'accès à la culture avant les considérations sur la culture bretonne ! Alors c'est quoi être costarmoricain aujourd'hui ? Qu'est-ce que cela signifiera en 2020 ?

Introduction culturelle : KATELL " Mets un chapeau au bout de ton lit, quand tu en verras deux, tu es guéri " Animation : Denis LECAT ( La Roche Jagu ) QUINTIN ( MAISON DES JEUNES ET DE LA CULTURE ) – LUNDI 23 JUIN 2008 La question de l’identité costarmoricaine pose en premier lieu celle de l’échelon géographique pertinent pour la définition de l’appartenance. La majorité des participants a estimé se sentir appartenir davantage à leur région qu’à leur département. C’est d’abord la Bretagne qui rassemble. Tous reconnaissent la justesse de la phrase de Guillevic : « Je ne suis pas un poète breton mais un breton poète ». L’accent a été mis sur la dangerosité et surtout la relative inutilité de la recherche d’une identité costarmoricaine, la structure départementale étant jugée par les personnes présentes trop étroite et inadaptée aux enjeux contemporains. Plusieurs des participants ont fait remarquer que la jeune génération avait une vision de leur identité moins resserrée et cloisonnée. L’adaptation de l’image costarmoricaine à cette génération passe probablement par le développement de l’offre universitaire, par la définition de parcours de vie adaptés pour la jeunesse. Pour l’avenir, il est fondamental de développer et de maintenir cette identité bretonne. Il s’agit de développer ses richesses si l’on veut permettre à la Bretagne d’exister. Cela passe entre autres par le désenclavement des petits villages et pays. Il s’agit de s’opposer à la désertification du « Centre Bretagne » et au centralisme « à tout prix ». Il s’agit bien à l’avenir de recréer ou de renforcer le lien entre Bretagne et bretons, mais en s’appuyant sur les racines existantes. Paradoxalement, ce sont sûrement les bretons expatriés qui se revendiquent le plus de leur région, eux qui se regroupent fréquemment en associations. C’est bien la preuve qu’il existe une culture, un patrimoine, un art de vivre bretons. La qualité de vie, la beauté des paysages et le respect de l’environnement sont également des valeurs qui surgissent de façon récurrente dans le discours des bretons sur leur région.


PLOUMAGOAR ( MEDIATHEQUE ) – MARDI 24 JUIN 2008 Les Costarmoricains ont une vision fédérale de leur département. Une majorité d’entre eux se considèrent davantage bretons que français. L’identité bretonne, néanmoins, n’est pas un objet uniforme et renferme plusieurs paradoxes. En premier lieu, les participants ont fait valoir une différence culturelle assez saillante entre le centre Bretagne et le littoral. Celle-ci s’exprime aussi bien à travers la langue que lors des commémorations et autres fêtes traditionnelles. Les habitants sont par ailleurs unanimes pour dénoncer le déséquilibre patent dans l’effort de développement au profit du littoral, ne serait-ce qu’au niveau des réseaux routiers ou ferroviaires. A ce titre, Ploumagoar pourrait apparaître comme une commune clé, un trait d’union entre l’armor et l’argoat et jouer un rôle de passerelle en faveur de l’harmonisation territoriale. D’autre part, et cela rejoint les remarques faites lors de plusieurs autres débats sur le même thème, il est amusant de constater que les Costarmoricains ne défendent et ne s’approprient jamais mieux leur identité que lorsqu’ils s’expatrient. « C’est quand on sort du bain que l’on se sent mouillé ». Il n’en reste pas moins que le paysage et l’espace costarmoricains, aux dires de tous, doivent être préservés. Le développement économique doit ainsi être conçu de façon à respecter le patrimoine du département, plus encore, il n’a de sens que s’il l’appuie et le met en valeur. Le maintien d’un certain équilibre, d’une harmonie dans l’aménagement de l’espace est un enjeu majeur pour le futur.

SAINT-BRIEUC ( CENTRE SOCIAL CROIX SAINT LAMBERT ) – MERCREDI 25 JUIN 2008 Plusieurs composantes de l’identité départementale ont été abordées au cours des débats. Pour les participants, c’est une chance d’habiter dans ce département qui offre une qualité de vie et un dynamisme culturel et associatif. Il est important de conserver ce dynamisme car c’est un élément d’attractivité important qui permet également aux immigrants de s’intégrer plus rapidement à la population locale. Mais la disparition des petits commerces locaux, lieux de rencontre et d’échanges entre habitants, est inquiétante. La présence de bretonnants et de gallos sur le département participe aussi à la richesse du territoire. Ces deux langues font partie du patrimoine, de la culture du département et il est important de les conserver. Mais plutôt que de développer les écoles Diwan, les participants pensent qu’il faudrait généraliser une ouverture aux langues, régionales comme étrangères, dans toutes les écoles. Par ailleurs, le département possède une identité agricole et un rapport à la terre et à la nature très forts. Il est donc essentiel pour l’avenir que le département fasse des choix en matière d’occupation des


sols, mais aussi en terme d’écologie, de développement durable et d’agriculture. L’agriculture intensive et la concentration des élevages ont un impact certain sur l’environnement et par conséquent sur l’image du département. Celui-ci doit aujourd’hui devenir un lieu exemplaire en matière de développement durable, que ce soit dans l’agriculture ou dans le domaine des nouvelles énergies et de l’éco habitat. Finalement, les Costarmoricains se sentent majoritairement Bretons avant tout. Face à cet attachement très fort à la culture bretonne, certains s’inquiètent d’un éventuel repli identitaire. Pour d’autres, le fait d’apprécier sa propre culture permet au contraire de mieux apprécier la culture des autres.

TREGASTEL ( CAFE LE TOUCOULEUR ) – JEUDI 26 JUIN 2008 La question de l’identité costarmoricaine est nouvelle pour les participants qui se sentent avant tout Bretons puis Trégorois, qu’ils en soient natifs ou d’adoption. L’appartenance et l’attachement ont cependant été distingués, certains participants ne souhaitant pas que la notion d’appartenance soit valorisée car elle leur semble davantage synonyme de repli sur soi. La notion d’identité costarmoricaine émane essentiellement d’une conception administrative du territoire malgré le sentiment d’appartenance ou l’attachement des habitants au département. Le département des Côtes d’Armor se caractérise alors davantage par une composition d’identités à l’échelle des Pays que par une identité unifiée. Ces identités locales dépassent d’ailleurs les frontières administratives du département, le Trégor s’étendant par exemple jusqu’à Morlaix. En outre, il est possible de distinguer une identité littorale et une identité de centre Bretagne. Les identités bretonne et trégoroise renvoient à des caractéristiques communes : la beauté des paysages, la douceur du climat, les produits du territoire, la culture et le patrimoine bretons, l’ouverture sur le monde facilitée par la dimension multiculturelle de la Bretagne, l’urbanisation à taille humaine s’appuyant sur un réseau de petites villes et de villages, le dynamisme culturel et la solidarité entre les gens, y compris la solidarité intergénérationnelle. A 2020, certains participants se sont inquiétés d’une disparition de ces identités. Leur maintien requiert une poursuite de l’aménagement équilibré du territoire plutôt qu’une concentration urbaine de l’offre d’emplois et de l’offre culturelle associée au renforcement de l’économie touristique du Trégor. Une autre source d’inquiétude est liée aux modifications démographiques, notamment avec l’arrivée croissante de retraités et résidents secondaires sur le littoral. En effet, ceux-ci n’adhèrent pas nécessairement aux identités locales et s’impliquent cependant de plus en plus dans le paysage politique local.


LE HINGLE ( SALLE DES GRANITIERS ) – VENDREDI 27 JUIN 2008 Les participants du débat de Le Hingle partagent une vision pour le moins mitigée de la prégnance et de la pertinence de leur appartenance au territoire costarmoricain. La dénomination Côtes d’Armor ellemême apparaît à certains assez arbitraire et artificielle. Les Côtes du Nord, le centre Bretagne et même les Pays ont une existence plus légitime pour les habitants. L’attachement à l’identité bretonne, particulièrement forte, domine. La Bretagne, par ailleurs, n’est pas considérée comme une région uniforme. Le Finistère et le Morbihan ont par exemple conservé bien plus de marqueurs identitaires, à commencer par leurs danses et leur langue, que les Côtes d’Armor. Il est à noter toutefois que ce département, situé à l’est, est souvent considéré comme un territoire de transition, plus ouvert en conséquence aux échanges avec l’extérieur. Il s’agit aujourd’hui de réinventer le lien entre les habitants des Côtes d’Armor, de construire ou reconstruire, suivant les points de vue, une identité costarmoricaine. Ce renouveau ne passera pas par un retour en arrière mais plutôt par l’invention de nouvelles aventures collectives. Une association d’habitants de Le Hingle tente ainsi de faire revivre l’épopée du granit, véritable emblème du pays, notamment à travers des expositions et des cours de taille de pierre. Un moyen parmi d’autres de retrouver un certain "vouloir agir collectif" autour des valeurs fortes du département. En ce sens, paraphrasant Simone de Beauvoir, les participants ont tenu à faire remarquer que si on ne naît pas forcément breton, il est possible de le devenir. Les anecdotes concernant des personnalités d'origine étrangère, plus bretons que nature, provoquèrent sourires, étonnement et espérance, tant ces personnages symbolisent à eux seuls faits d’armes et errements de l’identité costarmoricaine.


Thème 2: Préserver le patrimoine des bourgs et des campagnes ? Alors que l'on n'hésite plus à faire 50km pour aller travailler et pouvoir vivre en campagne, comment se passe la cohabitation entre les paysans et les rurbains ? Pour répondre aux "besoins" et attirer d'autres populations, les bourgs sont petit à petit transformés, "améliorés" pour, au final, se ressembler les uns les autres. Ne risquons-nous pas de perdre l'identité et le patrimoine de nos bourgs ?

Introduction culturelle : Compagnie Udre Olik – Les territoires Udre Olik comédiens : Philippe Languille et Camille Kerdellant ; musicien : Alain Philippe Animation : Sylvie LE CALVEZ ( société Acteur Rural – Village magazine ) CALLAC ( SALLE DES FETES ) – LUNDI 23 JUIN 2008 Le patrimoine de Centre Bretagne, que l’on évoque le bâti, la gastronomie ou la langue, est unanimement considéré comme exceptionnel et digne d’être protégé et mis en valeur. Le tourisme semble pouvoir être l’instrument de cette préservation, à condition de le stimuler par la mise en scène des particularités du Pays et de son identité. Les spécificités de ce patrimoine diffus et varié appellent un tourisme différent. Un tourisme où le visiteur est davantage un acteur de la vie culturelle locale qu’un simple consommateur de biens culturels. Le second thème qui a été largement débattu lors de cet échange fut celui de l’urbanisme, comment répondre aux défis environnementaux et énergétiques de demain sans sacrifier l’identité de nos bourgs ? Il est apparu que, s’il faut sans aucun doute intégrer de nouvelles normes de construction, il est également indispensable de défendre l’âme des bourgs de Centre Bretagne. Cela passe par exemple par l’utilisation de matériaux spécifiques, en accord avec le paysage et l’histoire architecturale, ou encore par la fixation de normes strictes pour la rénovation des bâtiments plus anciens. Il faut se garder de caricaturer; une révolution brutale n’est pas possible partout. Sans se contenter d’imiter, c’est à chaque bourg de trouver sa propre solution, en avançant dans des directions inévitables. Finalement, le patrimoine n’est rien sans les gens qui lui donnent vie. En ce sens, il est vital d’attirer et de fixer de nouveaux habitants. Au vu des coûts de construction de l’habitat écologique, le développement d’un habitat social de qualité contribuerait sans doute à l’installation d’une population plus jeune.


PLEDELIAC ( BAR COUP D'TABAC ) – MARDI 24 JUIN 2008 De nombreux bourgs de France sont aujourd’hui confrontés à la disparition progressive de leurs petits commerçants. Le risque étant de les voir se transformer en « cités dortoirs », à caractère purement résidentiel. Il est indispensable, en ce sens, d’attirer de nouveaux arrivants tout en favorisant la création d’activités. Là aussi, la première des priorités semble être de recréer de l’emploi dans ou autour des bourgs. La création d’un réseau efficace de transport en commun est aussi une piste à explorer. La construction de logements aux normes HQE (Haute Qualité Environnementale) est un autre enjeu essentiel pour l’avenir des bourgs. Ces logements attirent un public spécifique, qui travaille en général à l’extérieur et participe peu à la vie locale. Le prix souvent élevé de ce type de logement a été évoqué à plusieurs reprises. Les collectivités territoriales doivent aider les particuliers à assumer le lourd investissement initial, et créer les structures permettant de généraliser les expériences individuelles existantes. Enfin, l’arrivée massive de nouveaux habitants contribue à la montée de l’individualisme. Il s’agit alors de recréer du lien entre les habitants, par exemple à travers la généralisation des « fêtes de voisins » ou de journées dédiées à l’accueil des nouveaux arrivants.

PLAINTEL ( MEDIATHEQUE " BRIN DE CULTURE" ) – MERCREDI 25 JUIN 2008 Pour se développer, les collectivités doivent agir, par exemple en prévoyant la création de nouvelles zones d’activités, susceptibles d’entraîner une relocalisation partielle des emplois. L’urbanisation et le développement des bourgs posent aussi la question de la conservation de leur identité et de leur patrimoine. A ce propos, les participants ressentent depuis plusieurs années déjà une tendance des communes et départements à valoriser le « petit » patrimoine. Cette tendance doit être accentuée et renforcée. Les participants ont mis l’accent sur le fait qu’un patrimoine doit « vivre » pour être préservé, il doit avoir un usage. C’est tout le sens de l’utilisation des églises comme lieux d’expositions ou de concerts. Il est apparu indispensable, en outre, de ne pas privilégier la densification des bourgs au détriment du développement des hameaux.


Les nouveaux défis écologiques et l’augmentation du coût de l’énergie imposent également des contraintes inédites aux collectivités territoriales. Les moyens de transports, souvent négligés dans les critères d’aménagement du territoire, sont un problème récurrent. Le prix des constructions respectant les normes écologiques est également un frein sensible à la généralisation de ce type de logement. Là encore, il est nécessaire que la collectivité mette en place des incitations plus fortes. Finalement, la question de l’intégration et de la coexistence avec les nouveaux arrivants a été posée. Pour remédier aux différents socioculturels, la création de nouveaux lieux de rencontre a été fortement souhaitée. CAULNES ( MEDIATHEQUE "LE MARQUE-PAGE") – JEUDI 26 JUIN 2008 A chaque période de l’histoire, les formes et matériaux utilisés pour la construction ont été différents, et c’est ce qui constitue la richesse d’un bourg. Par le passé, les maisons à étages étaient bâties avec des matériaux locaux. Plus récemment, les lotissements ont été conçus de façon uniforme. Demain, ce seront les normes HQE et les contraintes en terme de consommation d’énergie qui régiront la conception des bâtiments. Pour certains, restaurer ne signifie pas copier mais incorporer des apports contemporains qui s’intègrent à l’ancien. Pour d’autres, certains bâtiments ou villages méritent d’être conservés dans leur globalité. Quoiqu’il en soit, afin de ne pas dénaturer les maisons anciennes lors de leur restauration, il serait utile a minima de sensibiliser la population et de l’informer sur l’offre de conseils de la DDE. Par ailleurs, pour certains, il faut essayer de densifier les bourgs tout en créant une continuité entre le centre et les lotissements. En effet, la maîtrise de l’occupation des sols est devenu un enjeu majeur afin d’éviter la surconsommation des espaces naturels et la surconsommation d’énergie. Plutôt que de réglementer la construction et la restauration, certains participants estiment que les collectivités devraient proposer une offre locale de conseils aux habitants et proposer des logements à Haute Qualité Environnementale. D’autres pensent que seule la réglementation est à même de préserver le patrimoine et l’environnement. Enfin, les participants se sont interrogés sur l’opportunité de développer de façon importante les services à la population dans les bourgs, car l’augmentation du coût de l’énergie contribuera peut-être demain à re-localiser les populations dans les agglomérations.


THEME 3 : VILLE, CENTRALITE ET PERIPHERIES

Les villes s'étalent de plus en plus pour atteindre les campagnes. Les terres agricoles disparaissent pour laisser place à des lotissements. Quelles solutions ? Le département des Côtes d'Armor n'a pas de grande agglomération sur son territoire comme Rennes en Ille et Vilaine ou Brest dans le Finistère. Est-ce un handicap ou un atout pour l'attractivité du département?

Introduction culturelle : Compagnie des ASTRES – 22V'là les hic ! Laurent PETIT, directeur de l'Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine – ANPU Animation : Yann VIOUX ( Bureau d'études CoADeC)


DINAN ( SALLE DUCLOS PINOT – MAIRIE ) – LUNDI 23 JUIN 2008 L’évolution démographique du département pose la question de la consommation foncière et conduit à repenser le modèle d’occupation du territoire. La hausse du prix des logements a conduit à une hiérarchisation sociale de l’habitat. Longtemps, l’habitat individuel a été favorisé, notamment à travers une politique de construction systématique de lotissements comme réponse à la demande de logement. Or, d’autres solutions existent et doivent être encouragées. La construction de maisons de taille réduite, plus regroupées ou encore en partie mitoyennes est une première piste. Par rapport au modèle de lotissements d’il y a 30 ans, on peut facilement loger deux fois plus d’habitants dans un périmètre donné. Attention toutefois à ne pas céder aux sirènes de la densification à tout prix des grands centres urbains. Il apparaît aujourd’hui plus judicieux de mettre l’accent sur le développement des petites communes périphériques qui ne doivent pas être vidées de leurs commerces ou de leurs infrastructures de service public. Le dynamisme associatif de ces communes doit être renforcé puisqu’il s’agit de toute évidence d’un levier essentiel pour éviter leur transformation en cités dortoirs. Concernant l’aménagement du territoire, il faut par ailleurs adopter une vision pragmatique : toutes les cartes ne sont pas entre les mains des communes ou même de l’Etat central. La hausse du coût de l’énergie, le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication et le phénomène de mondialisation pèsent d’un poids considérable sur la marge de manœuvre des départements et délimitent leur action. La croissance exponentielle du coût du pétrole accentue ainsi les difficultés des habitants des périphéries les plus lointaines, souvent les ménages les plus modestes. Mais ces contraintes sont également sources d’espoir : on voit émerger des solutions de transport alternatives et l’essor du télétravail conduit également à repenser les distances entre travail et logement. Ces évolutions et adaptations des politiques d’aménagement du territoire ont un unique objectif : préserver la qualité de vie du département.


TREGUIER ( LIBRAIRIE LE BEL AUJOURD'HUI ) – MARDI 24 JUIN 2008 Le dynamisme démographique des Côtes d’Armor modifie durablement les enjeux de l’aménagement du territoire. Aujourd’hui, il est nécessaire d’être économe dans la gestion du patrimoine foncier ; la construction de lotissements rassemblant de grandes parcelles de terrain n’est pas une option viable à long terme. Néanmoins, le maintien des commerces locaux et des écoles, entre autres, ne peut se faire sans cet apport de population, même si leur intégration doit être repensée. Le développement périurbain en cercles concentriques, d’autre part, est également à réinventer. L’augmentation du prix de l’énergie condamne les personnes les plus éloignées des agglomérations, souvent les plus modestes, à une « double peine » : ils sont éloignés des services publics et paient cher leurs déplacements. L’évolution souhaitable s’oriente vers la densification des grands centres urbains et l’aménagement et le développement de « villes relais », pôles secondaires dans la hiérarchie géographique territoriale. Les Schémas de Cohérence Territoriale (SCOT) sont l’outil pertinent pour planifier ces évolutions. Il s’agit d’encourager le développement de services publics dans les bourgs intermédiaires afin de réduire les déplacements obligatoires de la population. Cette politique permettra, notamment, de gérer le vieillissement de la population. Les personnes âgées pourront vivre confortablement en dehors de structures d’accueil spécialisées. Ce nouveau schéma périurbain peut également faciliter la politique de transports, en favorisant la mise en place de quelques lignes véritablement utiles et efficaces. A travers la fixation de règles concernant la taille des parcelles, les SCOT sont, par ailleurs, un instrument adéquat de la gestion du patrimoine foncier. Les participants ont mis l’accent sur les différents projets collectifs mis en place dans la région ou à l’étranger et qui concilient qualité de vie, intelligence économique et respect de l’environnement. Il ne s’agit plus dès lors que de changer les mentalités, ce à quoi les rencontres Côtes d’Armor 2mille20 devraient contribuer…


PLOUISY ( LYCEE AGRICOLE DE KERNILIEN ) – MERCREDI 25 JUIN 2008 Il a été rappelé que la problématique d’augmentation du coût du foncier, notamment en proximité d’agglomération et sur la bande littorale, entrave les velléités d’achat des Costarmoricains, en particulier les primo accédants. Cette augmentation ne devrait pas se stabiliser dans l’immédiat dans les Côtes d’Armor, contrairement aux autres départements bretons, du fait d’un rééquilibrage des arrivées de retraités du sud Bretagne vers le nord en raison des prix déjà très élevés sur la Côte sud, d’autant que l’on observe des comportements spéculatifs de la part d’opérateurs immobiliers. Les acquéreurs sont alors contraints de s’éloigner des zones d’urbanisation les plus denses et sont repoussés vers le centre Bretagne alors que la population des centres-villes est de plus en plus constituée de ménages aisés et de personnes retraitées. De façon globale, l’augmentation du prix du foncier favorise l’étalement urbain déjà constaté par le passé. Les participants ont alors interpellé la capacité des collectivités à contre balancer cette tendance au travers des différents plans et schémas structurants, tels les Plans Locaux d’Urbanisme ou les Schémas de Cohérence Territoriale, par exemple en accroissant le logement social locatif et en accession à la propriété ou encore en préservant le littoral d’une urbanisation forcenée. En matière d’aménagement et d’infrastructures, les participants ont estimé dans leur ensemble qu’il est essentiel de conserver un maillage du département par un réseau de petites villes et villes moyennes plutôt que de renforcer certaines centralités, telle Saint-Brieuc. Il s’agit ainsi de préserver le confort de vie, la solidarité et l’accueil qui caractérisent les Côtes d’Armor. Dans cette perspective, l’intérêt de la RN 164 traversant le centre Bretagne d’est en ouest a été évoqué. Cependant, les dégâts occasionnés par des travaux aménagements peu regardant du patrimoine local ont été décriés. Les participants ont aussi insisté sur l’enjeu de renouvellement des méthodes de construction des lotissements afin de favoriser les constructions durables tout en évitant le piège d’une uniformisation à outrance du bâti. Enfin, le Conseil général a été remercié pour la pertinence de ces rencontres qui ont donné à des participants d’univers très variés de se croiser autour d’une grande diversité de thèmes. SAINT-BRIEUC ( C.A.U.E. ) – JEUDI 26 JUIN 2008 L’aménagement du territoire costarmoricain s’est effectué suivant un schéma assez inédit puisque autour de villes de tailles moyennes, petites villes, bourgs et hameaux sont disposés en cercles concentriques. L’occupation spatiale et l’homogénéité du peuplement sont en conséquence exceptionnelles. Cette particularité est plutôt considérée comme un atout, l’ensemble des habitants du département ayant ainsi un accès relativement aisé à tous les services, en sus du plaisir de vivre dans des zones urbaines à taille humaine. L’heure n’est pas toutefois à la congratulation béate : de nombreux changements et ajustements doivent être faits pour répondre aux contraintes que font peser sur l’aménagement les problématiques de maîtrise du foncier et de la hausse du coût de l’énergie. Elles consacrent notamment la fin du modèle de développement urbain centré sur le logement individuel placé au milieu d’une grande parcelle. En ce sens, une évolution des mentalités est indispensable. Pour reprendre les mots d’une participante, le curseur du bonheur ne devrait plus forcément pointer vers la maison avec jardin, terrasse et barbecue. Le modèle traditionnel breton est d’ailleurs celui de maisons mitoyennes tournées vers la rue. La construction de logements sur un espace réduit, avec peut être des espaces collectifs, permettrait en outre de raviver les relations de voisinage. Les lotissements semblent en effet conçus pour ne pas voir ni être vus. Des enseignements peuvent être tirés, encore une fois, des initiatives réalisées dans d’autres pays européens. La gestion du patrimoine foncier de la ville de Vienne, par exemple, est assez remarquable. Les terrains ne sont mis en vente qu’après qu’ils soient desservis par le réseau de transports. Les promoteurs sont tous en concurrence et doivent respecter un cahier des charges très strict qui fait la part belle aux espaces collectifs, laveries, fitness et autres salles de jeux pour les enfants. D’autres solutions peuvent être trouvées en s’appuyant sur la concertation collective. Finalement, si on souhaite retrouver une certaine mixité sociale et générationnelle, il est impératif de privilégier le système locatif. Là encore, il s’agit d’un bouleversement du sens traditionnel de l’habitat, mais ce n’est qu’à ce prix que la qualité de la vie costarmoricaine pourra perdurer.


THEME 4 : LES MUTATIONS DE L'AGRICULTURE L'élevage industriel a réduit la relation aux animaux à sa seule rationalité économique. Comment est "produite" la viande aujourd'hui ? A partir de ce thème, développé dans le film, le débat portera sur les mutations de l'agriculture et l'évolution du rapport de chacun de nous à la nature.

Introduction culturelle : Film : " SI LOIN DES BETES " réalisation de Manuela FRESIL Animation : Pascal THERAIN ( bureau APT : Accompagnement de Projets des Territoires ) LANLOUP ( LE KERGANER ) – MERCREDI 25 JUIN 2008 Le besoin en main d’œuvre agricole est important du fait des départs à la retraite et du changement de mode de vie des agriculteurs qui souhaitent bénéficier de congés comme tout à chacun. Ce constat nécessiterait un travail de revalorisation des métiers de l’agriculture, et ce dès les bancs de l’école. Pourtant, les formations agricoles de haut niveau permettent aux jeunes agriculteurs d’être plus autonomes par rapport aux coopératives et ils y acquièrent des compétences spécifiques en matière d’hygiène, de sécurité et de conduite des installations informatisées. Certaines normes vont dans le sens d’une amélioration des conditions de vie des animaux, ce qui est plus satisfaisant pour les éleveurs, même si cela entraîne des surcoûts. Par ailleurs, l’environnement est devenu un élément d’attractivité pour le territoire ainsi qu’un moteur pour l’agriculture costarmoricaine. Sa prise en compte est enseignée dans les formations agricoles. Cependant, la mise aux normes nécessite des moyens financiers parfois trop lourds pour les agriculteurs. Autre thème, la question de la maîtrise d’occupation des sols devient essentielle pour les agriculteurs face à l’augmentation des terres dédiées aux jardins d’agrément ou aux loisirs : la maîtrise du foncier est perçue comme l’un des déterminants de l’avenir de l’agriculture, d’autant que les perspectives de production de biocarburants viendraient réduire les espaces agricoles disponibles à des fins alimentaires. Pour finir, le groupe a débattu sur les filières courtes, certains y voyant une façon de répondre aux besoins économiques des producteurs et aux exigences des consommateurs, d’autres craignant que ce type de filière ne supprime des emplois liés à l’agriculture.


TREMARGAT ( SALLE DES FETES ) – JEUDI 26 JUIN 2008 Les agriculteurs de Trémargat, qui ont débattu vivement, produisent majoritairement de façon alternative et biologique une diversité de produits agricoles. Selon eux, l’agriculture costarmoricaine a davantage tenu compte de la dimension économique que de la dimension environnementale ou sociale. De fait, la concentration d’élevages sur le territoire, voulue par les industriels pour des raisons économiques, a des conséquences écologiques importantes, d’autant que les participants estiment qu’il existe aujourd’hui une surconsommation de viande qui entraîne une production intensive de céréales. Par ailleurs, le soja utilisé pour nourrir les animaux d’élevage est majoritairement d’origine OGM, ce qui pose problème aux éleveurs voulant produire du lait biologique. En parallèle, les formations agricoles continuent à éduquer leurs élèves selon le modèle de l’élevage industriel et intensif. Une révision des modes d’attribution des subventions pour privilégier l’agriculture de qualité paraît aujourd’hui nécessaire aux participants. Mais ceux-ci sont assez pessimistes quant à leur capacité à bousculer les pouvoirs et les politiques agricoles en place, alors que depuis vingt ans ils se battent pour une agriculture de qualité et respecteuse de l’environnement, mais sans résultats. Selon eux, pour changer d’agriculture il faut d’abord changer nos modes de consommation. Il faudrait donc éduquer et informer les consommateurs, et ce dès le plus jeune âge, sur l’importance d’une alimentation de qualité pour notre santé et l’environnement. Il y aurait également un travail à réaliser auprès des industriels et des politiques pour qu’ils comprennent que le modèle intensif de production n’est pas viable, qu’il consomme trop d’énergie, et qu’il faut donc repenser les politiques agricoles sur le département. Le modèle agricole de Trémargat, basé sur la dimension sociale, environnementale et l’échange entre habitants, agriculteurs et artisans, ne peut être facilement transposé sur un territoire plus vaste. Les participants considèrent que l’agriculture n’est qu’une composante d’un territoire et qu’elle n’a d’avenir qu’en interagissant avec ses autres composantes

PLEDRAN( MEDIATHEQUE ) – VENDREDI 27 JUIN 2008 Le groupe a longuement débattu du lien entre agriculture et environnement, question sensible sur le département du fait de la concentration des élevages sur un territoire restreint qui a donné lieu à de nombreuses nuisances, notamment écologiques, ayant eu un impact sur l’image des produits agricoles bretons. L’augmentation de la consommation de viande, notamment dans les pays en voie d’industrialisation, pose aussi le problème de la production de céréales pour nourrir les animaux, alors que les besoins de production pour la population ne cessent d’augmenter. En outre, la production de biocarburants monopolise des terres agricoles. Pour le groupe, il faut aller vers une production moindre de viande mais de meilleure qualité.


Se pose alors la question du mode de production car l’agriculture intensive, aujourd’hui majoritaire, a un impact certain sur l’environnement. Or, le revenu des éleveurs baissant, ceux-ci ont tendance à augmenter leur production. En outre, les politiques agricoles continuent à encourager la production de masse. Pour les participants, seuls la volonté politique et l’intérêt économique permettront de modifier les modes de consommation et d’aller vers une agriculture biologique et durable. Le développement d’une nouvelle agriculture pourrait également faire naître des vocations. Le secteur agricole connaît en effet des difficultés de recrutement et les formations sont de plus en plus boudées par les jeunes, ce qui entraîne une pénurie de main d’œuvre et donc une baisse du nombre de salariés agricoles. Afin de revaloriser le secteur agricole et sa production et recréer du lien entre le producteur et le consommateur, il faudrait éduquer ce dernier sur la nécessité de revenir à une alimentation de qualité tout en l’informant de la prise en compte de l’environnement dans la production. L’intérêt économique dominant, l’évolution des modes de consommation nécessite également une baisse de l’écart de prix entre produits conventionnels et biologiques. Le développement de circuits courts, en complémentarité des circuits conventionnels, permettrait de valoriser les produits locaux et de mettre les producteurs au contact des consommateurs et de leurs attentes.


THEME 5 : L'ACCUEIL DES MIGRANTS, UNE SOCIETE METISSEE

Les Côtes d'Armor ont une démographie "positive" car le département accueille près de 4000 personnes nouvelles par an Ceci constitue une véritable chance pour notre territoire en terme d'équilibre démographique et de développement économique. Pour autant les costarmoricains sont interrogés sur la qualité de leur accueil et leur capacité à construire une société plurielle.

Introduction culturelle : Le Pavé ( SCOP – Société COopérative de Production - coopérative d'éducation populaire ) Animation : Le Pavé SAINT-BRIEUC ( FEDERATION DEPARTEMENTALE MJC ) – LUNDI 23 JUIN 2008 L’attractivité des Côtes d’Armor n’est pas uniquement basée sur des questions matérielles (ex : prix du foncier) mais aussi sur sa qualité de vie et son dynamisme associatif et culturel, qu’il faut donc préserver. En terme d’immigration, les participants ont souligné la contradiction entre le discours actuel sur l’accueil et la mobilité et les lois de plus en plus strictes sur l’immigration. Certaines personnes pensent qu’il est difficile pour les nouveaux arrivants de s’intégrer dans le département. Pourtant, même si la population d’immigrés est faible (quoique en augmentation), le département est le premier à avoir organisé une fête de l’intégration et compte de nombreuses associations pour l’ouverture culturelle. En terme d’émigration, les jeunes costarmoricains sont souvent amenés à quitter le département pour leurs études ou leur travail. En effet, l’offre universitaire reste restreinte et l’économie costarmoricaine est centrée autour de l’agroalimentaire, secteur aux conditions de travail souvent décriées et aux emplois mal rémunérés qui n’attirent pas les jeunes. Le développement de nouveaux secteurs d’activités autour de l’éco-habitat et des énergies nouvelles pourrait permettre de conserver davantage les jeunes sur le département. Il est en outre nécessaire de revaloriser les métiers manuels et l’artisanat, notamment en créant des passerelles entre les lieux d’enseignement supérieure et les Chambres des Métiers et du Commerce. Enfin, pour attirer les entreprises sur leur commune et créer des emplois, les élus peuvent mettre en place des infrastructures nécessaires à leur développement et développer des zones d’activités. Cependant, cela ne garantit pas une implantation pérenne, et peut amener à une compétition entre territoires.


PLELO ( FERME AUBERGE " LA VILLE ANDON " ) – MARDI 24 JUIN 2008 Sur la question de l’accueil des migrants, le groupe pense que c’est autant aux arrivants d’essayer de s’intégrer sur le territoire, qu’aux habitants d’être accueillants. Cet accueil pourrait se faire grâce à des réunions de quartiers réunissant locaux et migrants, ainsi que le monde associatif. L’accueil des nouveaux arrivants doit également passer par une démarche positive d’intégration de la part des entreprises. Pour les participants, le département doit rester une terre d’accueil. Concernant la « fuite » des jeunes Costarmoricains, les participants pensent qu’elle est inéluctable pour les jeunes qui veulent suivre des formations de haut niveau. Il est ensuite difficile pour ces jeunes de revenir s’installer dans le département, notamment du fait de l’inadéquation entre l’offre d’emploi et les formations qu’ils ont suivies. Selon certains participants, ces jeunes sont susceptibles de se réimplanter sur le territoire après avoir acquis de l’expérience afin de créer leur emploi sur le département, notamment grâce aux nouvelles formes de travail à distance. Le débat s’est ensuite centré sur la question de la relation des élus aux entreprises. Pour certains, les entreprises s’implantent sur les territoires qui présentent des avantages pour elles, notamment autour de l’axe de la RN12, sans que les élus ne puissent agir. Pour d’autres, les élus peuvent au contraire essayer de réunir ces conditions favorables aux entreprises pour les attirer sur leur commune, et ensuite mettre en place des services pour les accompagner dans leur développement. Ils auraient également les moyens de favoriser certaines productions, et notamment les filières courtes agricoles. Se pose aussi la question de la concurrence entre communes qui veulent attirer des entreprises sur leur territoire.


LANNION ( LE PIXIE ) – MERCREDI 25 JUIN 2008 Dans les Côtes d’Armor, l’exode des jeunes est l’un des vecteurs les plus importants de la migration professionnelle puisque près de 40% d’entre eux fuient le territoire départemental. Une première explication prend en compte la relative rareté de l’offre d’enseignement supérieur. Une grande partie des filières « longues » ne sont ainsi disponibles qu’à Rennes ou à Nantes. Le développement des universités en lignes, de la téléformation et de la mise en réseau des pôles d’études pourrait être un premier axe d’action efficace. Le territoire, en conséquence, est occupé par une population vieillissante. Si cette catégorie de la population a souvent un fort potentiel économique et est généralement très active sur le plan associatif, il faut reconnaître que ce n’est pas à 60 ou 70 ans que l’on investit dans l’avenir, que l’on crée de nouvelles activités. Il s’agit alors de travailler à la maîtrise des coûts fonciers, par exemple à travers la création d’un établissement public régional qui permette aux jeunes actifs de s’installer à un prix préférentiel. Il serait également bon de mettre un frein à la concurrence entre territoires, qui cherchent chacun à attirer entreprises, travailleurs à hauts potentiels et centres d’études. Les ressources liées à l’installation d’entreprises, notamment la taxe professionnelle, sont considérables pour les départements. La France est le pays d’Europe dont les disparités fiscales entre régions sont les plus importantes, chaque territoire « tire la couverture à soi ». La seule solution pour ralentir la concurrence semble donc être la solidarité entre collectivités territoriales, qui pourrait être réalisée à travers les mécanismes de péréquation.


LAMBALLE ( MAISON DES JEUNES ET DE LA CULTURE ) – JEUDI 26 JUIN 2008 Pour certains, le développement de nouvelles formes de travail à partir des nouvelles technologies et l’essor de certains secteurs d’activité comme le tourisme et les services à la personne permettront aux jeunes costarmoricains de rester sur le département. Pour d’autres, les jeunes doivent partir pour leurs études s’ils veulent suivre des formations de haut niveau, et ne peuvent ensuite revenir du fait de l’inadéquation entre l’offre d’emploi sur le département, centrée sur l’agroalimentaire, et leur formation. Pour favoriser l’emploi, les élus peuvent attirer les entreprises sur leur commune avec des avantages financiers ou la construction de logements pour les salariés. Mais leur pouvoir reste tout de même relatif car ils sont démunis contre les délocalisations. De plus, le groupe pense qu’il est nécessaire de développer une économie alternative, solidaire et de favoriser les circuits courts, notamment dans le domaine de l’agriculture, afin de proposer des emplois attractifs pour les jeunes. Face aux difficultés de recrutement et à l’ouverture des frontières, les entreprises de l’agroalimentaire risquent quoiqu’il en soit de faire massivement appel à la main d’œuvre étrangère, migrants qui acceptent des conditions de travail précaires et des salaires bas. Afin de faciliter l’intégration de ces immigrés, les entreprises pourraient déclarer en mairie leurs travailleurs étrangers afin de les mettre en relation avec des professionnels de l’accueil et de l’intégration des migrants. Le développement des cours de français permettrait en outre aux travailleurs de mieux faire valoir leurs droits. Enfin, certains participants pensent que les résidents étrangers devraient avoir le droit de vote aux élections locales.


KERPERT ( ABBAYE DE KOAD MALOUEN ) – VENDREDI 27 JUIN 2008 Selon certains participants, les jeunes costarmoricains sont obligés de migrer s’ils veulent suivre de hautes études ou trouver un emploi qualifié car l’offre dans le département est essentiellement centrée sur l’agroalimentaire. Pour d’autres, de nouvelles formes de travail peuvent être créées à partir des nouvelles technologies, permettant de rester sur le département et de profiter de sa qualité de vie et du faible coût de l’immobilier en comparaison à d’autres territoires. Favoriser l’installation de familles ou leur maintien sur le territoire nécessite le développement de services de proximité (ex : garderies, bibliothèques, médecins, transports en commun…), la garantie d’un accès pour tous à Internet en haut débit sur tout le département et le développement de l’emploi. Le développement de l’emploi doit s’appuyer sur la revalorisation des métiers manuels, l’adaptation de l’offre de formation aux besoins socio-économiques du département, les aides à la création d’entreprises locales ou à l’implantation d’entreprises. Certains pensent en effet que les élus peuvent favoriser l’implantation des entreprises sur leur territoire en mettant en place les infrastructures nécessaires à leur développement ou des aides financières. En outre, les élus peuvent encourager les artisans et producteurs locaux, notamment lors des appels d’offre. Pour d’autres, ce sont les entreprises qui font pression pour obtenir des avantages, sans que cela ne garantisse leur implantation pérenne sur le territoire, les élus étant démunis face aux délocalisations. Enfin, pour faciliter l’intégration des migrants étrangers, il est nécessaire de mettre en place des cours de français sur tout le département. Il faudrait aussi accompagner les nouveaux arrivants, et notamment les étrangers, dans leurs démarches administratives. De plus, certains participants pensent que les Costarmoricains doivent faire des efforts pour accueillir les migrants alors que pour d’autres c’est à ces derniers d’aller vers les habitants pour essayer de s’intégrer.


THEME 6 : TRAVAIL ET IDENTITE COLLECTIVE DES SALARIES Les conditions de travail restent extrêmement difficiles dans certains secteurs, les valeurs de la solidarité sont remises en cause, la mondialisation du développement économique interroge les possibilités d'intervention des salariés et des pouvoirs publics dans la conduite des entreprises…. . Comment, dans ce contexte, aujourd'hui et demain, les salariés et les syndicats peuvent-ils peser sur le développement économique et social ?

Introduction culturelle : théâtre de FOLLE PENSEE – " Filer à la coréenne " d'après un texte de François Bon " Daewoo" Animation : Evelyne WICKY ( Audiorama ) / Philippe LEGUELTEL ( Agence APRIM ) / Yann VIOUX ( Bureau d'études CoADeC ) CHATELAUDREN ( LE PETIT ECHO DE LA MODE ) – LUNDI 23 JUIN 2008 L’image et le sens du travail ont changé. Les travailleurs sont aujourd’hui considérés comme des « ressources humaines », à l’égal des marchandises. En ce sens, modernité n’est pas synonyme de progrès. Un glissement sémantique a accompagné la déshumanisation du travail. Le travail ne doit sans doute plus être considéré comme l’unique élément participant à la construction des individus et à la définition de leur identité. Il est sûrement envisageable, voire souhaitable, de réaliser le partage du temps de travail. La pression engendrée par la concurrence interne et externe (concurrence des pays émergents) entre salariés entraîne un repli de ces derniers sur leur sphère individuelle et l’essoufflement des possibilités d’action et de projets collectifs. Les syndicats conservent toutefois un rôle prédominant dans la lutte pour l’amélioration des conditions de travail. Les participants ont tenu à rappeler qu’il existe en France plus de syndiqués que de membres de partis politiques. Cependant, comme l’a démontré le sort de l’accord sur la représentativité auquel étaient parvenus les syndicats et le MEDEF, finalement vidé de son sens par le gouvernement, encore faut-il que les organisations de salariés aient un véritable pouvoir de proposition et de contrôle. Le rôle du Département, qui s’est accru au rythme de la décentralisation, a aussi été questionné. Sur le thème des conditions de travail comme sur ceux de la justice ou de l’éducation, l’échelon départemental est considéré comme pertinent mais souvent impuissant, faute de moyens ou de volonté politique. Le département peut toutefois être un levier dans certains domaines, il doit notamment être le territoire qui permette l’éclosion et le développement de nouvelles solidarités et de velléités d’actions collectives.


TREFFRIN ( CAFE-IMAGES "L'ATELIER" ) – MARDI 24 JUIN 2008 Le constat initial des participants fut pour le moins désabusé : il est celui d’une véritable détresse de la notion d’identité collective et du mouvement syndical. Les changements intervenus dans les formes du travail en sont l’une des causes : on assiste à un mouvement de précarisation des salariés, à travers notamment la généralisation du temps partiel et des contrats à durée déterminée. L’enjeu ici n’est pas de travailler plus pour gagner plus mais bien que la possibilité soit donnée à tous de travailler suffisamment. L’essor d’une société de l’individualisme, les incertitudes et les craintes liées à la conjoncture économique ne contribuent évidemment pas à renverser cette tendance. Le syndicalisme a mal vieilli. Il ne rassemble aujourd’hui plus qu’une minorité des salariés. Certains sont effrayés par l’étiquetage qui accompagne la syndicalisation, ils refusent de choisir une tendance politique déterminée et de laisser d’autres s’exprimer à leur place. L’action collective doit donc être réformée, réinventée. Si tant est qu’elle soit juste et qu’elle ne provoque pas de divisions dans l’opinion, elle est légitime à s’extraire parfois du carcan de la loi. Tout n’est pas perdu. Les rassemblements considérables provoqués, ces dernières années, par la tentative de création d’un CPE ou le référendum sur le traité européen en sont des preuves tangibles. Des solutions doivent être trouvées. La création d’un contrat de travail à vie, par le biais de l’instauration d’une sécurité sociale professionnelle est une piste à creuser. C’est aussi le cas des exemples allemands ou latino-américains de coopératives ouvrières. Les salariés doivent se réapproprier leur outil de travail. Finalement, la fusion des syndicats en une unique entité apparaît à beaucoup comme une proposition intéressante, propre à éviter la politisation des organisations de salariés et à redonner à ces derniers le goût de la lutte et de la défense commune de leurs intérêts.


BEGARD (MAISON DES JEUNES ET DE LA CULTURE ) – JEUDI 26 JUIN 2008 En premier lieu, les participants ont fait le constat d’une dégradation généralisée des conditions de travail dans l’ensemble des secteurs d’activités, y compris dans la Fonction Publique et le secteur de l’intervention sociale, ce qui conduit à une détérioration des services rendus aux usagers. Cette dégradation est associée à une individualisation du management et à une pression croissante sur les résultats obtenus par les salariés qui génère des situations de stress. En outre, parallèlement au renforcement de la pression au travail, la pression sur les personnes au chômage s’est accentuée et est devenue culpabilisante pour ceux qui recherchent activement un emploi, parfois au prix d’une acceptation d’emplois très mal rémunérés. Dans ce contexte et en lien avec la précarisation du travail constatée dans de nombreux secteurs, le délitement des solidarités au travail a tendance à se renforcer. Les participants ont rappelé que de leur point de vue le modèle du capitalisme financier mondialisé est à l’origine de ces difficultés rencontrées par les salariés. C’est pourquoi il est essentiel d’appréhender ces problématiques dans une relation dialectique entre le local – les territoires – et le global – le monde entier -. La question principale soulevée par les participants est de savoir comment mobiliser la population et les travailleurs pour tenter d’influer sur le rapport de force historique entre le travail et le capital. Cependant, d’une part, le dialogue social entre syndicats et patronat n’est bien souvent qu’un artifice du fait de la faible prise en compte des négociations par ce dernier, d’autre part le morcellement de la vie sociale des individus s’est accru, ces derniers appréhendant le mobilisation collective et le fait syndical sous un angle davantage consumériste et ponctuel que militant dans la durée. Une autre question consiste à s’interroger sur la manière de renouveler le système productif agroalimentaire costarmoricain pour le remplacer par un modèle plus respectueux des hommes, de leur environnement et de la qualité de leur alimentation. Les participants ont enfin signifié l’importance de temps de rencontres telle celui-ci, afin de débattre librement des problématiques d’importance qui impacteront demain le département.


BINIC ( THEATRE DES TARABATES ) – VENDREDI 27 JUIN 2008 Le constat de départ du débat est celui de la disparition progressive de l’esprit de classe et, à des degrés divers, des identités collectives liées au travail. Les ouvriers par exemple, représentaient encore en 1999 27% de la population active, et pourtant ils ont pratiquement disparu de la scène sociale. Aujourd’hui, l’identité ouvrière ne se réveille plus qu’épisodiquement, à travers les luttes épisodiques. Les changements intervenus dans la nature et les conditions du travail sont en partie responsables de cet état de fait : la multiplication des contrats précaires, du travail fractionné pour des employeurs variés, la financiarisation et la globalisation de l’économie ne facilitent évidemment pas l’émergence d’une conscience d’entreprise, d’un esprit collectif. On ne sait parfois plus pour le compte de qui on travaille… D’autre part, les participants ont dénoncé la dé crédibilisation générale de l’expression du sentiment collectif dans la sphère professionnelle. Celle-ci s’exprime notamment à travers le vocabulaire : ce qui auparavant était une identité, une culture, est aujourd’hui du corporatisme. Les exemples des cheminots et des enseignants sont en ce sens particulièrement éclairants.


THEME 7 : S'EXPRIMER ET CREER POUR RESTER DEBOUT En 2006, plus d'un million de personnes bénéficiaient du Revenu Minimum d'Insertion (données INSEE). Tout allocataire doit élaborer un contrat d'insertion dans les 3 mois qui suivent l'obtention du RMI. En partant de cette question, traitée dans le film, le débat soulevé ici est celui des conditions de l'insertion sociale et professionnelle des exclus, des précaires.

Introduction culturelle : Film : " En service " réalisation de Cyril BRODY Animation : Pascal THERAIN ( Bureau APT ) / Evelyne WICKY ( Audiorama ) PLOUGUENAST ( CINEMA " LE CITHEA " ) – MARDI 24 JUIN 2008 L’exclusion est un thème complexe, elle peut être la conséquence de différents facteurs (âge, perte d’emploi…). Il s’agit d’un terme fort qui ne représente que mal la réalité. Il est possible d’être exclu du monde du travail et d’avoir une vie sociale particulièrement riche. La pauvreté n’est pas synonyme d’exclusion. Les différents participants se sont mis d’accord sur la nécessité d’éviter la stigmatisation des exclus. Cette situation, le plus souvent, est subie et non choisie. La vision de l’individu intégré par et pour le travail doit également être dépoussiérée. Le problème de l’exclusion est étroitement lié à celui de la formation et de l’insertion professionnelle. Il est essentiel que le Département propose des formations autres que celles adaptées aux bassins d’emplois des Côtes d’Armor. La « formation à tout prix » n’est en outre pas jugée une solution viable, il s’agit en premier lieu de fournir aux jeunes des repères sociaux et familiaux leur permettant de se construire une voie professionnelle. Il apparaît également nécessaire de redonner leurs lettres de noblesse à certains métiers de formation courte, par exemple par la voie de la formation en alternance, et créer et/ou consolider de nouvelles formes d’activités et de services tels que l’aide à la personne. C’est au Département de prendre en charge ces questions et le rôle des travailleurs sociaux a été mis en avant. Leurs tâches sont en constante évolution et ils sont confrontés à la nécessité de jongler entre le « temps de l’administration » et des contraintes financières et celui, plus lent, des personnes en situation difficile. Finalement, le département des Côtes d’Armor a été considéré, de l’avis général, comme plutôt en avance sur ces enjeux, du fait notamment du dynamisme de sa vie associative.

CAMLEZ ( LE COUVENT ALTERNATIF ) – VENDREDI 27 JUIN 2008 Les allocataires du RMI sont une population hétérogène, qui regroupe des individus aux parcours extrêmement variés. Il est vrai que la grande majorité d’entre eux sont dans une situation de détresse économique et sociale. Un allocataire du RMI est, par définition, quelqu'un qui ne travaille pas. Mais l’image du travail a changé. Le travail salarié au sens classique n’est plus forcément le centre de nos vies ni l’unique voie vers l’épanouissement individuel. Le RMI n’est pour certains que l’instrument d’une période de transition, voire un tremplin leur permettant de subsister le temps de donner forme à leurs projets. Un créateur d’entreprise sur trois dans les Côtes d’Armor est allocataire du RMI. De nombreux artistes profitent également de cette aide pour se lancer et tenter de vivre de leur art. Il apparaît assez évident à la lumière des débats que les « profiteurs » ne représentent qu’une exception dans la masse des personnes aidées. Finalement, les collectivités territoriales sont devenues grâce au processus de délocalisation un acteur central de la gestion des minima sociaux. Il est à regretter toutefois que les transferts budgétaires accompagnant les transferts de compétences soient souvent insuffisants.


THEME 8 : FERMETURE D'ENTREPRISE : RESIGNATION OU RESISTANCE Fermeture d'usine, délocalisation, licenciement, reclassement, chômage… plus personne ne semble à l'abri d'une telle situation. Comment réagir ? Quels engagements individuels et collectifs des salariés ? Quels engagements des Politiques ?

Introduction culturelle : Film : " Garder la tête haute " réalisation de Martine GONTHIE Animation : Pascal THERAIN ( Bureau APT ) / Jean Marc IMBERT ( Bureau d'études CoADeC ) MUR DE BRETAGNE( CINEMA - SALLE "JEANNE D'ARC" ) – LUNDI 23 JUIN 2008 Il a beaucoup été question lors du débat à Mûr du rôle des organisations syndicales dans la préservation des droits des salariés. Malgré un désintérêt croissant d’une partie de la population et des salariés eux-mêmes, les syndicats sont aujourd’hui confrontés à l’obligation de rassembler pour pouvoir peser. Cela implique la réalisation et la consolidation d’une certaine unité entre les différentes organisations, condition sine qua non de leur efficacité et de leur crédibilité. Il apparaît à tous souhaitable de donner aux salariés plus de poids, à l’heure d’établir une stratégie pour l’entreprise, de façon plus évidente encore lorsqu’ils sont directement concernés. Il s’agit de repenser la démocratie sociale ; il reste des espaces de citoyenneté à conquérir dans les entreprises. La Responsabilité Sociale des Entreprises, qui doit prendre en compte les spécificités des territoires, n’est toujours pas une valeur dominante à l’heure de décider du maintien ou non d’un site industriel ou d’une entreprise. Les élus locaux, par ailleurs, ont souvent des relations difficiles avec les firmes implantées sur leur territoire. En ce sens, il est nécessaire de trouver des espaces de rencontres et d’échanges entre chefs d’entreprise et élus. Ces derniers essaient eux aussi, dans la mesure de leurs moyens, de participer à la protection des salariés à travers par exemple la conditionnalité de l’aide financière aux entreprises. L’esprit breton s’incarne dans la relation salarié/entreprise au travers de la détermination de beaucoup à « rester au pays », même s’il faut pour cela se battre et faire des sacrifices. BELLE ISLE EN TERRE( CINEMA ) – VENDREDI 27 JUIN 2008 La multiplication des délocalisations ces dernières années, outre la fragilité de nombre d’emplois industriels, a aussi mis en exergue la crise des organisations syndicales. Les participants ont été d’accord pour diagnostiquer un essor flagrant de l’individualisme, un manque de réactivité et de solidarité des salariés dans la durée. Ces derniers semblent souvent considérer l’ « encartage » comme une forme d’assurance emploi et délaissent alors le militantisme quotidien. Il est à noter, en ce sens, que la généralisation des contrats précaires de type CDD n’encourage pas l’engagement syndical. Or les organisations de salariés sont probablement les seules structures à même d’assurer un travail d’explication, d’information et de défense des ouvriers et employés. Les collectivités territoriales, même si leur marge de manœuvre peut paraître limitée face au caractère mondial de l’évolution économique, peuvent et doivent toutefois agir, notamment en favorisant la consommation de produits régionaux et en responsabilisant les entreprises à travers les aides qui leur sont accordées.


THEME 9 : LA CULTURE POUR TOUS Les enquêtes menées dans le cadre de la Mission Côtes d'Armor 2mille20, révèlent que pour 60% des costarmoricains la priorité en matière culturelle est de permettre aux personnes des milieux populaires d'accéder à des prestations culturelles de qualité. Mais concrètement, comment cela peut-il se traduire sur notre département ? Plus avant, ce débat ne pose-t-il pas simplement la question de la place, du sens de la culture ?

Introduction culturelle : Compagnie La Vache Libre – EMMA la Clown / Meriem MENANT Animation : Jean Marc IMBERT (Bureau d'études CoADeC ) FREHEL ( SALLE DE LA GRANDE ABBAYE ) – LUNDI 23 JUIN 2008 La culture doit être conçue comme un éveil de l’esprit critique des populations, d’une part pour les doter d’une capacité de résistance à l’ordre marchand et au consumérisme qui se sont imposés ces dernières décennies, d’autre part afin de résorber les écarts entre catégories sociales. Notamment, la sensibilisation à la culture dans les écoles, alliant enseignants et intervenants extérieurs semble un enjeu majeur qui nécessite la contribution des collectivités locales. L’importance du soutien des élus locaux aux actions culturelles, y compris dans de très petites communes a été rappelée, tant pour favoriser l’expression d’artistes locaux que pour proposer une offre de proximité à la population. A condition de veiller à la recherche d’un équilibre entre instrumentalisation touristique de la culture et développement d’une offre culturelle à l’année. Confirmant l’intérêt des mouvements d’éducation populaire pour démocratiser la culture auprès des jeunes et des salariés, les participants se sont interrogés sur la façon d’amplifier ce type de démarche dans le département. Par ailleurs, les limites de l’institutionnalisation de la culture ont été pointées en regard des initiatives florissant au travers d’Internet, dont on peut penser qu’elles participent d’un renouvellement de la démocratie culturelle en offrant l’expression des diversités culturelles. Cependant, ces pratiques interrogent sur le maintien des liens entre les habitants. Les participants ont aussi rappelé la nécessité d’engager une réflexion sur les canaux d’information et de communication de l’offre culturelle locale auprès des habitants, en les différenciant par public et en s’attachant à démystifier la culture, souvent perçue comme élitiste. Enfin, les personnes présentes ont vivement remercié le Conseil général d’avoir lancé une telle initiative qui permet à tous de s’exprimer librement sur les enjeux qui feront les Côtes d’Armor de demain.


SAINT JULIEN ( CENTRE CULTUREL "ESPACE TRAIT D'UNION" ) – MARDI 24 JUIN 2008 De nombreux équipements culturels émergent dans le département, que ce soit des lieux spécialisés où des salles multifonctions dans les communes. Afin de faire vivre ces lieux culturels, le groupe pense qu’il faudrait les mettre en relation avec des troupes artistiques qui s’installent sur le département ou des professionnels de la culture déjà établis en recherche d’un lieu de résidence. Le premier enjeu dans le domaine culturel reste cependant l’accès de tous à la culture. Aujourd’hui, seule une petite catégorie de la population fréquente régulièrement les lieux de culture. Pourtant, le département des Côtes d’Armor est très dynamique, notamment grâce à une politique culturelle et des outils spécifiques comme le service culturel du Conseil Général, l’ADDM ou l’ODDC, et à un tissu associatif qui irrigue l’ensemble du territoire. La démocratisation de la culture passe notamment par le renforcement de l’éducation artistique en milieu scolaire, avec des rencontres régulières entre les artistes et les enfants, qui peuvent ensuite euxmêmes sensibiliser leurs parents. Le département est d’ailleurs le premier à avoir mis en place des galeries pédagogiques dans les collèges où les artistes exposent leur travail. Cette éducation artistique à l’école nécessite une formation des enseignants à la culture. Selon les participants, le projet de révision des programmes scolaires ne va pas dans le sens d’un retour de la culture en milieu scolaire. C’est pourquoi cette ouverture de la culture au plus grand nombre doit s’appuyer sur un projet territorial bien défini. La difficulté réside dans l’identification des attentes de la population en matière d’offre culturelle. Les élus locaux n’ayant pas toujours de compétences dans le domaine culturel, il est nécessaire qu’ils travaillent en réseau avec des professionnels du secteur. Enfin, il faut veiller à ce que la démocratisation de la culture ne produise pas une culture à « deux vitesses », avec une culture spécifique aux milieux populaires, opposée à une culture dite « savante ». Les participants estiment qu’il faudrait élargir le concept de festival à d’autres arts que la musique, car il permet de mobiliser des personnes provenant de milieux sociaux très divers.


DINAN ( BIBLIOTHEQUE ) – MERCREDI 25 JUIN 2008 Les participants ont évoqué la nécessité d’éduquer les enfants à la culture en milieu scolaire. Pour qu’il y ait une réelle sensibilisation, il faut mettre en place une action en profondeur et non ponctuelle, or cette éducation artistique disparaît faute de financements. Afin de dépasser l’image un peu élitiste que certaines populations peuvent se faire de la culture et des lieux de spectacles, il est essentiel que les spectacles aillent vers elles. Le Festival des Petits Riens permet par exemple de toucher des personnes qui ne se seraient pas déplacées. La question du lieu peut jouer sur la relation entre population et culture car, contrairement aux salles de spectacles, les festivals et les spectacles de rue brassent de plus en plus de population et permettent à de nouvelles personnes d’accéder à la culture. Par ailleurs, même si le maillage culturel est de plus en plus important, l’est du département manque d’équipements culturels attractifs, d’où un déplacement de la population vers Rennes ou Saint-Malo. La compétence culturelle reste souvent communale, or les équipements représentent un investissement lourd. Selon les participants, il faut sensibiliser les élus aux enjeux d’une diffusion de la culture car le Conseil Général ne peut rester l’unique financeur. En outre, il est nécessaire d’inciter les élus à mettre en place un véritable projet culturel afin de faire vivre l’équipement qui aura été construit. Pour terminer, les participants se sont interrogés sur le pourquoi de la culture et sur la nécessité de sa démocratisation. Pour eux les spectacles permettent une rencontre entre gens très différents qui se retrouvent dans un moment d’émotion partagée et de plaisir. Il est donc important que les lieux culturels permettent un échange entre les spectateurs, notamment après la représentation.


PAIMPOL ( LA HALLE ) – JEUDI 26 JUIN 2008 Concernant l’offre des bibliothèques, l’enjeu du maintien et renouvellement des bénévoles a été abordé ainsi que celui de leur formation pour accroître l’attractivité des bibliothèques et par conséquent leur fréquentation. Par exemple en s’appuyant sur un réseau de professionnels départemental, la bibliothèque départementale ayant été citée comme proposant d’ores et déjà ce type d’accompagnement. Les débats ont aussi largement porté sur la place de l’intercommunalité en matière d’offre culturelle, que ce soit sous l’angle de la péréquation des moyens financiers, de la mutualisation des moyens humains et de l’animation de réseaux ou de la mise en cohérence des propositions culturelles. Cette approche nécessite une plus large délégation de la compétence culturelle des communes vers l’échelon intercommunal et l’élaboration d’une véritable politique culturelle à partir d’équipements phares irriguant le reste du territoire. Un schéma des équipements culturels pourrait en outre apporter une cohérence à l’échelle départementale mais une concertation entre élus locaux semble au préalable nécessaire. La question de fond qui reste en suspens est de savoir comment amener davantage de publics populaires à fréquenter les lieux culturels. La gratuité permet l’accession à des spectacles de qualité, l’exemple de La Roche Jagu a d’ailleurs été cité, ou encore l’initiative Culture du Cœur. Mais dans quelle mesure celles-ci ne contribuent-elles pas à dévaloriser la culture et les artistes ? Dans quelle mesure entraînent-elles une croissance de la fréquentation par les milieux populaires si le premier obstacle à la culture est d’abord culturel plus qu’économique ou lié à la mobilité ? La finalité de telles initiatives ne seraient pas tant de viser une fréquentation maximale que de favoriser leur accessibilité. Tout du moins, il semble que des échanges entre les différents acteurs culturels, éducatifs, les collectivités et travailleurs sociaux soient à initier.


THEME 10 : INTERNET, LE NUMERIQUE : UNE VRAIE REVOLUTION ? Aujourd'hui le numérique est présent partout et l'utilisation du web devient quotidienne pour la majorité d'entre nous, pour des raisons personnelles ou professionnelles. A quelles évolutions pouvons-nous nous attendre du point de vue social, culturel, économique ou même politique ?

Introduction culturelle : AXE ENSEMBLE – Mécanique des Cordes , dirigée par Sigrid Gassler et Kamal Hamadache Animation : François MILLET ( Relais d'Sciences ) LANVOLLON ( MOULIN DE BLANCHARDEAU ) – LUNDI 23 JUIN 2008 L’essor de la « civilisation numérique » n’atteint pas la population de manière uniforme. 10% de la population des Côtes d’Armor n’a toujours pas accès à Internet, beaucoup ne peuvent se connecter qu’à des vitesses insuffisantes pour profiter de l’ensemble des contenus et des outils du web. Les personnes âgées et les personnes en situation d’exclusion sont elles aussi souvent tenues à l’écart de cette évolution technologique. Une attention particulière doit également être portée aux zones rurales. En effet, il est essentiel que la fracture numérique ne se superpose pas au déséquilibre déjà existant en termes d’infrastructures entre zones rurales et zones urbaines. Permettre à l’ensemble des habitants d’accéder à Internet d’ici 2010 est d’ailleurs un objectif central du Conseil Général. Internet est par ailleurs un formidable outil commercial, la majorité de nos actions sur la toile peuvent être tracées et utilisées par des publicitaires dans le cadre d’opérations de marketing ciblées. En ce sens, les participants du débat de Lanvollon, au même titre que leurs homologues d’autres communes, ont insisté sur l’importance de la formation de la population aux enjeux et aux dangers de l’ « ère Internet ». La démocratisation de l’accès à Internet a toutefois de nombreux aspects positifs. Le réseau mondial est un extraordinaire outil de travail, qui permet des améliorations sensibles en termes de rapidité et d’efficacité. Le télétravail et la téléformation, même s’ils n’en sont encore qu’à leurs balbutiements, permettent d’ores et déjà à certaines personnes de travailler ou d’étudier à distance de façon parfaitement fluide. Internet, finalement, est un gigantesque espace de communication interactive. Les blogs, notamment, autorisent chacun à réagir, à commenter, à apporter des informations complémentaires. Aujourd’hui, Internet est le lieu où les discussions et débats trouvent fréquemment leur origine…


BROONS ( SALLE D'EXPOSITION ) – MARDI 24 JUIN 2008 Internet est aujourd’hui un outil central de la vie sociale et économique. Le réseau mondial est un formidable moyen d’accélérer la recherche et la sélection de l’information. C’est également un instrument exceptionnel de l’action collective et participative, que ce soit en terme de créations artistiques ou de mise en commun de connaissances. Internet a également révolutionné le monde du travail et des études : il est aujourd’hui possible de travailler chez soi avec la même efficacité qu’à quelques mètres de ses collègues ou de suivre des cours depuis son salon. Les participants ont toutefois mis l’accent sur la nécessité pour les usagers de rester vigilants. Il est ainsi difficile voire impossible de vérifier la fiabilité des sources provenant d’Internet. En ce sens, chacun doit se considérer responsable de l’information publiée et consultée sur la toile et la puissance publique doit faire un effort de contrôle et d’éducation. Globalement, le formidable essor d’Internet est davantage vécu comme une évolution qui comprend des effets pervers. Les enjeux économiques sont parfois si prédominants que certains participants ont évoqué Internet comme un simple alibi pour permettre le développement du commerce. La facilité de la communication immatérielle peut également mettre en péril les échanges in vivo, pourtant irremplaçables, et déboucher sur des problèmes d’addiction. Les énormes potentialités de l’outil Internet sont de fait des sources d’inquiétude…

LOUDEAC ( MOULIN A SONS ) – MERCREDI 25 JUIN 2008 Le développement extraordinaire d’Internet et des outils numériques ouvre un dilemme entre liberté et responsabilité. Le potentiel exceptionnel d’Internet, l’étendue des ressources et des services disponibles, impliquent de prendre certaines précautions, notamment en ce qui concerne la sélection et le recoupage des informations. Cela passe sans doute par la généralisation de la formation de la population. D’ores et déjà, tous les collégiens de France voient l’obtention de leur Brevet conditionnée à celle d’un Brevet Informatique et Internet. Mais Internet est peut être avant tout un formidable vecteur de liberté. Il s’agit d’un outil d’expression exceptionnel. Un participant a évoqué le passage du temps des « mass media » à celui du « média des masses ». A travers des « réseaux sociaux » tels que MySpace ou de l’organisation de « happenings »,


Internet exalte la création artistique, il est aujourd’hui possible de créer et d’échanger avec des personnes situées de l’autre côté du globe. Internet est également une véritable révolution dans le domaine de la lutte contre le handicap, puisqu’il constitue une véritable « fenêtre sur le monde » pour les personnes dont la mobilité est réduite. A l’avenir, le développement des mondes virtuels devrait se généraliser, offrant de nouvelles possibilités en matière de travail, de loisirs et de communication. Finalement, les participants se sont accordés pour constater que certains efforts doivent encore être faits, notamment en ce qui concerne le désenclavement des campagnes et la lutte contre l’ « exclusion numérique » des personnes âgées.

PLAINE HAUTE ( COULEUR CAFE ) – JEUDI 26 JUIN 2008 Aujourd’hui, les blogs et sites communautaires permettent aux internautes de contribuer à leur contenu et non plus d’être uniquement consommateurs. En développant les possibilités d’interaction entre individus, ces sites ont permis de démocratiser l’usage d’Internet. Les dispositifs participatifs mis en place par les collectivités sur Internet ne concernent qu’une frange de la population. Pour développer ce type de débats, ils doivent être complémentaires d’un investissement des élus sur le terrain, avec une démonstration de l’utilité de ces blogs et forums politiques. Certains participants pensent que la présence de médiateurs sur ces forums, résumant les arguments pour et contre et faisant état de l’avancée des débats serait très utile pour accroître leur accessibilité. Par ailleurs, Internet permet de prolonger, voire créer nos réseaux sociaux, de se reconnaître autour d’une passion et d’en discuter avec des inconnus. Cependant, il est essentiel d’être suffisamment vigilant pour qu’Internet ne devienne pas le seul outil de communication et occulte la convivialité des rencontres physiques. Internet est un outil et ne doit pas devenir un mode de vie. D’un autre côté, en évitant les déplacements physiques à une époque où le coût de l’énergie augmente fortement, Internet bénéficie encore d’un potentiel de croissance très important, même si certains participants estiment que les nouvelles technologies consomment trop d’énergie et de papier. Finalement, vivre et travailler sans Internet devient et sera de plus en plus difficile, or l’accessibilité au haut débit est encore trop inégale. Pour que les zones rurales ne se désertifient pas, et qu’Internet ne devienne un outil d’exclusion, les collectivités doivent s’assurer du développement des infrastructures nécessaires


POMMERIT- JAUDY ( CENTRE DE FORMATION D'APPRENTIS ) – VENDREDI 27 JUIN 2008 L’apparition et la généralisation de l’accès à Internet et aux outils numériques constituent d’abord une formidable opportunité. En milieu rural particulièrement, Internet peut permettre aux personnes âgées, aux malades ou aux personnes handicapées d’avoir des contacts plus fréquents avec leurs proches, leurs médecins…Comme leurs homologues à Loudéac, les participants au débat de Pommerit-Jaudy ont considéré que l’accompagnement, la surveillance médicale ou le monitoring à distance peuvent faciliter le traitement de certaines pathologies. Dans un domaine différent, Internet est un formidable espace d’expression et de développement de la citoyenneté. Chacun a désormais la possibilité de devenir un créateur d’information, un média. La toile permet un exercice illimité de l’esprit critique et du libre arbitre, et ce en dehors des « maîtres » habituels, journaux ou télévision. Evidemment, les corollaires de ces nouvelles possibilités sont une responsabilité et une vigilance accrues. A l’avenir, qu’espérer d’Internet ? Le réseau mondial devrait de plus en plus faciliter notre vie quotidienne et nous faire gagner du temps, par exemple en fluidifiant le travail et les communications. Il devrait également être à l’origine d’économies substantielles, de papier, d’énergie…et contribuer au combat pour un développement plus durable. .


LA METHODE UTILISEE : # Les partenaires La Mission Côtes d'Armor 2mille20 a organisé cette semaine de débats en partenariat avec : L’Office Départemental de Développement Culturel des Côtes d’Armor (ODDC), l’Association Départementale pour le Développement de la Musique et de la Danse (ADDM 22), la Roche Jagu, la Bibliothèque Départementale et le Service Culture ( unité : Cinéma et Audiovisuel ) du Conseil général. Ces cinq entités ont construit la programmation et ouvert leurs lieux partenaires aux "Rencontres Côtes d'Armor 2mille20"

# Les lieux Les lieux partenaires ont été sollicités courant février. Trente huit d’entre eux ont participé à cette semaine. La majorité d'entre eux (associations ou collectivités) étaient déjà dans une démarche de réflexion sur certains thèmes proposés. Notre semaine Côtes d’Armor 2mille20 s’est inscrite alors dans une suite logique d’initiatives locales. Ces lieux : bibliothèque, centre culturel, bar, café, épicerie, salle des fêtes, librairie pouvaient accueillir jusqu’à 50 personnes maximum. En effet, pour faciliter les débats, les échanges, il fallait préserver une certaine proximité entre participants, public et animateur. Ces lieux étaient répartis sur le territoire :


# Déroulement "type" d'une soirée Le public a été accueilli dans chaque lieu par l'association ou structure partenaire. Après le spectacle ou la projection du documentaire qui a abordé le thème, l'animateur présent a pris le relais et a mené le débat dans la salle.

# La gratuité des soirées Nous avons mis en place un système permettant aux participants de réserver leurs places en amont. L’entrée restait gratuite.

# Des débats contributifs Animés par un professionnel, ces débats ont porté à la fois sur la vérification des horizons communs qui se dégageaient de l'année de réflexion de Côtes d'Armor 2mille20 et sur le thème de la soirée. L'ensemble de ces débats a été enregistré, pour être retranscrit, comme l'ensemble des manifestations de l'initiative "Côtes d'Armor 2mille20".

38 partenaires, lieux d’accueil du festival, répartis sur l’ensemble du département 9 animateurs pour mener les débats 7 propositions culturelles créées pour l’événement et 3 films documentaires chacun étant le « starter » pour un débat précis 1500 costarmoricains présents pour débattre


40

Le Gui d e

L’Agenda

Côtes d’Armor

M

A

G

A

Z

I

N

E

40 - 41 Les Rencontres Côtes D’Armor 2mille20

–>Travail et identité collective des

salariés - Filer à la Coréenne, théâtre Folle Pensée (théâtre)

Lundi 23 juin Châtelaudren | Le Petit Echo de la Mode 18h30 > 02 96 74 20 74

Mardi 24 juin

Vous sentez-vous costarmoricain ?

Treffrin | Café L’Atelier | 21h > 06 99 77 35 32

Mercredi 25 juin Rostrenen | Ty Bootik | 20h > 02 96 57 44 76

Jeudi 26 juin St-Laurent-de-Bégard | Salle des Fêtes 20h30 > 02 96 12 13 96

Internet, le numérique : une vraie révolution ?

Binic | Théâtre des Tarabates | 20h > 06 67 50 64 64

–>Ville, centralité et périphéries Laurent Petit, Cie des Astres

Lundi 23 juin Dinan | Salle Pinot Duclos | 20h30 > 02 96 88 27 00 Tréguier | Librairie le Bel Aujourd’hui 20h > 02 96 92 20 24

Mercredi 25 juin Plouisy | Lycée agricole de Kernilien | 20h > 02 96 40 67 50

Jeudi 26 juin St-Brieuc | CAUE | 20h > 02 96 61 51 97

–>Culture pour tous - Emma la Clown (clown)

Lundi 23 juin Fréhel | Salle de la Grande Abbaye 20h30 > 02 96 41 51 12

Mardi 24 juin St-Julien | Centre culturel | 20h > 02 96 64 17 51

Mercredi 25 juin Dinan | Bibliothèque | 17h30 > 02 96 39 04 65

Jeudi 26 juin Paimpol | Bibliothèque | 20h > 02 96 22 01 09

–>Internet, le numérique : une vraie révolution - Axe Ensemble

(musique électronique)

Lundi 23 juin

Le Guide Ces pages du GUIDE et notre agenda vous aideront à établir votre programme d’activités du mois de juin. Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir dans toutes vos sorties.

Vendredi 27 juin

Mardi 24 juin

–>

Coordination de la rubrique : Mari Courtas > lemagazine@cg22.fr

23 au 27 juin - Les Rencontres Côtes d’Armor 2mille20

5 jours, 10 thèmes, 40 débats Réfléchir maintenant pour mieux agir bientôt. Depuis deux ans, le Conseil général a, de nombreuses fois, réuni les Costarmoricains autour de Côtes d’Armor 2mille20. Rencontres, débats, conférences ont été l’occasion d’échanges pour penser ensemble le département de demain. Du 23 au 27 juin, une semaine de débats sur dix thèmes importants est organisée dans quarante lieux différents. Les artistes ont été associés à l’événement pour bousculer nos visions des choses. Une semaine pour parler sans détours…

Lanvollon | Moulin de Blanchardeau 20h30 > 02 96 70 17 04

Mardi 24 juin Broons | Maison des associations | 20h > 02 96 80 00 44

Mercredi 25 juin Loudéac | Le Moulin à Sons | 20h30 > 02 96 28 35 49

Jeudi 26 juin Plaine-Haute | Couleur Café | 19h > 02 96 64 17 81

Vendredi 27 juin Pommerit-Jaudy | CFA | 20h30 > 02 96 91 35 63

–>Vous sentez-vous costarmoricain? - Katell (conte)

Lundi 23 juin Quintin | MJC | 20h > 02 96 74 92 55

Mardi 24 juin Ploumagoar | Médiathèque | 20h > 02 96 44 11 02

Mercredi 25 juin St-Brieuc | Centre social de la Croix St Lambert | 20h30 > 02 96 78 32 91

Jeudi 26 juin Trégastel | Café Toucouleur | 18h30 > 02 96 23 46 26

Vendredi 27 juin Le Hinglé | CHAC Peuple des Carrières 20h > 02 96 83 60 62

–>Fermeture d’entreprise : résignation ou résistance - Garder la tête haute, de Martine Gonthie (documentaire)

Lundi 23 juin Saint-Guen | Cinéma CinéMur | 20h30 > 02 96 56 34 12

Vendredi 27 juin Belle-Isle-en-Terre | Cinéma | 20h30 > 02 96 43 01 71

•••

Travail et identité

son avenir plutôt que “Choisir le subir”, telle est la philo-

sophie de l’aventure Côtes d’Armor 2mille20. La démarche, engagée par le Conseil général depuis deux ans, a pour objectif d’envisager les Côtes d’Armor à l’horizon 2020. Les décisions prises aujourd’hui auront un impact sur notre futur. C’est pourquoi les sujets concernant la vie sociale, économique, politique ou culturelle du département ont été abordés. D’ores et déjà, de grandes lignes de réflexion se dessinent. Pourtant, certains thèmes méritaient une attention plus approfondie. De cette constatation sont nées les “Rencontres Côtes d’Armor 2mille20, une semaine pour 40 débats”. Pendant cinq jours, dix sujets de discussion sillonnent le département et s’installent dans des petits lieux à la rencontre des habitants. Chacun pourra pointer des

dysfonctionnements ou partager des expériences réussies. Un spectacle d’une trentaine de minutes, créé spécialement pour l’occasion, est prévu avant chaque débat. Déroutants et provocants, les mots des artistes en entraînent d’autres, les nôtres. Et ensuite ? Les conclusions des débats enregistrés par Armor TV, seront retranscrites par écrit en septembre 2008 et consultables par tous.

Ville et périphéries

Face à une urbanisation

de plus en plus vive, devant le recul avéré des terres agricoles, quelles solutions peut-on apporter ? Paradoxalement, le manque de “grande” agglomération en Côtes d’Armor pose question : atout ou handicap ? Le débat sera précédé de

la conférence animée de la Cie des Astres. L’artiste a mené un travail d’enquête auprès de spécialistes costarmoricains de l’aménagement du territoire et a réfléchi sur ce nouveau phénomène que constituent les “rurbains”.

Culture pour tous

Q

u’en est-il de l’accès à la culture par le plus grand nombre ? Si 60 % des costarmoricains voient là une priorité pour l’avenir, il n’est pas toujours facile de le penser concrètement. Cette interrogation soulève celle de la place accordée à la culture dans nos

quotidiens. Myriam Me nant, alias Emma la Clown, jouera de ses mots aussi drôles que pertinents pour apporter des éléments de réponses.

L’accueil des migrants

c haque

année, 4 000 nouvelles personnes fran–> Retrouvez le programme chissent les frontières des complet dans nos colonnes Côtes d’Armor pour s’y installer. Une démographie L’Agenda dite “positive” qui participe à un équilibre démographiInfos Pratiques que et au développement économique du départeDu 23 au 27 juin ment. Comment ces nou> 02 96 77 68 45 veaux arrivants vivent-ils cotesdarmor2020@cg22.fr leur installation ? À quel www.cotesdarmor2020.fr accueil peuvent-ils s’atwww.cotesdarmor.fr

tendre ? Franck Lepage, de la coopérative Le Pavé a réfléchi à la question. De sa verve vive et mordante, il présentera le fruit de ses observations avant d’animer le débat.


Le Gui d e

41

–>Préserver le patrimoine des bourgs et des campagnes - Cie Udre Olik

(lecture)

Lundi 23 juin Callac | Salle des Fêtes | 20h30 > 02 96 45 59 95

Mardi 24 juin

42 Cinéma Jour de gloire

42 Festival

43 Portrait

Complet’mandingue

Pascal Berquer

Plédéliac | Café Coup d’tabac | 19h30 > 02 96 34 13 32

Mercredi 25 juin Plaintel | Médiathèque Brin de Culture 20h > 02 96 32 05 22

Jeudi 26 juin Caulnes | Salles des Fêtes | 19h30 > 02 96 83 83 22

Vendredi 27 juin St-Thélo | Salle des Fêtes | 20h30 > 02 96 56 32 45

44 Festival Les esclaffades

44 Photo Trente

–>L’accueil des migrants, un société

métissée - Le Pavé (conférence gesticulée)

Lundi 23 juin St-Brieuc | Fédération des MJC | 18h30 > 02 96 62 08 70

44

45 Balades Saint-Carreuc

Mardi 24 juin Plélo | Ferme-auberge de la Ville Andon 20h30 > 02 96 74 21 77

Mercredi 25 juin Lannion | Le Pixie | 20h30 > 02 96 37 65 32

Jeudi 26 juin Lamballe | MJC | 20h30 > 02 96 31 96 37

Travail et identité collective

Patrimoine des bourgs

Dans un monde où les

De plus en plus, les citadins

fron tières économiques semblent reculer chaque jour, quelles marges de manœuvre les salariés et

les syndicats possèdent-ils encore pour défendre leurs droits ? Un débat d’actualité, précédé par les lectures du Théâtre de Folle Pensée. Les textes sont inspirés des récits d’ouvrières d’usines fermées entre 2002 et 2003. Ils dépeignent une certaine lutte des classes et les conséquences des délocalisations.

quittent le cœur des villes pour une vie plus calme en campagne. Afin d’accueillir ces “rurbains”, de nouveaux services et édifices s’installent dans les bourgs et modifient souvent leur aspect. Au fil du temps, ne se ressemblent-ils pas de plus en plus, au risque de perdre leur identité propre ?

Vendredi 27 juin Kerpert | Abbaye de Koad malouen | 20h > 02 96 21 49 13

–>S’exprimer et créer pour rester debout - En service, de Cyril Brody

(documentaire)

Mardi 24 juin Plouguenast | Cinéma Le Cithéa | 20h30 > 06 83 09 73 57

La compagnie Udre Olik est allée à la rencontre des Costarmoricains pour leur poser la question. Elle en a fait un spectacle qu’elle présente avant le débat.

Vendredi 27 juin Camlez | Le Couvent Alternatif | 21h > 02 96 92 80 17

–>Les mutations de l’agriculture -

Si loin des bêtes…, de Manuela Fresil

(documentaire)

Mercredi 25 juin Lanloup | Le Kerganer | 20h30 > 02 96 22 33 44

Jeudi 26 juin

Vous sentez-vous Costarmoricain ?

Révolution numérique ?

Trémargat | Salle des Fêtes | 20h30 > 02 96 36 51 42

Parce qu’il y a certaine-

Un concert de violons et

Plédran | Médiathèque | 20h30 > 02 96 64 35 35

taires... documentaires

ment autant de façons de vivre son identité costarmoricaine que de Costarmoricains, Côtes d’Armor 2mille20 nous le demande : qu’est-ce qu’être costarmoricain aujourd’hui ? La charismatique conteuse Katell, née en Belgique et vivant en Bretagne depuis plus de 40 ans, partagera sa défi-

nition du sentiment d’appartenance à un territoire. Puis, le débat sera l’occasion pour chacun de s’exprimer sur ses ressentis.

Créer pour rester debout

Inscription au RMI, définition d’un

projet professionnel, insertion sociale… autant de difficultés auxquelles Cyril Brody a été confronté. De cette expérience, le jeune réalisateur a fait naître un documentaire En Service.Il met ses proches à contribution et leur demande de lui “commander” des services. Le film soulève le problème de la précarité de l’emploi et des obstacles à l’intégration sociale. En 2006, en France, plus d’un million de personnes bénéficiaient du RMI.

d’ordinateurs. L’idée peut paraître insolite. C’est pourtant ce que présentent Sigrid Gassler et Kamel Hamadache de la Cie Axe Ensemble. Un musicien joue en interaction et en direct avec des logiciels-instruments. À l’heure où la technologie numérique est partout et

où internet se vit telle une fenêtre incontournable sur le monde, à quelles évolutions sociales, culturelles ou politiques peut-on s’attendre ? François Millet, du Centre de culture scientifique, technique et industrielle de Basse-Normandie animera le débat.

Vendredi 27 juin

Sport 7 et 8 juin

Armor Speed Bike (moto) Trélivan > 06 85 39 72 22

Finale nationale de Rink Hockey catégorie minime Créhen | Salle Omnisports | 14h > 02 96 84 06 91

Samedi 14 juin

Corrida de Langueux (course à pied) Langueux | Village Corrida | 9h30 > 02 96 62 25 50

Fermeture d’entreprise

Confrontés aux fermetures d’usines,

aux délocalisations et aux licenciements, les salariés manquent de moyens pour s’exprimer. Découvrez en première partie de soirée le documentaire Garder la tête haute, portrait d’un employé ordinaire d’une entreprise bretonne menacée de fermeture, engagé dans un mouvement de contestation. Le débat portera sur les décisions à prendre, les réactions possibles, individuelles ou collectives et les engagements des élus.

Les mutations de l’agriculture

Connaissons-nous vraiment ce

qui se trouve dans notre assiette ? Dans son documentaire Si loin des bêtes, Manuela Fresil nous met face à la réalité de la production de la viande de porc, dont 90 % est issue d’élevages industriels. La majorité des animaux n’ont plus aucun contact avec la nature. Un film choc, avant-goût d’un débat qui nous concerne tous, au quotidien.

La Jean-François Rault (course cycliste) Lamballe | Place du Champ de Foire | 8h45 > 02 96 31 96 58

Samedi 21 juin

La Bernard Hinault (course cycliste) Saint-Brieuc | Brézillet > 06 08 28 92 06

Samedi 28 juin

La Pierre Le Bigaut (course cycliste) Callac | Place du Centre > 02 96 45 83 56

Expositions 1er au 30 juin

Le Patrimoine en Image, association Déclic’Armor (photographie) Belle-Isle-en-Terre | Communauté de communes | Gratuit > 02 96 43 01 71

7 au 20 juin

J.N. Cornélius et Erik Saignes (aquarelles et gravures)

Paimpol | Hall des arts | 10h à 19h

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L’Agenda

> n°66 | juin 2008















Les

Débats CÔTES D’ARMOR

2006

2008

Bégard Belle-Isle-en-Terre Binic Broons Callac Camlez Caulnes Châtelaudren Dinan Fréhel Kerper t Lamballe Lanloup Lannion Lanvollon Le Hinglé Loudéac Mûr-de-Bretagne Paimpol Plaine-Haute Plaintel Plédéliac Plédran Plélo Plouguenast Plouisy Ploumagoar Pommerit-Jaudy Quintin Rostrenen Saint-Brieuc Saint-Thélo Saint-Julien Saint-Laurent-de-Bégard Treffrin Trégastel Tréguier Trémargat

Renseignements Conseil général des Côtes d'Armor Mission Côtes d'Armor 2mille20 Espace Dourven 02 96 77 68 45 Direction de la communication Espace Argoat 02 96 62 62 16

Les Rencontres Côtes d'Armor 2mille20 Une semaine pour 40 débats 23 au 27 juin 2008 Chaque débat est précédé d'une introduction culturelle (théâtre, musique, clown, projection...)

Gratuit (dans la limite des places disponibles) Réservation auprès des lieux de débat

Le Blog Côtes d’Armor 2mille20

Côtes d’Armor dessinons aujourd’hui l’horizon de demain


Les

Débats CÔTES D’ARMOR

2006

> Une semaine pour 40 débats

2008

Les Côtes d’Armor demain… Quelles orientations prendre pour que notre département, à l’horizon 2020, soit plus juste, plus solidaire mais aussi plus attractif ? Comment construire un meilleur “vivre ensemble” ou bien encore mieux préserver notre environnement ? Comment renforcer notre démocratie, affirmer l’égalité entre hommes et femmes ? Ce sont les quelques questions parmi d’autres posées dans le cadre de l’initiative Côtes d’Armor 2mille20. Parce que notre avenir commun, nous devons le construire ensemble et dès aujourd’hui. Côtes d’Armor 2mille20 est le fruit de la collaboration de tous les acteurs de notre département : citoyens, monde économique, acteurs sociaux, associations, collectivités locales. Tous ensemble, nous dessinons les Côtes d’Armor de demain. Pendant deux années, vous avez participé à des enquêtes, des débats, des conférences, des reportages et des forums. Nous avons ouvert un grand débat citoyen, vous y avez pris la parole et apporté la pertinence de vos contributions. Démarche authentiquement prospective, Côtes d’Armor 2mille20 a donné lieu à un foisonnement d’initiatives : réunions citoyennes dans les territoires, travaux exploratoires de toutes les structures qui font la vie du département et recherches menées à partir du résultat des enquêtes réalisées auprès des Costarmoricains.

Les Rencontres Côtes d’Armor 2mille20, une semaine pour 40 débats Dans le cadre de cette initiative de prospective, le Conseil général et la Mission Côtes d’Armor 2mille20 ont souhaité pouvoir vérifier et compléter certaines thématiques abordées durant ces deux années. Cette fois, il s’agit d’intervenir dans de petits lieux, propices à l’échange et à l’écoute de chacun. Des introductions culturelles (spectacles vivants, théâtre, clowns, musique ou projections documentaires) permettront de mettre en avant un thème particulier. Un animateur professionnel prendra le relais pour mener le débat avec le public.

Les partenaires L’Office Départemental de Développement Culturel des Côtes d’Armor (ODDC), l’Association Départementale pour le Développement de la Musique et de la Danse (ADDM 22), la Roche Jagu, la Bibliothèque Départementale et le Service Cinéma et Audiovisuel du Conseil général sont tous partenaires de ces Rencontres Côtes d’Armor 2mille20. Ces cinq entités ont construit la programmation et ouvert leurs lieux partenaires pour l’occasion.

Des débats contributifs Il ne s’agit pas de débattre toute une semaine sans qu’il n’y ait de suite. L’ensemble de ces débats sera enregistré et donnera lieu à une production écrite. Ces écrits s’ajouteront aux précédents travaux réalisés dans le cadre de la Mission Côtes d’Armor 2mille20 et compléteront les synthèses réalisées.

À la suite de l’initiative “Côtes d’Armor 2mille20”, chaque institution, chaque association, chaque Costarmoricain, est invité à s’emparer de ces pistes d’actions, de ces horizons communs, pour mener l’action afin de choisir notre avenir et non le subir.

Au terme de ce parcours prospectif, nous proposerons des projets d’orientations pour notre département à l’horizon 2020. Chaque acteur du territoire, et notamment les collectivités et les diverses institutions parties prenantes de la démarche, seront alors invitées à s’en emparer pour bâtir les Côtes d’Armor qu’ensemble nous voulons. Avant ce rendez-vous, nous souhaitons, sur des thèmes précis comme sur les grandes questions qui conditionnent notre avenir, que s’organisent de nombreux débats répartis sur l’ensemble de notre territoire. C’est le pari des Rencontres Côtes d’Armor 2mille20 : soyons nombreux à nous exprimer, à confronter nos points de vue pour choisir notre avenir.

Le Blog Côtes d’Armor 2mille20 ill 20

Claudy Lebreton Président du Conseil général des Côtes d’Armor

>Côtes d’Armor 2mille20, initié en 2006 par le Conseil général des Côtes d’Armor, est un véritable processus de démocratie participative. Il invite chacun à prendre la parole pour dessiner l’avenir des Côtes d’Armor à l’horizon 2020. > Côtes d’Armor 2mille20 offre une occasion de partager les visions que chaque Costarmoricain a du territoire départemental. Ces rencontres, ces échanges entre les citoyens, les associations, le monde socio-économique ou encore les collectivités permettront de mieux orienter les actions pour le futur de tous dans le département. > D’ores et déjà, Côtes d’Armor 2mille20 a donné lieu à un foisonnement d’initiatives : réunions citoyennes dans les territoires, travaux prospectifs dans les structures qui font la vie du département, enquêtes réalisées auprès des Costarmoricains. Autant d’actions qui donnent la parole aux citoyens des Côtes d’Armor, qui sont également invités à s’exprimer librement sur le blog www.cotesdarmor2020.fr.


Les

Débats CÔTES D’ARMOR

2 © photo : Pascal Gely agence Bernand

1 Ville, centralité et périphéries

La Culture pour tous Animé par

Jean-Marc Imbert

Animé par

Yann Vioux (Bureau d’études CoADeC)

(Bureau d’études CoADeC)

Le thème Les villes s’étendent de plus en plus pour atteindre les campagnes. Les terres agricoles disparaissent pour laisser place à des lotissements. Quelles solutions ? Le département des Côtes d’Armor n’a pas de grande agglomération sur son territoire comme Rennes (35) ou Brest (29). Est-ce un handicap ou un atout pour l’attractivité du département ?

Le thème

Introduction culturelle

Introduction culturelle

22 V’là les hic ! (psychanalyse urbaine des Côtes d’Armor)

Compagnie La Vache Libre – Emma la clown De et avec Meriem Menant Mise en scène : Kristin Hestad

Compagnie des Astres - Métalu A Chahuter Laurent Petit, directeur de l’Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine (ANPU)

“Laurent Petit a décidé il y a environ un an de devenir psychanalyste urbain. Son but dans la vie : soigner les villes directement après les avoir posées sur le divan. Après avoir rendu toute sa dignité à Béthune dans le Pas-de-Calais, Laurent Petit a réussi à redonner confiance à Vierzon et s’apprête à redonner du dynamisme à une ville connue dans le monde entier pour être complètement endormie, à savoir Tours. La mission que lui a confiée le Conseil général des Côtes d’Armor, à savoir psychanalyser un département entier, à quelque chose de terriblement intimidant. Mais fort de sa pratique et des résultats extraordinaires obtenus sur des villes qu’on pouvait qualifier de “maudites” avant son intervention, Laurent Petit a décidé de relever le défi, celui de sortir les Côtes d’Armor des terribles névroses qui l’accablent…” Le cri du cormoran, 09/03/2008

Les lieux et dates Lundi 23 juin Mardi 24 juin Mercredi 25 juin Jeudi 26 juin

Salle Duclos Pinot (Mairie) Librairie Le Bel Aujourd’hui Lycée de Kernilien CAUE

Dinan Tréguier Plouisy Saint-Brieuc

20 h 30 20 h 20 h 20 h

02 96 88 27 00 02 96 92 20 24 02 96 40 67 50 02 96 61 51 97

“Chers Costards Moricains, chères Costards Moricaines, habitant le beau 22 avec ses côtes de porc et de granit, venez donc prospectiver avec moi et grâce à moi, sur la culture et son état probabilitionnable en l’an futur de 2020, c’est du futur, mais c’est demain quand même figure-toi. Je vous attends avec mon cartable à conférencière et mes dossiers épais pour vous exposer la réalité et le reste, et peut-être même on boira une bouteille de cidre débouchée après”. Signé Emma

Les lieux et dates Lundi 23 juin Mardi 24 juin Mercredi 25 juin Jeudi 26 juin

Salle de la Grande Abbaye Espace Trait d’Union Bibliothèque La Halle

Fréhel Saint-Julien Dinan Paimpol

20 h 30 20 h 17 h 30 20 h

02 96 41 51 12 02 96 64 17 51 02 96 39 04 65 02 96 22 01 09

Les enquêtes menées par la mission Côtes d’Armor 2mille20 révèlent que, pour 60 % des Costarmoricains, la priorité en matière culturelle est de permettre aux personnes des milieux populaires d’accéder à des prestations culturelles de qualité. Concrètement, comment cela peut-il se traduire dans le département ? Ce débat ne pose-t-il pas simplement la question de la place, du sens de la culture ?


Les

Débats CÔTES D’ARMOR

4

3

Travail et identité collective des salariés

L’accueil des migrants, une société métissée

Animé par

Animé par

Evelyne Wicky

Le Pavé

(Audiorama – Animatrice / formatrice en communication) lundi

Le thème Les Côtes d’Armor ont une démographie dite “positive” de 4 000 personnes par an. Ceci constitue une véritable chance pour notre territoire en terme d’équilibre démographique, de développement économique et de métissage de la population. Pour autant, les Costarmoricains sont interrogés sur la qualité de leur accueil et leur capacité à construire une société plurielle.

Philippe Legueltel

Introduction culturelle

Introduction culturelle

La SCOP Le Pavé (coopérative d’éducation populaire)

Théâtre de Folle Pensée - Filer à la coréenne

Le pain des français… une autre histoire de l’immigration Mis en scène de Franck Lepage avec Gaël Tanguy et Anthony Brault

“L’attractivité met les territoires en concurrence pour faire venir les entreprises et leurs travailleurs. Vous êtes élu rural. Pour accueillir des retraités, vous viabilisez les anciennes pâtures et faites naître une station balnéaire. Vous êtes parent, vous voulez empêcher la fermeture d’une classe et vous appréciez l’arrivée de classes moyennes aisées avec enfants qui la sauveront peut-être. Vous êtes jeune. À trente ans, vous n’avez jamais eu de CDI et vos espoirs de vous loger s’amenuisent à l’arrivée de retraités aisés. Mais vous n’avez pas envie de partir. Vous êtes Nigériane, on vous appelle une « réfugiée économique ». Votre « refuge » se monte à trois euros de l’heure dans une grande chaîne alimentaire. Y-a-t-il une logique commune ? Pourquoi doit-on quitter un endroit pour aller vivre ailleurs ? Quels sont les enjeux d’une gestion politique de ces migrations ? Nous vous proposons d’en débattre avec sérieux et imagination”. Scop Le Pavé

Les lieux et dates Lundi 23 juin Mardi 24 juin Mercredi 25 juin Jeudi 26 juin Vendredi 27 juin

Fédération MJC Ferme auberge Ville Andon Le Pixie MJC Abbaye de Koad Malouen

Saint-Brieuc Plélo Lannion Lamballe Kerpert

18 h 30 20 h 30 20 h 30 20 h 30 20 h

02 96 62 08 70 02 96 74 21 77 02 96 37 65 32 02 96 31 96 37 02 96 21 49 13

(Agence Aprim) du mardi au jeudi

D’après le texte de François Bon “Daewoo” (éditions Fayard) Mise en scène : Annie Lucas - Comédiennes : Jeanne François et Monique Lucas

La Lorraine. Dans le paysage de fer et d’acier ravagé par la crise de la sidérurgie, l’implantation à coups de subventions publiques de trois usines du groupe coréen Daewoo (fours à micro-ondes et téléviseurs). Entre septembre 2002 et janvier 2003, fermeture brutale des trois usines dont une sera incendiée. Des voix de femmes chargées d’émotion, elles disent le désarroi quand tout s’arrête, la communauté des luttes, la solitude face au quotidien vide. Elles parlent entre elles, elles parlent au public et le prennent à témoin : de banale, leur histoire devient un destin et interroge l’humanité de chacun de nous. Les lieux et dates Lundi 23 juin Mardi 24 juin Mercredi 25 juin Jeudi 26 juin Vendredi 27 juin

Le Petit Echo de la Mode Café-images L’Atelier Ty Bootik MJC Théâtre des Tarabates

Châtelaudren Treffrin Rostrenen Bégard Binic

18 h 30 21 h 20 h 20 h 30 20h

02 96 74 20 74 06 99 77 35 32 02 96 57 44 76 02 96 12 13 96 06 67 50 64 64

Yann Vioux (Bureau d’études CoADeC) vendredi

Le thème Les conditions de travail restent extrêmement difficiles dans certains secteurs, les valeurs de la solidarité sont remises en cause, la mondialisation du développement économique interroge les possibilités d’intervention des salariés et des pouvoirs publics dans la conduite des entreprises… Comment, dans ce contexte, aujourd’hui et demain, les salariés et les syndicats peuvent-ils peser sur le développement économique et social ?


Les

Débats CÔTES D’ARMOR

6

5 Vous sentez-vous Costarmoricain ? Animé par

Denis Lecat (La Roche Jagu)

Le thème Les Costarmoricains sont fortement attachés à leur territoire, principalement pour sa qualité de vie. S’ils sont Bretons avant d’être Français (plus attachés à la Bretagne qu’à la France), notons cependant que leurs options ne sont pas si simples. En matière culturelle, par exemple, ils placent l’objectif de démocratisation de l’accès à la culture avant les considérations sur la culture bretonne ! Alors, que signifie être Costarmoricain aujourd’hui ? Et en 2020 ?

Préserver le patrimoine des bourgs et des campagnes ?

Introduction culturelle Katell – Mets un chapeau au bout de ton lit, quand tu en verras deux, tu es guéri

Animé par

“Comment un fils de communiste peut-il être enfant de chœur ? Comment ce tel apôtre peut-il être régionaliste ? Comment ? Comment ? Mais arrêtez de cloisonner, de jacobiner, de vous stresser… Plongez dans une mythologie généreuse, libertaire, fleurie, un pommier dans chaque main. Courage – Bien sûr il a fallu désherber notre vieille Terre, déloger la langue de sa boîte à gâteaux ; on est tous l’Indien de quelqu’un, le subalterne aux oreilles décollées. Écoutez le talus qu’on saccage et le Kurde et le Breizhou qui repeint son cœur… Prenez la Poésie comme identité. Bonjour Césaire, c’hao Desnos, salut Ritsos, kenavo Grall… Ça sent bon l’homme qui veut dépasser son compte en banque. On est enfin en Bretagne, ce n’est plus un drame, nous ne sommes plus le groom professionnel mais la loutre, le scarabée, l’abeille, le tribun, le griot de toutes les couleurs, l’utopiste sans chapeau rond, la femme (de)… C’est du passé tout ça. Quand le rutabaga a quitté son enclos pour frimer à Paris, je me suis dit que c’était gagné ! Le Pouvoir… Le pouvoir de (r)achat. Les culs-terreux ont toujours eu un air d’errance sur les pelleteuses et les manigances. Mets un chapeau au haut de ton lit. Ça y est. Tu vois enfin l’Autre ? Youpi ! T’es guéri petit mec. Fallait juste laisser les cheveux vider l’abreuvoir avant de boire toi-même… et ne pas cracher dedans”. Katell, fin avril 2008

Les lieux et dates Lundi 23 juin Mardi 24 juin Mercredi 25 juin Jeudi 26 juin Vendredi 27 juin

MJC Médiathèque Centre soc. Croix St-Lambert Café Le Toucouleur Salle des Granitiers

Quintin Ploumagoar Saint-Brieuc Trégastel Le Hinglé

20 h 20 h 20 h 30 18 h 30 20 h

02 96 74 92 55 02 96 44 11 02 02 96 78 32 91 02 96 23 46 26 02 96 83 60 62

Sylvie Le Calvez (Société Acteur Rural – Village magazine)

Introduction culturelle Compagnie Udre Olik - Les territoires Udre-Olik Comédiens : Philippe Languille, Camille Kerdellant Musicien : Alain Philippe

Le trio “acteurs et musicien” se saisira de situations quotidiennes, où le spectateur pourra se reconnaître. Mais très vite, avec Udre-Olik, les situations déraillent grâce à l’action poétique. Ces décalages théâtraux s’emparent des événements avec distance et humour, et offrent un autre point de vue sur notre quotidien. Signé Emma

Les lieux et dates Lundi 23 juin

Salle des fêtes (1er étage)

Callac

20 h 30

Mardi 24 juin Mercredi 25 juin Jeudi 26 juin

Bar Coup d’Tabac Brin de culture Le marque-page

Plédéliac Plaintel Caulnes

19 h 30 20 h 19 h 30

Vendredi 27 juin

Salle des fêtes

Saint-Thélo

20 h 30

02 96 45 59 95 06 81 80 49 64 02 96 34 13 32 02 96 32 05 22 02 96 83 83 22 09 61 02 00 11 02 96 56 32 45 02 96 56 33 78

Le thème Alors que l’on n’hésite plus à faire 50 km pour aller travailler et pouvoir vivre en campagne, comment se passe la cohabitation entre les paysans et les rurbains ? Pour répondre aux “besoins” et attirer d’autres populations, les bourgs sont peu à peu transformés, “améliorés” pour, au final, se ressembler les uns les autres. Ne risquons-nous pas de perdre leur identité et leur patrimoine ?


Les

Débats CÔTES D’ARMOR

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aXe-ensemble

Internet, le numérique : une vraie révolution ? Animé par

François Millet (Relais d’Sciences)

Le thème Aujourd’hui, le numérique est partout présent et l’utilisation du web est quotidienne pour la majorité d’entre nous, pour des raisons personnelles ou professionnelles. À quelles évolutions pouvons-nous nous attendre du point de vue social, culturel, économique ou même politique ?

Les mutations de l’agriculture Animé par

Pascal Thérain

Introduction culturelle aXe-ensemble, dirigée par Sigrid Gassler et Kamal Hamadache Mécanique des Cordes Composition et computer : Kamal Hamadache Mise en scène et mécanique : Sigrid Gassler Violon : Carlos Zingaro

Les lieux et dates Moulin de Blanchardeau Salle d’exposition Moulin à sons Couleur café CFA

Le thème

Introduction culturelle Si loin des bêtes de Manuela Fresil – film

Un concert-spectacle avec des machines toujours aussi féroces, Carlos Zingaro au violon, et des cordes qui font vibrer nos illusions ! Traversons un monde de machines mécaniques, curieusement vivantes et communicantes. Elles frottent leurs cordes, se heurtent aux sons du violon de Carlos Zingaro et semblent pourtant secrètement orchestrées. La théorie des cordes ne dit-elle pas que chaque particule élémentaire à l’origine de notre univers est en fait une cordelette vibrant à différentes fréquences ? Alors des mondes imaginaires se forment et engendrent des sons qui se mêlent à des paysages sonores, créant des Univers soumis à des lois et logiques insoupçonnées.

Lundi 23 juin Mardi 24 juin Mercredi 25 juin Jeudi 26 juin Vendredi 27 juin

(Bureau APT, Accompagnement de Projets des Territoires)

Lanvollon Broons Loudéac Plaine-Haute Pommerit-Jaudy

20 h 30 20 h 20 h 30 19 h 20 h 30

02 96 70 17 04 02 96 80 00 44 02 96 28 35 49 02 96 64 17 81 02 96 91 35 63 06 61 78 26 47

Réalisation : Manuela Fresil - Production : Les Films du Village Coproduction : ARTE France - 2003 / France / 56 mn

L’élevage, c’est dix mille ans d’histoire partagée entre l’homme et l’animal. Mais depuis les années 70, la rationalisation agricole a transformé l’élevage traditionnel en système industriel de production de viande, de lait, d’œufs, etc. Ainsi, aujourd’hui, 26 millions de porcs sont abattus chaque année en France. Si les conséquences négatives de cette industrialisation sur la société (pollution, risques pour la santé,…) sont largement pointées du doigt dans les médias, le travail de ceux et celles qui ont pour métier d’élever les bêtes est moins connu. Manuela Fresil est allée enquêter en Bretagne et en Catalogne pour montrer des conceptions différentes du métier. Ce film témoigne non seulement des liens qui existent entre éleveurs et animaux, mais aussi des liens qui existent entre la viande dans notre assiette et nos choix de société, et plus largement entre le statut du travail et l’avenir du vivant. Les lieux et dates Mercredi 25 juin Jeudi 26 juin Vendredi 27 juin

Le Kerganer Salle des fêtes Médiathèque

Lanloup Trémargat Plédran

20 h 30 20 h 30 20 h 30

02 96 22 33 44 02 96 36 51 42 02 96 64 35 35

“L’élevage industriel a réduit la relation aux animaux à sa seule rationalité économique.” À partir de cette affirmation provocatrice, développée dans le film Si loin des bêtes, le débat portera sur les mutations de l’agriculture et l’évolution du rapport de chacun de nous à la nature.


Les

Débats CÔTES D’ARMOR

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S’exprimer et créer pour rester debout Introduction culturelle Animé par

Pascal Thérain (Bureau APT, Accompagnement de Projets des Territoires) mardi

Evelyne Wicky (Audiorama - Animatrice / formatrice en communication) vendredi

Le thème En 2006, plus d’un million de personnes bénéficiaient du Revenu Minimum d’Insertion (données INSEE). Tout allocataire doit élaborer un contrat d’insertion dans les 3 mois qui suivent l’obtention du RMI. En partant de cette problématique, traitée dans le film, le débat soulevé ici est celui des conditions de l’insertion sociale et professionnelle des exclus, des précaires.

Fermeture d’entreprise : résignation ou résistance ?

En service de Cyril Brody - film Réalisation : Cyril Brody - Image : Florence Levasseur - Son : Jean-Daniel Bécache, Dominique Viellard Montage : Florence Levasseur - 2006 / France / 59 mn

Un jeune réalisateur s’inscrit au RMI et définit son projet professionnel avec la responsable du service RMI : réaliser un film documentaire (logique) sur lui-même et ses proches à partir d’une proposition : demander à ses proches de lui commander des services auxquels il pourra répondre. Voici la proposition qu’il a faite à ses proches : “Ce qui vous dépasse, ce que vous ne savez pas faire, ce que vous faites tous les jours, ce que vous ne pouvez pas faire seul, ce que vous voulez faire depuis longtemps, ce dont vous vous passeriez, ce qui vous emmerde la vie, ce qui vous dégoûte, ce qui vous ressemble, ce que vous oubliez, ce qui vous dérange, vous soucie, vous travaille, ce qui vous plaît, ce qui vous passe par la tête, ce que vous avez sur le bout de la langue, ce que vous aimeriez que je fasse avec vous, pour vous… Je le ferai”. Les lieux et dates Mardi 24 juin Vendredi 27 juin

Cinéma Le Cithéa Couvent Alternatif

Plouguenast Camlez

20 h 30 21 h

06 83 09 73 57 02 96 92 80 17

Animé par

Pascal Thérain

Introduction culturelle Garder la tête haute de Martine Gonthié - film Réalisation : Martine Gonthié - Son : Martine Gonthié, Vincent Pessogneaux - Montage : Christine Pierret Coproduction Vivement Lundi ! / TV Rennes / France 3 Ouest avec la participation de France 3, du CNC et de la Région Bretagne 2006 / France / 56 mn

Ce film retrace la lutte des salariés de l’usine ST Microelectronics de Rennes qui subissent, au cours de l’été 2003, un plan de licenciement alors que la société réalise des bénéfices. Dès l’annonce de la restructuration de l’entreprise préfigurant la fermeture du site rennais, apparaît la figure charismatique de Jean-Marie Michel. Cet employé, qui, jusque-là ne s’est impliqué ni dans la vie de l’entreprise, ni dans la vie syndicale, est propulsé leader du mouvement de contestation qui s’installe. Comprenant rapidement l’importance des images et de la médiatisation, “J2M” et les “STM” vont tout mettre en œuvre pour interpeller la classe politique. De Rennes à Amsterdam, des élections régionales à la délocalisation des machines vers Singapour, le film s’attache à une lutte originale, moderne, qui fit dire aux politiques qu’il se passait quelque chose à Rennes… Les lieux et dates Lundi 23 juin Vendredi 27 juin

Salle Jeanne d’Arc Cinéma

Mûr-de-Bretagne Belle-Isle-en-Terre

20 h 30 20 h 30

02 96 56 34 12 02 96 43 01 71

(Bureau APT, Accompagnement de Projets des Territoires) lundi

Jean-Marc Imbert (Bureau d’études CoADeC) vendredi

Le thème Fermeture d’usine, délocalisation, licenciement, reclassement, chômage… Plus personne ne semble à l’abri d’une telle situation. Comment réagir ? Lors de ces crises et plus largement face au développement économique, quels engagements individuels et collectifs des salariés ? Quels engagements des politiques ?


Les

Débats

> Une semaine pour 40 débats

CÔTES D’ARMOR

> Informations pratiques

Thème

www.cotesdarmor2020.fr cotesdarmor2020@cg22.fr 02 96 77 68 45

Heure

Réservations

Mûr-de-Bretagne Lanvollon Fréhel Dinan Saint-Brieuc Callac

20 h 30 20 h 30 20 h 30 20 h 30 18 h 30 20 h 30

Châtelaudren Quintin

18 h 30 20 h

02 96 56 34 12 02 96 70 17 04 02 96 41 51 12 02 96 88 27 00 02 96 62 08 70 02 96 45 59 95 06 81 80 49 64 02 96 74 20 74 02 96 74 92 55

Broons Saint-Julien

20 h 20 h

02 96 80 00 44 02 96 64 17 51

Tréguier Plélo Plédéliac Plouguenast Treffrin Ploumagoar

20 h 20 h 30 19 h 30 20 h 30 21 h 20 h

02 96 92 20 24 02 96 74 21 77 02 96 34 13 32 06 83 09 73 57 06 99 77 35 32 02 96 44 11 02

Loudéac Dinan Lycée agricole de Kernilien Plouisy Le Pixie Lannion Le Kerganer Lanloup Médiathèque “Brin de culture” Plaintel Ty Bootik Rostrenen Centre social Croix St-Lambert Saint-Brieuc

20 h 30 17 h 30 20 h 20 h 30 20 h 30 20 h 20 h 20 h 30

02 96 28 35 49 02 96 39 04 65 02 96 40 67 50 02 96 37 65 32 02 96 22 33 44 02 96 32 05 22 02 96 57 44 76 02 96 78 32 91

Plaine Haute Paimpol Saint-Brieuc Lamballe Trémargat Caulnes

19 h 20 h 20 h 20 h 30 20 h 30 19 h 30

Bégard Trégastel

20 h 30 18 h 30

02 96 64 17 81 02 96 22 01 09 02 96 61 51 97 02 96 31 96 37 02 96 36 51 42 02 96 83 83 22 09 61 02 00 11 02 96 12 13 96 02 96 23 46 26

Fermeture d’entreprise : résignation ou résistance ? Internet, le numérique : une vraie révolution ? La Culture pour tous Ville, centralité et périphéries L’accueil des migrants, une société métissée Préserver le patrimoine des bourgs et des campagnes ?

Salle Jeanne d’Arc - Cinéma

Travail et identité collective des salariés Vous sentez-vous costarmoricain ?

Le Petit Echo de la Mode

Moulin de Blanchardeau Salle de la Grande Abbaye Salle Duclos Pinot (mairie) Fédération MJC Salle des fêtes (1er étage)

MJC

Mardi 24 juin

35 36 19

14

Ville

Lundi 23 juin

Entrée gratuite Pour favoriser les échanges, le nombre de places est limité à une quarantaine de personnes. Il est vivement conseillé de réserver au préalable (les places non retirées 15 minutes avant le début de la soirée seront remises à disposition)

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Lieu

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Internet, le numérique : une vraie révolution ? La Culture pour tous

Salle d’exposition

Ville, centralité et périphéries L’accueil des migrants, une société métissée Préserver le patrimoine des bourgs et des campagnes ? S’exprimer et créer pour rester debout Travail et identité collective des salariés Vous sentez-vous costarmoricain ?

Librairie Le Bel Aujourd’hui

Centre culturel Espace Trait d’Union Ferme auberge Ville Andon Bar Coup d’Tabac Cinéma Le Cithéa Café Images «L’Atelier» Médiathèque

Mercredi 25 juin 13 15

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Internet, le numérique : une vraie révolution ? La Culture pour tous Ville, centralité et périphéries L’accueil des migrants, une société métissée Les mutations de l’agriculture Préserver le patrimoine des bourgs et des campagnes ? Travail et identité collective des salariés Vous sentez-vous costarmoricain ?

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Moulin à sons Bibliothèque

Jeudi 26 juin Internet, le numérique : une vraie révolution ? La Culture pour tous Ville, centralité et périphéries L’accueil des migrants, une société métissée Les mutations de l’agriculture Préserver le patrimoine des bourgs et des campagnes ?

Couleur café La Halle C.A.U.E.

MJC Salle des fêtes Salle des fêtes

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Travail et identité collective des salariés Vous sentez-vous costarmoricain ?

MJC Café le Toucouleur

Vendredi 27 juin

1. Bégard 2. Belle Isle en Terre 3. Binic 4. Broons 5. Callac 6. Camlez 7. Caulnes 8. Châtelaudren 9. Dinan 10. Fréhel

11. Kerpert 12. Lamballe 13. Lanloup 14. Lannion 15. Lanvollon 16. Le Hinglé 17. Loudéac 18. Mûr de Bretagne 19. Paimpol 20. Plaine Haute

21. Plaintel 22. Plédéliac 23. Plédran 24. Plélo 25. Plouguenast 26. Plouisy 27. Ploumagoar 28. Pommerit Jaudy 29. Quintin 30. Rostrenen

31. Saint-Brieuc 32. Saint-Julien 33. Saint-Thélo 34. Treffrin 35. Trégastel 36. Tréguier 37. Trémargat

Fermeture d’entreprise : résignation ou résistance ? Internet, le numérique : une vraie révolution ?

Cinéma CFA

Belle-Isle-en-Terre 20 h 30 Pommerit-Jaudy 20 h 30

L’accueil des migrants, une société métissée Abbaye de Koad Malouen Les mutations de l’agriculture Médiathèque Préserver le patrimoine des bourgs et des campagnes ? Salle des fêtes

Kerpert Plédran Saint-Thélo

20 h 20 h 30 20 h 30

S’exprimer et créer pour rester debout Travail et identité collective des salariés Vous sentez-vous costarmoricain ?

Camlez Binic Le Hinglé

21 h 20 h 20 h

Le Couvent Alternatif Théâtre des Tarabates Salle des Granitiers

02 96 43 01 71 02 96 91 35 63 06 61 78 26 47 02 96 21 49 13 02 96 64 35 35 02 96 56 32 45 02 96 56 33 78 02 96 92 80 17 06 67 50 64 64 02 96 83 60 62


2006

2008

Les 40 lieux et associations partenaires Association de la Vallée du Léguer (Belle-Isle-en-Terre), Théâtre des Tarabates (Binic), Médiathèque de Broons, Strollad Kallag Amicale Laïque (Callac), Le Couvent Alternatif (Camlez), Médiathèque “Le marque-page” (Caulnes), Association Culture et Patrimoine (Châtelaudren), Théâtre en Rance (Dinan), Bibliothèque de Dinan, Cybercommune de Fréhel, Les Amis de l'Abbaye de Koad Malouen (Kerpert), Maison des Jeunes et de la Culture (Lamballe), Le Kerganer (Lanloup), Le Pixie (Lannion), Le Moulin de Blanchardeau, Communauté de communes de Lanvollon-Plouha, CHAC “le peuple des carrières” (Le Hinglé), Le Moulin à Sons, Association Musicale du Pays de Loudéac, Cinémûr (Mûr-de-Bretagne), Bibliothèque de Paimpol, Couleur Café (Plaine-Haute), Médiathèque “Brin de culture” (Plaintel), Association “22-Lez-Arts” (Plédéliac), Médiathèque de Plédran, Ferme auberge de la Ville Andon (Plélo), Cinéma Le Cithéa (Plouguenast), Lycée agricole de Kernilien (Plouisy), Médiathèque de Ploumagoar, Centre de Formation d'Armor (Pommerit-Jaudy), Maison des Jeunes et de la Culture (Quintin), Ty Bootik (Rostrenen), Fédération départementale des MJC (Saint-Brieuc), Centre d'Architecture, d'Urbanisme et d'Environnement (Saint-Brieuc), Centre social de la Croix Saint-Lambert (Saint-Brieuc), Association "Mémoire en demeure" (Saint-Thélo), Médiathèque de Saint-Julien, Association Etudes & Chantiers Bretagne et Pays de la Loire, MJC de Bégard (Saint-Laurent-de-Bégard), Café-images L'Atelier (Treffrin), Café-concert Le Toucouleur (Trégastel), Librairie Le Bel Aujourd'hui (Tréguier), Groupement d'Animation de Trémargat

Ont réalisé la programmation : BIBLIOTHÈQUE CÔTES D’ARMOR

Photo D.R.

Avec le concours de la mission cinéma et audiovisuel du Conseil général des Côtes d'Armor

Cyan

02 96 61 70 71 05/08

Renseignements Conseil général des Côtes d'Armor Mission Côtes d'Armor 2mille20 Espace Dourven 02 96 77 68 45 Direction de la communication Espace Argoat 02 96 62 62 16 Le Blog Côtes d’Armor 2mille20

Côtes d’Armor dessinons aujourd’hui l’horizon de demain


Lis te de s cah ie rs Côte s d'Arm or 2m il l e 20 Cah ie r n°1: Re père s s ocio-économ iq ue 2006 Cah ie r n°2: Synth ès e de s e nq uête s Côte s d'Arm or 2m il l e 20 Cah ie r n°3: Sch ém as départe m e ntaux de s Côte s d'Arm or Cah ie r n°4: Groupe s de travailpros pe ctif Cah ie r n°5: Synth ès e de s re ncontre s Côte s d'Arm or 2m il l e 20 Cah ie r n°6: Côte s d'Arm or 2m il l e 20 dans l e m agaz ine de s Côte s d'Arm or Cah ie r n°7: Le s cos tarm oricains s 'e xprim e nt Cah ie r n°8: Côte s d'Arm or 2m il l e 20, réfe xions th ém atiq ue s 8.1: L'agricul ture 8.2: Dive rs ification économ iq ue 8.3: Am énage m e ntdu te rritoire e tm obil ités 8.4: Re ch e rch e e tinnovation 8.5: Défis éne rgétiq ue s e tcl im atiq ue s 8.6: La m e r e tl e l ittoral 8.7: Le s je une s 8.8: l e s m igrations e n Côte s d'Arm or 8.9 : Le travailm édicos ocial 8.10: La cul ture Cah ie r n°9 : Vivre e ns e m bl e aujourd'h ui


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