Numéro 19 - Juillet/Septembre 2003

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BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ / THIERRY MALANDAIN JUILLET – AOÛT – SEPTEMBRE 2003

INTERREG III

ÉDITO

SOMMAIRE

Dans les années cinquante, c’est en septembre que le Grand Ballet du marquis de Cuevas prenait ses quartiers à Biarritz. Un « accueil studio » avant la lettre au cours duquel la compagnie préparait ses spectacles tout en se produisant au Casino. Appréciant l’endroit, Georges de Cuevas convia en septembre 1953 le gotha internationnal à un bal donné sur les rives du lac de Chiberta. Un événement à la fois mondain et populaire qui longtemps marqua les esprits. Plus tard, septembre fut naturellement choisi pour prendre Le Temps d’Aimer la danse. Un festival qui cette année se déroulera du 6 au 20. Enfin, pour Ballet Biarritz, ce mois signifie tout simplement le début d’une nouvelle saison, et il s’agira de la cinquième.

L’ÉVÉNEMENT PORTFOLIO : CRÉATION ACCUEIL STUDIO ACTIVITÉ TRANSFRONTALIÈRE LA DANSE EN CÔTE BASQUE #13 BILAN 2002 DU CCN EN BREF CALENDRIER

Dans le vocabulaire de la danse académique, la « cinquième » position se porte avec les bras dits en « couronne ». Pour fleurir la nôtre, mettons quelques tournesols, puisqu’en 2003-2004, c’est vers le sud que s’orientent certaines perspectives : Dantzaz, la semaine chorégraphique conçue par notre équipe de San-Sebastián/Donostia en collaboration avec le Centre Culturel Egia connaîtra une nouvelle édition. Création coproduit par le Teatro Arriaga et le Grand Théâtre de Reims sera présenté en janvier à Bilbao et fera l’objet d’une répétition publique au musée Guggenheim. Enfin, au cours de cette nouvelle saison, en comptant une série de Casse-Noisette à Madrid, c’est plus de trente représentations que Ballet Biarritz assurera de l’autre côté des Pyrénées.

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Mais, le Centre Chorégraphique National rayonne également chez lui. En témoigne l’impact de la toute récente Association des amis de Ballet Biarritz et le succès remporté à Biarritz par Création. En effet, ce sont près de 2 000 personnes qui ont applaudi ce nouveau spectacle et pour la première fois, l’enthousiasme du public s’est manifesté par une émouvante « standing-ovation ». Aussi, avouons que nous sommes fiers. Et, même si ce sentiment ne dure qu’un été, mon équipe, associée aux partenaires(1) peut aussi fleurir sa couronne de quelques lauriers. Cependant, sagement, nous les choisirons sans OGM, car pourquoi prendre le risque de commencer la saison avec une grosse tête ? Thierry Malandain, juin 2003. (1) À l’attention des partenaires de Création, nous adressons nos plus vifs remerciements : Casino Barrière de Biarritz, Sud Ouest, France Bleu Pays Basque, TVPI, France 3, l’Atelier du Chocolat, Les Galeries Lafayette, Atlantica, Jean Vier, Capri Atlantique, BAB 2. Photographie : Création, Olivier Houeix.

Avec le soutien de l’Association Française d’Action Artistique -Ministère des Affaires Étrangères et de l’AFAA-Ville de Biarritz pour ses tournées à l’étranger


L’ÉVÉNEMENT

Création, Magali Praud et Giuseppe Chivaro (photographie Olivier Houeix).

Boléro, Rosa Royo, Christophe Roméro et Mikel Irrurzun del Castillo (photographie Olivier Houeix).

Création à Biarritz et Vichy Suite au succès accordé aux représentations données en juin à Biarritz, Création sera à nouveau présenté à la Gare du Midi, les 12 et 13 août, en partenariat avec le Stage International de Danse de Biarritz. En tournée également, à Vichy le 5 août.

Un hommage aux ballets russes à Vaisonla-Romaine et aux Baux de Provence Cet été, trois compagnies figurent dans la programmation chorégraphique du Festival de Vaison-la-Romaine : le Nederlands Dans Theater 1, Momix et Ballet Biarritz. Accompagnés par l’Orchestre Lyrique de Région Avignon Provence placé sous la direction de François-Xavier Bilger, nous présenterons Hommage aux ballets russes le 19 juillet au Théâtre Antique. Avec le même programme, nous serons également invités le 27 juillet au Festival des Baux de Provence.

Création (2003) Musique : Ludwig van Beethoven Chorégraphie : Thierry Malandain Décor et costumes : Jorge Gallardo Direction de la production, conception lumière : Jean-Claude Asquié Coproduction Teatro Arriaga de Bilbao, Grand Théâtre de Reims

BILLETTERIE Office du Tourisme de Biarritz (Javalquinto, Square d’Ixelles) tlj de 10h à 18h (le dimanche de 10h à 17h) / Tél. : 05 59 22 44 66 Fnac www.fnac.com / Carrefour, France Billet Tél. : 0 892 683 622 / Ticketnet / Virgin Bayonne / Centre Culturel Leclerc Anglet (RN 10) Plein tarif : 23 € / Tarif réduit(1) : 18 € / Tarif jeune(2) : 10 €

Hommage aux Ballets-Russes (2001) Pulcinella / Igor Stravinsky L’Après-midi d’un faune / Claude Debussy Le spectre de la rose / Carl Maria von Weber Boléro / Maurice Ravel Chorégraphie : Thierry Malandain Décor et costumes : Jorge Gallardo Direction de la production, conception lumière : Jean-Claude Asquié

(1) Carte Biarritz Culture, Les Amis du Théâtre, Scène Nationale de Bayonne, Tournées Ch Barret, groupe de 10 personnes, parents d’élèves écoles de danse et sensibilisation, Les Amis du Ballet Biarritz. (2) moins de 14 ans, Carte Etudiant, Carte Jeune, demandeurs d’emploi, élèves écoles de danse et sensibilisation

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INFORMATIONS Opéra de Vichy / Tél. : 04 70 30 17 82 Festival de Vaison la Romaine / Tél. : 04 90 28 74 74 www.vaison-festival.com


Création, Nathalie Verspecht et Cédric Godefroy (photographie Olivier Houeix).

Création : la presse en parle Le feu sacré

métries si ingénieuses que la

Deberdt) dans un duo d’une grande

sembles alternés, qui symbolisent les

« La Création de Thierry Malandain

compagnie semble deux fois plus

force dramatique. Trois couples

Adam et Ève surgissant de chaque

illustre le ballet de Beethoven,

importante,

(Christophe

captivent également le public en de

époque de l’histoire de notre culture.

Les Créatures de Prométhée, composé

Romero), seul dans la pénombre,

superbes adages : Nathalie Verspecht

Durant les différents passages, on

à la demande du célèbre choré-

esquisse un solo musclé avant

et Cédrik Godefroy, Véronique Aniorte

peut apprécier les danses de Cour,

graphe italien Salvatore Vigano. Mais

l’entrée d’une piquante Ève (Rosa

et Mikel Irurzun del Castillo, Magali

les danses populaires, la danse

le ballet est surtout connu pour

Royo) et la naissance du premier duo

Praud

Chiavaro.

romantique, le classique et le

avoir marqué l’entrée fracassante

d’amour, à genoux.

Une Création magistrale par un

contemporain, toutes traitées avec

de Serge Lifar à l’Opéra de Paris

La richesse et l’originalité de la cho-

chorégraphe qui, tel Prométhée,

un langage chorégraphique plein

en 1929. À la mort de Serge de

régraphie sont à la hauteur de

transmet le feu sacré à ses créa-

d’aisance, extrêmement dynamique,

Diaghilev, Jacques Rouché engagea

Beethoven dont on redécouvre les

tures : les remarquables artistes du

et surtout, centré sur le travail de la

George Balanchine et Serge Lifar au

beautés d’une partition surtout

Ballet Biarritz. »

forme, du traitement de l’espace et

Palais Garnier pour créer le ballet

connue du disque. Des danseuse en

René Sirvin, Le Figaro, 23 Juin 2003.

de la musicalité. Thierry Malandain

de Beethoven à l’occasion du cente-

robes à paniers évoquent l’époque

naire de la mort du compositeur.

baroque, et tout en construisant un

Balanchine tomba malade, Serge

récit dont l’intensité et l’émotion vont

Hommage à la Danse

diverses époques avec beaucoup de

Lifar prit sa place et triompha comme

de pair avec la musique, Malandain

« C’est dans l’extraordinaire espace

clarté, sans perdre le langage qui le

danseur et chorégraphe si bien que

pastiche les Wilis de Giselle, L’Adage

scénique de la Gare du Midi que fut

caractérise et qui lui est propre. La

Rouché le nomma, à 25 ans,

à la rose et les ballets en tutus courts

présentée la dernière œuvre créée

scénographie est sobre, simple mais

directeur du ballet de l’Opéra…

de Petipa, fait revivre Loïe Fuller (Ana

par le chorégraphe du Centre

puissante, avec un immense espace,

et Balanchine dut s’expatrier aux

Ajenjo) et sa Danse Serpentine,

Chorégraphique National de Biarritz,

blanc et noir, parfaitement dessiné

États-Unis !

Isadora Duncan (Nathalie Verspecht)

Thierry Malandain, intitulée précisé-

par un excellent travail de lumières,

Adam

5e

et

Giuseppe

utilise toute une série de références qui

permettent

d’identifier

les

Il faut beaucoup de courage et

improvisant sur la

de Beethoven,

ment Création. L’auteur y établit un

dans lequel les danseurs apparais-

de talent pour s’attaquer à une

et l’on peut même imaginer des réfé-

intéressant parallèle entre la genèse

sent immenses. Le résultat est une

musique aussi grandiose, mais

rences fortuites à Balanchine, Kylian,

de l’Homme sur la Terre et l’Histoire

œuvre d’une très grande qualité,

Thierry Malandain n’en manque pas.

Mats Ek et surtout Béjart quand les

de la Danse, pour lequel il a recours

avec une exigence technique du plus

Le directeur de Ballet Biarritz a eu

artistes en maillots couleur chair

à certains passages bibliques, à des

haut niveau que l’extraordinaire

l’idée admirable d’évoquer tout à la

composent de grands ensembles

symboles comme la pomme, tout en

Ballet Biarritz, réalise avec une

fois la naissance de l’homme et celle

main dans la main.

faisant référence aux époques les

perfection convaincante. »

de la danse. Après une magistrale

La Genèse se déroule en parallèle et

plus remarquables de l’Histoire de la

Ana Remiro, Diario Vasco, 21 Juin 2003

Ouverture interprétée par tous les

culmine avec le meutre d’Abel par

Danse.Tout au long de la chorégra-

artistes en noir dessinant des géo-

Caïn (Roberto Forléo et Fréderik

phie, il crée un jeu de duos et d’en-

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PORTFOLIO

Création : première à la Gare du Midi de Biarritz les 18 et 19 juin 2003. En haut : Véronique Aniorte et Nathalie Verspecht (photographie Olivier Houeix). À gauche : Amaya Iglesias, Roberto Forleo et Rosa Royo (photographie Julien Palus). À droite : Ana Ajenjo Soto en Loïe Fuller (photographie Olivier Houeix). PAGE 4 NUMÉRO 19 – BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ


ACCUEIL STUDIO

De gauche à droite : compagnie Ektos (photographie G.Boclé), compagnie Marouchka (photographie E. Beyer), compagnie EliralE (photographie Olivier Houeix).

Au cours de l’été, trois compagnies seront reçues en Accueil Studio au Centre Chorégraphique National : La Compagnie EliralE de Pantxika Telleria, la Compagnie Marouchka de Francis Plisson et la Compagnie Ektos de Jean-Christophe Boclé. Parallèlement, elles présenteront leur travail dans le cadre de la 13e édition du festival le Temps d’Aimer. Compagnie Ektos / Jean-Christophe Boclé Formé au Conservatoire National Supérieur de Paris, au CNDC d’Angers avec Viola Farber et au Studio Cunningham de New-York, Jean-Christophe Boclé a été l’interprète de nombreux chorégraphes, tels que Jean Pomarès, Odile Duboc, François Raffinot ou avec Monique Lancelot et Marie-Geneviève Massé en danse baroque. C’est en 1994, qu’il fonde la Compagnie Ektos dont le travail concilie la notion d’héritage avec celle de modernité au cœur d’une rencontre de l’actuel, de la mémoire et du sens. En marge de son travail de création, Jean-Christophe Boclé est notateur en Cinétographie Laban et enseigne la technique F.M. Alexander. Glissement vers le silence ou la mémoire de la passivité (première partie) Musique : Jean-Sebastien Bach Chorégraphie : Jean-Christophe Boclé Danseurs : Bénédicte Bos, Jean-Christophe Boclé Violoniste : Hélène Houzel Notation Laban : Ting Yu Chang Sous les regards croisés de spectateurs assemblés autour d'un espace carré, des mémoires de la passivité se découvrent en une alternance de solos et de duos. Tout tourne autour de mesures et de géométries. C'est là que les

artistiques et on le retrouve à Paris assistant et interprète du chorégraphe Hervé Jourdet. Plus tard, la composition d’un premier duo avec le saxophoniste Jean Aussanaire l’incite à développer un travail chorégraphique associant des musiciens à la danse. C’est avec cet objectif, qu’il fonde la compagnie Marouchka en 1997. Depuis, il impose une gestuelle qui surprend et caresse le regard, à mi chemin entre nuance et tempo. Le Regard du Temps Création musicale : Pierre Léger Chorégraphie : Francis Plisson Danse-Chant : Cécilia Ribault Cycle à échéances variables chorégraphié par Francis Plisson pour Cécilia Ribault, danseuse chanteuse, et Pierre Léger, contrebassiste. Comme un conte de mémoire, ils se rencontrent et à chaque instant, le dialogue entre l’acte dansé et musical nous maintient en haleine… à savoir qui prendra la parole ? Qui danse ? Qui musique ? Dans un second temps, la compagnie présentera le « chantier » de la création en cours Présences entrecroisées où on retrouve le questionnement comme façon d’être au monde, ou de saisir et de vivre le monde comme étonnement, surprise, rencontre. À découvrir dans le cadre des Scènes Ouvertes du festival Le Temps d’Aimer le 20 septembre

corps guidés par ces émanations de l'esprit excellent et disent : effleurements, touchers et abandons.

Compagnie EliralE / Pantxika Telleria

Avec le soutien du Conservatoire Darius Milhaud de la ville d'Antony À découvrir dans le cadre des Scènes Ouvertes du festival Le Temps d’Aimer le 19 septembre

Compagnie Marouchka / Francis Plisson Formé au Conservatoire National Supérieur de Paris et riche d’une carrière de danseur au sein de grandes compagnies européennes, c’est au Lyon Opéra-Ballet que la carrière de Francis Plisson prend un tournant décisif. Maguy Marin, alors chorégraphe résidente de la compagnie lyonnaise, lui révèle le désir d’explorer de nouvelles voies

Native de Saint-Jean-de-Luz, Pantxika Telleria a été imprégnée, dès son plus jeune âge, du monde de la danse traditionnelle basque. Elle se tourne ensuite vers la danse jazz, puis vers la danse classique. En 1987, elle intègre le Conservatoire National Supérieur de Paris. En 1993, elle obtient un DEUG en lettres et civilisations espagnoles. Cependant, son désir de poursuivre sa vie professionnelle dans la danse est vivace. Elle obtient alors son diplôme d’État de professeur de danse, puis enseigne à l’École des Ballets Gillet-Lipszyc à Biarritz, tout en s’impliquant dans le développement des danses traditionnelles en travaillant pour plusieurs associations. Parallèlement, elle rejoint

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l’équipe de Biarritz Culture en tant qu’attachée aux relations avec le public. Le désir de chorégraphier la taraude depuis toujours. Elle lui donne corps en 2001 et fonde la Compagnie EliralE. Deux soli, 0001 et Furia, puis Esquisse pour une vie, pièce créée pour l’École du Ballet National de Marseille-Pietragalla. En 2002, Pantxika Telleria est la révélation du festival de Carcassonne avec Eden. Un programme composé de trois œuvres : Andante, Eden et Exquise exubérance où la chorégraphe aborde le thème de la quête identitaire. Un sujet de prédilection puisqu’il est à nouveau source d’inspiration pour Hiruki et Lauki, deux pièces que la compagnie va créer à Biarritz. Hiruki Musique : Arvo Pärt Chorégraphie : Pantxika Telleria Lumière : Javi Ulla

Costumes : Karine Prins Interprètes : Mélisande Carré, Célia Thomas, Yukata Takei L’an passé, la féminité « photographiée » dans le solo Eden oscillait entre délice et poison. Conservant l’atmosphère de cette pièce, Hiruki est une proposition de réécriture pour trois interprètes, deux femmes et un homme. Lauki Musique originale : Pascal Sévajols Chorégraphie : Pantxika Telleria Lumière : Javi Ulla Costumes : Karine Prins Interprètes : Mélisande Carré, Célia Thomas, Yukata Takei, Cyril Geeroms Quatre. Quatre présences… Une présence. Un ou Une. À découvrir au Casino Municipal dans le cadre du festival Le Temps d’Aimer le 14 septembre

ACTIVITÉ TRANSFRONTALIÈRE

Après trois années de travail de préparation, Ballet Biarritz a ouvert en septembre une délégation dans le nord de l’Espagne, dans la Communauté Autonome du Pays Basque. Il a reçu pour cela d’importantes aides des fonds européens INTERREG III, ainsi que l’appui financier de la Diputación Foral de Gipuzkoa et matériel de la part de la mairie de San-Sebastián/Donostia. Rencontre avec ses animateurs, Adriana Pous et Filgi Claverie Quel est l’objet de cette délégation ? – Elle est, en tout premier lieu, de créer et de gérer les activités d’un centre de sensibilisation à la danse. Il n’existe pas ce type de structure en Pays Basque, pas plus que dans toute l’Espagne. Dans un second temps, nous sommes les représentants de Ballet Biarritz pour l’Espagne et le Portugal et faisons ainsi un travail d’information auprès des théâtres sur les activités de la compagnie, ainsi que la gestion des tournées que nous pouvons mettre en place dans la péninsule ibérique. Quel est le premier bilan de votre activité ? – Sans forfanterie, nous pouvons dire que le bilan de cette année est positif : nous avons organisé des ateliers mensuels pour les trois niveaux de public (non initié, initié, professionnel) auxquels près de 500 personnes ont pris part. Nous avons accueilli quatre compagnies, dans le cadre de l’accueil studio de Ballet Biarritz : la compagnie EliralE, la compagnie Androphyne, la compagnie Commun Instant et la compagnie l’Éventail avec lesquelles nous avons organisé des répétitions publiques suivies d’un spectacle acheté par le Théâtre Gaztescena avec lequel nous coopérerons fortement. Nous collaborons avec l’école municipale de danse sous la forme d’ateliers ponctuels, ainsi qu’avec des écoles privées de la province, ou des groupes scolaires. Nous avons ainsi animé un atelier durant le dernier trimestre 2002 au sein de l’Institut Miguel de Unamuno

de Bilbao (l’équivalent d’un lycée) avec une présentation sous forme de spectacle du travail effectué. Sans oublier les journées spécifiques intitulées Dantzaz 2003 qui nous ont permis durant dix jours continus de proposer spectacles, conférences, ateliers, master-class, expositions… en collaboration avec Gaztescena et plusieurs autres partenaires (cinémathèque, maisons de la culture, etc…). Un bilan positif, certes, mais peut–on parler d’enracinement ? – C’est certainement bien trop tôt pour le dire, bien que quelques signes nous fassent croire que notre présence est déjà partiellement ancrée. Ainsi, cet été nous organisons un atelier chorégraphique avec une douzaine de jeunes élèves de la province de Gipuzkoa et du Pays Basque français qui se conclura par une présentation publique pendant les fêtes patronales de San-Sebastián/Donostia et ce, en collaboration avec l’office de tourisme. De même, le gouvernement autonome du Pays Basque nous a demandé de participer avec une dizaine d’autres professionnels de la danse classique, contemporaine et traditionnelle, à l’élaboration du Plan directeur de développement de la culture pour les dix prochaines années, pour ce qui concerne la danse. Et puis, pour la première fois, la nouvelle production de notre directeur Thierry Malandain, est co-produite par le grand théâtre de Bilbao, Arriaga Antzokia, où nous présenterons trois fois Création en janvier 2004 avec des actions de sensibilisation et une répétition publique à l’intérieur du musée Guggenheim !

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La danse à Biarritz

# 14

Le marquis de Cuevas danse à des enfants réfugiés des quatre coins du monde. En 1944, face aux progrès de ses élèves, le marquis de Cuevas forme sa première compagnie appelée : L’International Ballet. Sa première démonstration publique a lieu à New York dans son propre théâtre.

Signature de contrat entre le marquis de Cuevas et la direction du Casino de Biarritz (Mr. Bergonnier et Paries).

Le 1er septembre 1953, le marquis de Cuevas conviait une multitude de célébrités à un bal offert dans les jardins du Country-Club de Chiberta. À l’occasion du cinquantième anniversaire de cet évènement, Numéro consacre cette page à celui dont la compagnie fit longtemps les beaux soirs de Biarritz. Nous remercions de leur collaboration : Madame Frédérique Jubin, auteur d’une thèse sur le marquis de Cuevas, Madame Michèle Planes pour son témoignage, mais aussi Mesdames Rosella Hightower et Claude Bessy pour nous avoir donné l’autorisation de publier des extraits du magazine Art et Danse consacré en 1961 au marquis de Cuevas. Le marquis de Cuevas, huitième marquis de Piedrablanca de Guana de Cuevas, est né le 26 mai 1885 à Santiago du Chili. Chilien par sa naissance, espagnol par sa noblesse, puis plus tard américain par son mariage, il ressent dès sa jeunesse un attrait tout particulier pour la danse et ne tarde pas à s’attacher à la connaissance de la peinture et de la musique. C’est à Paris, que le Marquis rencontre Margaret Rockefeller Strong, petite-fille du fondateur de la dynastie, du nom de John D.Rockefeller. Leur mariage est célébré le 27 août 1927, de cette union naissent deux enfants. En 1939, il entreprend d’ouvrir avec sa femme une école de ballet à New York. Plusieurs personnalités dont Nijinska, Massine, Dollar, Caton et Balanchine viennent y enseigner la

En 1945, le prince Louis II de Monaco charge l’impresario Eugène Grunberg du soin de reconstituer une troupe qui prend le nom de Nouveau Ballet de Monte-Carlo. La direction artistique est confiée à Serge Lifar et très vite, on qualifie cette compagnie d’annexe méditerranéenne de l’Opéra. Parmi les danseurs de prestigieux artistes sont présents : Yvette Chauviré, Janine Charrat, Renée Jeanmaire, Ludmilla Tchérina, Wladimir Skouratoff, Youly Algaroff, Boris Traïline, René Bon, Alexandre Kalioujny… En dépit de circonstances peu favorables, la troupe connaît un certain succès, grâce aux créations et aux interprètes, mais les problèmes financiers demeurent. C’est alors que Serge Lifar a l’idée de faire appel au marquis de Cuevas. Il confie à Boris Traïline le soin d’établir la relation. Ainsi, en mai 1947, le marquis de Cuevas devient directeur du Nouveau Ballet de Monte-Carlo qui, par fusion, prend le nom de Grand Ballet de Monte-Carlo. Parmi les danseurs qui accompagnent le marquis des États-Unis on remarque : Rosella Hightower, Marjorie Tallchief, André Eglevsky, George Skibine et le chorégraphe William Dollar. La composition et l’esprit de la troupe prennent alors un caractère plus international. À partir de septembre 1947, le Grand Ballet de Monte-Carlo effectue une première saison à Vichy. On y présente des ballets de Serge Lifar, des œuvres empruntées au répertoire de Diaghilev et au répertoire classique. Parallèlement, on envisage de présenter la compagnie à Paris. Après bien des refus de la part des grandes salles de la capitale, l’impresario Claude Giraud trouve un accord avec le théâtre de l’Alhambra. La première est un triomphe, « le public manifesta avec

En 1951, la troupe prend le nom de Grand Ballet du marquis de Cuevas raison son enthousiasme » écrira France Soir. À partir de 1948, la compagnie réalise de nombreuses tournées à l’étranger. En 1951, le marquis de Cuevas rompt avec la principauté de Monaco et la société des Bains-de-Mer ; la troupe prend alors le nom de Grand Ballet du marquis de Cuevas. Précisons qu’en 1958, la compagnie s’appelle International Ballet of the marquis de Cuevas.

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À gauche : le carton d’invitation de la Fête champêtre ou Bal de Chiberta organisé par le marquis le 1er septembre 1953 à Anglet. À droite : Nina Vyroubova, Serge Golovine, Serge Lifar et Louis Bergonnier.

Un événement d’envergure est à signaler en 1953, aussi bien pour son importance artistique que par son caractère mondain. On note à ce sujet pas moins de quinze mille articles de journaux. Le fameux Bal de Chiberta est organisé le 1er septembre 1953. La soirée évoque une fête champêtre du XVIIIe siècle. Tous les invités sont venus, vêtus dans l’esprit de l’époque. Le cadre grandiose, convient parfaitement aux vêtements somptueux des marquis et marquises, aux robes fleuries et brodées, aux perruques poudrées ornées de diamants, à la lueur des torches portées par des valets. Le marquis entouré de sa femme et de ses deux enfants gagne la scène et y annonce les entrées dites « entremets ». Ceux-ci rappelent des tableaux vivants du XVIIe et du XVIIIe siècle, tels que la Pompadour descendant d’un carrosse ou une bergère et ses moutons, ou encore un cortège évoquant la commedia

Un projecteur s’alluma sur le lac, éclairant un étonnant radeau traîné par des cygnes et portant lentement les danseuses vers la rive dell’arte. Pour le marquis la fête n’aurait pas été complète sans la présence de son ballet, et avant d’ouvrir le bal, un projecteur s’alluma sur le lac, éclairant un étonnant radeau traîné par des cygnes et portant lentement les danseuses vers la rive. Les spectateurs épars sur les bords ne pouvaient s’empêcher de suivre en marchant cet étonnant spectacle. Rosella Hightower inspirée par ces circonstances inouïes fut une princesse cygne telle qu’on en vit rarement, alors que George Skibine dansait l’imprudent chasseur avec la noblesse plastique qu’on lui connaît. Tel fut ce jour-là l’acte blanc du Lac des Cygnes. La compagnie dispose à chaque saison d’une quarantaine de danseurs, sans compter le personnel qui l’encadre. On ne dénombre pas moins de vingt-cinq nationalités différentes, dont quelques réfugiés des pays de l’Est, le plus connu étant Rudolf Noureev, arrivé en 1961.

Le répertoire de la troupe est réalisé par une quarantaine de chorégraphes différents, ce qui est exceptionnel pour une compagnie de fonds privés. On remarque : Bronislava Nijinska, Serge Lifar, George Balanchine, Wiliam Dollar, John Taras, George Skibine, David Lichine, Edward Caton, Anton Dolin, Janine Charrat, Harald Lander, John Cranko… Des artistes de renommée internationale, tels Rosella Hightower, Serge Golovine, George Skibine, Endré Eglevsky, Marjorie Tallchief, Nina Vyroubova, Wladimir Skouratoff, un répertoire de plus d’une centaine de ballets, des tournées à travers le monde, telle fut l’entreprise, hors du commun, du marquis de Cuevas de 1947 à 1961. En 1961, le marquis de Cuevas plus intimement appelé « marquis », assiste au théâtre des Champs-Élysées à la création la plus spectaculaire de sa compagnie, La Belle au Bois Dormant dans un fabuleux décor baroque de Raymond Larrain qui voit les débuts du danseur Rudolf Noureev. À l’apogée de ce succès, le marquis de Cuevas décède cette même année, le 22 février à Cannes, dans sa villa Les Délices. Il appartenait à la lignée désormais éteinte des mécènes du ballet. Frédérique Jubin, 2003.

Témoignages On a toujours l’impression que les années de notre jeunesse sont toujours les plus belles. Je ne fais pas exception à la règle. J’avais dix ans lorsque les Ballets du marquis de Cuevas marquèrent à jamais les amoureux de la danse à Biarritz. Le succès fut tel dès leur première saison que leur contrat s’établit d’année en année pour une durée de quinze jours. Après le mois d’août, où le public est avide de soleil et de chanteurs à la mode, septembre a toujours été la saison chic. Entre courses de chevaux, polo, réceptions multiples, la danse portée à tel niveau tombait à pic.

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Les étoiles avaient pour nom Nina Vyroubova, Rosella Hightower, Jacqueline Moreau, Génia Mélikova… Serge Golovine entouré de son frère George et de sa sœur Solange, Georges Skibine, John Taras maître de ballet distribuait les rôles à merveille. La Somnanbule ne pouvait être dansée que par Marjorie Tallchief et son mari dans la vie, Georges Skibine. Chaque soirée comprenait un dosage savant de pas de deux (personne n’a oublié Golovine dans Le spectre de la rose, Don Quichotte, L’après-midi d’un faune) et de ballets classiques comme Giselle, Le Lac des cygnes, Le Prisonnier du Caucase ou plus moderne avec Piège de Lumière. Le répertoire semblait infini et chaque saison apportait une surprise. Le marquis de Cuevas se montrait peu, mais de temps en temps à la fin d’une série de fouettés de Rosella Hightower il ne résistait pas à se lever et crier « Bravo, Bravo ». Une année nous fûmes attristés de ne plus retrouver Harriett Toby. Elle s’était tuée dans un accident d’avion. Mais la loi du spectacle était la plus forte, la saison fut réussie comme toujours. Le marquis de Cuevas était un personnage de légende. Il touchait à beaucoup de domaines. Je n’ai appris que très récemment qu’il avait dessiné les jardins d’une villa au Pays Basque. Son goût du grandiose donnera naissance à la plus grande fête jamais donnée dans notre région : le bal champêtre donné à Chiberta le 1er septembre 1953. « L’événement du siècle » comme on disait alors. Le spectacle était partout, les invités avaient rivalisé d’imagination dans leurs déguisements, la palme revenant à Zizi Jeanmaire arrivant à dos de chameau, vêtue seulement d’un string. Le buffet était digne des Mille et une nuits, mais l’apothéose fut sans conteste un passage du Lac des cygnes dansé sur un radeau, au milieu du lac. Vers le 20 septembre les équinoxes font leur apparition, cachant Biarritz sous un rideau de brumes comme pour signifier que la saison est finie. Un rideau d’eau pour diluer nos rêves… jusqu’à la saison suivante. Michèle Planes, 2003.

Rosella Hightower.

C’était un être extraordinaire par sa profonde intelligence, son courage légendaire et sa grande bonté. Lorsqu’il venait sur le plateau à la fin d’un spectacle triomphal, encore tout vibrant d’enthousiasme, il me disait à l’oreille : « Comme cela doit être grisant d’avoir à ses pieds une foule en délire ! N’oublie jamais que tu n’as pas le droit de décevoir ce public qui t’aime, ne te laisse jamais aller à la facilité ». Tout le respect du Marquis envers son public est résumé en ces quelques mots. Serge Golovine, Art et Danse, 1961. L’énergie stimulante du marquis était toujours l’élément indispensable pour éviter la routine et la médiocrité. Le marquis a été peut-être responsable de quelques mauvaises créations mais jamais d’indifférence artistique. L’indifférence était pour lui une chose détestable. Il préférait l’émotion la plus extrême, provoquant des scènes parfois exagérées. Cependant, malgrè toutes ses scènes et artifices, la gentillesse et la bonté du marquis dominaient toujours. Rosella Hightower, Art et Danse, 1961.

Interview du marquis de Cuevas parue dans Afinidades Buenos Aires en 1951 La danse, c’est un apostolat. Elle m’a fréquemment découragée ; néanmoins, dans les moments les plus difficiles, j’entrevoyais les énormes possibilités des artistes qui travaillaient sous ma direction. De leur force et de leur résistance, j’ai puisé la patience et l’abnégation qui nous ont permis d’obtenir de grands triomphes, triomphes qui sont la compensation des sacrifices consentis, et dont je ne les aurais jamais cru capables… Le rôle d’un chef de troupe consiste à mettre chacun, parfois sévèrement, devant ses possibilités et ses limites. Une personnalité telle que l’admirable Rosella Hightower est illimitée, mais c’est une exception. (…) Chacun de mes danseurs et danseuses méritent une vive admiration. George Skibine, le type parfait du poète romantique qui a en moi une confiance absolue, bien que sa fine intelligence ait très rarement besoin de mes conseils. Serge Golovine, ce prodigue de légèreté, de rythme, cet être fanatique de la danse qui, lors de chacune de ses apparitions sur scène reçoit avec modestie des ovations frénétiques, récompenses d’un travail acharné ; John Taras, mon jeune et très brillant maître de ballet, et également tous les jeunes talents. Cela prendrait beaucoup de temps de les citer tous, mais ils le mériteraient.

Bibliographie Le marquis de Cuevas, mon ami, Patrick de Saint-Leu, 1956. Le marquis de Cuevas, Pierre Daguerre (Denoël), 1961. Le marquis de Cuevas, Gérard Mannoni (Lattès), 2003.

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BILAN 2002

Depuis sa création, le Centre Chorégraphique National de Biarritz rend public le bilan de son activité annuelle. Cette démarche n’est pas obligatoire, mais elle permet en quelques chiffres, de faire état du travail accompli durant l’année et de rendre compte de l’utilisation des fonds attribués par nos tutelles. Pour 2002, ce bilan traduit une nouvelle progression de l’activité, qui fut marquée par l’officialisation de notre politique transfrontalière grâce à la mise à disposition de locaux à San-Sebastián/Donostia et la constitution d’une équipe de trois personnes œuvrant de l’autre côté de la frontière. À l’étranger, BalletBiarritz avec le soutien de l’Association française d’action artistique (AFAA) s’est produit aux États-Unis et en Russie, mais aussi en Turquie, en Espagne, en Finlande et au Liban.

BILAN ARTISTIQUE

Concernant la fréquentation du public, celle-ci est en hausse grâce à un spectacle phare Un hommage aux ballets russes qui, sur Biarritz, a été vu par près de 6 000 spectateurs. Avec 77 représentations, une coproduction avec l’Esplanade Saint-Étienne Opéra (partenaire permanent du CCN) et un partenariat avec l’entreprise Oxbow, Ballet Biarritz dégage sur 2002 une masse de fonds propres estimée à 47%. La sensibilisation des publics est un domaine où le CCN est aussi très actif, 300 interventions cette année. Quant à l’équipe, elle est aujourd’hui constituée de trente-cinq personnes. Quatorze danseurs permanents, huit postes permanents d’encadrement artistique, administratif et technique et treize postes d’emplois intermittents. Yves Kordian, administrateur. Rencontre avec les danseurs au cours d’une action se sensibilisation (photographie José Usoz).

Compagnies reçues en Accueil Studio

Représentations réalisées • 77

Compagnie Aller Retour / Jesus Hidalgo

France • 44 I Aquitaine • 19 I Étranger • 33

Compagnie Androphyne / Pierre Johan Suc

Sensibilisation / interventions réalisées • 300

Compagnie Epiphane / Jean Masse

France • 50 I Aquitaine • 200 I Transfrontalières • 50

Compagnie l’Empreinte / Gilles Schambert

Nombre de spectateurs • 43 000

Les Gens d’Uterpan / Franck Apertet et Annie Vigier Compagnie Robinson / Claude Magne

Créations

Les Ballets de la Parenthèse / Christophe Garcia

Les biches / Francis Poulenc

Compagnie Maritzuli / Claude Iruretagoiena

La mort du cygne / Camille Saint-Saëns BILAN FINANCIER 1 626 508 €

Pays visités en tournée

Budget global présenté hors taxes

Espagne I États-Unis I Russie I Finlande I Turquie I Liban

Total des subventions

849 181 €

Ministère de la Culture / DRAC-DMDTS

361 958 €

Chorégraphies dansées par d’autres compagnies

Ministère de la Culture / accueil studio

43 350 €

Daphnis et Chloé / Maurice Ravel • Europa Danse

Ville de Biarritz

La Fleur de Pierre / Serge Prokofiev • Ballet Florida

Conseil général des Pyrénées Atlantiques

86 701 €

Sextet / Steve Reich • Singapore Dance Theater

Conseil régional d’Aquitaine

86 701 €

Danses qu’on croise / Johannès Brahms • Opéra du Caire

Diputación Foral de Gipuzkoa

24 040 €

Gnossiennes / Erik Satie • Jeune Ballet du Québec

AFAA (dont Convention de coopération ville de Biarritz)

28 300 €

Gnossiennes / Erik Satie • Junior Ballet de Genève

Mécénat

11 000 €

Mozart Mambo / W. A. Mozart • Ballet Contemporaneo de Caracas

Fonds européens (interreg III) Total de l’activité présenté hors taxes

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138 483 €

68 648 € 777 327 €


EN BREF

01

04

03

05

02

01 Cent élèves de primaires sur la scène de la Gare du Midi. 02 Magali Praud et Giuseppe Chiavaro dans Le spectre de la rose (photographie Olivier Houeix). 03 Sextet (photographie Julien Palus). 04 & 05 Silvia et Gaël, nouveaux danseurs à Ballet Biarritz.

01 Cent élèves sur scène En mars, 800 spectateurs ont applaudi à la Gare du Midi le travail présenté par cent élèves de primaire (École du Braou, École Sainte-Marie, École Saint-Louis de Gonzague, École Victor Duruy). Ce spectacle clôturait un trimestre d’interventions conduites à Biarritz par Françoise Dubuc et Dominique Cordemans. Nos plus vifs remerciements aux institutrices : Marie-Claire Caumes, Dominique Damestoy, Marie-Hélène Eyharts et Isabelle Labate. 02 Gala en Allemagne En mai, Magali Praud et Giuseppe Chiavaro se sont produits avec Le spectre de la rose à Oldenburg lors d’une soirée de gala qui réunissait des danseurs venus du Het Nationale Ballet d’Amsterdam, de l’Aterballetto et du Ballett Basel.

03 Sextet à Anvers Les 16, 17 et 18 mai , Sextet de Thierry Malandain sur une musique de Steve Reich, a été présenté par les élèves du Stedelijk Instituut voor Ballet van Antwerpen lors du spectacle célébrant le cinquantième anniversaire de l’école. Ce fut également l’occasion pour Marinella Paneda de faire ses adieux à la direction de cette institution avec laquelle nous collaborons depuis longtemps et d’où sont issus quatre membres de Ballet Biarritz : Nathalie Verspecht, Fréderik Deberdt, Dominique Cordemans et Oswald Roose

Nouveaux danseurs À compter de juillet, Ballet Biarritz accueille deux nouveaux danseurs auxquels nous souhaitons la bienvenue.

03 Sextet à Bordeaux Toujours en mai, à l’invitation de Charles Jude, Françoise Dubuc a remonté Sextet pour les danseurs du Ballet National de Bordeaux. La première aura lieu à Saint-Petersbourg au Théâtre Mariinski courant octobre.

05 Gaël Domenger Né à Paris. Formé à l’École de danse de l’Opéra de Paris, puis au Conservatoire National Supérieur de Paris. Il débute sa carrière à Euroballet au Luxembourg avant de rejoindre le Ballet de Leipzig dirigé

04 Silvia Magalhaes Née à Mafanude Villa Nova de Gaia (Portugal). Étudie à l’Escola de Dança Ginasiano, puis à la Rotterdam Dansacademie. Elle rejoint ensuite la Kale Companhia de Dança au Portugal, le Dance Works Rotterdam dirigé par Ton Simons, puis enfin le Scapino Ballet Rotterdam sous la direction du chorégraphe Ed Wubbe.

par Uwe Scholz. On le retrouve ensuite à l’Opéra Royal de Wallonie, puis au Scapino Ballet Rotterdam sous la direction d’Ed Wubbe. Chorégraphe, il a déjà réalisé une dizaine de ballets, commandes ou workshops présentés à Liège, Leipzig ou Rotterdam. Atlantica Magazine La revue Atlantica Magazine a consacré la Une et quelques pages de son édition d’avril au danseur Christophe Romero.

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Création, photographie Olivier Houeix.

CALENDRIER / JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE Gare du Midi 23, avenue Foch F-64200 Biarritz Tél. : +33 5 59 24 67 19 Fax : +33 5 59 24 75 40 ccn@balletbiarritz.com

REPRÉSENTATION EN FRANCE SA 19/07 Vaison-la-Romaine DI 27/07 Les Baux de Provence MA 05/08 Vichy MA 12/08 Biarritz ME 13/08 Biarritz SA 16/08 Coulon

Un hommage aux ballets russes Un hommage aux ballets russes Création Création Création Un hommage aux ballets russes

REPRÉSENTATIONS TRANSFRONTALIÈRES ME 09/07 San-Sebastián VE 11/07 Castelldefelds VE 01/08 Zumaia

Un hommage aux ballets russes Un hommage aux ballets russes Création (extraits) / La mort du cygne / Boléro

www. balletbiarritz.com Tout savoir sur Ballet Biarritz : l’actualité, les tournées, le programme des ateliers de San-Sebastián, consulter les Numéro parus, s’inscrire à la mailing-list…

Président Pierre Durand Artistique Directeur / chorégraphe Thierry Malandain Maître de ballet Richard Coudray Assistante à la direction artistique / Relations internationales Françoise Dubuc Responsable sensibilisation Dominique Cordemans Responsable sensibilisation / Mission transfrontalière Adriana Pous Ojeda Professeur invité Angélito Lozano Danseurs Ana Ajenjo Soto, Véronique Aniorte, Giuseppe Chiavaro, Annalisa Cioffi, Frederik Deberdt, Gaël Domenger, Roberto Forleo, Cédric Godefroid, Amaya Iglesias, Mikel Irurzun del Castillo, Silvia Magalhaes, Magali Praud, Christophe Romero, Rosa Royo, Nathalie Verspecht Administratif Administrateur Yves Kordian Administrateur délégué / Mission transfrontalière Filgi Claverie Assistante administrative / Chargée de diffusion Françoise Gisbert Assistante administrative / Mission transfrontalière Sofia Alforja Chargée de communication Sabine Lamburu Aide-comptable Rhania Ennassiri Accueil-secrétariat Isabelle Larre Technique Concepteur lumière / Directeur de la production Jean-Claude Asquié Régisseur général Oswald Roose Régisseur lumière Frédéric Béars Costumière Véronique Murat Régie costumes / Couturière habilleuse Karine Prins Responsable construction décors Michel Pocholu Technicien plateau Chloé Breneur Technicien lumière Frédéric Eujol Technicien son Jean-François Soutoul Techniciens-chauffeurs Jean Gardena, Jean Ansola Technicienne de surfaces Annie Alégria Numéro directeur de la publication Thierry Malandain conception graphique Jean-Charles Federico imprimeur Imprimerie SAI (Biarritz) ISSN 1293-6693 - juillet 2002 www.balletbiarritz.com

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