OCTOBRE NOVEMBRE DÉCEMBRE 2001
édito C’est par des remerciements adressés à toute l’équipe du Temps d’Aimer, Biarritz Culture et son président Jakes Abeberry, que je souhaite ouvrir cet édito. Sans leur confiance et leur active collaboration, cette onzième édition du Festival n’aurait pu rencontrer une si large audience. Durant quinze jours la danse a investi les théâtres de Biarritz, mais aussi d’autres lieux, où, librement le public pût voir, entendre, comprendre, voire être rassuré. On ne le dit pas assez, mais la danse est toujours victime de préjugés. Qu’ils s’expriment par la crainte d’entrer dans un théâtre ou par l’exclusivité donnée par certains à un genre chorégraphique, tous relèvent pour moi d’une semblable méconnaissance. Dans ce contexte, l’éclectisme de la programmation et son environnement pédagogique favorisa, sans nul doute, la découverte et le croisement des publics. Parmi les nombreuses propositions en extérieur, la Gigabarre est certainement appelée à devenir l’emblème du Festival. Cinquante mètres de barre, plus de cent personnes de tous les âges, s’offrant face à la mer quelques exercices académiques. À elle seule, cette barre donne le ton de ce que fût cette nouvelle édition du Temps d’Aimer. Un événement populaire où l’on pu découvrir à travers la diversité des compagnies invitées, loin des interrogations conceptuelles sur la nécessité de savoir ou non danser, que « la danse qui danse » est pleine de vitalité. Comme tout le monde, nous fûmes déboulonnés de nos fières certitudes lorsque des avions de mauvais augure pénétrèrent nos esprits. Choqués, impuissants face à l’ampleur de l’adversité, c’est à Itzik Galili que revint ce 11 septembre, la charge de nous faire oublier la haine. Le Temps d’Aimer devint gravement à propos, et le chorégraphe israélien par la dimension humaniste et spirituelle de son travail, fit osciller dans nos têtes la lourde interrogation d’André Malraux : sera ou ne sera pas ? Le lendemain, Ballet Biarritz resta, au sol et ne put se rendre à Miami où il devait se produire.
Avec le soutien de l’Association Française d’Action Artistique -Ministère des Affaires Étrangères et de l’AFAA-Ville de Biarritz pour ses tournées à l’étranger
sommaire l’événement Soirée de répertoire à Biarritz
#2
sensibilisation à la danse
#3
accueil studio : cie Hoogenraad
#4
la danse à Biarritz #7
#5
accueil studio : cie Robinson
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vu d’ici : nouveaux danseurs
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en bref...
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calendrier #10
C’est donc à Morlaàs, que le Centre Chorégraphique National débutera sa saison. Dans le cadre du Festival Cultures d’Automne organisé par le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques, cette cité du Béarn accueillera Un Hommage aux Ballets Russes, une façon si besoin était de reprendre pied avec les choses simples. Thierry Malandain Septembre 2001
Photographie : Jean-Charles Federico