Numéro 56 - Octobre/Décembre 2012

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JOURNAL D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL D’AQUITAINE EN PYRÉNÉES ATLANTIQUES MALANDAIN BALLET BIARRITZ

OCTOBRE  > DECEMBRE 2012

ÉDITO

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ACTUALITÉ

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LA PRESSE EN PARLE

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DANSE À BIARRITZ #51

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SENSIBILISATION

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BILAN 2011

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PROGRAMMATION

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EN BREF

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CALENDRIER

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Boléro © Olivier Houeix


Š Olivier Houeix

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ÉDITO

Devant le rideau d’un théâtre, peu savent

ce qui se passe derrière. Alors, à l’initiative de Julie Gallais, rédactrice en chef de l’Autre Tv.fr, « la télé des gens par les gens », oubliant les vieilles paroles d’Eugène Scribe (1): « Un bon danseur doit danser et se taire ! », la 22ème édition du Temps d’Aimer s’est ouverte à Biarritz, le 6 septembre, au cinéma Le Royal avec un film tourné par deux artistes de la compagnie : Nathalie Verspecht et Giuseppe Chiavaro. Deux caméras embarquées en tournée au service d’un documentaire levant le voile sur le quotidien de la troupe. Décalé, personnel, sortant des voies battues, il s’intitule : Top rideau.

Puisque dans la langue théâtrale, la toile s’ouvre à ce signal, découvrant une perspective qui invite à rêver, en ce début de saison, essayons de donner un aperçu des activités à venir. Il est de nos missions de faire découvrir et apprécier l’art chorégraphique, aussi allons nous poursuivre les actions de sensibilisation, d’autant que cette politique volontariste conduite en collaboration avec les forces dansantes locales et régionales porte ses fruits. Un seul exemple, pendant le festival, le spectacle des lauréats des rencontres inter-universitaires UPPAdanse, restituant des fragments de l’Amour sorcier était à tomber. S’agissant des tournées, elles nous conduiront de nouveau à Cuba. Un pays où malgré les conditions de vie, la danse est une puissance active. Pour l’anecdote, jamais nous n’oublierons cette représentation où tous sens en éveil, la salle entière chanta, frappa dans les mains, pour soutenir un couple dont la bande son d’un classique pas de deux s’était interrompue au moment de la coda. Ailleurs, sans doute, la toile serait descendue sur leurs pieds. A Biarritz, en proie à pareil incident, c’est portés par les applaudissements rythmés du public que les étudiants de l’UPPAdanse ont achevé leur chorégraphie.

Après les Caraïbes, suivront l’Espagne et plusieurs salles de l’Hexagone, parmi lesquelles la Maison de la Danse de Lyon, où grâce à Dominique Hervieu, la nouvelle directrice du lieu, nous paraîtrons pour la première fois. Autour des fêtes de fin d’année, si le rideau ne tombe pas sur la planète, autrement dit, si nous échappons aux prédictions, mais pour faire le « buzz », faisons courir le bruit que Biarritz sera l’endroit idéal pour observer les évènements : nous donnerons non pas la Symphonie du nouveau monde, mais Magifique accompagné de l’Orchestre de Pau Pays de Béarn dirigé par Fayçal Karoui. Enfin, en 2013, sous des cieux peutêtre plus beaux, le rideau se lèvera sur Cendrillon de Serge Prokofiev. D’abord à Oloron Sainte-Marie, puis avec l’Orquesta Sinfónica de Euskadi, à San Sebastián, Pampelune, Bilbao et à l’Opéra royal de Versailles. Dans le rideau de scène des vieux théâtres, était souvent ménagé un petit trou, « l’œil du rideau », à travers lequel les artistes pouvaient épier leurs amis, leurs adorateurs, disséminés dans la salle. Ses observatoires servant aussi à la direction pour constater le mouvement de la recette avant qu’au « coup de timbre » les machinistes actionnent la toile. Aujourd’hui, c’est au top rideau qu’elle s’ouvre ou s’envole dans les cintres. Mais derrière, tombés du paradis pour gâter la terre, les rêves et les illusions des artistes demeurent intacts. Devant, terminons par le vrai, se tient le public, dont l’intérêt de curiosité passionnée s’est largement manifesté lors de cette 22ème édition du Temps d’Aimer. Ainsi au PortVieux, face au rideau de la nuit laissant entrevoir un horizon chorégraphique, trois milliers de personnes s’étaient réunis : le top !

n Thierry Malandain, septembre 2012 Eugène Scribe (1791-1861) dramaturge et librettiste

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ACTUALITÉ

A l’occasion des représentations de Malandain Ballet Biarritz à San Sebastián et à Biarritz, des masterclasses, des ateliers de répertoire pour jeunes danseurs et des ateliers «Voulez–vous danser avec nous ? » pour adultes sur le thème des ballets présentés seront proposés avec l’achat de places de spectacles : • du 21 au 25 novembre au Studio du Teatro Victoria Eugenia de San Sebastián • du 19 au 23 et les 27 et 28 décembre au Studio de la Gare du Midi de Biarritz Renseignements / Inscriptions Malandain Ballet Biarritz Tél. 05 59 24 67 19

Outre les représentations au Teatro Victoria Eugenia de San Sebastián, le Centre Chorégraphique Transfrontalier Ballet T participe à l’essor de l’Art chorégraphique sur le territoire du Pays Basque. Voici le programme des évènements proposés fin 2012 à San Sebastián : • d’octobre à décembre, des ateliers de création chorégraphique avec Izazkun Lapaza et des ateliers de danse basque avec le groupe Aiko seront proposés au Studio du Teatro Victoria Eugenia. • du 2 au 25 novembre, une exposition de photographies d’Olivier Houeix sur le Malandain Ballet Biarritz et une exposition de costumes basques créés par Claude Iruretagoyena seront mises en place dans le foyer du Teatro Victoria Eugenia.

En ouverture de saison de la scène conventionnée danse-théâtre Espaces Pluriels de Pau, le Malandain Ballet Biarritz présentera Magifique, musique de Tchaïkovski, au Zénith de Pau les 26 et 27 octobre à 20h30, avec l’Orchestre de Pau Pays de Béarn placé sous la direction de Fayçal Karoui. Informations / Réservations Espaces Pluriels Tél. 05 59 84 11 93 A l’invitation de Dominique Hervieu, Magifique sera ensuite présenté à la Maison de la Danse de Lyon pour 12 représentations du 13 au 23 décembre 2012. Informations / Réservations Maison de la Danse Tél. 04 72 78 18 00 Enfin, toujours accompagné des 62 musiciens de l’Orchestre de Pau Pays de Béarn, Magifique sera également donné à la Gare du Midi de Biarritz les 27 et 28 décembre 2012 à 20h30.

Billetterie Office de Tourisme de Biarritz Javalquinto, Square d’Ixelles 64200 Biarritz Réservations tous les jours Tél. 05 59 22 44 66 www.biarritz.fr Ticketnet / Virgin – Leclerc Tél. 0 892 390 100 (0,34€/min) www.ticketnet.fr France Billet / Fnac-Carrefour-Géant Tél. 0 892 683 622 (0,34€/min) www.fnac.com Informations Malandain Ballet Biarritz Tél. 05 59 24 67 19 De 8 à 32 euros

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Miyuki Kanei et Daniel Vizcayo, Le Spectre de la rose © Olivier Houeix

Master-Classes / Ateliers pour jeunes danseurs et adultes

Magifique à Pau, Lyon et Biarritz


ACTUALITÉ

Malandain Ballet Biarritz à San Sebastián Les 24 et 25 novembre 2012, avec la participation exceptionnelle d’Anette Delgado et Dani Hernandez, premiers danseurs du Ballet nacional de Cuba, le Malandain Ballet Biarritz présentera Une Dernière chanson, l’Aprèsmidi d’un faune et le Spectre de la rose au Teatro Victoria Eugenia de San Sebastián. Trois pas de deux : Don Quichotte, musique Ludwig Minkus, chorégraphie Alicia Alonso ; Muñecos, musique Rembert Egues, chorégraphie Alberto Mendez et Diane et Actéon, musique Cesare Pugni, chorégraphie Alicia Alonso d’après Agrippina Vaganova complèteront le programme. A noter qu’à la fin de la représentation du samedi 24 novembre, un échange avec Thierry Malandain sera proposé au public dans la Salle Club du Teatro Victoria Eugenia.

Billetterie Victoria Eugenia Antzokia / Teatro Victoria Eugenia c/ Republica Argentina 1 Tél. +34 943481818 Antzoki Zaharra / Teatro Principal c/ Mayor 3 Tél. +34 943481970 Servikutxa, Telekutxa Tél. +34 943 00 12 00 www.kutxanet.net


LA PRESSE EN PARLE

Arnaud Mahouy, L’Après-midi d’un faune © Olivier Houeix

Les 23,24 et 25 août, le Malandain Ballet Biarritz s’est produit en Italie au Teatro Romano de Vérone.

Le Boléro selon Malandain, une révolution. Un grand succès pour ce dernier rendezvous théâtral, avec la compagnie française Malandain Ballet Biarritz au Teatro Romano ultra plein, malgré la chaleur. Si déjà avec Les Créatures et surtout avec Roméo et Juliette, il y a deux ans, le chorégraphe avait conquis Vérone, cette année, il nous a encore stupéfait avec cinq chefs-d’œuvre de la danse du 20ème siècle et pas n’importe lesquels. La soirée s’ouvre avec le plus célèbre solo de l’histoire de la danse : La Mort du cygne, que Fokine créa en 1905 pour la jeune Anna Pavlova, sur une musique de Saint-Saëns. Malandain met en évidence la symbolique sacrée de la pièce originale en triplant les cygnes. Trois variations d’intensités différentes, dans lesquelles les battements d’ailes (que nous avons tant aimés avec Maya Plisetskaya) et la mort, restent parfaitement reconnaissables malgré une lecture chorégraphique contemporaine. Les trois interprètes, Miyuki Kanei, Silvia Magalhaes et Ellyce Daniele sont splendides. Dans l’Après-midi d’un faune, le chorégraphe montre son extraordinaire capacité d’entrer dans la signification profonde des modèles classiques, en les restituant de manière plus compréhensible au public d’aujourd’hui. Si en effet, la version originale de Nijinsky de 1912, sur une musique de Debussy et les décors de Bakst, prévoyait une nymphe qui s’enfuyait, laissant le faune à l’autoérotisme, Malandain simplifie toute la force du thème irrévérencieux qui au temps des Ballets russes fit scandale et laisse son faune (Arnaud Mahouy) complètement seul avec sa propre sexualité. Malandain transforme le point culminant qui était à l’origine un rocher en une énorme boîte de kleenex et n’oublie pas les précieuses citations de Nijinsky : les poses de profil, les mains renversées, la bouche grande ouverte.

Le Spectre de la rose parlant d’amour rêvé, créée par Fokine en 1911 pour le couple Karsavina – Nijinsky, sur la célèbre musique de Von Weber qui fit entre autre le générique d’un célèbre programme de la RAI sur la danse raconte la fantaisie onirique d’une jeune fille qui prend conscience de son propre corps dans un pas de deux, bouleversant et érotique à la fois, avec Giuseppe Chiavaro et encore Silvia Magalhaes. Les deux dernières pièces du programme avec toute la compagnie sont très prenantes : le Boléro de Ravel créé par Bronislava Nijinska en 1928 avait pour cadre une taverne andalouse et montrait une gitane dansant sur une table sous le regard avide des clients. Une structure que Béjart utilisa en 1961 en mettant la danseuse sur une table entourée d’hommes. En revanche, le Boléro de Malandain devient une marche de libération dans laquelle les danseurs se voient contraints dans un périmètre réduit, dans des mouvements cadencés, où chaque tentative de changement est étouffée. C’est une révolution sociale, la fuite d’un camp de concentration ou une rébellion contre un régime. En tous les cas, une course vers la liberté. Très intense la pièce finale du programme, l’Amour sorcier créée en 1915 à Madrid par Pastora Imperio sur une musique de De Falla, est une légende d’amour, de mort et de rituels antiques. Des éléments que nous retrouvons dans la version du Ballet Biarritz : Malandain, en effet, garde les traits espagnols du synopsis et utilise des mouvements inspirés du flamenco, mais avec l’intention de souligner la valeur régénératrice de la mort comme élément du cycle de la vie. Pour cette raison, il multiplie le couple protagoniste

(Miyuki Kaney et Frederik Deberdt) en plusieurs couples dans une ambiance et une musique à couper le souffle. De très longs applaudissements à chaque fin de pièce pour une compagnie à voir absolument.

n L’Arena, Daniela Bruna Adami, 25 août 2012

Le 10 septembre, le Malandain Ballet Biarritz s’est produit à Biarritz au Port-Vieux dans le cadre du festival le Temps d’Aimer.

Riche moisson […] habités par la pensée et la manière de leur chorégraphe, les danseurs se plient à ses rêves et nous les font pénétrer, tandis que lui se dégage peu à peu de ses obsessions avec une maturité affirmée, ce qui lui permet d’atteindre à une innocence retrouvée. Ainsi l’exquise Dernière chanson, où tandis que s’égrènent de vieux et doux refrains glanés par Vincent Dumestre et enregistrés par son Poème Harmonique, les danseurs baignent dans un Eden d’enfance et de grâce, en tendre pas de deux, en rondes naïves. En prélude à une soirée très Ballets Russes où ont défilé trois créations majeures de Malandain, de son Faune à son Spectre de la Rose, vertiges de l’amour, avant de conclure sur son sauvage et impérieux Boléro. Là, aucun flottement, toutes ces pièces procèdent d’une pensée parfaitement conduite, même si Malandain semble toujours s’inquiéter de ses sautes d’inspiration, ce qui est rassurant !

n ConcertClassic.com, Jacqueline Thuilleux, 12 septembre 2012


A Biarritz, Thierry Malandain n’a plus à faire ses preuves

[…] Grand prix 2012 du Syndicat de la critique de danse, Une dernière chanson, chorégraphie réglée par Thierry Malandain pour Reims en 2012 sur l’enregistrement réalisé par Vincent Dumestre et La Poème Harmonique Aux Marches du Palais de romances et complaintes de la France d’autrefois, est un véritable bijou. Chaque chanson est traitée avec une intelligence et une tendresse incroyables et forme un véritable tableau vivant d’une incomparable légèreté. Tous les danseurs de la compagnie y semblent en apesanteur et donnent le meilleur d’eux-mêmes pour mener à l’excellence cette demi-heure de danse superlative. Malandain n’est jamais autant inspiré que lorsqu’il s’attaque aux œuvres du grand répertoire, se donnant en quelque sorte un cadre pour mieux en sortir. Les excellents danseurs du Ballet Biarritz transcendent les trois chefs d’œuvre que sont l’Après-midi d’un Faune de Debussy créé en 1996 à Saint-Étienne, le Spectre de la rose de Von Weber et Boléro de Ravel (tous deux de 2001). Le Faune, c’est Arnaud Mahouy, qui reprend ce rôle fétiche de Nijinski, admirable plastiquement dans un simple slip de ville et sortant du sommeil sur un lit en forme de boîte de Kleenex. Mais au-delà de l’anecdote, c’est un formidable solo avec certes une sensualité toute narcissique mais aussi une tenue technique exemplaire jusque dans ses références au jeu des mains à la Nijinski. Miyuki Kanei et Daniel Vizcayo excellent dans un joli duo à la Kylián fait de poursuites et d’enlacements très élaborés pour illustrer l’Invitation à la Valse grand classique de Carl Maria von Weber sur lequel Fokine a réglé en 1911 son Spectre de la rose. Pour le Boléro qui achève ce programme, on était prié de laisser ses références au vestiaire, d’autant que Thierry Malandain ne manque pas d’idées et celle de faire danser en synchronie ses douze danseurs dans un espace clos ou plutôt délimité par des paravents de tulle est excellent et très efficace. Leurs mouvements quasi entravés, les danseurs doivent se concentrer sur une énergie de groupe, libératrice, salvatrice, en phase avec le caractère obsédant du motif musical jusqu’à l’explosion et la libération de l’espace restreint. D’où l’utilité de se créer des cadres pour mieux en sortir !

[…] Ce soir là, dans ce stupéfiant théâtre naturel que forme l’anse du Vieux Port, où les diverses voies de circulation, s’arrondissant en U superposés, forment un fastueux théâtre de plein air à l’italienne, avec ses divers niveaux de loges et de galeries, le Ballet de Biarritz a justifié son existence mieux que tous les rapports d’inspection.

n Altamusica.com, Olivier Brunel, 17 septembre 2012

Boléro © Johan Morin

Devant des milliers de spectateurs agglutinés autour d’une scène dressée sur la plage, à laquelle les froides lueurs de la lune sur l’océan conféraient une poésie à la Robert Wilson, la compagnie

LA PRESSE EN PARLE

Biarritz 2012 : On y danse…

interprétait quelques unes des pièces les plus réussies de son chef : Une Dernière chanson, suite de chorégraphies composées sur des complaintes de jadis, interprétées par le Poème harmonique ; le Spectre de la rose sur l’Invitation à la valse de Weber, l’Après-midi d’un faune et Boléro sur les partitions de Debussy et Ravel. Des pièces relativement brèves, parfaites pour assurer une soirée chatoyante devant un public populaire, venu nombreux, attiré par l’aubaine d’un spectacle offert gratuitement. Dans une vraie démarche de service public, de celles qui permettent à des troupes de s’ancrer dans le cœur des gens. […]

n NouvelObs.com, Raphaël de

Gubernatis, 14 septembre 2012

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LA DANSE À BIARRITZ # 51

Ludmilla Tchérina q

D’une beauté envoûtante, tout à la fois danseuse, tragédienne, sculpteur, peintre, romancière, vedette de cinéma et figure mondaine, Ludmilla Tchérina fut selon Maurice Druon habitée par une seule volonté : « faire de soi-même une œuvre d’art » (1). Dans ses notes sur la création de Gala (2), Maurice Béjart qui ne tarit pas d’éloge, ajoute : « sensible et acharnée. Tchérina … un talent fou… je la regarde blême sous son maquillage… Au fond un manque de confiance en elle … un doute … une femme qui se regarde et se critique … une danseuse … véritable ! ».

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Ludmilla Tchérina dans Gala, 1961 Collection Germinal Casado

Ludmilla Tchérina à Biarritz, 1939 collection Gilbert Serres

Fille d’un prince russe mathématicien ayant fuit St-Pétersbourg et d’une mère française ancienne élève de l’Ecole des chartes, Ludmilla Tchérina, de son vrai nom Monique Tchemerzine, naît à Paris le 10 octobre 1924. Entrée dans la lumière par la porte de la danse, elle fait ses premiers pas auprès d’Olga Préobrajenska, ancienne étoile des théâtres impériaux. Elle aura également pour professeurs, Blanche d’Alessandri, chez qui la leçon durait près de quatre heures et laissait dit-on, « blanche et sans vie », Ivan Clustine, surnommé « Ivan le Terrible » parce qu’il exigeait à l’Opéra l’exactitude aux leçons et aux répétitions, enfin Gustave Ricaux, chez lequel on ne bronchait pas non plus. Véritable enfant prodige, à dix ans, elle tient la vedette dans des galas de charité et des salons mondains. Puis, sous la direction artistique de Michel Tverskoï, musicien éprouvé, prenant pour nom de scène, Monika Tcherzina, elle donne à Paris ses premiers récitals. Ses débuts sont brillants. Ainsi, Emile Vuillermoz, qui livra à la critique des pages d’une rare perfection, les salue en ces termes : « Une nouvelle Etoile de la Danse vient de passer dans le champ de notre télescope. Et, du premier coup, elle a ébloui les astronomes. Cette femme-enfant est la prêtresse de deux

muses : celle de la Danse et celle de la Tragédie. Rompue aux disciplines chorégraphiques classiques et à toutes les formes de l’expression plastique, elle extériorise sa pensée et ses sentiments avec un pathétique bouleversant » (3). Nous sommes en 1939, et c’est précédée de cette réputation enviable, que « la Tcherzina », âgée de quinze ans, se produit à Biarritz. Elle s’y établit à l’approche du mois d’août, au moment où « les hôtels connaissent la fièvre des arrivées massives, et que dans les rues, les autos portant les plaques du monde entier sont chaque jour plus nombreuses » (4). « Avec une charmante simplicité », elle confie à la presse locale, que le dessin est son violon d’Ingres et parle de ses compositeurs favoris : Bach, Schubert, Beethoven et Rachmaninov dont elle tire l’inspiration des danses qu’elle répète sur la terrasse de sa chambre d’hôtel, devant le panorama de l’océan. On l’applaudira du 3 au 8 août sur la scène du Casino Bellevue parmi des vedettes du music-hall. Puis, le 17 août en matinée au Casino Municipal. Accompagnée par René Chedecal, violon-solo de l’Opéra et Monique Lynch au piano, elle y est remarquée par Lady Cosmo Bevan, cousine de la reine d’Angleterre, chargée des MenusPlaisirs à Buckingham Palace. Celle-ci fut tellement émerveillée par cette « danseuse de classe, de grande classe » écrit la Gazette de Biarritz, qu’elle organisa un second récital auquel fut conviée toute l’aristocratie française et anglaise. Après quoi, rendez-vous fut pris pour danser à Londres au cours de l’hiver. Fin août, alors que les demeures possédant des caves assez vastes et solides étaient numérotées en rouges pour servir d’abris, qu’on croisait des uniformes bleus ou kaki, la « délicieuse tanagra » quitta Biarritz pour être à Paris la partenaire de Serge Peretti dans le Spectre de la rose. Le 1er septembre, la Wehrmacht envahissait la Pologne. Deux jours plus tard, la France et le RoyaumeUni déclaraient la guerre à l’Allemagne. Portant déjà le titre d’Etoile, la danseuse aux jambes sculpturales signa à l’Opéra de Nice, à l’Opéra de Marseille, puis aux Nouveaux Ballets de Monte-Carlo où elle interprétera jusqu’en 1945 les plus grands rôles. Entre temps, séduit par sa beauté et son talent, Serge Lifar lui propose en 1942 d’être sa partenaire pour la création parisienne de Roméo et Juliette (5). A cette occasion, il la baptise définitivement


LA DANSE À BIARRITZ # 51

Une trentaine de films suivront, parmi lesquels, les Chaussons rouges de Michael Powell, et Fandango d’EmilEdwin Reinert avec Luis Mariano, tourné aux studios de la Victorine à Nice et dans sa région bien que l’action se passe au Pays basque. En 1953, son mariage avec Raymond Roi, promoteur immobilier, signe son retour à la scène avec Giselle à la Scala de Milan, tandis que son talent dramatique triomphe en 1957 dans le Martyre de saint Sébastien de Claude Debussy, mis en scène et chorégraphié à l’Opéra par Maurice Jacquemont et Serge Lifar. Fondant sa propre troupe : la Compagnie des ballets de Ludmilla Tchérina, avec l’idée de faire appel à un metteur en scène, destiné à jouer le rôle de catalyseur de tous les éléments d’une création, elle s’attaque le 23 février 1959 au Théâtre Sarah Bernhardt à une œuvre ambitieuse : Les Amants de Teruel. Suivant sa conception d’un « Théâtre Total », cherchant à combiner la danse, le drame et le mime, elle associe à ce ballet-tragédie le metteur en scène Raymond Rouleau, le compositeur Mikis Théodorakis et le chorégraphe Milko Sparemblek. L’œuvre fut ensuite adaptée à l’écran par Raymond Rouleau luimême. Le même soir, trois autres ballets seront portés à la scène : Atout Cœur, réunissant le musicien Maurice Thiriet, le chorégraphe Donald Benjamin Lurio, dit Don Lurio et le metteur en scène JeanMarc Thibault, le Feu aux poudres, écrit et mis en scène par Jean Renoir, avec une chorégraphie de Paul Goubé, décor et costumes de Ludmilla Tchérina, réalisés en matière fluorescente, et enfin une reprise du Loup et l’Agneau d’Edmond Audran sur une musique d’Alessandro Scarlatti. Parallèlement aux tournées de sa compagnie, elle remporte en Russie en 1959 l’un des plus grands succès de sa carrière en dansant Giselle au Bolchoï de Moscou, tandis que l’interprétation

qu’elle donne de l’Après-midi d’un faune de Serge Lifar n’échappe pas à la controverse. Suivront, Gala de Maurice Béjart, le Mandarin merveilleux (8) de Joseph Lazzini, etc. Mais pour marquer les derniers feux de sa carrière chorégraphique, nous retiendrons le rôle de la Lumière qu’elle reprend à Florence en 1967 dans Excelsior (9), légendaire ballet de Luigi Manzotti. Obéissant depuis sa jeunesse « à la fascination d’immobiliser sur la toile les lignes, les formes et les rêves que le corps ne peut conserver », ce sont les mots de Maurice Druon, outre ses apparitions dans des œuvres réalisées pour la télévision et l’écriture de romans, l’Amour au miroir (1983) et la Femme à l’envers (1986), elle se tourne vers la peinture, la sculpture, et expose dans toutes capitales. On lui doit par exemple un bronze monumental, Europe à cœur, aujourd’hui installé face au Parlement de Strasbourg et dont la copie réduite en résine se trouve à Paris, Gare du Nord.

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Ludmilla Tchérina. S’ajouteront d’autres nouveautés du chorégraphe, Méphisto Valse (6), À la mémoire d’un héros (7) où elle campe Bonaparte, tandis qu’elle lui donne la réplique dans le Lac des cygnes Salle Pleyel, le 25 novembre 1946. Ayant rejoint au lendemain de la guerre, les Ballets des ChampsÉlysées de Roland Petit, elle se produit également avec son mari, le danseur et chorégraphe, Edmond Audran, jusqu’au décès de celui-ci dans un accident de la circulation. Survenu en juillet 1951, après le tournage des Contes d’Hoffman de Michael Powell, Ludmilla Tchérina se réfugie dans une carrière cinématographique débutée en 1946 avec Un revenant de Christian-Jaque.

Luis Mariano et Ludmilla Tchérina dans Fandango, 1949

Ludmilla Tchérina, tragédienne de la danse, 1967

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Gala. Musique : Scarlatti. Décors : Salvador Dali. Costumes : Germinal Casado. Ballet du XXe Siècle, Théâtre la Fenice, Venise, 21 août 1961, 2

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Excelsior, 23 août 1939

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La Petite gironde, 29 juillet 1939

Musique : Tchaïkovski, Salle Pleyel, 16 juin 1942

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Musique : Liszt, Salle Pleyel, 1945

Musique : Beethoven, Théâtre des Champs-Élysées, 20 février 1946

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Souvent escortée de Jacques Chazot, danseur rendu célèbre à la télévision pour son humour et son sens de la réplique, proche d’André Malraux qui la surnommait « Cléopâtre », Ludmilla Tchérina fut longtemps une figure incontournable de la sphère parisienne et du petit écran. Elle décèdera le 21 mars 2004 à l’âge de soixante-dix neuf ans. Nombreux seront affectés par sa disparition, citons Maurice Béjart dont elle fut l’interprète et qu’elle soutint financièrement à l’époque du Ballet de l’Etoile (1954-1956), mais aussi Germinal Casado (10) et Gilbert Serres (11) que nous remercions pour le prêt des documents photographiques illustrant cet article n

Musique : Bartók, Opéra de Marseille, 1er décembre 1962

(8)

Musique : Marenco, Scala de Milan, 11 janvier 1881

(9)

Danseur, décorateur et chorégraphe dont les mémoires, Germinal ou le Sacre du printemps sont parues en 2007. (10)

Danseur, chorégraphe et pédagogue, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la danse comme Enrico Cecchetti, l’Homme - Il Maestro publié en 2012

(11)

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Ludmilla Tchérina à Biarritz, 1939 collection Gilbert Serres

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SENSIBILISATION CESMD de Poitou-Charentes / département danse

Activité de la plateforme de sensibilisation et de transmission du répertoire animée par Dominique Cordemans. Conservatoire à rayonnement régional de Versailles Du 24 au 29 septembre, Dominique Cordemans a animé des master-classes et des ateliers de répertoire pour les élèves de fin de cycle 3 de la classe de Corinne Tristan. Cette semaine s’est achevée à l’Auditorium Claude Delvincourt par une présentation du travail réalisé autour de la Mort du cygne, Magifique et Boléro, suivie d’une projection du documentaire : La création d’un ballet par Thierry Malandain – Roméo et Juliette et d’un échange avec le public.

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Opéra de Reims et Conservatoire à rayonnement régional de Reims En association avec l’Opéra et le Conservatoire à rayonnement régional de Reims, du 18 au 22 février 2013, Christophe Roméro, ancien danseur du Malandain Ballet Biarritz conduira des master-classes ouvertes aux conservatoires et écoles de danse de la région Champagne-Ardenne. Parallèlement, Dominique Cordemans animera des ateliers de répertoire.

La gigabarre à Biarritz © Olivier Houeix

Saison 2012-2013

Du 13 au 16 octobre, Dominique Cordemans animera des ateliers de répertoire au Centre d’Etudes Supérieures Musique et Danse de Poitou-Charentes dans le cadre de la formation pour enseignants en danse.

Poulenc. Ce travail sera présenté le 6 avril 2013, à la Salle Lauga de Bayonne, en clôture des 9ème Rencontres interuniversitaires UPPADanse, le 20 avril 2013 à la Gare du Midi lors du spectacle de l’Ecole de Ballet Gillet Lipszyc et en mai pendant les « Rendez–vous sur le quai de la gare ».

Parcours culturel et chorégraphique avec l’Ecole Herauritz d’Ustaritz Conservatoire à rayonnement départemental Henri Duparc de Tarbes A l’occasion des représentations de Magifique données les 3 et 4 décembre 2012 au Parvis - Scène nationale Tarbes Pyrénées, Dominique Cordemans transmettra de novembre 2012 à février 2013, la Valse des fleurs de Casse-noisette à 15 élèves du Cycle 3 en horaires aménagés de la classe de Nathalie Halley. Le travail sera présenté les 7, 8 et 9 février 2013 sur la scène de l’Auditorium du Conservatoire de Tarbes, puis à la Gare du Midi de Biarritz, lors des « Rendez-vous sur le quai de la gare » qui se dérouleront du 26 au 30 mai 2013.

Centre de formation professionnelle en danse de Biarritz De janvier à avril 2013, dans le cadre du partenariat avec l’Ecole de Ballet Gillet Lipszyc et le Centre de Formation professionnelle en Danse, Dominique Cordemans, assistée de Carole Philipp, remontera la première partie de François d’Assise, ballet créé par Thierry Malandain en 1995 sur le Concerto pour 2 pianos et orchestre de Francis

D’octobre 2012 à mai 2013, un parcours culturel et chorégraphique de classe à PAC (classe de CM1 CM2 de Corinne Brethous) sera mené avec l’Ecole Herauritz d’Ustaritz autour de la création Cendrillon. Après trois journées passées dans les locaux du CCN, permettant de visiter la Gare du Midi et ses coulisses, d’assister à la classe et aux répétitions, de participer à des ateliers et de rencontrer l’équipe artistique, les 25 élèves créeront leur propre version de Cendrillon. En partenariat avec la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique, celle-ci sera présentée en mai lors des « Rendez–vous sur le quai de la gare ».

Actions de sensibilisation associées à la diffusion en France Lyon, Maison de la Danse, Magifique, du 13 au 23 décembre 2012

« Mégabarres », ateliers de répertoire, master-classes, répétitions publiques, rencontres « Bord de scène », vidéo conférences à la Maison de la Danse, au Conservatoire à Rayonnement Régional, au Conservatoire National Supérieur Musique et Danse et au Centre National de la Danse de Lyon.


SENSIBILISATION Echirolles, La Rampe, Roméo et Juliette, 17 janvier 2013

Master-classe et atelier de répertoire au Conservatoire à Rayonnement Régional de Grenoble animés par un danseur de Malandain Ballet Biarritz le 16 janvier.

Bezons, Théâtre Paul Eluard, Roméo et Juliette, 29 janvier 2013 Classe et répétition ouvertes au public, échange après spectacle avec Thierry Malandain ou un maître de ballet et les danseurs, projection du documentaire : La Création d’un ballet par Thierry Malandain – Roméo et Juliette dans les établissements scolaires.

Auch, Dôme de Gascogne, Roméo et Juliette, 21 Février 2013

En collaboration avec l’ADDA 32 : Voulez–vous danser avec nous ? animé par un danseur de Malandain Ballet Biarritz le 20 février, rencontre avec Thierry Malandain, en lien avec l’exposition A chaque danse, ses histoires conçue par la fédération des Arts Vivants et le Centre National de la Danse, projection du documentaire : La Création d’un ballet par Thierry Malandain – Roméo et Juliette dans les établissements scolaires.

Moissac, Centre Culturel, Soirée de ballets, 22 février 2013

Répétition ouverte aux scolaires, masterclasse et atelier de répertoire animés par un danseur de Malandain Ballet Biarritz, projection du documentaire : La Création d’un ballet par Thierry Malandain – Roméo et Juliette dans les établissements scolaires.

Partenariat CCN, Université de Pau et des Pays de l’Adour, et Scène nationale de Bayonne Sud Aquitain Dans le cadre du partenariat mis en place en 2005 entre le CCN et l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, une douzaine d’étudiants issus des facultés de Bayonne, Bordeaux, Toulouse, Paris, Corte et Berlin, lauréats des Rencontres inter-universitaires UPPADanse d’avril 2012, ont été accueillis en résidence à la Gare du Midi du 2 au 9 septembre. A cette occasion, Dominique Cordemans a transmis des extraits de l’Amour sorcier, présentés aux Scènes ouvertes du festival Le Temps d’Aimer, le 9 septembre. Le programme s’ouvrait avec La Folia, chorégraphie commandée à Célia Thomas par l’UPPA et interprétée par 22 étudiants. Associés aux lauréats des Rencontres inter-universitaires UPPADanse 2011 et aux deux Centres de formation en danse d’Aquitaine (Centre de Formation professionnelle en Danse Gillet-Lipszyc de Biarritz et Jeune Ballet d’Aquitaine de Bruges), ces étudiants, 60 en tout, encadrés par l’équipe technique du CCN, se produiront en tournée dans les villes universitaires d’Aquitaine.

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Master-classes et ateliers de répertoire pour les écoles de danse animés par Dominique Cordemans, le 20 mars, classe et répétition ouvertes aux collèges et lycées le 21 mars, répétition générale ouverte aux scolaires le 22 mars, « Gigabarre » animée par Dominique Cordemans le 23 mars.

Roméo

et

Master-classes et ateliers de répertoire pour les écoles de danse animés par Magali Praud les 23 et 24 mars.

© Johan Morin

Théâtre, Juliette, le 28 Mars 2013

Samedi 27 octobre à La Centrifugeuse de Pau Maison de l’Etudiant à 20h30 Dimanche 28 octobre au Théâtre de Bayonne à 18h00

Programme La Folia, chorégraphie Célia Thomas - musique Solima, Glass et Playford Travaux d’Avril, chorégraphies primées aux Rencontres interuniversitaires 2012 One Time Back, chorégraphie des étudiants du Jeune Ballet d’Aquitaine de Bruges - musique Couperin et Bach Rencontres, chorégraphie Sandra Marty - musique Balanescu avec les étudiants du Centre de Formation en danse professionnel de Biarritz L’Amour sorcier, chorégraphie Thierry Malandain, adaptation Dominique Cordemans musique de Falla Entrée gratuite sur réservation Informations : Malandain Ballet Biarritz 05 59 24 67 19

Oloron Sainte-Marie, Espace Jéliote, Cendrillon, le 23 mars

Angoulême,

Vendredi 26 octobre salle Le Gallet de Pessac à 20h30

L’Amour sorcier, par les lauréats de l’UPPA

Réservations en ligne : www.univ-pau.fr/uppadanse ou par téléphone au 05 59 40 70 61


BILAN 2011 Représentations réalisées / 94 France / 37 — Aquitaine / 30 — Étranger 27 Nombre de spectateurs / 80.000 Sensibilisation — Formation / Interventions réalisées / 447 France / 62 — Aquitaine / 29 – Pyrénées-Atlantiques / 305 – Etranger / 51 Créations de Thierry Malalndain Lucifer / Malandain / Connesson / Malandain Ballet Biarritz Entre deux / Stravinski / Malandain / Introdans (Pays-Bas) Répertoire en tournée Roméo et Juliette / Berlioz / Malandain Magifique / Tchaïkovski / Malandain Carmen / Schubert / Malandain L’Amour sorcier / De Falla / Malandain Mozart à 2 / Mozart / Malandain La Mort du cygne / Saint-Saëns / Malandain Boléro / Ravel / Malandain Pays visités en tournée Suisse, Allemagne, Espagne, États-Unis, Belgique, Roumanie, Pays-Bas Chorégraphies au répertoire d’autres compagnies Entre deux / Stravinski / Malandain/ Introdans Mozart à 2 / Malandain / Ballet de l’Opéra-Théâtre d’Avignon Le Sang des étoiles / Malandain / Ballet nacional Chileno Compagnies reçues en Accueil Studio Cie Régis Obadia / Régis Obadia Cie Baninga / Delavallette Bidiefolo Cie MGC 25 / Hervé Maigret Cie Traversée / Johanna Etcheverry Cie Eco / Emilio Calcagno Cie Baka / Myriam Soulanges Cie Thomas Noon dance / Thomas Noon Cie Adéquate / Lucie Augeai – David Gernez Cie Blicke / Enrico Tedde Cie Pedro Pauwels / Pedro Pauwels Cie Medulla / Naomi Mutoh Cie Kukai / Jon Maya Cie Maritzuli / Claude Iruretagoyena Cie CFB 451 / Christian et François Ben Aïm

Budget global présenté hors taxes

3 201 166 €

Total des subventions

1 640 303 €

Ministère de la Culture / DRAC-DGCA Ministère de la Culture / Accueil Studio Ville de Biarritz Conseil Régional d’Aquitaine Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques Communauté Européenne / Projet Interreg IV / Victoria Eugenia San Sebastian Institut français Total des recettes Recette relative à l’activité présentée Mécénat / dons et divers

689 098 € 45 735 € 342 000 € 301 000 € 158 000 € 99 470 € 5 000 € 1 560 863 € 1 492 363 € 68 500 €


Saison Danse 2012-2013 en Côte Basque

PROGRAMMATION Biarritz - Gare du Midi / Biarritz Culture Du 13 au 16 février 2013 Festival le Temps des mômes, au Colisée et à la Gare du Midi

Scène nationale de Bayonne-Sud Aquitain 3 novembre 2012, 20h30 Saint-Jean-de-Luz : Centro Aragones de Danza « Mudéjar » 28 janvier 2013, 20h30 Bayonne : Pastora Galvan « Pastora » 25 et 26 février 2013, 20h30 Bayonne : Carolyn Carlson-CCN de Roubaix « Tigers in the tea house & Synchronicity » 8 mars 2013, 20h30 Saint-Jean-de-Luz : Tango Pasion 9 avril 2013, 20h30 Bayonne : Compagnie « Apache »

Hors

9 avril 2013, 20h30 Beijing Dance Theater en partenariat avec Malandain Ballet Biarritz Renseignements tél. 05 59 22 20 21 www.biarritz-culture.com Réservations Office de Tourisme de Biarritz tél. 05 59 22 44 66 et points de vente habituels

Malandain Ballet Biarritz Série

18 mai 2013, 20h30 Saint-Jean-de-Luz : Olga Pericet « Rosa, metal y ceniza » 19 mai 2013, 20h30 Saint-Jean-de-Luz : Marco Flores « De Flamencas » 4 juin 2013, 20h30 Bayonne : Compagnie Paul Les Oiseaux « Chambres d’hôtels » Renseignements tél. 05 59 59 07 27 www.snbsa.fr

Biarritz - Gare du Midi / Entractes Organisations 23 novembre 2012, 20h30 St Petersburg Ballet Theatre, « Cassenoisette » 16 décembre 2012, 17h30 « Celtics Legends, 10ème anniversaire » 12 janvier 2013, 20h30 Ballet Español de Murcia « Poker flamenco & Suite española »

27 et 28 décembre 2012, 20h30 Biarritz-Gare du Midi : «Magifique» avec l’Orchestre de Pau Pays de Béarn 26, 27 et 28 février 2013 Colisée de Biarritz et Grand Studio de la Gare du Midi : « Regards croisés » (répétitions publiques, ateliers, spectacles de compagnies venant du Pays Basque sud) en partenariat avec la Fundición de Bilbao, l’Institut Culturel Basque et l’Institut Français de Bilbao Du 26 au 30 mai 2013 Gare du Midi de Biarritz : « Rendezvous sur le quai de la gare », événement dédié au Jeune public et aux familles. Représentations scolaires organisées par Biarritz Culture, visites, expositions, répétitions publiques, spectacles… 9, 12 et 13 août Gare du Midi de Biarritz, 21h, Rendezvous estival du Malandain Ballet Biarritz : « Cendrillon » et « Roméo et Juliette » Renseignements Malandain Ballet Biarritz tél. 05 59 24 67 19 www.malandainballet.com

26 février 2013, 20h30 St Petersburg Ballet Theatre « le Lac des cygnes » Renseignements tél. 05 59 59 23 79 www.entractes-organisations.com entractes-organisations@wanadoo.fr

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Nouveaux venus

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Irma Hoffren, née à San Sebastián. Elle étudie avec Mentxu Medel au studio de danse « Thalia » de San Sebastián, puis auprès de Maria de Avila et Carmen Roche. Elle intègre le Ballet Biarritz Junior de 2005 à 2008, puis le CCN - Ballet de Lorraine sous la direction de Didier Deschamps. Elle entre au Malandain Ballet Biarritz en 2012.

Partenariat ESTIA / Malandain Ballet Biarritz Dans le cadre du partenariat initié par Nadine Couture (enseignant-chercheur, LaBRI, ESTIA) entre l’école d’ingénieurs ESTIA et le CCN, Alexis Clay (chercheur en informatique) et Gaël Domenger (chorégraphe) se rendront du 5 au 8 novembre 2012 à Atlanta (USA) pour faire une présentation en binôme de leurs recherches. La conférence aura lieu sur le célèbre campus Georgia Tec (Georgia Institute of Technology) en présence d’académiques, d’entreprises et du grand public. Alexis Clay et Gaël Domenger interviendront dans une session spéciale, qui invite les artistes, designers et chercheurs à explorer le potentiel de la réalité mixte et augmentée : « ISMAR Arts, Media and Humanities ».

Gaël Domenger à Rome Du 22 octobre au 3 novembre 2012, Gaël Domenger interviendra pour une série d’ateliers et créera une chorégraphie à la DAF (DANCE ART FACULTY), école créée par le Spellbound contemporary Ballet que dirige à Rome le chorégraphe Mauro Astolfi.

« Oroitzen naiz… Je me souviens… » q

Baptiste Fisson, né à la Rochelle. Il étudie au Conservatoire de la Rochelle notamment auprès de Marie-Pierre Cantenys et de Sophie Baule. Engagé au CCN - Ballet de Lorraine dirigé par Didier Deschamps en 2006, il rejoint le Malandain Ballet Biarritz en 2012.

Nouveau studio Grâce au concours financier de la ville de Biarritz, le Grand Studio de la Gare du Midi a été entièrement rénové durant l’été, et pour une meilleure prévention des lésions a été équipé d’un plancher de danse amortissant Harlequin LIBERTY.

Laboratoire de Recherche Chorégraphique sans frontière Les ateliers de pratique chorégraphique pour adultes amateurs dirigés par Gaël Domenger (chorégraphe et chargé de la formation au CCN) ont repris depuis le 1er octobre à la Gare du Midi. Ils sont gratuits et ont lieu tous les lundis de 20h à 22h, hors vacances scolaires. Inscriptions auprès du Malandain Ballet Biarritz. Tél. 05 59 24 67 19

Après le succès connu à Biarritz, San Sebastián et Bilbao, Jean Nesprias, Philippe Oyhamburu et Koldo Zabala sont remontés sur scène en septembre avec Je me souviens… Oroitzen naiz… de Mizel Théret à Errenteria, puis à Décines dans le cadre de la 15ème Biennale de la Danse de Lyon.

Burographic, nouveau mécène Le Malandain Ballet Biarritz remercie Jean Lassalle, directeur à Anglet de l’entreprise Burographic pour le soutien nouvellement apporté au CCN. Burographic rejoint ainsi le Cercle des Mécènes dont l’ambition est de soutenir les activités du Malandain Ballet Biarritz et de prendre part à son rayonnement national et international.

Richard Coudray à Arcachon Dans le cadre du Festival Cadences d’Arcachon, Richard Coudray, maître de ballet du CCN, a animé une « Barre sur la plage » le 23 septembre. Par ailleurs, durant toute la durée du festival, « Vertige », l’exposition de Jérémie Nassif, dédiée aux danseurs du CCN était installée.

Fábio Lopez à Sens Danseur au CCN, Fábio Lopez a été sélectionné avec sa création « Inês » pour participer le 13 octobre à Sens au 18ème Concours chorégraphique contemporain des jeunes compagnies que dirige Jackie Burvingt. Par ailleurs, sur le Gloria de Francis Poulenc, il règle actuellement Walking through pour les étudiants du Centre de Formation professionnelle en Danse de Biarritz.

Les Petits Riens à Europa Danse Un fragment des Petits Riens de Mozart, ballet réglé par Thierry Malandain en 2005, a été remonté par Franck Logeais (notateur) et Françoise Dubuc, maîtresse de ballet du CCN à Europa Danse dans le cadre du spectacle : Les chemins de la danse conçu par le journaliste Philippe Verrièle. Première à Joué-lès-Tours, le 28 septembre, puis en tournée jusqu’en janvier 2013.

Genesis #00

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EN BREF

Le Malandain Ballet Biarritz a été partenaire de « Genesis #00 », un événement citoyen organisé le 28 septembre à Biarritz par l’association Planet it’s up to you. L’objectif était de rassembler et de mobiliser des citoyens de tous bords : artistes, scientifiques, militants associatifs, entrepreneurs, politiques, salariés, étudiants… en faveur de l’Environnement. Pour cette occasion, Thierry Malandain a spécialement créé un solo de 12 minutes sur le dernier mouvement de la sonate n°30 de Ludwig van Beethoven. Intitulé Silhouette, il était interprété par Frederik Deberdt sur une scène dressée dans les jardins de l’Hôtel de Silhouette. Un quatre étoiles, fruit de la rénovation d’une des plus anciennes bâtisses de Biarritz, le château Silhouette qui fut entre autre la demeure d’Étienne de Silhouette, contrôleur général des finances de Louis XV, lequel donna son nom aux portraits tracés puis découpés d’après l’ombre du visage, à la mode au XVIIIe siècle.

Répétitions publiques du Malandain Ballet Biarritz Vendredi 19 octobre et jeudi 29 novembre à 19h au Grand Studio de la Gare du Midi. Mercredi 21 novembre à 19h à Errenteria et vendredi 23 novembre à 19h au Teatro Victoria Eugenia de San Sebastián. Entrée libre sur réservation : tél. 05 59 24 67 19


Frederik Deberdt, Silhouette Š Olivier Houeix

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CALENDRIER

OCTOBRE > DÉCEMBRE 2012 centre chorégraphique national d’aquitaine en pyrénées atlantiques Gare du Midi 23, avenue Foch • F-64200 Biarritz Tél. : +33 5 59 24 67 19 Fax : +33 5 59 24 75 40 ccn@malandainballet.com

Pau

Magifique, avec l’OPPB, représentation scolaire et tout public

27/10

Pau

Magifique, avec l’OPPB

08/11

Cesson-Sévigné

Une Dernière chanson, Boléro, l’Amour sorcier

10/11

Herblay

Une Dernière chanson, la Mort du cygne, l’Amour sorcier

13/11

Thaon les Vosges

Roméo et Juliette

16/11

Chaville

Roméo et Juliette

18/11

Noisy-le-sec

Roméo et Juliette

03/12

Tarbes

Magifique, représentation Jeune Public et Tout Public

04/12

Tarbes

Magifique, représentation Jeune Public

08/12

Sainte-Maxime

Une Dernière chanson, Boléro, l’Amour sorcier

09/12

Cannes

Roméo et Juliette

13/12

Lyon

Magifique

14/12

Lyon

Magifique

15/12

Lyon

Magifique, représentation Jeune Public et Tout Public

16/12

Lyon

Magifique

18/12

Lyon

Magifique

19/12

Lyon

Magifique, représentation Jeune Public et Tout Public

20/12

Lyon

Magifique

21/12

Lyon

Magifique

22/12

Lyon

Magifique

23/12

Lyon

Magifique

27/12

Biarritz

Magifique, avec l’OPPB

28/12

Biarritz

Magifique, avec l’OPPB

Représentations transfrontalières 24/11

San Sebastián / Espagne

l’Après-midi d’un faune, le Spectre de la rose, la Mort du cygne, une Dernière chanson et le Ballet Nacional de Cuba

25/11

San Sebastián / Espagne

l’Après-midi d’un faune, le Spectre de la rose, la Mort du cygne, une Dernière chanson et le Ballet Nacional de Cuba

Président Pierre Durand Vice-Président Pierre Moutarde Trésorier Marc Janet Directeur / Chorégraphe Thierry Malandain Directeur délégué Yves Kordian Maîtres de ballet Richard Coudray, Françoise Dubuc Artistes chorégraphiques Ione Miren Aguirre, Raphaël Canet, Giuseppe Chiavaro, Mickaël Conte, Ellyce Daniele, Frederik Deberdt, Baptiste Fisson, Michaël Garcia, Aureline Guillot, Jacob Hernandez Martin, Irma Hoffren, Miyuki Kanei, Mathilde Labé, Claire Lonchampt, Fabio Lopez, Nuria López Cortés, Silvia Magalhaes, Arnaud Mahouy, Nathalie Verspecht, Laurine Viel, Daniel Vizcayo Professeurs invités Angélito Lozano, Bruno Cauhapé Pianistes Alberto Ribera, Miyuki Brickle, Jean-François Pailler Sensibilisation des publics et transmission du répertoire Dominique Cordemans Formation et accueil studio Gaël Domenger Administrateur Jacques Jaricot Comptable Arantxa Lagnet Responsable de communication Sabine Lamburu Assistante de communication, responsable de la numérisation Mélissandre Lemonnier Accueil, logistique, diffusion, secrétariat technique Lise Philippon Chargée du développement transfrontalier Carine Laborde Directeur de production / Concepteur lumière Jean-Claude Asquié Régisseur général Oswald Roose Régie lumière Frédéric Eujol, Christian Grossard Régie plateau Chloé Bréneur Régie son Jacques Vicassiau, Nicolas Rochais Réalisation costumes Véronique Murat Régie costumes Karine Prins Construction décors & accessoires Alain Cazaux Technicien chauffeur Thierry Crusel Agents d’entretien Ghita Balouck, Sabrina Guadagnino Mécénat / Partenariat Georges Tran du Phuoc Attaché de presse Yves Mousset  /  MY Communications Consultant en communication Frédéric Néry  /  Yocom Photographe Olivier Houeix Suivi et prévention médicale des danseurs Romuald Bouchbacher, Jean-Baptiste Colombié, Aurélie Juret

Représentations à l’étranger 02/11

La Havane / Cuba

Une Dernière chanson, l’Amour sorcier

03/11

La Havane / Cuba

Une Dernière chanson, l’Amour sorcier

San Sebastián Centre Chorégraphique Transfrontalier Malandain Ballet Biarritz Yves Kordian, directeur délégué Carine Laborde suivi du projet Mélissandre Lemonnier communication Arantxa Lagnet, relations partenaire, traduction basque Teatro Victoria Eugenia Amaia Almirall directrice Norka Chiapuso direction de programmation Maria Jose Irisarri suivi administratif Koldo Domán suivi des actions Numéro Directeur de la publication Thierry Malandain Conception & réalisation graphique Frédéric Néry Imprimeur IBL (Hendaye) ISSN 1293-6693 - juillet 2002

Rejoignez-nous sur

26/10

www.malandainballet.com

Représentations en France


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