Numéro 45 - Janvier/Mars 2010

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JANVIER > MARS 2010

ÉDITO PAGE 3

ACTIVITÉ JOURNAL D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL D’AQUITAINE EN PYRÉNÉES ATLANTIQUES MALANDAIN BALLET BIARRITZ

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DANSE À BIARRITZ #40 PAGE 7

MÉCÉNAT PAGE 10

PARTITION PAGE 12

EN BREF PAGE 14

CALENDRIER PAGE 16

Magifique • photo Olivier Houeix


Made

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Nathalie Verspecht & Giuseppe Chiavaro, Magifique • photo Olivier Houeix


EDITO

in Danse A

travers les infinis possibles du geste, la Danse donne forme aux aspirations les plus profondes de la vie humaine. Commune à toutes les civilisations, elle rassemble les Hommes en un peuple uni dans sa diversité et ses origines en une même prière du corps et du cœur. Cette universalité de la Danse, mille fois rebattue n’est pas un horizon chimérique, elle cimente même l’ordinaire de nombreuses compagnies. La nôtre constitue ainsi une mosaïque de nationalités, de traditions, de confessions différentes animée par un dessein commun: féconder l’espace pour que la Danse incarne autant de rêves et d’espoirs qu’il y a d’Hommes. Un effort à représenter le possible qui participe de la culture en général, enjeu capital si l’on veut se poser la question du sens de notre vie, du sens de notre insertion dans le Monde. Cette attention portée à la culture est également la passion de nos mécènes. Qu’il s’agisse de particuliers ou bien d’entreprises, auprès de nos partenaires institutionnels que sont l’Etat, la Ville de Biarritz, le Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques et le Conseil Régional d’Aquitaine, leur engagement comme source additionnelle de financement, mais aussi comme occasion altruiste rejoint celui de la Danse qui toujours met l’humanité au premier plan de ses priorités.

Améliorer le sort de ses semblables est encore la noble mission de la Fondation de France dont le 40ème anniversaire a été célébré à Biarritz lors de la première nationale de Magifique. Ancien lauréat de la Fondation Charles Oulmont placée sous son égide, mais aussi de la Fondation Marcel BleusteinBlanchet pour la Vocation dont on fête les 50 ans, avec Florence Delay de l’Académie française, j’ai été sollicité pour m’engager en Aquitaine aux côtés de cette institution philanthropique. C’est évidemment un honneur. Depuis 1969, la Fondation de France agit dans trois domaines : l’aide aux personnes vulnérables, l’environnement et le développement de la connaissance. Un développement auquel nous contribuons par nos actions de sensibilisation, de formation et de transmission. Car la connaissance permet de défier le temps et l’espace. Comme la Danse, elle abolit les frontières et porte en elle une idée de paix et de fraternité. Celle-là même qui, pendant la Révolution française, « avait pleine vocation à embrasser tous ceux qui, français ou étrangers, luttaient pour l’avènement ou le maintien de la liberté et de l’égalité. » (1). Par conséquent Vive la Danse et bonne année ! ■ Thierry Malandain, décembre 2009 (1) Michel Borgetto, La Devise : « Liberté, Egalité, Fraternité », PUF, 1997


ÉVÈNEMENT Malandain Ballet Biarritz au Centre National de la Danse Dans le cadre de l’Année France - Russie 2010, le Centre National de la Danse présentera du 6 janvier au 6 avril 2010 une exposition intitulée Dans le sillage des Ballets russes (1929-1959) mise en œuvre par Claire Rousier, Florence Poudru et Agnès Dahan. (1) A cette occasion le Malandain Ballet Biarritz se produira du 10 au 12 mars 2010 à 20h30 au Grand studio du Centre National de la Danse. « Pour prendre racine dans l’histoire de la danse, mon travail emprunte au patrimoine chorégraphique, car chercher à comprendre les autres, c’est vouloir mieux se connaître. J’ai ainsi revisité en y ajoutant la matière brute de la vie des ouvrages créés naguère par Noverre, Angiolini, Viganò, Petipa, Mariquita, Fokine, Nijinska, Massine et Lifar. On réactualise un ballet lorsque la problématique qui l’a suscité persiste ou redevient opportune. L’exposition Dans le sillage des Ballets russes (1929-1959) permettra de présenter dans des versions mises à jour : L’Après-midi d’un faune, La Mort du cygne et deux extraits du Portrait de l’infante, ballet commandé à Maurice Ravel par la danseuse Sonia Pavlov.» ■ Thierry Malandain Centre National de la Danse 1, rue Victor-Hugo 93507 Pantin 01 41 83 98 98 reservation@cnd.fr En partenariat avec le CND, le CCN et Biarritz Culture cette exposition sera accueillie à la Médiathèque de Biarritz lors de l’édition 2010 du festival Le Temps d’Aimer.

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Présenté en avant-première le 6 décembre à Oloron Sainte-Marie grâce à Jackie Challa que nous remercions pour la mise à disposition de la scène de l’Espace Jéliote, Magifique ou Tchaïkovski Suites a été créé les 12 et 13 décembre au teatro Victoria Eugenia de SanSebastián. Le spectacle a ensuite été vu à Quimper les 16, 18 et 19 décembre dans le cadre du festival « Théâtre à tout âge », à Biarritz les 22 et 23 décembre pour le 40ème anniversaire de la Fondation de France, enfin à l’Opéra Théâtre de Saint-Etienne les 30 et 31 décembre. A cette occasion, l’Orchestre Symphonique de Saint-Etienne était placé sous la direction de Laurent Touche.

La presse en parle

Malandain le Magifique

L

e chorégraphe Thierry Malandain raconte qu’enfant il qualifiait ses émerveillements de « magifique », laissant le « n » de côté ! Joli raccourci pour introduire ce nouvel opus, « Magifique », créé à San Sebastian par le Malandain Ballet Biarritz. Puisant dans des souvenirs personnels, bercé par la musique de Tchaïkovski, Malandain signe là une de ses plus belles réalisations : à chaque suite de Tchaïkovski, Casse-Noisette, La Belle au bois dormant et Le Lac des cygnes, le chorégraphe accole des fragments de mémoire, offrant en creux le portrait d’un homme cultivé. Simple et efficace. Les clins d’oeil abondent, ici des cygnes irrévérencieux, quatre garçons qui jouent à cache-cache sur le plateau, là des danses russes à la diable qui font sourire. D’un décor simple et efficace, des caisses façon miroir, les interprètes font un jeu de dominos. Et en ouverture, y ajoutent des barres d’exercice : surtout le chorégraphe alterne pas de deux et ensembles avec aisance, démultipliant les combinaisons en scène. On adore ce danseur qui vient poser la tête sur l’épaule de son partenaire avant que toute la compagnie ne l’imite. Dans ce genre de détail, Thierry Malandain transcende sa gestuelle, classique au demeurant, pour se réinventer au fil de ses souvenirs. On citera encore cette parodie de défilé, tous les solistes saluant en s’avançant vers la salle, mais qui finit en tonnerre d’applaudissements venus des coulisses : on ne se prend pas trop au sérieux dans ce « Magifique ». Cela change des spectacles néoclassiques actuels. Pour autant, l’esprit de troupe à l’oeuvre ici, une quinzaine de danseurs à la belle énergie, porte ce divertissement vers des sommets


ACTIVITÉ de qualité. A l’image du duo Giuseppe Chiavaro et Arnaud Mahouy, endossant respectivement le « rôle » de Thierry Malandain gamin puis adulte. C’est « magifique », effectivement. ■ Les Echos, Philippe Noisette, 17 décembre 2009

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our obéir à la commande d’un théâtre où il fut résident naguère, Thierry Malandain a dû s’attacher à trois suites d’orchestre extraites des plus célèbres ballets de Piotr Ilitch Tchaïkovsky : la Belle au bois dormant, Le Lac des cygnes et Casse Noisette. Muni d’un tel viatique musical, certes plaisant à entendre, mais ô combien périlleux, tant il est lourd de références et fort peu novateur, le ballet Magifique veut n’être qu’un divertissement. Mais un divertissement qui commence si bien qu’on regrette fort dans un premier temps qu’il soit accompagné d’une telle musique. Se référant à la rigueur de la barre classique, le chorégraphe en dresse d’imaginaires ou de réelles sur la scène, avant même de noyer le regard du spectateur dans un beau jeu de miroirs mobiles où se mêlent et s’entremêlent les quatorze danseurs et leurs reflets. Dès les séquences suivantes, l’architecture des groupes, leurs éphémères et harmonieuses constructions, des duos masculins qui ne paraissent pas tout à fait innocents, séduisent par leur énergie. On y découvre l’ébauche d’une pièce magnifiquement élaborée qu’on aimerait associée à une composition contemporaine qui en soulignerait la modernité, alors que la musique de Tchaïkovsky la contrarie fortement. Car le chorégraphe met en scène des formes épurées, vigoureuses, d’un caractère tel qu’on rêverait par exemple de les savourer sur des pages d’un Pierre Boulez, ce dont elles s’accommoderaient superbement. [...] ■ Nouvelobs.com, Raphaël de Gubernatis, 22 décembre 2009

Magnifique Magie

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Giuseppe Chiavaro & Arnaud Mahouy, Magifique • photo Didier Fioramonti

l était une fois un petit garçon qui inventa le terme « magifique », somme de magie et de magnifique, pour qualifier tout ce qui le surprenait. Ce petit garçon, Thierry Malandain, devint adulte et se convertit en danseur et chorégraphe. Tel Peter Pan dans son voyage au Pays du Jamais-Jamais, le créateur français nous propose une aventure qui réunit les trois pièces clé

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et symboliques du ballet classique à travers les suites musicales de Tchaïkovski: La Belle au bois dormant (1890), Casse Noisette (1892) et Le Lac des cygnes (1895) qu’il réactualise et résume à partir de son propre vocabulaire chorégraphique. Durant cette heure et demie de spectacle, Malandain se sent libre pour exprimer tout son imaginaire, sans le corset des scénarios de ces contes de fées archi-connus. Le spectacle commence avec La Belle au bois dormant, dans laquelle de constants rappels à la princesse Aurore se succèdent, alors qu’endormie, elle attend le baiser d’amour qui lui rendra la vie. Suit Le Lac des cygnes, avec son alternance de scènes de cour, majestueuses, et celles éthérées du « ballet blanc » sur le lac proprement dit. Si un sens aigu de la musicalité est présent dans toute l’œuvre il faut ajouter dans ce cas les clins d’œil ironiques et caricaturaux à certains passages immortels du ballet, comme celui des quatre petits cygnes, absolument humoristique, ou le pas-de-deux du « cygne blanc » interprété par six danseurs. Malandain met fin à cette expédition sur ses souvenirs d’enfance associés aux classiques avec Casse Noisette, qu’il avait déjà représenté dans son intégralité en 1997. Dans ce trio de pièces de répertoire sélectionnées pour l’occasion, il montre sa prédilection pour les dénommées « danses de caractère » - russes, polonaises, chinoises, etc. appartenant aux divertissements des œuvres correspondantes. Avec Magifique , Thierry Malandain fait un pas de plus, en faisant preuve de maturité et de constance dans sa lignes chorégraphique, qui s’abreuve de classicisme sans pour autant mépriser la contemporanéité. Le fait qu’il s’agisse de la musique très connue de Tchaïkovski facilite la compréhension et la proximité du spectacle. Le décor de Jorge Gallardo, consistant en neuf grands miroirs mobiles, dote par ailleurs l’espace scénique d’une multitude de possibilités, en créant différentes atmosphères : la localisation du baiser d’Aurore, le lac de la princesse cygne Odette ou encore le Royaume des Délices du Casse Noisette, entre autres. Cinq minutes d’applaudissements et de levers de rideau ont terminé le conte en apothéose, auquel il ne manquait plus que la formule consacrée « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ». Un spectacle à mi-chemin entre la magie de la danse et la magnificence d’un trio de contes de fées, merveilleusement dansé par le Malandain Ballet Biarritz. ■ El Diario Vasco, Iraxte de Arantzibia, 13 décembre 2009

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ACTIVITÉ

Malandain Ballet Biarritz en Amérique Latine Du 8 septembre au 4 octobre 2009 avec le concours d’Enrique Muknik et le soutien de CulturesFrance et de la Ville de Biarritz, le Malandain Ballet Biarritz s’est rendu pour la première fois en Amérique Latine se produisant au Brésil (Sao Paulo), en Argentine (Buenos Aires et Rosario), en Uruguay (Montevideo), en Colombie (Bogota) et en Equateur (Quito). A l’occasion de cette tournée de 12 représentations plus de 10.000 personnes ont pu applaudir Le Sang des étoiles de Thierry Malandain. Outre le spectacle donné au Teatro Nacional Sucre de Quito en ouverture du 10ème Foro de Biarritz, carrefour incontournable des échanges entre l’Europe et l’Amérique Latine. L’on retiendra celui offert en Colombie aux enfants des favelas de Bogota. A la suite de cette première tournée, la Sociedad de Cultura Artistica du Brésil, le Mozarteum Argentino, le Centro Cultural de Montevideo et El Alcaldia de Bogota se sont engagés à accueillir de nouveau le Malandain Ballet Biarritz en 2012. Mais auparavant, celui-ci se rendra au Costa Rica et au Panama en mars prochain.

La presse en parle Mémorable beauté chorégraphique « Ce sont seize puissants danseurs en provenance du Venezuela, Japon, Portugal, Belgique, Italie, Espagne et, bien entendu de France, avec une évidente formation classique, mais avec des physiques différents, une musculature marquée, une constitution robuste et des statures dissemblables, tant chez les hommes que chez les femmes. Suivant la parfaite musicalité de la chorégraphie de Malandain, ils évoluent tous avec dévouement et un engagement hors du commun, dans un strict langage contemporain. » ■ La Prensa, Patricia Casañas

Des danseurs comme les pièces d’un kaléidoscope « Le passage du Ballet Biarritz de

Thierry Malandain au Théâtre Coliseo a généré des attentes et confirmé que son créateur est à la hauteur des plus grands. » ■ Critica de la Argentina, Irene Amuchastegui

Le Ballet Biarritz parmi le meilleur de l’année « Sans aucun doute, ce spectacle, en raison de l’excellence individuelle et collective du Ballet Biarritz et de la sagesse esthétique de Malandain, a produit une des plus significatives expériences de cette saison. » ■ Ámbito Financiero, Eduardo Giorello


LA DANSE À BIARRITZ # 40

B

rillant organiste, contemporain de Stravinsky dont il fit la connaissance à Biarritz en 1921, Ermend Bonnal fut aussi un compositeur remarquable dont l’œuvre après avoir été injustement oubliée connaît aujourd’hui un regain d’intérêt. Né le 1er juillet 1880 à Bordeaux, il reçut de son père ses premières leçons de musique, avant de suivre l’enseignement de Gaston Sarreau au Conservatoire de Bordeaux. Très doué, il a douze ans lorsqu’il interprète en concert le Concerto en ut majeur de Bach, quinze ans lorsqu’il est nommé organiste-suppléant à l’église SaintPierre de Bordeaux. En 1897, date de ses premiers opus, il est admis premier à l’unanimité au Conservatoire de Paris. Ses maîtres sont alors Charles Wilfrid de Bériot, Alexandre Guilmant, Gabriel Fauré, mais aussi Louis Vierne qui dira : «Voilà un musicien des plus personnels, un poète ému par la nature, un être d’une sensibilité profonde et émouvante.» Terminant brillamment ses études en 1903, il devient le suppléant de Charles Tournemire à Sainte-Clotilde avant d’obtenir une place d’organiste à Saint-Médard, puis à Notre-Dame de Boulogne-sur-Seine. Parallèlement, il enseigne le piano, accompagne des cours de danse et les films muets. Réformé en 1914 pour raisons de santé, il s’établit à Bordeaux où il tient l’orgue de la Basilique Saint-Michel tout en donnant des récitals en France. En 1920, il est nommé à Bayonne directeur de l’Ecole de Musique et titulaire de l’orgue de Saint-André. Il y entreprend malgré les obstacles une politique musicale audacieuse. « Ah ! cette vieille province » écrit-il au compositeur René d’Avezac de Castéra. « Elle n’a pas changé depuis Balzac ! Heureusement pour des gens comme vous et moi il y a la musique ».(1) Il fonde alors successivement La Société des Amis de la Musique de Bayonne (1922) et Les Concerts Rameau (1931). « Cer-

Le Ballet Basque

■ Ramiro Arrue : Ballet Basque / 3ème tableau : La Fête sur la place (Collection Musée Basque de Bayonne)

de Joseph-Ermend Bonnal tes, l’éloignement de Paris pour la carrière d’un compositeur est un obstacle terrible... mais ici, dans une solitude relative, je jouis de la paix et du calme » écrit-il encore. Il s’ensuit une musique expressive influencée par la nature, le folklore et le chant traditionnel auquel il s’intéresse, mais pas seulement, puisque son œuvre est également marquée par un profond sentiment religieux. A l’instar des Poèmes franciscains d’après Francis James, de la Symphonie Media Vita ou encore du Tombeau d’Argentina composé pour les obsèques de la danseuse décédée à Bayonne en 1936. Sous le pseudonyme de Guy Marylis, il est également l’auteur de pages légères parmi lesquelles figurent deux ballets : L’Heure du berger et Lesbos vaincue (2). C’est toutefois sous son véritable nom qu’il signe Le Ballet Basque dont la musique est « imprégnée de ce folklore basque

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■ Ermend Bonnal : Photo Morgan, avec l’autorisation de Madame Marylis Raoul-Duval


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qu’il avait assimilé parfaitement au point de s’en faire un langage » (3). C’est le marquis Pierre d’Arcangues, poète et écrivain, directeur du Comité des fêtes de Biarritz, mais aussi maire du village d’Arcangues qui lui en offre le livret. En trois tableaux, un prologue et un épilogue, tirés de Shorlékoua (Terre où je suis né), il porte à la scène le songe d’un vieux sandalier prénommé Pierrech : rêvant à sa jeunesse enfuie, celui-ci se souvient de ses noces avec la belle Maïté, de leur idylle contrecarrée par des Laminak (4) et du jour où

■ (en haut) Ramiro Arrue : Ballet Basque

Esquisse de costume (Collection Musée Basque de Bayonne)

ces êtres fantastiques s’enfuirent assaillis par des abeilles. Après avoir pensé faire représenter ce ballet à l’Opéra, Serge Lifar étant disposé à en créer la chorégraphie, le marquis d’Arcangues le soumit d’abord à Edmond Labbé, commissaire général de l’Exposition Internationale de 1937. « Vous verrez qu’il ne s’agit pas d’une exhibition de danses régionales mais, sous le couvert d’une action légère, parfois même humoristique de présenter, sans en avoir l’air, les grandes et attachantes particularités de ce pays mystérieux.» écrit-il. (5) Malgré l’intérêt que manifesta Raymond Rödel, attaché au commissaire de l’exposition, le ballet ne fut pas reçu. C’est pourquoi Pierre d’Arcangues le proposa en 1938 à Philippe Gaubert, directeur

musical de l’Opéra qui se montra favorable à son exécution. Après la mort de ce dernier en juillet 1941, Jacques Rouché, le directeur général reprenant le dossier projeta de mettre le ballet en répétition. Il fut alors question de confier le rôle de Maïté à Lycette Darsonval et de faire appel au danseur espagnol José Torres pour tenir celui de Pierrech. S’agissant des décors et costumes dus à Ramiro Arrue, suivant Jean-Bernard Cahours d’Aspry (6), Rouché invita le peintre basque à retoucher ses décors tout en suggérant de reprendre les costumes qu’il avait signés pour Perkain, un drame lyrique donné au Palais Garnier en 1934 (7). En effet, répertoriées sous le titre du Ballet Basque certaines planches des costumes conservées à la Bibliothèque de l’Opéra sont nommément attribuées à Perkain. Quant aux décors, outre des dessins préparatoires, les maquettes de deux tableaux : « un verger » et « la fête sur la place » font aujourd’hui partie des collections du Musée Basque de Bayonne qui conserve aussi des esquisses de costumes, les originaux ayant disparus. Mais déjà à l’époque ceux-ci avaient été perdus : « il règne dans cette honorable Maison de l’Opéra un beau désordre, on a égaré la partition musicale, ce qui oblige ce pauvre Bonnal à en recopier une. De plus on a égaré une partie des 40 maquettes.» (8) écrit le marquis à Arrue en septembre 1941 alors que les répétitions devaient débuter deux mois plus tard. Il n’en fut rien. C’est pourquoi les auteurs se réjouirent lorsqu’en avril 1944, José Torrès, nommé maître de ballet à l’Opéra Comique sous la direction de Lucien Muratore voulut « passer de suite le ballet ! » (9) Il n’en sera rien non plus. Car, le 14 août 1944, Ermend Bonnal décéda des suites d’une congestion cérébrale. Puis après les heures sombres de l’Occupation, vint l’épuration et les théâtres fermèrent durant deux mois. Passé un an, des pourparlers reprirent avec l’Opéra. En effet, après avoir reçu à Arcangues en septembre 1945 Maurice Lehman, le nouvel administrateur, le marquis eut l’assurance que le ballet serait enfin joué. Mais, écrit Jean-Bernard Cahours d’Aspry, « le 9 octobre, n’ayant toujours aucune nouvelle, le marquis relançait Lehman pour


lui rappeler sa promesse. Celui-ci le reçut dans son bureau en présence de Reynaldo Hahn, à la fin du mois, pour lui faire connaître que le Comité Consultatif soulevait des objections à propos du compositeur, accusé d’avoir «collaboré» pendant la guerre.» Preuve étant faite qu’il n’en avait rien été, le Comité reconnut ses torts, mais poursuivant dans la mauvaise foi, objecta que Le Ballet Basque n’avait jamais été reçu à l’Opéra. Malgré les arguments qu’il pouvait fournir, suivant le conseil du Comité, le marquis le présenta de manière officielle. Il fut refusé. En 1946, Georges Hirsch succédant à Lehman, on envisagea encore de le monter à Paris. Puis toujours selon Jean-Bernard Cahours d’Aspry, « sur l’impulsion de Gustave Samazeuil, membre du Comité des Arts et des Lettres, cette direction recommanda au Grand Théâtre de Bordeaux de créer le ballet. Le marquis envoya donc le livret et la partition au chanteur Vanni Marcoux, qui était alors directeur ». Entre temps, le marquis croisa Lifar qui de retour à l’Opéra après en avoir été exclu après la Libération, lui promit de porter le ballet à la scène. Afin d’en avoir confirmation, le marquis écrivit à Hirsch le 28 mai 1948. N’obtenant aucune réponse, il relança alors Marcoux lequel lui assura le 20 décembre 1949 que le Comité de lecture avait examiné l’ouvrage et qu’il serait monté l’année suivante. C’est pourquoi, le 24 janvier 1950, avec l’accord de l’administration municipale, Marcoux invita le marquis à entrer en relation avec Paul Durozoi, maître de ballet du Grand Théâtre. Mais, le 16 mars 1951 en demandant à qui il devait retourner les maquettes et la partition, Marcoux fit savoir que pour de strictes raisons d’ordre budgétaire, il ne pouvait donner suite au projet. Le marquis s’en plaignit auprès de Jacques Chaban-Delmas, maire de Bordeaux, mais sans succès. C’est ainsi que Le Ballet Basque ne sera jamais représenté. Seule La Petite Suite Basque tirée de la partition d’Ermend Bonnal aura été jouée à Paris, puis à Biarritz le 25 août 1936 au Casino Municipal sous la direction de Gaston Poulet ■

LA DANSE À BIARRITZ # 40

(1) Lettre de 1939 citée par Michel d’Arcangues dans Joseph-Ermend Bonnal, Carré musique n° 15, Séguier, Anglet 2003 (2) L’Heure du berger, ballet pantomime en 1 acte livret de Léon Charbonnel Lesbos vaincue, ballet pantomime en 1 acte livret de Léon Charbonnel (3) Henri Sauguet Journal de Biarritz en 1975 (4) Etres fantastiques de la mythologie basque vivant dans des grottes. (5) Lettre du 20 décembre 1936 citée dans Ermend Bonnal - Lettres et écrits, Editions Delatour, 2008 (6) Musiciens au Pays Basque, du Moyen âge au XXe siècle, Atlantica, Biarritz, 2000 (7) Drame lyrique en 3 actes de PierreBarthélemy Gheusi et Jean Poueigh d’après une légende basque de Pierre Harispe créé au Grand Théâtre de Bordeaux le 16 janvier 1931 puis représenté à l’Opéra de Paris le 22 janvier 1934 dans une chorégraphie de Léo Staats au 2ème et 3ème actes. (8) Pierre d’Arcangues à Arrue : lettre du 6 septembre 1941 citée par Olivier Ribeton dans Ramiro Arrue : Un artiste basque dans les collections publiques françaises, Musée Basque J & D Editions, 1991 (9) Pierre d’Arcangues à Arrue : lettre du 28 avril 1944 citée par Olivier Ribeton dans Ramiro Arrue : Un artiste basque dans les collections publiques françaises, Musée Basque J & D Editions, 1991

■ Ramiro Arrue : Ballet Basque / Esquisse de

costume (Collection Musée Basque de Bayonne)

■ Ramiro Arrue : Ballet Basque / 1er tableau : Un Verger (Collection Musée Basque de Bayonne)

Remerciements à Madame Marylis RaoulDuval, Olivier Ribeton conservateur du Musée Basque de Bayonne, Jean-Bernard Cahours d’Aspry, Michel d’Arcangues, Romain Feist et Alain Arnold.

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MÉCÉNAT Malandain Ballet Biarritz et le mécénat culturel La législation rend désormais plus facile le mécénat pour les entreprises et les particuliers. Ainsi la Loi du 1er août 2003 relative au mécénat accorde aux particuliers une réduction d’impôts égale à 66 % du montant du don retenu, dans la limite de 20 % du revenu imposable. S’agissant des entreprises, la Loi du 1er août 2003 a créé un dispositif fiscal très incitatif qui dans ses grandes lignes accorde une réduction de l’impôt sur les sociétés de 60 % du montant du don dans la limite d’un plafond de 0,5 % du chiffre d’affaires hors taxes. Au Malandain Ballet Biarritz, partagé entre Le Cercle des Mécènes, Le Cercle des Partenaires et l’Association des Amis du Ballet que préside Colette Rousserie aux côtés de Caroline Leblond et Jean-Claude Boussard, le mécénat participe au développement du CCN et vise principalement les nouvelles productions, les tournées internationales et les projets à caractère évènementiel. C’est à ce titre que Magifique, la toute dernière production du CCN a bénéficié d’une aide financière de la part de l’Association des Amis du Ballet. Dans le même temps, en plus du soutien régulier apporté par les membres du Cercle des Mécènes et celui des Partenaires, quatre de nos mécènes, profitant de cette création se sont associés pour offrir un « cadeau souvenir » aux spectateurs réunis à Biarritz et San-Sebastián. Il s’agissait d’une pochette conçue par la marque 64 frappée du titre du spectacle, laquelle contenant un chocolat à la même effigie créé par l’Atelier du Chocolat de Bayonne,

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un calendrier réalisé par Atlantica Editions et une carte du Casino Barrière de Biarritz offrant une coupe de champagne. A cette occasion nous remercions chaleureusement, Marie-Pierre Wargnier pour la marque 64, Jacques Darrigrand pour les Editions Atlantica, Serge et Marie-Pierre Andrieu pour l’Atelier du Chocolat de Bayonne et Pierre Beaugier pour le Casino Barrière de Biarritz. Mais aussi les entreprises et tous les particuliers qui participent avantageusement au devenir du Malandain Ballet Biarritz. Le Cercle des Mécènes du Malandain Ballet Biarritz Hôtel du Palais-Biarritz, Casino BarrièreBiarritz, Atlantica Editions, l’Atelier du Chocolat de Bayonne, Banque Barclays, les marques 64 et Jean-Vier.

Le Cercle des Partenaires du Malandain Ballet Biarritz ACP 64, Agence de voyages Thomas Cook, AGF Assurances Patrice Boutineau, Alain Afflelou Optique Biarritz, AVIVA Assurances, BAB Ambulance, BAB Motors, Banque Populaire du Sud-Ouest Biarritz, Biarritz Danse, Biarritz Pneus, Burographic, Cabinet médical Alain Campan, Cabinet Claris Conseil, Cabinet médical Colette Brana, Change Plus, Clovis Location, Fraikin, Happy Fleur, Le Bartocq, osthéopathe Romuald Bouschbacher, SAR Aquitaine, Salon de coiffure Hervé Dubes, Secrets de Pains, SARL du Marais, Sud Express, Salon de coiffure Marie-Hélène Pommiers.

L’Association des Amis du Malandain Ballet Biarritz Sylviane Alaux, Janine Alibert, Bernard Allix, Myriam Alstadt, Patricia Althabe, Martine Anglade Risch, Claire Avignon, Marie-Pierre Azoulay, Jean Bailacq, Marie-Thérèse Bailacq, Jean Baillette, Yves Baillette, André Balbi, Marie Thérèse Balbi, Françoise Barate, Antoine Battesti, Rolande Battesti, Brigitte Beau Poncie, Claude Bellettre, Antonio Benitez, Charlette Benitez, Christine Benoit, Maïté Berckmans, Thérèse Bertin, Liliane Blanchard, Marie-Yolande Bondioli, Yveline Bonnamy, Solange Bousquet, Jean-Claude Boussard, Sonia Boussard, Chantal Brethous Moraïz, Roland Brethous Moraïz, Anne Candelon, Jean-Claude Candelon, Jeanne Canteloup, Danie Canton Broche, Gilbert Canton Broche, Donina Carena, Michèle Carpentier, Christine Carrere Gee, Gérard Carrere Gee, Odette Casenave, Gilbert Castaignede, Jocelyne Castaignede, Josette Cazaux, Colette Chambon, Francis Chambon, Marie-Thérèse Chuilon, Christiane Clausse, Manuel Collantes, Jeanne Combaudon, Jacqueline Compain Melon, Bernadette Cornet Philippe, Jacqueline Corret, Jérôme Coutisson, Francine Coutisson, Françoise Cuvillier, Pierrette Daguerre, Renée Daguerre, Claude Dannonay, Rose-Marie Dannonay, Mony Darmont, René Darmont, Michelle Alexandra Dartiguenave, Serge

De Domingo, Suzy De Domingo, Mélodie De Mora, Hildegarde De Urresti, Rosine Delmotte, Monique Derouet, Agnès Dhers, Jean Dongieux, Maïté Dongieux, Sidonie Ducaud, Arlette Dupont, Jean-Marie Dupont, Andrée Dupoy, Monik Elgueta, Nicole Feral, Charlotte Feuillade, Luce Font-Lapalisse, Jean-Claude Forcans, Maïté Forcans, Françoise Fort, France Gapin, Philippe Gapin, Alain Garanger, Régine Gastellou, Anne-Marie Geoffroy, Mireille Gérard, Betty Gimon, Nicole Goujet, Robert Goujet, Amparo Goulet, Henri Goulet, Pierre Grenade, Irène Irma Grillon, YvesMarie Guerlach, Paul Guicheteau, André Halary, Mady Halary, Marie Christophe Halary, Terri Hanagan, Jeannine Hargous, Mar Heguy, Danielle Hiemenz, Danielle Hirtz Serralta, Furcy Houdet, Marie Houdet, Michel Hourcade, Hermine Huet, Eric Irubetagoyena, Denise Ithurbide, Ramuntxo Iturralde, Karen Janey, Catherine Jourdan Breguet, Maryse Kerouregan, Nicole Kieffer, Dieter Knayer, Ulla Knayer, Josette Labarthe, Annie Labrouche, Françoise Lacrambe, Cyril Lafaurie, Simone Lafaurie, Josette Laharrague, Danielle Laherrere, Pierre Laherrere, Cristina Lamana, Annick Landrieu, Janine Languin, Francis Larroudé, Michèle Lataste, Germaine Laulie, Caroline Leblond, Jean-Claude Legrix, Sylvie Legrix, Arlette Lejeunes, Jean-Pierre Lejeunes, Jean-Paul Lelandais, Joséphine Leprince, Marie-Aude Lorgeoux, Gérome Lormier, Giselle Malandain, Bernadette Martinez, Dominique Maysonnave, Jean-Pierre Maysonnave, Jacqueline Melot, Ketty Moga, Gabrielle More, Marie-Françoise Morel, Marie-Aimée Mornay, Agnès Mothes, Denis Mothes, Françoise Mousset, Gérard Mousset, Simone Munduteguy, Eliane Neuville, Michel Neuville, Jeanne Nieva, Jeannine Parviller, Marie-France Pelle, Alain Peltier, Rodolfo Peña Hepburn, Claudette Peña Hepburn, Mariana Pereira, Marguerite Petriat, Maryse Philippe, Jean-Jacques Picard, Marie-Thérèse Picard, Maryse Raffestin, Robert Raspiengeas, Brigitte Rivoire, Jean-Noël Rivoire, Christophe Roquefert Derouet, Monique Roquefert Derouet, Pierre Rouge, Colette Rousserie, Jean Royer, Anne Ruellan, MarieFrance Saint-Germier, Colette Saint-Mezard, Georges Saint-Mezard, Liliane Salamon, Andrée Salvadori, André Sarrailh, Bruno Schroeder, Marie-Hélène Schroeder, Denise Servy, Jean-Pierre Servy, Nelly Sionnière, Martine Soules, Patrick Sourgens, Brigitte Tessier, Michel Tessier, Belita Tesson, Francis Tesson, Colette Thomas, Marie-Hélène Tomas, Chantal Torres, Régis Toumine, Bernt Treu, Mariane Treu, Hugo Van Den Eynden, Bernard Vialelle, Bernadette Viannay, Nicole Wandel, Marie-Thérèse Zeller. ■ Liste arrêtée au 9 novembre 2009



PARTITION

Fréderik Deberdt, Magifique • photo Olivier Houeix


Partition chorégraphique de Magifique

Benesh (du nom de son concepteur). La notation de la danse permet de lire, d’écrire, d’analyser et de penser le mouvement. Elle garantit la préservation et la transmission d’une œuvre chorégraphique à partir d’un langage idoine... Elle se fait l’écho du corps, le prolongement d’un pas, elle nous ramène à l’essentiel ; la source du mouvement... La partition reflète le témoignage d’un langage chorégraphique, la transmission du chorégraphe au danseur, du danseur au danseur, du notateur au Ballet etc... De son rapport universel, elle ouvre un langage de prolongation et permet de l’inscrire dans l’Histoire en lui donnant une nouvelle vie à chaque lecture... La partition est un support essentiel pour la sauvegarde du mouvement, elle est le témoignage, la parole du corps. Une partition Benesh se lit de gauche à droite chaque ligne de portée représente une partie du corps. Le rapport au temps, aux rythmes, à l’énergie se place au-dessus de la portée tandis que l’espace, le sol, la relation entre danseurs va se placer sous la portée. Fondamentalement, elle se structure comme une partition musicale dont elle est le corollaire, le pendant et l’outil complémentaire permettant, en se croisant, de reconstituer une pièce chorégraphiée existante.

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uivant durant plusieurs semaines les répétitions de Magifique, Marion Rosseel a réalisé une « partition chorégraphique » de cette création et exposé ses notes de travail à l’occasion des représentations. Cette exposition autour de la création de Magifique met en avant ce qu’est une « partition chorégraphique » : la partition ici présentée est issue du système de notation dite

Même si l’explosion de la notation est très récente dans l’histoire de la danse et, malheureusement, encore peu répandue, elle répond à une problématique ancienne de la représentation. Liée dès son origine au pouvoir « mis en scène » (c’est Louis XIV le premier, danseur émérite qui souhaite que ses ballets soient notés pour toujours), la choréologie (Laban ou Benesh) de nos jours, à l’heure du numérique et du multimédia demeure plus que jamais un outil de précision et de détail. En effet, son aspect « archaïque » est en fait le supplément nécessaire car elle véhicule jusque dans les moindres détails les respirations, notions et choix du chorégraphe et de ses interprètes d’origine. C’est un langage originel. En fait, la partition matérialise le squelette de la danse. ■ Marion Rosseel

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EN BREF

Partenariat ESTIA Malandain Ballet Biarritz

Biarritz Culture présente Zoopsie Comedi Revue chorégraphique et musicale de Dominique Boivin Dominique Rebaud Christian Lacroix

Dans le cadre du partenariat initié par Nadine Couture (enseignantchercheur, LaBRI, ESTIA) entre l’école d’ingénieurs ESTIA et Malandain Ballet Biarritz, Alexis Clay (chercheur en informatique) et Gaël Domenger (chorégraphe et chargé de la formation au CCN) se sont rendu à Yi-Lan (Taïwan) pour défendre le 24 septembre 2009, lors de la conférence internationale ARTSIT sur les arts et la technologie, un article qu’ils ont publié à la suite de leurs trois années de recherches et de collaboration. Ces recherches ont consisté à définir comment un ordinateur peut reconnaître des émotions exprimées par le mouvement. Ils travaillent aujourd’hui à la mise en forme d’un spectacle sur ce sujet. Par ailleurs, pour obtenir le grade de Docteur en informatique, spécialité IHM, Alexis Clay a soutenu publiquement sa thèse le 7 décembre dernier. Sujet : La branche émotion, un modèle conceptuel pour l’intégration de la reconnaissance multimodale d’émotions dans des applications interactives : application au mouvement et à la danse augmentée.

Gael Domenger à Ekaterinbourg En 2010, alors que s’ouvre une année culturelle sous le signe de l’amitié France/Russie, Malandain Ballet Biarritz sera, comme par le passé, aux côtés de Oleg Petrov et sa compagnie contemporaine, à Ekaterinbourg dans l’Oural, en laissant carte blanche à Gaël Domenger pour mettre en forme un spectacle à partir du répertoire de cette compagnie. La première de ce nouveau programme aura lieu le 25 février 2010 à Ekaterinbourg. En introduction de celui-ci, Gaël Domenger proposera la création d’un duo sur l’andante du trio pour violon, violoncelle et piano N°2 en mi bémol de Franz Schubert.

Gare du Midi Vendredi 19 Février 2010 à 20h30 Réservations Office du Tourisme de Biarritz Square d’Ixelles 64200 Biarritz Par téléphone tous les jours au 05 59 22 44 66 Sur internet : www.biarritz.fr : rubrique accès direct : Billetterie en ligne www.ticketnet.fr Tél. 0 892 390 100 (0,34 €/min) France Billet / Fnac- CarrefourGéant www.fnac.com Tél. 0 892 683 622 (0,34 €/min)

Nouveau venu Olivier Coëffard, né à Carcassonnes. Il étudie la danse au Conservatoire national de danse d’Avignon sous la direction de Nicole Calisse Petrachi avant d’entrer au Ballet de la Cité des Papes. En 2007, il poursuit sa formation à Dantzaz Konpainia auprès d’Adriana Pous à San-Sebastián, puis rejoint Europa Danse que dirige Jean-Albert Cartier. Il entre au Malandain Ballet Biarritz en janvier 2010.


EN BREF

La Mort du cygne au Balletto dell’Esperia

Chorégraphie de Thierry Malandain, transmise par Patrice Delay, Blé Noir a été présenté par Europa Danse au Théâtre des Champs-Elysées le 11 novembre dans un programme réunissant des œuvres d’Alwin Nikolaïs, Alexander Ekman, Blanca Li, Carlos Chamorro, Mats Ek, Marcia Barcellos, Karl Biscuit et Nils Christe. « Blé noir de Thierry Malandain fut l’un des grands moments de cette soirée. C’est un pas de deux qui narre « l’histoire d’une fille à marier qui, plutôt que d’aller à la noce, mène ses prétendants à la tombe » ! La gourmandise peut en effet réserver de mauvaises surprises, en tout cas avec cette jeune femme... La danse est soutenue et l’humour au cœur de la pièce. » ■ Danse par-ci par-là, France 2, 11 novembre 2009 « Suivait Blé noir, un duo de Thierry Malandain, certes un peu morbide mais, au fond, plein de fraîcheur et de spontanéité, mettant en scène une aguichante empoisonneuse bretonne, conduisant à la tombe les prétendants qui ne lui convenaient pas... » ■ Critiphotodanse, Jean-Marie Gourreau, 13 novembre 2009

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Blé Noir au Théâtre des Champs-Elysées

Christophe Roméro, L’Après-midi d’un faune • photo Olivier Houeix

Françoise Dubuc a remonté La Mort du cygne de Thierry Malandain au Balletto dell’Esperia que dirige à Turin le chorégraphe Paolo Mohovich.

L’ Après-midi d’un faune sur Mezzo

Concours [Re]connaissance 09

Le 12 décembre, en direct du Monaco Dance Forum, la chaîne Mezzo a diffusé dans le cadre du Centenaire des Ballets russes, une soirée hommage autour de l’Après-midi d’un faune de Nijinski. Etaient réunies les versions de Jean-Christophe Maillot, George Monboye, Jiri Kylian et celle de Thierry Malandain interprétée par Christophe Roméro.

Offrir plus de visibilité aux nouvelles propositions chorégraphiques est le but du concours [Re]connaissance impulsé par le Pacifique – Centre de développement chorégraphique de Grenoble et la Maison de la danse de Lyon en partenariat avec douze autres lieux dont le Festival le Temps d’Aimer associé au Malandain Ballet Biarritz. Les 27 et 28 novembre à l’Hexagone de Meylan, douze chorégraphes parrainés par chacun des lieux porteurs du projet se présentaient. Comme dans tout concours, il y eut des prix. Le public en décernant un, il fut délivré à Isida Micani, Christophe Garcia présenté par le CCN arrivant second. Dans le même temps un jury de professionnels en attribua le premier prix à Mickaël Le Mer et le second à Jozsef Trefeli. Ces trois lauréats seront reçus à Biarritz lors de l’édition 2010 du festival Le Temps d’Aimer.

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CALENDRIER

JANVIER > MARS 2010

Représentations en France

centre chorégraphique national d’aquitaine en pyrénées atlantiques

Gare du Midi 23, avenue Foch F-64200 Biarritz Tél. : +33 5 59 24 67 19 Fax : +33 5 59 24 75 40 ccn@malandainballet.com

17/01

Soustons

Mozart à 2, La Mort du Cygne, Ballet Mécanique

19/01

Saintes

Carmen, L’Amour sorcier

22/01

Rouen

Carmen, L’Amour sorcier (avec orchestre)

23/01

Rouen

Carmen, L’Amour sorcier (avec orchestre)

24/01

Rouen

Carmen, L’Amour sorcier (avec orchestre)

26/01

Bourg en Bresse

Carmen, L’Amour sorcier (scolaire + tout public)

28/01

Voiron

Carmen, L’Amour sorcier

29/01

Andrézieux

Carmen, L’Amour sorcier

Maîtres de ballet Richard Coudray, Françoise Dubuc

09/02

Dinan

Mozart à 2, La Mort du Cygne, Ballet Mécanique

11/02

Meudon

Carmen, L’Amour sorcier

13/02

Meaux

Carmen, L’Amour sorcier

19/02

Morlaas

Magifique-Tchaïkovski Suites (scolaire)

20/02

Morlaas

Magifique-Tchaïkovski Suites

10/03

Paris CND

L’Après-midi d’un Faune, La Mort du Cygne

Artistes chorégraphiques Ione Miren Aguirre, Aurélien Alberge, Véronique Aniorte, Giuseppe Chiavaro, Olivier Coëffard, Frederik Deberdt, Cédric Godefroid, Aureline Guillot, Mikel Irurzun del Castillo, Miyuki Kanei, Fabio Lopes, Silvia Magalhaes, Arnaud Mahouy, Audrey Perrot, Magali Praud, Thibault Taniou, Nathalie Verspecht, Daniel Vizcayo

11/03

Paris CND

L’Après-midi d’un Faune, La Mort du Cygne

Professeur invité Angélito Lozano

12/03

Paris CND

L’Après-midi d’un Faune, La Mort du Cygne

Pianistes Alberto Ribera, Miyuki Brickle, Corinne Vautrin

18/03

Boulogne Billancourt

Carmen, L’Amour sorcier (sénior + tout public)

19/03

Reims

Magifique-Tchaïkovski Suites (jeune public)

20/03

Reims

Magifique-Tchaïkovski Suites

21/03

Reims

Magifique-Tchaïkovski Suites

23/03

Le Vésinet

Carmen, L’Amour sorcier

25/03

Le Perreux sur Marne

Carmen, L’Amour sorcier (sénior + tout public)

Président Pierre Durand Vice-Président Pierre Moutarde Trésorier Marc Janet Directeur / Chorégraphe Thierry Malandain Directeur délégué Yves Kordian

Sensibilisation des publics et transmission du répertoire Dominique Cordemans Formation et accueil studio Gaël Domenger Comptabilité, mécénat Rhania Lacorre Communication Sabine Lamburu Accueil, logistique, diffusion, secrétariat technique Lise Philippon Secrétariat-comptabilité Arantxa Lagnet Directeur de production / Concepteur lumière Jean-Claude Asquié

Magifique • photo Olivier Houeix

Régisseur général Oswald Roose Régie lumière Frédéric Eujol, Christian Grossard Régie plateau Chloé Bréneur Régie son Jacques Vicassiau Technicien plateau Gilles Urrutia Technicien son Nicolas Rocher Régie costumes Karine Prins Construction décors & accessoires Alain Cazaux Chauffeur Thierry Crusel Agents d’entretien Ghita Balouck, Sabrina Guadagnino Attaché de presse Yves Mousset / MY Communications Consultant en communication Frédéric Néry / Yocom Projet transfrontalier / Fonds européen Interreg IV A

Représentations à l’étranger 03/01

Allemagne / Bonn

Magifique-Tchaïkovski suites

04/02

Italie / Turin

Mozart à 2, Magifique (extraits), Ballet Mécanique

27/02

Allemagne / Saarlouis

Le Portrait de l’infante, L’Amour sorcier

02/03

Italie / Vicenza

Le Portrait de l’infante, L’Amour sorcier (avec orchestre)

03/03

Italie / Trévise

Mozart à 2, Carmen

05/03

Italie / Vicenza

Le Portrait de l’infante, L’Amour sorcier (avec orchestre)

Malandain Ballet Biarritz Yves Kordian, directeur délégué Rhania Lacorre, suivi financier Sabine Lamburu, communication Arantxa Lagnet, relations partenaire, traduction basque Teatro Victoria Eugenia Atton Azpitarte, co-directeur Norka Chiapuso, responsable artistique du projet Cristina Olaizola, coordination et communication

Numéro

Directeur de la publication Thierry Malandain Conception & réalisation graphique Frédéric Néry Imprimeur SAI (Biarritz) ISSN 1293-6693 - juillet 2002

www.malandainballet.com

Coordination ACG Productions


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