Mali - France : D'un amour «infini» à une guerre «à outrance» !

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www. La majalla.com Que va choisir la Libye: lescercueilsLesouurnes? Neysatu à La «Majalla»: Je considère tout l’héritage musical humain comme étant mien Issue 1823 - Septembre 01/09/2022Un magazine politique Mensuel Mali - France : D’un guerre «à outrance » Patrice présidentMotsepe,delaCAF

Vague de chaleur... l’Afrique : Canicule sur canicules 10th Floor Building 7 Chiswick Business Park 566 Chiswick High Road London W4 5YG Tel : +44 207 831 8181 - Fax: +44 207 831 2310 Un magazine politique www.majalla.com/engMensuel HH Saudi Research and Marketing (UK) LtdÉditeur en chef Ghassan Charbel Editeur 21 Un magazine politique Mensuel Issue 1823 - Septembre 01/09/2022 01 01/09/22 Ons Jabeur à La «Majalla»: Je compte remporter plus d’un titre Afrique: espéranceQuelledevie ? 44 Les héritiers d’Eve Fairbanks, un regard contemporain sur la suprématie blanche de l’Afrique du Sud 5856Qui va gagner l'US Open 2022 ? Toutes les possibilités restent ouvertes…

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Des danseurs se produisent au carnaval de Notting Hill à Londres, en Grande-Bretagne, le 28 août 2022. Le carnaval de Notting Hill est le plus grand carnaval de rue d’Europe et revient à Londres après une pause de deux ans en raison de la pandémie de coronavirus avec plus d’un million de personnes attendues. Les deux jours de célébration du patrimoine caribéen les 28 et 29 août 2022.

napshotS (EPA)

Carnaval de Notting Hill à Londres

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napshotS 05 01/09/22

Un père palestinien fait du vélo avec son enfant alors qu’il l’emmène à l’école au début d’une nouvelle année scolaire, à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 29 août 2022 (REUTERS)

La nouvelle année scolaire commence pour les élèves palestiniens

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EnL’Arméemalienne,

Par : Nasreddine Ben Hadid Qu’importe les intentions, réelles ou/et apparentes de la junte au pouvoir au Mali, on ne peut clore une relation qui remonte à plusieurs décennies, suite à un craquement de doigts, comme si rien n’y Qu’importeétait. la froideur des communiqués français, aussi bien émanant de la direction politique, que de l’Armée, la France ne peut oublier le Mali, du jour au lendemain, et mettre toutes ces décennies de présence au L’intransigeanceplacard.etla fermeté, sont de mise : Bamako a exigé le départ des forces françaises. Paris n’a pas voulu y insister. Quitter fût sa Undécision.défilatent s’est installé : L’Armée malienne parie et même annonce sa capacité d’assurer, et d’assumer le rôle que jouait l’Armée française.

Par contre, l’Armée de l’ex-puissance, même si elle ne l’annonce pas clairement, assure – à demimots – qu’aucune solution à la question terroriste, ne peut voir le jour, sans la coopération entre les pays de la région. Avec l’aide, le soutien, et surtout la coordination qu’a assumée la France. Dénigrant de facto, l’orientation de Bamako, a assumé en solo sa sécurité. En conclusion : Paris voit l’équation plus large (géographiquement) que le sol malien. Plutôt dans le G5 du Sahel, à savoir une surface (de loin) plus large que le territoire qu’elle vient de quitter.

!« ?

peut-elle assurer et assumer le rôle de la force Barkhane à une guerre «à outrance

07 01/09/22 couverture

Ce sentiment est accentué par la faillite (à des degrés différents) de ceux qui ont guidé ces «excolonies» à tenir une partie des promesses émises, à savoir : Prospérité économique, et justice sociale, sans oublier une «démocratie» que tout le monde prétend défendre, sans y arriver vraiment.

L’Armée malienne parie et même annonce sa capacité d’assurer, et d’assumer le rôle que jouait l’Armée française.

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Cette forme de «relations plus qu’étroites» a été sentie, et surtout considérée, par une frange non négligeable de l’élite africaine (dans les excolonies) comme «une forme de colonialisme».

Les réponses, ou plutôt des périples de réponses commencent (tel un puzzle) à remplir le vide.

Une recrudescence de l’activité terroriste, avec un nombre conséquent de morts et de blessés.

Le poids du passé… Le choc du présent : La France, depuis la vague des indépendances de ses anciennes colonies, a tout fait pour garder une «indépendance dans l’interdépendance», à savoir instaurer des relations, aussi bien politiques, qu’économiques, et même culturelles, privilégiées….

L’armée française quitte le Mali après plus de neuf ans d’intervention

Comment la France, va-t-elle, et surtout peut-elle, assurer le rôle qu’elle s’est attribué, sans passer (comme au Monopoly) par la «case» du Mali ?

Un détail, et de taille : Les groupes terroristes ont annoncé à maintes reprises, avoir tué des «soldats blancs», comprendre des «mercenaires» du groupes Wagner.

La France, par contre, tout en insistant sur les Questions : L’Armée malienne, peut-elle assurer et assumer le rôle de la force Barkane ?

Les Russes semblent n’avoir pas traîné. Le gouvernement allemand a indiqué disposer d’informations selon lesquelles environ 20 ou 30 personnes, probablement des Russes en uniforme,

Paris voit l’équation plus large que le sol malien. Plutôt dans le G٥ du Sahel, à savoir une surface (de loin) plus large que le territoire qu’elle vient de quitter.

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relations (historiques) privilégiées, avec ses excolonies, assure qu’elle n’interfère nullement dans leurs «affaires internes».

Bamako, sans opposer un démenti catégorique, admet la présence «d’instructeurs russes», présents sur son sol, au gré d’un accord conclu, entre États indépendants. Chose qui ne contredit en rien (selon les mêmes sources) les conventions Cetteinternationales.présence russe, ne se présente nullement en «surprise», un jeu «d’échec», dans tous les sens du mot, se joue entre Paris, et Moscou, sur le sol africain. Les Russes ont déjà arraché la «case centrafricaine» fût arrachée aux Français. L’exarmée rouge, a doublé d’appétit, et s’en prend au Mali ouvertement, et même d’une manière plus délicate avec l’entourage du Mali en général, et le Tchad en particulier.

L’option russe…. En quittant le sol malien, la France n’a cessé de crier au scandale, la junte au pouvoir à Bamako, n’a fait en chassant son armée, qu’ouvrir la porte aux Russes, et plus particulièrement au très tristement célèbre (en Occident) groupe mercenaire «Wagner», qui traine derrière une image, elle aussi tristement lugubre (selon les médias occidentaux), aussi bien en Centrafrique, et en Libye, sans oublier l’Ukraine (selon toujours des sources occidentales).

La France, depuis la vague l’interdépendance».«indépendancepourcolonies,deindépendancesdessesanciennesatoutfaitgarderunedans

Le syndrome ukrainien : Cette guéguerre aurait pu continuer à ce jour sur le sol africain, d’une manière (presque) froide, et même glaciale, à coups de putschs, tantôt réussis, tantôt avortés, sans la guerre en Ukraine, qui a soufflé sur les braises africaines, et même a converti la «guerre des ombres», aussi bien entre les armées que les services secrets, français et russes, sans oublier les américains, les britanniques, et même les puissances régionales, en une «guerre plus flagrante», et surtout sans gants et sans respects des abc du manuel de «l’espion qui se respecte».

Les autorités maliennes promettent plus de succès dans la lutte contre le terrorisme 10 01/09/22 ont été repérées en train de décharger un avion à l’aéroport de Gao le jour du départ français.

Pro et anti-Français : Il serait vraiment exagéré de prétendre d’avancer que «tout le Mali» en veut aux Français. De même, il serait fallacieux de dire que «tout le Mali ». Des décennies de présence coloniale française, et idem d’influence directe, a enraciné en premier, la langue française en «langue officielle». Un cordon ombilical que la France a toujours exploité, et va continuer à le faire pour s’assurer une présence dans tout son «espace francophone». Par contre, une certaine autre élite, sans nier l’importance de la langue française, comme étant un «butin de guerre», veut couper ce cordon ombilical, tant (selon cette élite), il faut bien faire la différence, et surtout clairement

Qui est derrière les «terroristes» ? Après des insinuations à demi-mots, que le«terrorisme» a multiplié ses actions suite au désengagement des forces françaises, le Mali est passé d’une manière directe, et surtout officielle, à des accusations que Bamako, atteste se baser sur des «preuves solides», que «la France arme les combattants islamistes».

Aujourd’hui, Sory Ibrahima Traoré, président de Fer-Mali, est donc très satisfait : «Le départ du dernier de Barkhane, aux yeux de tous ceux qui ont réclamé le départ des forces françaises, est pour nous une victoire historique. On était arrivé à un point dans la collaboration et dans la conscience collective des Maliens où la présence de la force Barkhane n’était pas bien perçue. Ce départ, pour nous, est un nouveau départ pour notre génération. Le Mali et les Maliens vont se faire le devoir d’occuper le vide que cela va créer ».

Le Mali demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur les «actes d’agression» français Bamako, sans opposer un démenti catégorique, admet la présence «d’instructeurs russes», présents sur son sol, au gré d’un accord conclu, entre États indépendants.

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En distinguer d’une manière claire, nette, et surtout précise, entre «francophonie» et «francophilie». Même si le camp «francophile» a perdu du terrain (beaucoup même) suite au putsch, néanmoins, il reste présent et même actif, parmi une élite, qui n’a jamais vu le présent et le devenir de son pays, sans des liens «indéfectibles» avec la France.

Plus même : Le Mali a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU d’organiser une réunion d’urgence pour faire cesser ce qu’il présente

Il faut préciser que la junte compte beaucoup, et même exploite, pour ne pas dire entretient ce «vent anti-français », et même en fait son «bras politique, à l’instar du Front pour l’émergence et le renouveau au Mali (Fer-Mali), qui fût aux premiers rangs à exiger le retrait de la force française Barkhane.

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Le président français Em manuel Macron et le prési dent de transition malienne, le colonel Assimi Goïta comme «des actes d’agression» de la France. Bamako accuse Paris de violer sa souveraineté territoriale et de soutenir militairement des combattants djihadistes. Avec ces accusations, le gouvernement malien, pousse un cran plus loin ses incriminations contre la LaFrance.lettre, adressée par le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, à la présidence en exercice chinoise du Conseil de sécurité de l’ONU, dénonce les violations répétitives et fréquentes de l’espace aérien national par les forces françaises au cours des derniers mois. Elle décrit des appareils français se livrant à des activités considérées comme de l’espionnage et des tentatives d’intimidation. Les autorités maliennes disent disposer de plusieurs éléments de preuve que ces violations flagrantes de l’espace aérien malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions, ajoute M. Diop. Il laisse entendre que les Français pourraient avoir transporté par hélicoptère deux membres d’un groupe djihadiste, début août, dans la région de Tombouctou.

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Telle une «chimère grecque» à deux têtes, l’exécutif en Libye, se partage entre un gou vernement à Tripoli, présidé par Abdelhamid Dbeibah, désigné dans le cadre d’un proces sus de paix parrainé par l’ONU, contre un au tre présidé par Fathi Bashaga, qui s’annonce tout simple légitime, du fait qu’il a été dési gné par le Parlement libyen, encore légitime. Chacun des deux hommes, non seulement se présente en «unique gouvernement légitime», mais ne reculera devant rien pour évincer l’autre gouvernement («illégitime», il va de Emadeddinsoi)…

Sur le plan purement théorique, jamais la Libye n’a jamais été si proche des élections.

Politique

tout ce «temps mort», ne peut qu’empirer la situation humaine d’un peuple que sa richesse pétrolière ne peut extraire d’une dégradation, dont les effets se font lourdement sentir. Un «va-et-vient» de menaces!

L’embarras et les réponses possibles et pensables, se font par des outils nullement philosophiques, comprendre que chaque par tie, veut peser par les armes, et faire de la sorte faire valoir ses «arguments».

former un gouvernement, un seul et unique, pour organiser les élections, ou à l’inverse, organiser les élections pour faire sortir un gouvernement ?

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Que va choisir la Libye: Les cercueils ou les urnes ?

Par : La Majalla Une question, certes philosophie, mais qui ne l’est pas en Libye, taraude les esprits dans ce pays Faut-il:

Badi, chercheur au centre de réflexion Global Initiative, résume bien ce tte situation, du moins anodine : «Et voilà la Libye de retour à la case départ avec un gouvernement «d’Unité nationale» à Tripoli sous Dbeibah dont la légitimité est au mieux discutable, et un autre gouvernement approu

Sur le plan, jamais elle n’a été si loin. Même plus, ou pire, le spectre de la guerre civile, et surtout la partition constituent une menace si Certes,proche.

14 01/09 22 vé sous la contrainte par le Parlement dans Autantl’Est».

Sur le plan purement théorique, jamais la Libye n’a jamais été si proche des élections. Sur le plan, jamais elle n’a été si loin.

Par les armes, et rien que les armes….

dire que tous les ingrédients sont réu nis pour qu’on assiste à un nouvel embrase ment du pays. Dbeibah explique son échec à organiser le scrutin attendu le 24 décembre dernier, «à cause des querelles permanentes, notamment les recours à répétition contre certaines candidatures», selon ses partisans. Personne aussi, ne peut nier un climat per manent d’insécurité qui ne permettait pas d’organiser des élections. Rappelons qu’Abdelhamid Dbeibah était candidat à l’élection présidentielle, tout comme Fathi Bashaga, mais aussi le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de la Cyrénaïque (Est). Qui tient le pétrole, détient le pouvoir… La bataille autour des revenus du pétrole et du gaz fait rage en Libye. Le gouvernement, basé à Tripoli, a annoncé le 13 juillet 2022 la nomination d’un nouveau patron à la tête de la Compagnie nationale de Pétrole (NOC), l’entreprise publique chargée du secteur énergétique, principale source de devises du Farhatpays. Bengdara, ancien gouverneur de la Banque centrale libyenne, a pris ses fonc tions, le lendemain de l’annonce, sans pas sation de pouvoir avec Mustapha Sanalla en poste depuis 2014. Ce dernier a d’abord af firmé qu’il ne céderait pas son portefeuille.

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«Cette institution appartient à tous les Liby ens, et non à toi», a-t-il lancé dans une inter vention vidéo en s’adressant au chef du gou vernement de Tripoli, Abdelhamid Dbeibah. C’était sans compter l’intervention d’un groupe armé, qui a encerclé le siège de la NOC, le 14 juillet 2022. M. Sanalla s’était imposé comme un interlocuteur de choix des grandes compagnies internationales du sect eur. L’ambassadeur des Etats-Unis à Tripo li, Richard Norland, s’est dit «profondément préoccupé» par ce changement à la tête de Lal’entreprise.production pétrolière, principale source de revenus de la Libye, est l’otage de cette crise politique. Alors que la production mondiale de pétrole et de gaz est fortement perturbée par le conflit en Ukraine. Le pétrole libyen manque cruellement sur le marché, ce qui préoccupe un grand nombre de pays.

Politique

Pour Hamish Kinnear, de l’institut d’analyse Verisk Maplecroft, ce remplacement à la tête de la NOC «plonge le secteur pétrolier (...) dans un chaos supplémentaire». Malgré des réserves de pétrole très importantes, les Libyens subissent des coupures d’électricité incessantes. Les infrastructures sont défi cientes, l’économie est à terre et les services Ledéfaillants.secteur névralgique de l’énergie qui, du temps de Kadhafi, permettait de financer un État providence, a pâti de la guerre : pétrole di Larmes et désolation… Tout ce «temps mort», ne peut qu’empirer la situation humaine d’un peuple que sa richesse pétrolière ne peut extraire d’une dégradation, dont les effets se font lourdement sentir.

Quelle vision pour la Libye ?

lapidé, infrastructures endommagées ou non entretenues. En juillet 2021, d’importantes manifestations se sont déroulées à travers le pays «contre le chaos politique et la dégrada tion des conditions de vies». De deux Premiers ministres, les Libyens sont désormais écartelés entre deux gou vernements, comme durant la Deuxième guerre civile (2014-2020). D’un côté, ce lui de la «stabilisation» dirigé par Fathi Bachagha et de l’autre, le gouvernement «d’union nationale», conduit par Abdel Ha mid Dbeibah. Un passage en force ? «Nous allons prendre le pouvoir à Tripoli par la force de la loi», a déclaré Fathi Bachagha. L’ex-ministre de l’Intérieur considère que le gouvernement Dbeibah est devenu illé gal et que sa mission est «terminée». Fathi Bachagha a ainsi appelé au ralliement des forces de sécurité chargées de défendre les bâtiments officiels en activant l’état d’alerte pour «dissuader toute faille sécuritaire», du gouverneur de la Banque centrale, du chef du renseignement, du procureur général de Trip oli et du président de l’autorité de l’Aviation afin qu’il rouvre l’espace aérien fermé depuis mercredi par Abdel Hamid Dbeibah.

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Chacun des deux hommes, non seulement se présente en («illégitime»,l’autrerienmaisgouvernement«uniquelégitime»,nereculeradevantpourévincergouvernementilvadesoi)…

Pétrole, jeux et enjeux ?

La

Libye,deprincipalepétrolière,productionsourcerevenusdelaestl’otage de cette crise politique.

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Politique

Les Nations unies gardent une position mé diane et refusent de prendre parti pour qui que ce soit après la paix fragile obtenue fin 2020. Ainsi, la conseillère américaine du Se crétaire général de l’ONU a estimé que «la solution libyenne ne réside pas dans la for mation d’administrations rivales». Stéphanie Williams a proposé de rassembler les deux camps pour écrire une Constitution en prélude à l’organisation d’élections. Dans ce contexte tendu, d’aucuns craignent une reprise des hostilités avec la mutation d’un conflit politique en un nouveau conflit armé. Cette fois-ci, non plus entre l’Est et l’Ouest de la Libye, mais entre deux figures de la scène politique. Et demain ? Les chances de réussir sont minces, mais elles existent. L’ONU, comme l’OTAN, a une re sponsabilité dans la situation libyenne. Ce pays a été abandonné dès que Kadhafi a perdu le pouvoir. La Libye n’a reçu aucune aide pour réussir sa transition. Les négociations en cours montrent qu’une grande partie des Libyens tiennent à l’existence de leur État. Il reste à trouver les modalités d’un vivre-en semble parmi les protagonistes. Cela prendra beaucoup de temps, d’autant que la Libye est le théâtre d’un affrontement régional qui la dépasse.

Choix qui prouve qu’Erdogan n’a pas trouvé bonne réponse du côté américain, vers lequel il s’est toujours adressé en quête de mettre fin au soutien apporté par les États-Unis à la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan en Syrie, qui est sous la direction des Forces démocratiques syriennes (SDF). Bien que la Turquie essaie de tenir les États-Unis responsables de cette situation, le gouvernement du Parti de la Justice et du Développement a grandement poussé les combattants du Parti des travailleurs turcs à aller en Syrie, pour se débarrasser de la crise de sécurité qu’ils causaient dans l’Est de la Turquie, pensant qu’il serait en mesure de les rassembler en Syrie puis de les éloigner de la géographie turque, mais les calculs d’Ankara à cet

Par: Alia Mansour Trois événements ont retenu l’attention dans les pays de la région ces derniers jours :

En premier, l’annonce par le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, avoir eu une «brève conversation» avec le ministre des Affaires étrangères du régime syrien, Fayçal Miqdad, en octobre dernier, et son appel à «la nécessité de parvenir à la réconciliation entre l’opposition et le régime en Syrie», tout en soulignant qu’«il n’y aura pas de paix durable sans y parvenir».

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Le deuxième événement a été la rencontre du dirigeant druze libanais Walid Joumblatt avec une délégation du Hezbollah, que certains considèrent comme un nouveau tournant du dirigeant druze. Le troisième a été la réponse iranienne à la proposition de l’Union européenne de relancer l’accord nucléaire et le haut niveau d’optimisme quant à la conclusion d’un accord. Vision exprimée par la presse iranienne.

Les trois événements peuvent sembler sans rapport à première vue, mais si on y regarde d’un peu plus près, on s’aperçoit que les deux premiers événements se situent dans le contexte attendu depuis un certain temps, et qu’ils constituent une conséquence naturelle du troisième événement, à savoir les négociations nucléaires entre la République islamique d’une part et les États-Unis et l’Union européenne d’autre part, la région se rapproche, et semble parvenir à un règlement, et tout le monde veut faire partie de ce règlement, ou du moins essayer de ne pas avoir lieu au détriment de ses intérêts.

Tout en tenant compte du conseil donné par le président russe Vladimir Poutine à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, lors du sommet tripartite tenu il y a quelques semaines à Téhéran, d’entrer en contact avec le régime syrien pour résoudre le problème kurde qui inquiète les Turcs.

Lors du premier événement, et malgré toutes les tentatives officielles turques d’absorber la colère de la rue syrienne, qui s’est soulevée contre la déclaration du ministre turc, et malgré les déclarations, les clarifications et la paraphrase de ce que Cavusoglu a dit, personne n’a nié sa rencontre avec le Miqdad, ou l’appel à la «réconciliation». Tel est le terme employé simultanément, aussi bien dans le texte turc que l’arabe, qui ont été distribués la première fois avant d’être modifiés. Chose qui s’inscrit dans le contexte normal du processus d’Astana, et du Partenariat turcorusse-iranien dans cette voie en Syrie. Chose qui contredit le texte de la déclaration de Genève-1 et la transition politique stipulée dans les résolutions internationales Lespertinentes.Turcssont préoccupés par la présence de leur «ennemi juré», le Parti des travailleurs du Kurdistan et ses alliés sur les frontières sud. Dans ce contexte, Bachar al-Assad, prend une importance moindre.

Téhéran-Washington : Des mini-règlements pour éviter de nouvelles pertes

Seul un règlement majeur pourrait régler la question des armes du Hezbollah. De ce point de vue, il est possible de lire la démarche de Joumblatt de discuter avec le Lesparti.déclarations publiques de Joumblatt au cours des 15 dernières années, confirment que l’homme ne se lance dans aucune aventure menaçant la paix civile, d’autant plus qu’il souligne toujours que le pays ne peut plus tolérer aucun bouleversement sécuritaire ou non, et que la stabilité est une priorité.

Dès lors, la rencontre du leader druze avec des responsables du Hezbollah n’a rien d’étonnant dans la résolution du conflit dont il a toujours parlé, d’autant plus que les négociations entre la communauté internationale et l’Iran, le parrain spirituel du Hezbollah, se déroulent sous les regards de tout le monde. Tout le contraire du secret qui a été de mise du temps de l’ancien président américain Barack Obama, avant le dévoilement.

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Quant au troisième événement, qui est la réponse iranienne à la proposition européenne, une source diplomatique régionale informée, a révélé à CNN que Téhéran exige d’être indemnisé si un futur président américain se retirait de l’accord. «Le principal problème auquel est confrontée la relance de l’accord sont les garanties requises de la part de l’Iran, qui garantissent l’indemnisation de l’Iran au cas où les administrations américaines décideraient à l’avenir de se retirer à nouveau de l’accord», indique la même source. Pendant ce temps, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian avait précédemment annoncé l’approbation verbale par Washington de deux des demandes de son pays lors des négociations de Vienne, estimant que le consentement verbal devait être converti en un texte officiel clair et contraignant. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a également annoncé qu’«il est possible que l’Iran signe l’accord dans les prochains jours si ses exigences sont Ilrespectées».sembledonc que toute la région attende la position américaine sur la réponse iranienne au document européen. En attendant l’accord de règlement entre Téhéran et Washington, chaque partie cherche un mini règlement pour éviter de nouvelles pertes.

En derèglementpartieWashington,entrel’accordattendantderèglementTéhéranetchaquechercheunminipouréviternouvellespertes égard n’étaient pas corrects, surtout après l’entrée d’ISIS et la coopération qui a été démontrée et menée par les SDF avec les États-Unis pour le combattre. De cette impasse stratégique, le président turc tente aujourd’hui de sortir en tendant la main au régime de Bachar al-Assad, dans l’espoir de rétablir les anciens accords qu’Hafez al-Assad avait précédemment conclus avec la Turquie pour combattre le PKK, qui a mené à l’époque à arrêter Abdullah Ocalan, le chef du parti, et à affaiblir sa structure militaire, qui prenait le territoire syrien pour refuge.

Il semble donc que toute la région attende la réponseaméricainepositionsurlairanienne au document européen.

Quant au deuxième événement, la rencontre a réuni le chef du Parti socialiste progressiste au Liban, Walid Joumblatt, avec une délégation du Hezbollah, qui comprenait l’assistant politique du secrétaire général du parti, Hussein Khalil, et le responsable de l’Unité de liaison et de coordination, Wafiq Safa, au domicile beyrouthin de Joumblatt. Beaucoup ont considéré ce rapprochement, comme un nouveau tournant de Joumblatt, mais la rencontre s’inscrit également dans le contexte naturel du positionnement que Joumblatt ait pris suite aux événements du 7 mai 2008, et il l’a effectivement exprimé après les élections de 2009, qu’il a annoncées à plusieurs reprises en paroles et en actes, et est connu comme la politique de lier le conflit au parti. Bien que certaines sources aient confirmé que la réunion ait discuté de la question syrienne, en particulier des récents développements sécuritaires dans la région d’As-Suwayda, malgré le différend politique en cours entre les deux parties, Joumblatt lui-même ne laisse pousser aucune opportunité, pour souligner la nécessité de maintenir la sécurité, en particulier la sécurité de la Montagne (druze), et que la paix civile est la priorité.

Rapport !

Certes, la température n’y pas la même partout : une 67°C sous le soleil à Ouargla (Sud-est algérien) n’a rien à avoir avec une 40°C dans l’Aquitaine en France. Mais reste que ces deux régions, comprendre leurs habitants, ne connaissaient pas (chacune à sa manière) de telles hausses.

Certains cas frôlent l’imaginaire, à savoir des histoires sorties directement des légendes, qui meublent depuis des décennies, et même des siècles, l’imaginaire populaire. Si tu me vois, pleure !

Les «pierres de la faim» sont des roches du lit des rivières, qui ne sont visibles que lorsque le niveau des eaux est extrêmement bas.

Les faibles précipitations et la chaleur prolongée ont provoqué une sécheresse qui a touché plusieurs pays européens. Elle fait également baisser les eaux d’un certain nombre de rivières et met à jour un sinistre avertissement de nos ancêtres concernant les périodes de misère.

Vague de chaleur... l’Afrique : Canicule sur canicules

L’Afrique et l’Europe… Du pareil au même !

Par : Nasreddine Ben Hadid Si on doit trouver un dominateur commun entre Dunkerque en France, et même plus au nord en Angleterre, d’une part, et Tamanrasset en Algérie, et même plus au sud, à Bamako au Mali, il y a de quoi traverser la Méditerranée et outrepasser les frontières, on ne peut trouver qu’une météorologie pas clémente du tout, à savoir un soleil plus brulant, de quoi ouvrir tout cet espace, et même ailleurs, devant une canicule de plus en plus forte.

Aussi bien pour la consommation domestique, dans certaines régions d’une manière chronique, et dans d’autres des fleuves et autres cours d’eau.

En périodes de sécheresses, et aux moments où les cours d’eau baissaient à un niveau très bas, les habitants qui occupaient les abords de ces fleuves, ont pris l’habitude de graver sur les pierres des fonds, les dates de ces «catastrophes» De ce fait, les climatologues disposent actuellement d’une vraie mine d’informations, non seulement concernant les années des sécheresses, mais aussi et surtout le niveau de la baisse pour chaque année concernée. La plus ancienne inscription trouvée dans le 20 01/09/22

Une révision des annales de la météorologie, nous révèle, chiffres à l’appui, que la Bretagne en France, considérait déjà en plein été, une 35°C comme une (petite) «ouverture sur l’enfer».

Une révision des annales de la météorologie dans cet espace, nous révèle, chiffres à l’appui, que la Bretagne en France, considérait déjà en plein été, une 35°C comme une (petite) «ouverture sur l’enfer». Tout le contraire du Sud algérien, où cette même température est synonyme d’une ouverture sur «le paradis» tant rêvé, dans cette région, en mal de précipitation, et où toute verdure est synonyme d’un Eden, que seules quelques oasis concrétisent dans cette mer infinie d’un sable très fin. De l’eau…. Toujours de l’eau… En plus de la canicule, à savoir une hausse notoire de la température, à des niveaux encore inconnus, une raréfaction des sources d’eaux.

Les vagues de chaleur en Afriqu

La canicule en Europe.

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Les faibles précipitationset la chaleur prolongéeont provoqué unesécheresse qui a touchéplusieurs pays européens.

bassin de l’Elbe date de 1616 et est écrite en allemand, où on peut y lire, dans un humour glacial et même noir : «si tu me vois, pleure». Selon une étude réalisée en 2013 par une équipe tchèque d’archéologues, on peut lire sur la pierre les années 1417, 1616, 1707, 1746, 1790, 1800, 1811, 1830, 1842, 1868, 1892 et 1893.

«La vie refleurira une fois que cette pierre aura disparu», peut-on lire sur une autre des pierres sculptées.«Celui qui m’a vu une fois, a pleuré. Celui qui me voit maintenant va pleurer», prédit une autre.«Si tu revois cette pierre, tu vas pleurer. Voici à quel point l’eau était peu profonde en l’an 1417», lit-on dans une autre.

Les sécheresses ont ruiné les récoltes mais ont également coupé les voies d’eau par lesquelles la nourriture et les fournitures de toutes sortes étaient transportées. La famine s’en est suivie.

Dans le passé, l’Europe centrale, qui comprend certaines parties de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Hongrie, de la Pologne, de la Suisse et de la République tchèque, comptait sur les terres fertiles situées le long des rivières pour produire de la nourriture.

En plus du manque de l’eau, aussi bien pour usage humain, qu’à arroser les plantations, la baisse qui a touché les plus importants cours

d’eau en Europe, les a rendus impraticables pour la navigation, sachant que depuis la nuit des temps, une partie non-négligeable des marchandises transitaient par ces fleuves. Des grosses pertes, au regard de la baisse du niveau de l’eau. Les alertes à la sécheresse ont actuellement un impact sur plus de 60% du territoire européen, selon l’Observatoire européen de la sécheresse (OED). De grands fleuves en Allemagne, en Angleterre et en Italie ont vu leurs eaux diminuer. Afrique : Canicule sur canicules… Les vagues d’extrême chaleur qui frappent l’Afrique subsaharienne ne font pas l’objet de statistiques exhaustives, rendant difficile leur étude et la mise en œuvre de systèmes d’alerte précoce, selon une étude publiée lundi dans la revue Nature Climate Change.

Pourtant, les observations de terrain comme les modélisations climatiques montrent que l’Afrique subsaharienne est particulièrement exposée aux canicules, souligne le chercheur.

Ainsi, seuls deux épisodes caniculaires dans la région figurent, sur les 120 dernières années, dans la principale base de données mondiale sur les catastrophes naturelles, l’Emergency Events Database (EM-DAT). Les données concernant d’autres types d’événements, sécheresses ou inondations par exemple, sont tout aussi 22 01/09/22

La chaleur a fait également baisser les eaux d’un certain nombre de rivières et met à jour un sinistre avertissement de nos ancêtres concernant les périodes de misère. Rapport

Canicule et fortes chaleurs : une con séquence du changement .climatique en Afrique

Alors que les épisodes de canicule et leurs conséquences sont systématiquement étudiés dans les zones plus riches du monde, les conséquences de ces canicules [en Afrique] ne sont pas enregistrées, souligne l’auteur principal de l’étude, Luke Harrington, de l’Institut du changement de l’environnement à l’université britannique d’Oxford.

L’urgence climatique mondiale Face à leurs multiples défis, les pays africains comptent demander à l’ONU de déclarer l’urgence climatique mondiale.

«Celui qui m’a vu une fois, a pleuré. Celui qui me voit maintenant va pleurer». »

Le principal problème n’est pas l’absence des données météo elles-mêmes, mais de données sur les conséquences [de ces phénomènes], comme la mortalité ou des conséquences sur le secteur de l’énergie ou les infrastructures, souligne Friederike Otto, directrice de l’institut du changement de l’environnement.

Pour limiter une fois pour toutes le réchauffement climatique, les pays africains souhaitent que les plans d’action en matière environnementale de chaque pays soient rendus juridiquement contraignants afin de garantir la réalisation des 23 01/09/22

Les populations africaines sont très conscientes de l’augmentation des canicules. Mais si elles ne sont pas enregistrées par les scientifiques, les voix africaines porteront plus difficilement dans le débat sur le climat, commente pour sa part Mohamed Adow, directeur de l’ONG Power Shift Africa, à propos des résultats de l’étude.

Enlacunaires.revanche, 83 épisodes caniculaires ayant entraîné plus de 140 000 décès et pour 12 milliards de dollars de dommages sont enregistrés pour le seul continent européen sur les 40 dernières années.Il est urgent de s’attaquer à cette contradiction, déclare Luke Harrington alors que, selon d’autres études, les épisodes de températures extrêmes, dont certains potentiellement au-delà de limites supportables pour l’être humain, devraient se multiplier dans les prochaines décennies, notamment dans les régions tropicales.

Les pierres de la faim

Les scientifiques s’entendent pour dire que les sécheresses et les inondations sont susceptibles de se produire plus fréquemment. Les tempêtes alimentées par des mers plus chaudes pourraient aussi monter en intensité. Il faudra donc s’attendre à une baisse des rendements agricoles sur plusieurs régions de l’Afrique, préviennent les experts. 01/09/22

En 2018, les faibles précipitations ont poussé le ministère de l’Agriculture du Kenya à déclarer une crise alimentaire due à une chute vertigineuse des récoltes de maïs. De plus, le Mozambique a subi au début de l’année les impacts ravageurs des cyclones Idai et Kenneth qui ont causé la mort de plus de 600 personnes.

La baisse qui a touché les plus importants cours d’eau en Europe, les a rendus impraticables pour la navigation. La canicule en Afrique

En fait, les gouvernements africains cherchent à tout prix des moyens de collecter des fonds pour à la fois améliorer les prévisions météorologiques et la surveillance des phénomènes climatiques saisonniers. Des régions entières du continent essuient régulièrement des inondations, des tempêtes ou des périodes de sécheresse extrême.

Selon l’organisme humanitaire World Vision, les inondations créées par les deux cyclones ont eu des conséquences catastrophiques sur le quotidien de 2 millions de personnes au pays, mais aussi au Zimbabwe et au Malawi voisins

objectifs de l’Accord de Paris de 2015. Les gouvernements africains comptent également demander une aide financière internationale pour mettre en œuvre leurs propres plans visant à freiner les émissions de gaz à effet de serre. Ils espèrent ainsi aider leurs populations à s’adapter à des conditions climatiques extrêmes comme la montée du niveau des océans. À la tête du Comité des chefs d’État et de gouvernements africains sur les changements climatiques, le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, a été désigné pour donner suite à ces demandes prises durant une réunion préparatoire tenue en Éthiopie.

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Interview

Expert en gouvernance et intégration régionale :

26 01/09 22

Tels les Russes et les Américains, l’Afrique doit penser à son intérêt

Par : Nasreddine Ben Hadid Qu’elles soient fortuites ou programmées, les visites des haut-responsables des grandes puissances s’in tensifient en Afrique… Un ballet qui en dit long, sur la tension grandissante au niveau mondial, surtout suite aux événements en Ukraine.

Une chose est plus que certaine : Le continent noir re(devient) au centre des «guerres ouvertes». Qu’il s’agisse de la tension, qui s’est installée entre Wa shington et Moscou, que le récent bras de fer que les Américains ont entamé avec les Chinois.

Dans le but de comprendre, comment et pourquoi l’Afrique est devenue ce croisement de chemins, entre Russes, Américains, Chinois, Français, et bien d’autres pays, La «Majalla» a interviewé Serge Nzeza, expert en gouvernance et intégration régio nale, et en Gouvernance des Organisations Interna tionales.

Chaque puissance veut élargir son champ d’intérêt dans le but oud’actionréduiregains,maximaliserdesesmaisaussi,lechampdel’autre,desautres.

Quel regard portez-vous sur ce ballet de respon sables des grandes puissantes, en Afrique ? - Il faut noter une chose plus qu’importante: L’Af rique représente depuis l’ère coloniale, un terrain de confrontation entre les grandes puissances. Certes, les populations locales ont subi une grande violence de leurs parts, mais ceci ne doit pas occulter la vio lence entre ces puissances, qui chacune veut à la fois élargir son champ d’action, mais surtout s’offrir les régions les plus riches.

Serge Nzeza, expert en gouvernance et intégration régionale

La position des pays d’attention.quidéveloppement,constitueguerreconcernantafricainslaenUkraine,unnécessiteplus

Certes, mais on n’assiste pas à la guerre de «tout le monde contre tout le monde» ?

La logique n’a pas changé, uniquement les outils ont pris une autre forme. Aussi faut-il voir en ce vacarme médiatique qui accompagne ces visites, un simple écho de la guerre en Ukraine, mais aussi de la tension qui vient de voir le jour entre Wa shington et Pékin. Que cherchent ces grandes puissances, et même des États de moindres importances ?

27 01/09 22

- La demande est complexe : Chacun veut élargir son champ d’intérêt dans le but de maximaliser ses gains, mais aussi, réduire le champ d’action de l’autre, ou des autres.

- Certainement, la réalité est plus que nuancée : Les Français sont plus proches des Américains, et les Russes des Chinois. Reste à rappeler, et même à y insister que confiance, et même «l’amour»n’est nul lement parfait à l’intérieur de chaque «couple». On peut évoquer «des ententes tactiques», à savoir des partages des tâches, ainsi que des coopérations con cernant des dossiers spécifiques, mais jamais cette «entente stratégique».

- Vous avez bien fait d’évoquer les positions af ricaines au pluriel. Car depuis la vague des indé pendances, l’Afrique n’a jamais admis une position commune, dans le vrai sens du mot. Reste à préci ser, que la position des pays africains concernant la guerre en Ukraine, constitue un développement, qui

Comment évaluez-vous les positions africaines ?

nécessite plus d’attention. Car cette position est plus dictée par le souci d’ap provisionnement en céréales, aussi bien côté russe qu’ukrainien, que par un quelconque positionne ment idéologique, en soutien à telle ou telle puis sance.

La position de L’Afrique concernant la guerre en Ukraine

28 01/09 22

La position, ou plutôt la visite du président Séné galais, et président en exercice de l’UA, Macky Sall, n’a pas eu un grand effet ?

Personne ne doit avoir la vérité autrement, ou pen ser assumer un rôle, qui n’est nullement le sien : L’Afrique, ou il vaut mieux dire les pays africains, à la fois n’assument aucune responsabilité dans le déclenchement de ce conflit, ne peuvent influencer son déroulement, et enfin, ne pensent pas jour d’au cune manière sur une éventuelle issue possible ou pensable.

Alors que font, par exemple, les ministres Russes et Américains, sur le sol africains ? - Chacun veut, à la fois, élargir son champ d’influ ence pour réduire celui de son adversaire, et par L’Afrique, ou il vaut mieux dire les pays africains, à la fois n’assument possibleuned’aucunenedéroulement,peuventconflitleresponsabilitéaucunedansdéclenchementduukrainien,neinfluencersonetenfin,pensentpasjourmanièresuréventuelleissueoupensable.

Prenant l’exemple du Nil, ce fleuve admet une impor tance plus que vitale pour tous les pays qu’il traverse.

Concrètement, que peuvent faire les pays africains ?

Cette vision stratégique ne peut se concevoir en solo ? - Impensable, pour plus d’une raison. Je n’en citerai qu’une : Tout projet agricole stratégique se base sur une politique de gestion des ressources aquatiques.

Pensez-vous réellement que les pays africains sont prêts à entreprendre ce genre de projets ? - La logique de cette coopération est valable ailleurs. Deuxièmement, aucun dirigeant africain ne dispose d’une baguette magique. La nécessité est mère de l’invention. Devant une population affamée, l’im possible devient réel.

conséquence capitaliser des points, à faire valoir dans le combat total.

L’Égypte, le Soudain, et l’Éthiopie, peuvent mettre leurs compétences communes pour une recherche vi sant à améliorer les systèmes d’irrigation, mais aus si, à un traitement optimal des eaux usagées. Sans oublier la mise au point de variétés de plantes moins gourmande en eaux.

29 01/09 22

On remarque des tensions, et même des étincelles, qui auraient pu, ou qui peuvent aboutir à des conflits armés, forts destructeurs de situations, qui sont loin d’être satisfaisantes.

Pour répondre à votre question, je poserai une autre : Quelles répercussions l’Afrique a subi de ce conflit ?

Je suis plus que certain, qu’un tel choix va aboutir à une satisfaction totale des besoins, et même à des plans de transfert de cette précieuse richesse vers d’autres pays.

Je dirai sans hésiter une seconde : la hausse des prix des céréales. Pour ceci, à cout terme, il faut chercher ces céréales au prix le plus avantageux, et surtout à long terme, dresser les bases réelles d’un vrai plan d’autosuffisance alimentaire, ou du moins, réduire cette dépendance au niveau le plus bas possible.

Washington : La Majalla Les stocks d’uranium enrichi accumulés par la république islamique ont dépassé la limite au torisée en vertu de l’accord nucléaire de l’année 2015 entre Téhéran et les grandes puissances de plus de 18 fois. L’Iran enrichit de l’uranium à 60% et l’enrichissement de l’uranium à 90% permet la production d’une bombe atomique. L’Iran fait des obstacles aux inspecteurs de l’AIEA et ses procédures de supervision. Le Directeur Général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a annoncé le 2 Août 2022 que le pro gramme iranien avance très rapidement et que les ambitions et les capacités augmentent aussi. Il a ajouté : « Il sera très difficile de remettre les choses sur les rails car le programme nu cléaire actuel n’a rien à voir avec ce qu’il était en Les2015».commentaires de Grossi sont venus en réponse à l’annonce de Mohammed Eslami, chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, que son pays pourrait produire une bombe atomique mais « n’est pas intéressé à le L’avertissementfaire». du Directeur Général de l’Agence internationale de l’énergie atomique concernant les progrès du programme nuclé aire iranien est rapidement allé au-delà du fait que «la capacité de l’agence à surveiller ce qui se passe en Iran est très limitée». Le président du Conseil stratégique des rela

Politique 30 01/09/22

Téhéran a entravé les inspecteurs de l’AIEA

L’Iran hausse son ton concernant le nucléaire : Nous pouvons produire une bombe atomique ! Il y a des conflits et des désaccords entre les plus hauts niveaux du régime parmi les courants influents sur la production de la bombe nucléaire, et l’assassinat des scientifiques nucléaires dans la république islamique n’est que le résultat de cette lutte intense entre les centres de pouvoir.

Ce haussement de ton officiel iranien concer nant le projet nucléaire vient après la signature du président américain Joe Biden et le premier ministre israélien Yair Lapid « la déclara tion de Jérusalem » le 14 juillet dernier. «La déclaration de Jérusalem » s’est concentrée sur l’engagement de Washington de ne pas per mettre à l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire».

La centrale nucléaire iranienne de Bouchehr (AFP)

31 01/09/22 tions internationales, Kamal Kharrazi a déclaré le 17 juillet « Ce n’est pas un secret que nous avons les capacités techniques de fabriquer une bombe atomique mais nous n’avons pas pris la décision de le faire».

L’expertréalisée. militaire iranien, Hammed Moham madi a déclaré durant une interview avec AlMajalla que : «Les menaces lancées par des responsables iraniens tels que Kamal Kharrazi et Mohammad Javad Larijani concernant les capacités techniques de l’Iran à posséder des armes nucléaires ne sont pas du tout nouvelles.

Au cours des deux dernières décennies, les re sponsables du régime iranien ont souligné la capacité du régime à produire une bombe nu cléaire, mais ils ont affirmé que la république islamique n’avait pas l’intention d’acquérir une arme nucléaire, sur la base de la fatwa du guide suprême iranien Ali Khamenei sur l’interdiction de l’arme nucléaire et chimiques.

Il y a une déclaration attribuée à l’ancien prési dent iranien et commandant en chef adjoint des forces armées, Akbar Hashemi Rafsandjani, pendant la guerre entre l’Irak et l’Iran, où il dit que les responsables ont pensé à produire une bombe nucléaire, mais cette idée n’a jamais été

«Si l’Iran veut produire des armes nucléaires, personne ne peut nous arrêter», a déclaré le 19 juillet Mohammad Javad Larijani, ancien vice-président du pouvoir judiciaire chargé des affaires internationales, dans une interview accordée à la chaîne de télévision iranienne Channel Two.

L’ancien président de l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran Ali Akbar Salehi a annoncé il y’a deux ans que l’Iran possède désormais toutes les capacités nécessaires pour l’amener au point d’avoir une force nucléaire.

Mohsen Fakhrizadeh était le ministre de défense iranien et il était considéré l’un des principaux développeurs du programme nucléaire iranien selon les techniques modernes dans le centre de recherches et de technologie appartenant au ministère de défense iranien.

Mohsen Fakhrizadeh a été tué le 27 novembre 2020 dans sa voiture dans la ville d’Absard à 45 km de la capitale. Benjamin Netanyahu, l’ancien Premier minis tre israélien, a parlé publiquement de Fakhri zadeh deux ans avant son assassinat, en disant :«Souvenez-vous de ce nom».

Hammed Mohammadi a annoncé durant son in terview avec La «Majalla» que « le problème est que la république islamique ne peut plus mettre en œuvre sa politique étrangère selon les fonde ments des relations internationales et des voies diplomatiques communes. Par conséquent elle a poursuivi la force comme sa seule option en incluant ses pratiques qui mettent en dan ger et menacent la région, son soutien aux mi lices, aux attaques de missiles et à travers des drones, et ses tentatives d’enrichir de l’uranium et d’acquérir des armes nucléaires. Souvenonsnous de la déclaration remarquable d’Ali Mo tahari, l’ancien vice-président de l’Assemblée consultative islamique, qui a dit franchement que depuis le début, nous cherchions à produire une bombe nucléaire et notre affaire a été ex Cesposée.»déclarations d’Ali Motahari ont apparu lors de son interview avec Sky News en avril 2022, et il a ajouté : «Nous avons cherché depuis le début de notre programme nucléaire à produire une bombe nucléaire pour renforcer le mécanisme de dis suasion, mais nous n’avons pas réussi à garder l’affaire secrète et elle a été révélée à cause des 32 01/09/22

Fereydoun Abbasi-Dawani, l’ancien député et chef de l’Organisation de l’énergie atomique iranienne, a annoncé dans ses déclarations en 2021 que malgré la fatwa de Khamenei interd isant la production d’armes nucléaires, Mohsen Fakhrizadeh a mis en place un système permet tant d’obtenir une bombe nucléaire».

Les Nations Unis ont ap pelé l’Iran à s’acquitter de ses obligations après la décision de Téhéran d’enlever les caméras de surveillance (AIEA)

Politique

L’expert militaire croit qu’: «il y a des conflits et des désaccords entre les plus hauts niveaux du régime parmi les courants influents sur la pro duction de la bombe nucléaire, et l’assassinat des scientifiques nucléaires dans la république islamique n’est que le résultat de cette lutte intense entre les centres de pouvoir. Si la ré publique islamique obtient une bombe nuclé aire, les puissances régionales comme l’Arabie saoudite et la Turquie ne resteront certainement pas silencieuses à ce sujet, et nous assisterons au début d’une course nucléaire afin d’obtenir une bombe nucléaire et de ne pas perturber l’équilibre des forces. Le comportement du régime iranien est incompatible avec le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.

En outre, le mécontentement populaire envers le régime grandit de jour en jour, supposons cette hypothèse impossible que la possession de la bombe atomique apportera la sécurité à la république islamique et réduira la pression internationale sur elle, cependant la bombe atomique n’empêchera pas les manifestations populaires contre le régime.

Le régime iranien souffre des crises struc turelles notamment des crises économiques et sécuritaires, et la bombe nucléaire ne résoudra pas ses crises. Si tel était le cas, l’Union sovié tique, la superpuissance nucléaire, ne se serait pas L’AIEAeffondrée.»acritiqué l’Iran car il n’a pas répondu aux questions concernant les traces d’uranium trouvées dans trois sites non déclarés, à savoir Turquzabad, Varamin et Marivan.

rapports secrets publiés par les hypocrites. (La république islamique qualifie d’hypocrites le groupe Mujahideen-e-Khalq).

Le problème ici est que les responsables iraniens commettent une erreur dans leurs cal culs étant donné que la situation de la Corée du Nord est différente de celle de l’Iran en ce qui concerne les affaires géopolitiques et la situa tion sociale. Ce courant iranien ne sait pas que la Corée du Nord et l’Iran sont différents.»

L’Iran a enlevé 27 caméras de surveillance de ses avancées.centrifugeuseslancementaàappartenantnucléairesinstallationsl’AIEAetannoncéledes

Hamed Mohammadi a continué : «il y a un cou rant sévère avec un grand pouvoir qui croit que la possession de la république islamique d’une bombe atomique tout comme la Corée du Nord garantira la survie du régime. Ce groupe se base sur les paroles de Mike Pompeo, l’ancien secrétaire d’Etat américain qui a déclaré que les Etats Unis sont prêts à fournir des garanties de sécurité à la Corée du Nord si elle fait le choix de renoncer à ses armes nucléaires.

L’Iran a enlevé 27 caméras de surveillance de ses installations nucléaires appartenant à l’AIEA et a annoncé le lancement des centri fugeuses avancées en réponse à l’adoption de l’AIEA d’une résolution publiée le 8 juin 2022 critiquant le manque de coopération de l’Iran. 33 01/09/22

Les milices religieuses et leurs rôles subversifs dans la sphère arabe

La fin du monopole de l’État national sur l’action politique et le processus de décision, ne constitue nullement un fait nouveau dans le monde, puisqu’il s’est amorcé depuis que des États indépendants ont décidé, que ce soit à un niveau général et global ou dans une aire géographique continentale limitée, de fonder des organisations politiques et autres structures spécialisées, qui organisent les relations multilatérales, de manière à prévenir les conflits et aider à trouver des solutions pacifiques et des règlements aux problèmes qui peuvent se déclencher.

Les organisations internationales officielles à caractère politique, telles que la Société des Nations et son successeur, l’Organisation des Nations Unies, et de nombreuses organisations continentales (l’Organisation des États américains, l’Union européenne, l’Union africaine) représentaient ce que l’on peut considérer comme la première génération d’acteurs non étatiques sur la scène internationale. Aussi, l’émergence d’entreprises et de grands monopoles économiques, comme les compagnies pétrolières géantes, les institutions bancaires multinationales. Les organisations non-gouvernementales internationales, constituent la deuxième génération de ces forces. La troisième génération a vu le jour à travers l’émergence de mouvements armés et de milices qui outrepassent les frontières officielles et transcendent parfois les dimensions nationales, prétendant toucher à une dimension mondiale. Cette multiplicité et cette émergence d’acteurs influents sur la scène internationale, ont poussé l’homme politique et penseur américain Joseph Nye à considérer cet espace comme une scène où l’État ne monopolise pas le rôle principal, mais est concurrencé par les institutions, les mouvements et les forces armées. Mais aussi, des milices qui consolident leurs présences croissantes et parfois centrales et déterminantes, qu’on peut appeler perspective multiple et complexe des interactions et des tractations dans le cadre des relations internationales.

Par: AbdelkaderZaoui

À l’instar de ce qui se passe dans plusieurs régions du monde, l’État-nation dans le monde arabe n’a plus le monopole de l’action politique et de la prise de décision. Plutôt, il est concurrencé et parfois harcelé, par un ensemble d’organisations et des mouvements, dont certains ont volontairement renoncé à une infime partie de leurs compétences, même si formellement, comme est le cas de la Ligue des États arabes depuis sa création à la veille de la fin de la Seconde Guerre mondiale, puis des organisations auxiliaires spécialisées. D’autres se sont imposées sur la carte politique et partisane, par la force dans plusieurs pays arabes, profitant de la fragilité des structures de ces pays, et de la faiblesse de leurs institutions. Il ne fait aucun doute que ces organisations récentes, dont certaines revêtent un caractère local et sont actives dans d’un seul pays, et d’autres sont transfrontalières et liées à des puissances étrangères et à une conscience politique, garnies d’une multitude de références idéologiques , étaient et sont toujours les plus dangereuses pour la survie

34 01/09 22 pinionO

Sur le terrain, l’objectif de ces organisations en cherchant à pénétrer profondément dans les sociétés arabes, dans lesquelles elles ont également bénéficié depuis le début du millénaire actuel de la diffusion de la télévision par satellite et de la prolifération des plateformes de médias sociaux, n’est pas de dénoncer la faiblesse de l’État et de ses institutions ou montrer les échecs de ses politiques économiques, sociales et sécuritaires, et présenter des alternatives efficaces à ces politiques. Les expériences de plusieurs pays arabes ont montré que le but ultime était et est toujours de saper les piliers de l’État et de semer le chaos, en utilisant des slogans vagues et résonnants, tels que travailler à restaurer les «gloires du califat islamique», qui est toujours promue par les organisations islamiques sunnites, tant politiques qu’armées, ou «l’unification de la nation islamique», adoptée par les organisations chiites, sous la bannière de l’Imam Absent, et sous la houlette du Wali al-Faqih en tant qu’adjoint à l’imam jusqu’à son retour, comme le croient les partisans de ces organisations. Dès lors, il n’est pas du tout surprenant que ces organisations, à travers leurs milices armées, leurs cellules secrètes et leurs loups solitaires, recourent lorsque cela est nécessaire à terroriser les sociétés, violer l’intégrité territoriale des États, altérer leurs capacités et ignorer les frontières politiques et administratives. Car ces doctrines se basent, même si certains l’occultent, sur le fait que ces patries sont juste des idoles païennes. De ce fait, elles recourent au terrorisme armé, dont les méthodes oscillent et différent, entre :

* La menace par la force : Chercher à infiltrer les institutions étatiques, et de les prendre en otage, n’osant prendre aucune décision sans la bénédiction de ces organisations, qui n’ont pas hésité à impliquer leurs pays dans des aventures guerrières destructrices. Est le cas de l’Irak avec les différentes milices chiites armées, qu’au Liban avec l’influence grandissante du Hezbollah.

* La conquête géographique, en est le meilleur exemple : L’État islamique a instauré le califat islamique en envahissant de vastes zones de l’est de la Syrie et de l’ouest de l’Irak sans tenir compte des frontières officielles entre les deux pays.

Les expériences de plusieurs pays arabes ont montré que le but ultime était et est toujours de saper les piliers de l’État et de semer le chaos, en utilisant des slogans vagues et résonnants, tels que travailler à restaurer les «gloires du califat islamique de l’État-nation, d’autant plus que certaines ne se sont pas contentées de concurrencer l’État dans ses fonctions traditionnelles et d’essayer d’exposer ses lacunes, mais sont devenues une force parallèlement à celle légitime, cherchant dans de nombreux cas à pénétrer les institutions de l’État et à les utiliser au profit de leurs intérêts et de leurs Siobjectifs.lesmouvements extrémistes de gauche, qui ont fleuri sous toutes leurs couleurs dans les années 60 et 70 du siècle dernier, se sont limités à une dimension locale, à l’intérieur des frontières des pays arabes dans lesquels ils sont apparus et se sont cantonnés à de cellules et petits groupes d’étudiants universitaires enthousiastes, ou de syndicalistes sans aucune racine populaire significative, les organisations religieuses ont réussi à pénétrer profondément les sociétés arabes profitant des conditions de pauvreté et de fragilité de certaines, se présentent dans de nombreux cas comme une alternative à l’échec des gouvernements dans certaines de leurs fonctions, notamment dans le domaine de l’éducation et de la santé.

* Les opérations suicides douloureuses, avec un grand retentissement médiatique, dans lesquelles les membres d’al-Qaïda ont excellé, et les groupes armés locaux leur ont prêté allégeance. Ces organisations ont pu non seulement intimider les pays arabes et islamiques, mais aussi les pays occidentaux, comme cela s’est produit avec les attentats du 11 Septembre 2001.

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• L’Afrique est confrontée à un risque accru de sécher esse de 3 à 4 ans.

Experte chez l’ONUDI à la «Majalla»: L’accès à l’énergie, une véritable opportunité de croissance pour le continent africain

Les régions subtropicales d’Afrique devraient con naître des augmentations de température sensible ment plus élevées que la moyenne mondiale. Même si le réchauffement climatique est plafonné à 1,5°C, par exemple, certaines parties de l’Afrique du Nord et du Sud devraient être plus chaudes de 3°C. Alors que les pays industrialisés ont été les principaux moteurs du réchauffement climatique, les facteurs humains en Afrique, tels que les conflits, la déforestation et l’ext raction non réglementée des ressources naturelles, ont encore réduit la résilience et aggravé les menaces pour les citoyens africains.

Rétrécissement du puits de carbone

Les jours zéros – lorsque les réservoirs des muni cipalités s’épuisent – sont de plus en plus probables dans les villes africaines. L’Afrique du Sud a déjà connu des menaces du jour zéro lors des sécheres ses de 2015 (province de Gauteng) et de 2018 (Cape Town), affectant respectivement 15 millions et 4,6 millions de personnes. Insécurité alimentaire

Le bassin du Congo, un moyen vital d’atténuer les effets du réchauffement climatique, perd environ 500 000 à 1,2 million d’hectares de forêt tropicale humide chaque année, réduisant le deuxième puits de carbone terrestre le plus important au monde. La pénurie d’eau

Le lac Tchad, par exemple, a rétréci de 90 % depuis le début des années 1970. La mauvaise gouvernance et l’évaporation du lac ont entraîné une augmentation des tensions entre les communautés locales et ont permis aux groupes armés et aux criminels d’extorquer plus La crise écologique menace en premier lieu le secteur primaire, l’agriculture, l’élevage, la pêche… qui sont des secteurs clefs pour l’économie et la sécurité alimentaire des pays africains.

Par : Emna Darwazi

Le changement climatique a réduit la croissance de la productivité agricole en Afrique de 34 % depuis les années 1960, plus que dans toute autre région.

À GWL 3°C, certaines filières agricoles et d’élevage risquent de s’effondrer dans certaines parties du con tinent. Pressions sur la cohésion sociale

La diminution des précipitations, l’évaporation des lacs et la dégradation des terres ont nui aux moyens de subsistance traditionnels et contribué à l’effondrement des économies locales. Les pénuries de ressources ont été exploitées par des groupes extrémistes criminels et violents qui ont tiré parti de l’accès à ces ressources pour le profit et la polarisation sociale.

Interview

À un niveau de réchauffement global (GWL) de 2 °C, l’Afrique de l’Ouest devrait perdre 42 % de ses terres de parcours et de la productivité de son élevage d’ici le milieu du siècle.

36 01/09 22

Raoudha ٢٠٢٢etnationale(ATFP)professionnellededeclimatisationformatriceeningénieureMassaoudi,tunisiennegénieEnergétique,enfroidetauseinl’agencetunisiennelaformationetexpertechez٢٠١٩l’ONUDIen

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tique, formatrice en froid et climatisation au sein de l’agence tunisienne de la formation professionnelle (ATFP) et experte nationale chez l’ONUDI en 2019 et en 2022, a expliqué l’impact de la crise écologique sur l’Afrique, tout en évoquant les solutions aux défis climatiques qui menacent ce continent. Raoudha Massaoudi est, également, présidente de l’association tunisienne de réfrigération et de clima tisation (ATRC) et membre fondateur de l’union des associations africaines des acteurs de réfrigération et de climatisation (U-3ARC) chargé de la mobilisation de la gente féminine dans le secteur froid et climati sation en Afrique. La crise écologique occupe-t-elle les citoyens des pays africains ?

La crise écologique menace en premier lieu le secteur primaire, l’agriculture, l’élevage, la pêche… qui sont des secteurs clefs pour l’économie et la sécurité ali mentaire des pays africains. Le défi le plus difficile de l’Afrique est d’assurer la sécurité et l’indépendance Lealimentaire.développement du secteur froid pour la conserva tion et la transformation des produits agroalimentaires et des produits de la mer, est le premier facteur qui contribue à la réalisation de ce challenge.

La crise écologique est déjà perceptible et touche tous les secteurs d’activités clefs en Afrique. L’augmenta tion de la température, la sécheresse, les inondations, les incendies…sont devenus notre quotidien.

Dans une interview accordée à La Majalla, Raoudha Massaoudi, ingénieure tunisienne en génie Energé

Il faut trouver des politiques qui aident à s’adapter au climat tout en poursuivant le développement social et économique du continent.

L’Afrique fait face à maints défis écologiques, à com mencer par la diminution des précipitations et l’évo lution de la température moyenne annuelle. Quel est le défi le plus difficile à relever pour ce continent ?

facilement des civils vulnérables.

Je pense que la majorité des citoyens commencent à réaliser les conséquences de la crise écologique sur le futur du continent, mais leurs réactions envers ces graves problèmes restent timides.

Toujours en parlant de la sécurité alimentaire, il faut penser à l’économie et la bonne gestion des sources d’eau et de développement des techniques agricoles.

- Comme groupes de pression au long cours pour empêcher un dossier de sombrer dans les profondeurs négligées de l’agenda politique.

- Comme «tireurs d’alerte» pour introduire des préoccupa tions nouvelles dans le débat public.

Pas de tout, l’écart est très important entre les catastrop hes qui menacent le continent Africain malgré sa faible émission des gaz à effet de serre (4% en 2020) et le mécanisme de financement de l’adaptation par la FMI. Mais je pense que les Africains doivent être consci ents que la solution ne provient pas de la FMI, mais de l’exploitation des ressources humaines (les jeunes) et des ressources naturelles pour atténuer les impacts des changements climatiques et utiliser les financements du FMI pour le développement des secteurs clefs.

Existe-t-il des moyens pour y faire face ? Comme je l’ai mentionné précédemment, il faut trou ver des politiques qui aident à s’adapter au climat tout en poursuivant le développement social et écono mique du continent : une transition énergétique juste en Afrique, une priorisation de développement au sec teur froid pour la conservation des produits alimenta ires, une exploitation correcte de la forte croissance démographique…

- Comme force d’expertise et de proposition des solutions techniques et des feuilles de route. - En plus de leurs rôles d’information et de sensibilisation.

Le climatiqueréchauffementenAfrique

Pensez-vous que la politique du FMI est assez équ itable dans les réformes budgétaires et allocations qu’elle fournit aux pays africains exposés aux risques du changement climatique ?

La production et l’accès à l’énergie représentent aussi une véritable opportunité de croissance pour le conti nent, notamment l’exploitation des énergies renouve lables (l’énergie éolienne et solaire).

Quel(s) rôle(s) s’attendre des ONG, médias et société civi le, dans leur lutte contre le changement climatique ?

Les ONG, la société civile et les média jouent un rôle ma jeur dans la prise en charge des problèmes :

Les Africains doivent être conscients que la solution ne provient pas de la FMI, mais de l’exploitation des ressources humaines (les jeunes) et des ressources naturelles.

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Expliquez-nous votre pseudonyme Neysatu qui semble trouver son origine dans la mythologie… Neysatu est le verlan de Tunseya, Tunisienne en arabe, je m’appelle Badiaa avec une lettre «a’yn» Imprononçable pour les occidentaux, je ne me reconnaissais pas quand on m’appelait Badia qui veut dire campagne en arabe ou encore celle qui commence. De mon amour pour la musique Africaine et Malienne, en particulier, est venue l’idée de ce pseudonyme. Vous avez participé récemment à la 56e édition du festival international de Hammamet. Parlez-nous de cette expéri ence et de votre nouveau-né «Kahru Musiqa». C’est la deuxième fois que je joue au festival Internatio nal de Hammamet et sa scène mythique, le projet «Love Revolt» acoustique trip hop full band et cette année avec mon projet électronique expérimental «KAhruMusiqa», j’ai une affection particulière pour ce théâtre en Agora, qui off re un cadre majestueux tout en restant intimiste, sa ligne éditoriale super éclectique ces dernières années en a fait pour beaucoup le meilleur festival de Tunisie. Une mention spéciale pour l’absence de barrières, sécurité ou police entre l’artiste et le public qui en fait une exception en Tunisie et qui change l’expérience sensorielle pour tout le monde. KahruMusiqa, est un projet dont les origines remontent à 2003, lorsque j’ai découvert la musique électronique et la production électronique, c’est une autre facette de ma pra tique musicale qui n’a pas toujours été mise en avant, et pourtant mes premiers morceaux qui ont tourné étaient mes propres productions électroniques comme Ila Selma, Kema 9ala Abi etc.. La production musicale assistée par ordina teur offre une liberté inouïe tant pour le choix des sons que pour la précision du jeu ou la monotonie langoureuse qui peut être difficilement supportable pour les musiciens, ça m’a offert un paysage sonore où j’ai pu en premier explo rer des poèmes longs et émotionnellement complexes qui Découvrir Coltrane, Bjork, Bob intellectueldanscatalyseurverbauxmessagescomprendreMarley,leurssonoresouétaientunimportantmondéveloppementliéàl’art.

Par : Emna Darwazi L’artiste tunisienne Badiaa Bouhrizi, alias Neysatu, est une figure virtuose et influente de la musique alternative en Tu nisie qui se distingue par des choix musicaux variés, faisant constamment évoluer son art.

Art

Neysatu à La «Majalla» : Je considère tout l’héritage musical humain comme étant mien

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Une voix rebelle qui semble venir de l’autre bout du mon de, d’un autre temps, et qui représente non seulement la Tunisie, mais aussi toute l’Afrique et son riche héritage, a enflammé le festival international de Hammamet dans sa 56e édition, tenu du 13 juillet au 19 août 2022, où elle a chanté des morceaux, tels que «Ya Leytani», «Munaquad ha», «Mood » ou «Orkodh». Dans une interview accordée à La «Majalla», Neysatu, nous fait découvrir son univers artistique, ses influences et ses débuts.

Quelle est la chanson qui vous représente le plus ? Manifesto ! Votre engagement a pu déterminer vos choix esthétiques. En tant que militante acharnée de la liberté d’expression, L’artiste tunisienne, Neysatu, lors du festival international de Hammamet dans sa 56ème édition

Vous avez choisi Paris pour étudier la musicologie et lancer votre carrière. Considérez-vous comme une artiste de l’exil ?

La femme possède une place prépondérante dans vos chansons. Pourrions-nous dire que vous prônez un art inclusif ?

Je ne me considère pas une artiste de l’exil. J’ai passé plus de temps en Tunisie qu’ailleurs depuis mes vingt ans, j’ai bien vécu à Paris, Londres, Québec City, Oaxaca Mexico, mais j’ai toujours considéré Tunis, le Kef et Kélibia com me étant mon chez moi.

Je ne prône pas un art dans le cadre d’une campagne dont j’au rais moi même écrit la stratégie, comme pour tout thème social que j’ai abordé dans ma musique, c’est venu organiquement, je cherche juste à être honnête, réelle, dépasser mes tabous et me guérir avec du son, quand ça touche du monde ça me guérit doublement

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J’ai étudié la musicologie à Paris, mais je n’y ai pas lancé ma carrière, j’étais bien trop timide pour jouer en public, malgré le fait que j’aie fait pas mal de concerts à Tunis, c’est plutôt à Londres que je me suis reconnectée à ma voix et aie commencé à jouer mes propres compositions.

Vous aimez fusionner les genres musicaux : reggae, jazz, électronique, reggae, musique arabe classique, etc. Est-ce une ouverture de Soi sur l’Autre ou bien une remise en question de la problématique identitaire qui est omnip résente et incessamment réinvestie dans votre musique ? C’est bien une réponse à cette problématique identitaire, je considère tout l’héritage musical humain comme étant mien, quant au souffle de ma terre, il se révélera, je crois, naturellement et sans effort dans le but de préserver une identité, je sui là, la voilà l’identité de ce pays, ouverte au changement, présentant un art qui parle aux âmes de cette contrée, peu importe le style, l’authenticité est la réponse.

avaient parfois plus besoin de design sonore que d’écriture narrative musicale.

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La production musicale assistée par ordinateur offre une liberté inouïe tant pour le choix des sons que pour la précision du jeu ou la monotonie langoureuse qui peut être difficilement supportable pour les musiciens.

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Et quel est, selon vous, le rôle des artistes dans le chan gement dont rêve le peuple tunisien ? Je ne trouve pas que mon engagement ait déterminé mes choix esthétiques, si c’était quelque part vrai, ça serait dans le sens inverse. Découvrir Coltrane, Bjork, Bob Marley, comprendre leurs messages sonores ou verbaux étaient un catalyseur important dans mon développement intellectuel lié à l’art. J’ai commencé la musique sans me soucier des causes, un rapport sensoriel avec le son en soi, mon éveil politique a fait qu’il y a eu un croisement entre ces deux questions la pratique artistique et l’engagement politique (la pratique du changement). L’art est une réflexion sociétale, en étant un être humain, je subis comme tout le monde les pressions exercées par l’injustice, seulement je peux les exprimer avec plus de beauté, et je permets aux autres de les exprimer avec autant de beauté, voici pour moi comment on influe sur les réa lités socio-politiques de sa contrée; élever la protestation de l’état « uncool » dans lequel veut nous enfermer tout système oppresseur et installer la peur, je suis protégée par mon public, et mon public est protégé du fait qu’il ne dise rien, mais juste acquiesce émotionnellement à mes propos. Et c’est aussi ainsi qu’il participe au changement dont rêve le peuple tunisien.

Une mention spéciale pour l’absence de barrières, sécurité ou police entre l’artiste et le public, qui en fait une exception en Tunisie et qui change l’expérience sensorielle pour tout le monde.

Quels sont vos prochains projets ? KahruMusiqa : Album électronique Love Revolt: Album acoustique En phase de recherche et écriture; Almi (mon monde) un projet animation Album musique pour enfants.

L’artiste tunisienne, Neysatu, lors du festival international de Hammamet dans sa 56ème édition

comment votre engagement artistique peut influer sur les réalités sociopolitiques en Tunisie et dans le monde arabe ?

Quel regard portez-vous sur la Tunisie d’aujourd’hui ? Malgré les difficultés, je porte un regard optimiste, la li berté d’expression est le fondement et le garant pour toute réforme et un rempart contre toute régression.

Par: La Majalla

L’espérance de vie des Africains s’allonge Afrique: Quelle espérance de vie ?

L’espérance de vie en Afrique a augmenté en moyenne de 10 ans entre 2000 et 2019, a annoncé jeudi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), relevant que l’impact de la pandémie de Covid-19 pourrait toutefois menacer ces « gains importants».

Selon un rapport de l’agence sanitaire mondiale de l’ONU, cette hausse sur le continent est plus importante que dans toute autre région du monde au cours de la même période. Globalement, l’espérance de vie n’a augmenté que de cinq ans.

«La forte augmentation de l’espérance de vie en bonne santé au cours des deux dernières décennies témoigne de la volonté de la région d’améliorer la santé et le bien-être de la population », a dé claré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Le rapport montre que l’espérance de vie en bonne santé - ou le nombre d’années pendant lesquelles un individu est en bon état de santé - a augmenté pour atteindre 56 ans en 2019, contre 46 en 2000, bien qu’elle soit encore bien inférieure à la moy enne mondiale de 64 ans. 44

01/09 22 antéS

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L’espérance de vie en bonne santé connaît une hausse de près de 10 ans en Afrique

de la prestation des services de santé essentiels, les progrès en matière de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile, figurent parmi les facteurs qui ont contribué à pro longer cette espérance de vie en Afrique subsaha rienne, selon l’OMS. L’agence onusienne met également en exergue les avancées dans la lutte contre les maladies infectieuses, grâce à l’intensification rapide des mesures de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme à partir de 2005. En moyenne, la couverture des services de santé essentiels s’est améliorée pour atteindre 46 % en 2019, contre 24 % en 2000. Les résultats les plus importants ont été obtenus dans la prévention et le traitement des maladies infectieuses. «Mais ils ont été contrebalancés par l’augmentation spectaculaire de l’hypertension, du diabète et d’autres maladies non transmissibles, ainsi que par le manque de services de santé ciblant ces mala dies», tempère l’OMS. L’impact de la Covid-19 pourrait toutefois men acer ces « gains importants» Ces avancées pourraient néanmoins, être «compro mises par l’impact de la pandémie de Covid-19, à moins que des plans de rattrapage solides ne soient mis en place», signale l’OMS.

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«Mais les progrès ne doivent pas s’arrêter. Si les pays ne renforcent pas les mesures contre la men ace du cancer et d’autres maladies non transmis sibles, les avancées sanitaires pourraient être com promises», a fait valoir Dr Moeti. En moyenne, les pays africains ont signalé des perturbations plus importantes dans les services essentiels que les autres régions. Plus de 90 % des 36 pays ayant répondu à une enquête de l’OMS en 2021 ont signalé une ou plusieurs perturbations

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Ils confrontéssont à un avenir incertain, selon un rapport de la BAD.

Une couverture sanitaire de 46 % en 2019, con tre 24 % en 2000 «Fondamentalement, cela signifie que davan tage de personnes vivent en meilleure santé, plus longtemps, avec moins de menaces de maladies infectieuses et un meilleur accès aux services de soins et de prévention des maladies », a ajouté Dr L’améliorationMoeti.

Les dépenses de santé sont considérées comme non catastrophiques lorsque les familles consa crent moins de 10 % de leurs revenus aux dépens es de santé, quel que soit leur niveau de pauvreté.

Seuls l’Algérie, le Botswana, le Cabo Verde, l’Eswatini, le Gabon, les Seychelles et l’Afrique du Sud financent plus de 50 % de leurs budgets nationaux de santé.

L’OMS préconise enfin de mettre en place des systèmes de suivi des systèmes infranationaux afin que les pays soient mieux à même de détecter les signes d’alerte précoce concernant les menaces pour la santé et les défaillances des systèmes.

Réduire les dépenses à la charge des ménages De plus, la plupart des gouvernements d’Afrique financent moins de 50 % de leur budget nation al de santé, ce qui entraîne d’importants déficits de financement.

Par ailleurs, l’OMS note que l’une des mesures clés pour améliorer l’accès aux services de san té est la réduction dépenses catastrophiques à la charge des ménages par les gouvernements.

Les pays africains ont signalé autresessentielsdansplusperturbationsdesimportanteslesservicesquelesrégions.

L’Organisation mondi ale de la santé (OMS)

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Au cours des 20 dernières années, les dépenses à la charge des ménages ont stagné ou augmenté dans 15 pays. Plus largement, le rapport recommande aux pays d’accélérer les efforts pour améliorer la protection contre les risques financiers, de repenser et de re dynamiser la prestation des services de santé, en mettant l’accent sur l’implication des communau tés et en faisant appel au secteur privé.

des services de santé essentiels, les services de vaccination, de lutte contre les maladies tropicales négligées et de nutrition étant les plus touchés.

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L’Afrique constitue une réserve mondiale pour combler le vide des besoins croissants Bakou : Ahmed Taher

Chose qui explique l’ampleur de la concurrence mon diale pour la présence dans les pays du continent, et le contrôle de ses capacités, que ce soit directement à l’instar de la période du colonialisme européen, ou indi rectement après la décolonisation, via des mécanismes politiques, économiques et militaires pour assurer la poursuite de cette présence.

Le gaz africain et le devenir de l’énergie en Europe

Economie

Dès lors, lorsque le monde fait face à une crise, l’attention se porte sur le continent noir, que l’on présente en réserve mondiale, qui réponde aux besoins croissants de toute l’humanité. Ce qui met en évidence la position et le rôle du continent dans la gestion de nombreux dossiers internationaux, sur le plan économ ique et politique, bien qu’il y subsiste une lacune au niveau de la prise de conscience des peuples du con tinent de cette position dans le passé, qui en faisait un espace ouvert à la domination et à l’exploitation. Les jeunes générations ont pris conscience de cette situa tion, et ont décidé de défendre les droits de leurs peu ples à bénéficier de de leurs richesses. Il n’est donc pas surprenant que l’attention mondiale en général et l’attention européenne en particulier se tour nent vers le continent africain comme étant l’alternative appropriée pour combler le vide des besoins européens en énergie en général et en gaz en particulier, avec le début de l’intervention militaire russe en Ukraine le 24 février 2022. Alors que les pays de l’Union européenne cherchaient à sauver leurs économies, pour remplacer leurs besoins en gaz russe, qui représente 45 % de la consommation annuelle totale de gaz dans l’Europe l’Union européenne. Dans cette vision, le continent africain constitue l’une des alternatives les plus impor tantes à la lumière des estimations mondiales, ce qui in dique que le continent dispose de réserves prouvées de gaz s’élevant à environ 148,6 billions de mètres cubes, à savoir plus de 7% des réserves mondiales, selon les estimations en 2017. Idem qu’en 2019, l’Union euro péenne a importé environ 108 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié des pays du continent africain, comme en témoigne un expert italien dans le domaine de l’énergie, Francesco Galletti, chef de le Policy Sonar Center for Advisory Services, société basée à Rome, lorsqu’il indique que «le continent africain est prêt à combler le vide du gaz et du pétrole russes en Europe, et que l’objectif fixé par les dirigeants européens de mettre fin à leur dépendance vis-à-vis du pétrole et du gaz russes avant 2030, pourrait entraîner de nouveaux gains sur le marché du gaz naturel liquéfié pour le Ni geria, l’Angola, la Libye et l’Algérie. Vision conforme à ce qui était indiqué dans le projet de document de stratégie énergétique de l’UE publié début mai (2022), qui indique que «les pays de l’UE ont cherché à intensi fier la coopération avec les pays africains pour aider à remplacer les importations russes de gaz naturel, car ces pays, en particulier dans la partie occidentale du continent, comme le Nigeria, le Sénégal et l’Angola, offrent un potentiel largement inexploité du GNL. A la lumière de ce qui précède, une question se pose 48 01/09/22

Le continent africain a constitué, et est toujours, une source importante pour répondre aux besoins mondi aux, non seulement en produits alimentaires, mais aussi en diverses richesses pétrolières, gazières et minérales, ainsi qu’en ressources humaines dont dépendent les dif férents pays du monde pour se fournir en main-d’œuvre.

L’Égypte Selon le Guide des ressources énergétiques 2021 pub lié par le ministère du Commerce international, ses ré serves prouvées de gaz sont estimées à 77,2 billions de pieds cubes. Ce qui en fait le quatrième plus grand dé Sonatrach s’est déclarée prête à fournir à l’Europe des supplémentairesquantités de gaz (Getty

Ce pays se classe au onzième rang mondial et au deux ième rang en Afrique en termes de réserves prouvées de gaz naturel, et constitue près de 2 % des réserves mondiales totales de gaz. L’Algérie est le premier pays d’Afrique et le sixième plus grand exportateur de gaz au monde. Le Mozambique Il possède près de 100 billions de pieds cubes de ré serves prouvées de gaz naturel, ce qui représente envi ron 1 % du total mondial. Ces réserves sont capables de couvrir 1.545 fois la consommation locale annuelle, ce qui signifie qu’il dispose encore de 1.500 ans de gaz.

Le Nigeria

L’Afrique... Un marché prometteur pour le gaz na turel

Les 55 pays du continent africain disposent de réserves de gaz naturel, estimées à 634 billions de pieds cubes, ce qui en fait une alternative appropriée pour répon dre aux besoins des pays européens, non seulement pour le gaz russe, mais peut-être comme alternative à d’autres sources de gaz, et cela renforce la proximité géographique, notamment vis-à-vis des pays d’Afrique du Nord et de l’Ouest, qui les place dans une posi tion privilégiée pour répondre à ces besoins, ainsi que la possession par l’Afrique de gazoducs connectés au réseau gazier européen. Les exportations des pays af ricains transitent par l’Algérie vers l’Espagne et de la Libye vers l’Italie. Un constat rapide des principaux pays producteurs et exportateurs de gaz du continent, distingue dix pays importants, à savoir :

Selon le Département nigérian des ressources pétrolières (DPR), le pays dispose de réserves de gaz prouvées de 206,53 billions de pieds cubes. Chose qui en fait la plus grande réserve de gaz naturel du continent.

quant à la capacité du gaz africain à répondre aux besoins du marché européen de l’énergie à court et moyen terme ?

Images) 49 01/09/22

L’Afrique pourrait-elle présenter une alternative au gaz russe pour répondre aux besoins des marchés européens qui devraient s’intensifier au cours de l’hiver prochain ?

Pour répondre à cette question, deux points principaux peuvent être mentionnés :

L’Algérie

Le Nigeria est l’un des plus grands producteurs de pétrole et un important fournisseur de gaz, et de gaz naturel liquéfié en Afrique (Getty Images

Ce pays dispose de 53,1 billions de pieds cubes de ré serves prouvées de gaz naturel, ce qui représente 1% des réserves mondiales totales de gaz naturel.

Le Congo Il possède 10,1 billions de pieds cubes de réserves prouvées de gaz naturel.

50 01/09/22

E

Elle est entrée récemment dans la compétition africaine de production de gaz, puisque le ministère mauritanien du Pétrole, de l’Énergie et des Mines a indiqué que les quantités de gaz naturel découvertes au large des côtes mauritaniennes s’élèvent à 15 billions de pieds cubes, couvrant 30 à 50 ans de production continue, et qu’on s’attend à ce que le volume des découvertes passe à plus de 50 billions de pieds cubes de gaz, soit l’équivalent de la production totale de l’Afrique combi née pendant 7 ans.

conomie

La Mauritanie

L’Angola L’Angola possède 13,5 billions de pieds cubes de ré serves prouvées de gaz. Mais la majeure partie de la production est brûlée ou pompée à nouveau dans les champs pétrolifères pour augmenter l’extraction de pé trole. Ce pays est deuxième producteur de pétrole en Afrique après le Nigeria. Son économie est fortement dépendante de l’industrie des hydrocarbures, le secteur du pétrole brut étant le moteur de la croissance économ ique et représentant un tiers de son produit intérieur brut et plus de 90 % de ses exportations.

tenteur de réserves prouvées de gaz naturel en Afrique.

La Libye

Les duafricainfournirdesréussieuropéennesentreprisesontàconclureaccordspourdugazauxpayscontinent

Les pays de l’Union européenne se sont précipités sur le continent africain à la recherche d’alternatives au gaz russe. Les entreprises européennes ont réussi à conclure des accords pour fournir du gaz africain aux pays du continent, à l’instar de l’entreprise italienne Eni, qui en a conclu deux. Le premier avec l’Égypte pour fournir des quantités de gaz liquéfié s’élevant à 3 milliards de mètres cubes en 2022. Le second est avec l’Algérie pour augmenter progressivement les exportations de gaz naturel d’environ 9 milliards de mètres cubes en 2023 et 2024, à travers le gazoduc Transmed, ainsi que deux accords supplémentaires de fourniture de gaz avec le Congo-Brazzaville et l’Angola. Pourtant, malgré ces efforts européens, la chose n’est pas aussi simple que certains le voient : il est vrai que la crise russo-ukrainienne a représenté une opportunité pour les pays africains de gagner plus de place sur le marché des énergies fossiles en général, et du gaz en particulier, mais cette chance reste dépendante de la disponibilité de conditions favorables. Les exportations de gaz africain vers les pays européens sont confrontées à des obstacles et des défis qui limitent cette opportuni té à court terme, mais son timing pourrait être approprié à moyen et long terme si les pays africains réussissent à franchir ces obstacles que l’on peut résumer en quatre points, à savoir : Faiblesse des infrastructures dans le secteur pétrolier et gazier : Les statistiques publiées par la branche sud-africaine de 51 01/09/22

La cérémonie de signature de (Gettyl’Unionl’Égypte,transportd’exportationl’accordetdedegazentreIsraëleteuropéenneImages

La Guinée Équatoriale

Le Cameroun Le volume estimé des réserves prouvées est d’environ 4,8 billions de pieds cubes.

Ce pays dispose de 5 billions de pieds cubes de réserves prouvées de gaz naturel et produit près de 300 billions de pieds cubes par an, se classant au 50e rang mondial.

Lessécuritaires55pays du continent africain disposent de réserves de gaz naturel, estimées à 634 billions de pieds cubes. Production de gaz en Afrique

Certains des plus grands sites de production en Afrique, situés dans des zones confrontées à des défis

Une alternative énergétique pour le marché russe

la société d’audit et de conseil «PricewaterhouseCoop ers», indiquent que la crise de la faiblesse des infra structures dans le secteur pétrolier a entraîné une baisse de 19% de la production pétrolière sur le continent en 2019 par rapport à l’année 2017, représentant 7,8% de la production mondiale. De plus, la production de gaz en Afrique a connu une légère baisse de 5% au cours de la même période. Cela nécessite la recherche de sources pour fournir les fonds nécessaires pour maximiser les investissements dans les infrastructures, qui vont audelà de l’exploration et de la production, pour inclure également d’autres opérations, telles que le transport et la logistique.

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L’augmentation des besoins des consommateurs dans certains pays du continent : Ces pays ont commencé à adopter des stratégies et des programmes de développement pour faire progresser leurs conditions sociétales afin de préserver leur stabili té et répondre aux besoins de leurs sociétés, ce qui peut représenter une limitation du volume des exportations, en particulier à la lumière du manque de financement nécessaire pour augmenter le volume de production pour répondre aux besoins du marché d’exportation, comme le monde est confronté à une crise financière dont les répercussions sont exacerbées par les niveaux élevés d’inflation dans diverses économies mondiales

après la crise russo-ukrainienne crise, qui est intervenue après la crise du Covid-19, dont les répercussions sont également toujours présentes dans le lent mouvement des marchés mondiaux. Les accords et contrats conclus avec certaines autres parties internationales. Il est connu que les contrats pétroliers et gaziers sont des contrats à long terme, ce qui rend difficile pour les pays producteurs de s’éloigner des accords con clus avec des entreprises si des événements d’urgence surviennent liés à une augmentation demande pour ces produits. Il ne fait aucun doute qu’il existe des contrats conclus par les pays africains producteurs de gaz avec de nombreuses sociétés internationales, ce qui rend dif ficile l’octroi de nouvelles concessions aux sociétés eu ropéennes dans les zones de production compte tenu de la présence d’autres sociétés mondiales telles que comme les entreprises chinoises, indiennes et russes, ce qui veut dire que les deals conclus avec les entreprises européennes, seront soit à des prix élevés qui vont met tre la pression sur les économies européennes, soit elles auront des termes longs qui n’auront pas de retour à court terme. Les conflits et guerres dans les domaines de la produc tion et de l’exportation : Le magazine Foreign Policy a montré que certains des plus grands sites de production en Afrique sont situés dans des zones confrontées à des défis sécuritaires, comme le Mozambique, qui possède les troisièmes plus grandes réserves de gaz naturel en Afrique, mais le conflit armé dans la région de Cabo Delgado North, cause des retards de 50 milliards de dollars dans les projets gaziers. Idem pour le cas libyen, où les gise ments de gaz et de pétrole connectés aux pipelines en Italie sont confrontés à un blocus, en raison de la situa tion politique et des conflits tribaux. Aussi dans le delta du Niger à la suite des mouvements de rébellion dans le pays, qui ont eu un impact négatif sur le volume de production de gaz dans ce pays.

Des solutions pour surmonter les obstacles A la lumière de ce qui précède, on peut dire que les pays européens disposent de grandes ambitions de bé néficier du gaz africain et de s’en servir comme alterna tive ou du moins de contribuer à réduire l’ampleur de la dépendance européenne vis-à-vis du gaz russe d’une manière qui réduise pression sur les pays européens. La société de recherche sur l’énergie «Rystad Energy»

En témoigne Timber Silva, ministre ni gérian des ressources pétrolières, qui a déclaré : «Nous voulons construire un gazoduc transsaharien pour trans porter le gaz jusqu’en Algérie, puis en Europe», mais il a prévenu qu’«il n’y a pas capacité de réserve que nous pouvons fournir immédiatement pour l’Europe».

Les exportations de gaz africain vers les pays européens sont confrontées à des obstacles et à des défis qui rendent la saisie de cette opportunité limitée à court terme, mais son timing peut être approprié à moyen et long terme

Bénéficier des capacités du continent africain dans le domaine de la production et de l’exportation d’hydrogène, et l’abondance des énergies renouvela bles, puisqu’on estime que les pays du continent peu vent produire 5 milliards de tonnes d’hydrogène par an, à moins de deux dollars le kilogramme, selon l’Agence de l’énergie. Il convient de noter qu’un certain nombre de pays sur le continent ont des plans dans ce domaine, menés par l’Égypte, le Maroc, la Mauritanie, la Na mibie et l’Afrique du Sud.

européens dans certains pays du continent perturbés par la pandémie de Covid-19, comme le projet Torto Ahmeim LNG au Sénégal et en Mauritanie détenu par la société britannique BP, avec une capacité de production de 2,5 millions de tonnes par an pour la première phase et la même quantité dans la deuxième phase reportée à 2023 ; en raison des réper cussions de la pandémie.

s’attend à ce que la production de gaz en Afrique at teigne son pic à 470 milliards de mètres cubes d’ici la fin de 2030, ce qui équivaut à 75% du montant prévu de l’approvisionnement de la Russie cette année, mais ces ambitions sont conditionnées par la recherche d’approches capables de surmonter les obstacles et les défis. La mise en exécution est tributaire de certaines décisions, notamment les suivantes : Achèvement de la construction du gazoduc transsa harien dit «Nigal». Un accord constructif a été signé en 2009, d’une longueur de plus de 4.000 km, entre l’Algérie, le Niger et le Nigeria. Ce gazoduc devrait acheminer du gaz à travers les trois pays vers l’Europe. Le volume de ce qui sera transporté par ce gazoduc, selon l’Observatoire international de l’énergie, est estimé à 30 milliards de mètres cubes de gaz par an après son achèvement. Sachant que cette idée n’est pas nouvelle, mais que pendant longtemps la situation sé curitaire dans la région et les tensions entre l’Algérie et le Niger n’ont pas permis d’aboutir au projet. En 2021, l’Algérie et le Niger ont rouvert leurs frontières et le projet de gazoduc a été relancé. La construction de ce tte ligne reliera le Nigeria aux pipelines existants entre l’Europe et Achèvementl’Algérie.deprojets

L’Europe nouveauxrechercherdevraitdeprojets de production de gaz en Afrique- Getty Images

Disposer du financement nécessaire pour achever les projets bloqués et rechercher de nouveaux projets de production de gaz, en profitant de la sortie de nom breuses sociétés pétrolières et gazières du marché russe et de la possibilité d’investir dans le marché africain, à l’instar des compagnies pétrolières Equinor, Shell et ExxonMobil, qui peuvent se recentrer sur les actifs GNL dans les pays du continent noir, qui disposent de réserves prometteuses comme le Cameroun et la Mau ritanie.

53 01/09/22

* C’est la première Confédération qui adopte ce projet et s’y intéresse. Le rêve deviendra réalité en août 2023 et ce projet profitera au continent », a déclaré Gianni Infantino.

* Depuis le 12 mars 2021, il est président de la Confédération africaine de football.

54 01/09 22

* «Nous avons l’intention de verser à chaque as sociation membre 1 million de dollars par an à partir des fonds de la CAF Africa Super League.

Po rt ra it

* La cérémonie a eu lieu à l’occasion de la 44ème Assemblée générale de la Confédération africaine de football qui se tient en Tanzanie, en présence de Gianni Infantino, le président de la FIFA.

*«La Super Ligue africaine est l’un des dével oppements les plus excitants de l’histoire du football africain».

* Contrairement au projet de Super League en Europe, cette compétition bénéficie du soutien de la FIFA. « Ce projet est historique.

* La première édition de la Super League afric aine se tiendra d’août 2023 à mai 2024.

* Il est le fondateur et président exécutif d’African Rainbow Minerals, qui a des intérêts dans l’or, les métaux ferreux, les métaux de base et le platine.

* Il a mis en place un système de rémunération des travailleurs qui combinait un salaire de base bas avec une prime de partage des bénéfices.

* Patrice Tlhopane Motsepe (né le 28 janvier 1962) est un homme d’affaires milliardaire minier sud-africain.

Par : La Majalla

* Mais au-delà des clubs participants, c’est tout le football africain qui devrait tirer profit des bé néfices de cette compétition.

* Nous avons également l’intention d’allouer 50 millions de dollars à la CAF à partir de ces fonds pour le développement du football junior et féminin et pour toutes les autres compétitions afin de garantir qu’elles soient compétitives au niveau mondial», a fait savoir Patrice Motsepe.

* C’est avec un grand espoir que le président de la CAF, Patrice Motsepe, a procédé au lance ment officiel de la Super League africaine.

* «Nous sommes enthousiasmés par la Super League africaine de la CAF, et sommes con vaincus qu’elle changera le visage et la com pétitivité de la CAF et du football africain », a déclaré le patron du football africain.

* Il siège à plusieurs conseils d’administration d’entreprises, notamment en tant que prési dent non exécutif d’Harmony Gold, la 12e plus grande société minière d’or au monde, et viceprésident de Sanlam.

* En 2012, Motsepe a été nommé l’homme le plus riche d’Afrique du Sud, en tête de la liste annuelle des riches du Sunday Times avec une fortune estimée à 20,07 milliards de rands (1 milliard de dollars).

* Patrice Motsepe est né de Kgosi Augustine Motsepe, un chef de la branche Mmakau du pe uple Tswana, qui avait auparavant été instituteur et qui était plus tard un petit homme d’affaires en tant que propriétaire d’un magasin Spaza qui était populaire auprès des mineurs noirs.

* C’est dans cette boutique que Motsepe a appris les principes commerciaux de base de son père, ainsi qu’une expérience directe de l’exploitation *minière.Ila obtenu un baccalauréat ès arts à l’Université du Swaziland et un diplôme en droit de l’Université du Witwatersrand. Il s’est spécialisé en droit minier et en droit des affaires.

* Cela a été répété dans une série d’accords et Motsepe a créé une entreprise pour commencer à acheter les mines en exploitation qui devien draient la source de sa richesse. En 1999, il s’est associé à deux de ses associés pour former Greene and PartnersInvestments.

* Alors que le nouveau gouvernement a com mencé à promouvoir l’autonomisation et l’entrepreneuriat des Noirs, Motsepe a fondé Future Mining, qui fournissait des services mi niers contractuels qui comprenaient le nettoy age de la poussière d’or à l’intérieur des puits de mine pour la mine d’or de Vaal Reefs.

* Les lois Black EconomicEmpowerment (BEE) introduites après les élections de 1994 ont contribué à consolider la position de Mot sepe dans l’industrie minière en Afrique du Sud. Une entreprise doit avoir au moins 26 % de propriété noire pour être considérée pour une licence minière. un Jackpot de 100 millions se dollars !

* En 1994, il est devenu le premier associé noir du cabinet d’avocats Bowman Gilfillan, la même année où Nelson Mandela a été élu pre mier président noir du pays.

* 24 clubs issus de 16 pays vont prendre part à la CAF Africa Super League. Une compétition qui se veut la plus riche du continent, avec un montant de 100 millions de dollars qui sera distribué aux équipes partici *pantes.Levainqueur de la coupe recevra 11,6 mil lions de dollars.

* En 1997, alors que les prix de l’or étaient au plus bas, il a acheté des mines d’or marginales à AngloGold à des conditions financières favora *bles.AngloGold a vendu à Motsepe six puits de mine d’or pour 7,7 millions de dollars, lui per mettant de rembourser la dette sur les bénéfices futurs de la société désormais connue sous le nom d’African Rainbow Minerals.

L’apartheid, le système brutal de domination de la minorité blanche qui faisait de l’Afrique du Sud un paria mondial, était révolu. Avec une perspicacité psychologique pénétrante, des reportages intimes et une prose envoûtante, la jour naliste primée et ancienne écrivaine politique de la Nouvelle République, Eve Fairbanks revient, dans son dernier roman «The Inheritors» (Les héritiers, un portrait intime de l’histoire raciale de l’Afrique du Sud), sur les décennies avant et après cette transition et raconte l’histoire d’un pays en proie à un grand Malaika,jugement.l’une des figures centrales de ce récit, se souvient que ce qu’elle apprenait de ses professeurs semblait complètement en décalage avec ce qu’elle endurait dans sa vie quotidienne. Née quelques an nées avant la fin de l’apartheid, elle a continué à vivre dans une cabane à Soweto, un township noir de la périphérie de Johannesburg. Elle et sa mère, Dipuo, étaient encore pauvres. Il y avait des jours où elles avaient faim. Quand Malaika avait 11 ans, sa mère l’a envoyée dans une école dans un quartier autrefois blanc; elle n’avait que de vieilles chaussures trouées à Lesporter.gens n’ont peut-être pas remarqué ses chaussures, mais Malaika pouvait certainement le sentir. Et ce que les gens ressentent s’avère être une partie essen tielle du livre de Fairbanks, qui lui a pris une douzaine d’années pour l’écrire. Fairbanks a grandi en Virginie et a déménagé en Afrique du Sud à l’âge adulte en 2009. Elle écrit en tant qu’initiée et étrangère, ayant passé des années à

Les héritiers d’Eve Fairbanks, un regard contemporain sur la suprématie blanche de l’Afrique du Sud

Les héritiers, le dernier roman d’Eve Fairbanks

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Rassemblant plus d’une douzaine d’histoires de SudAfricains de diverses origines raciales et ethniques, Eve Fairbanks dresse un portrait captivant de la nation sudafricaine pendant et après l’apartheid. ulturec

Par : Emna Darwazi Ce n’était rien de moins qu’un miracle - c’est ce que les écoliers sud-africains ont appris lorsque Nelson Mandela a été élu président en 1994, lors des premi ères élections pleinement démocratiques du pays.

Le mot «eux», par exemple : lorsqu’elle est arrivée, Fairbanks a été surprise que beaucoup de Sud-Afric ains blancs utilisaient ce mot comme un fourre-tout pour parler des Noirs. Elle se souvient qu’un de ses amis, «un militant politique de gauche», l’a interpellée avec fureur lorsque sa voiture a été volée par des in connus, insistant néanmoins sur le fait qu’ «ils» l’ont Cefait.qu’elle a vu était un pays tellement déformé par l’apartheid qu’après sa fin, certains Blancs ont trouvé insupportable que les Noirs les traitent avec indul gence au lieu des représailles vengeresses auxquelles ils étaient conditionnés à s’attendre. «Les choses se sont mieux passées que presque n’importe quelle per sonne blanche aurait pu l’imaginer», écrit Fairbanks. Fairbanks raconte ces histoires dans le contexte plus large d’un pays en mutation - réforme agraire, crise du sida, corruption éhontée et troubles économiques. Malaika et Dipuo se sont senties déçues par Mandela et le Congrès national africain, dont les politiques économiques post-apartheid étaient orientées vers l’apaisement des marchés internationaux capric ieux au lieu de mettre en œuvre la redistribution que Dipuo, ancienne militante, avait espérée. Rassemblant plus d’une douzaine d’histoires de Sud-Africains de diverses origines raciales et eth niques, Fairbanks dresse un portrait captivant de la nation sud-africaine pendant et après l’apartheid. Al ors que l’auteure se concentre sur trois personnages - l’activiste anti-apartheid Dipuo, sa fille Malaika et l’ancienne recrue de l’armée et avocat afrikaans Christo - les nombreux autres fils narratifs dérivent parfois dans des tangentes, qui ne sont pas toutes per tinentes. Le début du livre est quelque peu désorient ant, car l’auteure fait peu pour ancrer les lecteurs dans le contexte général. Certains passages du roman sont engageants, tandis que d’autres sont détachés malgré la nature émouvante du sujet. Les parties les plus mé morables du livre impliquent Dipuo et Malaika, deux figures héroïques. La profondeur de certaines scènes violentes de la vie de ces deux personnages est par fois choquante pour le lecteur.

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L’écrivaine explore des questions qui nous préoccupent aujourd’hui : lequi—viepersonnehistoriques?etnotrepouvons-nouscommentabandonnerpassé,entantqu’individusentantquecommunautéCommentpayerlesdettes?Etcommentunepeut-ellevivreunehonorabledansunesociétépourlemeilleuroupourpire—nesereconnaitplus?

écouter les gens qu’elle rencontre, ce qu’ils disent et laissent échapper à cause des préjugés qu’ils tiennent pour acquis.

Bien que ces passages soient nécessaires pour exprim er la gravité des situations, ils affligeront probable ment les lecteurs non avertis souffrant de leur propre Ainsi,traumatisme.àtravers la vie de Dipuo, de sa fille Malaika et de Christo, Eve Fairbanks explore ce qui se passe lorsque des personnes autrefois enfermées dans cer tains types de relations de pouvoir retrouvent leur liberté. Observant des vérités subtiles sur la race et le pouvoir qui s’étendent bien au-delà des frontières nationales, elle explore des questions qui nous préoc cupent aujourd’hui : comment pouvons-nous aban donner notre passé, en tant qu’individus et en tant que communauté ? Comment payer les dettes historiques ? Et comment une personne peut-elle vivre une vie honorable dans une société qui— pour le meilleur ou pour le pire — ne se reconnait plus ?

La profondeur de certaines scènes violentes est parfois choquante pour le lecteur.

Ons Jabeur à La «Majalla»: Je compte remporter plus d’un titre Borna Coric, 152e mondial, est devenu le vainqueur d’un Masters 1000 le plus mal classé Tennis : tout savoir sur l’US Open 2022

Par: Emna Darwazi Qui va gagner l’US Open de tennis, qui se tient du 29 août 2022 au dimanche 11 septembre 2022 ? Compte tenu des résultats du tournoi de Cincinnati, la réponse semble être «presque n’importe qui». Bien que les pelotons soient solides, l’Ohio simple mes sieurs et dames a été remporté par des joueurs non classés. Le vainqueur masculin est Borna Coric de Croatie, classé 152e mondial la semaine dernière, après avoir été blessé pendant un an. Cette victoire a fait de lui le joueur le moins bien classé à avoir remporté le Masters 1000. En cours de route, il a battu les têtes de série 2, 4, 7, 9 et 15. Pensait-il qu’il y avait une chance de gagner en entrant? «Absolument pas», a-t-il dit. Quant à la gagnante féminine, il s’agit de la Française Caro line Garcia, la 35e mondiale, qui a battu la Tchèque Petra Kvitova 7e, dimanche 21 août. Elle est devenue la première qualifiée à remporter un titre WTA 1000 et a battu les têtes de série 4, 6 et 7 pour ce faire. «Un grand merci à mon équipe, Bertrand et Laura qui m’ont aidée dans les moments difficiles cette année. On a fait un chemin fou ensemble ces derniers mois», a-t-elle déclaré dans son discours d’aprèsBienmatch.qu’il soit devenu le favori pour tout gagner, en raison de son statut vaccinal, Novak Djokovic ne participera plus au Grand Chelem de l’US Open cette année. Le vainqueur 2021 Daniil Medvedev est désormais le nouveau favori à +210. Les joueurs favoris pour remporter l’US Open messieurs 2022 Daniel Medvedev (+210) Après le retrait de Novak Djokovic de l’US Open, le joueur avec la meilleure cote est Medvedev. Le Russe aura de nouvelles jambes après avoir été contraint de s’absenter de Wimbledon en raison de circonstances indépendantes de sa volonté. Le champion de l’US Open de l’année dernière se trouvera face à une concurrence difficile.

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Le tirage au sort du tableau masculin de l’US Open 2022, jeudi 25 août, a placé Medvedev, dans la même partie de tab leau que l’un de ses principaux rivaux pour le titre, Stefanos Tsitsipas (4e mondial). Raphaël Nadal (+360) La merveille sans âge, Rafael Nadal a déjà remporté deux titres du Grand Chelem cette année et cherchera à en faire trois. La dernière fois que l’Espagnol a remporté cet évé

SPORT

Le tirage au sort du tableau masculin de l’US Open 2022, jeudi 25 août, a placé Medvedev, dans la même partie de tableau que l’un de ses principaux rivaux pour le titre, Stefanos Tsitsipas - 4e mondial

Bien qu’il soit devenu le favori pour tout gagner, en raison de son statut vaccinal, Novak Djokovic ne participera plus au Grand Chelem de l’US Open cette année. 59 01/09 22 nement, c’était en 2019 lorsqu’il a battu Medvedev en cinq sets. Il débutera son tournoi contre l’invité australien Rinky Hijikata (199e). Il pourrait retrouver le Français Richard Gasquet (91e) au troisième tour, si ce dernier se défait du Japonais Taro Daniel (95e).

Carlos Alcaraz Garfia (+500) En tête du Top 3 se trouve le prodige de 19 ans, qui sera à nouveau dans le coup pour son premier titre en Grand Chelem. Les cotes de Garfia s’ouvraient à l’origine à +450, mais ont rebondi au cours des deux dernières semaines et se situent maintenant à +500. Qu’en est-il de l’US Open dames ?

L’US Open 2022 de tennis L’US Open 2022 de tennis

Iga Swiatek (+380) Classé 1ère mondiale et lauréate de Roland-Garros en 2020 et cette année, Iga Swiatek, à seulement 21 ans, est en tête du tableau des cotes. Les parieurs pensent que c’est l’année où la sensation polonaise remportera son premier titre à l’US Open. Le tirage au sort de l’US Open féminin a placé la n°1 mon diale Iga Swiatek dans la même partie de tableau que Paula Badosa. Simona Halep (+800) Simona Halep, qui a considérablement augmenté ses chances à l’US Open après une course stellaire jusqu’à la demi-finale de Wimbledon, se glisse à la deuxième place. La joueuse classée septième a montré qu’il lui en restait encore beaucoup à donner et qu’elle accepterait le défi. Cori Gauff (+1 300) Cori Gauff, qui est à la recherche de son premier titre en Grand Chelem, complète le Top 3 à +1 200. À seulement 18 ans, Gauff a déjà atteint une finale de Grand Chelem (Open de France 2022). Elle est actuellement classée 12 mondiale et aura une chance incroyable de remporter son premier grand titre.

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