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Crise de l’eau en Tunisie : Le creux de la vague… Tunis-La Majalla Société nationale d›exploitation et de distribution des eaux (Sonede) vient de lancer un très fort cri d’alarme, concernant les réserves des eaux, à travers une lettre adressée aux 24 gouverneurs du pays, dans laquelle, cette entreprise exprime des craintes fondées sur le constat des réserves, de ne pouvoir honorer ses services d’une manière continue, à savoir, «l’eau pour tous». Déjà, l’été dernier certaines régions ont vécu des coupures d’eau, mais de quoi inquiéter en ces temps. Sauf, que cette année, la crainte est réelle, la pluviométrie enregistrée jusqu’à ces jours, n’a permis de remplir les barrages, première source d’eau, aussi bien pour l’irrigation que pour l’usage domestique. La lettre de la Sonede, selon certains médias, n’a pas été dans les détails et les chiffres, mais plutôt dans la mise en garde, et surtout la demande d’accorder les efforts pour traverser «cette crise avec les moins de dégâts possibles», en mettant l’accent sur la nécessité d’assurer la fourniture en eaux des hôpitaux…. Personne en Tunisie ne peut imaginer une crise d’eau, surtout avec un été qui se fait de plus en plus chaud, avec un baromètre qui a bat chaque été, le record de l’année dernière. Autres source de frustrations, consiste en l’absence de solution permettant de surmonter totalement ce manque, sauf si le ciel entendais les prières, et offrirait un mois de mars et mois d’avril, pluvieux. L’ogre qui peut tout basculer, et qui a déjà obligé le ministère de l’Agriculture, l’année dernière, à rationnaliser l’eau pour
l’irrigation agricole, est réellement le secteur du tourisme. Un secteur vorace en eau, aussi bien pour ‘usage des touristes, que pour assurer un remplissage continu et renouvelé, des centaines de piscines, selon un cahier de charges, précis. «L›eau est un bien précieux, une richesse inestimable dont les générations futures auront besoin tout autant que nous»… Cette phrase et bien d’autres, figurent, bien en vue, sur le site internet de la SONEDE, qui consacre, une grande partie de son site trilingue, à sensibiliser, à la fois les grands et le petits, quant à l’importance de très bien gérer la moindre goûte d’eau. Sous le titre de «Sécurisation des approvisionnements en eau », un page explique que «les projets de sécurisation de l›approvisionnement [concerne] la région du Grand Tunis, des centres urbains du Nord et du Centre, à savoir le «Grand Tunis », ou «le projet consiste en la réalisation d›une station de traitement des eaux d›une capacité de 3 m³/s à Ghédir El Golla (complexe de production d›eau), l›amélioration de la capacité de stockage d›eau et l›exécution des travaux de forage», mais aussi le «Sahel et Sfax», où «le projet consiste en la réalisation d›une retenue d›eaux brutes de capacité 26 millions de m³ et d›une station de traitement d›une capacité de 3 m³/s dans la région de Kalâa El Kébira», avant d’ajouter que «le but du projet est d›assurer l›approvisionnement du Sahel et de Sfax en cas d›interruption de l›alimentation à partir des adductions du Nord», pour conclure par la «rive Sud de Bizerte», où «le but du projet est de renforcer les adductions de la rive Sud de
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07/02/20