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particuliers
en donnant une identité à l’extension», indique l’architecte. Pour cela, soit on tranche clairement avec une architecture très contemporaine, qui contraste avec l’ancien, soit on suit la volumétrie et le style de l’existant. «Personnellement, je préfère trancher. C’est plus honnête que de tenter de copier. C’est aussi une manière d’apporter sa touche personnelle, sa signature.» L’architecte pourra ensuite faire des plans pour obtenir une autorisation. En effet, avant de commencer des travaux de construction, même si ce n’est que pour une extension, une autorisation de bâtir doit être demandée auprès de l’administration communale, au risque de voir ordonné l’arrêt des travaux. C’est pourquoi la Ville de Luxembourg exige une demande d’autorisation notamment pour «les agrandissements, exhaussements et transformations de constructions existantes, de même que pour toutes autres modifications apportées aux murs extérieurs, éléments portants et toitures». Pour obtenir cette autorisation, il faut remettre des plans (à l’échelle 1/100e) avec l’attestation de l’architecte et remplir une demande avec différents documents (variables selon les communes). Les critères sont d’ordres urbanistique et esthétique pour vérifier l’intégration avec l’existant, le quartier et les normes fixées par la commune: les volumes, les surfaces, les hauteurs, l’alignement et le recul et, dans certaines communes, les matériaux que
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Extension d’une ancienne maison ouvrière 1930, LuxembourgGasperich, réalisée en 2008 2 4
Extension d’une maison du 19e siècle à LuxembourgRollingergrund, réalisée en 2003-2005 3
Extension d’une villa des années 80, Capellen, réalisée en 2004 5
Extension d’une maison des années 50, Luxembourg-Limpertsberg, réalisée en 2007
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« on pense l’extension comme un nouveau bâtiment, avec les contraintes de l’ancien et la complexité du raccord en plus» Frédéric Legros
tique (lire notre interview avec Julien Bertucci p. 58). L’architecte réalisera ainsi des plans d’exécution avec tous les détails techniques à l’usage des entreprises qui vont construire l’extension. Les appels d’offres pourront être lancés avec un cahier des charges précis. En fonction des offres reçues, l’architecte, en dialogue avec le maître d’œuvre, choisira les fournisseurs en vérifiant leur conformité aux plans. L’exécution des travaux pourra alors commencer comme pour n’importe quelle construction: préparation du chantier (y compris démolition si nécessaire), terrassement, fondations, gros œuvre, fermeture, installations techniques et parachèvement.
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Christof Weber; STEIMETZDEMEYER
l’on peut utiliser. «La police des bâtisses examine les demandes en approbation des projets d’aménagement et d’autorisation de bâtir et contrôle l’observation des dispositions du règlement. Elle surveille tous travaux de construction sur le territoire de la ville de Luxembourg, et vérifie notamment leur conformité avec les autorisations accordées, avec le projet d’aménagement et le règlement sur les bâtisses», stipule encore le règlement de la Ville de Luxembourg. Même si ce n’est pas obligatoire, avoir l’accord des voisins est aussi une démarche à entreprendre. Si les travaux concernent un mur mitoyen, un état des lieux préalable chez les voisins est utile pour éviter les contestations par la suite. Enfin, une autorisation supplémentaire doit être obtenue si l’on envisage de nouvelles canalisations. «À partir de là, on pense l’extension comme un nouveau bâtiment, avec les contraintes de l’ancien et la complexité du raccord en plus», signale l’architecte qui insiste bien sur la complexité des jonctions, notamment en matière énergé-
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Plus d’infos: www.oai.lu www.vdl.lu pour la ville de Luxembourg. Les règlements des bâtisses varient d’une commune à l’autre.
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