paperJam management septembre octobre 2010

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à réaliser, tout en veillant à ne pas mettre en péril le bon fonctionnement de la banque. La notion de choix et la nécessité d’en faire se sont encore vues accentuées. Enfin, ma dernière mission, c’est de permettre le développement du capital humain. La réussite d’un projet est fonction de l’engagement, de la motivation, de la compétence et de la qualité des personnes qui le pilotent. La formation du personnel constitue donc un aspect important à mes yeux pour assurer cette qualité du personnel, même si elle a un coût et même si elle a probablement été une des principales victimes de la crise économique de ces derniers mois.

Fideuram Bank occupe ses locaux de la rue des Bains depuis sa création. Le groupe emploie 160 personnes en Europe, dont 23 pour le service informatique.

missions. La première est de veiller à l’adéquation CV

Dans le groupe depuis 19 ans Agé de 46 ans, Vincent Burgraff est gradué en informatique. Après avoir suivi sa formation initiale à Jemelle, et travaillé pendant trois ans dans une société d’assurances en Belgique, il rejoint Misys et le monde des systèmes d’information bancaires. C’est en 1991 qu’il intègre le groupe IMI Bank, dont Fideuram fait partie. Il a rejoint Fideuram à sa création en 1998. V. R.

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{ des besoins du métier avec l’architecture technolo-

gique mise à disposition. Les équipes informatiques ne peuvent en effet répondre aux requêtes du métier de manière réactive et optimale que si elles disposent d’un outil informatique évolutif et flexible. Ma première mission est donc de veiller à ce que l’outil informatique soit pérenne et puisse assurer au mieux le développement du métier dans des normes budgétaires transparentes et conformes aux exigences du groupe. La deuxième mission, c’est celle de choisir… Notre métier impose en effet des choix tant au niveau technique que fonctionnel. Cela passe évidemment par des périodes d’analyse, de réflexion, de doutes souvent, mais représente aussi un aspect très valorisant de notre métier lorsque nos choix sont recommandés au management et se concrétisent en bout de course par la matérialisation d’un projet d’implémentation. A ce point de vue, la crise économique de ces derniers mois n’a pas constitué l’allié par excellence de l’IT. Il a fallu en effet se montrer sélectif parmi les projets

Un CIO doit-il venir du terrain ou doit-il être avant tout un manager? «Je ne suis sans doute pas complètement objectif à ce sujet puisque je viens moi-même du terrain! Je considère en tout cas qu’il ne faut pas avoir d’a priori et qu’il n’y a pas de règle universelle en la matière. La qualité essentielle d’un CIO à mes yeux est de savoir s’adapter. L’informatique et la technologie sont en effet en perpétuelle mouvance. Le contexte économique et financier est lui aussi sujet à de fréquentes évolutions. Le devoir d’un CIO est donc d’être à l’écoute, de s’informer, d’être vigilant et réactif face au changement, de manière à pouvoir soumettre au management des propositions d’évolution, de l’informer, et de le convaincre de l’éventuelle nécessité de réaliser certains choix dans l’intérêt du business de la banque. Comment l’informatique est-elle ‘intégrée’ dans les processus de décision ‘stratégiques’ de l’entreprise? «Nous sommes une petite structure. L’IT est donc en contact fréquent avec la direction générale. J’ai la chance de pouvoir discuter ouvertement des stratégies, des évolutions techniques et fonctionnelles, et des problématiques à traiter au jour le jour. Il est clair que le respect des contraintes budgétaires est plus perceptible qu’il y a quelques années. Une fois encore, ce changement de cap fait appel à la nécessité de faire des choix et de les motiver davantage, mais aussi de cerner les véritables priorités du business.»

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