Architecture + Real Estate
Le meilleur des dernières livraisons et des projets à venir
Le soleil derrière les nuages ?
J’aurais aimé écrire que le pire est derrière nous, que la crise est finie et que le marché immobilier a retrouvé sa superbe. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas. Nous sommes toujours dans une situation difficile, très tendue même chez certains acteurs du secteur. Heureusement, le secteur public continue de construire et maintient une certaine activité. Mais les ventes en futur état d’achèvement des logements ne sont pas reparties (-72,8 % de transactions pour les appartements neufs entre le quatrième trimestre 2022 et le quatrième trimestre 2023, selon le Statec-Observatoire de l’habitat). Pour autant, certains témoins commencent à constater une petite reprise, qui pourrait s’accentuer au cours du second semestre 2024.
La bonne nouvelle, c’est que le gouvernement a pris la mesure des difficultés et a agi rapidement après sa composition pour tenter d’inverser la vapeur : déclaration de l’état de crise dans la construction (le 24 janvier), présentation du paquet logement et de ses aides pour l’achat ou la location (le 31 janvier), organisation de la table ronde logement tant demandée par les professionnels du secteur (le 22 février, avec conclusions attendues pour le mois de mai). En parallèle, une enveloppe de 600 millions d’euros a été réservée pour l’achat de logements abordables par la main publique. À ce jour, l’État s’est déjà engagé à devenir propriétaire de 170 unités de logement (pour environ 110 millions d’euros).
Ce qui est aussi très intéressant, c’est que du côté des concepteurs, des solutions existent pour construire rapidement des logements abordables. Des unités d’habitation plus petites, préfabriquées, modulables, standardisées, mais personnalisables, qui répondent également aux enjeux de l’économie circulaire et avec une bonne qualité architecturale. Des solutions agiles, souples, réversibles, qualitatives. Exactement ce dont nous avons besoin pour atteindre l’objectif national de 6.000 nouveaux logements par an. Deux de ces projets sont présentés dans cette édition. Il faut maintenant que ces conceptions, qui n’existent actuellement que sur papier, puissent se concrétiser sur des terrains grâce à des maîtres d’ouvrage qui ont envie d’accompagner ce changement et de participer à la résolution de la crise du logement. Le secteur public devrait donner l’exemple.
En couverture
Villa Kutter
Photo : Éric Chenal
Éditeur
Brand Studio
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Director Business development
Pierre-Alexis Quirin
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ISSN 2354-4619
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La renaissance de la Villa Kutter
La maison du peintre Joseph Kutter se situe au Limpertsberg. Elle a été construite en 1927 dans un style d’architecture moderne tout à fait nouveau et avant-gardiste pour l’époque. Mais au fil des années, elle a connu de nombreuses variations, ajouts et transformations. Ses derniers propriétaires, des amis de la famille, ont demandé au bureau Diane Heirend architecture & urbanisme d’intervenir sur sa transformation et surtout sur un travail de retour à l’architecture d’origine.
« La demeure de Kutter détonnait au Limpertsberg au début des années 1930. Les familles venaient le week-end pour observer cette étrange maison du peintre »,
introduit Diane Heirend, architecte et fondatrice du bureau Diane Heirend architecture & urbanisme. Avant de s’atteler à la restauration de cette maison historique, inscrite à l’inventaire supplémentaire au niveau national et protégée au niveau communal, Diane Heirend et son équipe ont réalisé de nombreuses recherches. Ils ont réussi, avec l’aide précieuse de la Ville de Luxembourg et de l’Institut national pour le patrimoine architectural (INPA), à rassembler de nombreux plans témoignant de l’évolution de la maison et de ses transformations. Au fur et à mesure des travaux, ils ont aussi réalisé plusieurs sondages avec l’aide du restaurateur Thomas Lutgen pour
Projets
comprendre dans le détail, autant que possible, la transformation de cette grande villa. Même si certains éléments manquent dans le déroulé complet de ces transformations, l’équipe a réussi à rassembler de nombreux éléments lui permettant d’intervenir en connaissance de cause et dans le respect du dessin originel.
Une construction à rebondissements
En 1927, Joseph Kutter et Rosalie Sedlmayr, alors un jeune couple, achètent un terrain à bâtir au Limpertsberg et demandent à l’architecte allemand Fritz Breuhaus de leur dessiner une maison avec un atelier d’artiste. Il leur soumet le projet intitulé « La cour du
MAÎTRE D’OUVRAGE
Privés
ARCHITECTE
Diane Heirend architecture & urbanisme
INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL
HLG Ingénieurs-Conseils
RESTAURATEUR
Thomas Lutgen
INPA
Michèle Majerus – Ville de Luxembourg
Shaaf Milani-Nia, Stéphanie Rodrigues
DÉSAMIANTAGE
C4 Dépollution
GROS ŒUVRE
Viktor
FAÇADE, COUVRE-MURS, ENDUIT ISOLANT
SLCP
MENUISERIES EXTÉRIEURES
Annen
RESTAURATION DE LA VERRIÈRE
Vitralux
RESTAURATION DU VOLET
MGM
COUVERTURE, ÉTANCHÉITÉ
Nopson
SERRURERIE
Betzen
INSTALLATION TECHNIQUE
A+P Kieffer Omnitec
INSTALLATION ÉLECTRIQUE
Watry
CARRELAGE
L’art du bain
PLÂTRERIE
Herzog
MENUISERIE INTÉRIEURE
Wunnhoelzer
PARACHÈVEMENT SEC
Buro Design
PEINTURE
Feltus
CHEMINÉES
De Kameinbauer
TRAVAUX DE PIERRES NATURELLES ET BÉTON EXTÉRIEUR
Marbrerie Bertrand
RESTAURATION VITRAIL DE PORTE
Vitraux d’art Bauer & Rathmann
ÉTUDES ET RECHERCHES HISTORIQUES
Octobre 2019-octobre 2021
TRAVAUX
Octobre 2021-avril 2023
LOCALISATION 94, avenue Pasteur à Luxembourg
peintre », proche de l’architecture méditerranéenne, avec une cour centrale abritée par deux ailes. « Rosalie Sedlmayr, l’épouse de Joseph Kutter, est issue d’une riche famille bavaroise, ce qui donne au couple des moyens financiers leur permettant d’envisager une grande demeure, explique Diane Heirend. Le plan de Fritz Breuhaus a été autorisé, mais le projet a finalement été abandonné pour des raisons qui nous sont à ce jour inconnues. »
La même année, Joseph Kutter demande à un autre architecte, le Luxembourgeois Hubert Schumacher, de lui dessiner un nouveau projet. « Ce projet n’a rien à voir avec le précédent. Il s’agit d’une toute petite maison compacte, au fond de la parcelle, mais avec un langage architectural moderne. Ce projet est autorisé, mais il n’est pas construit, lui non plus. Par contre, Hubert Schumacher dessine un second projet, plus grand, qui cette fois-ci est construit », poursuit Diane Heirend. Il s’agit là d’une des premières, si ce n’est la première maison d’une architecture moderne au Grand-Duché. Les volumes s’imbriquent les uns dans les autres d’une manière exemplaire, témoignant d’une grande maturité architecturale du jeune architecte Schumacher, qui occupera d’ailleurs par la suite le poste important d’architecte en chef des Bâtiments publics.
Mais dès 1937, l’architecte Tony Biwer est contacté par la famille pour intervenir à nouveau sur la maison.
« Les Kutter lui demandent de coiffer la maison d’une toiture à pente, explique Diane Heirend. On peut supposer que les étanchéités des toitures-terrasses en 1928 n’étaient pas ce que l’on peut connaître aujourd’hui, d’où ce changement de toiture. Nous avons d’ailleurs retrouvé de nombreuses traces d’infiltration d’eau.
Mais Biwer, en ajoutant ces toitures en pente, gomme complètement le langage architectural de Schumacher. »
En 1941, Joseph Kutter décède prématurément. En 1942, la veuve contacte un nouvel architecte, Arthur Thill, qui, alors qu’on est en pleine guerre, réussi quand même à ramener le bois de charpente nécessaire à la construction cette toiture. Mais, plus que de couvrir les toitures plates, il s’agit aussi certainement pour Rosalie Sedlmayr de retrouver un langage architectural qui lui est proche, celui de l’architecture traditionnelle bavaroise, avec un jeu de poutres travaillées. Des fenêtres à arcades viennent aussi remplacer les deux fentes verticales de la cage d’escalier.
De 1956 à 1981, les transformations se poursuivent, avec des interventions de Pierre Gilbert. Des cheminées sont ajoutées. En 1981, l’accès à l’atelier est modifié, un mur intérieur avec une cheminée ajouté devant la verrière dans l’atelier du peintre et le plafond abaissé. «
La crise La cage d’escalier a retrouvé ses fentes verticales.pétrolière est passée par là, et on peut supposer que ces changements sont liés à des raisons économiques. »
Détricoter
En 2019, Diane Heirend reçoit la demande de la part des nouveaux propriétaires, qui sont des amis de la famille Kutter, de transformer la maison. L’objectif n’est pas d’en faire une œuvre muséale, mais un projet contemporain correspondant aux besoins de ses nouveaux propriétaires, à partir du projet initial dessiné par Hubert Schumacher. Commence alors un long travail de déshabillage de la maison. Sur la base des recherches et études menées, les éléments ajoutés sont enlevés progres-
sivement jusqu’à retrouver le volume d’origine. Dès que c’est possible, les éléments d’origine sont remis au goût du jour et restaurés. C’est le cas par exemple des deux fentes verticales de la cage d’escalier, du carrelage qui recouvrait l’escalier ou encore de la verrière dans l’atelier et de son volet en bois.
« Nous avons aussi fait analyser en laboratoire un morceau de la façade d’origine pour connaître exactement la composition du revêtement et pouvoir retrouver l’exacte tonalité de sa couleur », dévoile Diane Heirend. La restauration de la verrière a été un autre défi également. Une mission relevée par Vitralux, qui a su proposer un vitrage spécial ultra fin, permet-
tant de répondre aux exigences actuelles d’isolation tout en respectant la finesse de la menuiserie métallique d’origine. « Nous avons aussi beaucoup travaillé avec SLCP sur les couvre-murs de la toitureterrasse pour qu’ils arrivent à fleur de façade et qu’ils ne dénaturent pas la géométrie et la pureté des volumes. L’ensemble de ce chantier témoigne d’un grand engagement et d’un exceptionnel savoir-faire de la part des différents corps de métiers et artisans qui sont intervenus », souligne Diane Heirend.
Aujourd’hui, la villa a retrouvé sa silhouette d’origine. Les nouveaux propriétaires, tous deux artistes, y sont très attachés. L’histoire peut se poursuivre.
Élévations d’Hubert Schumacher pour les façades.TOP TOGETHER
L’ensemble parfait de la robinetterie et de la céramique
Nouveaux projets à Rout Lëns
Le projet Rout Lëns, mené par IKO Real Estate, est un important projet de reconversion de friche industrielle (10,5 hectares) à Esch-sur-Alzette. Dans un futur proche, cette « lentille rouge » va devenir un nouveau quartier urbain, durable et innovant. Après les travaux de préparation, de dépollution du terrain et de mise en place des infrastructures, il est désormais temps de lancer les projets de construction des immeubles. À terme, 1.400 logements sont envisagés, complétés par des équipements publics, des bureaux et des commerces. Afin de concevoir des bâtiments qui répondent au mieux aux défis de ce développement d’envergure, IKO Real Estate a recours à des concours d’architecture. Cette démarche permet de pousser plus loin les réflexions et d’augmenter la qualité des projets et des futures constructions. C’est dans cette dynamique qu’un concours d’architecture a été lancé pour concevoir les ensembles résidentiels. Un premier projet de logements collectifs, D’Haus, a été remporté par Fabeck Architectes et dévoilé fin 2022.
Un autre concours a récemment été organisé pour l’îlot 2. Ce dernier se compose de plusieurs bâtiments : une résidence séniors, une résidence étudiante,
des logements avec des commerces en rez-de-chaussée et des parkings en sous-sol. À noter qu’il est prévu que les résidences séniors et étudiantes soient vendues à la Ville d’Esch-sur-Alzette par le biais de la convention d’exécution.
Le concours pour la résidence séniors a été lancé en octobre 2023.
Quatre bureaux luxembourgeois y ont participé et c’est le projet conçu par Jim Clemes Associates qui a été désigné lauréat. Ce projet comprend 110 logements destinés à un public âgé, non médicalisé, avec une salle commune pour les loisirs et les rencontres des habitants.
Quant à la résidence étudiante, le bâtiment de logements et les parkings, cet ensemble est confié au groupement des architectes parisiens Vincent Lavergne et Atelier WOA. La résidence étudiante comptera 130 chambres avec des espaces de travail et des salles à manger. La résidence rassemblera 90 appartements allant du studio au 3-chambres avec des espaces extérieurs. Le rez-de-chaussée sera occupé par des espaces commerciaux. Il est également prévu que les parkings en sous-sol puissent accueillir les véhicules des visiteurs du quartier. Les études de conception démarrent au premier trimestre 2024.
NOUVEAU SHOWROOM PORTES & PLACARDS
La Parqueterie à Steinfort ajoute deux nouvelles cordes à son arc en proposant des portes intérieures et des rangements sur mesure en complément des parquets, terrasses et bardages !
Votre interlocuteur du sur-mesure en clé-en-main
Hôtel ou logement abordable, la solution Schmalshuus
C’est ce qui s’appelle avoir de la suite dans les idées. L’entrepreneur Steve Krack revient sur le devant de la scène avec Schmalshuus, un projet d’habitat développé dans un ancien container qui connaît ainsi une seconde vie. Après avoir parcouru le monde, ce container maritime est transformé et agrandi d’une extension sur son toit. Ce nouveau module est en fait la synthèse de plusieurs projets qu’il a développés jusqu’alors et trouve sa formulation dans un double usage : l’hébergement touristique et le logement abordable pour du court ou moyen terme.
Le fruit d’une longue réflexion Schmalshuus est le fruit d’un long processus et de plusieurs expériences que Steve Krack a menées ces dernières années. On l’a en effet vu créer et diriger de l’hôtel Graace à
Luxembourg-Bonnevoie – un boutique-hôtel aux chambres minimalistes logées dans un ancien atelier de métallurgie – mais aussi réfléchir à l’installation d’habitats modulaires sur des terrains laissés à l’abandon en ville. Schmalshuus combine un peu tous ces paramètres : le volet hôtelier, l’habitat dans un espace minimal, la densification, la réversibilité, le faible impact écologique, le détachement de la pression foncière, la qualité architecturale…
Habiter efficacement
Le module d’habitation s’inscrit dans un ancien container maritime qui trouve ici une nouvelle utilité après avoir été transformé et agrandi d’une extension sur son toit. La surface intérieure, entièrement aménagée, isolée et équipée, mesure 24 m2, répartis sur deux niveaux.
La base de cet habitat est un ancien container maritime, qui est rehaussé d’un étage.On y trouve un espace salon-dîner, un coin cuisine équipée, une salle de douche et une chambre. Accessible depuis l’extérieur, une machine à laver est installée dans une niche à l’arrière.
« Ce concept offre des solutions pour un habitat durable et abordable, explique Steve Krack. Le projet est conçu selon les concepts de l’économie circulaire, c’est-à-dire qu’il est construit à partir de matériaux déjà utilisés – le container – et peut être entièrement démonté, et les éléments réutilisés dans un autre projet. »
Par ailleurs, le projet est transportable et supporte la densification, puisque plusieurs modules peuvent être montés les uns à côté des autres dans une structure métallique ou en bois. Cette structure comprend également les escaliers et les coursives pour accéder aux logements.
Utiliser des terrains vides
« La spécificité de ce projet est aussi qu’il peut être installé sur de ‘mauvais terrains’. J’entends par-là des terrains difficiles à construire, mais se situant tout de même dans un environnement urbain et viabilisé, précise Steve Krack. Nous n’avons besoin que d’un terrain de 8,50 m de profondeur et l’impact au sol est minime, car nous n’avons pas besoin de terrassement. Il ne faut que quelques fondations et un raccordement aux réseaux pour l’électricité, l’eau potable et les eaux usées. Les modules peuvent être rapidement démontés et remontés, offrant ainsi une grande souplesse d’action sur des terrains qui peuvent être loués, nous détachant ainsi de la pression foncière. » Avec l’aide du bureau d’ingénieurs Goblet Lavandier & Associés, le projet est rendu strictement conforme aux normes techniques et sécuritaires. L’habitat est équipé d’une ventilation centralisée et d’une pompe à chaleur qui permet d’améliorer la température à l’intérieur du module et de gérer l’humidité. Ce système réduit significativement les émissions carbone liées à l’énergie nécessaire pour cet habitat.
Un hébergement touristique
Dans un premier temps, Steve Krack a pour idée de proposer ces modules comme hébergements touristiques. C’est d’ailleurs à cette fin que le prototype qu’il a réalisé au Pfaffenthal sera exploité. « Le chemin de Compostelle passe par le Luxembourg. Pourquoi ne pas installer
ces hébergements sur des terrains se situant le long de ce chemin pour y accueillir les pèlerins ? », propose-t-il. Des discussions sont d’ailleurs en cours avec les représentants de l’Unesco.
Utilisés en plus grand nombre, les modules peuvent aussi devenir un hôtel. « Quand on assemble plusieurs unités entre elles, l’eau, l’électricité et les autres réseaux sont centralisés dans un container technique dédié au rez-de-chaussée. Dans cette configuration, il est aussi envisageable d’avoir du photovoltaïque en toiture pour les besoins électriques. Les containers du rez-de-chaussée peuvent aussi être utilisés à d’autres fins comme un parking à vélos sécurisé, un repair shop, un petit café de quartier, un salon commun... Dans les étages, on installe ces modules pour une utilisation individuelle, à destination d’une ou deux personnes, ou regroupés pour en faire comme des suites qui peuvent accueillir une famille. »
Aussi pour du logement abordable
Mais ces modules d’habitation peuvent aussi correspondre à des besoins de logements à moyen terme. « C’est une alternative aux problèmes des chambres de café louées de manière abusive, aux collocations sauvages ou aux locations de chambres meublées très onéreuses. Nous savons tous que nous avons un problème de logement au Luxembourg. Cette solution est peu onéreuse, facile et rapide à mettre en place. Elle peut être une vraie réponse pour du logement abordable, du logement social, du logement d’urgence, assure le concepteur. Les pouvoirs publics comme les communes possèdent déjà des terrains sur lesquels les modules peuvent être installés. Il ne leur resterait qu’à trouver les fonds pour investir dans la création de modules, et on peut rapidement construire des logements qui seront loués. » Et les déclinaisons sont multiples : on peut aussi imaginer du logement étudiant sur un campus, du logement pour les salariés d’une entreprise sur une zone d’activité… « Et en fin de parcours, si le module d’habitation n’est plus utilisé, il peut être démantelé ou donné à une association caritative », précise Steve Krack.
Le projet est désormais prêt à être développé. Il faut maintenant trouver un investisseur pour construire les modules et un terrain où les installer.
Projets
Atlas, entre Howald et Bonnevoie
La façade avant sera recouverte de métal déployé.ARCHITECTE
Architecture et Environnement
INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL
Plan B – Ingénieur conseil
INGÉNIEUR GÉNIE TECHNIQUE
CSD Ingénieurs Luxembourg
SURFACE BRUTE
2.476 m2 (hors-sol) + 1.505 m2 (sous-sol)
STADE
Autorisation de bâtir
LOCALISATION
Rue d’Orchimont à Luxembourg
La résidence Atlas se situe sur le tracé du tram, entre les quartiers de Howald et Bonnevoie, et joue un rôle dans la transformation urbaine en cours. Elle constitue le premier jalon d’un nouvel ensemble résidentiel qui prendra place à la convergence du centre-ville, de la gare et du nouveau quartier de la Cloche d’Or, créant ainsi une liaison entre ces différents pôles de vie.
Implanté sur un terrain autrefois occupé par trois modestes maisons, l’immeuble est constitué de deux niveaux de sous-sol et de six étages hors-sol. Les 23 appartements qui composent la résidence vont des studios aux appartements à trois chambres, permettant ainsi d’accueillir aussi bien des familles, des personnes seules ou de jeunes couples. La plupart des logements disposeront d’un espace extérieur, qu’il s’agisse d’une terrasse ou d’un balcon. Le rez-dechaussée sera dédié aux accès et abritera également une crèche pouvant accueillir jusqu’à 38 enfants, avec un espace extérieur sécurisé.
L’architecture de la résidence est soigneusement pensée pour s’intégrer dans le paysage urbain en mutation. La façade avant sera revêtue d’un bardage en métal déployé noir, lui conférant un aspect sobre et contemporain. Les balcons au profil variable créent une dynamique dans le dessin de la façade. Leur forme changeante crée un jeu d’ombres et de lumières, ajoutant de la profondeur et du caractère à l’ensemble architectural. Les sous-faces des balcons, souvent négligées, jouent également un rôle. Leur finition de teinte laiton, identique à celle de l’entrée de l’immeuble, confère un certain raffinement au projet en créant un contraste avec le reste de la façade.
À l’arrière du bâtiment, on trouve un généreux jardin, de confortables terrasses ainsi que des balcons.
Illustrations : Architecture et Environnement“Decommodification could be the remedy for the housing crisis”
Guest contribution – Following her doctoral dissertation
Ein Dritter Wohnungssektor für Luxemburg – Emanzipation von Markt und Staat in der Wohnversorgung defended at the University of Luxembourg, Paperjam Architecture + Real Estate
invited Céline Zimmer to write a contribution on her research.
I remember a conversation with some international colleagues on a terrace during the Venice Biennale. When I mentioned that my research was about the housing crisis in Luxembourg, they were surprised. A scholar from the UK asked: “Luxembourg has a housing crisis?” I said, “Yes, of course,” and explained that it was a quite severe one. This was the beginning of a long night of arguing about who had the most pertinent housing crisis. Everyone claimed it was worse in the place where they live: Amsterdam, Marseille, Dublin, New York, Lorentzweiler, you name it.
In support of their cases, they cited experiences such as a daily two-hour commute, spending 60% of their income on housing, and difficulties finding good architects for their offices because of the high cost of living in their city.
I was only in my first year of doctoral studies. At that time, my research was focused on statistics and data to get an overview of the national housing crisis. Sitting on that terrace, I realised two important facts that would eventually guide my research: first, housing crises affect everyone. It’s not just those who can’t find affordable housing, or those who are struggling to pay their rent or loans. The lack of affordable housing diminishes the attractiveness of a country or a city and thus affects its economic potential. Housing is an infrastructure without which our society cannot operate. Second, if housing crises are a global phenomenon, as the heated discussion led me to suspect, then they must be the result of common mechanisms operating beyond the borders of the Grand Duchy. I was curious. I shifted the focus of my research from quantitative, context-specific indicators to exploring the foundations and origins of the current housing market conditions and the resulting housing crises. There was one recurring concept that I later understood to be the fundamental trigger of the status quo: The commodification of housing.
The fuel for housing crises
The term “commodification” describes a process in which a thing that was not originally defined as such is subsequently assigned the characteristics of a commodity. Commodities are traded on a market. Their price is therefore determined by market forces and logics (such as supply and demand). In Luxembourg, the divergence between supply and demand is further exacerbated by the scarcity of land (the essential resource for housing) on the one hand, and the ever-increasing and dual demand on the other. The latter consists of future residents, who demand housing for its inherent purpose as a home, and financially motivated actors, who misuse housing as an abstract good to generate a maximum of profit. This speculative demand, which puts additional pressure on the equation, causing housing prices to rise further, stems from commodification itself. There would be no incentive for purely speculative demand if housing could not be traded as a profitable commodity.
Understanding commodification of housing set the direction of my dissertation. Prior to that moment, I had simply accepted the ever-increasing housing prices, the vacant houses and lots, and the purpose of real estate as a productive object for speculation, wealth accumulation, and asset protection as a permanent reality. It was only when I examined the housing crisis through the lens of commodification that I realised that these developments resulted from it and should thereby not be perceived as unalterable facts. In exploring the concept of commodification, I also understood that the definition of housing as a commodity is not immanent to housing, but has been constructed in a social process. Since my main research interest was to find a solution to the housing crisis in Luxembourg, I was presented with an intriguing perspective: something that is constructed can be deconstructed. If the commodification of housing
was the cause of this crisis, then decommodification could be its remedy.
A shelter for decommodified housing
The housing stock in Luxembourg is currently divided into two sectors: The private housing sector (market) and the public housing sector (state). After exploring the concept of decommodification, I realised that the creation of housing that can function permanently as decommodified would require a third sector that protects its housing from the paradigms of commodification that (more or less) prevail in the two existing sectors. The private housing sector is driven by profit-maximising incentives and is increasingly controlled and shaped by a privileged few who have no relation to the use value of housing (globalisation, monopolisation and financialisation of real estate markets). Decommodification cannot take place here because the housing that is part of this sector is actively or inactively governed by the mechanisms and logics of the free market. On the other hand, the decommodified character of public housing is also fragile and sometimes short-lived. As the privatisation of public housing at the end of the 20th century showed, it is highly dependent on the zeitgeist and the political agenda. Therefore, sustainable decommodification cannot take place in the public housing sector. It requires a protected sphere, an additional autonomous sector that follows its own logics and paradigms, which I propose to call the third housing sector. This sector should be understood as a complementary sector that is decoupled from the mechanisms of the two existing sectors and can operate independently.
A forgotten housing model
After analysing different housing models in my dissertation, I argue that housing cooperatives are the most suitable prototype for the establishment of a third housing sector in Luxembourg. The idea of housing cooperatives emerged at the end of the
Photo : Guy Wolff“Housing cooperatives are the most suitable prototype for the establishment of a third housing sector in Luxembourg.”
19th century. Since then, several European countries have cultivated a tradition of this model. In Luxembourg, the first housing cooperative was founded in 1920 and closed two years later. After that, the housing model was forgotten in the country until Adhoc gave it another try in 2016.
to be the most difficult to communicate in Luxembourg. In the Grand Duchy, private home ownership is considered the ultimate. This mentality prevails not only in private households, but also in politics: since the first housing policies at the beginning of the 20th century, Luxembourg has cultivated a political tradition of ownership, in which access to property for a broader section of the population is understood as a productive tool for alleviating housing crises.
Biography
Céline Zimmer is an architect and researcher based in Luxembourg. In December 2023, she successfully defended her doctoral dissertation Ein Dritter Wohnungssektor für Luxemburg – Emanzipation von Markt und Staat in der Wohnversorgung at the University of Luxembourg. Together with Florian Hertweck, she founded -Y, a studio for architecture, urbanism and territorial design.
Housing cooperatives are ownership models in which the residents of the housing units are members of the cooperative, while the cooperative itself – as a company – owns the real estate. Housing cooperatives differ widely in size, architecture, governance and statutes, and thus in their impact on the affordable housing stock and the durability of the decommodification character of their property. If well regulated, cooperatives can be highly sustainable (environmentally, economically, and socially) and have a great agency in alleviating a housing crisis. To stimulate the realisation of housing cooperatives in Luxembourg, I propose a public funding (subsidies and/or affordable land leases) of cooperatives, varying according to the expansion potential of the cooperative, the protection of its real estate from a transfer to the private market, and the percentage of low-income residents. As members, residents have a right to participate in decisions concerning the management, design, and governance of the cooperative. However, they are not the owners of their individual apartments and therefore have no authority to rent or sell them on the open market. Any decision regarding the disposition of the property must go through the cooperative’s horizontal hierarchy, with the participation of all members (and – as I propose in my dissertation – the participation of the ministry of Housing through a veto right). This mechanism significantly reduces the risk of privatisation of the cooperative’s real estate and thus provides a substantial protection against commodification.
Culture of ownership
While the alternative ownership model is the crucial factor that makes housing cooperatives so sustainable and underpins their significant agency in creating affordable housing, it is also the aspect that I consider
Through the exploration of contemporary housing crises at the systemic scale, I identified a contradiction that I called the “ownership paradox” in my dissertation. In addition to wealth accumulation and other benefits, homeownership provides housing security: by occupying their own property, households are protected from the (sometimes unpredictable) conditions of the open market (rising rents, lease terminations…). However, these market uncertainties are direct consequences of commodification, while commodification itself can only happen because – and as long as – housing can be owned. This is the paradox of ownership: homeownership offers protection from a market that was created in the first place by its very appearance and existence.
This paradox formulates the fundamental argument for questioning political measures to promote and subsidise homeownership. Privately owned property is always part of the free market (even if inactive during the period of self-occupation) and thus follows the principles of commodification. Conversely, this means that any policy that facilitates access to absolute private ownership (land and building owned by a private individual or entity) will, in the long run, further the commodification of housing and thus, symptomatically, exacerbate the housing crisis.
A straightforward call
If we want to solve this crisis, we must understand its origins, identify and acknowledge its triggers, and counteract them. Given the opportunity of a carte blanche in a magazine with such a large and interdisciplinary readership, I cannot resist using it as a straightforward call for the following actions:
First, we need a shift in housing policy, which should no longer rely on short-term palliatives, but on sustainable solutions, by analysing and considering the long-term effects of the measures taken. Second, we need to reconceptualise the model of home ownership, through an honest debate at the personal level, and a systemic one at the political level. Third, we need to develop concrete alternatives to purely market or purely state housing provision that allow housing to be shaped by its inhabitants, to remain permanently decoupled from the logic of the profit-oriented market, and to fulfil its only truly inherent function as a home.
QUI SOMMES-NOUS ?
Depuis notre création en 2007, nous sommes spécialisés dans les analyses techniques de l’art de construire.
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Expertise - Évaluation - Ingénierie - Consultance NOS
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209, Rue d’Itzig
L-1815 Luxembourg
Résidence Victor Hugo
Le quartier et la situation sont prisés (Limpertsberg), mais la rue n’est pas aisée (avenue Victor Hugo), car assez étroite, bordée d’immeubles relativement hauts qui coupent rapidement les rayons du soleil. Il fallait donc porter une attention toute particulière au travail de la façade, qui ne pourra se lire que de biais, et à l’importance de l’entrée de lumière naturelle à l’intérieur des appartements.
La nouvelle résidence est construite en lieu et place d’une ancienne résidence qui a été démolie. Seules les constructions en sous-sol ont été préservées et réhabilitées. La structure a été renforcée pour accueillir le nouveau bâtiment.
Le développeur Unibra a misé sur une architecture de haut standing et a demandé au bureau Moreno Architecture de l’accompagner.
Le nouveau bâtiment compte sept étages qui abritent 49 logements, ainsi que deux cellules commerciales ou pour professions libérales au rez-de-chaussée.
La lecture de la façade se décompose principalement en deux étapes. Le socle se déploie sur les deux premiers niveaux, avec un parachèvement en pierre naturelle gris foncé mat agrafé. Le dernier étage, qui est en retrait, a le même revêtement de façade.
Puis les étages supérieurs, où un grand nombre de balcons sont développés. Ils sont reliés par un barreaudage métallique vertical de couleur bronze. Ces balcons présentent la particularité d’être de forme trapézoïdale et orientent ainsi la vue des occupants vers le bout de la rue et la place qui s’y trouve. La présence de ces balcons assure par ailleurs une animation de la façade et lui procure un certain dynamisme grâce au rythme du barreaudage décoratif. Il sert aussi de brise-vue pour éviter des vues directes avec les voisins.
La façade arrière, quant à elle, est aussi recouverte de pierres agrafées, mais de couleur claire et à l’aspect sablé. À l’intérieur, les espaces sont volontairement
soignés et de qualité, avec des matériaux haut de gamme. Les 25 studios ont été conçus et aménagés afin que les habitants puissent profiter au maximum de chaque mètre carré disponible, sans compromettre le confort. Tous les studios sont dotés d’une pièce salon-salle à manger spacieuse et largement ouverte sur l’extérieur.
Les grands appartements, situés en façade arrière, plein sud, sont lumineux, avec une ou deux chambres.
Les terrasses orientées sud/sud-ouest permettent de profiter pleinement du soleil.
Les deux penthouses de 130 et 160 m² sont traversants et sont bordés d’une terrasse s’étendant sur toute leur largeur.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Unibra Real Estate
ARCHITECTE
Moreno Architecture
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
ICB
SURFACES BRUTES
4.200 m² hors-sol et 1.385 m² en sous-sol
LIVRAISON
Juin 2023
LOCALISATION
9-13, avenue Victor Hugo à Luxembourg
Photos : Christophe BustinEsprit villageois, et sans voitures
À Esch-sur-Alzette, une partie du site Nonnewisen est conçue sans voitures. C’est dans le quartier Wunnen am Park que BSARC a conçu un ensemble de 36 maisons développées par la Ville d’Esch-surAlzette et destinées à la vente abordable.
« Nous sommes partis d’un plan très basique de rectangles qui occupent l’ensemble de la parcelle, explique Patrick Siebenaler, architecte et fondateur du bureau BSARC. Puis, nous en avons retiré quelques-uns pour créer des espaces vides, des places, et nous avons cassé la géomé-
trie pour aménager un ensemble confortable à vivre. »
Il en résulte un quartier sans voitures (mais avec quand même la possibilité d’y circuler pour les pompiers, les secours, les bennes à ordures, les camions de déménagement…) où les espaces de rue sont conçus pour les rencontres, la vie à l’extérieur, les jeux des enfants. Pour les habitants, des places de parking sont mises à disposition dans la résidence qui borde le quartier. « Car le paradoxe de ce quartier est qu’il fallait quand même répondre au ratio de 1,5 voiture
Les maisons présentent des revêtements de façade en briques.MAÎTRE D’OUVRAGE Ville d’Esch-sur-Alzette
ARCHITECTE BSARC
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
InCA Ingénieurs Conseils Associés
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Jean Schmit Engineering
PAYSAGISME Andrea Weier
CONSTRUCTION CLE, Wood Shapers
CERTIFICATION LENOZ Energie et Environnement
LIVRAISON 2023
LOCALISATION Esch-sur-Alzette
par unité d’habitation », déclare l’architecte. Chaque maison a le même programme, à savoir une maison (avec un nombre de chambres variable), un abri de jardin, un local technique, un local poubelle, un local à vélo, un jardin. Toutes les entrées sont orientées vers une placette et les jardins positionnés en cœur d’îlot. Un système de haie marque la séparation entre les propriétés et est complété par quelques palissades. « À partir d’un même programme, on a imaginé différentes organisations des éléments de chaque propriété, ce qui apporte de la variété dans les compositions », indique Patrick Siebenaler. Dans chacun des jardins, un arbre fruitier (pommier, cerisier…) est planté, et sur les places,
on trouve des arbres fruitiers à coques. Les maisons développées sont de deux types : une maison de type 1 (134,69 m²) avec un jardin latéral et une maison de type 2 (137,21 m²) avec deux espaces extérieurs différenciés et une cuisine séparée du salon. « La spécificité de ce projet est aussi que nous livrons les maisons sans les parachèvements intérieurs. Chaque futur habitant est ainsi libre de choisir son revêtement de sol, de mur ou les équipements sanitaires. » Les maisons certifiées LENOZ sont réalisées en ossature bois, avec une façade en parachèvement de briques. La commercialisation est assurée par le Fonds du logement (entre 642.000 € et 739.000 €, avec un bail emphytéotique).
Photos : Lukas Roth Le schéma du quartier part d’un principe simple et géométrique. Les palissades marquent les séparations entre les maisons.Nouveau départ dans la continuité
Cette maison mitoyenne avait été dessinée par Michel Petit il y a plus de 30 ans. Désormais entre les mains du fils du couple qui l’avait fait construire, elle connaît une nouvelle jeunesse, avec une rénovation de fond en comble, mais toujours par le bureau PetitCarrée.
« Nous avons totalement désossé la maison pour ne laisser pratiquement que les murs, explique Cyril Carrée. Nous avons refait la toiture, l’isolation complète de la maison, remplacé toutes les menuiseries extérieures, le système de chauffage, l’escalier intérieur… Et nous avons aussi ajouté une extension à l’arrière, dans la limite des 15 m autorisés par la Commune de Strassen. »
Ce qui est resté est la double hauteur dans l’espace de vie, ainsi que l’ensemble de la distribution intérieure.
« Nous sommes, par contre, intervenus dans le grenier pour en faire une suite parentale
avec salle de douche, permettant de proposer deux chambres au premier étage, avec une salle de bains et un grand dressing. Le rez-de-chaussée s’est vu agrandi grâce à l’extension dans le jardin. C’est là que se trouvent désormais la cuisine et l’espace repas. Une nouvelle terrasse prolonge cette partie. »
L’escalier intérieur a été redessiné dans son ensemble. Les architectes ont aussi dessiné les aménagements intérieurs sur mesure. Une domotique KNX offre désormais un monitoring aisé de la maison.
Du côté de l’énergie, le chauffage au sol a été introduit, une pompe à chaleur installée, tout comme une nouvelle isolation en façade et du triple vitrage. La charpente a été refaite en lamellé-collé, recouverte de tuiles plates. Les façades sont recouvertes de briques de parachèvement. Grâce à cette rénovation, la maison atteint désormais un CPE de niveau A.
MAÎTRE D’OUVRAGE Privé
ARCHITECTE
PetitCarrée architectes
SURFACE BRUTE HABITABLE 285 m2
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
Lux CEC
BUDGET
1,06 million d’euros HTVA et hors honoraires
LIVRAISON
Automne 2023
LOCALISATION
Strassen
Photos : Serge BrisonUn nouveau foyer pour les réfugiés
L’Administration des bâtiments publics a demandé à Fabeck Architectes de concevoir le nouveau foyer pour migrants au Kirchberg. Les personnes qui sont accueillies dans ce foyer ont dû fuir leur pays avec l’espoir de trouver au Luxembourg la paix et une vie meilleure. L’État luxembourgeois est donc appelé à relever ce défi et à leur mettre à disposition un foyer, même temporaire.
S’il existe plusieurs centres d’accueil pour les réfugiés dans le pays, ce projet se caractérise par une intégration forte liée à sa localisation. En effet, le bâtiment est construit au Kirchberg, sur un terrain du Grünewald, au cœur de la ville. Pour inciter davantage l’intégration de ces nouveaux arrivants à la vie du quartier, le Fonds Kirchberg a décidé d’installer de manière fixe une « Quartier Stuff », au rez-de-chaussée de l’immeuble.
Par ailleurs, la parcelle a également l’avantage d’être située à côté de l’hôpital, ce qui permet d’offrir une aide à proximité immédiate.
Afin de pouvoir construire rapidement, le maître d’ouvrage a opté pour un bâtiment en bois, avec un haut degré de préfabrication. Il n’a fallu ainsi qu’une semaine pour monter un étage complet. Le plan est très rationnel, ce qui permet également de diminuer les temps d’études et de construction.
Afin d’optimiser les coûts et l’espace intérieur, la seconde cage d’escalier nécessaire a été placée à l’extérieur, dans un renfoncement de la façade.
La structure reste très flexible, grâce à une construction poteaux-dalles et des gaines verticales en série. Dans une évolution future, la structure pourra être adaptée pour accueillir des appartements de différente taille.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Administration des bâtiments publics
ARCHITECTE
Fabeck Architectes
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
Daedalus Engineering
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE
RMC Consulting
SURFACE BRUTE
2.480 m²
COÛT NET DE LA CONSTRUCTION
8,91 millions € HTVA
LIVRAISON
2023
LOCALISATION
Luxembourg-Kirchberg
Photos : Fabeck Architectes La « Quartier Stuff » a été installée au pied de l’immeuble.Quand un immeuble de bureaux se transforme en appartements
Les anciens bureaux de la Banque Edmond de Rothschild, à Belair, sont en cours de transformation pour devenir une résidence.MAÎTRE D’OUVRAGE
Baltisse
ARCHITECTE
Fabeck Architectes
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
Schroeder & Associés
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE
CES
ENTREPRISE GÉNÉRALE
Wust Lux
SÉCURITÉ
Seco
COORDINATEUR SÉCURITÉ
D3 Coordination
TECHNIQUES SPÉCIALES
SPIE
ÉLECTRICITÉ
Demalux
ARCHITECTE D’INTÉRIEUR
DF Associés
CPE, COMMODO-INCOMMODO
Énergie et Environnement
BUREAU EN ACOUSTIQUE
D2S International
ARCHITECTE-PAYSAGISTE
Vereal
LOCALISATION
Rue J-P Brasseur à Luxembourg
Baltisse est en train de reconvertir un ancien immeuble de bureaux en résidence dans le quartier de Belair. Un changement d’affectation qui n’est pas sans défis.
En 2018, Baltisse a acquis un immeuble de bureaux, situé rue Brasseur à Luxembourg dans le quartier de Belair et datant de 1988. Cet immeuble était précédemment loué par la banque Edmond de Rothschild, qui l’a occupé jusqu’en 2021 pour ses propres besoins. À la fin du bail avec la banque, une question s’est posée pour Baltisse : faut-il relouer cet immeuble, le rénover ou le revendre ? La revente n’était pas à l’ordre du jour. Restait donc la location ou la rénovation. C’est finalement la rénovation qui a été choisie, mais celle-ci impliquait un changement majeur : le bâtiment est construit sur une parcelle classée en « HAB-2 » sur le nouveau plan d’aménagement général (PAG), ce qui signifie que cet immeuble doit désormais être affecté à du logement collectif, et non plus à du bureau.
Conserver l’existant
Le projet architectural a été confié au bureau Fabeck Architectes. « Une fois la décision du logement actée s’est posée la question de savoir si nous devions démolir cet immeuble ou travailler avec l’existant, explique le project director pour Baltisse, Etienne Huybens. En le démolissant, nous savions que nous allions perdre en surface, car nous ne serions plus autorisés à construire un immeuble aussi grand à cet emplacement. Aussi, nous avons pris la direction d’une transformation de l’existant, nous permettant de conserver le gabarit déjà construit, et donc un maximum de surfaces intérieures, tout en ayant une meilleure empreinte carbone en préservant la structure existante qui était encore en bon état. »
Des châssis motorisés permettent une utilisation intérieur-extérieur optimisée.
Illustrations : PixelabPour cela, un important curetage a été nécessaire et a duré presque six mois. « Nous avons aussi travaillé main dans la main avec l’ingénieur statique, Schroeder & Associés, pour savoir jusqu’à quel point nous pouvions travailler la structure du bâtiment, transformer les façades pour les rendre plus compatibles avec une occupation de logements », explique Tatiana Fabeck, architecte et fondatrice du bureau Fabeck Architectes.
Adapter avec sensibilité « Parmi les transformations nécessaires, il a fallu envisager la création d’une seconde cage d’escalier, ce qui a été un petit défi en soi pour trouver le bon emplacement et ne pas nuire à la géométrie des appartements », détaille Etienne Huybens.
Les sous-sols ont pu être conservés, tout comme la rampe d’accès aux parkings. 49 places de parking ont été maintenues pour 46 unités de logement.
Un autre double défi s’est présenté par rapport à l’occupation des surfaces intérieures existantes. Tout d’abord, l’immeuble est en effet construit sur une parcelle encaissée, ce qui a pour conséquence d’avoir des surfaces situées en dessous du niveau de la rue. Or, la Ville de Luxembourg n’autorise pas l’occupation de ce type de surface par du logement. Une autre affectation devait donc être trouvée. L’option d’y installer des espaces communs généreux s’est avérée trop
onéreuse pour une copropriété de cette taille. Le bureau Fabeck Architectes a alors suggéré d’y développer des locaux pour profession libérale liée à la personne en duplex vers le bas. Ceux-ci peuvent ainsi profiter d’un accès direct depuis le rez-dechaussée, tout en conservant une forme d’intimité visuelle depuis la rue, car sans vue directe à l’intérieur des locaux. En élargissant l’espace entre le remblai de la rue et la façade de l’immeuble, une généreuse cour anglaise a pu être créée et apporter la lumière nécessaire à une utilisation confortable de ces espaces. « Cette proposition nous a permis de ne pas perdre de surface commercialisable et introduit en plus une nouvelle fonction qui apporte de la valeur à la vie du quartier », détaille Etienne Huybens. Autre défi : le toit à la Mansart. Précédemment, les deux niveaux sous le toit étaient utilisés comme espaces de réunion. Mais pour une occupation en résidence, il est impossible d’utiliser cet espace de manière satisfaisante pour y loger un appartement. « Spontanément, on aurait pu dire qu’on mettait toute la technique sur ce deuxième niveau sous les toits. Mais là encore, cela aurait été de l’espace perdu pour l’investisseur, explique Tatiana Fabeck. Nous avons donc développé, aux derniers niveaux, des appartements eux aussi en duplex, en proposant au niveau supérieur une pièce plutôt dédiée aux loisirs, avec une toiture qui, grâce à un système de
châssis motorisé, peut s’ouvrir généreusement. Ainsi, on crée un espace baigné de lumière, sous les toits, qui, si la baie est ouverte, est comme un espace extérieur tout en restant à l’intérieur. » Toutefois, afin d’offrir un espace de qualité sur ces étages, la dalle du duplex a dû être déplacée de 15 cm pour assurer une hauteur sous plafond suffisante dans les appartements.
« Dans les autres étages, la hauteur sous plafond n’était pas un problème, car les bureaux sont plus haut de dalle à dalle que les logements à cause des faux plafonds et des faux planchers nécessaires pour les activités professionnelles », détaille Tatiana Fabeck.
Aujourd’hui, la résidence est en travaux. Des balcons préfabriqués en béton ont été ajoutés sur les grandes façades.
« Nous avons aussi collaboré avec Vereal pour imaginer des espaces verts de qualité », précise Tatiana Fabeck. D’un point de vue technique, l’immeuble sera équipé d’une pompe à chaleur pour la production du chauffage. Les locaux techniques se trouvent en partie en toiture et en partie au sous-sol.
Les plateaux sont aménagés pour proposer une variété de tailles d’appartements, allant du studio complètement aménagé aux grands appartements à trois chambres.
Il est prévu que la construction se termine fin 2024. Un appartement-témoin sera ouvert au public au mois de mai 2024.
À l’arrière, de généreuses terrasses sont développées.
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Différente, mais intégrée
Cette maison unifamiliale a été conçue par Dagli+ atelier d’architecture. Elle est située dans un quartier résidentiel à la périphérie de Mondercange, au sud du Luxembourg. La maison se distingue par la forme atypique de sa toiture et par son traitement de façade contemporain. Pour autant, les architectes ont choisi de travailler un matériau traditionnel, la brique, comme on en trouve sur les maisons voisines, mais dans un esprit plus contemporain, puisque choisi en gris. Ainsi, un effet monochrome est créé avec la toiture en zinc. Par ailleurs, le gabarit de la maison correspond parfaitement à la structure urbaine du quartier, lui assurant une cohérence avec son environnement bâti.
Le plan de la maison est déterminé en partie par le travail basé sur les vues et perceptions de l’intérieur et de l’extérieur, ainsi que sur les relations entre les pièces et leur connexion avec l’extérieur.
Au rez-de-chaussée, on trouve classiquement les espaces de vie, avec le moins de cloisons intérieures possible, et avec une liaison directe à la terrasse et au jardin à l’arrière. Au premier étage,
les quatre chambres sont distribuées autour d’un noyau principal.
On note aussi de grandes ouvertures, avec un travail ornemental des encadrements de fenêtres – déjà vu sur d’autres bâtiments conçus par le bureau – obtenu grâce à un agencement spécifique des briques.
L’entrée est très marquée et apparaît comme une coupure vitrée à l’angle de la maison, plus haut que le niveau de la rue.
Le toit est indéniablement un élément fort du projet. Réalisé en zinc, il est assorti à la couleur des briques. Sa forme en ligne brisée donne à la maison un caractère unique et contemporain.
À l’arrière, la façade est très largement vitrée pour une relation pleine avec le jardin. Le niveau le plus bas, correspondant au garage, est aussi exploité côté jardin avec la création d’une cour anglaise qui permet l’entrée de lumière naturelle dans cet espace enterré.
Ce projet a été récompensé par un Best Architects Award 24, un prix allemand visant à distinguer les projets de qualité en Europe.
CLIENT Privé
ARCHITECTE
Dagli + Atelier d’architecture
ENTREPRISE DE CONSTRUCTION
Soludec
PAYSAGE Gillen
LIVRAISON DU PROJET 2023
LOCALISATION
Mondercange
La maison est construite dans un contexte de quartier résidentiel périurbain. Photos : Lorenzo ZandriLes encadrements des fenêtres sont travaillés de manière ornementale.
La façade avant est marquée par la coupure vitrée créée pour l’entrée. Plan du premier étage. Plan du rez-de-chaussée.Une maison écologique
Cette maison située dans la région d’Esch-sur-Sûre a été construite avec une conscience écologique très poussée.
Conçue par Miriam Prosch, l’architecte associée du bureau Jonas Architectes, elle évite un maximum de produits en plastique et est le fruit d’une mise en œuvre d’autant de produits biosourcés que possible.
« Je souhaitais montrer avec cette maison qu’on peut tout à fait allier design et écologie », explique Miriam Prosch. Avec son mari, ils ont souhaité une maison à leur image, sereine et chaleureuse, laissant une grande place au jardin et à ses plantations.
« Nous avons voulu que la maison soit le plus possible construite avec des matériaux respectueux de l’environnement,
explique Miriam Prosch. Nous avons utilisé, par exemple, des blocs de chanvre, de la laine de mouton pour l’isolation, de l’enduit traditionnel à la chaux sur les murs ou encore des chapes de bois et de lave. Nous avons privilégié autant que possible les produits locaux. Le tout a été mis en œuvre avec des entreprises qui travaillent dans la région pour poursuivre cette démarche de durabilité jusque dans l’exécution. »
Un programme inversé
Afin de mieux profiter de la lumière naturelle, les pièces de séjour sont situées au deuxième étage, ce qui permet également de profiter de la vue sur les environs et le lac en particulier. C’est donc ici que
se trouvent la cuisine, la salle à manger et le salon, dans un seul et même espace ouvert. Ce grand volume est complété par un bureau indépendant et fermé pour être au calme. Pour plus de facilité au quotidien, un ascenseur permet de rejoindre facilement cet étage élevé – un détail fort pratique pour monter les courses ou pour les personnes dont la mobilité est moins aisée. Au premier se trouvent les chambres et la salle de bains. Le rez-de-chaussée est dédié aux espaces techniques et au garage.
Cette attention écologique se lie aussi dans le choix du mobilier du foyer, où le bois prédomine, ainsi que des matériaux bruts comme le béton ou l’acier (pour l’escalier notamment qui a été dessiné par Miriam Prosch). De nombreux aménagements sur mesure sont dessinés et participent grandement au confort quotidien.
D’un point de vue énergétique, la maison est particulièrement performante. Équipée d’une très bonne isolation, la maison est chauffée, si nécessaire, par une pompe à chaleur air-eau complétée par un système solaire thermique. Elle atteint ainsi une classe énergétique Nearly Zero-Energy Building.
L’autre point très important de cette maison est l’importance donnée au jardin. Grâce aux nombreuses baies vitrées, la relation extérieur-intérieur est généreuse. Une terrasse sur le toit donne également accès à une passerelle qui permet de rejoindre une autre partie de la propriété aménagée sur un terrain à fleur de roche. « Mon mari et moi sommes passionnés de jardinage. Aussi, l’espace potager est très important et nous le cultivons en suivant les règles de la permaculture. »
Plan du deuxième étage. Coupe de la maison. Plan du premier étage. Plan du rez-de-chaussée. Le jardin occupe une place très importante. Plan de situation de la maison dans le quartier.Votre au Luxembourg
Cédric, votre conseillerCollectif peu ordinaire pour le lot 1 au Kiem
MAÎTRE D’OUVRAGE
Fonds Kirchberg
ARCHITECTE
Amann.Cánovas.Maruri, en collaboration avec Adelino Magalhaes
CONSTRUCTEUR Baumeister-Haus
CONCOURS 2013
CONSTRUCTION 2019-2022
LOCALISATION
Quartier du Kiem, à Luxembourg-Kirchberg
Photos : Miguel Fernández GalianoSuite à un concours organisé par le Fonds Kirchberg en 2013, le lot 1 du PAP Kiem Ouest, au Kirchberg, a été loti avec le projet lauréat du bureau espagnol Amann.Cánovas. Maruri, en collaboration avec Adelino Magalhaes. La construction a été réalisée par Baumeister-Haus, et la conception paysagère est assurée par Proap. Le terrain se situe dans la partie sud du quartier du Kiem Ouest, entre la rue Simone de Beauvoir à l’est et le cœur d’îlot. Le projet se compose de trois immeubles alignés le long de la rue et de trois immeubles en cœur de parcelle. Au total, 92 appartements ont été développés et mis sur le marché comme logements abordables. On y trouve des appartements de différente taille, ainsi que plusieurs duplex, une typologie qui reste peu fréquente au Luxembourg et qui est une des caractéristiques de cette conception.
Deux fois trois blocs
La volumétrie des immeubles est donnée par les limites imposées par la réglementation du PAP. Les architectes ont en revanche choisi de traiter de deux manières distinctes les immeubles. Le côté rue tout d’abord, où trois immeubles se confrontent directement au caractère urbain. Ces immeubles sont orientés vers l’artère, en contact avec la ville. Ils présentent des revêtements de façade en tôle d’acier. La façade alterne ainsi panneaux perforés et panneaux pleins ondulés. Les parties perforées ont la particularité de pouvoir se replier en accordéon et jouent le rôle de volets qui se rétractent latéralement. Elles protègent des fenêtres et des loggias. Par ce biais, la façade est animée grâce aux parties pleines fixes et aux parties perforées mobiles, qui sont ouvertes ou fermées en fonction des besoins des habitants.
En cœur d’îlot, les façades sont recouvertes de bois.
Une autre caractéristique est le traitement de l’étage supérieur en retrait, qui se poursuit par des terrasses. Une structure en acier tubulaire supporte des brisesoleil et sert de tringle pour des rideaux, accessoire peu courant au Luxembourg pour les extérieurs.
Les trois autres blocs de cet ensemble mettent en œuvre un matériau plus doux en façade : des lamelles verticales de bois, pour mieux correspondre au caractère paysager en cœur d’îlot. À l’inverse des immeubles en front de rue, ces immeubles s’élargissent dans les étages supérieurs par l’introduction de balcons. Leur traitement continu forme comme une couronne autour de l’immeuble. Et là où se trouvent des balcons, la façade est recouverte de tôle, créant un contraste de matières en façade.
Des appartements classiques et des duplex À l’intérieur des immeubles, on trouve une
certaine variété de typologies d’appartements : des appartements à deux ou trois chambres, et surtout beaucoup de duplex. C’est certainement un des points forts du projet et l’avantage d’être passé par un concours pour la création de ces immeubles.
Un des immeubles, celui placé au centre de la parcelle, est d’ailleurs uniquement composé de duplex : le rezde-chaussée avec un jardin et un premier étage, et le deuxième étage relié au troisième qui se poursuit avec une terrasse sur le toit. Ainsi les deux duplex empilés ont chacun des espaces extérieurs, mais aux caractéristiques différentes.
Les appartements sont orientés en fonction de l’orientation du soleil et des relations visuelles afin de créer des conditions de vie optimales.
Tous les logements répondent aux normes énergétiques d’un CPE AAA.
witry & witry pour l’immeuble Joséphine de Landimmo
Afin de poursuivre le développement du quartier Parc Landewyck, Landimmo a lancé un concours d’architecture. C’est le groupement formé autour de witry & witry qui a été choisi et réalisera le projet Joséphine.
Landimmo Real Estate est la société créée par Landewyck Group pour gérer le patrimoine foncier du groupe et prendre en charge le développement urbain lui incombant du nouveau quartier Nei Hollerich. Elle a organisé, en juin 2023, un concours d’architecture dont l’objet était de concevoir les futures constructions s’inscrivant dans la continuité du Landewyck Building. À l’issue de ce concours, c’est le groupement composé de witry & witry, dressler mayerhofer rössler (architecture), Pirmin Jung Deutschland (ingénieur de structure), RMC Consulting (technique du bâtiment), HDK Dutt & Kist (paysagiste) et Meco sàrl (protection incendie) qui est sorti lauréat.
Le projet prévoit environ 100 logements (environ 10.000 m2), des surfaces de bureaux (environ 5.000 m2) ainsi que des surfaces commerciales (environ 500 m2). Les travaux devraient commencer en 2025 si la finalisation de la convention d’exécution pour le PAP Nei Hollerich a bien été effectuée – cette convention étant une condition immédiate pour le dépôt d’un permis de construire.
Un projet au cœur du quartier
Le lot 7.2 est une partie centrale du quartier Parc Landewyck (6 ha), qui constitue à son tour le cœur du PAP Nei Hollerich. Son attractivité résulte de sa position en tant que porte d’entrée du nouveau quartier : au nord, il est adjacent au Landewyck Building ; à l’ouest se trouve le parc historique qui offrira aux futurs utilisateurs un très bel espace de détente ; et au sud se situera le nouveau quartier. Le nouvel ensemble sera également desservi par le tram qui longera un des côtés de la parcelle.
Jürgen Primm, directeur de Landimmo, précise le choix du lauréat : « Nous avons finalement eu le choix entre trois excellentes propositions, qui ont toutes pris en compte les facteurs essentiels. Parmi ceux-ci figurent, outre des critères tels que l’attractivité et la qualité pour les utilisateurs, l’intégration du lot 7.2 dans le concept global de mobilité de Nei Hollerich ainsi que de nombreux aspects écologiques, comme la préférence pour le matériau de construction bois ou la végétalisation d’une grande partie des toits. Nous nous réjouissons maintenant de mettre cela en œuvre dans le projet, nommé en hommage à Joséphine van Landewyck, l’épouse du fondateur de l’entreprise, Jean-Pierre Heintz. »
MAÎTRE D’OUVRAGE
Landimmo Real Estate
ARCHITECTES
witry & witry, dressler mayerhofer rössler
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
Pirmin Jung Deutschland
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE
RMC Consulting
PAYSAGISTE
HDK Dutt & Kist
PROTECTION INCENDIE
Meco
DÉBUT DE CHANTIER 2025
LOCALISATION
Luxembourg-Hollerich
Deux faces pour un même projet
Pour ce projet mixte, deux anciens immeubles ont été rassemblés et raccordés par un nouvel élément vitré. Cet élément central sert de jonction entre l’ancien immeuble protégé qui a dû être conservé et le nouvel immeuble. L’ancien immeuble a par ailleurs pu profiter d’une rehausse.
Les aspects esthétiques ont beaucoup compté dans l’élaboration de ce projet. La façade en briques peintes du nouvel immeuble rend hommage au tissu urbain historique des alentours. Mais le traitement des encadrements de fenêtres, comme des pièces géométriques dont la disposition apporte un rythme fort à la façade, confère un caractère très contemporain à cette façade d’immeuble.
Par ailleurs, l’aspect écologique a été un point central dans la conception. Bien qu’il s’agisse en partie de bâti ancien, situé dans un secteur protégé au niveau communal, l’immeuble a atteint la classe énergétique A.
Le programme est essentiellement composé de logements, allant du studio au penthouse avec deux chambres à coucher. Le rez-de-chaussée du nouvel immeuble accueille un commerce et un accès aux huit parkings en sous-sol grâce à un ascenseur pour voitures.
MAÎTRE D’OUVRAGE
SCI Pasam
ARCHITECTE
Moreno Architecture
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
Simon-Christiansen & Associés
SURFACE 885 m²
LIVRAISON
Décembre 2022
LOCALISATION
27, avenue Pasteur / 4, rue Alfred de Musset à Luxembourg
Photos : Christophe BustinMaison de ville revisitée
Le propriétaire de cette maison a demandé au bureau EL’LE Architects de remettre au goût du jour cette ancienne demeure du centre-ville qu’il habite depuis plus de 20 ans.
Une première rénovation avait déjà été faite sept années auparavant, et les interventions lourdes ont pu être évitées. Il s’agissait pour ces travaux de changer principalement les revêtements des sols et des murs, les luminaires et le mobilier.
Pour faire le lien avec le jardin, tout en apportant un caractère raffiné, l’architecte d’intérieur a choisi de travailler les murs en peinture vert foncé, qui est utilisée dans l’ensemble des étages.
La cuisine a aussi été complètement refaite et a été voulue très ouverte par le client, pour à la fois cuisiner et rester en contact avec ses invités. Le choix du marbre vert apporte un caractère fort au nouvel ensemble. Une attention particulière a aussi été portée sur la quantité de rangements.
Dans le salon, la cheminée a été changée afin de venir à fleur de mur, et une banquette a été ajoutée pour s’asseoir près de la fenêtre.
Dans les étages, les chambres ont été revisitées. La master bedroom est aménagée pour être aussi confortable qu’à l’hôtel, avec un grand dressing dans la continuité. La salle de bain a aussi été refaite.
Photos : Guy Wolff La chambre a été conçue comme une chambre d’hôtel. La pièce de vie se déploie dans toute la profondeur de la maison.Le
CONSTRUCTION
UNE NOUVELLE VIE POUR LES FRICHES DE WILTZ
Le Fonds du Logement travaille à la transformation des friches industrielles de Wiltz en un vaste projet immobilier baptisé « Wunne mat der Wooltz ». Par sa mixité fonctionnelle et sociale, le quartier constituera un lieu de vie où il fera bon vivre.
L’initiative est pour le moins ambitieuse. Dans une démarche de revitalisation urbaine et de développement durable, le Fonds du Logement et la commune de Wiltz se lancent dans un projet d’envergure baptisé «Wunne mat der Wooltz» visant à créer un nouveau lieu de vie au cœur de la ville.
Le Masterplan envisage un concept d’urbanisation global de la friche industrielle située entre Oberwiltz et Niederwiltz. À terme, le site laissera ainsi place en un quartier moderne et dynamique de 25,5 hectares auxquels s’ajoutent les anciens sites adjacents d’ArcelorMittal et de Circuit Foil, désignés sous le nom de masterplan «Haargarten».
Au total, le projet s’étendra sur une superficie de 34 hectares. 1.085 logements y seront construits, offrant ainsi un habitat à quelque
2.500 résidents, qu’ils soient propriétaires ou locataires. Cette démarche vise à favoriser une mixité sociale essentielle à l’épanouissement communautaire.
Le programme s’inscrit dans le contexte du CAP 2030 qui a pour objectif le développement stratégique et durable de la commune de Wiltz afin qu’elle devienne un pôle attractif de la région des Ardennes. L’ambition est de développer un projet-pilote, référence en matière de durabilité et d’économie circulaire. Cet objectif se concrétisera notamment par la mise en œuvre de détails constructifs assurant la flexibilité ou la démontabilité des bâtiments, mais également par la création d’un cadastre et d’une banque de matériaux couvrant l’ensemble du site.
Les enjeux liés à la situation géographique, la mobilité, les défis énergétiques et environnementaux actuels sont évidemment également pris en compte. L’assainissement du sol, la création d’espaces verts et d’espaces urbains ainsi que la renaturation du cours d’eau de la Wiltz, font partie intégrante du projet d’urbanisation et offriront des espaces de loisirs et de rencontres aux riverains favorisant l’intégration des nouveaux habitants.
Plus qu’un concept, le quartier « Wunne mat der Wooltz » et ses 1.085 logements constitueront donc un véritable mode de vie. Mais s’il faudra attendre encore un peu avant d’en profiter, les travaux de ce projet d’envergure ont d’ores et déjà commencé. Après une nécessaire phase préparatoire qui a permis l’élaboration des PAPs et l’aboutissement des procédures environnementales, les travaux de viabilisation de la rive gauche de la rivière ont débutés en 2023. Les études architecturales des bâtiments avancent quant à elles à grands pas, et les premières demandes d’autorisations ont été introduites auprès de la Commune. Les premiers logements commenceront à sortir de terre au second semestre de cette année. Leur mise sur le marché est prévue pour fin 2025.
Rockwood et la construction bois chez BPI
BPI vient de livrer la résidence Rockwood construite au 14, val Saint André à Luxembourg-Rollingergrund selon la conception architecturale du bureau Rodolphe Mertens Architects. Une construction en bois qui n’est pas un cas isolé pour ce développeur qui s’engage clairement dans cette direction.
La résidence Rockwood a la particularité de se trouver dans une rue en forte pente et sur un terrain lui-même à flanc de colline. Les architectes du bureau de Rodolphe Mertens devaient donc à la fois tenir compte du dénivelé de la rue et tirer partie d’un terrain arrière à développer en terrasse, mais permettant la création de petits jardins privatifs.
Dans un souci de bien-être des occupants et de diminution de l’empreinte carbone, la résidence a été construite en ossature bois. Ainsi, le cross-laminated timber compose les murs et les planchers de
la résidence. Elle compte 11 appartements (de 36,5 à 130 m2) qui profitent tous d’un espace extérieur, que ce soit un balcon ou un jardin. Cette démarche de construire en bois n’est pas nouvelle pour BPI, puisqu’on trouve également l’utilisation du bois dans le projet de construction des 31 maisons du Domaine des vignes à Mertert (architecte : BFF…) qui met en œuvre des murs à ossature bois (construction : CLE), dans le chantier du projet mixte Heidekraut à Howald construit par CLE qui utilise le système de construction modulaire de Leko, ou encore pour l’immeuble de bureaux Wooden à Leudelange. La construction de ces bâtiments est généralement confiée à la société sœur Wood Shapers qui appartient, comme BPI, au groupe CFE. BPI est par ailleurs investie à l’échelle internationale dans la construction bois, puisqu’on la retrouve dans l’élaboration d’une nouvelle certification Low Carbon
Building Initiative (LCBI) menée par l’Association pour le développement du bâtiment bas carbone. Cette méthodologie permet d’évaluer la performance des bâtiments selon leur carbone incorporé, leur carbone opérationnel et leur carbone biogénique stocké, dans l’exhaustivité de l’analyse du cycle de vie. Cette certification sera mise en place dans le projet mixte The Roots à Belval (architecte : ArtBuild Architects). « La certification LCBI répond à la nécessité d’un langage commun en Europe pour mesurer l’impact carbone des bâtiments tout au long de leur cycle de vie, indépendamment des différentes règles nationales. Cette harmonisation doit constituer un signal fort pour le marché et faciliter l’étalonnage des performances des empreintes carbone pour tous », a déclaré Arnaud Regout, managing director de BPI Real Estate Luxembourg et président de LCBI Advisory Committee.
La résidence Rockwood se situe au val Saint André à Luxembourg.Les appartements profitent tous d’un espace extérieur, certains même d’un jardin.
DÉVELOPPEURS
BPI Real Estate Luxembourg et Wood Shapers
CONSTRUCTION CLE
ARCHITECTE
Rodolphe Mertens Architects
INGÉNIEUR STATIQUE Greisch
INGÉNIERIE TECHNIQUE Greisch
INGÉNIEUR EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE Greisch
BUREAU DE CONTRÔLE ET D’INSPECTION
Secolux
INGÉNIEUR EFFICACITÉ
Idem
CERTIFICAT LENOZ (LËTZEBUERGER NOHALTEGKEETS-ZERTIFIZÉIERUNG)
Betic Ingénieurs-conseils
LIVRAISON Septembre 2023
LOCALISATION 14, val Saint André à Luxembourg
Le bâtiment est construit dans une rue en pente et sur une parcelle à flanc de colline.
Photos : Benjamin StruelensUne résidence où le toit se transforme en jardin
Le bureau Dagli+ réalise, avec Brouwers Bureau Immobilier et CLK Constructions, une nouvelle résidence à Ernster. Cet ensemble résidentiel présente la particularité d’avoir une toitureterrasse qui peut être utilisée par les futurs habitants.
Le projet n’a rien de révolutionnaire, mais c’est quand même un petit pas qu’il convient de souligner – la preuve que les mentalités commencent à changer. Brouwers Bureau Immobilier a acquis un terrain situé à Ernster sur lequel se trouvait une maison. À la place, l’immobilière a décidé de construire un ensemble composé de deux maisons bifamiliales (soit quatre appartements) et une maison. Ils ont confié la conception architecturale au bureau Dagli+. « Nous n’avions encore jamais travaillé avec Turkan Dagli et son équipe,
ce projet est une nouvelle expérience pour nous », confie Vincent Romano, real estate developer chez Brouwers Immobilière. « Le marché actuel nous force à repenser la conception de nos projets, assure Jamie Ferris, directeur du développement chez Brouwers Immobilière. Nous ne visons plus nécessairement la maximisation de la rentabilité, mais cherchons à réaliser des projets que les gens peuvent encore s’offrir, des logements plus compacts et avec un concept architectural qui sort de l’ordinaire. »
Un projet centré sur l’homme et la nature Pour cela, Turkan Dagli, architecte fondatrice de Dagli+, a porté son attention sur l’importance du bienêtre des occupants et de la relation avec la nature. « L’architecte a souligné l’importance du contexte, le paysage dans
lequel nous nous inscrivons pour envisager différemment la construction et en minimiser autant que possible l’impact », se souvient Jamie Ferris. Et c’est comme cela qu’est née l’idée de développer un toitterrasse.
« Je leur ai soumis l’idée de développer une toiture-terrasse qui s’inscrit dans le volume normalement réservé pour un étage en retrait, celui où se trouve habituellement le penthouse, explique Turkan Dagli. Cet espace ne serait pas recouvert de cailloux comme c’est souvent le cas, mais vraiment végétalisé, comme un espace avec des plantes et qui permet d’accueillir une certaine biodiversité. La toiture est habituellement un espace perdu. Ici, la volonté est d’en faire un lieu de vie, où il est possible de venir s’installer pour profiter de l’extérieur, de faire pousser quelques légumes dans des bacs. »
L’ensemble résidentiel compte deux maisons bifamiliales et une maison.En plus du toit, des terrasses permettent d’avoir des espaces privatifs extérieurs.
Ce contact avec la nature est un aspect très important pour l’architecte, et elle le propose de plus en plus dans ses projets de promotion. « J’ai moi-même cette expérience de relation avec la nature et je cultive un petit potager presque six à huit mois dans l’année. Bien sûr il faut quand même aller au supermarché, mais une partie de mon alimentation provient de ce petit potager dont la pousse est favorisée avec le réchauffement climatique. »
En plus de cet aspect bien-être et de renouer le contact avec l’élément naturel, cette toiture-terrasse est aussi l’occasion de nouer des liens sociaux avec les voisins si l’envie se fait ressentir. « Chaque unité de logement a accès à une partie de la terrasse. Il est possible de rester sur la partie qui est réservée à chaque foyer, mais rien n’empêche de se parler d’une parcelle à une autre si les voisins en ont envie. Cet espace participe au vivreensemble », explique Turkan Dagli.
« Cette toiture-terrasse est aussi un geste égalitaire, car au lieu que cet espace en hauteur soit réservé à l’appartement qui à la vue la plus dégagée et les plus grandes terrasses, il devient un lieu accessible pour tous », fait remarquer Vincent Romano.
Minimiser l’impact de la construction Le projet est aujourd’hui autorisé et commence à être commercialisé off market. Il est prévu que le gros œuvre soit lancé au second semestre 2024. « Nous réfléchissons actuellement à tout ce qui relève des matériaux et des
techniques, détaille Vincent Romano. Nous portons désormais notre attention sur des matériaux biosourcés ou des techniques qui sont ecofriendly. » Pour le revêtement de sol extérieur par exemple, il a été choisi de travailler avec un dallage drainant réalisé à base de coquilles d’huîtres. « Ce sont des petites touches, nous ne réinventons pas tout, mais nous prenons le temps d’étudier les possibilités d’avoir le moins d’impact possible sur l’environnement. »
Pour l’architecte, il est important aussi que le projet ait une esthétique cohérente, réduite à l’utilisation de deux ou trois matériaux principaux dans l’ensemble de l’immeuble. « Cette frugalité se retrouve aussi dans le plan des logements, explique Turkan Dagli. Cela n’a pas de sens de dessiner de grands appartements qui ne sont occupés que par deux personnes. C’est pourquoi nous avons choisi de créer des espaces où il fait bon vivre, mais sans exagérer sur les surfaces. »
Pour Brouwers Bureau Immobilier, c’est un changement d’orientation dans le développement de projet. « Nous avons beaucoup apprécié la collaboration avec Turkan Dagli et cela nous a permis de réfléchir plus finement au développement du projet, remarque Vincent Romano. Ce projet est un peu moins rentable que ce que nous faisons habituellement, mais il a une valeur architecturale plus importante, ce qui est intéressant pour sa valeur globale. Le bureau Dagli+ va nous accompagner également pour l’architecture intérieure, ce qui permettra d’avoir un projet cohérent jusque dans les finitions intérieures. »
DÉVELOPPEUR
Brouwers Bureau Immobilier
MAÎTRE D’OUVRAGE
CLK Constructions
ARCHITECTE
Dagli+ atelier d’architecture
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE
Plan B
CONSTRUCTEUR
CLK Constructions
COMMERCIALISATION
Brouwers Bureau Immobilier
SURFACE BRUTE
1.312 m² (sous-sols inclus)
LOCALSATION
Ernster
Largo, plans audacieux
MAÎTRE D’OUVRAGE
Bauer Group
ARCHITECTE
Christian Bauer & Associés
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
ICB
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE
Betic
LIVRAISON
Automne 2026
LOCALISATION
107, rue de Hollerich à Luxembourg
Dans le quartier de Hollerich à Luxembourg, le groupe Bauer réalise une nouvelle résidence : Largo. L’immeuble se situe en front de rue, mais sur une parcelle plus profonde, avec en seconde rangée l’immeuble de bureaux de Christian Bauer & Associés Architectes qui signe la conception architecturale de l’immeuble.
Après avoir cherché à développer un immeuble de bureaux pendant près de sept ans, la Caisse générale de prévoyance mutualiste, qui possédait le terrain, a finalement préféré confier le projet à un promoteur pour y développer un projet résidentiel. C’est le groupe Bauer qui a remporté le marché. Il a repris une partie des plans déjà dessinés par Christian Bauer & Associés Architectes, mais en travaillant différemment les façades et en repensant les aménagements intérieurs. Au rezde-chaussée, un espace commercial sera développé.
On accède aux appartements par une coursive extérieure placée sur
la façade avant. Ces coursives se logent derrière une maille métallique sur laquelle des plantes grimpantes pourront se développer. Cette façade à la matérialité affirmée avec le béton, le revêtement de lamelles en bois verticales et l’acier noir donnera un caractère fort à l’immeuble. La présence de la coursive offrira une relation spécifique à l’espace urbain pour les usagers. La spécificité de ce projet est que les 20 appartements sont développés dans la profondeur de l’immeuble, selon un plan très longitudinal, permettant à chaque appartement d’être traversant et donc d’avoir une double exposition. Le plan de l’appartement est assez audacieux puisqu’il se développe dans un long rectangle. Depuis la porte d’entrée, on trouve, tout de suite à droite, l’espace nuit qui peut être séparé par un rideau. Puis vient un bloc vitré compact qui contient la salle de douche et le sanitaire. Le reste de l’appartement est consacré
à l’espace de vie avec la cuisine, le coin repas et le salon qui est orienté au sud. Le plan est donc parfaitement optimisé pour rassembler dans un espace de 45 m2 toutes les fonctions nécessaires à l’habitat. De nombreux espaces de rangement permettent de vivre confortablement dans un espace intérieur efficacement agencé.
À l’arrière, les habitants disposent d’un balcon pour profiter d’un espace extérieur bien orienté et en retrait de la rue.
Les quatrième et cinquième étages accueillent des duplex à deux chambres (d’une surface d’environ 90 m2) tandis que les étages 1 à 3 ont tous strictement le même plan avec cinq appartements par étage.
Le permis de bâtir est obtenu, et le chantier devrait commencer à l’été 2024. La livraison de l’immeuble est attendue pour l’automne 2026. Voilà un produit qui répond parfaitement au besoin du marché et qui devrait séduire la clientèle cosmopolite de Luxembourg.
Le salon et l’espace cuisine-repas sont disposés côte à côte.
Un appart-hôtel à la place d’un parking
Durant une fin de journée, les architectes de hsa reçoivent un appel téléphonique d’une personne possédant un terrain et ayant été redirigée vers eux par un entrepreneur. Il se trouve que le terrain en question se situe juste à côté du bureau des architectes. Jusqu’à présent, il servait de parking. Le client souhaite le développer, mais sans idée très précise. Après une analyse plus fine de la situation, il est finalement retenu de concevoir un appart-hôtel en tant qu’annexe de l’hôtel que le client gère déjà dans le quartier. Sont alors imaginées 14 chambresstudios et deux suites au dernier étage, complétées par une terrasse. Le tout est destiné à de la location à moyen terme.
Toutes les chambres sont tournées vers la rue afin de garantir une issue de secours secondaire. Les circulations verticales se situent à l’arrière de la bâtisse. Cette partie de l’immeuble et le sous-sol sont réalisés en structure en béton armé alors que le reste de l’immeuble est constitué d’une structure en bois massif.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Privé
ARCHITECTE
hsa – heisbourg strotz architectes
LIVRAISON Printemps 2023
LOCALISATION Luxembourg
Photos : Linda Blatzek Les appartements disposent d’une kitchenette et d’un mobilier fonctionnel.Le Fonds Kirchberg construit enfin en circulaire avec Kiem 2050
Le projet Kiem 2050 porté par le Fonds Kirchberg est entré en phase de commercialisation. Ce qui signifie que le quartier va enfin se doter d’un ensemble résidentiel conçu selon le principe de l’économie circulaire.
Sous l’impulsion de son ancien président Patrick Gillen, le Fonds Kirchberg avait pris la voie de l’économie circulaire et de la cocréation dès 2019 – bien avant nombre d’acteurs du secteur – à travers les études, entre autres, des projets pour le Kennedy Sud, l’ensemble mixte à Grünewald ou encore le projet Kiem 2050. Ces projets répondaient alors à la stratégie gouvernementale en faveur de l’économie circulaire. Alors que les autres projets se développent sur une autre voie ou sont en suspens, Kiem 2050 est parvenu à faire son chemin et arrive désormais dans sa phase de commercialisation.
Kiem 2050 a fait l’objet d’un concours qui a été remporté par Immobel et Prefalux Home, avec la conception architecturale des bureaux witry & witry et SeARCH et des ingénieurs-conseils Betic et SGI Ingénierie, ainsi que le bureau paysager Areal. Situé en bordure du boulevard Pierre Frieden et face au futur quartier Laangfur, il a pour ambition de devenir un projet référence au Luxembourg. Il comprend 23.460 m² de surface constructible brute, dont la création de 148 nouveaux logements parmi lesquels figurent 135 logements abordables (15.043 m², soit 325 à 425 habitants), ainsi que des espaces partagés, des surfaces de bureaux et des cellules commerciales (3.000 m² de surfaces mixtes). Le permis de bâtir a été obtenu et l’acte de cession des droits d’emphytéose signé le 7 juin 2023. La commercialisation des futurs appartements a pu débuter en mars 2024.
Un projet « cradle to cradle »
Ce projet est développé en respectant une approche circulaire et repose sur la démarche Cradle to Cradle®. L’expert international de l’économie circulaire
Steven Beckers (Bopro) a accompagné l’équipe de conception dans l’élaboration du projet. L’équipe du projet, avec le groupement de maîtrise d’œuvre, a travaillé en « bouwteam » sur sept axes à impact positif : le bien-être, l’eau, l’énergie, l’équité sociale, la mobilité, les espaces extérieurs et les principes de design circulaire.
« La transition climatique représente un défi de taille, mais elle doit être perçue comme une opportunité majeure, a déclaré la managing director d’Immobel Luxembourg
Muriel Sam. Nous avons la conviction que la coopération entre secteur public et secteur privé est un élément crucial du développement durable au Luxembourg.
Illustrations : Immobel / witry & witry et SeARCHKiem 2050 illustre notre engagement à dépasser les standards préexistants pour façonner des environnements respectueux de notre planète qui inspirent et qui durent. »
Kiem 2050 se compose de quatre immeubles construits en ossature acier-bois. Son approche est respectueuse de l’environnement, car économe en énergie et en ressources. Il mettra en œuvre des matériaux biosourcés, récupère les eaux grises, introduit un puits canadien pour le système de rafraîchissement naturel des appartements et met en place une construction démontable, avec du réemploi de matériaux. Les techniques envisagées sont aussi volontairement flexibles pour garantir une gestion optimale des ressources. L’utilisation des énergies renouvelables est systématique.
« Avec Kiem 2050, nous avons créé un environnement urbain quasiment utopique, où l’achat d’un logement ouvre la voie à des avantages supplémentaires, tels qu’un concierge, l’accès à de nombreux espaces partagés, un parc public doté d’un potager urbain, tout en réalisant des économies d’énergie et de ressources, explique la development director en charge du projet chez Immobel, Floriane Place. La pensée circulaire a été intégrée dans
chaque aspect de Kiem 2050. Elle fut notre boussole pour penser sa construction comme une banque de matériaux pour l’avenir, mais aussi pour la modularité, les énergies renouvelables, les cycles de l’eau et la vie communautaire. Nous sommes fiers de contribuer à la redéfinition du paysage au Kirchberg en concrétisant une approche exemplaire qui préfigure une évolution urbaine durable. »
Répondre aux besoins d’aujourd’hui et de demain Dans la perspective du concept de « la ville du quart d’heure », Kiem 2050 est un ensemble mixte. Dotés de commerces, bureaux et cellules pour l’Horeca, les rez-de-ville et rez-de-parc ont pour vocation de stimuler l’économie locale et répondre aux besoins de proximité. Des alternatives à la circulation en voiture sont aussi au programme avec, à terme, un arrêt de tram à proximité ainsi que de nombreux parkings à vélos (368 emplacements, soit un par chambre). Seulement 82 emplacements sont prévus pour les voitures.
La conception introduit aussi de nouvelles typologies de logements pour le Luxembourg, répondant à une population mixte et intergénérationnelle. On sort enfin
du classique schéma « appartement à deux chambres », pour trouver des duplex, de grands appartements à cinq chambres pour les familles nombreuses, huit appartements
Living & Working permettant de concilier en une même unité des espaces de vie et des espaces professionnels avec vitrine sur le boulevard, ou encore cinq appartements dessinés pour le coliving.
Par ailleurs, ce projet a la spécificité de proposer plusieurs espaces communs (400 m²) au sein des immeubles, comme une salle de yoga, une bibliothèque, une salle de jeux, une buanderie, un jardin d’hiver. À noter également que pas moins de 5.000 m² d’espaces verts sont proposés aux résidents, avec 825 m² de terrasses communes. Ces espaces communs seront gérés par un concierge.
Les logements répondent à une politique de prix de vente abordable et sont mis en vente à prix plafonné.
« Le partenariat avec Immobel et Prefalux Home s’inscrit pleinement dans notre volonté de faciliter l’accession à la propriété et d’o rir une excellente qualité », a déclaré le directeur du Fonds Kirchberg, Marc Widong. Les logements sont cédés sous droit d’emphytéose. Les travaux devraient débuter à la rentrée 2024.
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Pulse, le lot 43 du Central Square
MAÎTRE D’OUVRAGE
Square Center SA
ARCHITECTE
Christian Bauer & Associés Architectes
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
Icone
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE
BSC
EMPRISE AU SOL
3.627 m²
HAUTEUR MAXIMALE
25,62 m
SURFACE TOTALE
33.200 m² brut
SURFACE NETTE
20.441 m²
VOLUME CONSTRUIT BRUT
89.889 m³
COÛT DE CONSTRUCTION
48 millions d’euros HTVA
CLASSE ÉNERGÉTIQUE
ABA
LIVRAISON
2025
LOCALISATION
Boulevard Porte de France à Esch-Belval
Le complexe mixte Pulse est en développement à Belval, sur le lot 43 du Central Square. Ce bâtiment regroupera des logements, des commerces, une crèche, un hôtel et un restaurant.
Ce projet est développé par le groupe Corcelli et Technoconsult. La conception architecturale a été confiée à Christian Bauer & Associés Architectes, avec la collaboration des ingénieursconseils Icone et BSC.
Haut de six niveaux hors-sol (avec deux niveaux de sous-sol), il est organisé autour d’une cour centrale et se compose de deux entités : un socle sur deux niveaux, ouvert sur la ville, et des niveaux supérieurs qui se distinguent par leur usage.
Dans le socle, on trouvera les commerces, les entrées des logements, le hall de l’hôtel, le restaurant et la crèche. Une partie des commerces est accessible sous des arcades le long du boulevard des Lumières et à l’angle de l’hôtel Porte de France. Cette double hauteur laisse largement rentrer la lumière au travers de murs rideaux.
Les niveaux supérieurs sont réservés à la fonction de résidence, sous différentes formes, qui se distinguent en quatre parties : deux bâtiments pour les logements (9.845 m²), un hôtel quatre étoiles et un appart-hôtel.
En cœur d’îlot, on trouve une cour intérieure aménagée en espace vert arboré. Elle est dynamisée par les terrasses
de l’hôtel et du restaurant. Une partie de la cour est réservée pour les enfants de la crèche.
Le dessus du socle génère, au 1er étage, une généreuse terrasse avec une piscine pour l’hôtel ainsi qu’une deuxième toiture végétalisée appréciable depuis les logements. Elles sont la continuité en hauteur du cœur d’îlot verdoyant au rez-de-chaussée. On trouve également quelques terrasses privatives dans les étages supérieurs.
Les façades seront recouvertes de briques. Elles sont caractérisées par la répétition de trumeaux verticaux de double hauteur et par l’alternance de profondeurs générée par des loggias. La verticalité prononcée des ouvertures apporte de la finesse au bâtiment et le changement d’échelle dans la démarcation des niveaux permet d’atténuer la massivité du volume général.
Les appartements profitent, pour la plupart, d’une double orientation, et tous sont dotés d’une loggia.
Des stores extérieurs encastrés assurent la protection solaire des logements.
Le bâtiment est alimenté par le réseau de chaleur urbain. Des panneaux solaires thermiques sont prévus pour le chauffage de l’eau chaude sanitaire de l’hôtel. Une cuve de récupération des eaux pluviales servira pour alimenter en eau les sanitaires de l’hôtel.
Les trumeaux verticaux de double hauteur cassent la massivité du bâtiment.Art en façade
MAÎTRE D’OUVRAGE
Codur
ARCHITECTE Saharchitects
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
Plan B
INGÉNIEUR-CONSEIL POUR LE CPE Énergie et Environnement
BUREAU DE CONTRÔLE
Le bureau Saharchitects est en train de concevoir, pour Codur, une résidence sur laquelle l’artiste Lisa Junius va intervenir sur la façade. Cette résidence, qui vise une population plutôt jeune et dynamique, compte neuf appartements dont deux studios, cinq appartements à une chambre, un appartement à deux chambres et un appartement à trois chambres. L’immeuble compte également des espaces communs au rez-de-chaussée, à l’intérieur et à l’extérieur, pour encourager les relations sociales et les interactions entre les habitants de l’immeuble.
La façade au niveau du rez-dechaussée est recouverte d’acier, ce qui dissimule les espaces techniques et de
service, ajoutant un caractère urbain à l’immeuble. Le reste de la façade accueillera une fresque monumentale réalisée par l’artiste Lisa Junius. Elle a choisi de représenter une de ses figurines féminines dont son répertoire iconographique se compose, soufflant des fleurs. Les ouvertures de fenêtres sont prises en compte dans le déploiement de ce motif qui recouvre l’ensemble de la façade. Cette démarche de passer commande à une artiste reflète l’engagement du maître d’ouvrage à créer des espaces non seulement fonctionnels, mais aussi inspirants, prenant en considération des valeurs telles que les liens sociaux et le caractère culturel dans son approche de l’immobilier.
LOCALISATION 31-33, rue d’Audun à Esch-sur-Alzette
Une maison pastorale à Belval
Ce bâtiment a été construit dans le quartier universitaire de Belval, pour les besoins de la communauté religieuse Verbum Spei, afin d’animer une pastorale étudiante sur le site. Cette communauté y est déjà présente depuis 2016 et animait des rencontres au restaurant universitaire. Le nouveau foyer St Jean-Paul II est à la fois un lieu de rencontre pour les étudiants (café philosophique), de formation, de conférence et un lieu de célébration dans la petite chapelle du sous-sol. Mais c’est aussi un lieu de vie, avec des chambres qui sont réservées pour une douzaine de jeunes qui souhaitent vivre pendant quelque temps en communauté, avec des moments de prière, de formation et de mission. Les chambres sont situées dans les deux étages supérieurs. Les chambres à coucher sont complétées par un espace de lecture et une cuisine / salle à manger.
MAÎTRE D’OUVRAGE Kierchefong
ARCHITECTE Fabeck Architectes
ENTREPRISE GÉNÉRALE DE CONSTRUCTION Soludec
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL Bureau d’études 1G Consult
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Jean Schmit Engineering
CONTRÔLE DE LA SÉCURITÉ DE LA CONSTRUCTION Secolux
SURFACE BRUTE
1.058 m²
COÛT NET DE LA CONSTRUCTION
1,76 million € HTVA
LIVRAISON 2022
LOCALISATION Esch-Belval
Photos : Fabeck Architectes Grâce à la grande baie vitrée, le rez-de-chaussée est en communication avec la rue.Dernier lot pour Réimerwee Ouest
DÉVELOPPEUR
Baumeister-Haus Luxembourg
ARCHITECTE
Forma Architectes
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE
Énergie et Environnement
PAYSAGISTE
Ernst+Partner Landschaftsarchitekten
LOCALISATION
Allée des Poiriers à Luxembourg
Forma Architectes a remporté, avec Baumeister-Haus Luxembourg, l’appel à candidatures pour promoteurs-architectes organisé par le Fonds Kirchberg pour le lot 30 de Réimerwee Ouest, le dernier à construire de ce quartier. Ce projet consiste en un immeuble mixte avec une crèche au rez-de-chaussée et une partie du premier étage, et des logements dans les étages supérieurs. Ces derniers sont répartis en quatre duplex et un appartement pour PMR.
L’immeuble profite d’une situation privilégiée, directement au bord du parc Réimerwee et à côté du chemin piétonnier vers le parc.
Côté rue, la façade est plutôt fermée, avec seulement quelques ouvertures horizontales linéaires, et recouverte par un bardage en bois sur lequel viendront pousser des plantes grimpantes. Derrière ce bardage paramétrique est logé un escalier extérieur qui permet d’accéder aux maisonnettes et à la toiture. Un ascenseur double cette circulation verticale.
La façade arrière, en revanche, est beaucoup plus ouverte. Le niveau de la crèche est vitré sur pratiquement toute
la longueur du bâtiment. Le programme intérieur se lit aisément sur cette façade, avec des éléments saillants qui englobent les deux niveaux de chaque logement et servent partiellement comme balcons.
Des logements en duplex Une des spécificités des duplex est qu’ils possèdent une double entrée, pour permettre à l’avenir une densification du bâti jusqu’à un maximum de huit unités d’habitation. Pour les appartements, les fonctions sont strictement réparties, avec, au R+1, les chambres à coucher et salles de bains. Ici, la hauteur sous plafond est de 2,60 m. Au R+2 se trouvent les pièces à vivre, avec une hauteur sous plafond de 3 m. Les appartements ont une mixité de une, deux et trois chambres et disposent tous d’un home office
Chaque logement profite de balcons accessibles depuis les appartements et d’une terrasse sur le toit accessible depuis l’escalier extérieur ou l’ascenseur. Les résidents peuvent également profiter d’un jardin latéral partagé.
La crèche dispose d’une vaste terrasse extérieure sécurisée et d’un jardin pour les enfants.
Sur le terrain de la résidence, en bordure du parc, on trouve de grands arbres de la même espèce que ceux présents dans le parc. Des arbres fruitiers seront plantés dans la continuité du verger voisin. Les autres espaces seront aménagés sur le principe de la prairie fleurie.
Les terrasses de toit sont également équipées d’une pergola et de petits abris pour ranger le mobilier ou les outils de jardinage. La séparation entre les terrasses se fait par des parterres surélevés qui offrent aux habitants la possibilité d’y développer de petits potagers.
Le sous-sol abrite des places de stationnement pour voitures et vélos, ainsi que des caves. Pour faciliter les déplacements des enfants, des emplacements pour vélos et poussettes sont aussi prévus à l’extérieur, devant le bâtiment.
L’ambition du maître d’ouvrage est d’avoir une certification Lenoz trois feuilles. Pour cela, la construction est réalisée en bois à partir du rez-de-chaussée.
La façade avant est relativement fermée, avec un bardage paramétrique en bois.
La façade arrière est largement plus ouverte, avec des balcons pour chaque duplex.
Illustration : Forma ArchitectesCanyon domestique
C’est dans la commune de Strassen que se trouve cette maison construite par Jean Petit Architectes. « Le maître d’ouvrage possédait déjà le terrain, explique Emmanuel Petit, architecte du projet et directeur du bureau Jean Petit Architectes. La maison se situe dans un quartier résidentiel, entourée de projets de promotion. Le souhait du propriétaire était de pouvoir construire une maison qui se détache un peu de ce contexte. Aussi nous est venue l’idée de concevoir une maison dont la façade se détache légèrement de la maison voisine et de traiter l’entrée différemment. »
Cette différence se matérialise par une sorte de faille au cœur de la maison, « comme un canyon vitré, qui permet de jouer avec un extérieur-intérieur, espace publicespace privé », explique l’architecte. L’entrée « canyon » est perçue comme très ouverte depuis l’intérieur de la maison, apportant de la lumière dans tous les espaces de circulation, le bureau et la chambre, tandis que son placement en façade sur rue garantit paradoxalement un haut niveau d’intimité.
Par ailleurs, il tenait à cœur à l’architecte que toute la profondeur, la largeur et la hauteur de la maison puissent être ressenties. L’intérieur de la maison ouvre ainsi des perspectives inhabituellement longues pour un projet résidentiel,
de la rue aux façades sur jardin et du rez-de-chaussée aux verrières du toit.
« Le schéma formel et organisationnel de la maison est basé sur une série de bandes parallèles qui s’étendent perpendiculairement à la rue et qui renforcent la connexion spatiale entre les espaces de vie et le jardin, explique Emmanuel Petit. La maison est découpée en tranches ouvertes à des endroits stratégiques pour améliorer les vues croisées entre les extérieurs et les intérieurs, et inonder la maison horizontalement et verticalement de lumière naturelle. »
CLIENT Privé
GARAGE
TERRASSES
LOCALISATION
Fin de travaux pour la tour Omnia
Réalisée par Iko Real Estate à Belval, audessus du pont de Micheville, la tour Omnia est maintenant finie. Les logements sont en cours de livraison jusqu’à la fin de l’année.
C’est une tour stratégiquement placée : la tour résidentielle Omnia est située sur l’avenue du Rock’n’roll dans la perspective du boulevard de la Porte de France, à Belval. Haute de 55 m, elle est adossée au centre commercial Belval Plaza et surplombe le tunnel de Micheville qui relie Belval et Audun-le-Tiche. Autre défi, elle est située le long des voies de chemin de fer, mais est aussi juste à la limite avec le grand paysage.
Développée par Iko Real Estate, sa conception architecturale a été confiée au bureau de Moreno Architecture & Associés. C’est l’entreprise CLE qui en
a réalisé la construction et QBuilt le projet management
Son socle, composé par le rez-de-chaussée et le premier étage, s’inscrit dans la continuité de la rue et le verre qui le recouvre reflète l’activité de la rue. Il est composé d’un mur rideau à double vitrage et de châssis métalliques. Les façades contiguës aux ouvertures sont revêtues d’un parement en verre opalescent et éclairé. L’arrière du socle est revêtu d’un parement en pierre. Les espaces commerciaux sont occupés par l’agence bancaire Raiffeisen.
106 appartements avec vue
Les étages supérieurs accueillent 106 appartements qui s’ouvrent, pour certains,
sur le grand paysage, pour d’autres, sur le contexte urbain de Belval. Ils sont développés dans un assemblage de quatre volumes légèrement décalés qui, selon les mots du développeur, « crée un léger déhanchement à la tour ». Le volume est une façade isolante en laine minérale recouverte d’un enduit foncé. Des coursives préfabriquées en béton vu et de géométrie variable entourent ce volume. Cet ensemble est contenu par une double peau métallique verticale qui offre à la fois un pare-vue pour l’intimité des résidents et une protection solaire.
La réalisation structurelle de la tour a été un petit challenge, car la construction se déploie au-dessus du tunnel de Micheville. Aussi elle a été implantée pour assurer le surplomb
Photos : Christophe Bustinrigoureux des voiles poutre du projet au voile porteur du tunnel, ainsi que le caisson de contreventement enterré et existant.
Un monitoring énergétique avancé
En plus des performances énergétiques et d’isolation habituellement demandées au Luxembourg, Iko a souhaité offrir aux résidents de la tour un confort accru et une gestion responsabilisée des ressources en énergie. Ainsi, les logements sont équipés de compteurs connectés, installés en partenariat avec Cub4Metrum. Cette technologie permet de récolter des données énergétiques des équipements (compteurs d’eau froide et d’eau chaude, électricité et chauffage), de suivre et analyser les consommations en temps réel, et ainsi d’utiliser plus rationnellement les énergies et de mieux maîtriser les dépenses associées à ces besoins.
Par ailleurs, afin d’inciter au recyclage, les poubelles sont connectées par le système E-trash. Ce système de gestion des déchets est basé sur le principe du « pollueur-payeur ». Ainsi, chaque utilisateur est identifié à l’ouverture de la poubelle et la taxe à payer s’accorde avec la quantité de déchets déposés, incitant par conséquent à réduire les déchets et à recycler au maximum.
Une conciergerie digitale est installée dans le hall d’entrée et permet la réception et l’envoi sans contact de colis.
DÉVELOPPEUR Iko Real Estate
ARCHITECTE
Moreno Architecture & Associés
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL Simon-Christiansen & Associés
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE
Dalzotto (désormais Entec)
BUREAU DE CONTRÔLE
Secolux
SURFACE
9.815 m²
ÉTUDES
2018-2019
CHANTIER
2020-2022
LOCALISATION
Avenue du Rock’n’roll à Esch-Belval
La double peau métallique verticale sert de brise-vue et de protection solaire.
Maison unifamiliale à Schuttrange
Cette maison a été construite sur un terrain en forte pente, à la lisière de la forêt, selon une conception architecturale développée par Jonas Architectes.
La maison profite d’une orientation idéale : au nord, côté rue, et au sud, côté jardin, ce qui permet de profiter pleinement du jardin et de la piscine.
À l’intérieur, les circulations entre les pièces et les trois étages sont fluides. Un noyau central accueille l’escalier et l’ascenseur. Des puits de lumière apportent de la luminosité jusqu’au cœur de la maison. Au sous-sol, on trouve entre autres une cave et un espace fitness. Le rez-de-chaussée est dédié aux espaces de vie qui se prolongent à l’extérieur avec la terrasse. Au premier étage, on trouve les chambres avec dressing et salles de bains. Le deuxième niveau accueille une chambre d’amis, un sauna, un bureau-galerie et une terrasse.
Une pompe à chaleur eau sol/ eau alimentée par un réservoir accumulateur de glace assure le chauffage. Des panneaux photovoltaïques ont été installés sur le toit. Un système KNX facilite la domotique de la maison.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Privé
ARCHITECTE
Jonas Architectes
PARTENAIRES PRINCIPAUX
M+R Plan, GartenLandschaft Berg & Co
VOLUME TOTAL
1.800 m³
LIVRAISON
2021
LOCALISATION
Schuttrange
Photos : Camille Dengler La nouvelle construction se situe sur un terrain en pente très verdoyant. À l’arrière, la maison profite d’un agréable jardin et d’une piscine.Habiter le Luxembourg historique
À Clausen, dans ce quartier historique de Luxembourg, il reste encore quelques bâtiments à réhabiliter. C’était le cas de celui-ci, le bâtiment Mansfeld, construction caractéristique du quartier et porteur de beaucoup d’histoire.
Le maître d’ouvrage a souhaité y implanter du logement. Fabeck Architectes a réussi à développer 12 appartements, de 44 à 120 m² : deux studios, quatre appartements à une chambre, deux appartements à deux chambres, quatre duplex à une chambre. Tous prennent place dans les combles et anciens espaces techniques pour les deux bâtiments d’extrémité (Mansfeld et Rosport) et dans la réhausse
du bâtiment central. Le reste du bâtiment est occupé par des bureaux et un restaurant. Cette nouvelle réhausse a été réalisée en bois CLT afin d’en minimiser le poids et de réduire au maximum le délai pendant lequel le bâtiment était exposé aux intempéries, d’autant plus que les activités de bureaux et de restauration se poursuivaient pendant les travaux. Le choix du zinc comme couverture de cette réhausse a permis de lui conférer un langage architectural contemporain tout en créant une harmonie avec les bâtiments existants. Tous les appartements qui se trouvent dans la rehausse disposent d’une terrasse ou d’une loggia.
MAÎTRE D’OUVRAGE
M Immobilier SA
ARCHITECTE
Fabeck Architectes
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
Schroeder & Associés
CERTIFICAT DES PERFORMANCES ÉNERGÉTIQUES
Ides
BUREAU DE CONTRÔLE GARANTIE DÉCENNALE
OGC
SURFACE BRUTE 1.777 m²
VOLUME BRUT
5.993 m³
COÛT DE LA CONSTRUCTION
4,91 millions d’euros HTVA
LIVRAISON
2023
LOCALISATION
Luxembourg-Clausen
Une rehausse a été apportée au bâtiment central.
Photo : Fabeck ArchitectesTransformations sur mesure
Photos : Bohumil Kostohryz Dans le salon, le canapé Edra fait face à un meuble sur mesure dans lequel se niche la télévision.Le collectif BeBunch a réaménagé un appartement récent à Luxembourg en y apportant un maximum de confort et de personnalisation.
Lorsque les propriétaires de cet appartement ont acheté ce bien, ils avaient alors choisi de quitter une confortable et vaste maison à la frontière française pour venir s’installer au Luxembourg. Pour quand même retrouver l’espace et le confort avec lesquels ils vivaient jusqu’à présent, ils choisissent de rassembler deux appartements situés dans une résidence haut de gamme, qui offre également de nombreux espaces communs et services comme une piscine, une salle de sport… « Nous devions donc partir d’un existant encore assez récent et l’adapter aux nouveaux habitants et à leurs habitudes de vie », explique le cofondateur de BeBunch et architecte David Richiuso, qui a travaillé sur cet appartement avec son partenaire Michel Kowalski. La distribution intérieure a été revue, une nouvelle chambre créée et une partie de l’existant réaménagée.
Un grand espace de vie
La famille souhaitait disposer d’une partie réception importante. Le salon se situe à un angle de l’appartement et fait la liaison entre un espace bureau et l’espace repas.
La partie cuisine-salle à manger a fait l’objet de nombreuses attentions. Le plafond décaissé est conservé mais retravaillé avec une peinture dorée au rendu émaillé. Par ailleurs, pour recevoir leurs invités, David Richuiso a proposé une table en marbre italien (Alinea Design Objects) dont le plateau fait presque 3 mètres de diamètre et pèse à lui seul quelque 360 kg. Une pièce exceptionnelle, qu’il a fallu acheminer à l’aide d’une grue jusque dans l’appartement. Au-dessus de la table, l’imposant lustre de Murano a été adapté dans le choix des verres et des coloris pour correspondre aux tonalités de l’aménagement intérieur. D’autres meubles sur mesure ont été conçus, avec la contribution d’Intérieur Design pour la réalisation. Dans le salon, un grand meuble mural entoure la télévision et répond à un autre grand mur de rangement dans lequel placards fermés, niches, mais aussi porte dissimulée sont agencés.
Une partie nuit dans la continuité
On accède à la suite parentale par une porte dissimulée dans le meuble du bureau. « Le dressing a été dessiné pour correspondre parfaitement aux besoins du couple.
Le père se déplace plusieurs jours par semaine à l’étranger et avait besoin de meubles où il puisse facilement choisir ses tenues, avoir accès aisément à une valise rangée à proximité et un plan de travail pour l’ouvrir et faire rapidement son bagage. D’où l’îlot central qui présente un important plateau pour accueillir une valise à roulettes qui peut être rangée en toute discrétion. Les 8 mètres linéaires de penderie accueillent leurs garde-robes respectives et facilitent le choix de leurs tenues au jour le jour. »
Dans la chambre, le lit a aussi été dessiné sur mesure et la tête de lit réalisée dans un bleu roi soutenu qui sert de fil conducteur au reste de l’aménagement, conjugué à du rose.
Les chambres des enfants ont aussi été dessinées sur mesure.
Les salles de bains ont, quant à elles, été légèrement modifiées pour mieux répondre aux attentes des clients.
Une autre demande de la part des propriétaires était d’avoir un bon système audio. Pour cela, l’équipe d’Audiophile est venue prêter main-forte et a mis en place un système qui permet à chaque membre de la famille d’écouter sa musique dans un espace déterminé, sans que cela ne passe dans l’ensemble de l’appartement. Les espaces extérieurs ont également été sonorisés, mais via un réseau sans fil pour ne pas intervenir dans les parties de la copropriété.
La salle à manger a été équipée avec une grande table en marbre et un imposant lustre de Murano.Edward, ensemble résidentiel à Berchem
Projet
La résidence Edward offre des appartements dans les étages et des surfaces de bureaux au rez-de-chaussée. Photos : Bohumil Kostohryz, Florence GiorgettiC’est juste en face de la gare de Berchem que Soludec a développé en Design & Built un ensemble résidentiel dont la conception architecturale a été confiée à Diane Heirend architecture & urbanisme.
Le nouvel ensemble se compose de huit bâtiments pour 55 appartements qui se déploient le long de trois rues. Anciens terrains vagues, bowling, entrepôt de matériaux et anciennes habitations ont été redéveloppés. Seule une maison ancienne fait de la résistance au milieu de l’ensemble. En cœur d’îlot, de l’espace, de la verdure, un parc à l’échelle domestique pour tous. Au total, le projet compte près de 4.200 m² d’aménagements extérieurs, dont plusieurs espaces qui sont privatisés au rez-de-chaussée.
Les étages sont occupés par les logements, qui profitent également d’espaces extérieurs privés (loggias,
terrasses). Au rez-de-chaussée, on trouve aussi deux surfaces de commerces et de bureaux, dont l’agence de Diane Heirend.
La façade se démarque par son utilisation précise et précieuse des briques. Elles sont agencées dans une composition faisant dialoguer plusieurs tonalités, dont l’une d’elles est dorée. Un élément insolite, précieux, qui entre en écho avec les encadrements de fenêtres réalisés dans la même tonalité.
Pour éviter l’effet de masse et apporter du confort, des percées visuelles sont aménagées entre les blocs. Des ponctuations bienvenues qui redonnent à ce vaste ensemble une dimension humaine et facilitent le sentiment d’appropriation.
Pour se garer, 87 places de stationnements ont été réalisées, en sous-sol et en surface.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Soludec Development
ARCHITECTE
Diane Heirend architecture & urbanisme
INGÉNIEURS GÉNIE CIVIL
Simon-Christiansen & Associés
INGÉNIEUR GÉNIE TECHNIQUE
Soludec Techniques spéciales
ENTREPRISE GÉNÉRALE
Soludec
SURFACES CONSTRUITES BRUTES
7.388 m2
COÛT DES TRAVAUX
29,6 millions d’euros HT
LIVRAISON
Juillet 2023
LOCALISATION
Bivange
Des percées visuelles sont aménagées entre les immeubles.
Résidence M118 à Schuttrange
Cette nouvelle résidence est développée dans un contexte villageois de moyenne densité et dans un tissu existant en pleine mutation. Elle se trouve à proximité du centre de Schuttrange et s’insère dans un voisinage à la fois résidentiel et marqué par la présence d’espaces naturels. La conception architecturale a été confiée à Moreno Architecture & Associés.
Afin de répondre au contexte de la rue, la façade avant est plus fermée qu’à l’arrière où les baies sont de grande taille et s’ouvrent généreusement pour profiter du cadre verdoyant et des vues sur les alentours. L’ensemble des logements disposent de balcons qui apportent des espaces extérieurs privatifs à chacun des résidents. La façade est recouverte d’un bardage métallique vertical de couleur champagne.
À l’intérieur, on trouve six appartements de 98 à 181 m2 : deux appartements à deux chambres, deux appartements à trois chambres et deux appartements à quatre chambres. Des parkings complètent le programme.
MAÎTRE D’OUVRAGE
M118 SA
ARCHITECTE
Moreno Architecture & Associés
SURFACE 1.700 m²
LIVRAISON
Juin 2025
LOCALISATION Schuttrange
Illustration : Moreno Architecture & Associés Sobre et élégante, cette résidence est en cours de construction à Schuttrange.De g. à d. : Nathalie Prüm-Carré, Stéphanie Pautot et Caroline Bocklandt, 3 des 6 associés du groupe Real Estate au sein de Elvinger Hoss Prussen.
Elvinger Hoss Prussen
2, place Winston ChurchillL-1340 Luxembourg
www.elvingerhoss.lu
realestate@elvingerhoss.lu +352
Quels défis ?
Alors que le marché immobilier luxembourgeois traverse une crise majeure, chaque acteur (autorités publiques, investisseurs, propriétaires fonciers, occupants, promoteurs, constructeurs, architectes, banquiers, juristes internes, avocats, etc) œuvre pour relancer notre secteur, chacun dans son domaine.
Mobiliser le foncier, créer des partenariats, réorganiser son entreprise ou ses actifs, repenser sa gouvernance, diversifier son activité, innover et faire preuve d’inventivité, concevoir de nouveaux concepts d’urbanisation, développer de nouveaux quartiers, intégrer les nouvelles mesures gouvernementales, améliorer son offre à une soumission publique, réduire son empreinte carbone, prendre en compte les critères ESG et en faire une valeur financière, mettre en place des solutions de travail hybride, financer et, surtout construire : voilà les défis auxquels notre secteur doit faire face, dans un cadre légal et réglementaire complexe et changeant.
Comment Elvinger Hoss Prussen peut-il vous accompagner ?
Dans cet environnement légal et fiscal nécessairement évolutif, Elvinger Hoss Prussen se place comme votre partenaire.
L’équipe Real Estate de Elvinger Hoss Prussen se distingue par sa
pluridisciplinarité. Composé d’experts confirmés en droit immobilier, urbanisme, marchés publics, financement, droit des sociétés, restructuration, droit fiscal, ESG, gestion d’actifs, fonds d’investissement et contentieux, notre équipe offre une approche holistique et complète, indispensable dans un marché en crise. En combinant nos connaissances juridiques avec une compréhension pointue de la stratégie de nos clients, des enjeux juridiques, environnementaux, urbanistiques et financiers, nous sommes en mesure d’apporter des solutions innovantes, claires et adaptées à chacun de ces défis et d’accompagner nos clients dans toutes les étapes d’un projet.
Notre approche à la fois proactive et précise en matière de gestion de projet constitue un des piliers de notre offre de services. De la conception initiale du projet jusqu’à sa concrétisation finale, nous accompagnons nos clients pour définir des objectifs clairs, identifier l’ensemble des problématiques juridiques, établir des plans d’action, anticiper les éventuels obstacles et trouver des solutions pragmatiques, en ayant une vision à long terme.
L’équipe Real Estate de Elvinger Hoss Prussen s’engage, grâce à son expertise, à aider chaque acteur du secteur immobilier à faire face aux difficultés actuelles et à relever l’ensemble des défis auxquels il est confronté.
Construire pour la Gen Z
Ce concept d’habitat a été développé par le bureau BSARC pendant la pandémie, alors que les chantiers étaient à l’arrêt. L’objectif est de construire plus vite et moins cher, tout en répondant aux attentes de la nouvelle génération, la Gen Z, en matière d’habitat. « C’est une réaction à la crise du logement que nous traversons actuellement, explique Patrick Siebenaler, architecte et fondateur du bureau BSARC. C’est une approche différente du logement, qui est envisagée ici, plus comme un service que comme un bien d’investissement. C’est aussi une alternative à la typologie de logement disponible sur le marché actuel. »
Tout le principe du projet repose sur la standardisation, l’autoconstruction et l’autofinancement.
À partir de standards bien définis, le bureau a imaginé une architecture préfabriquée, modulable, conçue selon les principes de l’économie circulaire, où les éléments constructifs sont démontables et réutilisables. Par ailleurs, le projet repose aussi sur le principe de l’autoconstruction. « Nous mettons à disposition des modules sans finitions et agencement intérieurs. Ce sont des volumes bruts, en gros œuvre fermé, et le parachèvement est à faire par le propriétaire en fonction de ses moyens financiers. »
Le troisième principe important est l’autofinancement. Par la standardisation, les coûts sont réduits à leur maximum. De plus, le module de base se compose de deux niveaux superposés de 60 m2
Différentes combinaisons verticales et horizontales sont envisageables, donnant la possibilité de créer des petits ensembles urbains.Les modules peuvent être installés sur une grande variété de terrains, permettant d’utiliser les surfaces constructibles disponibles à l’intérieur du PAG.
À chaque module est adjoint une véranda, elle aussi modulable, qui prolonge les espaces de vie à l’extérieur.
chacun, soit 120 m2 au total, ce qui correspond à la limite maximale de surface imposée par le ministère du Logement pour l’octroi d’aides à l’acquisition d’un logement abordable. Cette surface peut temporairement être subdivisée pour mettre en location les surfaces excédentaires et ainsi venir participer au plan de financement du propriétaire. Par exemple, un couple achète un module de 120 m2, mais ne souhaite habiter que sur une surface de 30 m2. Il peut alors mettre en location trois studios de 30 m2 chacun. Lorsque le foyer s’agrandit avec l’arrivée d’un enfant, il récupère un studio et augmente sa surface de vie à 60 m2, tout en conservant un apport financier avec la location des deux studios restants.
« Outre le principe de l’autofinancement, ce principe permet aussi de répondre à un besoin d’adaptabilité de nos logements, explique l’architecte. Les logements, par leur redisposition, peuvent aisément s’adapter à différentes configurations de foyer : une personne seule, une famille avec trois enfants, un couple avec un parent âgé à domicile… »
À cet espace de vie intérieur s’ajoute une véranda non chauffée, adjointe à chaque module. C’est une extension de l’espace de vie qui ne rentre pas en considération dans le calcul de surface maximale. Elle est formée par une structure métallique avec une toiture en polycarbonate transparent. Cet espace à double hauteur peut intégrer, selon les dispositions, des terrasses au niveau intermédiaire. Les accès aux étages supérieurs se font par les coursives installées à l’arrière qui peuvent être également desservies par un ascenseur.
Avec ce principe, les appartements peuvent répondre à de nombreux besoins. L’autoconstruction permet une appropriation des logements et une personnalisation des espaces. De plus, le module de base peut être assemblé à volonté, tant verticalement qu’horizontalement, pour créer des empreintes au sol plus ou moins denses. La modularité du projet permet aussi une adaptabilité sur des terrains à géométrie variable. Les niveaux inférieurs peuvent aussi tout à fait accueillir des fonctions de services et ainsi contribuer à la création d’ensembles urbains mixtes et cohérents. Si une fonction de parking est souhaitée, les modules peuvent être surélevés pour créer des emplacements de stationnement sous les modules, mais sans avoir besoin de faire d’excavation. Les modules peuvent être construits sur des terrains mis à disposition avec un bail emphytéotique, réduisant ainsi l’impact de prix du foncier sur le projet. Reste maintenant à déterminer le coût plus précis de chaque module. Ce qui est en cours d’élaboration.
Les modules sont livrés sans parachèvement intérieur, laissé au choix des futurs habitants.La nouvelle entrée de ville de Differdange
La silhouette de la ville de Differdange a changé depuis la construction du projet Gravity.MAÎTRE D’OUVRAGE
BPI Luxembourg, avec Unibra Real Estate
ARCHITECTES
Petitdidierprioux, Moreno Architecture
INGÉNIEURS-CONSEILS
Betic, ICB, Best
SURFACE
25.000 m², dont 10.436 m² de logements, 4.060 m² de chambres meublées, 4.926 m² de bureaux et 4.935 m² de commerces.
224 places de parking
COÛT DE CONSTRUCTION
50 millions € HTVA
LIVRAISON
2023
LOCALISATION
Differdange
Differdange n’a plus le même visage depuis que le projet Gravity est sorti de terre. BPI Luxembourg a confié à Petitdidierprioux (architectes mandataires) et Moreno Architecture (architectes associés) la conception d’un nouvel ensemble urbain marqué par une grande tour de 19 étages. Le projet se décline en plusieurs bâtiments de hauteurs et orientations variables et de programmation multiple, avec des logements (classiques, pour seniors, appart-hôtel), des bureaux, des cabinets médicaux, des commerces et une crèche. Ce projet répond aux nouveaux besoins de la ville de Differdange tout en proposant un programme intergénérationnel qui reste à taille humaine. Les bureaux d’études Lateral Thinking Factory et Drees & Sommer ont proposé une approche qui s’appuie sur le concept du cradle to cradle, permettant d’apporter une réponse évolutive, respectueuse de l’environnement, avec des espaces partagés et une construction pour partie en bois autoportant.
Une nouvelle pièce du tissu urbain Gravity se trouve en plein cœur de la ville et fait la liaison entre le centre-ville historique, le nouveau quartier Oberkorn, la gare et le site industriel d’ArcelorMittal. L’ambition est de proposer un nouveau centre urbain, accompagnant le développement initié par la construction du centre commercial voisin et de sa tour de logements. Le fait de construire en hauteur s’inscrit dans la continuité du paysage à Differdange, les habitants étant habitués aux grandes dimensions des anciens hauts fourneaux de l’industrie sidérurgique. C’est aussi un nouveau signal pour l’entrée de ville, avec des bâtiments plus bas aux côtés de la tour qui dialoguent avec le tissu urbain existant.
Le projet Gravity se compose de plusieurs bâtiments, dont une tour haute de 19 étages.
Les architectes ont porté une attention toute particulière à l’ancrage au sol et à la relation aux piétons. C’est pourquoi l’insertion du projet sur le site se fait en douceur, en reprenant les grands axes urbains existants et en répondant aux bâtiments voisins.
Toutes les façades des bâtiments vont chercher le sol, évitant l’image de blocs posés sur une dalle. Les piétons sont invités à parcourir une promenade couverte par une toiture verte et bordée par des commerces. Les bâtiments prennent progressivement de la hauteur, pour aller jusqu’à la tour, point culminant du projet.
Un programme mixte
Le programme de cet ensemble est mixte. Les logements sont principalement réalisés dans la tour. Celle-ci se compose de deux entités, l’une haute de 19 étages, l’autre plus basse, les deux étant reliées par un noyau central qui assure la circulation verticale des deux bâtiments.
Au total, 80 logements sont réalisés dans la tour, dont certains en duplex et triplex au sommet. La tour abrite des logements classiques, alors que le second immeuble accueille des logements encadrés
(résidence service). On trouve également dans la tour deux niveaux réservés aux cabinets médicaux. Les bureaux sont implantés dans la tour (2e, 3e et 4e étages) et dans un bâtiment dédié, à l’angle de la rue Émile Mark et de la rue du Gaz.
L’appart-hôtel de 110 chambres est logé dans le bâtiment double le plus proche de la gare. C’est également dans cet immeuble que se trouve la crèche, qui a accès au jardin-terrasse sur la toiture. La crèche est en lien avec le quartier résidentiel, le long de la voie paysagée menant au parc de la Chiers.
Le socle de cet ensemble mixte est occupé par des commerces. Une partie de ces cellules commerciales profitent d’une double hauteur en façade. Une galerie piétonne traverse le site d’est en ouest au cœur du projet. Un parking sur deux niveaux dessert directement cet espace. On compte au total 224 places de parking, dont 80 réservées pour les résidents.
Un profil sculpté
Le volume de la tour est particulièrement travaillé pour ne pas avoir d’effet d’écrasement. La hauteur s’accompagne d’un
affinement obtenu par la partition en deux volumes, avec une tour haute et une tour basse reliées par un noyau commun. De plus, les derniers étages de la tour haute sont en retrait, sculptant le volume dans la hauteur. Les bâtiments ont chacun leur écriture en façade, mais participent à un ensemble harmonieux. Les tours sont composés de pleins et de creux créant des alcôves et des ombres portées, un rythme en façade. La deuxième tour reprend le rythme de la première et le décline sur des doubles hauteurs. Les façades des immeubles de bureaux et de l’appart-hôtel présentent une maille d’éléments fins et verticaux dont la trame correspond aux besoins des bureaux et des studios. On peut regretter toutefois une chose : que le projet ne soit pas abouti par rapport à la végétalisation du site, surtout dans les parties hautes. Les jardins suspendus des duplex et triplex sont inexistants. La serre dans le jardin partagé est posée sur une dalle minérale. Dommage aussi que les cinquièmes façades soient autant remplies par les techniques des immeubles, ce qui gâche la vue depuis les appartements orientés vers le cœur d’îlot.
Habiter dans une grange
Comment faire pour réhabiliter une ancienne grange et y habiter sans consacrer à cette intervention un budget déraisonnable ? Le bureau 2001 a fait une proposition qui a su convaincre son client.
Les vieilles granges sont encore assez nombreuses dans le paysage rural. Mais il n’est pas aisé de transformer ces vieilles bâtisses en logement convenant à nos exigences contemporaines.
2001 a toutefois réussi à insuffler une nouvelle vie à deux structures désuètes. Dans un souci d’abordabilité (budget : 2.200 €/m²) et de durabilité, deux modules de construction en bois ont été précisément intégrés. Ces ajouts permettent d’avoir de nouvelles fonctionnalités (salle de douche, cuisine, salon, chambre…) sans effacer l’histoire du lieu, les traces du passé.
Les modules ont été dessinés avec soin et une justesse ergonomique. Ce sont des dispositifs compacts, regroupant tous les équipements nécessaires à la vie domestique. Leur empreinte condensée contrebalance la générosité spatiale et le charme rustique des granges d’origine. Le caractère intemporel des constructions de ferme est ainsi préservé.
Ce projet ne conviendra pas à tout le monde, car il faut accepter de vivre dans des lieux bruts, sans finitions. Mais le projet bénéficie qu’une qualité spatiale indéniable. L’intervention architecturale se caractérise principalement par un travail méticuleux de composition des espaces de vie. Les matériaux sont les plus basiques et bruts possible. La qualité du projet se lit dans la retenue vis-à-vis de la bâtisse d’origine. Ici, c’est la grange qui reste au cœur du propos, avec la générosité de ses volumes, ses cicatrices du passé.
Dans ce projet, les murs d’origine sont conservés, y compris avec leurs cicatrices.Le classement des décideurs économiques les plus influents au Luxembourg
Tous les deux ans, Maison Moderne produit le « Paperjam Top 100 – le classement des décideurs économiques les plus influents au Luxembourg ». Ce classement est le fruit du travail d’un jury diversifié et indépendant, il est dévoilé en exclusivité durant une soirée de gala au cours de laquelle le jury présente sur scène les dix premiers classés.
Cette 10ème édition de la cérémonie du Paperjam Top 100 est organisée dans le cadre d’un dîner assis.
Mardi 10 décembre 2024
17:00-22:30
Rockhal
Esch-Belval
Sensibilité et sécurité
L’accès à la caserne se fait depuis la route intercommunale.Ce bâtiment public combine trois fonctions : une caserne de pompiers, une salle polyvalente et des logements d’urgence. Il se situe dans la périphérie de Bruxelles, en Flandre périurbaine, entre une rue intercommunale à forte circulation d’un côté et un quartier résidentiel de l’autre. Aussi, le bureau SNCDA, architecte du projet, a choisi de diviser la parcelle en trois sections, où le programme se déploie dans la profondeur du site, chacune étant orientée autour de son espace extérieur. Ainsi, le bâtiment n’a pas une façade avant et une façade arrière, mais deux façades principales répondant à des contextes urbains différents. La caserne de pompiers est tournée vers la circulation,
tandis que la salle polyvalente oriente son parvis vers la partie résidentielle. Les logements d’urgence (une maisonnette, un appartement et un duplex) se développent autour d’un jardin commun, intégré dans le tissu de construction existant des deux rues.
Un espace très flexible
Une des caractéristiques de ce projet est sa flexibilité. Les espaces sont conçus pour répondre de manière souple à une variété de besoins, plutôt que d’être dédiés à une utilisation monofonctionnelle. Ceci est possible car les espaces sont dessinés avec des entrées séparées, mais peuvent également être reliés depuis l’intérieur.
Le projet est également orienté vers le village.La caserne de pompiers se situe au cœur de la parcelle, avec de larges portes donnant sur le terrain d’entraînement. La caserne s’ouvre par ailleurs sur deux passages piétonniers depuis l’arrière-cour résidentielle, chemins par lesquels les pompiers peuvent accéder rapidement à la caserne.
La salle multifonctionnelle (capacité : 500 personnes) est suffisamment flexible pour pouvoir être utilisée par la commune, les citoyens ou encore les pompiers, grâce à une porte latérale qui relie facilement la caserne et la salle polyvalente. Par ailleurs, les salles de réunion des pompiers peuvent aussi servir aux citoyens, devenir des salles de formation ou des bureaux temporaires.
Un bâtiment durable
L’intention du bâtiment est bien de servir d’infrastructure collective durable, flexible et ouverte. L’implantation de la technologie à l’intérieur de celui-ci répond à cette même logique et offre un système de gestion des différents espaces indépendant, contribuant à créer des environnements qui répondent aux différents besoins des utilisateurs.
La parcelle étant relativement petite, les architectes ont cherché à maximiser l’espace par le choix d’un système constructif. Les dalles en béton dans le garage des camions offrent de larges portées afin d’éviter toute obstruction par des colonnes structurelles.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Commune de Dilbeek
ARCHITECTE
SNCDA, en collaboration avec Bureau Bouwtechniek
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
Bollinger+Grohmann
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE
Boydens Engineering
COORDINATION SÉCURITÉ
Macobo Engineering
ARTISTE
Karel Martens
SURFACE TOTALE
5.677 m²
COÛT
1.500 €/m²
LIVRAISON 2022
LOCALISATION
Dilbeek (Belgique)
Les fenêtres sont nées d’une collaboration avec l’artiste Karel Martens.Le bâtiment ne présente volontairement aucune finition.
Photos : Philippe BraquenierLa salle multifonctionnelle est une structure complémentaire à celle du garage et se positionne comme une poutre perpendiculairement à celui-ci, à l’étage. Le béton de cette salle permet aussi une isolation acoustique. Au second étage, on trouve des chambres et une salle de séjour pour les pompiers, les sanitaires pour la salle polyvalente.
Dans un esprit de durabilité, les matériaux utilisés ont été choisis pour leur robustesse et leur facilité d’entretien. Les finitions sont les plus simples possibles. Il n’y a pas de revêtements par exemple, car ils peuvent s’avérer être fragiles et difficiles à intégrer dans un processus de recyclage. Aussi, la structure du bâtiment est laissée apparente, le béton brut de décoffrage. Au-delà du langage brut qui est développé, c’est une recherche de durabilité qui conduit ces choix, tout en répondant à un contexte budgétaire serré.
Cette durabilité se lit aussi dans les techniques mises en place : un système de récupération des eaux de pluie alimente les toilettes et les citernes des pompiers, l’électricité est produite par des panneaux photovoltaïques, des panneaux thermiques
produisent de l’eau chaude et la géothermie participe au refroidissement du bâtiment.
Une collaboration artistique
Par ailleurs, ce projet a été l’occasion d’une collaboration avec l’artiste Karel Martens. Il a développé un motif appliqué aux blocs de béton et au béton de coffrage, qui se traduit par un travail très fin des joints et une grille parfaite qui permet de lire la même ligne originale du projet à l’intérieur et à l’extérieur. Cela renforce la lecture massive du bâtiment et permet à la structure de devenir une pure ornementation. Tous les services du bâtiment sont également coordonnés avec ce module visuellement présent. La conception des fenêtres surdimensionnées avec leur coin arrondi est également une extension des dessins dans le bâtiment fini. Enfin, le choix chromatique : du rouge, doux, pour le béton teinté et les briques, du bleu, fort, pour les « accessoires » comme le portail, les lampadaires, les rampes, et du gris, homogène, pour le béton brut, les menuiseries extérieures… Et de la lumière, beaucoup de lumière.
Le projet a été récompensé par un Bauwelt-Preis 2023 et fait partie des 40 projets shortlistés pour le EUMiesaward 2024.
Gebäude 12, le futur de l’HTW
La Hochschule für Technik und Wirtschaft (HTW) de la Sarre a organisé un concours international pour la construction d’un nouveau bâtiment dans le campus universitaire à Alt-Saarbrücken. C’est le projet du bureau architecture + aménagement, avec le bureau Meurer Architektur + Stadtplanung, qui a remporté le premier prix.
L’objectif du projet est d’offrir plus d’espace pour l’enseignement et la recherche, mais aussi d’augmenter l’attractivité de l’université, notamment grâce à son emplacement stratégique à l’angle de deux artères principales du campus. Le bâtiment doit par ailleurs devenir un projet
de référence pour la construction durable en Sarre et inspirer les projets à venir pour remplacer d’anciennes parties de l’université qui datent encore des années 1950.
Ce bâtiment, dénommé « G12 », s’intègre harmonieusement dans son environnement grâce à sa forme compacte et sa hauteur réduite (13 m). Deux entrées principales, l’une côté campus et l’autre côté ville, symbolisent la volonté d’ouverture et de communication. Un atrium central favorise les échanges et interactions informels.
C’est dans ce bâtiment que sera logée la faculté d’ingénierie. Les espaces intérieurs sont pensés pour être flexibles
et adaptables grâce, entre autres, à un système de cloisons modulables qui permettent de modifier l’agencement des salles.
Un bâtiment exemplaire
Voulu pour servir de modèle aux transformations à venir sur le campus, le G12 est à la pointe de la durabilité et de la performance énergétique. Sa structure est en bois-béton, avec une façade en aluminium recyclé. Le toit vert accueille aussi des panneaux photovoltaïques. Le chauffage et la climatisation sont assurés par la géothermie. L’ensemble de ces installations permettra au bâtiment d’être à énergie positive.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Saarland Landesverwaltungsamt
ARCHITECTES
architecture + aménagement, Meurer Architektur + Stadtplanung
INGÉNIEUR-CONSEIL
Transsolar KlimaEngineering
SURFACE
6.260 m²
BUDGET
21 millions d’euros
CONCOURS
2022
LOCALISATION
Hohenzollernstraße à Sarrebruck (Allemagne)
Le bâtiment est de faible hauteur et compact. L’atrium est le cœur du bâtiment.Centre pénitentiaire de Bostadel / Menzingen
Un concours a été organisé pour la rénovation complète et la nouvelle construction de l’établissement pénitentiaire de Bostadel / Menzingen dans le canton de Zoug, en Suisse. Le premier prix a été remporté par architecture + aménagement, avec le bureau partenaire Eggenspieler Architekten.
Une des grandes qualités de ce projet, au-delà du respect des conditions de sécurité pénitentiaire et des qualités architecturales, est son intégration dans l’environnement, respectueuse de la vaste étendue de paysage et de l’espace libre au sud de l’établissement pénitentiaire existant. Aussi, le projet vise à créer un volume de bâtiment clairement structuré, avec des espaces libres propres à chaque usage, qui s’intègre de manière compacte et peu encombrante dans l’environnement. La priorité est donnée aux trajets courts et aux opérations d’exploitation sécurisées.
Contrairement à l’étude de faisabilité, le nouveau bâtiment pour les détenus de longue durée est orienté nord-sud, ce qui offre un apport maximal de lumière naturelle, sans pour autant faire de l’ombre aux bâtiments existants.
Le volume compact reflète un agencement intérieur efficace et en réseau, avec des qualités de séjour optimales, tout en réduisant les perturbations et les contacts entre les différents secteurs fonctionnels.
La construction est conçue pour être durable et respectueuse de l’environnement : limitation de l’apport de chaleur solaire, optimisation de la perméabilité à la lumière naturelle, installation photovoltaïque qui soutient l’approvisionnement en électricité et en chaleur. Le taux d’imperméabilisation des surfaces extérieures est réduit au minimum.
Une des qualités du projet est son intégration paysagère.
Musée de la résistance
Après de longues années de travaux, le Musée national de la résistance et des droits humains a rouvert, avec une extension, une rénovation et une nouvelle muséographie pour une exposition permanente totalement repensée.
Cela fait plus de 20 ans que les équipes du Musée national de la résistance et des droits humains, à Esch-surAlzette, étaient en attente d’une restructuration et d’une rénovation de leur outil de travail. Un chantier compliqué, pour un lieu de mémoire elle aussi compliquée, car cette réouverture ne concerne pas que l’architecture, mais aussi le contenu de l’exposition et l’orientation générale du traitement de la mémoire de la période de la Seconde Guerre mondiale. Depuis le 1er mars 2024, le musée est de nouveau ouvert.
Un musée de mémoire
Le Musée national de la résistance et des droits humains a été créé en 1956 comme étant « un lieu de mémoire, d’éducation, de transmission et de commémoration de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale au Luxembourg ». Sa mission est de maintenir la mémoire de cette époque mouvementée, mais aussi de faire passer des messages universels et d’intégrer dans le parcours les droits humains et les valeurs démocratiques humanistes.
Après une première restructuration et rénovation en 1985, des négociations entre la Ville d’Esch et le ministère de la Culture ont été lancées en 1995. Entre 1996 et 2000, un premier dossier de scénographie a été réalisé par le bureau Clemes, mais est resté sans suite. Ce n’est qu’en 2015 que le gouvernement, le conseil communal et le conseil d’administration de l’Œuvre nationale de secours GrandeDuchesse Charlotte décident de relancer le projet. Le dossier de renouvellement du musée est alors confié une nouvelle fois au bureau Jim Clemes Associates et le bureau NJOY remporte le concours international pour la muséographie. Le musée ferme en mai 2018 pour débuter les travaux.
Une rénovation et une construction Pour cette régénération du musée, un réaménagement était nécessaire. Une première étape a été de remettre aux
La nouvelle façade du Musée est porteuse de signification
MAÎTRE D’OUVRAGE
Ville d’Esch-sur-Alzette
ARCHITECTE
Jim Clemes Associates
MUSÉOGRAPHE
NJOY architecture inside, Below
ÉCLAIRAGE
Maria Luisa Guerrieri Gonzaga
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
Simon Christiansen
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE
Betic
LIVRAISON
Février 2024
SURFACE TOTALE
Environ 1.200 m2
CO Û T DES TRAVAUX
12,5 millions d’euros
LOCALISATION
Place de la Résistance à Esch-sur-Alzette
Photos : Guy Wolffnormes l’ancien bâtiment de Nicolas Schmit-Noesen construit en 1956. Le bureau Jim Clemes Associates y apporte aussi les interventions de rénovation nécessaires : réfection des sols, des luminaires, remplacement de la verrière, du système de ventilation, réaménagement de la place à l’extérieur…
Mais au-delà de la remise à niveau du bâtiment, la plus grande modification consiste en l’extension du musée : la maison mitoyenne au musée, au 136, rue de l’Alzette, a été démolie pour laisser place à une nouvelle bâtisse dont les plans correspondent aux besoins du musée. Le sous-sol est dédié aux expositions temporaires, le rez-de-chaussée et le premier étage à l’exposition permanente. On trouve également des espaces pour l’administration, l’accueil des publics et l’organisation d’ateliers, des espaces de stockage et d’archivage.
Une nouvelle façade a été créée à ce niveau pour signifier le changement d’affectation : une façade en briques noires, marquée en son centre par une déchirure, évoquant symboliquement les difficultés et les situations de conflits de
la période traitée par le musée. Un espace en creux, comme une blessure profonde qui nécessite un long processus de guérison et qui n’est jamais à l’abri de se rouvrir.
Un nouveau parcours muséographique Cette période de fermeture a été l’occasion pour l’équipe du musée de repenser totalement la manière dont le contenu de l’exposition doit s’adresser au public.
« Nous avons élaboré beaucoup de dialogues et de recherches sur le sujet, explique Frank Schroeder, directeur du musée. Nous avons voulu créer un parcours séquencé qui permet à la fois de comprendre le contexte historique et d’avoir une approche plus subjective, d’être confronté au sujet avec sa propre expérience. »
La nouvelle muséographie est confiée au bureau NJOY, dirigé par Nathalie Jacoby, qui a travaillé en collaboration avec le studio Below (Mauro Doro). Le parcours de l’exposition est entièrement repensé. L’entrée principale est déplacée et ne se fait plus par la porte monumentale centrale, mais par une entrée latérale qui passe devant un jardin du souvenir. Une nouvelle banque d’accueil permet de renseigner les
visiteurs et de les orienter vers le début de la visite. Le visiteur arrive alors dans le majestueux hall d’honneur qui abrite l’introduction du nouveau parcours et peut également servir de salle polyvalente. À partir d’ici, les visiteurs sont mis en condition pour s’interroger sur les questions essentielles de l’exposition : qu’est-ce que résister et comment un individu se positionne-t-il face à des événements qui s’imposent à lui ?
Une black box dans l’extension
Puis le parcours se poursuit dans la nouvelle extension, envisagée comme une grande black box. On peut y découvrir une salle dédiée au contexte historique, avec une frise chronologique didactique très riche en informations, ainsi que la vie quotidienne sous un État totalitaire... Le second étage est consacré aux possibles réactions, de la non-action jusqu’à la collaboration en passant par la résistance, et les conséquences de ces réactions.
Parmi les archives phares, il faut souligner la présentation des vestiges de la baraque de Hinzert, une poupée en uniforme nazi ou encore une veste portant les restes
d’une étoile juive. Viennent ensuite les chapitres sur la Shoah, la libération, l’aprèsguerre et la question de la mémoire.
L’exposition est composée d’éléments très hétéroclites : textes imprimés, documents historiques, objets présentés sous vitrine, enregistrements audio, films, infographies… La nouvelle scénographie permet d’embrasser cette matière très variée et diverse avec beaucoup de subtilité. Elle parvient à rendre la densité du propos à travers une installation à plusieurs niveaux de lecture, permettant à chacun de faire son propre parcours au sein du déroulé muséographique.
Mêler la petite et la grande histoire
Par ailleurs, cette nouvelle muséographie permet de juxtaposer à la fois les destins individuels et la description du contexte,
la petite et la grande histoire, rendant très humain le déroulé historique. Ainsi, l’enchaînement des faits historiques est mis en perspective par le vécu de différents témoins, ouvrant par là même différentes perspectives, permettant l’apport des nuances à formuler, de traiter les zones grises, dans cette histoire où tout n’est pas noir ou blanc. La fin du parcours est l’occasion d’une ouverture vers l’histoire contemporaine.
Partout, l’architecture des années 1950 est respectée et les ajouts contemporains contrastent volontairement pour plus de clarté. L’ensemble est d’une grande justesse, remarquablement exécuté, avec beaucoup de travail historique et muséographique. Il convient ici de saluer l’important travail qui a été réalisé par les équipes.
La Kufa à nouveau transformée par Jim Clemes Associates
La Kulturfabrik a présenté un pré-projet de transformation et d’agrandissement de ses locaux. C’est le bureau Jim Clemes Associates qui est en charge de ce nouveau chapitre de l’institution culturelle eschoise.
D’ici quelques années, la Kulturfabrik va connaître une nouvelle jeunesse architecturale, grâce aux travaux de rénovation et d’agrandissement menés en collaboration avec le bureau d’architecture Jim Clemes Associates. Un chantier dont le premier coup de pelle pourrait être donné fin 2025 et qui pourrait bénéficier d’un budget d’environ 30 millions d’euros.
Les bâtiments de la Kulturfabrik à Esch sont loin d’être inconnus pour le bureau Jim Clemes Associates. Et ce, pour une double raison : parce que c’est déjà Jim Clemes qui, en 1998, avait transformé ces anciens abattoirs en centre culturel, et parce que les bureaux de Jim Clemes Associates sont situés dans l’immeuble à côté du site de la Kufa. C’est donc en « bons voisins » que Jim Clemes, Mathieu Nicol et Caroline Thill interviendront pour rénover les bâtiments existants et les agrandir. C’est aussi l’occasion pour la Kufa de porter un regard critique et prospectif sur ses activités et d’envisager une programmation en adéquation avec les futurs espaces disponibles.
Une rénovation qui entre dans le cadre de Connexions II
En 2017, la Ville d’Esch-sur-Alzette avait adopté un plan de stratégie culturelle,
Connexions, couvrant la période 2017-2027. Cette stratégie était conçue dès le départ comme pouvant être évolutive. Or, à mi-chemin, et après Esch2022, la situation a changé : professionnalisation du secteur, création de nouvelles institutions (Bâtiment 4, Konschthal, Bridderhaus, Ariston…), nouvelle dynamique culturelle après la Capitale européenne de la culture. Par ailleurs, le contexte global a aussi changé : crise sanitaire, amplification de la crise écologique, guerre en Ukraine et ses conséquences, situation économique plus tendue…
C’est pourquoi le conseil communal a adopté un plan de développement culturel retravaillé, Connexions II. L’intention générale de stratégie reste sensiblement la même, à savoir faire d’Esch-sur-Alzette un pôle culturel et artistique reconnu aux niveaux local, régional, national et international pour sa diversité et sa création, mais en accord avec les transitions écologique et sociale. Dans ce contexte, la rénovation des bâtiments de la Kufa devient une priorité.
Une priorité pour les économies d’énergie En effet, ce centre culturel est logé dans d’anciens bâtiments industriels dont l’isolation est très faible. Une rénovation énergétique s’impose, à la fois pour les impacts que la consommation actuelle a sur l’environnement, mais aussi sur le budget de fonctionnement du centre culturel depuis la hausse des coûts de l’énergie.
« Il ne faut pas oublier non plus que, lorsque les abattoirs ont été transformés, nous disposions, à l’époque, d’un budget équivalant à 3 millions d’euros. Avec de tels moyens, nous avons fait au mieux, mais il est certain que des choses sont à améliorer, surtout 25 ans après », explique Jim Clemes.
Un nouveau contexte urbain
Par ailleurs, le contexte urbain a aussi évolué. La friche industrielle Metzeschmelz, située juste derrière la Kufa, va devenir un nouveau quartier de la ville. Au lieu de lui tourner le dos comme c’est le cas à présent, une nouvelle entrée en fond de parcelle et une nouvelle liaison avec ce quartier sont à imaginer. Pour cela, il faut prendre en compte l’Alzette qui coule le long de la Kufa. Sa renaturation est mise au programme et permettra d’augmenter la présence de verdure en ville et de renforcer la multiplicité des fonctions déjà présentes dans l’identité du centre culturel, avec par exemple l’introduction d’un parc de sculptures, l’organisation de séances de cinéma en plein air ou toute autre activité culturelle pouvant être organisée à l’extérieur. Une nouvelle passerelle piétonne et pour les vélos est envisagée pour enjamber l’Alzette.
Des espaces inexploités et des surélévations
L’ensemble des surfaces sera retravaillé. Il est en effet nécessaire de remettre un certain nombre de techniques aux normes, d’offrir une meilleure accessibilité pour
Une étude de faisabilité a été réalisée pour transformer la Kulturfabrik à Esch-sur-Alzette.
Des terrasses seront aménagées sur le site pour profiter des espaces extérieurs.
Illustrations : Jim Clemes Associatesles personnes à mobilité réduite tout comme d’ajouter des éléments pour le travail quotidien des équipes dont l’intégration d’un monte-charge, de nouvelles surfaces de stockage, le regroupement et l’extension des surfaces administratives ou la création d’un point d’info central avec billetterie. « Nous avons aussi envisagé la création d’une nouvelle black box qui offrira ainsi un espace de production dans des conditions professionnelles tout en veillant au confort acoustique des voisins », précise Jim Clemes. Les locaux dédiés aux artistes en résidence seront aussi transformés et des solutions pour leur hébergement sont recherchées.
Par ailleurs, environ 1.000 m2 sont actuellement inexploités
sur le site, car ils ne pouvaient pas être pris en compte pour des raisons de budget lors de la première transformation. Ces surfaces de réserve seront transformées et incluses pour l’exploitation future. De plus, des surélévations en ossature bois préfabriquées prendront place en remplacement des toitures à pentes sur plusieurs bâtiments. « 2.000 m2 supplémentaires pourront ainsi venir s’ajouter aux 4.000 m2 existants et pleinement exploités, indique Jim Clemes. Nous traiterons ces interventions dans le respect du patrimoine et de la substance bâtie, en prenant à la fois en compte l’histoire des abattoirs et celle du centre culturel. En travaillant dans cet esprit de continuité, nous apporterons une nouvelle pièce au puzzle. »
Pour arriver à lancer les travaux, une année d’études complémentaires est encore à envisager. Un premier coup de pelle pourrait être programmé à la fin de l’année 2025. Il faudra également voir si les travaux devront être réalisés en une ou plusieurs phases. Cela aura inévitablement un impact sur l’activité du centre culturel et sur sa programmation. « Nous réfléchissons à une solution qui serait de délocaliser les équipes et les activités le temps des travaux, si cela est nécessaire », indique le directeur de la Kulturfabrik René Penning. À ce stade, l’enveloppe budgétaire envisagée est de 30 millions d’euros, cette estimation étant sujette à des évolutions en fonction de la fluctuation des prix et des études complémentaires qui doivent encore être menées.
Pontebier, une nouvelle maison des fêtes
La Commune de Schouweiler a souhaité repenser un ensemble d’espaces du cœur de village dédiés en partie aux festivités communales. Pour cela, elle a confié à WW+ la conception d’une nouvelle salle des fêtes et de musique, et la couverture d’une place publique.
Cette réflexion de projet s’inscrit en continuité avec une réflexion future sur l’aménagement paysager du parc de Schouweiler, situé à l’arrière du bâtiment.
Le projet se situe le long de la rue de l’Église, à côté du bâtiment de l’administration communale et du parking attenant. Son emplacement stratégique offre de multiples possibilités d’exploitation des surfaces, notamment grâce à la proximité du parking voisin et du parvis de la commune, permettant ainsi de rassembler les trois espaces lors des événements festifs majeurs. Le parc de la commune à l’arrière du site renforce l’attractivité et la légitimité de la position de la place publique. Le bâtiment permet de délimiter cette place par rapport au parc et d’accentuer la centralité du village, tout en la laissant pleinement à disposition des habitants.
La place couverte est prévue pour accueillir les festivités et animations de la commune, comme la Fête nationale ou le marché de Noël. Sous l’auvent du bâtiment, deux comptoirs ouvrant sur l’extérieur sont disponibles pour la vente de boissons et de repas lors des manifestations extérieures. La toiture de la place s’intègre harmonieusement au bâtiment et à la place publique. Elle n’efface pas le bâtiment à l’arrière, mais cohabite avec lui en reprenant les mêmes teintes et matériaux que la façade du bâtiment. La structure de la toiture est conçue en bois, avec un système de caissons formant un quadrillage qui crée un rythme en sous-face. Elle est soutenue par des poteaux métalliques. Quelques caissons sont dotés d’un vitrage pour laisser passer la lumière naturelle sous la toiture. Des panneaux photovoltaïques sont apposés sur la toiture. Des luminaires en applique à l’intérieur des caissons éclairent la place. Le bâtiment de la salle des fêtes est pensé comme un monolithe, avec une continuité de forme entre le toit et les murs. Le faîtage de la toiture descend progressivement pour amoindrir l’impact
du bâtiment sur les structures avoisinantes, mais aussi pour donner à lire à travers la volumétrie extérieure l’importance des espaces intérieurs : la salle des fêtes, d’une capacité d’environ 200 personnes, se trouve au point le plus haut de la toiture, puis vient le hall, pour enfin décroître au point le plus bas vers les espaces de services (cuisine et sanitaires). Les façades côté place publique sont largement ouvertes pour faciliter les interactions entre intérieur et extérieur.
Au sous-sol se trouve une salle polyvalente qui ouvre sur une large cour anglaise. Cette dernière permet de sortir directement vers le parc, avec un escalier agrémenté de gradins végétalisés. Le reste du sous-sol est dédié au stockage et à la technique.
Le bâtiment est par ailleurs très performant au niveau énergétique. Il s’agit d’un bâtiment passif. La structure est une construction hybride bois-béton. La toiture, qui s’étend sur la place, est entièrement équipée d’une installation photovoltaïque, tandis que la géothermie a été mise en place pour assurer le chauffage.
La place publique est couverte par une grande toiture.Dans
MAÎTRE D’OUVRAGE
Administration communale de Dippach
ARCHITECTE
WW+ architektur + management
INGÉNIEUR STATIQUE
TR-Engineering Ingénieurs-Conseils
INGÉNIEUR TECHNIQUE SPÉCIALE
Betic Ingénieurs-Conseils
INFRASTRUCTURE
TR-Engineering Ingénieurs-Conseils
PLANIFICATION ACOUSTIQUE
InCA Ingénieurs-Conseils Associés
PLANIFICATION DE L’ÉCLAIRAGE
Andres + Partner
SIGNALÉTIQUE ET IDENTITÉ VISUELLE
A Designers’ Collective
VOLUME BRUT 5.858 m³
SURFACE BUTE 980 m²
LIVRAISON Octobre 2023
LOCALISATION 19, rue de l’Église à Schouweiler
À l’arrière, le niveau inférieur profite de lumière naturelle grâce à la cour anglaise.
la salle des fêtes, la structure en bois est lisible et participe à la qualité acoustique. Photos : Linda BlatzekSpektrum désormais en service
La commune de Rumelange, avec l’aide de The Impact Lab, a décidé de développer Spektrum, un centre d’art dédié à l’art expérimental et immersif, et un hébergement touristique. La conception architecturale a été confiée à 2001. Ce nouvel équipement culturel englobe l’ancien atelier du sculpteur Albert Hames, classé patrimoine national, ainsi deux maisons attenantes. Une nouvelle construction offre dans la continuité des bâtiments existants les surfaces supplémentaires nécessaires au programme décidé.
L’atelier d’artiste date des années 1950. Laissé en l’état après la mort de l’artiste, il a été restauré très scrupuleusement à l’identique pour devenir accessible au public. Comme l’ambition était de préserver les qualités spatiales et matérielles de la construction d’origine, les nouvelles techniques ont été intégrées avec beaucoup d’attention, en évitant les faux plafonds et les ajouts de cloisons, mais tout en répondant aux normes imposées pour les bâtiments qui accueillent du public.
À l’arrière de la partie ancienne, une extension en béton brut a été construite. Elle abrite quatre ateliers de création et deux espaces d’exposition. Cette extension s’inscrit dans la pente du terrain et est orientée de manière à faire entrer un maximum de lumière naturelle dans les zones d’atelier.
Une zone tampon entre les deux bâtiments est construite, avec une terrasse. Latéralement, un nouveau couloir de circulation sert également de galerie d’exposition et de jardin d’hiver.
Deux suites touristiques complètent l’offre, avec une cuisine et un réfectoire commun. L’une des deux chambres dispose d’une grande baie vitrée qui donne directement sur l’atelier d’Albert Hames. Actuellement, les deux maisons anciennes ne sont pas encore restaurées. Cela est prévu dans une seconde phase.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Commune de Rumelange
ARCHITECTE 2001
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
Schroeder & Associés
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE
Goblet Lavandier & Associés
ARCHITECTE D’INTÉRIEUR
NJOY
RÉNOVATION 130 m²
CONSTRUCTION 420 m²
LIVRAISON
2023
LOCALISATION Rumelange
Photos : Simone Bossi« Sonic Investigations » à la Biennale
d’architecture de Venise en 2025
Le projet Sonic Investigations, porté par Mike Fritsch, Alice Loumeau et Valentin Bansac, a été retenu pour participer à la prochaine Biennale d’architecture de Venise en 2025.
Les interrogations autour du son sont décidément dans l’air du temps, puisqu’après un projet qui fait intervenir également la dimension sonore pour la Biennale d’art, le projet lauréat pour la Biennale d’architecture est aussi une proposition immersive par le son. À la suite de l’appel à candidatures lancé par Kultur I lx pour la conception du pavillon luxembourgeois à la 19e Biennale d’architecture de Venise en 2025, c’est le projet Sonic Investigations, de Mike Fritsch, Alice Loumeau et Valentin Bansac, qui a été choisi par le jury.
Redécouvrir le territoire par le son
Ce projet s’articule autour de la pratique acoustique de la recherche sur l’Anthropocène et propose une exploration sensible du territoire luxembourgeois à travers différents environnements, endroits et une pluralité de voix. En stimulant notre prédisposition à l’écoute, il nous offre un nouveau prisme pour comprendre le territoire et rend ainsi audible l’impact de l’activité humaine sur nos écosystèmes.
L’équipe artistique explique ainsi son projet : « Sonic Investigations est une proposition immersive, ambitieuse et radicale de se focaliser sur le son. Dans des sociétés contemporaines saturées d’images, la vue éclipse les autres sens, nécessaires pour appréhender pleinement les dynamiques invisibles de notre relation sensible aux territoires. À la manière de l’œuvre silencieuse 4’33’’ de John Cage, c’est une suggestion de fermer les yeux et d’écouter activement. Comme contre-projet à l’hégémonie des images, l’acte d’écouter offre de nouvelles possibilités pour explorer les environnements construits et naturels dans le but de déplacer notre attention et de donner la parole à ce qui est plus humain. »
Les auteurs du projet proposent ainsi de redécouvrir le territoire du Luxembourg par le son des entités biologiques, géologiques et anthropiques, qui se mêle à celui de l’Anthropocène. « Grâce à l’écoute, une nouvelle expérience de l’espace offre de révéler plus que ce que nous voyons, comme une opportunité d’imaginer de nouvelles réflexions et approches sensorielles aux pratiques architecturales », précisent les lauréats. Le jury a retenu ce projet pour « sa capacité à soulever des problématiques
contemporaines d’envergure liées aux espaces construits, pour sa remise en question de notre appréhension normative des territoires, la documentation sourcée et référencée qu’il convoque, ainsi que sa cohérence conceptuelle et curatoriale. Son approche de la recherche et de la mise en espace, animée par le désir d’expérimenter et de partager de nouveaux outils de compréhension de l’environnement bâti, a achevé de convaincre le jury, qui y a également vu l’opportunité de créer un dialogue riche et positif autour des questionnements liés à l’architecture et ses disciplines connexes. »
Architectes et chercheurs
Les auteurs de Sonic Investigations sont tous trois architectes et impliqués dans la recherche ou l’enseignement. Ils sont également tous trois passés par l’OMA, à Rotterdam. Mike Fritsch travaille entre la France et le Luxembourg. En tant qu’architecte, il oscille entre stratégies transformatives à grande échelle et réparations architecturales, en collaboration avec l’AUC, ceci après avoir passé plusieurs années à l’OMA, à Rotterdam. En parallèle, Mike enseigne à l’ENSA-Marseille, où il manipule de nouveaux récits territoriaux autour des adaptations et des interactions sociales du « déjà-là ».
Alice Loumeau est une architecte, chercheuse et cartographe franco-
canadienne. Elle réalise des enquêtes spatiales à travers l’écriture et la cartographie, explorant les territoires en mutation de l’Anthropocène. Alice est diplômée du master d’expérimentation en arts politiques, dirigé par Bruno Latour, à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po). Alice a travaillé comme architecte à Rotterdam à l’OMA/AMO, à Paris et Londres, et participe à des expositions, des publications et des résidences, notamment à la Villa Albertine à Marfa, aux États-Unis, en 2024.
Valentin Bansac est un architecte, chercheur et photographe français. Il a précédemment travaillé à l’OMA/AMO avec Rem Koolhaas, où il a participé à Countryside: The Guture, un projet de recherche et d’exposition au Guggenheim de New York. Valentin est diplômé du master d’expérimentation en arts politiques, dirigé par Bruno Latour, à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po). Il dirige actuellement un projet de recherche sur deux ans intitulé « Domesticated Foodscapes » à l’EPFL et participe au programme Organismo: Art in Applied Critical Ecologies organisé par TBA21, une fondation d’art contemporain à Madrid.
En 2022, Alice et Valentin ont co-initié Matters.xyz, un projet collectif rhizomatique qui explore de nouveaux récits territoriaux par des alliances interdisciplinaires et l’accumulation de médias.
Photo : Simon NicolosoTransformation de la Villa Louvigny
Le bâtiment historique qu’est la Villa Louvigny à Luxembourg va être entièrement transformé pour devenir un tiers lieu culturel. Ce réaménagement en profondeur va permettre de créer des espaces de création en ville et des bureaux pour les professionnels du secteur, tout en restant ouvert au public. Ces travaux seront réalisés selon la conception architecturale du bureau Jim Clemes Associates, avec l’aide des ingénieurs InCA (statique) et Siegel Schleimer (technique). L’ouverture de la « nouvelle » Villa Louvigny est attendue pour 2029.
Un lieu marquant pour le pays
La Villa Louvigny est un lieu chargé d’histoire. Une première construction remonte
à l’ère de la forteresse, à environ 1872. En 1937, un concours d’architectes est organisé pour le nouveau siège de la radio CLR et il est remporté par les architectes Schmit-Noesen, Schumacher, Schaak et Reuter. Le célèbre auditoire RTL est construit en 1953, suivi de la tour en 1955. La Villa Louvigny a connu ses heures de gloire dans les années 1950-60 avec les transmissions de concerts et de répétitions de l’Orchestre symphonique de RTL, mais aussi de chanteurs à la mode, comme Serge Gainsbourg, Michel Polnareff et Jean-Jacques Goldman, grâce à son grand auditorium, dont l’acoustique est exceptionnelle.
En 1998, la villa a été transformée pour accueillir le ministère et la
Direction de la santé, qui ont, depuis 2023, été relogés dans le bâtiment Darwin II à la Cloche d’Or. En 2018, l’ensemble a été classé monument national.
Une programmation adaptée
Dans le projet de reconversion, l’ensemble des espaces de la Villa Louvigny vont être repris pour accueillir des activités liées à la création artistique. On y trouvera des espaces de création, des bureaux pour le travail administratif, des salles de rencontre avec le public.
C’est ainsi que les artistes pourront utiliser le grand auditorium, complété par un plus petit studio, pour créer, expérimenter et répéter les arts de la scène (musique, danse, théâtre, cirque).
Photo : Maison Moderne-Nader GhavamiLa tour aura une nouvelle couverture, avec un travail spécifique de la
Le petit studio, avec ses 10 m sous plafond, sera particulièrement adapté à la création pour les arts du cirque, mais aussi pour le théâtre et la danse d’une manière générale.
Les étages de la tour seront réservés pour le nouveau siège de Kultur I lx, des espaces administratifs et du coworking pour les fédérations et réseaux culturels professionnels. Le public pourra se rendre dans la salle de concert historique, ainsi que dans un nouveau bar-restaurant.
La programmation du lieu répond à plusieurs points du plan de développement culturel (KEP), à savoir encourager les partenariats et la mutualisation des compétences, l’amélioration des conditions de travail pour les artistes proposant des espaces pour pouvoir répéter et créer, notamment en ville, poursuivre la formation continue des professionnels du secteur, et renforcer la structuration des fédérations et des associations du secteur.
Une association de préfiguration
Afin de faire le lien entre les besoins de la future utilisation et les maîtres d’œuvre, une asbl de préfiguration est mise en place. L’asbl aura comme mission d’approfondir le concept de la programmation et d’accompagner les services du ministère de la Culture et de l’Administration des bâtiments publics lors de la réhabilitation de la villa.
À sa charge également de développer les synergies avec les fédérations et les réseaux culturels professionnels, de déterminer un budget de fonctionnement, d’anticiper la programmation et d’élaborer une identité visuelle. Elle devra aussi envisager le principe du hotdesking, qui permettra d’avoir une occupation maximale des locaux en évitant l’écueil des espaces fixes attribués, mais sous-occupés. Par la suite, il est prévu que l’association de préfiguration soit transformée en établisse-
Projets
ment public, tout comme cela a été le cas pour Kultur I lx, par exemple.
Des travaux de grande ampleur Mais avant cela, une importante phase de travaux est à mettre en œuvre. La Villa Louvigny est un bâtiment d’une qualité architecturale remarquable, mais ne correspond plus du tout aux normes et standards actuels exigés pour ce type de lieu.
Aussi, le grand auditorium doit être aménagé pour accueillir toute la technique moderne nécessaire (audiovisuel, ventilation, sonorisation…) sans abîmer ni la qualité architecturale du lieu ni son incroyable acoustique. Le petit studio doit totalement être recréé, sur le principe de la boîte dans la boîte, pour éviter toute nuisance avec le grand auditorium voisin. La villa se situant dans le parc dessiné par Édouard André, il est également prévu que la programmation puisse
Un nouveau dialogue avec le parc municipal sera créé.trouver ses aises en extérieur. À cette fin, une scène en plein air sera aménagée dans le profil en pente du terrain, créant ainsi un auditorium extérieur.
Le restaurant sera intégré dans une des ailes de la villa, avec l’aménagement d’une cuisine professionnelle au sous-sol.
Pour des raisons de sécurité d’évacuation, un nouvel escalier doit être intégré à l’extérieur de la tour.
Le caractère durable de ces transformations est bien entendu à l’ordre du jour : une isolation par l’intérieur est prévue derrière des façades en pierre de taille et enduits qui seront restaurés ; les toitures seront remplacées et accueilleront une importante installation photovoltaïque ; un nouveau système de chauffage sera mis en place avec un système de pompe à chaleur…
Des espaces extérieurs revisités
Les alentours de la villa seront aussi retravail-
lés dans leur ensemble pour retrouver le dialogue avec le parc. Les nouveaux espaces extérieurs, ouverts au public, seront conçus dans la continuité du langage paysager développé par Édouard André pour le parc municipal. Les travaux s’étendront alors sur une surface de 6.600 m² et comprendront la destruction du parking actuel, un nouveau cheminement pour les accès à l’entrée principale jusqu’à l’arrière de l’aile des artistes, la réalisation de chemins piétonniers, une nouvelle ouverture vers le parc – tout en conservant la possibilité de fermer le site pendant la nuit, la réalisation d’un amphithéâtre avec gradins métalliques et la création d’une rampe pour l’accès des personnes à mobilité réduite à l’entrée principale.
Le projet est actuellement en phase d’étude. Quatre ans de chantier sont envisagés, ce qui amène à une livraison espérée mi-2029. Le budget prévisionnel est de 70 millions d’euros.
Les aménagements extérieurs permettront l’organisation d’événements culturels.Neimënster, nouveaux aménagements
Le centre culturel et de rencontres Neimënster a réalisé une importante vague de travaux depuis 2021. Plusieurs de ces espaces ont été réaménagés, restaurés, remis aux normes. Cela passe par les espaces d’accueil du public et les salles de conférence jusqu’aux résidences d’artistes ou aux salles de réunion.
Intervenir dans ces espaces patrimoniaux demande une certaine sensibilité et compréhension du contexte. Il faut respecter les spécificités du site et du bâtiment, mettre en valeur l’existant, ne pas l’étouffer, tout en sachant y insuffler une nouvelle dynamique et intégrer les techniques contemporaines en toute discrétion. C’est donc une discussion entre l’Administration des bâtiments publics, Neimënster, mais aussi l’Institut national pour le patrimoine architectural et l’Unesco qui doit être menée à chaque fois.
Parmi les architectes qui sont intervenus figure le bureau EL’LE Architects, qui a pris en charge plusieurs espaces dont l’accueil, un lieu stratégique.
Un nouvel accueil et espace de vente Parmi les espaces très importants pour une institution, on trouve bien entendu l’espace d’accueil du public. C’est le point d’entrée et le premier contact pour les visiteurs. Il s’agit donc de donner une bonne image tout en étant fonctionnel pour les agents d’accueil et les visiteurs. Par ailleurs, Neimënster souhaitait regrouper l’accueil avec l’espace de la boutique. Pour cela, EL’LE Architects a imaginé une nouvelle structure qui reprend le système de la boîte dans la boîte. Pour laisser parler ces lieux historiques, les architectes ont choisi de travailler des parois en miroir. Ainsi, le module existe pleinement, mais dialogue avec les murs historiques qui l’entourent. Le personnel dispose à présent d’un espace de travail adapté à ses besoins, à l’abri des courants d’air notamment.
À l’arrière est développé l’espace de la boutique. Son entrée tranche du reste de la construction et se fait remarquer par sa porte en débord de
couleur jaune vif. À l’intérieur, le bois blond dialogue avec quelques éléments en plaqué jaune et compose ainsi les rayonnages et rangements. Actuellement, le bureau Becker travaille à déplacer l’entrée générale pour que les visiteurs se dirigent directement vers cet accueil.
Une salle d’exposition révisée
L’espace dit « des salles voûtées » a été réaménagé. Le besoin était double : améliorer l’acoustique – difficile à cause de la présence des voûtes – et avoir un système d’éclairage adapté à la présentation d’expositions. Par ailleurs, un rafraîchissement esthétique a également été fait. Du matériel d’exposition sur mesure et modulable a été créé, tout comme des espaces de stockage.
De nouveaux espaces de travail et de création
Les ateliers pour les artistes en résidence ont été rénovés. Un nouveau mobilier a été intégré et les zones de cuisine entièrement refaites. Par ailleurs, du mobilier a été ajouté dans le couloir pour que ces espaces deviennent également des lieux de rencontre et de travail pour les artistes. Des kitchenettes y ont été ajoutées. Afin de recevoir les artistes musiciens sans gêner les autres résidents, une salle de musique a été créée. L’objectif est qu’elle soit totalement étanche au niveau acoustique pour les autres espaces et qu’elle propose en même temps une bonne qualité acoustique à l’intérieur de l’espace. À terme, trois salles de cette sorte sont envisagées.
Pour les équipes, des salles de réunion ont été réaménagées avec du nouveau mobilier et un système audiovisuel amélioré, facilitant les vidéoconférences.
Notons par ailleurs que d’autres architectes sont aussi intervenus sur d’autres espaces : RMArchi a refait les appartements des résidences, Vanessa Berghman est intervenue dans la brasserie et le bureau Weber travaille actuellement sur la zone d’entrée.
La nouvelle banque d’accueil reprend le système de la boîte dans la boîte.
Les salles de réunion sont équipées de nouvelles technologies.
Les salles voûtées qui accueillent les expositions ont été réaménagées.
Nexus2050 : une scénographie pensée comme un espace urbain
Pour le prochain salon Nexus2050, dédié à la technologie, les initiateurs Kamel Amroune et Mike Koedinger ont confié au bureau d’architecture 2001 la conception des espaces d’exposition. Un défi à plusieurs niveaux.
Nexus2050 est une initiative conjointe portée par The Dots et Maison Moderne. L’objectif est d’organiser un salon international dédié à la technologie au Luxembourg en vue d’une transformation durable. « Nexus2050 propose d’accompagner le gouvernement et les entreprises dans leurs e orts de transition digitale et écologique, d’où notre référence à 2050, l’année à laquelle les économies doivent atteindre la neutralité carbone », explique Mike Koedinger, CEO de Maison Moderne. Les notions de durabilité et de transition positive sont donc au cœur de leur approche de la technologie.
Pour imaginer un espace à la hauteur des ambitions du salon, qui se tiendra les 26 et 27 juin prochains à Luxexpo The Box, ils ont confié la scénographie à un bureau d’architecture. « Nous avons confié la mission de la scénographie au bureau 2001, comme nous voulions à la fois donner une expression visuelle forte et distinctive, mais aussi intégrer une démarche responsable. Le travail de Philippe Nathan et de ses équipes est reconnu pour ces deux qualités », soutient Mike Koedinger.
Un master plan plutôt qu’une scénographie « La demande est de créer une scénographie qui produise le moins de déchets possible, avec un e et hors du commun, et qui puisse bien entendu accueillir un grand nombre de visiteurs, explique Philippe Nathan, architecte et fondateur de 2001. La question est de savoir comment créer une expérience autour de la technologie en conservant un lien fort à la matérialité, sans entrer dans le travers d’une décoration kitch. Nous nous sommes rendu compte que plus qu’une scénographie, ce dont les organisateurs avaient besoin était un master plan. C’est pour cela que nous avons envisagé l’espace comme un espace urbain, avec di érentes typologies de quartier. Nous avons aussi ressenti le besoin d’inverser le regard, et plutôt que de remplir au maximum l’espace, nous cherchons à ‘curater’ le vide.»
Des échafaudages
pour une approche circulaire
Pour cela, Philippe Nathan et son équipe ont imaginé une structure réalisée à partir d’échafaudages que l’on retrouve sur les chantiers de construction. Il s’agit là d’un matériau qui peut être facilement loué et peut retourner à son usage premier une fois le salon terminé. Cet échafaudage habité se déploiera sur deux niveaux. Il sera organisé autour d’une place centrale arborée qui permettra les échanges et le networking. Autour de cette place se développent, en suivant des axes diagonaux, trois quartiers, comme des microvillages à l’intérieur desquels il est possible de déambuler, voire de se perdre, « comme à Venise, ville qui nous a servi d’inspiration pour plusieurs points », précise Philippe Nathan.
Au sein de chaque village qui sera thématisé, on trouvera un ensemble de stands de taille di érente, organisés autour d’avenues, de rues ou de ruelles, ainsi que des petites places qui seront des scènes pour les conférences thématiques.
Les stands seront concentrés dans un des deux halls. Le second hall est réservé aux grands rassemblements assis avec, d’un côté, un espace scénique pour des keynote speakers et, de l’autre, un vaste espace permettant l’organisation d’un dîner de gala.
Ainsi, plus qu’une scénographie, l’intervention du bureau 2001 consiste en un geste structurel, respectant une approche circulaire et une réflexion autour du vide plutôt que du plein.
La mise en espace de Nexus2050 est pensée comme un mini-urbanisme.
10 × 6 Private Equity Outlook
Avec un environnement réglementaire favorable, une économie résiliente, un accent mis sur l’investissement durable, l’innovation numérique, les opportunités transfrontalières et la demande croissante des investisseurs, le Luxembourg est bien positionné pour capitaliser sur le marché florissant du private equity.
Avec la participation de :
• Alain Kinsch (Luxembourg Stock Exchange)
• Giuliano Bidoli (BC Partners)
• Helene Noublanche (Coller Capital)
• Yannick Oswald (Mangrove Capital Partners)
• Clarisse Leduc (European Investment Funds)
• Peter Brown (Aztec Financial Services)
• Alain Rodermann (Expon Capital)
• Martine Kerschenmeyer (Advent International)
• Gisèle Duenas Leiva (BlackRock)
Salle Union à Hobscheid
L’administration communale de Habscht (issue de la fusion des communes de Hobscheid et de Septfontaines) a confié à Beng Architectes Associés la réfection de la salle de spectacle communale pour permettre une meilleure expérience lors des spectacles, un confort accru et une remise à niveau des normes de sécurité. L’intervention a consisté à réaménager entièrement la salle de spectacle. Au cœur de celle-ci, une nouvelle « boîte » en bois rassemble les sièges disposés en gradins. Les parois de cette boîte sont recouvertes d’habillages muraux en 3D acoustiques. Tout en respectant le volume de la salle, cet ajout offre une expérience immersive unique et un confort et une qualité d’écoute accrus pour les spectateurs. En haut de cet espace se
trouve la régie, qui a ainsi une vue à la fois sur la scène et la salle, pour un contrôle optimal de la sonorisation et des éclairages. Par ailleurs, la scène a été abaissée pour renforcer l’interaction entre les artistes et le public. Par ce geste, une plus grande proximité visuelle et physique se crée et amplifie la charge émotionnelle transmise. Une loge a aussi été créée en coulisses, pour que les artistes aient plus de confort, tout en maximisant la fonctionnalité de l’espace.
Aussi, afin d’augmenter le confort des spectateurs et leur expérience au sein de la salle de spectacle, l’entrée et l’espace vestiaire ont été réaménagés. Une circulation fluide est assurée grâce à l’optimisation de l’espace et un agencement astucieux du mobilier.
MAÎTRE D’OUVRAGE Administration communale de Habscht
ARCHITECTE Beng Architectes Associés
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL Schroeder & Associés
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE GE-Ingénieur Conseil
INGÉNIEUR-CONSEIL MULTIMÉDIA Schroeder & Associés
ORGANISME AGRÉÉ Luxcontrol
COORDINATEUR SÉCURITÉ ET SANTÉ HBH
LIVRAISON
Juin 2023
LOCALISATION Hobscheid
La hauteur de la scène a été abaissée pour une plus grande proximité avec le public. Des panneaux acoustiques habillent les parois latérales. Photos : Beng Architectes AssociésNouvelle salle communale à Betzdorf
C’est à l’est du pays, dans le pittoresque village de Betzdorf, que Schumacher Schmiz Architectes a réalisé, avec l’aide du bureau d’ingénieurs-conseils SimonChristiansen & Associés, la transformation d’une ancienne grange en salle polyvalente communale dénommée « Al Scheier ».
Cette grange datant de 1878 est classée monument historique. Avant la restauration, la commune avait engagé une démarche participative avec les citoyens pour discuter du projet. Une séance d’information, suivie d’une table ronde avec les architectes, a permis aux participants d’échanger avec les concepteurs du projet et de soumettre leurs propositions et idées. Ainsi, les besoins des citoyens ont pu être pris en compte dans l’élaboration du programme, et ce dès le début du projet.
Le caractère historique de la bâtisse rurale a bien entendu été préservé. Les éléments historiques ont été conservés et restaurés. Les ajouts contemporains, pour la technique, entre autres, ont été soigneusement intégrés et des matériaux durables ont été mis en œuvre. Un dialogue fructueux entre éléments anciens et ajouts contemporains a été mené.
Certains éléments caractéristiques de la bâtisse ont été mis en valeur.
C’est le cas par exemple de l’ancien plancher qui supportait les bottes de foin.
La structure de bois rond caractéristique a été remise en place et intervient désormais dans la nouvelle configuration comme plafond suspendu. Les bordures en grès des fenêtres à fentes étroites ont été restaurées et doublées par des cadres de fenêtre métalliques contemporains.
La volonté par rapport au programme est d’offrir un lieu aussi flexible et modulable que possible. Les espaces sont ainsi pensés pour accueillir aussi bien des fêtes communales que des séances de formation ou servir de local pour des associations de la commune, comme Trisomie 21 ou l’Initiativ Liewensufank. Les espaces sont, par conséquent, aménagés pour être accessibles à tous, dans un souci d’inclusion et de facilité d’usage, y compris aux personnes en situation de handicap. L’atmosphère créée est chaleureuse et accueillante.
Les alentours de la grange ont aussi fait l’objet d’un réaménagement. Un nouveau parvis a été réalisé. Comme le Grand-Duc Jean est originaire de Betzdorf, des plaques représentant les grandes étapes de sa vie ont été intégrées au pavage.
De nouvelles poutres métalliques viennent renforcer le bâti ancien.
Un espace buvette participe à la convivialité du lieu.MAÎTRE D’OUVRAGE Ville de Luxembourg
ARCHITECTES
Arlette Schneider Architectes, M3 Architectes
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
InCA
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE
Goblet Lavandier & Associés
ARCHITECTE-PAYSAGISTE
AREAL Landscape Architecture
ÉTUDES HISTORIQUES
Thomas Lutgen
CONCEPT MISE EN LUMIÈRE
Architecturallighting
BUREAU DE CONTRÔLE
SECO Luxembourg
COORDINATION SANTÉ ET SÉCURITÉ
Argest
GÉOMÈTRE
HLG Ingénieurs-Conseils
CONSULTATION CUISINE PROFESSIONNELLE
Tony Tintinger
SURFACE TOTALE UTILE
517 m2 (258 m2 pour la brasserie, 258 m2 pour le musée)
DÉCISION DU CONSEIL ÉCHEVINAL POUR LES ÉTUDES
2012
AUTORISATION
2017
INAUGURATION
14 décembre 2022
DEVIS ESTIMATIF
6,1 millions d’euros
LOCALISATION
24, rue du Saint-Esprit à Luxembourg
La
Photos : Matic ZormanL’annexe du City Museum
Le Lëtzebuerg City Museum dispose d’une annexe restaurée et agrandie grâce à un travail de préservation du patrimoine existant et à la construction d’un nouveau bâtiment conçu par Arlette Schneiders Architectes et réalisé par M3 Architectes.
Le Lëtzebuerg City Museum est installé dans un ensemble patrimonial de la vieille ville de Luxembourg. Attenant au bâtiment principal, le musée municipal dispose d’une cour dans laquelle se trouvent des bâtiments secondaires. Pendant de nombreuses années, ces derniers étaient restés inoccupés, car leur état ne permettait pas d’y recevoir du public.
En 2012, la Ville de Luxembourg a décidé de restaurer cet ensemble patrimonial. C’est le bureau Arlette Schneider Architectes qui a conçu les interventions de restauration et l’agrandissement des locaux avec la construction d’une nouvelle annexe. Mais à la suite du départ en retraite de sa fondatrice et la reprise de son activité, c’est M3 Architectes en a assuré l’exécution.
Des bâtiments historiques
Les bâtiments annexes longeant la rue du Saint-Esprit se trouvent dans la partie habitée la plus ancienne de la ville de Luxembourg, à l’intérieur de la deuxième enceinte construite vers la fin du 12e siècle. Pour autant, les documents d’archives ne permettent pas d’identifier clairement et sûrement quels étaient les bâtiments alors en présence. Il est très probable qu’entre le 15e et le 18e siècle, le terrain de ces annexes ait servi de cour de service aux résidences nobiliaires avoisinantes ou au refuge de l’abbaye d’Orval. Par contre, on sait qu’en 1769, une grande maison y a été construite et servait de résidence au baron d’Anethan
de la Trapperie. Le cadastre de 1822 montre un bâtiment agrandi et un autre dans l’angle de la parcelle. En 1842, la veuve et d’autres membres de la famille de l’avocat JeanFrançois Probst vendent les bâtiments à Pierre-Antoine Pescatore, qui laissera la propriété à son fils Antoine. Le bâtiment est transformé en 1869 et prend son aspect actuel avec ses deux étages, les fenêtres en plein cintre et l’arcade à colonnes. On y trouve alors une salle de musique et de billard au premier étage. La famille Pescatore habite la maison principale et les annexes avec leurs enfants jusque dans les années 1930.
En 1934, la Ville de Luxembourg acquiert les bâtiments et y installe l’Office social et la Vollékskichen (cuisine populaire). Un bâtiment est ajouté dans la partie nord.
Une intervention respectueuse et contemporaine
Afin de remettre en état cet ensemble historique, la Ville de Luxembourg s’est fait accompagner par Arlette Schneider Architectes, qui est déjà intervenu à plusieurs reprises dans cette partie de la ville. L’objectif était de restaurer les bâtisses historiques et de créer une nouvelle annexe contemporaine à la place du bâtiment ajouté en 1934 pour y accueillir une brasserie.
Le nouveau volume est posé légèrement en surplomb du rocher. Les vues à partir des maisons de la rue du Saint-Esprit restent ainsi dégagées, et la façade de la rue du Saint-Esprit et le mur de l’ancienne annexe ont été maintenus le long de la rue. On y trouve la salle du restaurant et une partie des espaces de service, dont les cuisines en partie inférieure.
L’ancienne bâtisse, quant à elle, accueille au rez-de-chaussée une autre
salle de restaurant et les sanitaires. Au premier étage, on trouve quelques salles réservées à l’administration du musée (accessibles par une entrée indépendante) et la salle de divertissement restaurée. Le sous-sol abrite les vestiaires du personnel et des locaux techniques.
Une rénovation poussée
L’ensemble a été retravaillé avec un grand soin et une très forte attention portée aux détails. Un nouvel escalier ovale en bois a été introduit pour faire la liaison entre le rez-de-chaussée et le premier étage.
La salle de divertissement a pu retrouver des stucs restaurés et complétés. Les peintures découvertes lors des travaux, comme la supraporte et une fenêtre aveugle, ont été dégagées et restaurées. Toute la technique contemporaine a pu être intégrée avec discrétion et respect du patrimoine.
La nouvelle annexe, elle, présente un caractère résolument contemporain. À l’extérieur, le bardage en aluminium anodisé perforé reste discret et élégant, s’intégrant sans difficulté dans cet ensemble historique avec lequel le nouveau bâtiment n’entre pas en concurrence.
En été, les grandes fenêtres coulissantes peuvent s’ouvrirent complètement pour communiquer avec la cour intérieure. Autrefois, un hêtre majestueux s’y tenait. Malheureusement, l’arbre, malade, a dû être abattu. Un tilleul argenté a été planté en remplacement. L’aménagement des espaces extérieurs est confié à AREAL , qui va créer un cadre vert adapté à cet espace depuis lequel on a l’une des plus belles vues de la ville. Cet espace est accessible aussi bien aux clients du restaurant qu’aux promeneurs.
Architekturführer Luxemburg
Les économistes Patricia Wruuck et Christoph Lassenberger ont sélectionné près de 150 bâtiments réalisés ces 120 dernières années au Luxembourg et qui témoignent, pour eux, d’une forme d’innovation. Leur sélection ne couvre pas seulement les bâtiments emblématiques de grandes institutions, mais aussi des bâtiments de logements, industriels ou encore utilitaires. Le livre invite par ailleurs à se pencher sur les défis urbains de planification du Luxembourg, tout en ne perdant pas de vue les questions du logement abordable, ainsi que du développement social et structurel de la ville et de la campagne. En plus des fiches qui présentent les bâtiments, le livre regroupe quelques essais qui transmettent des connaissances sur l’histoire, l’urbanisme et les architectes. Cette publication est un bon point d’entrée pour tous ceux qui ne connaissent pas encore le Luxembourg et son patrimoine architectural récent. Et il est aussi intéressant de noter que cet ouvrage s’inscrit dans une collection de guides qui explorent de nombreuses villes à travers le monde et place par conséquent le Luxembourg sur une carte mondiale pour les amateurs d’architecture.
DOM Publishers, en allemand, 38 €
Luxembourg sketch by sketch
L’architecte Arnaud De Meyer (STDM) est aussi un fin dessinateur. La preuve avec cette publication qui regroupe plusieurs de ses dessins du vieux Luxembourg réalisés entre 2013 et 2023. Dessinés sur site, ils montrent la richesse du patrimoine bâti à Luxembourg. Le fil rouge de la sélection est le cœur historique de Luxembourg, la vieille ville et ses faubourgs. « Le dessin permet de regarder autrement ce qui nous entoure. Il ne dévoile pas la ville au premier degré, comme pourrait le faire la photographie, mais crée un filtre qui donne à voir autrement. Cette publication est donc à la fois à destination de ceux qui connaissent la ville et pourraient la regarder autrement grâce à ces dessins ou pour la faire découvrir à ceux qui ne sont encore jamais venus », explique Arnaud De Meyer. Le format est celui du carnet de croquis dans lequel il dessine. Les dessins sont donc reproduits à leur taille réelle. Le graphisme a été confié à VidaleGloesener et un texte d’introduction à l’historien et Unesco site manager Robert Philippart, ainsi qu’à Guy Jourdain, président du Comité Alstad, coéditeur du livre.
En vente en librairie, 25 €
Hortus Alienum
Anna Valentiny sort son premier livre en tant qu’autrice. On avait l’habitude de la voir comme architecte pour Valentiny hvp architects ou à la tête de la maison d’édition Point Nemo Publishing. La voici à l’origine de cette publication qui combine son intérêt pour l’écriture, le design et la curation de pensée à travers le processus narratif. Le pitch ? « La protagoniste du récit, Nobody, ne peut échapper à son récit en aucun acte et doit parcourir le paysage artificiel du parc de l’Hortus Alienum, scène par scène. Elle est accompagnée par le chœur. »
Paysages du fer
Point Nemo Publishing, en allemand et en anglais, sortie en mai 2024
Trois experts de la Minett, Jean Goedert, Antoinette Lorang et Luciano Pagliarini, ont uni leurs savoirs pour réaliser ce livre qui témoigne des mutations de ce paysage si singulier lié à l’industrie sidérurgique, du e siècle jusqu’aux projets de reconversion de la ville de demain. Il se décompose en trois parties, toutes richement documentées et illustrées : le développement historique de ce paysage, le regard porté par les artistes sur ce territoire et les reconversions récentes et à venir. En s’appuyant sur une approche chronologique, le livre permet aussi de souligner le changement de regard qui est porté sur ces paysages si singuliers. D’abord fierté du pays pour sa force productrice, puis terre de déclin et de difficultés sociales et économiques au moment des fermetures des usines, et aujourd’hui vestiges en reconversion et sujets à réflexion sur le patrimoine contemporain et la fabrique de la ville de demain.
Gérard Klopp Éditeur, 59 €
THE INTERNATIONAL TECH PULSE
JUNE 26 27 2024
LUXEMBOURG CITY WWW.NEXUS2050.COM
INVITED COUNTRY UKRAINE
DISCOVER THE FIRST SPEAKERS
Nexus2050, the new annual tech event, presents three days of discovery, inspiration, and learning, as well as opportunities for encounters, networking, and matchmaking.
Nexus2050 is an international hub for stakeholders combining ecological and digital transitions, aiming to leverage technology for the benefit of governments, organisations and businesses to achieve their net-zero strategies by 2050 It’s about using technology to advance human progress, considering both productivity gains and addressing pressing ethical issues.
For its inaugural edition, Nexus2050 will focus on artificial intelligence, sustainability, cybersecurity, financial technology, as well as talent attraction and development.
Luga 2025, pour réfléchir à l’écologie urbaine
La Luga, ou Luxembourg Urban Garden, est un ambitieux projet qui a pour objectif l’organisation d’une grande exposition nationale, rassemblant jardins urbains, installations paysagères, agricoles et lieux de vie. Il est porté par le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Viticulture, la Ville de Luxembourg et la Ville d’Ettelbruck, avec la collaboration de la Fédération horticole luxembourgeoise, qui est membre observateur.
L’asbl Luga a été créée en 2019 et a été l’occasion d’un appel à idées, puisque ce projet a été initialement pensé comme un projet participatif. Plus de 500 idées ont été introduites et près de 150 ont été étudiées lors de workshops. « Dans les statuts de l’asbl, nous sommes tenus de réaliser des projets éphémères sur les zones dédiées à la Luga, à savoir le parc municipal, la vallée de la Pétrusse, la vallée de l’Alzette et au Kirchberg. Depuis peu, nous sommes aussi dans la Nordstad pour le volet agricole, et plus particulièrement à Ettelbruck », explique Ann Muller, coordinatrice générale de la Luga, qui a quitté son poste à l’ambassade du Luxembourg à Berlin pour ce projet qu’elle estime « extraordinaire ».
« Malheureusement, le Covid est arrivé lors du développement du projet et la dimension participative n’a pas pu se développer comme espéré, remettant en cause la réalisation du projet en 2023, comme cela était initialement prévu, et nous obligeant à le réorienter avec un report en 2025. »
Entre-temps, le budget – initialement estimé en 2015 à 10 millions d’euros –a été revu à 22 millions d’euros. « C’est un signal très fort que la politique mette à disposition autant d’argent pour entamer
des discussions sur ce sujet. C’est une des grandes forces du Luxembourg de toujours réussir à se réinventer, à se questionner, à se positionner face aux défis auxquels nous sommes confrontés. C’est une grande chance », soutient Ann Muller. Cette exposition est conçue comme un grand laboratoire, une plateforme de réflexion qui pourra s’étendre tout au long des six mois, pour interroger le rôle de l’écologie urbaine. « Les partenaires doivent ainsi avoir la possibilité de présenter leurs projets et leurs savoirs, explique Ann Muller. Car il faut prendre conscience qu’il y a un très haut niveau d’expertise au Luxembourg et que plusieurs institutions et administrations se posent des questions cruciales sur la place de la nature en ville. Notre rôle est de mettre en lumière tout ce savoir et cette réflexion qui sont présents, mais peu visibles. Et ainsi de répondre à notre thématique générale : ‘Rendre visible l’invisible’. »
Un parcours sur la ceinture verte Une des premières mises en évidence voulue par la Luga est la présence de la ceinture verte qui entoure le centre-ville de Luxembourg. « Notre volonté est de révéler l’existant et de travailler précisément, comme le ferait un acuponcteur, pour souligner des éléments auxquels on ne prête peut-être pas nécessairement attention, mais qui sont bien présents », assure Ann Muller.
Pour les aider dans cette mission, un appel à projets a été lancé pour concevoir des jardins urbains, des installations paysagères et des interventions artistiques qui viendront alimenter les thématiques soulevées par la Luga. Tout d’abord, dans la vallée de l’Alzette,
10 jardins urbains sur le thème « Art et innovation » seront réalisés par des concepteurs internationaux. Un parcours artistique, dont le commissariat a été confié à un curateur international, sera élaboré.
Dans la vallée de la Pétrusse, on trouvera des projets de petits jardins (20 m² chacun) confiés à de jeunes architectes. Ici, le thème est « Science et vie ».
Les visiteurs pourront aussi découvrir une grande exposition sur la faune et la flore. Ce sera bien entendu l’occasion de découvrir la renaturation de la Pétrusse, projet phare mené par la Ville de Luxembourg qui s’inscrit pleinement dans la dynamique de la Luga.
Dans le parc municipal, où le thème est « Culture et loisirs », les visiteurs pourront découvrir des installations paysagères, des jardins thématiques développés par le Service des parcs de la Ville de Luxembourg (Jardin des roses, Jardin des plantes) et une installation sonore dans l’aquatunnel (en partenariat avec le Mudam), qui sera exceptionnellement ouvert.
Enfin, trois pavillons temporaires répartis sur l’ensemble du circuit, long de 11 km, serviront de point de rencontre, de loisirs et de détente pour les visiteurs.
Un contrepoint au Kirchberg et dans la Nordstad
Le quartier du Kirchberg est également choisi comme un lieu hôte de la Luga. « Ce sera pour nous l’occasion d’explorer la thématique de l’agriculture en ville et le rôle d’une ferme urbaine et des espaces verts dans les nouveaux quartiers de la ville de demain », détaille Ann Muller. C’est ainsi qu’on trouvera des événements au Kuebebierg, dans la jeune ferme urbaine exploitée par Aurel & Axel. Les autres parcs du Kirchberg
Le jardin Nice to Bee, de Carina Hahn, questionne la présence des abeilles.
Illustration : Luga La ceinture verte qui existe autour de Luxembourg sera mise en valeur lors de la Luga.(parc central, Arboretum, Jardin du multilinguisme, parc Dräi Eechelen) seront aussi des jardins mis en avant par la Luga.
La Nordstad, quant à elle, accueillera des projets en lien avec la culture agricole et l’expérimentation.
« Ce sera le deuxième grand pôle de notre exposition, avec un sentier agricole urbain qui partira de la gare, des stations mettant en avant les nouvelles méthodes de production agricole, comme l’aquaponie, le maraîchage en ville, le biochar, des champs d’essai, et toute une programmation plus événementielle relative à ces sujets. »
Un travail de partenariat À l’image de ce qui a pu être initié par Esch2022, la Luga va s’appuyer sur tout un réseau de partenaires, qui développeront une programmation spécifique et en résonnance avec la Luga au sein de leur programmation annuelle.
« Nous travaillons en collaboration avec les institutions présentes à Luxembourg-ville, que ce soit les bibliothèques, le Cercle Cité, le MNAHA, le Luca ou encore le Mudam –qui accueillera une Living Pyramid de l’artiste Ágnes Dénes –, mais aussi le Natur
Musée, qui aura une grande exposition sur la biodiversité, et Neimënster, qui prendra en charge le programme jeune public, deux partenaires très importants pour la Luga », détaille Ann Muller. Sans oublier des partenariats avec Luxembourg for Tourism et le LCTO pour le volet touristique. Ainsi, à travers cette diversité de partenariats, la Luga peut s’adresser à des publics nombreux et variés : les simples curieux qui verront dans cette manifestation l’occasion de découvrir un nouveau sujet et une nouvelle manière de regarder Luxembourg, les amateurs qui trouveront de nombreuses informations et sources d’inspiration, mais aussi les professionnels qui pourront présenter à cette occasion leurs savoirs et se servir de la manifestation comme d’une plateforme pour faire des rencontres et avoir des échanges dans leurs domaines respectifs. Pour Ann Muller, « nous ne sommes ni un Bundesgartenschau (salon de l’horticulture en Allemagne, ndlr) ni une exposition de jardins, mais une exposition qui met en valeur le patrimoine vert du Luxembourg et qui se pose des questions pendant six mois pour ouvrir des portes. Nous ne venons pas avec
des solutions toutes faites, mais voulons réfléchir ensemble, dans une dynamique participative qui était à la base du projet. »
Un devoir d’exemplarité
Par ailleurs, la Luga gère de l’argent public et doit donc répondre à certaines règles du marché public, et elle doit bien évidemment respecter scrupuleusement les lois liées aux terrains sur lesquels elle est hôte. « On a des lois strictes au Luxembourg, et c’est très bien ainsi, car cela demande à nos équipes de réfléchir d’une manière plus pointue à ce que l’on met dans la nature, dans la zone verte. » Pour les aider dans les démarches relatives aux obligations des marchés publics, le bureau Schroeder & Associés les accompagne.
Par ailleurs, tous les projets doivent être pensés selon les principes de l’économie circulaire, avec des matériaux biosourcés, recyclés ou recyclables, démontables, même si l’équipe organisatrice espère que certains projets pourront avoir une vie plus longue que les six mois d’exposition.
Enfin, il faut aussi que les projets répondent à toutes les thématiques envisagées par la Luga, à savoir l’environnement, l’agriculture, l’horticulture, la viticulture, l’alimentation, la biodiversité, le patrimoine, les arts, la culture, le bien-être, le développement durable, l’économie circulaire, l’inclusion sociale, l’innovation technologique et le tourisme.
Un programme préparatoire
Mais en attendant le grand jour de l’ouverture de l’exposition, un programme préparatoire a été mis en place. «‘Semer en 2023, récolter en 2025’ nous permet de sensibiliser dès maintenant le public et les différents acteurs à ce qui va se passer en 2025 », assure Ann Muller. Dans ce cadre, un projet participatif a été mis en place pour le réaménagement du parc Odendahl. Le Jardin des roses, dans le parc municipal, a déjà été planté pour qu’il ait une belle maturité en 2025. Des conférences sont également régulièrement organisées et permettent de se familiariser avec certains sujets. « Récemment, nous avons eu une conférence sur les prairies fleuries et une autre sur les pommes de terre », précise la coordinatrice générale. Plus de 6.000 bouteilles de crémant millésime Luga ont également été déposées dans les casemates pour qu’elles puissent mûrir jusqu’en 2025…
« Ce projet est un acte de création, avec une base intellectuelle très solide. Ce sera une expérience unique qui nous confrontera aux challenges d’aujourd’hui et de demain. Il ne faut pas avoir peur de ces thématiques, et chaque petit geste compte pour faire bouger les grandes lignes. La Luga sera vraiment une expérience de grande qualité », assure Ann Muller.
Du 7 mai au 18 octobre 2025, luga.lu
Illustration : Carolin Kemkes-GünnerLe rendez-vous de toute la profession « com ». Découvrez le concours annuel en collaboration avec la Markcom, à l’issue duquel cinq awards sont décernés à cinq brand managers élus à la suite d’un vote entre pairs, dans cinq catégories: Institutionnel, Retail & Hospitality, Services, Place financière et Brand Manager of the Year 2025.
Les essentiels du jardin privé
Comment faire quand on se retrouve avec un terrain, mais qu’on n’a aucune notion de jardinage ou d’aménagement paysager ? Le plus simple reste quand même de se tourner vers des professionnels qui pourront accompagner chaque projet en fonction du terrain, des envies du propriétaire et du budget. Un exercice que pratique régulièrement Chris Fasbender, architecte chez Vereal, avec l’aide de toute une équipe composée de jardiniers, maçons, menuisiers, paysagistes, conducteurs de travaux, administratifs… « Derrière chaque jardin, c’est tout un ensemble de savoirs et d’expertises qui doivent être sollicités, indique Chris Fasbender. Comme en architecture, chaque projet est différent et dépend de son contexte. C’est pour cela que nous commençons toujours les projets par une discussion avec les clients, pour comprendre la situation, les envies, les objectifs. »
La terre, premier élément Avant de commencer le moindre aménagement, la première chose qui est analysée est la qualité de la terre présente sur le terrain. « La qualité peut être très variable d’une situation à une autre, allant d’une belle terre végétale noire nourrie par les vers de terre et les feuilles mortes à un simple assemblage de terre pauvre mélangée à des cailloux de tailles diverses. Or, la qualité du sol est la condition première pour réussir à planter, et c’est très difficile de la changer par après. » Assez logiquement, on aura seulement besoin d’une couche relativement faible pour les petites plantes et d’une couche plus épaisse pour les grands spécimens. « Plus la plante est grande, plus on a besoin d’une bonne épaisseur de terre pour que les racines se développent
avec toutes les qualités nutritives dont elles ont besoin. »
Pour les jardins en toiture ou sur dalle, il faut prêter attention à la charge que la dalle peut supporter. « La terre pèse lourd et c’est pour cela que, dans ce type de situation, il vaut mieux travailler avec l’architecte ou l’ingénieur au moment du développement du projet pour s’assurer que les projets de plantations envisagées sont réalistes », souligne Chris Fasbender.
Les clôtures, limites et brise-vue
Aujourd’hui, les jardins sont de plus en plus petits à cause de la pression foncière. Ce qui a pour conséquence que la proximité avec les voisins est souvent plus importante.
« Nous recevons beaucoup de demandes de clients qui souhaitent mettre en place des protections visuelles par rapport aux voisins. Plusieurs solutions sont possibles et vont de la protection végétale à une construction plus importante. »
Il faut savoir que les clôtures mitoyennes, si elles ne sont pas obligatoires, répondent à une réglementation précise : elles ne peuvent pas dépasser deux mètres de hauteur. « Aussi, c’est toujours bien d’ouvrir le dialogue avec les voisins sur ces sujets, car le choix de la clôture pourra avoir des conséquences qui les concernent, notamment au moment de la taille si on choisit une clôture végétale. »
Les clôtures peuvent être réalisées de très nombreuses manières, comme en bois sur lesquelles il est possible de faire pousser des plantes grimpantes, dont des clématites ou du lierre, ou en métal, qui seront alors plus structurées. « Il est aussi possible de jouer avec l’écartement de planches pour faire varier le passage
de la lumière. Tout dépend des envies et des besoins », précise Chris Fasbender.
Pour une protection plus haute que deux mètres de hauteur, il est possible de planter un arbre, mais ce sera alors à minimum deux mètres de la limite de propriété. Sauf s’il s’agit d’arbres palissés qui peuvent alors être plantés à 50 cm de la limite de propriété.
« Pour les haies végétales, je préconise d’utiliser autant que possible des végétaux indigènes, comme le hêtre, le charme, le houx. Le bambou est aussi souvent utilisé, car il pousse vite. Cela peut être un avantage, mais aussi un inconvénient. Par ailleurs, il faut être conscient qu’il a un système racinaire en rhizome qui peut être très invasif. »
L’or bleu
La gestion de l’eau est assurément un point très important si on a un jardin. « Beaucoup d’entre nous aujourd’hui prêtent attention à ce qui se trouve dans son assiette : qualité des aliments, provenance, condition d’élevage… Pour le jardin, c’est un peu la même chose. Il s’agit d’agir de manière responsable, et même si ce n’est qu’une toute petite pièce du grand puzzle planétaire, on peut quand même contribuer à l’améliorer. »
Aussi, pour ce qui concerne la gestion de l’eau, la priorité est d’installer un
réservoir pour récupérer l’eau de pluie. « Le mieux est d’avoir un réservoir enterré, à la fois pour l’esthétique et parce que cela permet de stocker de plus grandes quantités d’eau de pluie, précise Chris Fasbender. L’apport en eau est important, surtout si le jardin est jeune, car il faut aider les plantes au début, avant que le système racinaire soit bien développé.»
Par ailleurs, il est possible de mettre en place un système de paillage ou de copeaux de bois qui limitera le phénomène d’évaporation de l’eau au moment des pics de chaleur. Le paillage favorise également le développement de petits habitats pour les insectes aux pieds de chaque plante. Toutefois, il ne faudra pas oublier de l’entretenir et de le compléter de temps en temps, jusqu’à ce que la plante arrive à une taille suffisante.
« Une attitude à adopter aussi est d’avoir un sol le plus ouvert possible. J’entends par-là avec le moins de matière imperméabilisante. Ainsi, l’eau peut retourner dans les nappes phréatiques et pas dans le système d’évacuation des eaux du réseau urbain. » Par conséquent, pour une terrasse on privilégiera des lattes de bois, par exemple, à une dalle en béton.
Un petit potager
Pour les petits espaces, un élément assez facile à mettre en place est un petit potager.
« Un ou deux mètres carrés suffisent déjà pour avoir de bons résultats », détaille Chris Fasbender. Il peut être planté dans des bacs hauts, ce qui facilite son entretien, et trouve idéalement sa place à proximité de la cuisine. « Il est assez facile de faire pousser des herbes aromatiques, des salades, des tomates cerises, du fenouil… C’est une activité très ludique à partager avec les enfants et en plus, cela donne envie de cuisiner. » Dans le jardin, il est possible de compléter avec des framboisiers, des cassis, des groseilles, quelques fraises ou des arbres fruitiers.
Ne pas négliger l’entretien
Enfin, il faut bien être conscient qu’avoir un jardin demande du travail et qu’un entretien régulier est nécessaire. « Il ne faut pas se leurrer, un jardin sans entretien, ça n’existe pas, assure Chris Fasbender. Même avoir un simple gazon demande de le démousser régulièrement et de le tondre, les haies et les arbustes doivent être taillés une ou deux fois par an, il faut retirer les mauvaises herbes, enlever les feuilles mortes… » Mais cette pratique du jardinage peut aussi apporter du bien-être et beaucoup de satisfaction, tout en contribuant à la biodiversité et à la lutte contre le réchauffement climatique. « Ou alors, on peut aussi signer un contrat d’entretien », conclut l’architecte.
Photos : VerealBingo.lu, feel more home than at Home
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Une table ronde avant le Mipim 2024
Le Paperjam+Delano Business Club a organisé, le jeudi 29 février, une table ronde en prélude de l’ouverture du Mipim 2024. L’occasion, pour la communauté de l’immobilier et de l’architecture, d’écouter des experts du secteur, tout en se retrouvant de manière conviviale.
Jürgen Primm (Landimmo Real Estate), Sandra Huber (Iko Real Estate), Guy Degryse (Baltisse Real Estate) et Michelle Friederici (Ordre des architectes et des ingénieurs-conseils). Catherine Warnotte (Sedna Capital) et Jordan Gillet (UBS Europe).+1.700 entreprises membres
+300 événements et formations par an
+22.000 participants aux événements en 2023-2024
Se rassembler
Depuis 1998, le Paperjam+Delano Business Club rassemble des entrepreneurs, des dirigeants de TPE, de PME et de grandes firmes internationales ainsi que d’autres décideurs influents issus des principaux secteurs économiques, notamment la place financière, la technologie (ICT), l’immobilier et des métiers qui les supportent, telles la communication et les ressources humaines.
S’inspirer
Chaque année, le Paperjam+Delano Business Club organise une centaine d’événements où chaque membre peut puiser de l’inspiration, sur scène ou dans le contact direct avec les dirigeants de plus de 1.700 entreprises membres.
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Le Paperjam+Delano Business Club, c’est aussi une Academy –un centre de formation agréé par l’État – qui offre plus de 200 modules de formation par an, hard et soft skills, formations avancées et autres workshops.
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Être partenaire événementiel du Paperjam+Delano Business Club, c’est profiter de ses audiences hautement qualifiées, avant, pendant et après un événement pour promouvoir votre entreprise, vos atouts et vos marques.
Se faire connaître, communiquer
Développez votre image de marque via l’écosystème Paperjam+Delano et profitez d’une welcome interview, d’une carte blanche, des e-News, des communiqués de presse. Améliorez votre visibilité via le Business Guide et recrutez vos futurs talents en plaçant vos offres d’emploi sur le portail All Eyes On Me.
Le Paperjam+Delano Business Club est ouvert à toutes les entreprises et institutions luxembourgeoises ou en rapport avec le Luxembourg, quels que soient leur secteur d’activité et leur taille.
Talks, Shows & Awards
02.10.2024
Paperjam’s 4th Real Estate Seated Dinner Party
De 18:00 à 22:00
Casino 2000
Rendez-vous annuel de la communauté real estate et finance. Un keynote speaker, un dîner de gala et des conversations.
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12.11.2024
Soirée de lancement du hors-série Paperjam
Architecture + Real Estate
De 18:30 à 21:30
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Dans un cadre convivial, assistez à une conversation sur scène entre un architecte et la rédactrice en chef Céline Coubray. +200 formations par an Academy
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