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Comprendre les impacts locaux du changement climatique

Aujourd’hui

Le climat normand est de type «tempéré océanique altéré » : les hivers sont humides, frais et venteux ; les étés sont doux et moins perturbés ; et les précipitations sont présentes toute l’année, avec une intensité plus marquée à l’ouest qu’à l’est.

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Le bassin versant de la Rouvre présente un climat typique de bocage normand : variation locale du climat moyen normand, le climat du bocage est qualifié de « contrasté des collines ».

En raison du relief et de la densité végétale, les précipitations sont plus intenses que sur les plateaux de Caen et d’Alençon (mais moins que sur la côte). De par son caractère continental, le bocage est marqué par des hivers plus froids et des étés plus chauds que la moyenne régionale.

Demain

Les projections du GIEC normand pour le climat en Normandie à l’horizon 2100 suivent les tendances du réchauffement climatique mondial : la température atmosphérique moyenne augmenterait de +1°C à +3,5°C selon le scénario envisagé en matière d’effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre ; le nombre de jours de chaleur (>25°C) atteindrait 40 jours par an (contre moins de 15 jours par an aujourd’hui) ; et les cumuls annuels de précipitations diminueraient de 10%.

Le bocage, par sa situation à l’intérieur des terres, sera particulièrement exposé au réchauffement des températures, et connaîtra près de 80 jours de chaleur par an, soit autant que les régions méditerranéennes françaises aujourd’hui.

Le bocage : prairies, haies, massifs boisés

Les prairies, les haies et les massifs boisés jouent un rôle important pour le climat local, les écosystèmes naturels et les activités humaines. Les prairies contribuent à des températures d’air plus douces grâce à l’eau qu’elles absorbent, et sont des puits de carbone. Les haies et les bois créent de l’ombre, sont des refuges de biodiversité, et contribuent à des sols perméables et fertiles. Leur disparition a de fortes conséquences sur la résilience climatique du territoire.

Les cours d’eau et les zones humides

En raison des caractéristiques de ses sols (socle granitique), le territoire de la Rouvre présente de nombreux cours d’eau et zones humides, qui ont favorisé l’émergence de son paysage de bocage très boisé, et ont permis le développement des activités agricoles et économiques. Néanmoins, ces eaux sont en grande partie situées en surface (pas de nappe d’eau souterraine), ce qui les rend très sensibles à la chaleur (ainsi qu’aux pollutions).

Les zones habitées

Les zones habitées comptent une grande part de sols artificialisés et imperméables : terrains occupés par les bâtiments, routes et trottoirs, parkings extérieurs... Ces surfaces minérales ont tendance à stocker la chaleur en journée, et à la restituer la nuit, participant ainsi à un inconfort thermique pour les habitants. De plus, ces surfaces ne permettent pas d’infiltrer les eaux pluviales, ce qui amplifie le risque d’inondation par ruissellement.

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