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LA COURSE FOLLE

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LA COURSE FOLLE

LA COURSE FOLLE

Un récit du futur, par Camille et Boris

C’était déjà les 10 ans de la “Course de la Rouvre”. Depuis 2024, plus de 1000 cyclistes découvraient chaque année le territoire de la Rouvre à travers deux jours d’aventure.

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Comme chaque année, ils arrivaient de toute la France à la gare de Flers, un vendredi après-midi de juillet. La plupart avaient leurs vélos, les autres empruntaient ceux de Flers Agglo.

Et comme chaque année, de nombreuses petites routes avaient été fermées et transformées en voies vélos.

La Course avait déjà suscité de nombreuses vocations, et on ne comptait plus le nombre de Suisses Normands qui caracolaient en tête sur le Tour de France. Quelques minutes plus tard, une fois le traditionnel discours d’accueil prononcé, la horde de cyclistes se mettait en route, direction la Carneille, où un grand marché nocturne de producteurs locaux les attendait. Le lendemain, après avoir visité les jardins de la Carneille, un périple de 40 km les attendait : Sainte-Honorinela-Guillaume et ses habitats participatifs, les Tourailles, Craménil, Saint-André-de-Briouze, le Ménil Gondouin, baignade au lac de Rabodanges, le K-Rabo, le vieux Saint-Aubert, la Forêt-Auvray, Bréel, et enfin, la Roche d’Oëtre.

Une grande soirée était organisée le samedi soir au Caillou. Soirée dansante avec vue imprenable sur la vallée de la Rouvre, concours de chambre à air, ateliers de réparation de vélo et de sensibilisation à l’environnement pour découvrir la faune et la flore locale. Les prairies des alentours étaient colorées par les centaines de tentes des cyclistes et leurs tenues bigarrées. A 20h, tout le monde s’était regroupé sur la route départementale face à l’office du tourisme. Ils allaient arriver d’un instant à l’autre.

20h15.

On apercevait à gauche sur la D301 et à droite sur la D329 les premières silhouettes des conseillers municipaux grimper en vélo électrique. Un petit groupe arrivait de Rouvrou, le second de Bréel.

20h16.

Le conseil municipal faisait la jonction sous les applaudissements de la foule.

L’ÉPICERIE 100

Un récit du futur, par Camille et Boris

La vitrine de l’épicerie 100 était ensoleillée. Allongé dans les herbes folles courant le long de la rue, le chien ne prêtait pas attention au bruissement des vélos électriques. Il leva soudain une oreille. Une navette arrivait. A son bord, une vingtaine de personnes, venues des hameaux voisins faire quelques emplettes, prendre un café, emprunter un livre, acheter des graines. La vieille dame habitait à côté de l’épicerie mais adorait prendre la navette. Maintenant qu’elle avait du mal à marcher et qu’elle ne pouvait plus faire de vélo, elle regardait les paysages en mouvement derrière la baie vitrée du véhicule, les souvenirs remontaient jusqu’à parfois pousser une petite larme hors de ses yeux. Il y avait souvent un nouveau résident pour lui demander si elle était triste. Et le regard de la vieille dame s’éclairait soudain, tandis qu’elle emplissait la navette de belles histoires et d’anecdotes improbables.

La navette s’arrêta à l’un des nombreux abris mixtes bus, covoiturage et vélo. On aida la vieille dame à descendre et rejoindre sa maison. Deux amis sortirent un meuble de la maison voisine et s’installèrent dans le véhicule en rabattant les sièges sur les côtés. Puis la navette fila discrètement en direction des hameaux, avec à son bord nos deux amis jouant aux cartes, des colis pour les riverains, le meuble en bois trônant en plein milieu. L’employé de l’épicerie installait des chaises, servait des boissons chaudes, souriait à gauche, clignait de l’oeil droit, tapotait une épaule, faisant de son mieux pour contenter ce petit groupe de connus et d’inconnus. L’épicerie 100 proposait un large choix de produits et était connue pour les ranger de manière insolite. b 5

On trouvait au centre les produits qui venaient des fermes les plus proches, et au fur et à mesure qu’on s’éloignait du centre de la boutique, on trouvait les produits venant de plus loin, dans une limite de 100km : l’épicerie 100 portait bien son nom.

On retrouvait aussi bien des produits hauts de gamme, que des produits de première nécessité, à des tarifs accessibles à tous. Chacun venait avec ses propres contenants, pour réduire les emballages. On aurait pu aussi bien l’appeler l’épicerie “sans”.

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