#1 I Les risques d’épuisement. Aidant : attention au burn-out ! GUIDE DE L’AIDANT
L CCAS DE NOUMÉA
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e soutien et l’accompagnement des proches aidants sont un enjeu de santé publique. Une part importante des aidants est fragilisée, victime d’un syndrome d’épuisement physique mais aussi émotionnel et mental qualifié de « burn-out des aidants ». Nous connaissons tous dans notre entourage familier au moins une personne qui assure la prise en charge d’un proche en perte d’autonomie. Cet engagement auprès des siens est avant tout une preuve d’affection et témoigne de la force des liens familiaux. Rester seul pour faire face à cette épreuve est un investissement lourd et coûteux. Aider un proche dépendant, ce n’est pas seulement lui dédier une majeure partie de son temps. C’est vivre avec lui ses souffrances. Il en résulte des sentiments très ambivalents et contradictoires : la peur de la perte d’un être cher, la crainte de ne pas y arriver, la nécessité d’être toujours disponible pour la personne aidée tout en ressentant le besoin de prendre du temps pour soi. Une soirée entre amis, une heure de pause, sont des moments nécessaires à un bon équilibre mental pour l’aidant. À force de sacrifier leur bien-être, les aidants risquent non seulement de souffrir de troubles physiques et psychologiques plus ou moins graves, mais aussi de mettre en péril la qualité de l’accompagnement dans lequel ils se sont tant investis. Certains deviennent maltraitants envers les personnes qu’ils accompagnent : leur aide se fait plus mécanique et leur fragilité émotionnelle favorise des accès de colère au cours desquels ils peuvent agresser leur proche physiquement ou psychologiquement. L’état d’épuisement moral et physique est intense, lourd de conséquences pour tous.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
FAIRE FACE
La situation est encore plus délicate pour un proche aidant une personne souffrant de la maladie d’Alzheimer. Ce type de pathologie invalidante demande une implication quotidienne de l’aidant. L’énergie et les compétences à mettre en œuvre sont plus importantes, car l’aidant est amené à réaliser une multitude de tâches pour lesquelles il n’a jamais été formé : l’aide à la mobilité, à l’alimentation ou à la toilette. En plus de devoir être attentif au risque de chute et à la bonne prise de médicaments, il doit être capable de réapprendre à communiquer avec le malade, connaître ses limites et maintenir une relation harmonieuse avec lui. Il est aussi confronté à la réalité inéluctable de l’état de son proche, constat difficile à supporter et à accepter. Le rôle de l’aidant n’est plus à démontrer, mais il y a des limites à son champ d’intervention qu’il ne faut pas ignorer ni repousser dans le temps. Il existe des solutions en Nouvelle-Calédonie, lesquelles ?
À force de sacrifier leur bien-être, les aidants risquent de souffrir de troubles physiques et psychologiques, mais aussi de mettre en péril la qualité de l’accompagnement dans lequel ils se sont tant investis.
MIEUX COMPRENDRE
BIEN S’ORIENTER
SUIVI DES DÉMARCHES ADMINISTRATIVES