Debout N°6

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N°6 ◊  déc-jan-fév 2016 ◊ debout.fr

DOSSIER SPÉCIAL INSERTION

Rebondir pour s’épanouir Emploi, sport, aides aux démarches administratives, accès à internet… 12 pages pour se mettre debout !

BUDGET ◊  P.12

S'habiller sans se ruiner

TRAVAIL ◊  P.20 PHOTO © ÉMILE RABATÉ

Formation gratuite au métier de serveur

LOISIRS  ◊  P.52

Des bons plans pour sortir

Magazine trimestriel  ◊ ISSN : 2271 – 5916


Pour recevoir debout chez vous, abonnez-vous ! RDV en page 8. 5

ÇA BOUGE ◊ Actus, bons plans…

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LES TROIS COUPS DE… ANNE MÉAUX Anne Méaux a cofondé Force Femmes, une association qui aide les femmes en recherche d’emploi de plus de 45 ans à retrouver du travail ou à créer leur entreprise. Son “Coup de cœur”… "Je trouve le magazine Rose formidable. C’est une revue gratuite destinée aux femmes touchées par le cancer."

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LA RENCONTRE “J'ai eu la chance de rencontrer Fabrice il y a trois ans. Aujourd'hui je le considère comme un père. Grâce à lui, j'ai pu décrocher mon brevet des collèges.” Hamo

BUDGET

Les lunettes de vue représentent un coût important. Des aides financières existent.

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7 bons plans pour s'habiller sans se ruiner

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Cet hiver, faites la chasse aux courants d'air !

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Le prêt à taux zéro, une aide pour devenir propriétaire

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Conseils et astuces pour téléphoner moins cher

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Étudiants, avez-vous droit à une bourse ?

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Besoin de lunettes ? Le point sur les aides

TRAVAIL

“J’ai appris les gestes du service mais aussi à travailler en équipe et le savoir-être en entreprise.” Fatou, 26 ans,

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2 >

> sep-oct-nov 6 • n°5 déc-jan-fév 2016 2015

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Une formation gratuite au service en restaurant

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Coopératives d'activités et d'emploi, entreprendre ensemble

23

Tapaj, un jour, un job !

24

Handicap, trouver un soutien pour sa recherche d’emploi

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Travail de nuit, oui... sous certaines conditions

crédit photo : de haut en bas, page de gauche : DR | © Rose magazine | © Marie-Pierre Dieterlé | ©Sébastien Godefroy | © Emile Rabaté | page de droite : © Brigitte Couvreur | © Nolwenn Pierrat | © Julien Mignot | © Anida Yoeu Ali | © Foissy | © Christophe Fillieule

Sommaire


DOSSIER INSERTION

REBONDIR POUR S’ÉPANOUIR 28

Les contrats d’insertion pour renouer avec l’emploi

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Se relever grâce au sport

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L’administration, plus facile

34

Ils s’engagent à faire bouger la France

39

Un bon restau et ça repart !

40

Se former à internet facilite la vie

42

Des clés pour se remotiver

debout vient de souffler sa 1ère bougie. Pour fêter son anniversaire, nous avons réservé notre dossier spécial à l’insertion : emploi, sport pour les jeunes, aides aux démar­ches administratives, accès à internet… 12 pages pour se mettre debout !

LES FICHES DEBOUT 35

fiche n°11 ◊ Obtenir l'ACS

37

fiche n°12 ◊ L’allocation de solidarité aux personnes âgées

AU QUOTIDIEN 44

Dès 9 ans, découvrir des métiers manuels

46

Soins beauté “fait maison”, efficaces et économiques !

47

La France en bus à prix tout doux

48

Soucis d’argent, comment en parler aux enfants

50

Recettes autour du yaourt

“En menuiserie, j’ai fait un banc que j’ai peint et tapissé.” Aloyse, 11 ans.

CULTURE & LOISIRS 51

Maison écolo pour les oiseaux

52

Ce week-end, je sors !

54

La musique, ça change la vie !

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REGARD SUR… ◊ L'exposition Renaissance, Lille

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JEUX

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ILS SONT DEBOUT ◊ Zahia Ziouani, chef d'orchestre

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BULLETIN DE DONS

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VOUS NOUS DITES

Vous aimeriez apprendre à jouer d’un instrument ? Parfois, il suffit d’une seule expérience pour avoir le déclic…

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debout

te Couvreur igit

Edito

de l’info pour agir au quotidien

ÉDITION

©

Br

PLUS D’UN AN D’INFOS AU SERVICE DE L’INSERTION ! Avec ce sixième numéro, debout entame sa deuxième année d’informations, d’idées et de solutions pour faire face aux difficultés de la vie, reprendre confiance en soi et rebondir. À cette occasion, nous avons réservé notre dossier spécial anniver­ saire à l’insertion : emploi, internet, démarches administratives, loisirs, sport… 12 pages pour se mettre debout ! Les études que nous avons menées tant auprès de vous, chers lecteurs, qu'auprès des acteurs du social et de la solidarité qui le distribuent à travers la France, ont clairement montré que quand elle est utile, attrayante, et lisible, l’information favorise l’insertion. Au cours de ces enquêtes, vous nous avez fait part de vos remarques et sugges­ tions. Nous vous avons entendus et fait évoluer le magazine pour qu'ils restent au plus près de vos besoins et de vos attentes. Voici donc un nouveau numéro de debout avec des clés pour comprendre vos droits, entreprendre des démarches ou des projets, et améliorer votre quotidien. Bonne lecture !

Violaine du Châtellier, Fondatrice et directrice de la publication

Pour lutter efficacement contre la précarité et favoriser l’insertion, l’asso­ciation Debout rend l’infor­ma­ tion accessible à tous afin de donner à chacun les moyens de faire face à ses difficultés et d'améliorer son quotidien. L’association combine son expertise de l’information et de la presse, à ­l’expérience et à la proximité des acteurs de terrain (associations, organismes sociaux, ­structures d’action sociales, etc.) Avec l’édition de debout, magazine trimestriel diffusé en moyenne à 130 000 exemplaires par numéro au quatre coins de la France, l’asso­ ciation propose aux lecteurs de l'information lisible, attrayante et immédiatement utilisable dans leur quotidien pour qu'ils puissent être autonomes, fiers de l'être, et acteurs de leurs lendemains. debout est aussi un outil précieux pour soutenir la mission d'accompagnement des structures (plus de 3 000 sur tout le territoire) qui accueillent les publics en difficultés et ­leur distribuent le magazine. 4

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debout

L’ASSOCIATION

AIDEZ-NOUS À FAIRE VIVRE DEBOUT Debout est une association d’intérêt général sans but ­lucratif (loi 1901). Soutenez la mission de l’asso­ ciation, faites un don (en partie déductible de vos impôts), sur debout.fr ou à l’aide du bulletin de don en page 61.

Le magazine est édité par Debout, association d’intérêt général. Siège social > Association Debout | 10, rue Vergniaud | 92 300 Levallois Perret Fondatrice > Violaine du Châtellier Président > Philippe Lemoine Immatriculation au RCS sous le numéro SIRET > 799 454 947 00018 est une marque déposée. ISSN > 2271-5916 Dépôt légal > décembre 2015 Commission paritaire > 0517 H  92719 Périodicité > trimestrielle Prix facial du numéro > 2 e Pas de vente au numéro.

RÉDACTION Directrice de la Publication > Violaine du Châtellier Rédactrice en chef > Pauline Hammé Directrice artistique et maquette > Isabelle Jovanovic Secrétaire de rédaction > Marie Cordier Rédacteurs > Clarisse Briot, Auréanne Colineau Marine Dérien, Marie-Amélie Druesne, Émilie Lay Marianne Martin dit Neuville, Paul-Luc Monnier Caroline Pépin, Nolwenn Perriat, Émile Rabaté Caroline Rio, Lisa Serero, Juliette Viatte. Photographes > Brigitte Couvreur, Marine Dérien, Marie-Pierre Dieterlé, Nolwenn Perriat, Franck Perrogon, Émile Rabaté. Agences photos > Flickr*, Fotolia. *photos sous licence CC BY SA : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/

Jeux > Michel Duguet Illustrateurs > Jean-Pierre Foissy, Valérie Leblanc.

FABRICATION Photograveur > agence L401 Imprimeur > BLG TOUL Pôle industriel Toul Europe, secteur A 2780 route de Villey St Étienne - 54200 TOUL

debout est imprimé sur papier certifié PEFC TM Ce numéro a été imprimé à 120 000 exemplaires. Tous droits de ­reproduction réservés.

NOUVEAU !

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debout.fr


C’est le prix des ­articles de La bouti­ que sans argent, le ­Siga-siga, ouverte à Paris en juin dernier. Dans ce joli maga­sin, pas besoin de sortir son portefeuille : tout le monde peut venir prendre ce qui lui plaît (vêtements, jouets, vaisselle, livres, petit électroménager, etc). Tout ce que contiennent les rayons provient de dons de particuliers ; vous pouvez aussi y déposer des affaires dont vous ne vous servez plus. L’ambiance est très chaleureuse, n’hésitez pas à rester boire un café ou un thé, c’est à prix libre. L’adresse : Ancienne gare de Reuilly, 181 avenue ­Daumesnil, Paris 12e. On trouve aussi ce type de magasins ailleurs en France, comme par exemple Le magasin pour rien qui se situe à Mulhouse (68) ou Le logis de Saint-Amant-de-Bonnieure en Charente (16).

LA PRIME D’ACTIVITÉ REMPLACE LE RSA ACTIVITÉ ET LA PRIME POUR L’EMPLOI À partir de janvier 2016, le RSA activité et la Prime pour l'emploi, deux aides réservées aux personnes qui travaillent mais dont les revenus sont faibles, sont supprimés pour être remplacés par un dispositif unique : la Prime d'activité. Cette nouvelle aide financière est ouverte aux jeunes actifs dès 18 ans et sert à compléter les ressources des travailleurs aux revenus modestes. La Prime d’activité est versée tous les mois par la Caisse d’allocations familiales (Caf). Les personnes qui reçoivent déjà le RSA activité n’ont pas de démarches à réaliser, le changement est automatique. Pour les autres, il faut faire la demande sur le site de la Caf (caf.fr), à partir de janvier. Vous pouvez aussi y utiliser un s­ imulateur pour savoir si vous avez droit à cette prime et connaître son montant. Attention : le RSA dit « socle » pour les personnes sans activité professionnelle, celui qui est le plus at­ tribué, continuera d’exister.

La plateforme web Comme À La Maison met en relation des réfugiés et des habitants ayant un espace libre chez eux. Mis en place par l’association Singa, ce ­réseau d’hébergement permet aux citoyens d’offrir un toit aux réfugiés mal logés ou sans domicile fixe pour quelques jours, semai­ nes ou mois. Vous êtes réfugié s­ tatu­taire (c’est-à-dire que vous avez obtenu le statut de réfugié) et vous cherchez un loge­ment , ou à l'inverse vous souhaitez devenir hôte ? Rendez-vous sur le site singa.fr

GROSSESSE NON DÉSIRÉE ? UN NUMÉRO POUR VOUS INFORMER

Fotolia © Pavel Lysenko

© Siga-siga

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UN TOIT POUR LES RÉFUGIÉS

Votre grossesse n’était pas prévue et vous avez besoin de vous renseigner sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ? Composez le 0 800 08 11 11. En appelant ce numéro anonyme et gratuit, vous recevrez toutes les informations sur vos droits, les délais à respecter, les dif­férents types d’inter­vention et leur rembour­se­ment. D’autres structures sont à votre dispo­sition comme les centres de planification ou d’éducation familiale et les établissements d’information, de consultation et de conseil familial. Pour obtenir les contacts près de chez vous, rendez-vous sur : sante.gouv.fr/ivg

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UN NUMÉRO POUR NOS AÎNÉS Vous recherchez des informations sur les aides à domicile ou les maisons de retraite ? Vous pouvez téléphoner au 0820 10 39 39 pour recevoir des tas de renseignements sur les services à la personne, les soins à domicile, les modes d'hébergement ou encore les aides financières disponibles et les démarches à e­ ffectuer pour les obtenir. Ce service à desti­nation des personnes âgées et de leurs proches répond du lundi au vendredi, de 9 h à 18 h. Les appels sont facturés 0,15 € TTC par minute + le prix d'un appel local. Plus d’infos sur : pour-les-personnes-agees.gouv.fr

Éditions –Dalloz, 2016.

Comment se défendre en cas de conflit au travail ? Quelles sont les démarches pour obtenir un logement social ? Que faire en cas de difficulté à rembourser un crédit pour bénéficier une aide juridique ? Vous trouverez toutes les réponses à ces questions et plus encore dans 50 droits contre l’exclusion. Ce petit guide aborde tous les domaines (logement et hébergement, travail, banque, santé, aides sociales, édu­ cation, loisirs, etc.). Il tient dans la poche et coûte 3 €. N’hésitez pas à le commander chez un libraire.

Fotolia © Sandor Kacso

VOS DROITS EN POCHE

PÔLE EMPLOI PASSE AU TOUT WEB Depuis mi-octobre, les demandeurs d’emploi de dix départements ne peuvent plus s’inscrire à Pôle emploi en agence. Ils doivent passer par le site internet pole-emploi.fr. Sont concernés : l’Aisne, la Corse-du-Sud, le Doubs, la Guyane, la Haute-Corse, la Haute-Saône, le Jura, l’Oise, la Somme et le Territoire de Belfort. Les personnes n’ayant pas accès à internet ont la possibilité d’utiliser les bornes ou les ordinateurs en agences Pôle emploi où les conseillers peuvent les aider. Cette mesure sera généralisée à toute la France d’ici à la fin de l’année 2016. Le gouvernement a décidé de cette réforme pour que les conseillers aient plus de temps pour vous aider dans votre recherche d'emploi. Pour apprendre comment se former au numérique, rendez-vous en p.40 de debout. 6

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DÉMÉNAGER EN VÉLO !

CONCOURS : FILMEZ CELUI OU CELLE QUE VOUS ADMIREZ !

Vous avez entre 15 et 20 ans et vous aimez faire des vidéos avec votre smartphone ? Le concours de l’association Moteur est fait pour vous. Le concept ? Réaliser un film d’une minute sur une personne qui vous inspire pour son histoire, sa capacité à entreprendre ou à rebondir. « La vie est faite de rencontres, c’est l’occasion de pouvoir raconter celle qui transforme votre vie », encourage l’acteur Samuel Le Bihan, parrain de l’initiative. 100 places de cinéma sont à gagner, et les 30 meilleures vidéos bénéficieront d'une séance pour Déclic, un jeu pour parler orientation. Pour participer, postez votre vidéo sur la page Facebook « Le Projet Moteur ». Jeu concours ouvert du 17 novembre 2015 au 10 mars 2016.

© Carton Plein

DR

Vous avez besoin d’aide pour votre déménagement ? L’association Carton Plein et ses équipes de salariés en contrat d'insertion proposent plusieurs services pour vous donner un coup de main et charger dans le camion par exemple. Pour les plus écolos, ils transportent vos affaires en vélo sur un maximum de 10 km de distance. Les tarifs sont très avantageux (jusqu'à 30 % en dessous des déménageurs classiques), et des réductions sont possibles, au cas par cas, pour les foyers aux revenus modestes. Ils proposent également des cartons recyclés bien moins chers que les neufs. On trouve Carton Plein à Paris, Montreuil, Vincennes, Ivry, Issy, Montrouge, Gennevilliers, Clichy, Boulogne et Levallois Perret. Pour tout devis, contactez l'équipe de Carton Plein : l'équipe de Carton Plein : Tél : 01 42 57 49 93 (nord de Paris) ou 01 85 09 94 03 (sud de Paris) ou envoyer un email à adrien@cartonplein.org en précisant « déménagement » dans l’objet.

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CUISINER MALIN AVEC LA BANQUE ALIMENTAIRE Pour apprendre à ne pas gaspiller, à cuisiner les produits de saison, à découvrir de nouvelles recettes, rendez-vous aux ateliers cuisine de La Banque alimentaire de Bayonne. Tous les 15 jours, un chef cuisinier vous apprend à concocter de bons petits plats équilibrés, le tout dans une ambiance conviviale. Ces ateliers sont ouverts aux bénéficiaires de la Banque alimentaire. Inscription obligatoire au 05 59 55 28 11.

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10 E = 1 AN D’ABONNEMENT (4 NUMÉROS)

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Je joins mon règlement par chèque bancaire, à l’ordre de l’Association Debout, et l’envoie avec mon bulletin d’abonnement à : Association Debout   10 rue Vergniaud  - 92300 LEVALLOIS-PERRET FAIT À* : SIGNATURE*

Mon soutien à l’association Debout(2) étant supérieur à 50 € (10 € pour l’abonnement + 40 € ou plus pour soutenir la mission solidaire de l’Association Debout), je souhaite recevoir un reçu fiscal à joindre à ma prochaine déclaration de revenus. DATE* :

* Champs obligatoires. Merci de remplir lisiblement et en lettres capitales.

POUR TOUTE QUESTION abonnement@debout.fr

est le 1er magazine solidaire qui propose de l’information accessible sur tous les sujets du quotidien. Il permet de s’approprier l’information, de comprendre à ses droits et d’entreprendre des démarches pour avancer.

D’intérêt général à but non lucratif, l’association Debout met l’information au service de l’insertion.

(1) O ffre valable en France métropolitaine jusqu’au 31/12/2015 dans la limite des stocks disponibles. Les tarifs indiqués sont garantis pour un an d’abonnement. Au-delà de la première année d’abonnement, ils sont susceptibles d’être modifiés. Le 1er numéro de votre abonnement vous sera adressé dans un délai maximum de 3 mois. Vous disposez d’un délai de 14 jours à compter de la réception de votre magazine pour exercer votre droit de rétractation en notifiant, clairement et par courrier simple, votre décision à l’Association Debout, 10 rue Vergniaud, 92300 LEVALLOIS-PERRET. Vos données sont traitées par l’association Debout pour l’adhésion et la gestion de votre abonnement. Les champs marqués d’un * sont obligatoires, à défaut votre demande d’abonnement devient caduque. Conformément à la loi du 6 janvier 1978 modifiée, vos droits d’accès, de rectification ou de suppression, pour motifs légitimes, peuvent être exercés par courrier recommandé avec accusé de réception à l’Association Debout, accompagné d’une copie de votre pièce d’identité. Vous pouvez également, pour des motifs légitimes, vous opposer au traitement des donnés vous concernant. (2) P our être éligible à la réduction d’impôt prévue par l’article 200 du CGI, le montant de votre don doit être 4 fois supérieur à celui de la contrepartie (ici l’abonnement). Ainsi, à partir de 50 € (10 € pour l’abonnement + 40 € ou plus en soutien à l’Association Debout), et si vous êtes imposable, le montant de votre versement est déductible de votre impôt sur le revenu à hauteur de 66 % de son montant, dans la limite de 20 % de 8 revenu   imposable 6 • (Article déc-jan-fév votre 200 du CGI). 2016 Autrement dit, un don de 50 € ne vous coûtera réellement que 17 €, un don de 90 € que 30.60 €, un don de 120 € que 40,80 €, etc.


Les 3 coups de… Présidente et fondatrice de l’agence de communication Image 7, Anne Méaux est engagée pour l’égalité entre les hommes et femmes dans le monde du travail. Force Femmes, son association spécialiste de la réinsertion, ­accompagne chaque année près de 200 femmes éloignées de l’emploi. ◊ Pauline Hammé

SON COUP DE MAIN

« J’ai cofondé Force Femme en 2005. Notre

Fotolia © sylv1rob1

association aide les femmes en recher­che d’emploi de plus de 45 ans à trouver un travail ou à créer leur entre­prise. Nos 500 bénévoles conseillent gratui­tement des femmes restées sur le carreau à cause d’un licenciement, d’un divorce ou d’un temps d’arrêt pour élever leurs enfants par exemple. Elles reçoivent un suivi pour se reconstruire, définir le métier qui leur correspond, et elle ont accès à notre réseau d'entreprises partenaires ainsi qu'à des ateliers d’info­rmatique, d’anglais ou pour apprendre à créer son activité. Beaucoup de nos ­bénévoles sont des personnes qui sont ­passées par chez nous, qui s’en sont sorties, et qui ont envie d’aider les suivantes. » forcefemmes.com (dans 10 villes de France)

SON COUP DE CŒUR

OFFERT

N° 9 AUTOMNE-HIVER 2015-2016

« Je trouve le magazine Rose ­formidable. C’est une revue gratuite

RIRE THÉRAPIE

DÉLICES EXPRESS MARINE DE NICOLA

CHANT LIBRE

La maladie m’a fait grandir

EN MODE DORÉ

Spécial fêtes

FAITESVOUS PLAISIR !

WWW.ROSEMAGAZINE.FR

DR

OFFERT N°9 AUTOMNE-HIVER 2O15-2O16

des­tinée aux femmes touchées par le cancer. On y trouve plein de conseils pratiques : où faire garder ses enfants quand on doit faire une ­chimiothérapie1, comment nouer joliment son ­foulard... J’ai beaucoup de respect pour sa fonda­ trice Céline Lis-Raoux, une journaliste qui a elle-même été touchée par cette maladie. Elle a réussi à canaliser ses angois­ses pour bâtir quelque chose de positif et d’utile pour les personnes qui se battent contre le cancer. C’est une belle leçon de vie ! » rosemagazine.fr

SON COUP DE GUEULE

« C'est invraisemblable qu’au 21ème siècle on puisse

continuer à payer une femme moins qu’un homme pour le même poste. Aujourd’hui, les Françaises gagnent en moyenne 19 % de moins que les hommes2 , c’est innaceptable ! Dans mon entreprise, j’emploie ¾ de femmes et les salaires sont au mérite. Les femmes sont une force pour le monde de l’entreprise. »

Fotolia © thodonal

DR

ANNE MÉAUX

1 La chimiothérapie est un traitement contre le cancer à base de substances chimiques. 2 Selon la dernière étude de l’Insee sur les salaires en France en 2013.

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La rencontre de debout

Hamo, 15 ans, a fui la guerre en Syrie en 2012. Dès son arrivée en France, il a été pris en charge par Fabrice, le directeur d’un collège privé de Blois. Trois ans après, les progrès de l’adolescent sont impressionnants. ◊ Paul-Luc Monnier | Photo Marie-Pierre Dieterlé

HAMO « Tout s’est passé très vite. Mon village a été attaqué, la maison de mon frère a été bombardée et mon père a décidé de partir. Je n’ai pas eu le temps de dire au revoir à mes copains. Avec mes parents, on a passé la nuit dans un champ avant de marcher pour rejoindre la Turquie. En Syrie, je n’allais pas beaucoup à l’école. Je travaillais avec mon père. Il était marchand d’animaux. On avait une ferme avec 100 vaches et 250 ­moutons. Dès que nous sommes arrivés en France, à Blois, mes parents ont voulu m’inscrire à l’école. La secré­ taire du collège Saint-Charles nous a donné un rendez-vous d’inscription avec Fabrice, le directeur. Sur le moment, je n’y croyais pas trop. On nous avait dit que je n’avais pas beaucoup de chance d’être accepté. Mais il m’a inscrit. Le jour de la rentrée, il neigeait beau­ coup et il y avait des absents dans la classe. Je ne parlais pas un mot de fran­ çais. Pendant les trois premiers mois, je ne comprenais rien. En classe, comme à la maison, je prenais mes livres sco­ laires et je les recopiais. Aujourd’hui, je considère Fabrice comme un père. Je ne trouve pas d’autres mots. J’ai eu de la chance de le rencontrer. Grâce à lui, j’ai pu décrocher mon brevet des collèges avec la mention assez bien. Maintenant, je suis au lycée. Pour l’ins­ tant, ça va. En cours de français, c’est un peu plus difficile. Il me manque encore un peu de vocabulaire. Mon rêve, c’est de devenir médecin. J’aime­ rais trouver un médicament pour guérir le cancer car j’ai perdu mon oncle à cause de cette maladie. J’espère aussi que je pourrai retourner un jour en Syrie. Mais pas pour faire ma vie. Seulement pour passer des vacances. Ma vie, je veux la faire en France. »


REPÈRES Novembre 2012 Départ de Syrie. Janvier 2013 Arrivée à Blois (Loir-et-Cher). Juin 2015 Obtention du brevet des collèges.

FABRICE « Lors de notre première ­rencontre, Hamo ne verbalisait pas les horreurs qu’il venait de vivre. Ses parents m’ont raconté leur périple grâce au traducteur qui les accompa­ gnait. Le papa était très droit, très digne. La maman était plus démons­trative. Elle pleurait beaucoup. Hamo, lui, était calme. Impassible. C’était une sorte de force tranquille. Hamo et ses parents dormaient à l’hôtel. Ils allaient être expulsés. Avec l’équipe enseignante, nous avons mis en place une cellule de crise. Un profes­ seur a offert de les héberger chez elle. Une autre s’est proposée pour les accompagner à la préfecture afin de faire les papiers de demande d’asile. Compte tenu de son âge, Hamo aurait dû aller en classe de cinquième. Avec les enseignants, nous avons décidé de le mettre en sixième pour faciliter son apprentissage du français. Très vite, j’ai été impressionné par ses progrès. Il avalait les livres. Il a fini son année de sixième avec 14 de moyenne ! Moi, je l’observais. De loin. Je ne voulais pas que les autres élèves le voient comme un privilégié. Mais je peux vous dire qu’une telle rencontre, ça vous regonfle, ça vous remotive. À la récréation, Hamo est devenu imbat­table au babyfoot. En quatrième et en troisième, il s’est tellement bien intégré qu’il bavardait pendant les cours ! Je l’ai recadré deux ou trois fois. Mais je n’ai jamais eu besoin de hausser le ton. Il comprenait tout de suite. Avant, pour ses cama­ rades, la guerre était virtuelle. Maintenant, dans le collège, il y a un effet Hamo. Nous sommes plus sen­ sibles à la souffrance de l’exil. » 6 • déc-jan-fév 6 • hiver 2016 2015 1 1


Budget

7 BONS PLANS POUR S’HABILLER SANS SE RUINER Budget serré ou fin de mois difficile ? Découvrez des astuces pour faire du shopping à petits prix. ◊ Marie-Amélie Druesne LES ASSOCIATIONS

Certaines associations ont ouvert de véritables magasins : les vesti­ boutiques de la Croix-Rouge, les vestiaires solidaires du Secours Populaire, les friperies Ding Fring du Relais ou celles d’Emmaüs. Toute la famille peut y trouver son bonheur à des prix tout doux. Par exemple, des vêtements pour bébés, des manteaux pour l’hiver, des sous-vêtements neufs ou en­ core des chaussures.

LES MAGASINS DE DESTOCKAGE D’USINE

Dans les magasins de déstockage tout comme dans les magasins d’usine, on peut acheter des ­articles issus des collections pré­ cédentes. La vente se fait sans inter­médiaire, cela réduit consi­ dérablement les coûts. LES GRANDES ENSEIGNES

Kiabi, la Halle aux vêtements, Primark, C & A… autant de grandes enseignes où l’on peut dénicher 12

6 • déc-jan-fév 2016

des modèles dernier cri à bas prix. Astuce : acheter pendant les soldes de la saison ­précédente ce dont vous aurez besoin l’an­ née prochaine. LES BROCANTES ET LES VIDE-DRESSING

Vérifiez l’état et la propreté des habits et n’hésitez pas à négocier. Le prix moyen d’un pantalon pour adulte va de 5 à 10 € et on peut trouver des vêtements pour en­ fants à partir de 0,50 €. La ten­ dance est aussi aux vide-dressing organisés chez eux par des parti­ culiers partout en France. Pourquoi ne pas monter le vôtre entre amies ?

LES BOURSES AUX VÊTEMENTS DE SKI POUR LES CLASSES DE NEIGE Renseignezvous auprès de votre commune, des établis­ sements scolaires ou des associations de parents d’élèves. Celles-ci organi­sent parfois des bourses où l’on peut ­troquer ou acheter du matériel, des chaussures ou des vêtements.

Fotolia © jim80

Ces boutiques revendent des vête­ ments pour des personnes qui souhaitent s’en séparer. Le choix est souvent très vaste, la qualité vérifiée, les stocks souvent renou­ velés et les prix attractifs ! Il suffit de s’armer de patience pour trou­ ver sa taille.

© L. Pennec

LES DÉPÔTS-VENTES


© Marie-Amélie Druesne

© Marie-Amélie Druesne

AURÉLIE, FUTURE MAMAN

DANIÈLE, HABITANTE DE L’OISE

« En province, on trouve peu de boutiques de vêtements de seconde main. J’ai donc pris l’habitude de me rendre sur les brocantes et dans les videdressing. Je fais souvent de bonnes affaires : dernière­ ment, des chaussures pour mon petit-fils à 2 € ! » INTERNET

C’est une mine d’or pour trouver des vêtements d’occasion. Sur des sites comme leboncoin.fr, eBay.fr ou vinted.fr, vous ­pouvez préciser votre département pour trouver les vendeurs proches de

chez vous et éviter ainsi les frais d’envoi. Pensez à vérifier les commentaires clients pour tra­ quer les arnaques et méfiez-vous des prix trop attrac­t ifs. Au moindre doute, contactez le ven­ deur et demandez-lui des photos supplémentaires. Les réseaux ­s ociaux (groupes Facebook) et les sites de ventes privées per­ met­tent aussi de faire de bonnes affaires. « En rencontrant les ven­ deuses, on se fait de nouvelles co­ pines », r­ aconte Juliette, 16 ans. LE TROC

Au lieu d’entasser des vêtements que vous ne portez plus, pensez au troc ! Le concept ? Échanger un article contre un autre d’une va­ leur similaire. Il existe des sites internet spécialisés et des associa­ tions organisent aussi des trocs géants, ceux-ci sont en général annoncés dans la presse locale. Sinon, on trouve des boutiques sans argent à Paris, à Mulhouse (68) et à Saint-Amant-de-­­Bon­ nieure (16), où l'on peut récupérer des vêtements, du mobilier, des accessoires gratuitement. Rendez-vous p.5 (rubrique “Ca bouge”) pour en savoir plus.

« J’attends mon premier enfant. Pour constituer sa garde-robe, j’ai acheté beaucoup de vêtements de « seconde-main » sur les brocantes. Ce sont souvent des mamans qui revendent des habits de leurs enfants devenus trop petits. Certains sont même neufs ! »

CONTACTS ◊ ASSOCIATIONS Croix Rouge croix-rouge.fr, rubrique « Près de chez vous» (en bas à droite) Ding Fring (Le relais) lerelais.org, rubrique « Ding Fring » (en dessous de « Le Relais c’est aussi ») Emmaüs emmaus.fr, rubrique « où donner, où acheter » Secours catholique secourspopulaire.fr, rubrique « action »

◊ DESTOCKAGE DANS TOUTE LA FRANCE stokomani.fr

◊ SITES

babystock.fr bazarchic.com e-bay.fr leboncoin.fr showroomprive.com vente-privee.com vinted.fr

◊ TROC

larmoiredespetits.fr pretachanger.fr too-short.com 6 • déc-jan-fév 2016 1 3


Budget

CET HIVER, FAITES LA CHASSE AUX COURANTS D’AIR ! Pour protéger votre logement du froid et faire des économies d’énergie, quelques ­astuces pour isoler sans entreprendre de gros travaux. ◊ Auréanne Colineau POSEZ DES JOINTS D’ISOLATION

INSTALLEZ DES FILMS DE SURVITRAGE

Lavez bien votre vitre et laissez sécher. a Posez le film de survitrage sur une table a (à partir de 7 € le mètre en magasin de bricolage) et découpez-le aux dimensions du vitrage à l’aide d’un cutter en ajoutant quelques centimètres de chaque côté. La pose du film est différente selon les modèles (regardez le mode d’emploi et il existe des tutoriels sur le web, voir l’encadré ci-dessous). Une fois le film bien positionné et collé, a coupez le surplus. Cette solution revient moins cher que la pose d’un double vitrage ! N’hésitez pas non plus à suspendre des rideaux épais devant vos portes et fenêtres.

Fabriquez

des boudins de porte

Prenez un tube de tissu un peu plus long que votre bas de porte. Vous pouvez le coudre à partir de tissus recyclés, assembler deux manches d’un vieux pull ou récupérer une jambe d’un pantalon usé. Rembourrez-le avec des chutes de tissu. Refermez-le de chaque côté, comme un polochon (si vous optez pour le bas de pantalon, vous pouvez utiliser des agrafes au lieu de coudre). Posez le boudin contre le bas de la porte : il empêchera les courants d’air.

TUTORIELS SUR LE WEB

Fotolia © Ingo Bartussek

Pour vous aider, lisez ou regardez les tutoriels sur comprendrechoisir.com Tapez « poser des joints d’isolation aux fenêtres» ou « poser un film de survitrage » dans la barre de recherche de la page d’accueil.

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Fotolia © Aleksandra Novakovic

Vos fenêtres laissent passer de l’air ? Achetez des joints d’isolation adhésifs a en mousse, caoutchouc, silicone ou plastique (de 6 à 15 € le rouleau de 6 m dans un magasin de bricolage). Nettoyez soigneusement le cadre a de vos fenêtres. Quand le cadre est bien sec, collez le joint a comme si c’était du scotch. À l’angle de la fenêtre, coupez ce qui a dépasse avec un cutter.


Budget

LE PRÊT À TAUX ZÉRO, UNE AIDE POUR DEVENIR PROPRIÉTAIRE Vous aimeriez acheter un logement mais il vous manque un complément d’argent ? Vous avez peut-être droit au prêt à taux zéro (PTZ). ◊ Marianne Martin dit Neuville

DR

CAROLINE ET SON CONJOINT ONT ACHETÉ LEUR PREMIÈRE MAISON À FRONTIGNAN (34) GRÂCE AU PTZ.

L

e prêt à taux zéro (PTZ) est un crédit immobilier sans intérêt qui permet d’ache­ ter un logement. Il ne peut pas financer la totalité de l’achat. Il doit donc être complété par un ou plusieurs autres prêts et/ou par un apport personnel. POUR EN BÉNÉFICIER ◊ Vous

ne devez pas avoir été pro­ priétaire d’une résidence principale au cours des deux dernières années (sauf cas d’invalidité, h ­ andicap...) ; ◊  Vos revenus ne doivent pas dépas­ser un certain montant qui varie en fonction de votre charge de famil­le et de votre lieu de habi­ tation (voir ci-contre) ; ◊ Le logement doit être votre rési­ dence principale au plus tard un an après l’avoir acheté ou après la fin des travaux.

« Quand nous avons fait la demande de PTZ, j’étais enceinte. Le prêt a été accordé en prenant en compte, mon mari, le bébé à naître et moi. D'un montant de 30 000 €, il est venu gonfler un petit apport, le prêt employeur et deux autres prêts de la banque. Sans cette somme, nous n’aurions pas pu acheter notre maison. »

POUR FINANCER ◊ La

construction ou l’achat d’un logement neuf ; ◊ L’achat d’un logement ancien avec des travaux importants ; ◊ L’achat d’un local qui n'était pas destiné à l’habitation (boutique, grange, bureau…) pour le transfor­ mer en logement ; ◊ Une partie de l'achat d'un loge­ ment social ancien s'il est vendu par le propriétaire à ses occupants ou à son gardien d'immeuble.

CALCULEZ VOTRE PTZ Sur anil.org, rubrique « outils de calcul », puis « votre prêt à taux zéro », le simulateur vous indique­ra le montant ­maximum que vous pouvez obtenir, la durée de remboursement, etc.

Cet article a été rédigé par la journaliste de debout avec le soutien de La Banque Postale.

PRATIQUES ◊ Combien peut-on

emprunter ? Entre 18 000 et 89 700 €, en fonction du prix du loge­ ment (plafonné), de l'endroit où vous achetez et du nombre d’occupants. ◊ Pendant combien de temps peut-on rembourser ? Entre 5 et 25 ans en ­fonction de vos revenus. ◊ Où demander un PTZ ? Auprès de quasiment toutes les banques. Commencez par interroger la vôtre !

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Budget

CONSEILS ET ASTUCES POUR TÉLÉPHONER MOINS CHER Appels, sms, internet... La facture de téléphone portable peut très vite grimper. Surtout si chaque membre de la famille a le sien. Voici quatre recommandations pour faire des économies. ◊ Marianne Martin dit Neuville

Quel abonnement choisir ? Prenez le temps de réfléchir. Vous préfé­ rez appeler ou envoyer des tex­ tos ? Vous servez-vous d’internet sur votre mobile ? Si vous avez déjà eu un abonnement, épluchez vos factures (durée des appels, nombre de sms, volume d’internet utilisé) et éliminez les options inutiles. Reste ensuite à choisir entre un abonnement avec ou sans engagement. Un abon­nement avec engagement (de 12 ou 24 mois) vous permet d’acheter un téléphone à un prix avantageux chez votre opérateur. Au contraire, si vous prenez un forfait sans en­ gagement, vous devez vous ­procurer vous-même le téléphone mais vous avez le droit de résilier le contrat à tout moment. À vous de calculer ce qui vous reviendra le moins cher sur la durée. Si vous utilisez peu internet, des opéra­ teurs proposent des forfaits de deux heures par mois sans enga­ gement : 2 € chez Free, 3,99 € chez B&YOU et 4,99 € chez Sosh. ACHETER UN TÉLÉPHONE MOINS CHER

Si vous optez pour un forfait sans engagement, n’hésitez pas à ache­ ter votre téléphone ­d’occasion. Sur leboncoin.fr ou ebay.fr vous pou­ vez trouver la bonne affaire mais exigez numéro de série, ­facture et 16

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Fotolia © Daria Filiminova

ADAPTER LE FORFAIT À SES BESOINS

PEUT-ON ARRÊTER SON ABONNEMENT QUAND ON S’EST ENGAGÉ 24 MOIS ? On peut résilier quand on veut mais l’opérateur fait payer une partie des mensualités restant à payer. À partir du 13ème mois d’abonnement, vous payez 25 % de la somme restante (sauf cas de surendettement, chômage…). Un exemple : vous arrêtez votre abonnement de 10 € par mois au bout de 16 mois. Il reste encore huit mois d’abonnement. Vous devrez donc payer 10 € x 8 mois / 4 soit 20 €. Résiliez par lettre recommandée avec accusé de réception dix jours avant. Si vous changez pour un autre opérateur, ce dernier accepte parfois de prendre à sa charge les mensu­ alités restant à payer tout en gardant le même numéro.


Le programme Connexions Solidaires d’Emmaüs Connect aide à rester « connectés » dans sa vie et pour trouver du travail. Il propose non seulement des conseils individuels et des ateliers collectifs pour être plus à l’aise avec les outils numériques (voir l’article p.40) mais aussi un accès à des offres et des équipements à tarif solidaire (cartes prépayées, téléphones, ordi­nateurs). Points d’accueil à Paris, SaintDenis, Anthony, Lille, Lyon, Grenoble et Marseille. Un numéro unique : 01 80 05 98 80.

© Julien Bottriaux

LES OFFRES SOLIDAIRES D’EMMAÜS

Pour les enfants, optez pour un forfait bloqué, vous éviterez ainsi tout risque de dépassement. Si vous téléphonez à l’étranger, ­profitez des applications gratui­ tes comme, Libon, Rebtel, Skype, Viber, WhatsApp,… Sinon, certains opérateurs comme Lebaramobile, Lyc­a­mobile, Mani­ fone, Moovtel, ou encore Simpli­ citel proposent des prix ­réduits vers l’international.

ÉVITER LES DÉPASSEMENTS DE FORFAIT

Les numéros surtaxés en 08 coûtent très cher à partir d’un télé­phone portable. Pour les ap­ peler, utilisez le téléphone fixe. Mieux encore, ces entreprises ou services ont souvent un numéro gratuit que l’on peut trouver dans l’annuaire ou sur internet.

DES SITES POUR VOUS AIDER ◊ À choisir votre forfait quelforfaitmobile.com

◊ À trouver un portable meilleurmobile.com

“POUR LES ENFANTS, MIEUX VAUT OPTER POUR UN FORFAIT BLOQUÉ.”

Fotolia © highwaystarz

garantie ! Des opérateurs et des sites comme ­ ecophone.fr pro­ posent des téléphones d’occa­ sion reconditionnés… De 20 à 70 % moins cher.

LE PROGRAMME CONNEXIONS SOLIDAIRES D’EMMAÜS CONNECT AIDE À RESTER « CONNECTÉS » DANS SA VIE ET POUR TROUVER DU TRAVAIL.

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Budget

ÉTUDIANTS, AVEZ-VOUS DROIT À UNE BOURSE ? Si vous êtes étudiant, vous pouvez peut-être bénéficier d’une bourse... Et même, d’aides spécifiques pour ceux dont les revenus sont modestes. ◊ Marianne Martin dit Neuville

L’AIDE AUX JEUNES EN SITUATION D’AUTONOMIE AVÉRÉE

Fotolia © shock

Cette allocation, destinée à l’étu­ diant en rupture avec sa famille, ne tient pas compte des revenus des parents. Elle est comprise entre 4 000 € et 5 500 € pour 2015. Il faut s’adresser au CROUS de votre aca­ démie pour en faire la demande.

LA BOURSE D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR SUR CRITÈRES SOCIAUX Elle est attribuée aux étudiants de moins de 28 ans en fonction des revenus du foyer fiscal (ils sont sur votre avis d’imposition), du nombre d’enfants à charge de la famille et de l’éloignement du lieu d’études. Selon ces critères, son montant varie : de la gratuité des droits universitaires et de sécurité sociale, à une bourse pouvant at­ teindre 5 545 € par an. N’attendez pas les résultats du bac. Pour la prochaine rentrée universitaire, faites une demande de bourse en constituant un dos­ sier social étudiant (DSE) entre le 15 janvier et le 31 mai 2016 sur le site cnous.fr du Centre régional des œuvres universitaires et ­scolaires (CROUS). 18

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POUR LA PROCHAINE RENTRÉE UNI­VER­SITAIRE, FAITES UNE DEMANDE DE BOURSE ENTRE LE 15 JANVIER ET LE 31 MAI 2016. L’AIDE D’URGENCE

Elle s’adresse aux étudiants en grande difficulté qui n’ont pas de bourse. Elle peut être ponctuelle (1 667 € maximum renouvelable une fois dans l’année) ou annuelle (entre 1 667 € et 4 773 €). À deman­der auprès du CROUS.

L’AIDE AU MÉRITE

Réservée aux étudiants ayant ob­ tenu une mention « très bien » au bac et bénéficiant d’une bourse, elle s’élève à 900 € en 2015. Le rec­ torat vous préviendra si vous y avez droit.

À SAVOIR Certaines collectivités attribuent une aide aux étudiants défavorisés. Renseignez-vous auprès de votre ville, département ou région.

SE RENSEIGNER cnous.fr


Budget

BESOIN DE LUNETTES ? LE POINT SUR LES AIDES Les lunettes de vue représentent un coût important. Des aides financières existent et certaines associations offrent des lunettes gratuites. ◊ Émilie Lay

L

e service social de c­ ertaines communes propose des aides finan­cières, rensei­ gnez-vous auprès de votre mairie. Parfois, l’Assurance mala­ die offre aussi un apport financier. Pour en bénéficier, vous devrez présenter l’ordonnance de l’ophtal­ mologue et des devis fournis par deux opticiens. Renseignez-vous auprès de votre caisse primaire d’Assurance maladie. Le microcré­ dit personnel constitue une autre solution (voir ­debout n°5, p.20). Il s’agit d’un prêt de 300 à 3 000 €, souvent à taux zéro, remboursable dans un délai de six mois à quatre ans. Pour en faire la demande, pas­ ser par votre mairie, une régie de quartier ou encore une association.

LUNETTES GRATUITES

Si vous n'avez pas de ­protection sociale, Médecins du monde donne des consultations et des lunet­tes gratuites à Paris, Marseille et Grenoble. Pour les titulaires de l’aide à l’ac­ quisition d’une complémentaire santé (ACS), atteints de presbytie, l’association Optique Solidaire propose des lunettes très peu coû­ teuses voire sans rien à payer. Si votre complémentaire santé est adhérente d’Optique Solidaire, elle vous adressera un bon pour une consultation avec un ophtal­ mologue et pour une paire de lu­ nettes chez un opticien membre de l’association.

Au CHRS d’Emmaüs Solidarité, les personnes accompagnées par l’association reçoivent des lunettes gratuites grâce à Vision Solidarité Développement.

S’ASSURER DE LA QUALITÉ DES LUNETTES

◊ N’achetez pas sur internet : il est essentiel de rencontrer un op­ ticien en magasin, qui effectuera les mesures nécessaires afin de centrer correctement vos verres ; ◊ Pour éviter tout frais supplémentaire, demandez des verres standard sans option. Les verres anti-reflets ou anti-rayures sont plus chers.

À NOTER La CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) prend en charge les lunettes de vue jusqu’à un certain prix : 22,87 € pour les montures et de 15,85 à 85,75 € environ pour les verres en fonction de leur type (tarifs pour les adultes). Renseignements sur cmu.fr, rubrique ­ « législations et recommandations », « prestations prise en charge par la CMU-C », puis « une paire de lunettes par an ».

© Sébastien Godefroy

CONTACTS Médecins du monde 01 44 92 15 15 Optique Solidaire optiquesolidaire.fr/ nous-contacter Emmaüs Solidarité emmaus-solidarite.org

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Travail

UNE FORMATION GRATUITE AU SERVICE EN RESTAURANT Le métier de serveur est très recherché : beaucoup de postes à pourvoir mais peu de candidats. Pour se lancer, l’école Cuisine mode d’emploi(s) propose une formule rapide et sans frais, à Paris et bientôt à Besançon. ◊ Textes : Marie-Amélie Druesne | Reportage photos : Émile Rabaté FATOU, 26 ANS, EN FORMATION « SERVICE ET RELATION CLIENTÈLE » « J’ai postulé car je rêve d’ouvrir mon propre restau­rant. J’ai appris les gestes du service mais aussi à travail­ler en équipe et le savoir-être en entreprise. Dès la première semaine, nous sommes entrés dans le vif du sujet grâce aux exercices pratiques. Ça m’a permis de toucher à tout et de repousser mes limites ! »

L

e chef étoilé Thierry Marx vient de lancer une for­ mation gratuite au service en salle dans son école Cuisi­ne mode d’emploi(s), créée en 2012 à Paris (20ème). Ce par­ cours permet à des Parisiens (ou logeant en périphérie) d’ap­ prendre des métiers comme ser­ veur en bras­serie, barman, chef de rang ou encore sommelier1. Pour Nkenzo, 18 ans, c’était une chance

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à saisir pour obtenir rapidement un contrat de qualification recon­ nu par l’État. « Je n’avais pas les moyens de suivre un cursus de deux ans en centre de formation. Cuisine mode d’emploi(s) est pour moi une bonne opportunité. En deux mois, je peux apprendre les bases du service et m’exercer dans le restaurant de l’école. » Lors des premières semaines, les candidats sélectionnés (8 à 12 par

session) apprennent les gestes de base, la mise en place, les fonda­ mentaux de l’œnologie (dégusta­­tion du vin, histoire viticole, terroir…) et sont initiés à la caféologie2. Les élèves s’entraînent aussi à la relation avec la clientèle à travers des ateliers théâtre où chacun joue 1 Un sommelier est un spécialiste du vin. 2 La caféologie est l’étude des différents types de café.


tour à tour le rôle du serveur et du client. « Je leur dis qu’entrer en salle, c’est comme entrer en scène. Ils doivent faire leur show  », explique Aline Martin-Jouanolle, respon­ sable du parcours. Un stage de quatre semaines en entreprise ­clôture l’apprentissage.

Paris ou sa banlieue ? Cuisine mode d’emploi(s) ouvre début mai une école avec un parcours « Service en salle » à Besançon (25). Il sera possible de postuler dès mars sur leur site.

COMMENT POSTULER ?

À la fin de la formation, l’école accompagne les stagiaires dans leur recherche d’emploi. Elle af­ fiche un excellent taux de réinser­ tion professionnelle pour les parcours mis en place depuis 2012 : 95 % en cuisine et 90 % en boulangerie. « Grâce à Cuisine Mode d’Em­ploi(s), j’ai non seule­ ment retrouvé un boulot mais sur­ tout je l’exerce dans un domaine qui me passionne. Sans aucune qualifi­cation dans le métier avant d’entrer dans la f­ormation, j’ai acquis un bagage technique en quelques semaines seulement ! », confie Alice, a­ ncienne élève.

Que vous soyez chômeur, bénéfi­ ciaire du RSA, jeune demandeur d’emploi sans qualification ou en reconversion professionnelle, vous pouvez candidater sur le site internet en envoyant votre CV et une lettre de motivation. « C’est ouvert à tous dès lors que vous avez un projet professionnel fiable et une réelle motivation », précise Aline. Les candidats présélectionnés sont ensuite reçus pour un entre­ tien devant un jury de profession­ nels qui évaluera la cohé­rence de leur projet. Vous n’habitez pas

LES DÉBOUCHÉS

“JE N’AVAIS PAS LES MOYENS DE SUIVRE UN CURSUS DE DEUX ANS. À CUISINE MODE D’EMPLOI(S). EN DEUX MOIS, JE PEUX APPRENDRE LES BASES DU SERVICE.”

DES COURS SOLIDAIRES SUR LE VIN Catherine Dulhoste, professeur à l’école Cuisine mode d’emploi(s), a mis en place un parrainage à travers des cours d’œnologie ouverts au grand public. Un inscrit au cours permet à un élève de la formation d’assister gratuitement à la leçon et ainsi d’approfondir son apprentissage. Calendrier et inscriptions sur www.3doozen.net.

CONTACT POUR S’INFORMER ET S’INSCRIRE :

cuisinemodemplois.com, rubrique « candidatures » ◊ Pour Paris : à partir de février ◊ Pour Besançon (25) : à partir de mars

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Travail

ENTREPRENDRE ENSEMBLE GRÂCE AUX CAE Se mettre à son compte dans un cadre sécurisant, c’est possible avec les coopératives d’activités et d’emploi (CAE). Ces structures accompagnent les porteurs de projet, offrent la possibilité de devenir entrepreneur salarié en CDI, et aident pour la gestion administrative de l'activité. ◊ Lisa Serero

ÉLISABETH, ENTREPRENEURE-­ SALARIÉE EN SELLERIE, HARNACHE­MENT ET MAROQUINERIE À COOPANAME

DR

« Si Coopaname ne m’avait pas soutenue, j’aurais mis la clé sous la porte. On y trouve un accompa­­gne­ ment assez rare par les temps qui courent ! »

V

ous souhaitez créer votre activité mais vous n’êtes pas certain de réussir à tout gérer seul ? Pourquoi ne pas vous rap­ procher d’une coopérative d’acti­ vités et d’emploi (CAE) ? Un peu partout en France, les CAE sou­ tiennent les entrepreneurs de ­diverses branches (bâtiment, ébé­ nisterie, fleuristerie, communica­ tion…). L’entre­preneur est d’abord suivi dans le lancement de son pro­ jet. La CAE l’épaule dans ses tâches administratives, fiscales, comp­ tables ou encore juridiques grâce à des services mutualisés. C'est-àdire que les savoirs-faire de chacun sont mis en commun afin d'écono­ miser. Elle lui propose aussi de

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suivre des formations et des ate­ liers : communication, démarches commerciales, ­marketing… Dès les premières f­actures, l’entrepreneur devient salarié de la CAE en CDI. Il perçoit ainsi un salaire, bénéficie d’une couverture sociale et de ser­ vices mutualisés. En échange, il verse environ 10 % de son chiffre d’affaires hors taxe à la CAE. Certaines CAE organisent aussi des rencontres entre adhérents ; l'occasion d'élargir son réseau. SI VOUS HABITEZ… ◊  L’Ile-de-France

: Coopaname (coopaname.coop, aussi dans la Sarthe) et Port Parallèle (port­ parallele.com)

◊ Le

Nord-Pas-de-Calais ou la Picardie : Grands ensemble (grandsensemble.org) ◊ La Provence-Alpes-Côte-D’azur ou le Languedoc-Roussillon : Energies alternatives (energies-­ alternatives.pro) ◊ Le Gers, la Haute-Garonne, les Hautes-Pyréné es ou les Pyrénées-Atlantiques : Kanopé (kanope-scae.com)

TROUVER LA CAE LA PLUS PROCHE DE CHEZ VOUS Rendez-vous sur le site cooperer.coop


Travail

TAPAJ, UN JOUR, UN JOB ! Vous avez entre 18 et 25 ans et n’avez pas de domicile fixe ? Le programme Tapaj est une solution d’emploi temporaire faite pour vous. ◊ Lisa Serero

V

ous vivez en squat, dans la rue ou en héberge­ ment d’urgence et vous avez besoin de travail­ ler ? Pourquoi ne pas essayer le Travail Alternatif Payé à la Journée (Tapaj) ? Ce dispositif d’insertion propose des missions d’une jour­ née : chantiers de désherbage, réa­ ménagement d’espaces verts, manutention, accueil.... Il n’est pas nécessaire d’avoir une qualification ou de l’expérience pour participer.

Pour se lancer, rien de plus simple : il suffit de contacter Tapaj via un éducateur de rue, un centre de soin (CSAPA et CAARUD1) ou par mail. Chaque semaine, un chantier de quatre heures est pro­ posé à un groupe de sept jeunes encadrés par un éducateur. Il est possible de s’inscrire jusqu’à la veille pour le lendemain. À la fin de la journée de t­ravail, vous ob­ tenez votre rémunération à hau­ teur de 10 € net de l’heure, par chèque échangeable en espèces dans un bureau de poste. À la fin du mois, une fiche de salaire vous est adressée. Si l’expérience est 1 Les Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) et les Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues (CAARUD) proposent un accompagnement pour aider à arrêter la consom­ mation de drogues. Pour les trouver : appeler le 0 800 23 13 13 (gratuit depuis un poste fixe, de 8h à 12h tous les jours) ou se rendre sur drogues-info-service.fr.

© Franck Perrogon

10E DE L’HEURE ET UN CHÈQUE EN FIN DE JOURNÉE

réussie, Tapaj propose un contrat de travail plus long allant jusqu’à trois jours. On peut aussi vous ai­ der dans votre recherche de loge­ ment, d’emploi ou de formation.

JEAN-HUGUES, MORALES COORDINATEUR DU RÉSEAU NATIONAL

« Il suffit d’avoir une pièce d’identité et un numéro de sécurité sociale pour travailler quatre heures. Grâce à cette expérience, les jeunes « tapajeurs » gagnent une meilleure estime d’eux-mêmes et deviennent acteurs de leur changement. »

UNE JEUNE “TAPAJEUSE” DISCUTE AVEC UN HABITANT LORS D'UNE MISSION DE DÉSHERBAGE DANS LES RUES DE BORDEAUX.

EN SAVOIR PLUS Aujourd’hui, le réseau Tapaj vous accueille à Paris, Créteil, MassyPalaiseau, Metz, Strasbourg, Nice, Marseille, Toulouse, Pau et Bordeaux. Plus d’infos sur tapaj.org ou en écrivant à tapaj@tapaj.org.

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Travail

HANDICAP, TROUVER UN SOUTIEN POUR SA RECHERCHE D’EMPLOI

© L'ADAPT

Vous êtes en situation de handicap et vous cherchez du travail ? Plusieurs structures peuvent vous aider. ◊ Auréanne Colineau

L

a loi est de votre côté. Depuis 2005, elle exige que les entreprises de plus de 20 salariés emploient des personnes en situation de handi­ cap (au moins 6 %) sous peine de payer des pénalités. Pourtant, trop peu d’entreprises respectent cette obligation et il reste difficile de trouver un travail. « Pour augmen­ ter ses chances d’être recruté, le bon réflexe est de se tourner vers des or­ ganismes, des sites et des forums spécialisés comme Hanploi.com ou Handi2day », conseille MarieHélène Delaux, fondatrice de Sabooj, première agence de com­ munication « entreprise adaptée » qui emploie plus de 80 % de per­ sonnes handicapées.

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RENCONTRER LES RECRUTEURS

Si vous êtes chômeur et que vous bénéficiez de la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur handicapé (RQTH), vous êtes accompagné par les conseillers de Cap Emploi. Mais souvent, Cap Emploi n’est qu’une première étape. « Il faut frapper à toutes les portes ! », recommande Marion Quérat, ­référente handicap chez Mozaik RH. Surtout, allez dans des forums spécialisés pour rencontrer des recruteurs. L’Agefiph ou l’Adapt en organisent régulièrement. Les Handicafés © de l’Adapt permettent aussi aux deman­deurs d’emploi et aux recru­ teurs de discuter autour d’une table. Les Mardis du handicap

MICHAËL, ARCHIVISTE À PALAISEAU « Quand ma maladie s’est déclarée, je n’ai pas pu continuer à travailler. Je suis resté cinq ans au chômage. J’avais 50 ans. J’ai ensuite été accompagné par une association. Elle m’a trouvé un contrat aidé aux archives de l’école polytechnique. C’était inespéré ! Je m’investis beaucoup dans mon travail et j’irai jusqu’à la retraite. »


LES CONSEILS DE MARION QUERAT, RÉFÉRENTE HANDICAP CHEZ MOZAIK RH

Plusieurs associations aident les demandeurs d’emploi handicapés. Par exemple, le Réseau des réus­ sites de l’Adapt : vous y serez suivi par un bénévole (un étudiant, un salarié ou un retraité). Se sentir épaulé fait parfois toute la dif­ férence. Yves, 30 ans, en témoigne. Après deux ans de recherche d’emploi, il s’est tourné vers deux associations d’étudiants handi­ capés : la Fédéeh et Tremplin. Yves s’est senti entouré, stimulé : « Ça m’a vraiment relancé dans ma recher­che d’emploi ».

C’est à vous de décider : il n’y a pas de règle. La première étape, c’est de se renseigner sur votre recruteur. A-t-il une politique d’embauche des personnes handicapées ? Si oui, cela vaut sans doute la peine de l’indiquer.

◊ Faut-il parler de mon handicap en entretien d’embauche ?

Vous n’y êtes pas obligé, mais c’est souvent mieux d’en parler. Les entreprises ont l’obligation d’embaucher des personnes handicapées : ça peut être un avantage de mentionner votre situation. Vous pouvez aussi positiver votre handicap, montrer qu’il vous a obligé à développer votre ténacité et votre créativité. N’oubliez pas de parler avant tout de vos compétences.

◊ Comment rassurer les recruteurs à propos de mon handicap ? Avant de postuler, réfléchissez à vos besoins : besoin d’arriver tard le matin à cause d’un traitement médical, besoin d’être guidé dans son travail. Vous pouvez demander conseil à votre médecin, à Cap Emploi ou à une association ; ils vous aideront à les définir. En entretien, décrivez clairement ces besoins au recruteur (horaires aménagés, travail en équipe etc.). Dites-lui qu’une fois cette question réglée, vous serez aussi compétent que n’importe qui. Vous pouvez préciser que l’Agefiph aide à financer les aménagements de poste.

BONNES ADRESSES ◊ REPÉRER UN FORUM PRÈS DE CHEZ SOI

© L'ADAPT

SE FAIRE ACCOMPAGNER

◊ Dois-je indiquer mon handicap dans mon CV ?

ladapt.net rencontres-emploi-handicap.com handi-cv.com/agenda missionhandicap.com/ forum-recrutement-handicap jobekia.com/ forums-emploi-handicap.html handi2day.fr (fin octobre)

◊ SE RENSEIGNER, SE FAIRE ACCOMPAGNER capemploi.com agefiph.fr ladapt.fr la radiovivrefm.com, rubrique « servives vivre fm », pour écouter des émissions sur l'emploi et le handicap.

◊ POUR LES ÉTUDIANTS © L'ADAPT

f­onctionnent sur le principe d’une journée de recrutement. Il existe aussi des forums virtuels, comme celui de Jobékia.

fedeeh.org tremplin-handicap.fr 6 • déc-jan-fév 2016 25


Travail

TRAVAIL DE NUIT, OUI… SOUS CERTAINES CONDITIONS Pâtissier, concierge d’hôtel, agent de sécurité : les métiers de nuit sont très encadrés et donnent droit à des compensations. ◊ Clarisse Briot VOS DROITS NE SONT PAS RESPECTÉS ?

Adressez-vous à l’inspecteur du travail dont les coordonnées sont obligatoirement affichées dans les locaux de votre entreprise. Le service de renseignements de l’anten­ne de la Dirrecte* (direccte. gouv.fr) peut aussi vous aider.

Fotolia © Kybele

* La direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi.

L

e travail est dit “de nuit” quand il se fait entre 21 heures et 6 heures du ma­ tin. Pour avoir le statut de travailleur de nuit, il faut : ◊   soit travailler trois heures chaque semaine dans cette tranche horaire (au minimum deux fois par semaine) ; ◊ soit travailler en nocturne de façon exceptionnelle au moins ­ 270 heures, 12 mois de suite. UNE DURÉE LIMITÉE

Vous ne pouvez pas effectuer plus de huit heures d’affilée (sauf allon­ gement exceptionnel et très enca­ dré jusqu’à 12 heures). Chaque nuit de travail doit être suivie d’au moins 11 heures de repos. Dans tous les cas, vous ne pouvez pas faire plus de 40 heures de travail par semaine (de jour ou de nuit). 26

6 • déc-jan-fév 2016

MIEUX PAYÉ OU PLUS DE CONGÉS

Pour récupérer les heures de nuit, vous avez droit, soit à du repos soit à une hausse de salaire. Cela dépend de la politique de votre entreprise. Vous accumulez aussi des points sur votre compte péni­ bilité. Celui-ci permet de suivre une formation ou d’anticiper votre départ à la retraite (voir debout n°5). PASSER À UN POSTE DE JOUR

Votre employeur doit vous infor­ mer des postes de jour disponi­ bles, et vous êtes prioritaire pour ­l’attribution d’un poste équivalent ou proche.

PROTÉGER SA SANTÉ Le travail de nuit a des effets sur votre santé. Tous les six mois, vous avez l'obligation de passer un examen médical avec un médecin du travail. Voici les conseils du Dr Marie-­Dominique Raine pour garder la forme :

◊ Veiller à dormir sept

heures par 24 heures dont au moins cinq heures à la suite (+ deux heures de sieste par exemple), en s'isolant du bruit et de la lumière ;

◊ Éviter les excitants (tabac, café) pendant le temps de travail ;

◊ Prendre des repas régu­

liers et équilibrés, sans grignotage, et boire 1,5 à 2 litres d’eau par 24 heures ;

◊ Préserver les liens avec sa famille et ses amis.

Cet article a été rédigé par la journaliste de debout avec le soutien du Barreau de Paris Solidarité.


debout vient de souffler sa première bougie. Pour © Brigitte Couvreur

fêter son anniversaire, nous avons réservé notre dossier spécial à l’insertion : emploi, sport, aides aux démarches administratives, accès à internet… 12 pages pour se mettre debout !

◊ P.28 Les contrats d’insertion pour renouer avec l’emploi ◊ P.30 Se relever grâce au sport ◊ P.32 L’administration, plus facile ◊ P.34 Ils s’engagent à faire bouger la France ◊ P.39 Un bon restau et ça repart ! ◊ P.40 Se former à internet facilite la vie ◊ P.42 Des clés pour se remotiver

6 • déc-jan-fév 2016 27


DOSSIER INSERTION

LES CONTRATS D’INSERTION POUR RENOUER AVEC L’EMPLOI

Pour beaucoup de demandeurs d’emploi, le contrat d’insertion est un tremplin qui aide à reprendre pied dans sa vie professionnelle mais aussi personnelle. ◊ Pauline Hammé et Émile Rabaté | Reportage photos SoliCycle : Brigitte Couvreur

L

es doigts noircis par le cambouis, Soumia démonte un vieux vélo. Elle leur donne une seconde vie pour les revendre à petit prix. « Les gens pensent que c’est un métier pour les hommes. Pas du tout ! », s’exclame-t-elle en dévissant le guidon. Cela fait un an que cette Algérienne de 43 ans travaille en contrat d’insertion dans l’atelier SoliCycle de Clichy (92), géré par l’association Etudes et Chantiers Ile-de-France.

“LE CONTRAT D’INSERTION, C’EST UNE SUPER OPPORTUNITÉ ! J’AI COMMENCÉ COMME AGENT POLYVALENT ET J’AI VITE REÇU UNE PROMOTION.”

SE FAIRE ACCOMPAGNER

Après son arrivée en France, Soumia est restée cinq ans au chômage. La Mission locale de son quartier l’a aidée à trouver du travail en contrat d’insertion. « Grâce au salaire que je gagne ici, je suis indépendante et j’ai trouvé un logement. » En plus d’être formés et rémunérés, les salariés en contrat d’insertion bénéficient d’un accompagne­ ment. « Une assistante sociale nous conseille pour les démarches admi­ nistratives. La mienne m’a aidé à obtenir ma Carte Vitale, par exemple », explique Samir 23 ans, un collègue de Soumia. Pour le jeune homme : « le contrat d’inser­ tion, c’est une super opportunité ! J’ai commencé ici comme agent polyvalent et j’ai vite eu une pro­ motion. Désor­mais, je suis aide ­encadrant, j’ai des respon­sabilités et je forme les nouveaux arrivés sur le chantier. » 28

6 • déc-jan-fév 2016

TROUVER SA VOIE

Pour Julie, 29 ans, la fin de son contrat d’insertion a rimé avec un CDD. Pendant deux ans, elle a ­travaillé dans un chantier d’inser­ tion à Aubigny-sur-Nère, porté par l’association Entraide du Bassin d’Emploi (du département du Cher). Elle y a fait de la peinture, du maraîchage ou encore des dé­ ménagements. Cette mère de deux enfants a ensuite trouvé du travail dans un foyer pour personnes

­handicapées. « J’ai pu faire un ­bilan de compétences1 et j’ai décou­ vert que j’étais attirée par les métiers des soins à la personne. J’ai cherché et j’ai trouvé ce contrat en CDD. En même temps, j’ai com­mencé une formation d’aide soignante parce que mon nouvel employeur m’a pro­ mis un CDI si j’obtenais le ­diplôme ! » 1 Un bilan de compétences permet de faire le point sur ses capacités et ses envies professionnelles.


DR

Angélique, responsable des salariés en insertion chez Solicycle, a repéré le potentiel de Samir et lui a permis d’obte­nir un poste plus qualifié. Une expérience qu’il pourra valoriser pour chercher un autre emploi à la fin de son contrat.

ARNAUD HABERT, DIRECTEUR GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ DE VINCI INSERTION EMPLOI (ViE) ViE facilite l’embauche d’employés

en contrat d’insertion sur les chantiers de Vinci, une grande entreprise de construction. Elle accompagne chaque année entre 1 500 et 2 000 personnes. « En privilégiant le temps long et la formation, on arrive à créer des parcours qualifiants qui débouchent sur des contrats professionnels. La réussite existe. L’an dernier, 25 % des personnes accompagnées par ViE ont décroché un CDD de plus de six mois ou un CDI. »

DR

Vébija travaille sur le chantier d’insertion d’Aubigny-sur-Nère (18). Il pose avec Julie, son ancienne collègue. “Ici, ce n’est pas comme dans les autres entreprises, on s’entraide. Avant, j’étais timide et stressé. Aujourd’hui, j’arrive à parler aux clients et j'ai confiance en mes capacités ! ”

TÉMOIGNAGE

SE RÉALISER

Depuis ses débuts en contrat d’insertion, Julie (ci-dessus) a vraiment changé : « ne pas avoir travaillé pendant plusieurs années me rendait invivable. Mes accom­ pagnateurs m’ont appris à me contrôler, à mieux communiquer. Le fait de me sentir bien dans mon travail, ça m’a permis de m’épa­ nouir dans ma vie personnelle. Je ne travaille plus seulement parce que je dois manger. Cette ­nouvelle vie a aussi apporté de la stabilité dans mon couple ! »

ZOOM SUR LE CONTRAT D’INSERTION ◊ POUR QUI ?

Le contrat unique d’insertion (CUI) est destiné à ceux pour qui l’accès à l’emploi est difficile : les jeunes de moins de 26 ans, les personnes de plus de 45 ans, les chômeurs de longue durée à tous âges (12 mois de chômage au minimum), les étrangers récemment installés en France…

◊ QUOI ?

Il combine formation professionnelle, activité rémunérée au SMIC (au minimum 20 heures par semaine) et accompagnement social. La durée du contrat varie entre six mois et deux ans. Il faut être inscrit à Pôle emploi pour en bénéficier.

◊ À QUI S’ADRESSER ?

Renseignez-vous auprès de votre conseiller Pôle emploi, d’une mission locale, d’un plan local d’insertion ou d’une maison de l’emploi. Votre employeur peut être une association, une collectivité territoriale (une mairie par exemple) ou une personne morale de droit public (un établissement scolaire par exemple) ou une entreprise.

6 • déc-jan-fév 2016 29


DOSSIER INSERTION

SE RELEVER GRÂCE AU SPORT ! Esprit d'équipe, respect de soi, goût de l'effort… Les valeurs du sport sont essentielles pour se construire ! Beaucoup de jeunes y trouvent de quoi se remotiver. Par la boxe, l’escalade ou le foot, des associations aident à trouver un nouvel élan, tout en menant vers l’emploi. ◊ Caroline Pépin

L

’association Sport dans la Ville va à la rencontre des jeunes des quartiers sur leurs terrains de basket et de football. « Ils sont venus me trouver alors que je jouais près de chez moi. J’avais arrêté les études et je ne cherchais plus de travail. Ils m’ont écouté, orienté et m’ont fait rencontrer des personnes qui pouvaient m’aider », raconte Ludo­vic, 19 ans. Dans cette asso­ ciation présente en Île-de-France et en Rhône-Alpes, les jeunes peuvent intégrer le programme « Job dans la ville » dès l’âge de 15 ans. Un responsable d’inser­ tion les aide à s’orienter, à trouver un stage, un job et un emploi. Sur les 700 jeunes accompagnés

“INSÉRÉS DANS UN GROUPE, ILS DÉCOUVRENT UN SPORT ET GAGNENT EN ASSU­RANCE.”

chaque année, 400 sont pris en main par un « parrain ».

À Pau, en Aquitaine, la fédé­ ration sportive et gymnique du travail utilise aussi le sport pour redonner confiance à des jeunes qui ont lâché l’école. Ceux-ci reprennent l’habitude de suivre un rythme en venant chaque jour prati­quer des activités sportives (escalade, vélo, danse…). « Insérés dans un groupe, ils découvrent un sport et gagnent en assurance. », explique Amina Essaïdi, ­responsable du chantier. « À partir de là, il leur est plus facile d’aller à la rencontre du monde du travail ! »

30

6 • déc-jan-fév 2016

©FSGT-Chantier milieux populaire

REPRENDRE CONFIANCE EN SOI


CONTACTS

C’est une personne employée dans une grande entreprise comme Décath­lon, Monoprix ou Auchan, qui s’engage le temps d’une année scolaire à rencontrer son « filleul », le soutenir et l’accompagner dans la découverte du monde du travail. « Mon parrain m’a permis de faire un stage dans son entreprise. J’ai repris une formation et maintenant je suis en CDI dans un centre d’aide aux handicapés. Grâce à Sport dans la Ville, je sais que c’est possible d’avoir ce que l’on veut ! », témoigne Ludovic.

DU RING AU MARCHÉ DE L’EMPLOI Créée en 2008 par le triple cham­ pion du monde de boxe dont elle porte le nom, L’académie Chris­ tophe Tiozzo mise sur la pratique de la boxe, un sport très exigeant, pour apprendre aux jeunes à se cadrer et à prendre conscience de leurs capacités. À raison de deux ou trois entraînements par semai­ ne, les participants acquièrent un savoir-être : respect des ­horaires, de l’entraînement, de l’adversaire, du matériel… Puis, ils intègrent un « parcours d’insertion » : définition du projet professionnel, rédaction d’un CV, préparation à l’entretien d’em­ bauche. Les recruteurs des gran­des entreprises partenaires de l’acadé­ mie, comme La Banque Postale

“Si un jeune sait se dépasser dans la boxe, il n’y a pas de raison qu’il ne puisse pas en faire autant dans le monde de l’entreprise ! ” L’académie Christophe Tiozzo

En Île-de-France et en RhôneAlpes. Tél : 04 37 46 12 80 (Lyon), 01 85 34 11 42 (région parisienne), 04 86 87 24 70 (Grenoble), 04 81 12 00 05 (Saint-Étienne). sportdanslaville.fr

◊ L’académie Christophe

Tiozzo Dans les Ardennes, les Bouches-du-Rhône, en Haute-Garonne, en Ile-deFrance, en Indre-et-Loire, dans le Nord et en RhôneAlpes. lacademie.org, rubrique « contacter un club ».

◊ La fédération sportive et

gymnique du travail de Pau Tél : 01 49 42 23 19 fsgt.org

ou EDF, se déplacent dans les clubs à travers la France pour rencontrer les jeunes et assister à des démonstrations. Dans leur univers, ils sont plus à l’aise face à ceux qui pourraient être leur futur employeur.

© L'académie Christophe Tiozzo

© Catherine Cabrol

◊ Sport dans la ville

6 • déc-jan-fév 2016 31


DOSSIER INSERTION

L’ADMINISTRATION PLUS FACILE Pas toujours évident de s’y retrouver dans la paperasse, d’y voir clair dans ses droits et de trouver à qui s’adresser. Quelques solutions pour vous faire aider. ◊ Caroline Pépin

Vous pouvez prendre rendez-vous avec des écrivains publics. Ce sont des personnes qui rédigent gratui­ tement et à votre place des cour­ riers personnels, professionnels ou administratifs : courriers au bailleur, à l’assureur, à EDF, à la Sécurité sociale, CV, dossier de retraite, demande de titre de ­séjour, etc. Ils peuvent aussi télé­ phoner pour vous ou vous orienter vers les bonnes structures. Renseignez-vous dans les centres sociaux, les associations de votre quartier ou à votre mairie. Dans certaines antennes de la Caf, des écrivains publics sont disponibles sur rendez-vous. N’hésitez pas à aller les voir.

“Il ne faut jeter aucun papier et ne pas hésiter à multiplier les rencontres avec des personnes différentes et notamment des professionnels.” Taous, écrivain public bénévole. DES CONSEILLERS À VOTRE ÉCOUTE

Les points d’accueil PIMMS (Point Information Médiation Multi Services) sont des relais entre les 32 > 32

> sep-oct-nov 6 • n°5 déc-jan-fév 2016 2015

Fotolia © goodluz

UN ÉCRIVAIN VOUS PRÊTE SA PLUME

habi­tants d’un quartier et les insti­tutions. Sur place, des agents médiateurs vous aident et vous guident dans vos démarches quo­ tidiennes : paiement des factures, informations sur les transports, conseils pour la gestion du bud­ get, compréhension et rédaction des dossiers administratifs... Il existe 63 points d’accueil à travers la France. Pour les trouver : pimms.org, rubrique « réseau ».

ou encore des associations vous informent sur tous les types de démarches : saisir un avocat, por­ ter plainte pour une agression, s’informer en cas de conflit avec un propriétaire ou pour un licen­ ciement, par exemple. Ce service est gratuit et anonyme. Pour trouver un PAD : annuaires. justice.gouv.fr, rubrique « lieux d’information » puis « Points d’accès au droit ».

LA JUSTICE POUR TOUS

DANS LES BUREAUX DE POSTE

Si vous avez besoin de conseils face à un problème juridique ou administratif, n’hésitez pas à vous rendre dans un Point d’accès au droit (PAD). Des avocats, des huis­siers, des notaires, des juristes

Dans plus de 350 bureaux de poste de quartiers prioritaires, en ville ou à la campagne, des personnes sont là pour aider les clients à se servir des automates, à bien rem­ plir des docu­ments, à retirer et


DES COURS POUR ÊTRE À L’AISE AU QUOTIDIEN

© Émile Rabaté

Les ateliers sociolinguistiques (ASL) permettent d’étudier le français en se familiarisant avec les démarches administratives. Pour y participer, renseignez-vous dans votre mairie ou votre centre d’action sociale. Voir le reportage dans debout n°5, p 49. Les fiches de debout (au milieu du magazine) sont aussi très pratiques pour connaître ses droits et s’informer sur les démarches à entreprendre pour y avoir accès.

L’INTÉGRATION, ON Y A TOUS DROIT ! à déposer de l’argent, à vérifier l’historique de son compte, etc. Ce sont des média­teurs d'associations partenaires qui peuvent aussi vous diriger vers les bons inter­lo­ cuteurs pour vos démar­ches. Les clients de La Banque Postale ont aussi la pos­sibilité d'appeler la plate­forme l'Appui : des chargés de clientèle les aident à rééquili­ brer leur b­ udget par t­ éléphone. Tél : 09 69 36 39 20 (appel non surtaxé)

Des structures dédiées aux droits des étrangers existent. L’association Intégration juridique et économique aide les réfugiés, avec ou sans papier, dans toutes leurs démarches juridiques et administratives. Pour une cotisation annuelle de 60 €, des juristes vous aident à rédiger les dossiers et vous accompagnent en personne pour les déposer. Tél : 01 46 70 48 32 ije-asso.fr

ET AUSSI : ◊ Cimade, association de solidarité active avec

les migrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile. Tél. : 01 44 18 60 50 | lacimade.org

◊ France terre d’asile, association de soutien et défense aux demandeurs d’asile. Tél : 01 53 04 39 99 | france-terre-asile.org.

◊ L’Assfam, association service social service migrants. assfam.org

◊ Le Réseau pour l’autonomie des femmes © La Poste

i­ mmigrées et réfugiées (RAJFIRE) : Tél : 01 44 75 51 27 | trajfire.free.fr

Cet article a été rédigé par la journaliste de debout avec le soutien du Réseau La Poste.

6 • déc-jan-fév 2016 33


DOSSIER INSERTION

ILS S’ENGAGENT À FAIRE BOUGER LA FRANCE Partout sur les territoires, des projets innovants et à forte valeur ajoutée sociale œuvrent pour une société plus juste et solidaire. Pour les soutenir, le Président de la République François Hollande a créé le programme La France s’engage, animé par Patrick ­Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. debout se fait le relais de trois d'entre eux. ◊ Pauline Hammé EN SAVOIR PLUS : lafrancesengage.fr

L

eur but ? Trouver de nouvel­ les façons de lutter contre les inégalités et l’isolement. Aux quatre coins de la France, des associations, des fon­ dations et des entreprises portent des initiatives pour améliorer nos conditions de vie. Depuis 2014, pour leur donner un coup de pouce, le gouvernement a lancé l'appel à projets La France s’engage. Tous les six mois, après plusieurs étapes de sélection, les citoyens sont invités à voter à leur tour. Au final, il en restera 15 qui bénéficieront d'un accompagne­ ment et d'un soutien financier de l'État. Au ­total, on compte au­ jourd'hui 45 lauréats. Découvrez trois d'entre eux.

DONNER LEUR CHANCE AUX ÉTUDIANTS

TRANSMETTRE LE GOÛT DE LA LECTURE

Né en 2006, Passeport Avenir ­accompagne des étudiants issus de milieux modestes pour les guider dans leus projet professionnels à venir. Chaque année, 1 000 d’entre eux sont conseillés par un tuteur volontaire (un employé d’une en­ treprise) tout au long de leur cur­ sus scolaire. 100 % des participants trouvent e­ nsuite un poste. Grâce à la France s’engage, Passeport Avenir peut renforcer son action. Ouvert aux étudiants en bac pro, techno ou en BTS dans toutes les régions. passeport-avenir.com

Un jeune sur dix connaît des dif­ ficultés en lecture, une compétence pourtant indispensable dans la vie quotidienne. Pour changer cet état des choses, l’association Lire et faire lire organise des séances de lecture à voix haute pour les petits depuis 1999. Ses bénévoles de plus de 50 ans interviennent dans 8 700 structures éducatives à travers la France (écoles, centres de loisirs, etc.). Grâce à la France s’engage, Lire et faire lire intervient désor­ mais auprès des ados avec son ­programme Temps livres. lireetfairelire.org

© Benoît Debuissier

SOUTENIR LES DEMANDEURS D’EMPLOI Solidarités Nouvelles face au Chômage (SNC) offre, dans 65 départements, un appui aux demandeurs d’emploi pour re­ prendre confiance et monter leur projet professionnel. 62 % des p ersonnes accompagnées par ­ l’asso­ciation ont réussi à retrou­ ver un emploi, une formation ou à créer leur activité. Grâce à la France s’engage, SNC se fait mieux connaître. Tél : 01 42 47 13 41 snc.asso.fr Une bénévole de Lire et Faire lire en pleine séance de lecture. 34

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fiche n°11 OBTENIR L'ACS

◊ Émilie Lay

L’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS) vous permet de payer une partie, voire la totalité de votre complémentaire santé*. Délivrée par l’Assurance maladie, elle est valable un an et renouvelable plusieurs fois. * L’Assurance maladie ne prend en charge qu’une partie des frais de santé. Une complémentaire santé est un contrat passé avec une mutuelle, un assureur ou une institution de prévoyance qui vous permet d’être remboursé en partie ou totalement.

VOUS Y AVEZ DROIT SI… ◊ Vos ressources sont supérieures à celles qui donnent droit à la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire). Pour savoir si vous y avez droit, rendez-vous sur : ameli.fr/simulateur-droits ; ◊ Vous habitez en France de manière stable et régulière ; ◊ Vous avez la nationalité française ou un titre de séjour ; ◊ Vous résidez en France depuis au moins trois mois et vous avez effectué des démarches pour obtenir un titre de séjour.

L’ACS VOUS DONNE DROIT À… ◊ Un chèque-santé qui vous sert à régler la cotisation annuelle de votre complémentaire santé. Vous disposez de six mois maximum pour le remettre à votre organisme de complémentaire santé. Vous pouvez aussi la consulter sur : info-acs.fr, rubrique « Quels sont les organismes qui participent à l’ACS ? ». ◊ Une attestation de tiers payant pour bénéficier de tarifs médicaux sans dépassement d’hono­ raires1. Vous n’aurez ni de frais supplémentaires à payer, ni à avancer le prix de la consultation. Il est conseillé de déposer un nouveau dossier au moins deux mois avant la date à laquelle votre aide prend fin. 1 On parle de dépassement d’honoraires quand un professionnel de santé pratique des tarifs plus élevés que ceux fixés par l’Assurance maladie.

La permanence d’information sur l’ACS : 0811 365 364 (coût d’un appel local, sauf surcoût imposé par certains opérateurs de téléphonie mobile). Du lundi au vendredi, de 8h à 17h. Le site dédié à l’ACS : info-acs.fr

À QUI S’ADRESSER ? Le dossier de demande d’ACS n’est pas simple à établir. Des organismes peuvent vous accompagner dans vos démarches : ◊ Votre centre d’Assurance maladie ; ◊ Le service d’aide sociale de votre mairie.

LA SUITE AU DOS

NUMÉRO ET SITE UTILES

Cet article a été rédigé par la journaliste de debout avec le soutien d'Harmonie Mutuelle. n° 6 > déc-jan-fév 2016 >

35


Barrez les documents sur le journal quand vous avez mis les photo­copies dans le dossier

COMMENT CONSTITUER UN DOSSIER 1 ALLEZ CHERCHER UN DOSSIER

auprès de son centre d’Assurance maladie ou bien le télécharger sur : service-public.fr, rubrique « Social-Santé », puis rubrique « CMU-C, ACS» et « Service en ligne et formulaire ».

2 REMPLISSEZ LE FORMULAIRE

◊ Si vous êtes inscrit

ou avez déjà été inscrit à l'Assurance maladie

+ carte vitale

attestation de droits

◊ Si vous êtes Français ou membre de l'espace

économique européen (31 pays)

ou

ou

carte d’identité

passeport

◊ Si vous êtes d’une

autre nationalité

titre de séjour (ou document attestant d’une demande en cours)

livret de famille

◊ Pour votre famille

ou

livret de famille à jour

ou

certificat de concubinage

attestation de PACS

◊ Pour justifier vos ressources

+

ou

3 JOIGNEZ LES PHOTOCOPIES DES DOCUMENTS CI-CONTRE

4

DATEZ ET SIGNEZ LES FORMULAIRES

avis d’imposition ou de non imposition

déclaration de revenus

ou

bulletins de salaire des 12 derniers mois

attestations d'indemnités de chômage des 12 derniers mois

◊ Si vous habitez en France depuis plus de trois mois

ou

5

ou

ou

ou

ENVOYEZ VOTRE DOSSIER COMPLET

ou déposez-le dans votre centre d’Assurance maladie.

36

bail de location (de plus de 3 mois)

> n° 6 > déc-jan-fév 2016

quittances de loyer des 3 derniers mois

3 dernières factures d’électricité

certificat d’hébergement

certificat de sco­larité ou d’inscription universitaire


fiche n°12 L’ALLOCATION DE SOLIDARITÉ AUX PERSONNES ÂGÉES ◊ Juliette Viatte

L’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) est une aide financière qui permet d’avoir un minimum de ressources pour vivre. Elle remplace l’ancien « minimum vieillesse », et est attribuée dès 65 ans.

VOUS Y AVEZ DROIT SI :

QUEL EST SON MONTANT ?

Son montant dépend des revenus de votre foyer, et est calculé en fonction de l’ensemble conditions, elle peut être demandée plus tôt, de vos ressources des trois derniers mois par exemple si vous êtes en incapacité précédant votre demande. Sont examinés : permanente1 d’au moins 50 % ; ◊ les revenus professionnels (seulement s'ils ◊ Vous habitez en France de façon régulière, dépassent 1 311,77 € bruts par mois pour une c’est-à-dire plus de six mois par an (ou 180 jours personne seule, et 2 186, 27 € bruts par mois entre les mois de janvier et de décembre) ; pour une personne vivant en couple) ; Pour le justifier, vous devrez fournir au choix : ◊ les pensions de retraite et d’invalidité ; des quittances de loyer, des factures d’eau, de ◊ les revenus des biens mobiliers et gaz, d’électricité, de téléphone, une attestation immobiliers ; du maire, etc... ◊ les biens dont le demandeur a fait donation ◊ Vous êtes de nationalité française ou au cours des dix années précédant sa demande vous avez un titre de séjour vous autorisant d’allocation ; à travailler en France depuis au moins dix ans ; ◊ l’allocation aux adultes handicapés (AAH). ◊ Vous êtes réfugié ou avez combattu pour la France (sont concernés : les titulaires de la carte du combattant, les anciens prisonniers POUR JUSTIFIER de guerre, titulaires ou non de la carte DE SES REVENUS du combattant) ;

◊ Vous avez au moins 65 ans. Dans certaines

de l’Espace économique européen (31 pays) ou de la Suisse ;

◊ Vos ressources ne dépassent pas 9 600 €

par an pour une personne seule, ou 14 904 € pour un couple (marié, concubin ou pacsé). 1 Une incapacité permanente : en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle, vous pouvez vous retrouver dans l’impossibilité physique ou mentale de travailler. L’Assurance maladie vous verse dans ce cas une indemnité.

Vous devez joindre votre avis d'impo­sition (ou de non imposition). En cas de déclaration incomplète ou d'élé­ments incohérents, des élé­ ments supplémentaires peuvent vous être demandés. LA SUITE AU DOS

◊ Vous êtes originaire d’un pays membre

IMPORTANT Les ressources de votre foyer ajoutées à l’Aspa doivent vous assurer un revenu minimum par mois de 800 € pour une personne seule, ou de 1 242 € pour un couple.

n° 6 > déc-jan-fév 2016 >

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COMMENT DEMANDER L’ASPA ? ◊ Si vous touchez une retraite, vous devez faire

la demande d'APSA auprès de votre Caisse de retraite à l'aide : ◊ du formulaire cerfa n°13710*02 si vous dépen­dez du régime général de la Sécurité sociale, c’està-dire de la Caisse nationale de l’assurance vieillesse (Cnav). ◊ du formulaire cerfa n°14953*01 si vous dépendez de la Mutualité Sociale Agricole (MSA). Vous pouvez télécharger ces formulaires sur service-public.fr (voir encadré ci-contre). Pour les autres régimes de retraite, adressez-vous directement à votre caisse.

◊ Si vous ne percevez pas de pension de retraite : Vous pouvez retirer le formulaire de demande auprès de votre mairie. Si vous êtes toujours actif, faites votre demande auprès de la caisse qui vous versera la pension lors de votre départ à la retraite. (voir fiche debout n°8 dans le numéro 4, p.29 ou sur debout.fr).

SE RENSEIGNER ◊ Sur le site Internet info-retraite.fr ◊ Directement dans votre mairie ◊ Auprès de votre caisse de retraite ◊ Sur le site internet service-public.fr Taper « Aspa » dans la barre de recherche sur la page d’accueil.

ATTENTION Une partie des sommes perçues peuvent être récupérées par l’État au moment du décès de la personne. En effet, L’État peut saisir et vendre les biens que vous souhaitez laisser à vos enfants (votre logement, par exemple). Cette récupération s’effectue seulement s’il reste plus de 39 000 € sur la partie de la succession nette. Si on a un petit patrimoine, il faut donc bien l’évaluer avant de demander l’Aspa.

C’EST INTÉRESSANT L’Aspa n’entre pas dans le calcul de l’impôt sur le revenu. Vous n'avez pas à la déclarer.

Fotolia © hjschneider

Sonia et Aziz sont mariés. Ils perçoivent chaque année 13 000 € de ressources. Pour un couple, le montant annuel de l’Aspa est au maximum de 14 904 € (soit 1 242 € par mois). Sonia et Aziz recevront donc 1 904 € par an (14 904 € - 13 000 €).

Ses ressources s’élèvent chaque année à 8 000 €. Le montant de l’Aspa pour une personne seule ne pouvant dépasser 9 600 € (soit 800 € par mois). Son allocation sera de 9 600 € - 8 000 €, soit 1 600 € par an. 38

> n° 6 > déc-jan-fév 2016

Fotolia © JackF

Marcelle a 66 ans. Elle vit seule près de Grenoble.


DOSSIER INSERTION

UN BON RESTAU ET ÇA REPART ! Partout en France, l’association Tous à Table organise des repas dans de grands restaurants que chacun peut s’offrir pour quelques euros. Un vrai moment de plaisir et d’échanges. ◊ Marie-Amélie Druesne

© Émile Rabaté

pour l'occasion. « J’identifie ceux qui en ont le plus besoin en passant par des associations. Ces moments autour d’un bon repas permettent de penser à autre chose et de ne pas aborder les problèmes du quotidien, ils redonnent confiance en soi », explique Flavio. Ce soir, le pari est ­gagné pour la bande de copines : sourires complices et étoiles dans les yeux, « je me sens comme une reine », conclut Siham avec un grand sourire et les yeux brillants.

T

out l’après-midi de ­samedi, elles se sont faites belles pour le grand soir. Nelly, Siham, Rachida et Salha, hébergées par le foyer de l’association de réinsertion Cœurs de femmes, sont les invitées du ­dîner de Tous à Table au restaurant Dessance (Paris, 3e), une table­ ­ré­pu­tée de la capitale.

“Dîner dans un endroit aussi chic entre amies, c’est féérique !”

« Nous sommes vraiment gâtées ce

soir », glisse Rachida. Au menu : filet de truite crue à la bet­terave, veau, potimarron et pâtisson, sui­ vis de trois desserts aux fruits très originaux, comme ces poires avec persil et glace au yaourt grec. S’ÉVADER DU QUOTIDIEN

Flavio Nervagna a créé l’associa­ tion Tous à Table en 2011 pour permet­tre à des personnes qui ont peu de moyens d’aller au restau­ rant en ne réglant que 10 % de l’addition (entre 3 et 5 €). Depuis quatre ans, il organise ces opéra­ tions avec des restaurateurs qui acceptent de baisser leurs prix

DÉJÀ 5 000 COUVERTS ! Depuis 2011, l’association Tous à Table a permis à 5 000 personnes de s’offrir un diner au restaurant.

POUR PARTICIPER ◊ VOUS ÊTES RESPONSABLE ASSOCIATIF contactez Tous à Table : flavio@tousatable.fr. Chaque demande sera traitée.

◊ VOUS SOUHAITEZ DINER DANS UN BON RESTAU

demandez à votre centre communal d’action sociale (CCAS) ou à l’association que vous fréquentez s’ils accepteraient d’organiser un repas. Informations : tousatable.org

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DOSSIER INSERTION

SE FORMER À INTERNET FACILITE LA VIE

Démarches administratives, CV, recherche d’emploi… Internet est devenu i­ncontour­nable dans notre société et l’ordinateur un outil du quotidien. Il n’est jamais trop tard pour découvrir cet univers ! Des associations vous forment gratuitement ou presque. ◊ Caroline Pépin

A

“Aller sur internet permet de gagner beaucoup de temps et même d'argent.” Des Espaces Publics Numé­riques (EPN) comme celui de Sud Charente existent un peu ­partout en France. On peut y utiliser ­internet gratuitement, demander conseil à des médiateurs ou suivre des ateliers sans frais ou contre une petite contribution (voir ­debout n°2, p 36).

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© Emmaüs Connect

ller sur internet permet de gagner beaucoup de temps et même d’argent : plus besoin de se déplacer ou d’appeler des numéros sur­ taxés ! », explique Thierry Moreau, formateur à l’espace numérique Sud Charente. Cette structure or­ ganise des ateliers de sept ou huit personnes dans les communes rurales du Sud Charente pour se familiariser avec l’ordinateur et internet. « Les sites web ont tou­ jours le même type de fonction­ nement avec des identifiants à entrer ou des repères visuels à ­ connaître. Il n’y a aucune raison que les gens n’y arrivent pas. »

PAS D’ÂGE POUR S’Y METTRE !

Dans les grandes villes, Emmaüs Connect vous oriente vers les as­ sociations spécialisées dans la ­formation aux outils numériques près de chez vous. Vous êtes d’abord reçu pour faire un premier bilan dans l’un des huit points d’accueil à Paris, Saint-Denis, Anthony, Lille, Lyon, Grenoble et Marseille. Pour les premiers pas devant un ordi­ nateur et sur internet, l’association a mis en place des permanences. Des bénévoles vous donnent les bases : taper un texte, créer une adresse

mail ou encore apprendre à se connecter à son compte Caf, etc. « Il y a des personnes de tous âges. Cer­ taines n’ont même jamais tou­ché à un ordinateur ! », raconte Mohamed, bénévole à Lyon. Une fois les bases en tête, vous serez guidé vers des associations et des structures plus adaptées à vos besoins. S’ÉQUIPER À MOINDRE FRAIS

Emmaüs Connect vous donne ­accès à des offres et à des ­équipe­ments moins chers (cartes pré­ payées,


MICHEL, 50 ANS, A SUIVI LE ­PROGRAMME D’EMMAÜS CONNECT

© Laurent Grossman

télé­phones, ordinateurs). Pensez aussi aux boutiques Emmaüs : ­certaines revendent les ordina­ teurs qu’elles récupèrent et re­ condition­nent. Sur les sites de vente d’occasion, vous trouverez des ordina­teurs à des prix bien inférieurs à ceux du marché : Price­minister, france-­ annonces, eBay, leboncoin ou en­ core dans des m ­ aga­sins comme Cash Converter. 30 000 accès wifi (point d’accès ­internet sans fil) sont également disponibles gratuitement en France. Ils sont signalés par des logos (sou­ vent une antenne avec le mot ). Il vous suffit de demander les codes d'accès ou de remplir un petit for­ mulaire pour surfer dans les cafés, les bibliothèques, les gares ou même les parcs !

© Julien Bottriaux

« En recherchant du travail, je me suis rendu compte qu’il n’y avait plus rien d’écrit à Pôle emploi. Je ne pouvais pas accéder aux offres sans l’aide de quelqu’un. J’ai donc décidé de me former à l’informatique. Au début, ça fait peur mais maintenant je me rends compte qu’on doit savoir se servir d’un ordinateur, comme on doit savoir marcher, c’est indispensable ! Pour retrouver un poste, je dois passer mon permis de conduire. Je me suis inscrit au code en ligne que j’ai eu du pre­mier coup, grâce à l'entraînement que j'ai pu faire sur mon ordi. »

CONTACTS ◊ Emmaüs Connect

Tél : 01 80 05 98 80 ; connexions-solidaires.fr

◊ Les boutiques Emmaüs

emmaus.fr, rubrique « où donner, où acheter »

◊ Espace numérique Sud Charente

Tél : 05 45 97 82 03 ou 06 95 72 61 10 espace-mobile.org

◊ Trouver un Espace Public Numérique (EPN)

Demander à sa mairie ou regarder sur netpublic.fr, rubrique « Espaces Publics Numériques », puis « Carte des EPN ».

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DOSSIER INSERTION

DES CLÉS POUR SE REMOTIVER Face à une situation difficile, on se sent parfois découragé et on finit par tout voir en noir. Jacques Fradin, médecin et directeur du Laboratoire Psychologie et Neurosciences de l'IME*, est spécialiste de la façon dont nous gérons nos émotions. Voici ses conseils pour reprendre espoir. ◊ Propos recueillis par Pauline Hammé Comment retrouver de la motivation quand le moral chute ? Tout d’abord, il est important de comprendre que ce sentiment de découragement est normal. Tout le monde le ressent de façon plus ou moins intense en cas de d’échec ou de souffrance. Il n’y a pas de complexe à avoir. Ce qu’il faut accepter, c’est qu’il est possible d’apprendre à vivre les choses autrement. Cela passe par un changement d’attitude.

Nous surestimons souvent notre responsabilité dans un échec et sous-estimons ce qui vient de l’exté­rieur. Cette tendance nous pousse à nous sentir coupable, à nous déva­loriser et nous empêche d’avancer. Et même, la plupart des choses que l’on croit venir de nous sont le résultat de notre histoire, de notre éducation, de nos expé­ riences… Pour changer, on peut essayer ce que j’appelle la « pen­ sée stable ». Pensez à un proche et imaginez qu’il est dans la même situation que vous. Demandezvous comment vous le jugeriez. Dans l’écrasante majorité des cas, on est beaucoup plus humain et juste envers les autres qu'envers soi-même. Une pensée stable, c’est se traiter comme un ami. * l’IME est un institut privé de recherche scientifique, de conseil et de formation pour développer le mieux être, mieux vivre, mieux travailler. 42

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Illustration © Valérie Leblanc

Que conseillez-vous de changer ?

“QUAND ON A UNE MAUVAISE IMAGE DE SOI, CELA SE VOIT SOUVENT DANS NOTRE FAÇON DE NOUS COMPORTER : ON SE COURBE, ON NE REGARDE PLUS LES GENS DANS LES YEUX, ON NE FAIT PLUS ATTENTION À SON IMAGE. ON PEUT TENTER D'ADOPTER UNE AT­TITUDE PLUS VOLONTAIRE, DE PARLER PLUS FORT, DE SE REDRES­SER, DE REGARDER LE VISAGE DE L’AUTRE, DE SOURIRE.” Jacques Fradin


Est-il possible de se sortir seul d’un état de déprime ? On voit des gens arriver à se sortir du pire sans l’aide des autres, mais il est souvent bien utile de se ­tourner vers un médecin, psy­cho­ thérapeute ou psychiatre. On peut aussi passer par des structures ou des associations spécialisées (voir en­cadré ci-contre). Si ça ne fonc­ tionne pas avec le premier psy, il ne faut pas hésiter à en essayer d'autres pour trouver le bon.

Fradin nny Fa

Quand on a une mauvaise image de soi, cela se voit souvent dans notre façon de nous comporter : on se courbe, on ne regarde plus les gens dans les yeux, on ne fait plus attention à son image. On peut tenter d'adopter une at­titude plus volontaire, de parler plus fort, de se redres­ser, de regarder le visage de l’autre, de sourire, ou de se mettre en valeur, ne ­serait-ce que par un effort vestimentaire ou une touche de couleurs. Au niveau de la pensée, je conseille d’essayer de ne plus voir les choses en noir et blanc. Par exemple, dans une situation dif­ficile, au lieu de se concentrer sur les inconvénients, on peut essayer de chercher au moins deux avantages. On en trouve toujours ! Cela ne va pas changer notre vie car les difficultés restent les mêmes, mais cela permet de se rendre compte que nos problèmes sont moins pesants et qu’un change­ ment d’at­titude peut influ­encer ce que nous ressentons.

“AU NIVEAU DE LA PENSÉE, JE CONSEILLE D’ESSAYER DE NE PLUS VOIR LES CHOSES EN NOIR ET BLANC. PAR EXEMPLE, DANS UNE SITUATION DIF­ FICILE, AU LIEU DE SE CONCENTRER SUR LES INCONVÉNIENTS, ON PEUT ESSAYER DE CHERCHER AU MOINS DEUX AVANTAGES.” Jacques Fradin ©

Avez-vous d’autres pistes pour reprendre confiance en soi et rebondir ?

OÙ CONSULTER UN PSYCHOLOGUE GRATUITEMENT OU À MOINDRE COÛT ? ◊ DANS LES CPM (centres médico-psychologiques)

vous pouvez bénéficier de consultations remboursées par l’Assurance maladie. En parler à son médecin traitant.

◊ MÉDECINS DU MONDE propose des consultations de psychologues gratuites dans certains de ses centres, même si on n'a pas de couverture maladie. Tél : 01 44 92 15 15

◊ APSOS, une association de psychothérapeutes

bénévoles dans toute la France (8 € la séance). Tél : 0 805 660 010 (prix d’un appel local à partir d’un fixe), appeler le mardi de 20h30 à 22h, le jeudi et le vendredi de 10h à 12h. apsos.fr

◊ À LYON, LE CENTRE ATIS, les entretiens avec un psychologue sont gratuits. Tél : 04.78.28.77.93 ; rrlyon.com

◊ POUR LES ÉTUDIANTS : les Bureaux d’Aide

Psychologique Universitaire (BAPU) donnent des consultations gratuites. Il en existe 18 en France. Se renseigner auprès de l’administration de son université. Cela peut prendre quelques semaines avant d’avoir un rendez-vous.

◊ ASTRÉE : un bénévole vous écoute sans jugement

et avec beaucoup de compréhension. Il a été formé pour vous aider à trouver les moyens de vous en sortir. Gratuit. À Paris, Lille, Lyon, Mâcon, St-Etienne, Marseille, Aixen-Provence, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Nantes et Rennes. astree.asso.fr, rubrique « Le réseau Astrée »

Cet article a été rédigé par la journaliste de debout avec le soutien de Psychologies Magazine.

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au Quotidien

DÈS 9 ANS, DÉCOUVRIR DES MÉTIERS MANUELS Vous souhaitez que votre enfant sache travailler de ses mains ? Partout en France, l’association L’Outil en main propose aux jeunes de 9 à 14 ans de s’initier aux métiers manuels, encadrés par des professionnels retraités. Reportage à Nantes. ◊ Textes et reportage photos : Nolwenn Perriat

E

n entrant dans le local de l’association L’Outil en Main de Nantes, on dé­ couvre des enfants en train de battre des œufs, de pyrograver (c’est à dire graver un dessin sur la surface d’un objet) ou de tresser un panier. À côté, ça coud, encadre, teste l’électricité. Un peu plus loin, on scie, colle, cloue. « L’objectif de L’Outil en Main est d’apprendre des métiers manuels à des jeunes de 9 à 14 ans », explique Guy Bourdeau, le président de l’antenne de Nantes. « Les profes­ seurs sont des retraités professionnels qui viennent partager bénévole­ ment leur savoir. Cela crée un lien entre deux générations. » 30 enfants viennent deux heures tous les mercredis après-midi et touchent à plusieurs métiers. « J’ai déjà fait de la plomberie : j’ai appris à faire de la soudure et à tordre le métal. Là, je suis en mécanique et avant j’ai appris un peu de menuise­ rie », raconte Cyprien, 11 ans. « Depuis des années, j’avais le rêve de construire une cabane pour oi­ seaux et j’ai pu le faire en menui­serie. Et pourquoi pas tester la couture, le jardinage et la cuisine ? » PAS DE THÉORIE, QUE DE LA PRATIQUE

À L’Outil en Main, les enfants ne choisissent pas : ils testent les 22 métiers proposés pendant 44

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­ aximum deux ans. Ensuite, ils m laissent la place à d’autres. Ils ­fabriquent divers objets qu’ils ­ramènent ensuite chez eux. Puis, à la fin de l’année, ils reçoivent un diplôme. « Je leur montre d’abord et ensuite les jeunes travaillent un peu, ils montent, démontent, appren­ nent la différence entre un moteur 2 temps et un 4 temps », ajoute Yves, bénévole mécanicien depuis trois ans. « Ils sont très c­ urieux. » Pas de livres, que de la pratique avec une personne du métier et des outils. Il ne faut pas de conditions particulières pour devenir béné­ vole, simplement avoir du temps, un savoir-faire et l’envie de trans­ mettre. Pour certains enfants, c’est le début d’une passion, pour d’autres une belle découverte !

S’INSCRIRE Pour les enfants de 9 à 14 ans. Deux heures par semaine, de septembre à juin, hors vacances scolaires. L’inscription à l’année coûte 130 € (soit environ 11 € par mois). Il est possible de payer en plusieurs fois. Il existe 135 antennes de L’Outil en Main sur tout le territoire. Il suffit de les contacter pour inscrire son enfant ou devenir bénévole. loutilenmain.fr


ALOYSE, 11 ANS

« En menuiserie, j’ai fait un banc que j’ai peint et tapissé. En métallerie, j’ai fait un dessous de plat avec des tulipes. En couture, une trousse, un porte-aiguille et un cœur rembourré. Je découvre aussi des métiers surprenants comme le chantournage*. » * Il s'agit de découper du bois selon des motifs complexes, voir la photo ci-contre.

VÉRONIQUE, BÉNÉVOLE EN ENCADREMENT

“J’AI APPRIS À FAIRE DE LA SOUDURE ET À TORDRE LE MÉTAL. LÀ, JE SUIS EN MÉCANIQUE.”

« Les enfants sont très intéressés et très respectueux, je n’ai jamais eu à faire le gendarme, c’est agréable. On s’adapte à leur âge et à leur motiva­tion. Pour ceux qui accrochent vraiment à l’encadre­ ment, je leur laisse un une petite notice pour qu’il le refasse chez eux s’ils en ont envie. »

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au Quotidien

SOINS BEAUTÉ “FAIT MAISON” EFFICACES ET ÉCONOMIQUES ! Les produits de beauté contiennent souvent des ingrédients inutiles voire toxiques. Vous voulez des cosmétiques de qualité sans trop dépenser ? Fabriquez-les ! ◊ Auréanne Colineau

TÉMOIGNAGE ONDINE, FABRI­QUE SES COSMÉTIQUES DEPUIS QUATRE ANS

« Je fais mon savon, mon sham­poing et ma crème hydratante moi-même. Si on suit des recettes simples, cela revient vraiment moins cher que d’acheter des produits industriels ! Personnellement, j’ai réussi à économiser une cinquantaine d’euros par an. Je trouve des idées sur des groupes Facebook ou sur un site très bien fait « AromaZone ». Avant, j’avais une peau à problèmes car je l’agressais en faisant trop de soins chimi­ ques. Mon secret : utiliser des produits naturels en petite quantité ! » aroma-zone.com, rubrique « recettes ».

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un visage rayonnant

Préparez un masque avec 1/2 yaourt, une cuillerée de miel (sauf pour les personnes atteintes de diabète) et un peu de concombre mixé, appliquez 15 mn sur le ­visage, rincez : éclat garanti !

un gommage des pieds

Frottez-les avec du gros sel et de l’huile d’olive, rincez-les : vous les sentirez beaucoup plus légers.

La recette d’Ondine le déodorant coco-bicarbonate

un soin hydratant

Mélangez un jaune d’œuf à une cuillerée de miel, étalez la préparation sur les cheveux, attendez 30 mn, puis faites un shampoing. Vous pouvez aussi rajouter un avocat et une banane bien mûrs mixés.

Après avoir bien nettoyé et désinfecté vos ustensiles et le contenant qui accueillera le déodorant, faites fondre au bain-marie 10 g d’huile de coco (on en trouve en grande surface). Ajoutez 8 g de bicarbonate de soude (en pharmacie entre 3 et 6 € le kilo) et 5 g de fécule de pomme de terre. Remuez bien entre chaque ajout. Mélangez encore, il ne doit pas y avoir de grumeaux. Enfin, transvasez votre œuvre dans son pot. Le déodorant a une texture crémeuse, il s’applique au doigt, mettez en une petite noisette sous chaque aisselle.

Fotolia © tiverylucky

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Illustrations © Valérie Leblanc

Les masques


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au Quotidien

LA FRANCE EN BUS À PRIX TOUT DOUX Depuis cet été, les lignes nationales d’autocars se dévelop­pent. Pour quelques euros, vous pouvez voyager en tout confort à travers le pays. ◊ Lisa Serero

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epuis le mois de juillet, la loi autorise l’ouverture de lignes nationales d’au­ tocars. Jusque-là, seuls les bus partant ou arrivant de l’étran­ ger pouvaient desservir une ville française. Une cinquantaine de communes sont désormais reliées par cinq compagnies d’autocars : Ouibus, Starshipper, Mega­­bus, Flixbus et Isilines. Plus de 200 liai­ sons sont proposées et l’offre s’agran­dira de mois en mois. Beau­ coup moins cher que le train ou l’avion, l’autocar ­permet même, selon les trajets, de battre le prix du covoiturage.

COMPARER POUR MIEUX ACHETER Les comparateurs en ligne vous permettent, en quelques clics, de trouver la meilleure offre pour votre trajet : comparabus.com, busradar.fr et kelbus.fr

DES VOYAGES À 1 E

Par exemple, comptez entre 1 € et 5 € pour un trajet Lyon-Avignon avec Megabus ou 15 € pour un Marseille-Strasbourg avec Isilines. Ces compagnies offrent pour la plupart un confort optimal avec connexion Wifi, prises ­électriques et USB, toilettes, c­ limatisation… Dans la plupart des autocars, un service pour les personnes à mobi­ lité réduite est également dispo­ nible. Sans oublier que les véhicules répondent à des normes de sécurité très strictes, ainsi qu'aux normes environnementales européennes. Par conséquent, leurs émissions polluantes sont limitées.

GRÂCE À LA CRÉATION DE CES LIGNES D’AUTOCARS, LE MINISTÈRE DE ­L’ÉCONOMIE, DE ­L’INDUSTRIE ET DU NUMÉRIQUE ­PRÉVOIT LA CRÉATION DE 2 À 3 000 EMPLOIS DIRECTS. POUR PLUS D'INFOR­MATIONS Pour s’informer sur les prix et réserver des billets : ­isilines.fr ; ouibus.com ; flixbus.fr ; megabus.com ; starshipper.com Certaines compagnies recrutent, vous pouvez p ­ ostuler sur leur site : fr.ouibus.com/fr/jobs ; flixbus.fr/entreprise/emplois ; isilines.fr/fr/emploi.

DES MILLIERS D’EMPLOIS À LA CLÉ

Grâce à la création de ces nouvel­ les lignes d’autocars, le ministère de l’Economie, de ­l’Industrie et du Numérique ­prévoit la création de 2 à 3 000 emplois directs, notam­ ment des chauffeurs de bus. 700 emplois ont déjà été créés.

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au Quotidien

SOUCIS D’ARGENT, EN PARLER AUX ENFANTS Quel que soit leur âge, on peut parler de ses problèmes financiers à ses enfants. C’est même conseillé, à condition de bien s’y prendre. Que peut-on dire et comment ? Tout est une question de dosage. ◊ Auréanne Colineau

PARLER CLAIREMENT ET CALMEMENT

Pour que votre enfant ne vous sente pas trop stressé, prenez le temps de vous détendre avant de lui parler. Vous pouvez ensuite dire clairement ce qui se passe et ce que vous ressentez. « Papa est inquiet ou Maman est tendue parce qu’il 48

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Fotolia © pololia

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n hésite souvent à parler de ses soucis d’argent aux enfants. Parfois, c’est parce qu’on culpabilise de ne pas pou­ voir leur offrir ce qu’on voudrait. D’autres fois, c’est pour les pro­ téger : on se dit que ces ques­ tions-là ne sont pas de leur âge. Pourtant, les petits sentent beau­ coup de choses et ont besoin qu’on les leur explique. C’est im­ portant de le faire, car ce n’est pas le manque matériel (nour­ riture, vêtements, sorties) qui ef­ fraie le plus les enfants, mais de sentir que leurs parents sont in­ quiets. Même si on essaie de la cacher, ils perçoivent notre angois­se. Si on n’en parle pas avec eux, ils n’osent pas poser de questions et ils restent seuls avec leurs craintes. Ils risquent alors de s’imaginer toutes sortes de choses : « je n’aurais pas dû man­ ger tous ces biscuits au goûter. Ça coûte cher, c’est de ma faute si Maman n’a plus d’argent ». Pour les rassurer, mieux vaut leur ­expliquer la situation.

MON ENFANT RÉCLAME DES CHOSES QUE JE NE PEUX PAS LUI OFFRIR C’est souvent une souffrance de ne pas pouvoir satisfaire aux demandes de son enfant. Pourtant, gardez en tête que les petits n’ont pas besoin qu’on réalise tous leurs souhaits. Ne culpabilisez donc pas, mais prenez le temps d’écouter son désir avant de refuser : « j’ai bien entendu que tu voulais une console de jeu pour ton anniversaire, malheureusement, on n’a pas assez de sous pour l’acheter ». Inutile de le gronder s’il se met en colère : c’est normal qu’il exprime sa frustration. Votre enfant n’aura peut-être pas les chaussures de marque qu’il souhaitait, mais il aura des parents attentifs à ce qu’il ressent. C’est cela qu’il lui faut pour bien grandir.


Pascale Micoleau-Marcel, déléguée générale de lafinancepourtous. com

Fotolia © nat84

© Carole B.

“C’EST IMPORTANT DE LEUR RAPPELER QUE TOUT NE S’ACHÈTE PAS, ON PEUT DIRE QUE L’AIR OU DES VALEURS COMME L’AMITIÉ OU L’AMOUR, NE COÛTENT RIEN.”

n’y a pas beaucoup d’argent qui rentre en ce moment. » Montrez-vous à l’écoute de ses questions et répondez-y hon­nê­ tement et simplement. Rappelezlui qu’il n'est pas responsable de la situation. Les p ­ etits ne comprennent pas tou­ jours ce qu’est l’argent. « Ils pen­ sent que l’on peut tirer ce que l’on veut d’un distri­buteur ou mettre n’importe quel montant sur un chèque. Il faut leur dire que l’argent ne tombe pas du ciel, qu’on l’obtient parce qu’on travaille ou grâce à un système d’aides (allocations, as­ surance ­chômage, par exemple) »,

conseille Pascale Micoleau-Marcel, déléguée générale de lafinance­ pourtous. com. Expliquez-leur avec des mots simples : « L’argent sert à acheter la nourriture, à payer l’apparte­ ment, le chauffage… ». RASSURER LES ENFANTS

Montrez à vos enfants que vous cherchez des solutions : « tu vois, Papa cherche du travail en ce ­moment » ou « Maman est allée ­de­mander conseil à cette associa­ tion ». Ils doivent sentir que même si la situation est ­dif­ficile, les

adultes savent y faire face. « C’est aussi important de leur rappeler que tout ne s’achète pas, on peut dire que l’air ou des valeurs comme l’amitié ou l’amour, ne coûtent rien », conseille Pascale MicoleauMarcel. C’est une façon de leur rappeler que la vie continue ­malgré les problèmes financiers : « tu te souviens comme on a ri la semaine dernière chez Tonton ? », « le des­ sin que tu m’as offert pour Noël était plus beau que les cadeaux des ­magasins ». Quoi qu’il arrive, on n’a pas fini de partager du temps, de rire et de s’aimer.

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au Quotidien

RECETTES AUTOUR D’UN YAOURT

Le yaourt est un aliment recommandé pour la santé, bon marché et agréable à manger. Il existe plein de façons de le cuisiner : desserts gourmands faciles, sauces légères, marinades… Suivez le guide ! ◊ Caroline Rio Dans les recettes sucrées ou salées, le yaourt nature peut remplacer la crème, c’est moins gras ! Pour une sauce sur pommes de terre ou concombre : 1 yaourt + ail + ciboulette + citron. Pour un gâteau : 1 pot de yaourt* + 2 pots de sucre + 3 pots de farine + 3 œufs + ½ pot d’huile de colza + 1 sachet de levure + au choix des fruits ou du cacao, et 30 minutes au four à 180°C.

Si le yaourt a été conservé au frigo, il est tout à fait possible de le ­manger une semaine après avoir dépassé la date limite de consommation (DLC). Le goût peut être plus acide et le petit lait plus abondant.

Illustrations © Valérie Leblanc

*Le pot sert de mesure.

Brassé, au bifidus ou au lait entier, la quantité de matière grasse contenue dans un yaourt est la même (moins de 5 g par pot). Le yaourt le moins cher est aussi le moins gras, il n’est donc pas nécessaire de le choisir allégé ou à 0 % de matière grasse.

Marinade pour volaille ◊ Préparer la marinade en mélangeant

le yaourt avec du sel et du poivre. Ajouter soit de la moutarde et une cuillérée à café de miel, soit du curry, du jus de citron et de l’ail. ◊ Couper le poulet (cuisses, blanc) en entaillant la chair pour la parfumer. Recouvrir tous les morceaux et laisser mariner au frigo (2 à 12h). ◊ Faire cuire à feu doux au four ou à la poêle dans un peu d’huile en retournant régulièrement la viande.

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Un yaourt nature apporte de l’énergie, des protéines, du calcium, des vitamines B et de bonnes bactéries appelées « pro­bio­tiques » dont l’intestin a besoin. Le bon réflexe : manger un yaourt par jour !

Crème glacée aux fruits ◊ Congeler 250 g de fruits mûrs (bananes,

poires, kiwi). Mélanger les fruits avec un yaourt et deux cuillères à soupe de sucre. Mixer le tout et servir aussitôt ! Ce délicieux dessert maison est bon marché et léger en graisse et en sucre. ◊ L’astuce : trop de yaourts aux fruits ou aromatisés ? Pour ne pas risquer de les jeter, pensez à les congeler et à les déguster glacés !


Loisirs créatifs

MAISON ÉCOLO POUR LES OISEAUX

Pas besoin de planches de bois pour fabriquer une jolie mangeoire, une brique de lait ou de jus de fruit font l’affaire. Une façon originale de recycler et l’occasion d’observer les oiseaux en train de picorer ! Créations et ­photos ◊ Marine Dérien 1 1•  Avec le feutre, tracer sur la brique l’ouverture de la ­mangeoire, en dessinant d’abord un rectangle de 6,5 cm de largeur et de 8 cm de hauteur, puis un triangle de 2,2 cm de hauteur sur le sommet du rectangle, comme indiqué sur le schéma n°1. 2 2•  Avec le cutter, découper l’ouverture, puis séparer le triangle du rectangle. 3 3•  Pour réaliser le toit, tracer sur le rectangle en position verti­ cale une ligne horizontale en son milieu, puis une ligne verticale à 1,5 cm du bord gauche. Découper au cutter un ­petit triangle au centre de cette bande, comme indiqué sur la photo. Plier le rectangle en deux en suivant la ligne du milieu, puis rabattre les deux autres parties sur le dessus du rectangle.

1 HEURE 4 € (HORS PRIX DES GRAINES)

4•  Pour décorer la mangeoire, découper des branches aux 4  d­imen­sions du toit et de l’ouverture centrale, puis les coller sur la brique. Fixer ensuite le toit sur la brique en ­déposant de la colle sur les deux rabats et en les collant à l’intérieur de la man­ geoire. Coller également un perchoir au dessous de l’ouverture. En option, et avant de coller les branches, vous pouvez la peindre sans oublier de la vernir afin que la peinture tienne sous pluie.

UNE RÈGLE GRADUÉE, UN CUTTER, UN FEUTRE, UN SÉCATEUR

MATÉRIEL

◊ ◊ ◊ ◊

5 5•  Relever les deux extrémités triangulaires de la brique et faire une coupure au cutter en forme de petite croix sur le haut de chacune d’elles. Insérer la ficelle dans ces trous et la nouer pour former la poignée de la mangeoire.

UNE BRIQUE DE LAIT VIDÉE ET RINCÉE UN TUBE DE COLLE DES BRANCHES FINES UN BOUT DE FICELLE

Remplir la mangeoire de graines (à partir de 2 € le kilo), et l’accrocher à l’extérieur, en hauteur, pour observer les oiseaux se nourrir tout l’hiver… N'oubliez pas d'indiquer le menu pour les attirer !

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Culture & Loisirs

CE WEEK-END, JE SORS ! La culture, les loisirs et le sport font du bien et créent des rencontres. Ne vous en ­privez pas ! De nombreuses villes et associations proposent des places gratuites ou pas chères pour des spectacles, des concerts, des matchs... ◊ Nolwenn Perriat

“Quand je me suis retrouvée au chômage, sortir me manquait énor­ mément. Grâce à Sorties Solidaires, j’en profite à nou­ veau une à deux fois par mois.” 1 Un restaurant social est un lieu qui ­accueille des personnes en difficultés financières pour manger à petit prix, mais aussi échanger, trouver un soutien, ­participer à des activités…

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Fotolia © lymdigital

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l y a trois ans, en allant au res­ taurant social 1, Frédérique, 56 ans, a découvert les offres de Sorties Solidaires, une asso­ ciation nantaise. « J’ai vécu à Paris et à Londres. Sortir faisait partie de mon quotidien », raconte Fré­dé­ rique. « Quand je me suis retrouvée au chômage, en fin de droits, cela me manquait énormément. Grâce à Sorties Solidaires, j’en profite à nou­ veau une à deux fois par mois. Ces soirées font du bien, on est comme tout le monde. » Elle a notam­ment pu assister aux spectacles des hu­ moristes Laurent Gerra et Sophia Aram, aux concerts de Johnny Halliday et de Patrick Bruel.

DES OFFRES PARTOUT EN FRANCE

Des associations comme Sorties Solidaires, il y a en a dans la plu­ part des régions. Culture Zatous en Bre­tagne, les Paniers culturels Kilti dans le Nord, le réseau Culture du Cœur un peu partout… Associations et villes s’ap­puient sur des relais sociaux pour propo­ ser ces sorties. Dans les restau­ rants sociaux, CCAS, épiceries sociales et solidaires ou encore les centres m ­ édico-sociaux, ce sont les assistantes sociales, les éduca­ teurs, les conseillers, les anima­ teurs ou les bénévoles qui vous le ­propo­seront. S’ils n’en parlent

pas avec vous lors de vos rendezvous, n’hésitez pas à leur poser la question. Quelques villes se sont aussi mobilisées pour que tous les publics accèdent à la culture comme Nantes avec sa Carte blanche, Rennes avec la carte Sortir, ou Lyon avec la carte Culture. Il suffit de se rendre en mairie ou au CCAS avec un justi­ ficatif de sa situation pour avoir la carte qui permet ensuite de bénéficier de tarifs réduits au ciné­ma, musée, patinoire... À Angers, à Bobigny et dans cer­ taines villes d'Île-de-France, la mairie ou le CCAS donnent aussi des cartes cadeaux Scène&Sortie


du groupe UP (ex Groupe Chèque Déjeuner). Vous pouvez les ­utiliser pour acheter des places pour tous types de sorties : une comédie mu­ sicale, un one-­manshow, un spec­ tacle de cirque… UNE BOUFFÉE D’AIR

« Notre action permet d’offrir une bouffée d’air dans un quotidien ­parfois difficile », témoigne Soraya Saït, responsable du réseau Culture, loisirs et départs en va­ cances des Restos du coeur. Ce dispositif propose, dans plus de 300 villes de France, des places de cinéma des sorties culturelles ou en parc de loisirs et de nombreu­ ses activités sportives.

Fotolia © maslovskiy.com

Grâce à l’association Culture et sport solidaires 34, 14 000 personnes du département de l’Hérault ont pu assister à plus de 5 000 sorties (matchs de handball, hockey, concerts, théâtre…). « Ces invitations sont offertes par les structures partenaires. Des places de choix et nominatives », ajoute Jérémy Chassang, directeur de l’association. « Les personnes sont attendues, accueillies, placées. Des attentions auxquelles elles sont très sensibles. » Tél : 04 67 42 26 98 cultureetsportsolidaires34.fr

Fotolia © Siberia

Fotolia © RobertNyholm

SI VOUS HABITEZ PRÈS DE MONTPELLIER…

JACQUES, 41 ANS, ­FRÉQUENTE L’ASSOCIATION CULTURE ET SPORT SOLIDAIRE 34

« Je ne pouvais pas rêver mieux. Je suis un homme neuf ! D’ailleurs, j’ai rencontré mon amie là-bas. Ce n’est pas seulement aller voir un spectacle, c’est l’échange avec les autres qui est important. »

CONTACTS ◊ Sorties solidaires en

Loire-Atlantique sorties-solidaires.fr ◊ Culture Zatous en Bretagne Tél : 02 96 52 12 25 culture-zatous.com ◊ Paniers Kilti dans le nord kilti.fr laudine@kilti.org ◊ Réseau Culture du cœur et Réseau Culture, loisirs et départs en vacances des Restos du coeur : auprès de votre association locale.

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Culture & Loisirs

LA MUSIQUE, ÇA CHANGE LA VIE ! Vous aimeriez apprendre à jouer d’un instrument mais vous pensez que ce n’est pas fait pour vous ? Parfois, il suffit d’une seule expérience pour avoir le déclic. Aux quatre coins de la France, il est possible de découvrir la musique sans trop dépenser. ◊ Auréanne Colineau

P

“Avant, je ne gérais pas mes émotions, j’entrais dans la violence… Maintenant, je m’exprime à travers la guitare. Jamais je ne lâcherai la musique ! ” Gaëlle, 17 ans

LA MUSIQUE POUR TOUS

Dans plusieurs régions, les Concerts de Poche font découvrir la musique classique à ceux qui ne 54

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© Julien Mignot

our Gaëlle, 17 ans, pas question de se passer de musique, même avec des moyens financiers limités. « Les écoles de musique étaient trop chères, du coup j’en ai cherché d’autres sur internet et j’ai trouvé les Robins des Bois ». Dans cette école de musique, située à Tarbes (65), on paie maximum 35 € par mois pour un cours par semaine. Les élèves qui ont même peu de moyens ont droit à des tarifs très bas. Chaque année, 200 musiciens viennent prendre des cours de guitare, basse, batterie, clavier… « Depuis que je suis chez les Robins, j’ai changé », reprend Gaëlle.

Les enfants formés par Démos donnent des concerts dans des salles renommées.

la connais­sent pas bien. Des repré­ sentations avec des musiciens profes­ sionnels sont organisées dans des petites salles, des centres sociaux. Les places sont à des prix très bas. Avant le concert, le public est invité à participer à des ateliers de création d'un conte raconté en musique. « Après ces séances, beau­ coup de gens veulent continuer en s’inscrivant au conservatoire. Ils dé­ couvrent qu'ils sont capables de faire de la musique ! », raconte Aude Chandoné, responsable de l’action

culturelle. Les Concerts de Poche proposent aussi des ateliers de chant sur plusieurs mois. Des mo­ ments de partage et, surtout, de quoi reprendre confiance en soi. À la fin de l’année, les choristes toujours très émus chantent en public : « Au début, j’avais le trac, mais après j’étais fière de moi ! », témoigne Sylvie, 38 ans, qui a par­ ticipé à l’un de ces cours. Les enfants ne sont pas en reste ! Avec le projet Démos, par exemple, des centaines de jeunes


CONTACTS ◊ concertsdepoche.fr ◊ Les Robins des Bois (à Tarbes

seulement) Tél : 06 33 56 70 25 ; robindesbois65@orange.fr ◊ Les Trois Tambours (à Paris) Tél : 01 77 18 66 57 ◊ Démos. Ce sont des associations ou des centres sociaux qui vous le proposeront s'ils ont un partenariat avec Démos. projetdemos.fr

© Julien Mignot

SUR LE WEB ◊ Sur Youtube, vous trouverez

apprennent gratuitement à jouer d’un instrument. Ils viennent de quartiers isolés, à la périphérie de Paris, Grenoble et Marseille, ou encore de plusieurs villes de l’Aisne ou du nord de l’Isère. Ils forment des orchestres et donnent des concerts. La plupart de ces enfants décident ensuite de pour­ suivre leur apprentissage au conservatoire ou dans une école.

Vous ne pouvez pas acheter votre instrument tout de suite ? Deman­ dez au conservatoire s’il en propose en location. L’association Tuning Fork à Nantes, ou la Banque d’Ins­ truments de Musique de Nice, prêtent des instruments aux ap­ prentis musiciens. On trouve aussi, sur certains sites (par exemple ­donnons.org), des personnes qui don­nent leurs instruments.

des cours débutants pour presque tous les instruments. ◊ Avec lire-les-notes.com/, faites des jeux de solfège gratuits. ◊ solfege.ccdmd.qc.ca/ propose des dictées musicales pour s’entraîner. ◊ Le site parlonspanio.com indique des lieux où jouer du piano gratuitement. ◊ Easyzic.com est une mine de partitions. ◊ tabs4acoustic.com offre des cours vidéo pour débuter la guitare.

POURQUOI PAS VOUS ?

MAURICE, 59 ANS

« Je n’avais jamais fait de musique. Quand on m’a proposé de participer aux ateliers chant des Concerts de Poche, j’y suis juste allé pour voir. C’est devenu ma bouée de sauvetage. Chanter m’a permis de reprendre confiance en moi. Si demain, je dois passer un entretien d'embauche, je n’aurai plus peur. »

© CDP

Apprendre à jouer d'un instrument sans trop dépenser est parfaitement possible. Il existe des associations, comme les Robins des Bois ou les Trois Tambours à la Goutte d’Or à Paris, qui donnent des cours à ceux qui n’ont pas de gros moyens. Vous pouvez aussi appeler le conserva­ toire ou l’école de musique les plus proches de chez vous : ­certains font payer moins cher aux familles qui ont peu de revenus.

Des habitants de Soisson (02) en pleine répétition lors d'un atelier de chant des Concerts de Poche. 6 •  déc-jan-fév 2016 55


Regard sur…

debout ouvre cette rubrique pour vous faire découvrir des artistes en tous genres, peintres, graffeurs, photographes…

RENAISSANCE, À LILLE La grande exposition Renaissance donne à voir le travail d’artistes sur cinq villes en pleine transformation. De la Corée au Brésil en passant par l'Europe, les œuvres sont étonnantes, amusantes et font réfléchir à notre rapport au monde. À découvrir dans plusieurs quartiers de Lille (59) jusqu’au 17 janvier. Petits prix ou entrées gratuites. ◊ Pauline Hammé

Filtres d’optimisme © Corrie Baldauf | photo ©Sebastian Sullen

Filtres d’optimisme par CORRIE BALDAUF Détroit, États-Unis Gare Saint-Sauveur

© MEEUS VAN DIS

Simulacra Of The Spirit, 2010 © AJ Fosik

À Détroit, une ville des États-Unis ravagée par la crise économique, Corrie Baldauf a placé ces « filtres d’optimisme », sur plaques de plastique, pour apporter un peu de légèreté au quotidien et voir la vie en rose, vert ou bleu !

MEEUS VAN DIS | Eindhoven, Pays-Bas | Maisons Folie Moulins Les installations en lumière et en musique de Meeus Van Dis nous font voir autrement les lieux sur lesquels elles sont placées.

Simulacra of the spiri par A.J FOSIK | Détroit, États-Unis

Hero par YEONDOO JUNG | Séoul, Corée du Sud Tripostal

Cet artiste se définit comme un taxidermiste (celui qui empaille les animaux), un philosophe et un menuisier. Il trouve son inspi­ ration dans la culture américaine et asiatique et créé des animaux imaginaires en bois recyclé. 56

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Hero, 1998 © Yeondoo Jung

Gare Saint-Sauveur

Ce photographe coréen pense que les gens vivent aujourd’hui dans des mondes virtuels, à travers les séries télé ou internet. Pour lui, ce jeune coursier qui fonce à travers Séoul se voit comme un héros de film.


INFOS PRATIQUES Lieux Cosmos © Choi Jeong Hwa

EXPO DÉTROIT

Cosmos par CHOI JEONG HWA | Séoul, Corée du Sud | Tripostal Choi Jeong Haw fait du “Pop Art” (art populaire). Ses œuvres colorées, souvent en plastique, s’inspirent des traditions coréennes.

Hang On © NEAK Sophal

Hang on par SOPHAL NEAK | Phnom-Penh, Cambodge Hospice Comtesse Sur les photos de Sophal Neak, les visages sont cachés par les outils de travail. Une façon de montrer à quel point « le métier devient une partie du corps et de la vie de tous ».

Gare Saint-Sauveur Bd. Jean-Baptiste Lebas, Lille Tél : 03 20 31 30 00 Entrée gratuite EXPO EINDHOVEN

Maisons Folie Moulins 47/49 Rue d’Arras, Lille Tél : 03 20 95 08 82 Entrée gratuite EXPO PHNOM-PENH

Musée de l’Hospice Comtesse 32 Rue de la Monnaie, Lille Tél : 03 28 36 84 00 Entrée gratuite pour les moins de 16 ans et les demandeurs d’emploi. Tarif réduit : 3 € pour les moins de 26 ans, les séniors et les familles nombreuses. Tarif plein : 5 € EXPO “CARIOCAS !” (BRÉSIL)

Maison Folie Wazemmes 70 Rue des Sarrazins, Lille Tél : 03 20 78 20 23 Entrée gratuite EXPO “SÉOUL, VITE, VITE !”

VERTIGO DRESS, 2012 © ANIDA YOEU ALI

Tripostal Avenue Willy Brandt, Lille Tél : 03 20 14 47 60 Entrée gratuite pour les moins de 16 ans et les demandeurs d’emploi. Tarif réduit : 4 € pour les moins de 26 ans, les séniors et les familles nombreuses. Tarif plein : 8 €

Enter the Field par ANIDA YOEU ALI | Phnom-Penh, Cambodge | Hospice Comtesse

Escultura Redonda, 2015 ©Maria Lynch

Cette artiste cambodgienne a dû s’exiler aux États-Unis pendant 30 ans. Avec cette photo, elle évoque son histoire partagée entre deux cultures.

Escultura Redonda par MARIA LYNCH | Rio de Janeiro, Brésil Maison Folie Wazemmes Avec ses œuvres démesurées, pleines de fantaisie et toute en rondeur, cette jeune artiste brésilienne compose un univers naïf et récréatif pour rappeler à chacun les émotions de son enfance.

POUR EN SAVOIR PLUS www.renaissance-lille.com www.lille3000.com

À SAVOIR Au Tripostal et à la Gare SaintSauveur, des guides « Facile à lire et à comprendre » sont disponibles gratuitement pour les personnes qui ont un handicap mental. Il faut les demander à l’accueil. Ces documents réalisés par l'association Les Papillons Blancs expliquent les œuvres avec des mots simples.

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Jeux par Michel Duguet D’après la liste ci-dessous, rayez tous les mots de cette grille qui y figurent dans huit sens différents. Une lettre peut être commune à plusieurs mots. Avec les 5 lettres restantes, retrouvez le mot qui correspond à la définition ci-dessous :

A A E P R A H N L X

E C V I O L O N Y O

S B C R R X H L R E

U O G O A E O T E T

M U N L R P T N U U

E J K A H D S T B L

N E L O I V E A A F

R G N O G P S O X B

O E T T E S U M N O

C E T T E P M O R T

INSTRUMENT À CORDES — — — — —

ACCORDÉON

LYRE

BASSE

MUSETTE

BATTERIE

ORGUE

CORNEMUSE

PIANO

FLÛTE

SAXO

GONG

TROMPETTE

HARPE

VIOLE

KLAXON

VIOLON

LUTH

XYLOPHONE

Le saviez-vous ? Le mot mélomane désigne une personne qui aime beaucoup la musique. Se dit surtout des amateurs de musique classique. Ce terme vient du grec ancien : « mélo » (chant) et « mania » (folie). Quand on est mélomane, on est donc fou de musique !

58

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par Foissy

7 erreurs se sont glissées entre ces deux dessins. Saurez-vous les retrouver ?

√ La boucle de ceinture du danseur. √ Le pantalon de la danseuse a été raccourci. √ La queue-de-cheval est différente. √ La tête du manche de la guitare gauche a changé. √ Le guitariste de droite ne regarde plus dans la même direction. √ Une cymbale a disparu. √ Une étoile, sous le bras de la danseuse, est plus petite.

SUDOKU par Michel Duguet ART DES SONS

T

ALLER DE FLEUR EN FLEUR

FIN DE VALSE

T

ÉTOFFE

Y A

E

QUI SONT À TOI

T

TOUS FRAIS DÉDUITS

E

A

E

BONBON DE MONTÉLIMAR

AU MOINS SIX JEUX AU TENNIS

FIN DE REFRAIN

A

Y ENLEVÉ

IDEM

INSTRUMENT À CORDES

DANS

NOTE DE MUSIQUE

E

AMONCELLEMENT

A

Complétez cette grille avec les chiffres de 1 à 9 de façon à ce par Michel Duguet qu’un même chiffre ne figure qu’une seule fois par ligne, par

Y

CONDITIONS DE JEU À RESPECTER

E

BEAU PERROQUET

E

A

DEBOUT N°

colonne et par carrégrille délimité de 9les cases. Complétez cette avec chiffres de 1 à 9 de façon à ce qu’un même chiffre ne figure qu’une seule fois par ligne, par colonne et par carré délimité de 9 Facile cases.

1

8 4 3 7 5 8 6 6 9 3 8 7 1 6 5 3 7 9 1 8 4 3 9 8 2 5 7 9 6 2 4 7 1 5 2

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Ils sont debout ZAHIA ZIOUANI, LA MUSIQUE CLASSIQUE POUR TOUS Née en 1978, Zahia Ziouani a grandi dans la banlieue Nord de Paris. Mordue de ­musique, elle veut devenir chef d’orchestre dès l’âge de 13 ans. Pour réaliser son rêve, cette fille d’immigrés algériens doit se battre contre les préjugés. Aujourd’hui, Zahia est à la tête d’un orchestre qui amène la musique classique dans les quartiers populaires. ◊ Pauline Hammé

ZAHIA EN 3 DATES 1997 Crée l’Orchestre Symphonique Divertimento en Seine-Saint-Denis. orchestredivertimento.fr

© Christophe Fillieule

2007 Est nommée premier chef d’orchestre invitée de l’Orchestre National d’Algérie.

“J’AI EU LA CHANCE DE VIVRE UNE RENCONTRE AVEC CE QUI EST BEAU ET ÉMOUVANT : LA MUSIQUE !”

Z

ahia a grandi en écou­ tant du Mozart, du Bach, du Beethoven… « Quand mes parents sont arrivés d’Algérie à Paris, dans les années 70, ils ont voulu décou­ vrir la culture européenne et se sont pris d’amour pour la musique clas­ sique. C’est à eux que je dois ma passion pour cet art ! ». Inscrite au conservatoire de musique à 8 ans, Zahia sort vite du lot et dirige même la chorale de son école. À 13 ans, c’est décidé, elle sera chef d’orchestre ! « Vouloir mener un orchestre en étant fille d’im­ migrés, c’était aussi fou que de cher­ cher à devenir cosmonaute. Mais 60

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je ne suis pas laissée décourager, je voulais prouver qu’on devait me juger par rapport mes capacités et non sur mes origines. » CRÉER SA CHANCE

À 17 ans, Zahia va à la rencontre de Sergiu Celidibache, un chef d’or­chestre roumain très réputé qu’elle admire. Celui-ci remarque son talent et l’accepte dans sa classe de direction d’orchestre. « À la fin de mes études, je n’ar­ri­ vais pas à trouver d’orchestre à diri­­ger. Quand on est une jeune femme issue de la diversité, on ne vous donne pas cette opportunité.

2014 Reçoit l’ordre des Arts et des Lettres (Officier), une décoration presti­gieuse donnée par l’État.

Du coup j’ai eu l’idée de fonder ma propre structure en Seine-SaintDenis, là où la musique classique n’était pas jouée, pour faire bouger les choses.» En 1997, Zahia inaugure son Orchestre Symphonique Diverti­ mento à Stains (93). Cette formation musicale donne des concerts dans les banlieues et forme gratuitement des enfants de quartiers populaires à la musique. « Je leur donne la pos­ sibilité d’éprouver ce que j’ai eu la chance de vivre, une rencontre avec ce qui est beau, émouvant et exi­ geant : la musique ! »


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Associations, structures d’action sociale, mairies (CCAS), centres sociaux, épiceries sociales, missions locales, régies de quartier, organismes sociaux et familiaux, centres de logements, bailleurs sociaux… Les distributeurs de sont de plus en plus nombreux et répartis sur l’ensemble du territoire (environ 3  000). Entre autres, le Secours populaire français, SNC, Action enfance, l’Adie, Apprentis d’Auteuil, Habitat & Humanisme, ARES, le Réseau Môm’Artre, ATD Quart-Monde, l’École de la 2ème chance, Gironde Habitat, Emmaüs Défi, des CAF départementales, Corot Entraide, la Croix-Rouge Française, les Centres de Culture Ouvrière, Cordia, les PIMMS, Ardeur, ­Unis-Cité, les équipes de Saint-Vincent-de-Paul, Emmaüs Connect, la Fondation Armée du Salut, France Médiation, l’Ordre de Malte, le Secours catholique, l’association Crésus, le Secours islamique français, SNL, les Petits Frères des Pauvres, les clubs FACE…

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ADRESSE

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Vous nous dites…

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ai lu hier votre article sur l’estime de soi*. Ce matin, je me suis levée et j’ai accompagné ma fille de 6 ans à l’école. Je ne l’avais pas fait depuis la rentrée, pas le courage... Le plus chouette, c’est que je suis rentrée chez moi fière de l’avoir fait, et que j’irai la chercher ce soir ! Un premier pas pour me remettre debout... grâce à vous. Merci ! Sylvie (59)

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? e nous  n d’entr dre r chacu re et de pren u o p te portan nce isir à viv lle si im d’avoir du pla e)faire confia (r le soi est-e ime de est bien diffici nseils pour se st l’e i o Pourqu e, sans elle, il donne des co aine du châtellier u ol vous nir. ◊ Vi Parce q … de l’ave ésent sa place uver le goût s le pr o tr e dan e) r pas et (r > ViV n’est on s oi si ss ne ch ni nos ou s rps, tre co exte nt co ni no le

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tenir ni isFa les bo et s’y talents, el nous na à vivre. mède ssé que ciles que nous qu lleur re s du pa dans le dégrade, l’éco t le mei nd fier gardon situations diffi rmonter (il es C’ es se émism cela re e rs et les anète es de su regardons tr e ni pl bl rc ex pa s La pa Ne été ca sons. gle, le s inca Et mêm avons ent !). nes que se dérè nous senton rde. de soi. t pas toujours forcém ns les domai nomie ous absu y en a da breux !) ent… N r ce monde si ce n’es , au moins s tur que nt nom explos re ès s projet notre fu trisons (ils so le présent. de répa un succ se féliciter hecs, no nt des éc aî ns s pables m no nous -nous da ions so passé, on peut sayé. iquons décept Et il ne sufNotre r oir es e et impl et nos . av im ds és d' ’a rt ur re d’êt repo ès lo ux s rfois tr ace ou et mie poids pa avoir de l’aud e situation ss i > agir un d’ s, au rè te rtir d’ , sentifit pas co nc -e ll es pour so autant, ces s on s se nt éa ti al ur ac créatif x en Po pa ra is le s face au ili se r iquée. nt es e pl ob nia nc m ai m if sa co se re in si gn nous m impuis s de d’ pa . ts nt t ité te s. men iven écur pe rm et pas après pa e ne do ivité et l’ins r, ct de la vi ge plus douceu ns l’ina us plon tenir da ire, cela no en soi. ra nfiance Au cont la perte de co ns loin da

cultu re & lo isirs

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tur , le fu t » est t plus ntenan é n’es i et mai réalité, ne le pass ul l’« ic iple tr re, se eco tte en ns souv ce à ce

* “La confiance en soi, une clé pour avancer”, debout n°4, p.42

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15 llet 20 juin-jui n° 4 >

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rl e e me

Un ord ans le cadre de ma recherche d’emploi, sans se ruinateUr iner je me rends très réAujourd ’h s’insérer, ui, être connecté gulièrement au Bureau du lien. U être autonome, m est une nécessité pour grâce à d n ordinateur à to ais aussi créer et garde es assoc ut petit p Information Jeunesse de ◊ Sonia d r ia ri tions com x échamps me Emm  ? C’est possible Kamel, 58 ans a ü s c o , deman nnect. Suresnes qui m’a remis deur d « Aujou ’emplo rd’hui, qu i and vous tout pass e par m . cherchez des exemplaires du magazine podebout ail. A du uvait l’e nvoyer de vant, il fallait qu travail et qu’il faut envo que je fa e j’aille son ordi sse quel voir une yer un C na te ur . C’était que chune Je vous suis très reconnaissante d’avoir pensée assistan V, ose. achete lassant et pour te social e très com pliqué. Il qui d’occa r fallait sion toutes celles et ceux qui ne savent pas toujours J’comment accéder à l’informaai trouvé chez Em Acheter maüs Con d’occasion aide. Je nect une savais ce présente tion ou qui ne sont pas outillés. Pour ma part, jeunn’ai etde donc grande qu’éd’ordinateur clavier, pas tait un avantage nombreux ordinate utiliser ne mais je ne savais s. de faire de Cela permet pas du to ur, serait-ce Avec m ut les l’accès à l’information est souvent limité… es revenu que pour taper économ réelles un ies, s, je n'au acheter texte. un ordi achetant tout en nateur ne rais jamais pu un matér r un ch uf. Pour ez de qualit je Problématique qui est en passe d’être résolue.béninéEn effet, grâce àte-vous, vais ie Em en ob é. C’est au l ­ficiaire­d maüs Connect une prat , il faut u­ RSA,­o très peu. ique écol ssi être u­ en­tou J’ai ache og P lus de ga ique t­ cas,­­gag coût. peut-être ­pouvoir (enfin !) acquérir un ordinateur àté moindre Dans le. webcam sp ner­ M . J’ai su le mien 160 e, ais attent illage ! av ivi une une sort petite fo ec une tout de m ion : il faut e d’atelie rm ation, ême être r dans l'a allais to n°3 de debout , j’ai appris l’existence d’Emmaüs Connect*. Je lesvigiai aussitôt ssociati us les sa lant. P on. medis en La form faire conf ouvez-vous tre 9h et J’y ation pren ia 13 nce au d jo h. qu M ur aintenan fourmille denéprécieux atre ouconseils vendeu es. contactés. À suivre... Votre magazine très utiles cinq dem t, je sais r ? imais je m me servir toujours Essayez e débrou d’un ordi de tester ille pas tr les offres nateur. Je le m op d’ atérie ne dis pa empour mal. Je actions ! » en ces temps difficiles. Encore merci vos Soraya (92) ploi, actu l’util pour la C s que je aliser m présence l en sa suis un pr af, a situatio ise pour envoyer , o, avec mes mon compte en mon CV n sur le si lui s’il es demandezbanque, enfants, , consulte te de t touj Pô et parce qu c. Cela m le emploi C’est qu r gap.40. ’ils tr rantie, co ours sous elqu edans * “Un ordinateur sans se ruiner”, debout n°3, Et aussi numéro , mais au permet ég ce e chosep.52. mparez ssi si j’étais de très tr availlent tous à alemen le pr ès utile. plein oc Je ne regr tranger. éan. Ava peux na Emmaüs Connect Tél : 01 80 05 98 Je80. connexions-solidaires.fr et nt, j’ava viguer. M is juste un te vraiment pa erci E s. en

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Chers lecteurs, vous êtes nombreux à nous écrire pour partager votre expérience avec debout. Que vous receviez ou distribuiez le magazine, cette page est à vous, échangeons ! ◊ L'équipe de debout


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proche Décès D’un formalités 24h dans les

décès. e du lieu du mort à la mairi er, y compris > Déclarer la charg nne peut s’en mairie Toute perso l’hôpital. La éfunèbres ou certificat d’hér les pompes de décès, un fournira un acte ssion) et l'autorisation succe dité (pour la ation. nt ou de crém d'enterreme ir : rant Pièces à fourn décla d’identité du le • document livret de famil d’identité ou • document s du défunt issant le décè médical établ s de l’acte • certificat dizaine de copie

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Karine mo unicou 38 ans ,

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Elle a obten à l’auto-éco u son permis du Promo le associative tio Jeunes po n Initiative ur à Combs-l l’Emploi (PIJE) a-Ville (77 ). « Après un échec en autoécole tradit ionnelle, mo accompa gnatrice ver n m’a orient s l’emploi > Les aid ée vers PIJ E. J’ai enfin demand es aux réu eurs d’e 55 h de con ssi le permis après reçu une mpLoi prescript duite. Cela ion de son 2 300 €, de parcou > Une aid référent mais je n’a a coûté rs : Missi e financiè i eu à on pa em yer que maximum locale, Pô ploi, assista re de 1 20 . le 0€ nte sociale aux subven 950 € grâce > Conditi … tions. Au ons : êtr jourd’hui, je suis ind > Le co e en recher d’emploi épe de pas ch depuis au che mes déplac ndante dans moins six Le permi er ements, plu mois. s doit êtr de moi et Ornikar s sûre e ind pour trouve je me sen permet de r un travai ispensable s moins freinée da me n du passer l’ex Pôle emplo l. S’adresse ns ma rec cod e de ai. rà herche d’emploi. la rou te 49,90 € » ave

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La cond accomp uite agnée

> 74 % de s réussisse candidats nt du premier leur permis coup * et la formatio coûtent mo n et l’assurance > Conditio ins cher. ns : avoir entre 15 et 17 ans. *

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* “Le permis de conduire à moindre coût”, debout n°4, p 41. ornikar.com

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© émilie

suis conseillère en économie ­sociale et familiale en Mission Locale à Lunéville (54). J’accompagne des familles bénéficiaires du RSA de moins de 25 ans. Je viens de découvrir votre magazine grâce à la lettre d’information « Alimentation, santé et petit budget ». J’ai tourné quelques pages en ligne et j’ai découvert plein d’astuces et de sites. J’ai très envie de faire partager mes découvertes avec mes collègues et les personnes que j’accompagne. Par exemple, je défends le code en candidat libre (avec de beaux résultats). J’ai donc tout naturellement retenu l’adresse du site Ornikar* que je pourrais proposer aux personnes que j’accompagne. » Isabelle (54)

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TE) U’Il ME REs

J’ai eu la chance de lire debout par hasard ce qui m’a aidée lors du décès de mon mari dernièrement. C’est très bien écrit pour les personnes en difficultés. Mathilde (59)

onjour, depuis une vingtaine d’années, je suis allié au mouvement ATD Quart monde, donc en contact permanent avec des personnes en difficultés de toutes sortes ; dès que j’ai eu des numéros de debout, je les ai fait circuler et j’ai été très surpris des réactions : « formidable, génial, je pense le garder un peu, très intéressant, etc.». Je voulais tout simplement vous transmettre ces commentaires, merci et longue vie à debout ! Hervé (33) POUR NOUS ÉCRIRE Magazine debout 10, rue Vergniaud. 92 300 Levallois-Perret ou par mail : redaction@debout.fr Retrouvez tous ces articles en ligne sur debout.fr

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de bouche Les métiers do nner peuvent re

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du rêve A CEUX

QUI N'EN AVAIENT PLUS le programme « Shanghai Young Bakers » L a Fondation Carrefour travaille avec « Rede Cidadã», ou encore en Espagne avec la

652 014 051 RCS Nanterre – Crédits : Kerdudo – Rauzier Rivière – Novembre 2015

en Chine, au Brésil avec l’association four, des jeunes aux « Fundación Exit », qui forment, avec l’aide des salariés de Carre ces jeunes métiers de bouche (boulanger, pâtissier, charcutier, boucher). Après formation, premier emploi. un à d’accéder permet leur qui en risque d’exclusion acquièrent un savoir-faire Pour en savoir plus : www.fondation-carrefour.org


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