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Santé
Prenons les choses en main
Le froid et l’air sec de l’hiver mettent nos menottes à rude épreuve. C’est pourquoi il nous faut redoubler d’attention à leur égard.
Texte: Petra Koci
Soins intensifs pendant la nuit Peut-on en faire plus pendant que l’on dort? Si la peau est vraiment assoiffée ou a été mise à rude épreuve, on peut s’offrir un masque pour les mains en guise de traitement intensif: par exemple, un sérum efficace, un baume régénérant ou un beurre de soin. Mais il existe aussi des coussinets et des gants imprégnés de substances actives. On peut aussi appliquer une crème riche en couche épaisse et la laisser pénétrer, de préférence pendant la nuit. Une fois les mains enduites, on passe des gants en coton. La chaleur permet aux principes actifs d’agir en profondeur et l’on se réveille avec des mains douces et réparées.
Eau tiède et savon doux Non aux germes et aux virus! Il est reconnu qu’une bonne hygiène des mains joue un rôle important pour se protéger des infections. À elle seule, l’eau dissout les graisses de la peau. Les agents tensio-actifs et les désinfectants contenant de l’alcool irritent davantage notre film protecteur cutané. Ainsi, lorsque vous nettoyez la vaisselle ou autre, optez pour un maximum de douceur: utilisez de l’eau tiède plutôt que de l’eau chaude et choisissez un savon doux.
Attention, peau fine! La peau du dos de nos mains est fine. Elle ne possède pratiquement pas de tissu adipeux et compte seulement quelques glandes sébacées, qui sont encore moins productives dans le froid de l’hiver. Les paumes en sont quant à elles totalement dépourvues. Le lavage attaque également la barrière acide constituée de sébum, d’eau et de graisses, qui protège les mains du dessèchement et des influences environnementales. Si cette barrière naturelle fait défaut, nos mains peuvent devenir plus rapidement sèches, rugueuses et gercées.
Chouchoutage des mains Qu’est-ce qui désengourdit les mains froides tout en les embellissant? Un bain de mains et un massage procurent une agréable sensation de chaleur. Pour ce faire, trempez vos mains dans de l’eau chaude – avec quelques gouttes d’huile d’amande ou d’olive – pendant environ cinq minutes. Ensuite, un peeling doux élimine les cellules mortes. La peau est maintenant prête à recevoir une crème de soin, appliquée par massage et stimulant ainsi la circulation sanguine.
La ville se végétalise
Déjà connues ailleurs en Europe, les
micro-forêts à la mode japonaise débarquent à Genève. Ces zones boisées à forte densité et croissance rapide ont pour but d’apporter du confort aux habitants des agglomérations.
Texte: Patricia Brambilla
De plus en plus, les espaces publics se végétalisent. Plantation d’arbres, espaces verts, toits foisonnants de mousses et de plantes grasses. Autant de mesures qui aident à lutter, entre autres, contre l’effet «îlots de chaleur» des centres urbains sous la canicule. Mais dernièrement, une nouvelle idée a germé et pris racine à Genève: planter des forêts en ville! Comme de petits poumons verts disséminés entre les immeubles et les voitures. Le projet est pionnier en Suisse, mais inspiré directement du Japon, où le botaniste Akira Miyawaki a développé sa méthode de restauration des forêts. Qu’on le précise d’emblée: il ne s’agit pas d’une sylve ordinaire, comme on en traverse habituellement. Mais d’une zone boisée à forte densité, qui n’attend pas le promeneur. «Dans les forêts communes, on ne trouve habituellement que quatre à cinq essences, parce que ce sont des forêts d’exploitation, plantées par l’homme. La forêt Miyawaki cherche à imiter la forêt primaire naturelle, avec une grande diversité et densité d’essences. Cela va à contre-courant de tout ce qu’on a fait ces cinquante dernières années», explique Joëlle Martinoya, responsable de l’entreprise Forêt B et en charge de la mise en œuvre du projet à Genève. La jeune femme a l’enthousiasme communicatif. Dotée d’une solide expérience

Dans le cadre du projet genevois, près de 140 bénévoles ont planté 1200 arbres.

dans la gestion de projets notamment dans le milieu associatif et d’un diplôme en développement durable, elle s’est formée en ligne à la méthode Miyawaki pendant le confinement. Et cette initiative a très vite emporté l’adhésion de la ville de Genève, sous l’impulsion du magistrat écologiste Alfonso Gomez chargé de l’environnement, qui lui a trouvé des parcelles. Deux en l’occurrence: la zone industrielle des Charmilles (Z.I.C.) et la butte Sturm à la rue Rodolphe-Toepffer. 540 m2 en tout.
Deux zones en phase de test C’est donc sur ces deux friches que viendront s’installer les micro-forêts, composées uniquement d’essences indigènes. Parmi la cinquantaine d’espèces présentes à Genève, Joëlle Martinoya en a sélectionné une trentaine. Du chêne sessile au charme, en passant par l’orme et le tilleul pour les grands arbres. Mais aussi de l’aubépine et du sureau noir pour composer la strate arbustive ainsi que des groseilliers pour le sous-bois. «L’un des intérêts de ces micro-forêts est de renforcer la biodiversité. Les essences non indigènes, comme l’érable japonais ou le cèdre du Liban, ne sont pas nuisibles, mais elles intéressent peu la faune locale.» À titre d’exemple: 86 espèces vivent en symbiose avec le pommier sauvage, et plus de 380 dépendent du chêne, alors que le marronnier, importé d’Amérique du Nord, n’est associé qu’à trois espèces locales.
Il faut encore imaginer une micro-forêt d’une grande densité, puisque trois arbres sont plantés au m2. Risques de concurrence? Plutôt une saine émulation qui va accélérer la croissance des jeunes pousses (un mètre par an). Mais c’est surtout la variété des essences qui a l’effet le plus intéressant. «Plus il y en a, plus la forêt sera résiliente. En effet, plus un écosystème est riche, plus il a la capacité de résister aux contraintes», poursuit Joëlle Martinoya. Ainsi le noisetier attire certaines chenilles, qui mangeront les pucerons nuisibles à une autre essence. Mais ces chenilles seront elles-mêmes mangées par certains oiseaux, attirés par les baies d’un arbuste, etc. Chaque élément de cet écosystème participe à la régulation des nuisibles, jusqu’à ce que le système s’auto-équilibre. Autant d’avantages qui donnent à l’arbre lui-même une meilleure espérance de vie: «À cause des tailles trop fréquentes et de la salinisation des routes, la durée moyenne de vie d’un arbre à Genève est de cinquante ans. Dans la micro-forêt, les arbres devraient vivre plus longtemps», espère Joëlle Martinoya.
Préparer le terrain Mais avant de planter les arbres, il a fallu préparer le terrain à la mini-pelleteuse. Casser la pente de la butte Sturm, décompacter le sol, aplanir. Amender la terre pour l’enrichir, mais sans aucun engrais. «Pour qu’un sol soit vivant, il faut le faire travailler, en lui donnant de la matière organique assez azotée. À la Z.I.C, j’ai pu récupérer de la purée de pomme d’un pressoir, ce qui a permis de stimuler l’activité bactérienne.» Aujourd’hui, la parcelle est remplie de tourbillons faits par les vers de terre, c’est bon signe.» Signe que le sol est aéré, vivant et qu’il rumine bien!
Puisque les arbres plantés sont petits (40-60 cm), la méthode Miyawaki permet l’intégration de volontaires de tous âges. La ville de Genève a donc fait appel à des bénévoles. Près de 140 riverains et écoliers, de 4 à 75 ans, ont donc retroussé leurs manches pour mettre en terre les 1200 arbres. Un engagement qu’Olivier Robert, directeur adjoint au Service des
espaces verts à Genève, voit d’un très bon œil: «Plus on forme et on informe, plus la population est encline à respecter les lieux publics. Faire participer permet aussi de lutter contre les incivilités.»
Des corridors biologiques Mais ces deux parcelles sontelles vraiment utiles contre le changement climatique? «En moyenne, 125 arbres matures ont la capacité de capter 6 tonnes de CO2 par année. Mais un petit avion qui va de Genève à Paris produit 18 tonnes de CO2. Des chercheurs ont calculé qu’il faudrait recouvrir d’arbres les trois quarts du territoire français pour compenser leurs émissions de carbone…», reconnaît Joëlle Martinoya. «Aucune mesure n’est efficace prise séparément. Mais c’est une mesure bienvenue, ajoutée à toutes les autres, et qui nous permettra de végétaliser des zones qui ne pouvaient pas l’être», ajoute Olivier Robert.
Une chose est sûre: la microforêt a le mérite d’assainir l’air et l’eau et, face aux défis de ces prochaines années, d’améliorer la résilience de la végétation tout en renforçant les corridors écologiques. «On trouve des niches écologiques sur 17% du territoire genevois, mais ce sont des bulles éparpillées, insuffisamment connectées entre elles. Pour favoriser le déplacement des espèces, il faut recoudre le territoire. La micro-forêt y participe», avance Joëlle Martinoya, qui a déjà reçu des demandes d’interventions, y compris hors du canton. D’ailleurs, la ville de Genève ne compte pas en rester là. «On songe à investir certains

La forêt urbaine en plein centre de Singapour. parkings privés de la ville, tout en compensant les places de parc. L’objectif politique est de passer de 21% à 30% de canopée en 2030», confirme Olivier Robert.
Ces forêts auront un nom, inscrit sur de petits panneaux de bois (local!): la forêt de la Z.I.C et la forêt de la Flore des Dames. Une façon de leur donner une identité, le but étant aussi que les gens s’approprient ces espaces. «Durant trois ans, les bénévoles seront invités à venir arroser les plants et désherber. La philosophie de Miyawaki est de transmettre le savoir, pour qu’il y ait un respect. Quand on reconnaît un arbre, il se met à exister. Quand on comprend la nature, ça crée un lien, qui nous reconnecte», conclut Joëlle Martinoya. MM
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