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Ville
Une population bien établie À l’état naturel, le pigeon biset niche dans les cavernes de falaises rocheuses abruptes. Des caractéristiques qu’il retrouve dans nos centres urbains, où les toits et les terrasses d’immeubles constituent des perchoirs de choix. Raison pour laquelle le volatile s’est très bien adapté à la vie en ville. Ils sont environ 4000 individus à Lausanne ou Genève et près de 5000 à Zurich. Au-delà de la population, c’est leur concentration qui peut poser des problèmes de cohabitation avec les citadins.
Ne pas les laisser s’installer
Pour ne pas voir un pigeon prendre ses quartiers sur son balcon, le mieux est encore de ne pas lui laisser l’occasion d’y faire son nid. La règle d’or: ne pas le nourrir pour ne pas l’attirer! Ensuite, le dispositif le plus efficace reste le filet. Il empêche purement et simplement l’accès à votre espace. Mais il peut être relativement coûteux. Solution alternative: occuper le terrain. Le pigeon a la faculté de s’installer dans les plus petits des recoins. Plantes, corneille en plastique et éléments mobiles constituent des parades généralement efficaces.
Comment empêcher les pigeons de nicher devant sa fenêtre
Leurs roucoulements vous agacent et leurs fientes vous dégoûtent? Ces volatiles apprécient les balcons des centres urbains, créant certaines nuisances. Voici quelques conseils pour les tenir à distance, sans les maltraiter…
Texte: Thomas Piffaretti
Les choses à ne pas faire La loi est claire: «Il est interdit de causer de façon injustifiée des douleurs et des blessures aux pigeons.» Encore moins de les tuer. Pour ces raisons, l’usage de piques acérées ou de produits corrosifs ou nocifs pour eux est prohibé. De même, si vous trouvez des œufs dans le nid, la couvée ne doit pas être dérangée et le nid ne doit être enlevé qu’après l’envol des jeunes pigeons. Les décourager de revenir
Une fois que le pigeon a goûté à votre balcon, il sera tenté d’y revenir. Encore et encore. D’autant que l’animal a des capacités de reproduction importantes – un couple peut élever jusqu’à douze jeunes par an – qui font qu’une fois qu’il a trouvé un espace à son goût, il ne se décourage pas facilement avant de partir. La seule solution est de le chasser à peine s’est-il posé. Sans le brutaliser. L’animal étant relativement peureux, aller à sa rencontre suffit normalement à le faire fuir. Sinon ne pas hésiter à ajouter de grands gestes ou taper dans ses mains.
Les villes luttent aussi
Cet été, Delémont a fait appel à un drone pour cartographier la présence des volatiles sur son territoire et ainsi cibler ses mesures de lutte. À Genève, le règlement sur la salubrité et la tranquillité publiques interdit de nourrir les animaux, dont les oiseaux, sous peine d’amende. Berne a même développé un plan d’action spécial pigeons en 2010. La Ville capture les oiseaux, stérilise certains mâles et les installe dans des pigeonniers où ils sont nourris. Le confort de l’accueil doit les dissuader d’aller voir ailleurs. Avec un certain succès. MM