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Famille
Comment combler le vide laissé par les enfants?
Quand les enfants quittent le domicile, les parents se trouvent parfois désemparés. Marie-José Astre-Démoulin, consultante en gestion de conflits, propose des pistes pour mieux rebondir.
Texte: Patricia Brambilla Illustrations: Amélie Buri
Briser le tabou de la tristesse
On a beau s’y attendre, savoir qu’un jour les enfants prendront leur envol et quitteront le domicile familial, l’appartement, où ne traîne plus de vaisselle sale sous le lit et où ne résonnent plus les basses de K-pop, paraît soudain trop vide et silencieux. «C’est encore un tabou, on n’est pas autorisé à dire sa difficulté, parce qu’il faut être une mère aimante, organiser son centre de vie autour des enfants. Mais quand ce centre disparaît, on se sent comme un électron libre et… perdu. Le départ des enfants est un choc pour le parent éducateur essentiel, mère ou père d’ailleurs», observe Marie-José Astre-Démoulin, auteure du livre Le nid vide et experte en communication interculturelle.
* À lire: «Le nid vide», Éd. Favre, 2022. Disponible sur exlibris.ch
Garder du temps pour soi
Les psys le disent et le répètent aux parents: il ne faut pas se laisser phagocyter par sa progéniture, mais garder du temps pour soi. Une règle d’autant plus vraie qu’à l’adolescence, cette progéniture a tendance à ruer dans les cordes et bousculer l’arrière-garde. Le timing est donc parfait pour commencer à prendre du recul et retrouver de vraies activités sociales. «C’est peutêtre le moment de se mettre dans une association, entrer dans un club, faire du bénévolat», suggère la spécialiste. Autant d’occupations qui permettent de réinvestir un autre espace que le foyer en pleine mutation. Et qui devraient amortir le choc.
Surmonter l’épreuve Mettre en mots
Pas question de laisser macérer la tristesse à l’intérieur de soi. L’important est de verbaliser, mettre en mots, en parler aux amis, aux proches et même aux principaux intéressés. Sans toutefois tomber dans la culpabilisation. «On peut avouer que la situation est difficile. Mais il faut dire aussi qu’elle est transitoire, que notre tristesse ne va pas durer, car on va mettre en place de nouvelles choses. Il faut ajouter que l’on se réjouit pour eux, de les voir prendre leur envol – ce qui est parfaitement vrai aussi.» Comme le souligne encore la spécialiste en communication, «il faut se féliciter d’avoir des enfants indépendants, capables de partir. Après tout, c’est le signe d’une éducation réussie.»
Si ce syndrome du nid vide peut passer inaperçu chez certaines personnes, il peut aussi entraîner de sérieuses dépressions. Sans aller jusqu’à parler de deuil, Marie-José Astre-Démoulin évoque volontiers une crise majeure de l’existence. «On doit renoncer à une partie de sa vie, son rôle de mère/père nourricier(e). D’autant que beaucoup de femmes ont travaillé pendant des années à temps partiel, voire plus du tout, pour s’occuper de la famille. Et tout à coup, la maison est vide, les casseroles sont trop grandes. Reconnaître que c’est difficile pour soi, savoir que ça existe et que ce n’est pas anormal permet de traverser au mieux cette épreuve, sans en sortir trop cassé.»
Regonfler son estime de soi
Pas eu le temps de s’y préparer? Le syndrome du nid vide vous frappe de plein fouet? Quelques stratégies peuvent vous aider à traverser le désert et à mieux rebondir. À commencer par se débarrasser de toutes les injonctions, images construites, projections et autres idées reçues, qui consistent à vous enfermer dans un seul rôle, celui de la mère/père nourricier(e). Pourquoi ne pas saisir l’occasion de regonfler son estime de soi? «C’est le moment de déterminer ce que l’on veut vraiment faire et d’accepter de perdre la place de pivot de la famille. Le rôle de cantinière, ce n’est pas pour toute la vie!», lance en souriant Marie-José Astre-Démoulin.
Penser à se projeter
Après le départ du dernier rejeton, l’heure a vraiment sonné de penser plus loin. Pas besoin de repeindre illico les chambres inoccupées, mais on peut déjà commencer par redimensionner les ustensiles de cuisine. Moins prosaïquement, c’est toute la dynamique du couple qui va être impactée. «Certains couples se sentent plus proches, d’autres découvrent qu’ils n’ont plus rien à se dire. Après le départ des enfants, l’énergie va être complètement transformée.» Mais pas forcément pour le pire: la cellule familiale se désintègre pour mieux se recomposer sur fond d’horizon élargi. «Les parents et les enfants devenus grands peuvent saisir la chance de créer une nouvelle relation, d’adulte à adulte. Sans oublier qu’il y aura de nouveaux arrivants, des conjoints, beaux-fils, belles-filles, petits-enfants…»
Marie-José Astre-Démoulin, consultante en gestion de conflits
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Se recentrer avec légèreté
En lâchant prise et en acceptant l’inconnu, la vie devient soudain une opportunité et une ouverture. L’erreur à ne pas commettre: déménager près de chez ses enfants et continuer à commenter tous leurs choix… «La séparation est nécessaire, pas seulement pour les enfants, mais pour les parents. À 50 ans, on a statistiquement près de 40 % de vie devant soi!», rappelle Marie-José Astre-Démoulin. Qui insiste sur l’importance de se recentrer et de s’occuper, enfin, de son intériorité. Comment? À chacun de trouver sa voie. En essayant le taï chi, en alignant les sudokus ou en s’offrant une cure thermale, autant de façons de cultiver la sérénité et de ramener «le calme à l’intérieur». Sans oublier l’indispensable légèreté à distiller comme des bulles de champagne dans son nouveau quotidien. «Sortir entre copines, rire, s’acheter des boucles d’oreille... Le voyage continue, on n’est pas au bout de sa vie! Quand on fait abstraction des préjugés autour de la prise d’âge, on s’aperçoit que c’est surtout un incroyable espace de liberté.» MM
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La grande histoire d’une petite cité
Neuchâtel recèle de nombreux trésors, parfois méconnus. Visite guidée, jeu de piste et parade navale permettent de découvrir ces joyaux.
Texte: Pierre Wuthrich
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18 ans pour un lifting
Symbole de la ville avec le château tout proche, la collégiale trône fièrement sur la colline surplombant le centre historique. C’est d’autant plus vrai depuis que l’église, construite aux XII et XIIIe siècles, s’est refait une beauté. Mais attention: nous ne parlons pas ici de retouches cosmétiques, mais bel et bien d’une restauration en profondeur qui vient de s’achever après dix-huit ans de travaux. à nouveau rayonner la roche calcaire jaune d’Hauterive (NE), les tuiles vernissées du toit ont retrouvé leur éclat et les marques des tacherons sont à nouveau bien visibles. À l’intérieur, chaque coin et recoin a été nettoyé avec soin afin que cette même pierre si typique de la région puisse illuminer le transept. Enfin, au plafond, le ciel bleu nuit a retrouvé ses étoiles recouvertes de feuilles d’or. Neuchâtel et de s’extraire de l’animation de la zone piétonne pour gravir les escaliers du château. La collégiale offre un parfait moment de quiétude et, dans cet écrin, le monument des comtes et comtesses de Neuchâtel, remarquable ensemble d’une quinzaine de statues polychromes du Moyen Âge, dont on ne trouve pas de comparaison au nord des Alpes, semble lui aussi plus beau que jamais.
La collégiale compte parmi ses trésors un remarquable ensemble de statues du Moyen Âge.
Après rénovation, le cloître a retrouvé son lustre d’antan.
ronde. Depuis 2020, une passerelle longeant la façade nord permet désormais de faire le tour du château. Il ne reste alors plus qu’à lever les yeux pour admirer cette ancienne résidence seigneuriale ou les baisser pour contempler les toits serrés de la vieille ville.
Informations: visite guidée pour particuliers (les samedis jusqu’à mi-décembre): neuchateltourisme.ch/collegiale-ticket, pour les groupes (toute l’année): neuchateltourisme.ch/collegiale-visite Le jeu de piste a été remanié afin de le rendre plus complexe et plus intéressant pour les participants.
Remonter le temps en s’amusant
Rien de tel qu’un jeu de piste pour intéresser les plus jeunes à la grande et à la petite histoire. Baptisé «Les chenapans», le parcours à énigmes imaginé par l’Office du tourisme se focalise sur la Belle-Époque. Partant à la recherche de personnages et de fresques thématiques, les participants plongent, étape après étape, dans cette période où les dames et les messieurs élégamment habillés prenaient de brinquebalants trams en bois alors que des effluves de cacao sortant des cheminées de la chocolaterie Suchard se répandaient dans la cité.
Le jeu de piste commence à l’Office du tourisme où les participants trouveront tout l’équipement du parfait détective en herbe. À eux ensuite de faire part d’esprit de déduction et de chercher les surprises disséminées dans le centre historique exempt de voitures. Destiné aussi bien aux familles qu’aux classes, le parcours «Les chenapans» a été remanié en 2019 afin de le rendre plus complexe – et donc plus passionnant. Compter environ 2 h 30 pour en venir à bout.
Informations: www.neuchatel-belle-epoque.ch
Le «Neuchâtel», unique vieux vapeur lacustre et fluvial, a été inauguré en 1912.
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La danse des bateaux
Comment parler de Neuchâtel sans évoquer son lac, qui fait la fierté de ses habitants. Si le plan d’eau ne dispose pas d’un cadre aussi majestueux que celui du Léman ou du lac des Quatre-Cantons, il séduit par sa vaste étendue s’évanouissant à l’horizon. De quoi donner la délicieuse – et trop rare en Suisse – impression de se trouver au bord de la mer.
La taille n’est pas son seul atout. Car la compagnie de navigation LNM peut aussi se targuer d’y posséder le seul vieux vapeur lacustre et fluvial du pays. Baptisé «Neuchâtel» et mis en service en 1912, le bateau fait littéralement profil bas – vu qu’il doit pouvoir passer sous les ponts des canaux menant aux lacs de Bienne et de Morat – mais sait aussi voguer avec panache quand il prend le large et ne manque pas de se faire bruyamment remarquer en sifflant à son arrivée dans les ports. L’embarcation sera d’ailleurs prochainement la star d’une grande parade navale qui se tiendra le 1er octobre. En effet, à l’occasion des 150 ans de la LNM, une chorégraphie de sept bateaux est prévue au large du chef-lieu. Un spectacle à vivre depuis l’un des navires ou depuis le quai Ostervald. MM
On conseille de ne pas découper les légumes sur la même planche que la viande.
Bien entretenir sa planche à découper
Chaque incision sur la planche à découper crée un habitat pour une multitude de bactéries. Quelques conseils pour bien la choisir et la garder hygiénique.
Texte: Claudia Schmidt
Utilisés quotidiennement, ces ustensiles absorbent à peu près tous les liquides et toutes les odeurs: les planches à découper peuvent dégoûter certaines personnes. Nous vous montrons à quel point elles sont hygiéniques, comment se débarrasser des odeurs et des décolorations et quel matériau est le plus adapté selon l’usage envisagé.
Planches en bois
Le bois marque des points grâce à ses propriétés antibactériennes: il suffit de le rincer avec un peu de produit vaisselle et de l’eau chaude. Les entailles laissées par le couteau de cuisine gonflent légèrement, de sorte que la surface reste en bon état pendant longtemps. En cas de marques profondes, il est possible de poncer et d’huiler les planches épaisses. Il faut aussi le faire de temps en temps avec les modèles plus fins.
Planches en plastique
Elles sont devenues la norme dans la restauration, car leur entretien est plus facile dans le cadre du processus de nettoyage professionnel. De nombreux pros de la cuisine ne partagent pas cet avis. Un système de couleurs différentes permet toutefois de séparer clairement les planches selon leur domaine d’utilisation. On évite ainsi la transmission d’éventuels agents pathogènes d’un ingrédient à l’autre. Il existe des planches pour la viande crue, la viande cuite, les légumes, les fruits, le poisson, etc. Un inconvénient majeur du plastique: les traces d’entailles persistent et l’abrasion risque de détacher de minuscules particules de plastique.
Planches à découper en verre
Elles ne se décolorent pas, n’absorbent pas les odeurs et peuvent passer au lave-vaisselle. Ces modèles présentent donc plusieurs avantages. Mais au quotidien, les couteaux s’émoussent plus rapidement et doivent être affûtés. En outre, lorsque l’on opte pour le verre, la prudence est de mise au début, car la découpe sur une telle surface est d’abord inhabituelle et le couteau glisse plus rapidement.
Bon à savoir
Ce qui est prescrit dans la gastronomie peut également s’appliquer à la maison: toujours utiliser la même planche en bois pour la viande crue et ne jamais y détailler les légumes pour la salade. Il a également été prouvé que l’ail et les oignons ne devaient pas être émincés sur le même support que celui utilisé pour trancher les fruits. MM
