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Entretien

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Bio express

Pascale Strauss, 31 ans, est contrôleuse et responsable régionale pour la Suisse orientale chez Bio Inspecta AG. Elle veille à ce que les exploitations bio respectent les directives en vigueur. Agricultrice de formation, elle dirige avec son mari et ses deux enfants une exploitation bio à Rickenbach (ZH). Sur les 12 hectares de l’exploitation poussent des vignes, des céréales et des fruits. En outre, dix vieilles poules pondeuses sauvées de l’abattoir vivent dans la ferme. champs, les animaux, la protection des plantes, les engrais, les semences, les aliments pour animaux, la vente directe et, à la fin, l’administration.

Vous dites que la plupart des contrôles sont annoncés quelques jours à l’avance. Cela suffit-il pour remédier rapidement aux manquements? Non, les manquements structurels ne peuvent pas être corrigés en quelques jours. Les écuries négligées, par exemple, ne peuvent pas être réaménagées à la hâte. Les manquements à l’obligation de tenir des registres sont également désastreux: si vous n’êtes pas à jour, il sera à un moment donné trop tard et ce sera trop lourd à porter. Quelles sont les exploitations qui reçoivent des visites inopinées? Celles qui ont commis des infractions par le passé. Mais nous le faisons aussi de manière aléatoire. C’est tout à fait normal: toutes les exploitations agricoles qui perçoivent des paiements directs reçoivent régulièrement des visites inopinées de la part des autorités. Les exploitations conventionnelles et IP-Suisse également. La proportion de contrôles inopinés est particulièrement élevée dans le domaine de la protection et du bien-être des animaux.

Que faites-vous si personne n’est présent lors des contrôles inopinés? Cela arrive régulièrement. C’est pourquoi nous planifions toujours sept à dix visites de ce type le même jour, ce qui permet de passer directement à la suivante. Dans la grande majorité des cas, cela fonctionne la deuxième ou la troisième fois.

Comment réagissent les agriculteurs lorsque vous vous présentez? Nous sommes désormais très bien accueillis. Auparavant, les gens avaient l’impression que c’était la police qui arrivait. Nous nous en sommes heureusement éloignés. Je ne me considère pas comme une «policière bio». Il y a des règles à respecter et quelqu’un doit contrôler cela. C’est comme ça. Nous sommes nous-mêmes agriculteurs et nous avons le plus profond respect pour ces exploitations qui accomplissent un travail considérable. Vous ne ressentez donc aucune réticence? Bien sûr, il y a toujours ceux qui ont peur et qui sont nerveux. La plupart du temps, ce sont ceux qui n’ont aucune raison de l’être. (Rires). Chaque entreprise sait qu’elle sera contrôlée au moins une fois par an. Un contrôle peut aussi être une aide: cela permet de rester dans le coup et de ne rien laisser passer.

«Souvent, tout est parfait à l’extérieur, mais côté administratif, les choses se compliquent»

Dans combien d’exploitations des manquements sont-ils constatés? Environ une sur trois.

Où y a-t-il le plus de manquements? Dans le domaine administratif. Souvent, tout est parfait à l’extérieur, mais côté administratif, les choses se compliquent. Il y a une obligation de tenue de registres et la charge administrative est considérable. Pour chaque champ, il faut consigner les dates de semis, de fertilisation, d’irrigation et de récolte. Il existe un journal des sorties pour les animaux: quand sortent-ils de l’étable pour aller dans l’aire d’exercice ou au pâturage? Les lacunes qui remontent à plus de trois jours ne peuvent plus être comblées. Cela n’agace-t-il pas un agriculteur lorsque tout est en ordre à l’extérieur et que vous lui reprochez des manquements dans la «paperasserie»? Certainement. Nous en sommes conscients et nous faisons de notre mieux pour les aider à comprendre. Nous avons toujours les règlements à portée de main et pouvons, en cas de besoin, montrer très concrètement ce qui manque. Et quels sont les manquements les plus fréquents à l’extérieur? Parfois, nous rencontrons des animaux légèrement contaminés en début de saison. Les infractions à la protection des eaux sont un peu plus fréquentes, par exemple les débordements de lisier. Ou alors, un aliment est utilisé alors qu’il n’est pas autorisé. C’est là que notre «bible», la liste des intrants de l’Institut de recherche de l’agriculture biologique, m’aide. Quel est le manquement que vous n’avez jamais rencontré? Personnellement, je n’ai jamais trouvé de traces d’utilisation d’herbicides, c’est-à-dire de désherbants de synthèse, sur un contrôle. On les reconnaît souvent à l’herbe brune desséchée, par exemple à proximité d’un tunnel de légumes. Cela constituerait une grave infraction aux règles de l’agriculture biologique et aboutirait au retrait de la certification bio. C’est donc quasiment la peine maximale. Quelle est la fréquence de la peine maximale? Heureusement, c’est extrêmement rare. Le retrait de la certification bio par Bio Inspecta a lieu au maximum une à deux fois par an. Vous visitez des dizaines d’exploitations par an. Lesquelles vous restent en mémoire? D’une part, les très positives, où je remarque qu’il y a une famille qui travaille avec beaucoup de cœur. D’autre part, nous, les contrôleurs, sommes témoins de véritable tragédies humaines. Par exemple, si un couple s’est séparé et que la femme se retrouve soudain seule avec les enfants et gère toute l’exploitation. Ce sont souvent des problèmes privés qui ont un impact sur la qualité du travail. Les gens sont débordés, ils n’ont plus d’énergie. Je n’oublierai pas de sitôt de telles destinées. MM

Qu’ils soient cuits ou crus, en plat principal ou en accompagnement, les légumes se prêtent à de nombreuses utilisations. C’est à la fin de l’été que débute la saison des choux-fleurs, brocolis, fenouils, concombres, tomates, radis et bien d’autres légumes encore. Et ils sont encore meilleurs s’ils proviennent de Migros Bio. En effet, la marque est synonyme de respect de la nature et de qualité supérieure. Tous les produits Migros Bio sont soumis à leurs propres directives, qui vont bien au-delà des exigences bio légales.

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Le plaisir d’un dîner bio

Grâce au vaste assortiment de Migros Bio, vous pouvez préparer en un clin d’œil le repas de midi. Que diriez-vous par exemple d’un gratin de fenouil délicieusement parfumé?

Texte: Heidi Bacchilega Photo: Martina Meier Stylisme: Mirjam Käser

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