Migros-Magazin-32-2020-f-BL

Edition Bâle, JAA 4002 Bâle

migrosmagazine.ch | MM32, 3.8.2020

Un massage pour la route Page 20

Parc du Jorat: le projet d’avenir du poumon vert de Lausanne

Page 14

Les optimistes vivent plus longtemps

Photo: Niels Ackermann / Lundi13

Page 40

Les mamies montent aux barricades Page 8

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4 | 3.8.2020 | EN BREF

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Puis étalez la pâte de manière à ce que le fond soit fin et les bords plus épais.

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Une question? Contactez la M-Infoline, le ­service client de ­Migros, au 0800 84 0848 ou sur www.migros.ch/service-­ clientèle

Il est temps de postuler pour un apprentissage Ce mois, Migros met à ­nouveau 1500 places ­d’apprentissage au concours. Le choix est vaste, puisque Migros forme des jeunes dans une soixantaine de professions.

Avant de se décider pour l’une ou l’autre des formations, les ­écoliers peuvent ­s’amuser à répondre à un questionnaire en ligne et trouver ainsi le métier qui leur convient le mieux. migros.ch/apprentissage

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Dans de rares cas, les bactéries Cronobacter peuvent causer de graves infections , comme la méningite chez les nouveau-nés, les nourrissons et les enfants en bas âge. Les personnes en possession de l’une de ces références peuvent la rapporter dans leur magasin Migros, où le prix de vente leur sera remboursé.

EN BREF | 3.8.2020 | 5

Concours clin d’œil «Tout près du centre commercial de Montagny, dans la banlieue d’Yverdon-les-Bains, l’ombre du soleil a attiré mon regard et n’a pas manqué de me surprendre», se souvient Madeleine Pillot, de Moudon (VD).

98

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Qu’est-ce qu’une alimentation «plantbased»? En quoi se différencie-t-elle d’un régime végane? Inclut-elle des aliments d’origine animale? Quelles sont les plus importantes sources de protéines végétales? Pour trouver des réponses à toutes ces questions, consultez le dossier préparé par les nutritionnistes «iMpuls».

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EN RÉSUMÉ | 3.8.2020 | 7

SOMMAIRE 8 Engagement Retraitées depuis des années, des femmes continuent à mener le combat et à militer pour les causes qui leur sont chères.

14 Nature Au cœur des bois du Jorat, le premier parc périurbain de Suisse romande va être créé, dans le but de favoriser la biodiversité et l’économie locale.

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20 Bien-être Valérie Jaquier a t­ ransformé un camping-car en espace de massage ambulant.

La Genevoise Amanda Byrde a fondé des «Impact Hubs», des espaces soutenant des projets innovants en matière de développement durable.

24 Quiz d’été Répondez aux questions sur Migros et tentez de gagner de super prix.

29 Votre région

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38 Magasins Les supermarchés Migros n’ont pas seulement une identité ­visuelle, les sons qu’on y entend ont également été pensés.

Impressum

43 Jeux

Photos: Christophe Chammartin, Estelle Dorsaz, Daniel Aeschlimann/Migusto

Migros Magazine Construire Hebdomadaire du capital à but social, www.migrosmagazine.ch Tirage contrôlé: 504 700 exemplaires (REMP 2019) Lecteurs: 657 000 (REMP, MACH Basic 2020-1)

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Adresse: Limmatstrasse 152, Case postale 1766, 8031 Zurich Téléphone: 0800 840 848 Contact: www.migmag.ch/lecteurs Éditeur: Fédération des coopératives Migros Rédaction en chef: Franz Ermel (responsable), Steve Gaspoz, Rüdi Steiner Abonnements: abo@migrosmagazine.ch Téléphone: 058 577 13 13

Imprimerie: CI Lausanne, 1030 Bussigny

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8 | 3.8.2020 | ENGAGEMENT

Militantes à vie

Parfois à la retraite depuis longtemps déjà, certaines femmes continuent néanmoins à mener le combat. Que ce soit pour la protection des personnes âgées, l’égalité des genres, l’environnement ou encore les chats.

Texte: Véronique Kipfer, Patricia Brambilla, Alain Portner Photos: Niels Ackermann

E

lles ont septante, huitante, voire plus de nonante ans.

Mais à l’âge où certaines femmes aspirent à une vie moins trépidante, elles continuent pour leur part à lutter avec détermination pour leurs convictions et leurs idéaux. Quitte à ­descendre dans la rue, brandir des pancartes et interpeller les autorités pour mieux se faire entendre. Parfois désireuses de mener leur combat de manière indépendante, parfois membres d’associations et de groupements qui leur assurent une plus large tribune, quantité de grands-mamans luttent ainsi au quotidien pour un avenir plus lumineux.

Que ce soit pour leurs contemporains, la société en général ou leurs petits-enfants.

«Les associations de retraités se développent au tournant des années 1980, explique Alexandre Lambelet, professeur à la Haute École de travail social et de la santé (HES-SO) à Lausanne, spécialiste des questions liées à la vieillesse et à la socialisation des personnes âgées et auteur de l’ouvrage Des âgés en AG*. C’est une époque où on a le sentiment que les questions matérialistes sont à peu près réglées, on a par exemple le système des trois piliers en Suisse. La période où les personnes âgées étaient les plus pauvres est un peu dépassée et, en parallèle, des seniors

commencent à revendiquer de pouvoir prendre la parole dans l’espace public. On assiste ainsi en même temps à la naissance d’associations de loisirs et d’autres qui sont dans la revendication, comme l’Association suisse des retraités, les associations féministes et celles qui s’inquiètent pour l’environnement.»

Changement de message

Les associations créées dans les années 1980 n’ont pas disparu, et beaucoup d’autres ont continué de naître ces dernières années, prenant une place plus ou moins importante dans l’espace public.

Et porteuses d’un message différent de leurs prédécesseures: «Entre les années 1980 et 2000, c’est le débat sur la question d’équité générationnelle qui a pris beaucoup de place, remarque l’expert. On soulignait ainsi que les personnes âgées coûtaient de plus en plus aux systèmes de santé et sociaux et qu’elles allaient avoir plus de voix lors des élections et votations que les jeunes, du fait qu’elles participent davantage aux votes.» Mais l’expert note que, face à cela, les associations de retraités ont ensuite pris fortement ­position pour les jeunes et les ­familles: «Ainsi, la Fédération des associations de retraités (FARES) a par exemple conclu un accord avec le Groupe de liaison des activités de jeunesse (GLAJ), pour

ENGAGEMENT | 3.8.2020 | 9

«J’étais la Cicciolina des manifs anti-nucléaires» Anne-Cécile Reimann , 77 ans, Genève

«Mariée à un artiste peintre, j’ai évolué dans le milieu bohème et j’ai à peine vu passer Mai 68.

Mon engagement a commencé plus tard avec Creys-Malville. En 1977, deux copains m’ont embarquée à une manif, avec ma deux-chevaux et mes talons aiguilles. Je croyais assister à un concert rock et je me suis retrouvée dans un truc épouvantable. Là-bas, c’était la guerre! Il y a eu un mort, des CRS qui lançaient des grenades, des mains arrachées… Quand je suis revenue, j’ai commencé à potasser sur les centrales nucléaires, le plutonium, et j’ai compris la gravité de la situation. C’est là que l’engagement anti-nucléaire m’a prise aux tripes et ne m’a plus jamais lâchée.

Du temps du réacteur nucléaire Superphénix, on a fait des tas de trucs interdits. On se couchait sur les voies de Cornavin, on montait par les balcons du consulat de France… Mais les policiers me connaissaient, j’avançais en première ligne avec ma banderole et je criais à mon petit gendarme, toujours le même: «Il va peut-être y avoir un corps à corps…» J’ai introduit un côté un peu glamour dans ces défilés austères de militants.

J’étais la Cicciolina des manifs avec un look à moi, un peu sexy. Des gens ont pu croire que j’étais dangereuse, mais je ne suis pas violente. J’adore la nature, les animaux, les gens et même la police trouve parfois grâce à mes yeux!

Comme la lutte anti-nucléaire est liée à la mondialisation, à l’OMC, etc., j’ai été prise dans toute une série de manifs. À chaque fois, je vais avec une armée de panneaux, que je fais moi-même, avec des slogans, comme «Dieu est mort, l’OMC l’a remplacé» ou encore «Plantons des arbres, pas des antennes». J’adore faire ça, la vie est une tragédie puisqu’on doit mourir, mais je la transforme en comédie.

Anne-Cécile Reimann en est convaincue: la résistance porte ses fruits.

Après trente-cinq ans d’enseignement à Vully, je suis aujourd’hui à la retraite. Mais cela ne m’a pas du tout freinée, au contraire! La résistance, c’est un état d’esprit que j’ai depuis toute petite.

Et avec l’âge, je ne me calme pas du tout, au contraire, je sens que je n’ai plus beaucoup de temps pour agir. La retraite, c’est un mot abominable. Ce n’est pas comme ça que je vois la vieillesse. Mes anciens élèves, je les retrouve dans les manifs! Je continue à descendre dans la rue pour tout ce qui me touche, les zones piétonnes, la réaffectation de la caserne des Vernets, les inégalités dans le monde... Et comme je suis toujours présidente de l’association ContrAtome, j’organise les réunions, j’amène à manger. Je reste attentive à tous les rendez-vous militants.»

10 | 3.8.2020 | ENGAGEMENT

travailler ensemble pour un État social fort. On sait aussi que les associations de retraités ont pris position soit pour l’assurance maternité, soit pour l’augmentation des allocations familiales. Il y a donc eu un gros effort de ces associations pour montrer leur soutien en faveur des plus jeunes, et de thématiques autres que celles les touchant ­spécifiquement.»

Parfois spécialistes, parfois militants

Mais qui sont ces seniors qui continuent à se battre avec autant d’enthousiasme et d’acharnement, malgré le poids des années? «On remarque deux types de profils dans l’espace public, détaille Alexandre Lambelet: d’un côté, il y a des gens qui étaient cadres dans des entreprises et avaient des compétences très techniques sur le système de retraite ou de santé. En s’engageant dans une association de retraités, ils peuvent continuer à valoriser ces compétences acquises durant leur carrière professionnelle, tout en ­entretenant un rapport parfois sceptique à la politique. Le second groupe est constitué d’anciens militants politiques ou syndicaux, qui trouvent dans ces associations des lieux où ils peuvent poursuivre leur lutte, pour des causes qu’ils ont toujours défendues auparavant. Il y a alors une continuité assez forte avec les engagements antérieurs.»

Si le spécialiste remarque que les femmes sont bien présentes au niveau national, il souligne toutefois que «les associations plus locales qui proposent beaucoup de bénévolat sont plutôt féminines, et celles qui sont plus orientées vers la politique, ou liées à des entreprises, sont plutôt masculines». Fait intéressant, on trouve ­toutefois souvent des femmes au poste de présidente ou vice-­présidente dans ces dernières.

Des femmes qui soulignent fréquemment trouver un écho, en tant que retraitées, à la situation qu’elles ont déjà vécue dans les années 1970.

Car si elles se demandaient à l’époque comment faire pour être entendues des hommes, elles cherchent ­aujourd’hui un moyen de se faire entendre des personnes actives… MM * À lire: «Les âgés en AG, sociologie des organisations de défense des retraités en Suisse», Alexandre Lambelet , Éd. Antipodes, 2014.

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Carvi Stucki est heureuse de constater que la cause féministe avance, même s’il reste beaucoup à faire.

«Notre travail de fourmi doit être perpétué» Carvi Stucki, féministe, 72 ans, Corsier (VD)

«Je suis arrivée en Suisse quand j’avais vingt et un ans. Étant mineure au Michigan à l’époque, je n’avais encore jamais voté aux États-Unis et je n’étais pas du tout féministe, dans le sens militant du terme. Par contre, j’avais une mère qui l’était dans sa vie quotidienne: elle a ainsi voulu que ses garçons ­apprennent à faire la cuisine et le ménage, et que sa fille fasse des études, pour que ni les uns ni les autres ne soient dépendants d’une autre personne. Elle me disait toujours: «Tu peux faire tout ce que tu veux, du moment que tu décides de le faire.»

suis inscrite à la section féministe de Vevey, j’ai rencontré des femmes engagées et intelligentes, et je me suis dit que, pour une fois, je n’allais pas avoir besoin de parler de la cuisine et des enfants… On a organisé des débats contradictoires, des cours d’instruction civique pour les femmes, on a décrypté une quantité d’avant-projets de lois où il y avait de la discrimination. J’ai présidé la section veveysanne durant huit ans et cela a été important pour moi d’encourager les femmes à se porter candidates pour les élections communales, cantonales et fédérales.

De mon côté, je suis devenue féministe quand j’avais environ 30 ans: je travaillais dans une entreprise comme interprète et en plus de faire les traductions et les rapports, je m’occupais de différents travaux beaucoup plus spécialisés. C’était mal payé, mais j’acceptais la situation, car je pouvais ainsi aller aux States voir ma famille. Toutefois, après deux ans, j’ai demandé une augmentation de salaire. La réponse? «Mais… vous n’êtes pas encore une bonne secrétaire!» Ça a été le déclic pour me pousser à trouver l’Association pour le droit des femmes. Et je me suis alors peu à peu rendu compte de toutes les choses qui n’étaient pas égales pour les femmes en Suisse: à l’époque, on avait tout juste le droit de vote, et le droit matrimonial était aberrant. Quand je me

Le 14 juin 2019, à Vevey, j’ai participé à la marche des femmes. Et cela m’a fait chaud au cœur de voir toutes ces jeunes! On voit que ça avance, il y a maintenant aussi beaucoup de sites féministes sur internet. Tout n’est pas fini, pourtant: il y a maintenant un déblocage pour les femmes au niveau politique, mais il faut aller plus loin. J’aimerais aussi voir enfin l’égalité des salaires pour des postes équivalents. Que le harcèlement des femmes soit vraiment considéré comme quelque chose de grave, et que les femmes osent en parler. Il faut par ailleurs que les jeunes qui manifestent dans les rues continuent à créer des groupes qui agiront concrètement. Ce travail de fourmi qui a été le nôtre si longtemps doit être perpétué, car il y a encore beaucoup à faire.»

ENGAGEMENT | 3.8.2020 | 11

«Les remèdes naturels, c’est le combat de ma vie» Germaine Cousin , 95 ans, Saint-Martin (VS)

«Je suis née en 1925 dans le village de Trogne sur la commune de Saint-Martin. À cette époque-là, les anciens faisaient beaucoup de ­remèdes préventifs. Les grands-mamans ne ­savaient pas lire et écrire, mais toutes connaissaient les cataplasmes pour les genoux, les fortifiants naturels, les tisanes contre les maux de tête... Pour vous dire, à 12 ans, j’ai eu un grave accident de luge en descendant à l’école avec une copine: tassement de vertèbres et fissure à la colonne. Le médecin m’a dit que je resterais paralysée à vie. On m’a attachée à une planche pour maintenir ma colonne droite, je n’ai pas pu m’asseoir pendant deux ans. Mais ma mère me frictionnait chaque jour avec la lotion arnica-­ millepertuis. Au bout de deux ans, j’ai demandé qu’on enlève la planche. Je n’avais plus mal, mais j’ai dû réapprendre à marcher. Ce qui ne m’a pas empêchée de faire mon jardin jusqu’à 80 ans, sans porter de corset!

C’est en 1976 que j’ai commencé à faire les recettes que je connaissais, séchage de plantes, pommades, huile de millepertuis, teinture d’arnica. Quand on a diagnostiqué la maladie de Scheuermann (maladie qui provoque une ­déformation de la colonne vertébrale, ndlr) à mon fils Raymond, je l’ai soigné avec des remèdes naturels. Aujourd’hui, à 63 ans, il n’a toujours pas d’arthrose.

Je suis toujours restée fidèle aux plantes, même quand les pharmacies ont commencé à distribuer les médicaments. Un jour, dans les années 1980, mon fils m’a demandé de mettre tout ça par écrit. Comme j’avais le permis de conduire, j’ai fait le tour de la vallée auprès des anciens pour recueillir toutes ces recettes. Et j’ai sorti plusieurs livres, dont Les remèdes de grandmère ne se perdront pas (Éd. Santissa, 2018). Il ne faut pas laisser mourir le savoir des anciens.

L’envie de transmettre ne m’a plus quittée. J’ai donné des ateliers, des séminaires et, en 2008, je suis même allée à Haïti et au Burkina Faso pour monter des laboratoires. À 92 ans, je me suis offert une cure ayurvédique en Inde.

Aujourd’hui, je marche sans canne, sans rien et je ne prends aucun médicament.

Pour Germaine Cousin, le secret d’une bonne santé réside dans la prévention.

Le secret de la longévité, c’est la prévention.

Quand on soigne la santé, on ne tombe pas malade. Moi, je fais trois cures au printemps pour nettoyer l’organisme et trois en automne.

C’est pour ça que je n’ai pas eu peur du coronavirus, je me sens en pleine forme! Les remèdes naturels, c’est le combat de ma vie.»

12 | 3.8.2020 | ENGAGEMENT

créer un groupe en Suisse. Une quarantaine de Romands ont répondu à l’appel. L’automne suivant, une assemblée constitutive avait lieu, un texte fondateur et des statuts étaient acceptés. C’est comme ça qu’on a commencé.

Laurence Martin regrette la lenteur avec laquelle sont prises les décisions politiques en matière de climat.

Dans La Revue Durable, une lettre fictive des petits-enfants à leurs grands-parents disait: «Vous saviez ce qui se passait, et vous n’avez rien fait!» Ce message a été le choc, la motivation de départ pour moi. Enfant, j’ai grandi dans une famille protestante. On allait à la campagne, en Normandie, à chaque occasion, on avait un jardin potager, une ferme à proximité, on ne connaissait pas le gaspillage, surtout après-guerre. Je ne me suis donc pas engagée par culpabilité personnelle, plutôt à cause de la responsabilité sociale de ma génération. Je me suis dit: «Faisons ce qu’on peut.» À notre âge, on n’est plus dépendant d’un patron ou d’un parti, si on n’a pas trop de souci financier, on a la liberté de dire et faire ce qu’on veut.

Depuis le début, nous avons été attentifs à ne pas nous identifier aux partis politiques. Par contre, on est immédiatement ­devenus membres de l’Alliance climatique, qui regroupe aujourd’hui 90 ONG ou groupes actifs pour le climat dans toute la Suisse.

Présents dans une douzaine de cantons, les «Grands-parents pour le climat» essaient aussi de travailler avec les communes, de ­façon pragmatique. Il n’y a que cinq ans qu’on existe, mais de quarante membres au début, on est passés à neuf cents. Et depuis 2019, la Suisse alémanique se mobilise avec nous.

Il y a de nombreux médecins parmi eux, ce qui nous aide à faire le lien entre environnement et santé.

«Les gens qui se préoccupent de l’environnement sont encore souvent considérés comme des rabat-joie» Laurence Martin , 75 ans, co-présidente des «Grands-parents pour le climat», Échandens (VD)

«Je suis née à Paris et j’ai épousé mon mari, Vaudois, à 21 ans. Ici, j’ai découvert la démocratie participative «à la suisse». Rien à voir avec ce que j’avais connu en France: au lieu d’être un spectateur, c’est facile de participer.

Durant huit ans, mon mari et moi avons vécu dans trois pays du Sud et aux USA. Au retour, je me suis beaucoup impliquée dans des associations de parents, d’abord dans mon village, où je suis devenue responsable, puis au comité cantonal vaudois, puis en tant que

présidente de l’Association vaudoise des parents d’élèves pendant plusieurs années. Cela m’a permis d’être élue à la Constituante vaudoise dans le groupe Vie associative.

En 2014, La Revue Durable a interviewé le scientifique américain James Hansen, très préoccupé par le réchauffement climatique et l’avenir de ses petits-enfants. La revue a découvert l’existence de «Grands-parents pour le climat» ailleurs dans le monde et voulu

Nous avons par ailleurs décidé d’étayer notre travail sur les compétences d’une commission scientifique. Chaque automne, une grande conférence/dialogue est organisée dans une université sous sa responsabilité. Le 3 novembre, après Lausanne en 2018 et Neuchâtel en 2019, c’est l’Université de Fribourg qui va accueillir cet événement, un dialogue entre les scientifiques, les jeunes et les grands-parents…

Notre meilleur atout, c’est Jacques Dubochet, déjà membre avant de recevoir le prix Nobel… Apprécié des jeunes comme des moins jeunes, bien connu des autorités, il est un porte-parole incomparable pour notre association. On aimerait que des décisions politiques fortes soient prises, mais ça ne va pas assez vite… On sent bien que les gens qui se préoccupent du réchauffement, de l’environnement, sont encore souvent considérés à tort comme des rabat-joie. L’espoir est donc d’arriver à dépasser ces clivages et de nous embarquer enfin dans le même bateau.»

ENGAGEMENT | 3.8.2020 | 13

À ses débuts, Tomi Tomek a eu du mal à faire comprendre le bien-fondé de son association.

«Le militantisme, je crois, est inscrit dans mes gènes» Tomi Tomek , 68 ans, âme et fondatrice de l’association SOS Chats, Noiraigue (NE)

«J’ai toujours eu besoin de me battre pour une cause. Le militantisme, je crois, est inscrit dans mes gènes. Je ne supporte pas l’injustice, je trouve essentiel d’aider les faibles et les exclus à vivre dignement. Mes parents étaient comme ça, ce sont eux qui m’ont inculqué ces valeurs. À la base, j’ai une formation de ­pédagogue sociale. L’un de mes ­premiers jobs a été de prendre en charge un groupe de dix enfants dans le cadre du mouvement anti-auto­ ritaire. J’ai travaillé ensuite dans un asile de pauvres avant de fonder avec des féministes la première maison pour femmes battues d’Allemagne. Et en Suisse, je me suis occupée de toxicomanes au drop-in de Bienne.

Je suis venue ici, au Val-de-Travers, avec mon amie Élisabeth et six chats errants que nous avions recueillis à Berlin. Nous avions envie de vivre dans la nature, de faire des films, du théâtre... Mais les choses se sont passées différemment. Nous avons trouvé un chat pratiquement mort chez un paysan et on l’a pris chez nous. Le bouche à oreille, la rumeur ont fait le reste. En fait, personne ne s’occupait des chats abandonnés ou maltraités en Suisse. Ils étaient soit euthanasiés, soit tirés par les gardes-chasse. Il fallait faire quelque chose. Nous avons accueilli nos premiers pensionnaires en 1981 et créé l’association quatre ans plus tard.

Au début, ça a été très difficile!

Parce que les gens nous prenaient

pour des sorcières. Quelqu’un a même brûlé l’un de nos protégés, un gentil matou qui s’appelait Eddy. Nous avons passé plusieurs nuits blanches après cela, nous nous sentions vraiment menacées.

Le soutien de nombreuses célébrités, comme Michael Schumacher ou Brigitte Bardot, a sans doute contribué à convaincre les habitants de la région que nous n’étions pas folles!

Cela fera bientôt quarante ans que le refuge existe et je ne suis pas encore près d’arrêter. Une vie sans combat, sans cause à défendre, ça me déprimerait.» MM À lire: «Aux noms des chats», Tomi Tomek, 2020.

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14 | 3.8.2020 | ENVIRONNEMENT

Un parc périurbain, pour mieux gérer la forêt En créant une réserve naturelle au cœur des bois du Jorat, Lausanne entend favoriser la biodiversité et l’économie locale. Ce projet, qui a suscité des réticences, notamment de la part des communes voisines du massif forestier, pourrait voir le jour dès 2021.

Texte: Laurent Nicolet

Photos: Jeremy Bierer

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La forêt du Jorat est un véritable poumon vert pour l’agglomération lausannoise.

ENVIRONNEMENT | 3.8.2020 | 15

L’

idée de créer dans les bois du Jorat un parc naturel périur­ bain, le premier de Suisse ­romande et le deuxième du pays après celui de Zurich, a d’abord pour but, comme l’explique la cheffe de projet, l’ethnologue Sophie Chanel, de trouver un équilibre entre les diffé­ rentes fonctions de la forêt. «On ne parle pas d’une forêt vierge, il faut prendre en compte la vie pratique du lieu, l’utilisation que les gens en font.

La question des usages est centrale.» Évidemment, la forêt du Jorat n’est pas la taïga sibérienne, elle qui s’aven­ ture jusqu’aux portes de ­Lausanne.

Cette notion de parc naturel péri­ urbain cache des contraintes, des exi­ gences, mais aussi des justifications propres, comme l’indique Natacha Litzistorf, la municipale lausannoise

en charge du dossier: «Les espaces verts situés aux portes des villes vont être de plus en plus sujets à la pres­ sion démographique. L’instrument du parc nous permet d’anticiper, d’orga­ niser les choses.»

La crainte d’une atteinte aux libertés

Un enjeu qui n’a pas toujours été bien compris, notamment par les com­ munes avoisinantes ayant finalement renoncé à être partie prenante. «Le but n’est pas d’attirer encore plus de monde: indépendamment du parc, les gens vont venir de toute façon, de plus en plus nombreux, on l’a bien vu pendant la période du confinement.

Les bassins de récréation naturels aux portes de la ville, il n’y en a pas énormément. Le parc aura comme mission de gérer cette situation.»

Natacha Litzistorf dit respecter les réticences que le projet a pu susciter.

«Cela part d’un sentiment très pro­ fond qu’avec ce parc on allait attenter aux libertés individuelles des usagers.

Qu’on ne les laisserait plus aller là où ils ont envie. Qu’on leur interdirait de sortir des chemins balisés. Peu im­ porte s’ils y vont très peu souvent et si la plupart du temps ils ne sortent pas des chemins alors qu’aujourd’hui c’est encore autorisé, mais c’est l’idée même de l’interdiction qui rebute.»

Une idée sans trop de fondement selon la municipale: «Parmi les utili­ sateurs de la forêt, les marcheurs, les coureurs, les promeneurs de chiens, les vététistes, tous pourront conti­ nuer à emprunter les parcours qu’ils utilisent aujourd’hui.» Finalement, une seule catégorie pourrait être

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1 Le Jorat, c’est plus de 4000 hectares de forêt entre les Préalpes et le Jura.

2 La Ville de Lausanne pratique une sylviculture dite «proche de la nature».

3 Favoriser le bois mort dans la forêt, c’est favoriser la biodiversité.

4 Les mycologues seraient ravis de mener leurs études dans une zone préservée.

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impactée, le champignonneur du ­dimanche. S’il a son petit coin dans la zone centrale, il ne pourra plus y accéder. Une situation qui fera quand même, à l’inverse, quelques heureux: «Les mycologues sont très contents, ils vont pouvoir observer dans la ­durée, sur une zone qui ne sera plus exploitée ni piétinée, comment cela évolue dans le temps.»

interdiction d’exploitation qui va toucher 10% de la forêt du massif joratois.

Natacha Litzistorf se veut rassurante: «Un des axes de travail sera la valorisation de cette filière qui, sinon, n’est pas tellement soutenue. Nous allons essayer de réunir tous les acteurs, tous les maillons de la chaîne qui jusqu’ici ne collaboraient pas entre eux. Ce sera une sacrée valeur ajoutée, même si évidemment il n’y aura pas d’exploitation dans la zone centrale.»

La municipale promet aussi des soutiens indirects. «La Ville de Lausanne encourage déjà le bois dans la construction. Il n’est pas logique de construire avec des matériaux qui viennent du bout du monde alors qu’il existe une matière première aux abords de la ville. Après, il s’agira de trouver un juste équilibre, de ne pas surexploiter et de retomber dans un autre travers.»

Le projet d’une vie

Sophie Chanel a rencontré également les chasseurs. «Je suis même allée une fois chasser avec eux. Aujourd’hui le périmètre du parc est ouvert à la chasse, mais une réserve de faune ­fermée à la chasse se situe plus à l’est de la route de Berne. Le but sera de déplacer le périmètre de la réserve de faune sur celui du parc naturel pour ne pas augmenter la surface interdite à la chasse.»

Sophie Chanel explique aussi que la composition de la forêt au départ était plutôt favorable à la création d’un parc naturel, la Ville de Lausanne pratiquant depuis plusieurs ­années une sylviculture dite «proche de la nature», c’est-à-dire qui favorise la diversité des peuplements. «On est plus proche de l’état naturel que si on était dans une parcelle uniquement vouée à la production et en monoculture.»

Pour autant, un déficit a été observé au niveau des espèces, notamment celles liées au bois mort. «Ne plus exploiter le bois dans la zone centrale, c’est favoriser notamment les batraciens et les insectes. La création de la réserve dans ce sens-là sera bénéfique pour la biodiversité du massif, avec des effets au niveau régional et suprarégional.»

Natacha Litzistorf complète: «Ces îlots de sénescence, ce bois ancien qui s’accumule au même endroit, ont déjà montré, ailleurs, que cela portait ses fruits en matière de biodiversité, qui doit être le point fort d’un parc naturel périurbain comme celui-ci.» À la grande satisfaction, semble-t-il, des scientifiques. «L’un d’entre eux nous a dit que, pour un biologiste, des projets comme ça, il n’y en a qu’un par vie.»

L’équipe du parc, qui se compose de trois personnes, dont Sophie Chanel, est déjà au travail, même si la date prévue pour l’obtention du label «Parc d’importance nationale» délivré par la Confédération est prévue pour 2021. «Certains éléments du projet sont déjà mis en œuvre. Si le travail s’est focalisé pour l’essentiel

«La création de la réserve sera bénéfique pour la biodiversité» Sophie Chanel, ethnologue et cheffe de projet

«À terme, un poste de ranger du parc sera créé» Natacha Litzistorf, municipale lausannoise

sur l’enjeu majeur de la biodiversité, plusieurs actions de sensibilisation à l’environnement ont été conduites», raconte Natacha Litzistorf. «L’an passé, plus de 1300 enfants sont venus dans le parc pour participer à des animations en forêt. Les familles se retrouvent bien dans cette offre. C’est aussi une manière de donner envie et de montrer le potentiel de ce projet.»

Un potentiel censé profiter à l’économie locale. «Nous entendons profiter du parc pour valoriser les produits locaux liés aux bois du Jorat et livrés par les fermiers présents sur les territoires alentour. On voit bien qu’après cette crise sanitaire, la question de ­savoir ce que l’on consomme prend encore plus d’acuité.»

Reste que, parmi les opposants au parc, figurent les acteurs de la ­filière du bois, guère ravis devant une

Un paradis pour le hêtre

Quant à l’autre parc périurbain de Suisse, celui de Zurich, Sophie Chanel explique que l’exemple n’est pas tout à fait transposable. «La forêt là-bas n’est pas aussi proche de la ville qu’à Lausanne et la zone centrale est topographiquement différente puisque ­située sur un coteau assez pentu, ­plutôt difficile d’accès. Les structures d’accueil installées dans la zone de transition invitent d’ailleurs plutôt à ne pas aller plus loin.» Alors que dans le parc du Jorat, cette même zone de transition ferait plutôt office de tampon entre la zone préservée et le reste de la forêt proprement dit.

Une question à ce propos taraude déjà, paraît-il, les futurs usagers: comment être sûr que l’on ne se trouve pas dans la zone centrale ­sujette à plusieurs restrictions et ­interdictions? «Dans les peuplements forestiers, une signalétique sera mise en place directement sur les arbres.

Elle sera complétée par des panneaux aux entrées de la zone centrale et le long des cheminements. Et à terme un poste de ranger du parc sera créé», ­répond Natacha Litzistorf. Tout en rappelant que la zone protégée sera surtout «un terrain de jeu fabuleux pour les académies scientifiques avec lesquels nous collaborons déjà, les universités et les hautes écoles».

Sophie Chanel enfin insiste sur la spécificité du lieu: «À l’origine, c’est une hêtraie, même si l’épicéa a été introduit pour l’exploitation. Mine de rien, nous allons créer l’une des plus grandes ­réserves d’Europe pour le hêtre.» MM

Le parc en bref Le Jorat est le plus grand massif forestier d’un seul tenant (40 km2 ) du ­Plateau suisse.

La zone centrale du parc , accessible seulement par les chemins signalés, sera de 4,4 km2. Dans ce périmètre, les places à feu seront supprimées.

La zone de transition , accessible librement et conçue comme «une vitrine de la sylviculture proche de la ­nature», sera de 4,9 km2.

Actuellement, la forêt du Jorat accueille environ 1,5 million de visiteurs par année.

L’entier du périmètre du parc (zone centrale et zone de transition) est situé sur le territoire de la commune de Lausanne .

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20 | 3.8.2020 | RELAXATION

Massages en itinérance Depuis quelques mois, Valérie Jaquier sillonne la Romandie dans son camping-car turquoise et blanc, pour offrir détente et bien-être à la carte.

Texte: Véronique Kipfer Photos: Christophe Chammartin

Q

ui eût cru qu’un camping-car pouvait ressembler à… une bulle? Parqué à côté du terrain de football d’Épendes (VD), le truck turquoise et blanc de Valérie Jaquier semble pourtant presque ­léviter, avec les graines de pissenlit ­aériennes et délicates et la maxime «Une touche de légèreté dans vos ­journées» imprimées sur ses flancs.

L’impression se renforce encore en y entrant: l’intérieur, lui aussi tout de blanc et de turquoise décoré, n’est que bien-être et sérénité. «C’est exactement ce que j’aimerais apporter aux gens, s’exclame la propriétaire des lieux, ravie. Mon but est qu’ils ressortent d’ici détendus et ressourcés.»

Espace nomade

C’est que ce camping-car n’est pas un ­véhicule banal: c’est un espace de ­massages sur roues, concrétisation du rêve de Valérie Jaquier. Cette ancienne infirmière s’est en effet spécialisée dans les massages de bien-être et ­thérapeutiques il y a quelques années, avant d’ouvrir son cabinet près d’Yverdon, puis de le fermer suite à son déménagement. «L’an passé, je discutais avec des copains. Ils m’ont demandé quand j’allais le rouvrir et j’ai alors ­pensé que cela vaudrait la peine d’aller à la rencontre des gens et de leur proposer des massages directement sur leur lieu d’entraînement ou de travail.

Une idée en entraînant une autre, et comme j’aime toujours faire les choses un peu différemment, je me suis mise à la recherche d’un véhicule doté d’un grand espace intérieur. Et j’ai opté pour une solution de financement ­participatif. J’ai eu beaucoup de

chance, car les donateurs ont été ­nombreux et généreux.»

Une histoire de famille

Hésitant d’abord entre un utilitaire et un camping-car, elle a vite opté pour la seconde solution, permettant d’avoir à disposition toilettes, douche et lit double. «Il faut que je puisse dormir à bord, lors de séjours prolongés loin de chez moi», explique la jeune femme.

Mais il fallait aussi que le camping-car présente une configuration adaptée à ses besoins, afin d’éviter trop de travaux d’aménagement. «Nous sommes finalement tombés sur la perle rare à Schaffhouse. Étant donné que l’intérieur datait déjà de 2005, j’ai eu moins de scrupules à le transformer que s’il avait été tout neuf.»

Le projet est alors devenu une ­véritable affaire de famille: «Mon fils Eliott a conçu deux capsules vidéos avec des figurines Playmobil pour ­présenter notre idée sur la plateforme de crowdfunding. Pour ma part, c’était très clair que j’allais choisir mes trois couleurs préférées, le blanc, le turquoise et quelques touches de brun, pour ­décorer le camping-car. C’est ma fille Émilie qui a eu l’idée des graines de pissenlit, elle m’a aussi beaucoup ­aidée pour l’aménagement. Quant à mon mari, il a démonté tout l’intérieur avec un copain et fourmille d’idées de transformations. La dernière en date? Comme nous sommes sensibles à l’écologie, nous voulons essayer de rendre le véhicule non polluant.

Mon mari envisage donc plusieurs ­solutions, dont l’installation de ­panneaux solaires et l’utilisation de biodiesel.»

RELAXATION | 3.8.2020 | 21

«J’aimerais que les gens ressortent d’ici détendus et ressourcés»

Valérie Jaquier a transformé ­l’intérieur d’un camping-car en ­salon de massage ambulant et espace de bien-être.

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RELAXATION | 3.8.2020 | 23

Au volant de son camping-car bleu, Valérie Jaquier ne passe pas inaperçue.

En attente d’un statut officiel

Après quatre mois de travaux intensifs, le camping-car était fin prêt à accueillir les premiers clients le 15 mars dernier. Mais le confinement a été ­imposé deux jours avant… «Depuis le 27 avril, on redéconfine peu à peu, heureusement! Mais les autorisations de stationner et de pratiquer sur le ­domaine public sont communales. Actuellement, il n’existe aucun statut ­officiel en ce qui concerne les espaces de massage itinérants, je dois remplir tout un dossier à chaque fois et ­j’attends impatiemment de recevoir les autorisations d’exercer!»

Pour l’instant, Valérie Jaquier ­profite des autorisations de parcage que les lieux privés romands acceptent de lui attribuer. «Je peux me parquer régulièrement devant l’hôtel-restaurant du Chasseron, dont les propriétaires ont participé au crowdfunding.

J’accueille ainsi les randonneurs qui arrivent au sommet, ils peuvent même prendre une douche pour se rafraîchir s’ils en ont envie! Je viens de recevoir aussi une autorisation de parcage de la commune d’Épendes et un festival voulait privatiser le camping-car pour la durée de la manifestation, mais le projet a été repoussé à l’an prochain.

L’idée, c’est que je sois invitée à me parquer devant des entreprises, des centres sportifs, campings, etc. Il suffit simplement de m’autoriser à me parquer sur le terrain, puis c’est aux em-

ployés de décider s’ils veulent venir profiter de mes services. Les sociétés peuvent aussi privatiser le Massage Truck pour un événement spécial.»

Détente pour tous

Afin de contenter le plus grand nombre, Valérie Jaquier propose des massages à la carte, oscillant entre dix minutes et une heure, et plutôt axés sur la détente mais pouvant être ­métissés d’un peu de thérapeutique si nécessaire. Elle a pris toutes les ­mesures de sécurité nécessaires, bien sûr, optant pour des draps réutilisables légers, donc faciles à laver, et un ­puissant produit de nettoyage. «La

pandémie n’a pas beaucoup changé mon quotidien, car je désinfectais déjà toujours tout avant, c’est normal dans le monde des soins, remarque-t-elle.

J’y ai juste ajouté le nettoyage systématique des poignées de portes et des boutons des meubles de rangement…»

Depuis le déconfinement, elle note un accroissement de la demande pour des massages de détente: «Les gens ont ­actuellement un besoin marqué de contacts bienveillants. D’ailleurs même mon papa, qui n’avait jamais reçu de massage de sa vie, a été l’un des premiers à venir. Et il a trouvé ça formidable!» MM Plus d’informations sur: www.massage-truck.ch

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24 | 3.8.2020 | CONCOURS D’ÉTÉ

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1 Quel est le surnom

du fondateur de Migros, Gottlieb Duttweiler?

R Dutti H Migi S Gotti

2. Comment s’appelle le club de cuisine de Migros?

I Aldento A Migusto E Delizioso

3. Complétez le slogan Migros: M comme...

R ... Mieux N ... Meilleur L ... Malin

4. Migros compte environ … de «propriétaires».

E 100 A 40 000 D 2 millions

5. En quelle année Gottlieb Duttweiler a-t-il fondé Migros?

S 1865 O 1925 L 1965

6. Dans combien de

cantons Migros est-elle présente?

R 8 E 14 N Tous

7. Quel est l’arôme de la célèbre glace à l’effigie du singe de Migros?

S Fruit de la passion T Banane N Fraise

Connaissez-vou

Répondez aux 25 questions sur Migros et trouvez les mots mystères pour te puis de remporter dans le numéro du 17 août l’un des prix principau

8. Que désigne aussi

le mot cumulus?

A Une coiffure E Un type de nuage I Un aliment

9. Où le siège social de Migros est-il situé?

E à Zurich R à Bâle D à Lucerne

10. Quel est le nom

du label de Migros qui propose des produits régionaux?

M «De la campagne.»

S «De la région.»

T «Bon et local»

11. De quelles couleurs sont les produits M-Budget?

H rouge et blanc A noir et jaune E vert et blanc

12. Quel est l’autre nom de «Migros Magazine»?

R Inventer N Construire T Créer

Prix principal:

conservez soigneusement vos réponses durant ces trois prochaines semaines et complétez la grille pour le prix principal.

Dans l’édition du 17 août, vous pourrez peut-être gagner des bons cadeaux Migros mis en jeu: un de 3000, deux de 500 et dix de 100 francs, pour une valeur totale de 5000 francs.

13. Les six tout premiers

articles vendus par Migros à ses débuts sont le café, le savon, le riz, la graisse de noix de coco, le sucre et...

S les lasagnes L le pain M les cornettes

Comment participer Écrivez vos réponses dans les cases vertes des deux grilles de solution, vous obtiendrez ainsi les mots gagnants pour le prix de la semaine.

En combinant les lettres parmi les réponses des trois éditions du concours, vous trouverez la phrase mystère pour le prix principal du 17 août.

Grille de la semaine 1

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Grille pour le prix principal (champs orange: le 10 août/champs bleus: le 17 août) 5

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CONCOURS D’ÉTÉ | 3.8.2020 | 25

us bien Migros?

enter de gagner cette semaine un barbecue à gaz offert par Do it + Garden, ux mis en jeu: des cartes cadeaux d’une valeur totale de 5000 francs.

14. Combien de glaces

Le fondateur de Migros Gottlieb Duttweiler (aussi appelé «Dutti») est né le 15 août 1888 à Zurich.

Après un apprentissage de commerce, il est promu dix ans plus tard partenaire de l’entreprise pour laquelle il t­ ravaille souvent à l’étranger.

En 1923, il émigre avec son épouse Adele au Brésil pour prendre la direction d’une plantation de café. Le succès n’est pas au rendez-vous et ils reviennent tous deux en Suisse.

En 1925, il fonde la société Migros SA. Gottlieb Duttweiler fait ­l’acquisition de cinq camions Ford, les transforme en camions-­ magasins mobiles et les garnit de denrées de base. Migros propose ces produits jusqu’à 40% moins cher que la concurrence. L’idée de Duttweiler a ainsi révolutionné le commerce de détail suisse.

En 1926, le premier magasin fixe de Migros est ouvert. En peu de temps, sous la direction de Duttweiler, Migros est devenue le leader du marché du commerce de détail suisse.

En 1962, peu avant sa mort, il fonde l’Institut Gottlieb Duttweiler à Rüschlikon, le ­premier think tank de Suisse.

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à l’effigie de l’otarie l’entreprise Midor produit-elle par heure?

I 19 000 O 27 000 R 35 000

15. En quelle année les chariots ont-ils été mis en service dans les supermarchés Migros?

A en 1932 S en 1945 N en 1958

16. «Bienvenue en…», tout pour les grillades de l’été.

U Grillanie E Grilladeland T Grilétarie

17. À quel constructeur doit-on les premiers camions-magasins de Migros?

R Porsche L Jaguar A Ford

18. Comment s’appelle

l’initiative pour la santé de Migros?

G iMpuls I iMflow S iMdrive

19. Le… Migros fournit un large accès à la culture et à la formation.

O Pour-mille culturel N Pour-cent culturel V Centième culturel

Exemple, rue exemple 1, 9999 Exempleville.

• En ligne: sur migrosmagazine.ch/ concours (gratuit) Délai de participation pour le prix de la ­semaine: Dimanche 9 août 2020 à minuit.

20. Où se situe la

centrale de la société coopérative Migros Neuchâtel-Fribourg?

E à Marin (NE) R à Bulle (FR) G à Neuchâtel

21. Comment s’appelle le site internet dédié aux familles?

T famigros.ch I enfamille.ch N myfamilly.ch

22. En quelle année a été

ouvert le premier magasin Migros en Suisse romande?

Z en 1932 R en 1952 S en 1969

23. Quel est le 4e Parc Pré Vert, avec Rüschlikon (ZH), Münchenstein (BL) et le Gurten (BE)?

A Pierre-à-Bot (NE) U Mon-Repos (VD) E Signal de Bougy (VD)

24. Dans quel canton se trouve l’usine d’eau minérale Aproz?

L Berne C Valais A Vaud

25. Comment s’appelle la gamme de Migros proposant de nombreux produits frais et prêts à cuisiner?

B Anna’s Best M Lea’s Best G Anita’s Best

Conditions de participation: Toutes les personnes résidant en Suisse et Liechtenstein âgées de 18 ans et plus peuvent participer.

Sont exclus de la p ­ articipation: les employés, les clubs de jeux, les services automatisés et les autres p ­ articipants professionnels/commerciaux. Les gagnants ­seront ­informés par écrit et leurs noms et lieu de résidence s­ eront publiés.

26 | 3.8.2020 | SAVEURS

Bonheur glacé

En bâtons qui collent à la langue des enfants ou sous forme de desserts raffinés et crémeux, la glace réjouit petits et grands. Découvrez les recettes anti-coup de chaud.

Texte: Claudia Schmidt

Glace aux abricots grillés Dessert pour 8 personnes 400 g d’abricots 80 g de sucre glace 200 g de crème fraîche 180 g de demi-crème acidulée cookies au chocolat pour servir Préparation:

Préchauffer le gril à 200 °C. Partager les abricots en deux, les dénoyauter puis les griller env.

3 min, faces coupées vers le bas. À l’aide d’un mixeur plongeur, ­réduire les abricots en purée avec le sucre glace. Ajouter la crème fraîche et la demi-crème acidulée, bien mélanger. Faire prendre dans une turbine à glace et conserver au congélateur. Au moment de servir, dresser la glace et la parsemer de cookies émiettés.

Plus de recettes de glaces sur migusto.ch

SAVEURS | 3.8.2020 | 27 Des bananes en réserve Si on n’a pas envie d’un ­banana bread, on peut aussi congeler les bananes trop mûres avec leur peau.

Elles vous permettront de confectionner rapidement et facilement des nice creams qui satisferont vos envies de glace. Riches en pectine, ces fruits ­apportent une consistance onctueuse.

Nice cream aux baies avec granola Dessert pour 2 personnes 1 banane 120 g de baies mélangées, p. ex. ­groseilles rouges, mûres, framboises 20 g de chocolat blanc 2 dl de lait 3 cs de granola, p. ex. Beetroot Ginger Préparation

Éplucher la banane, la couper en morceaux et placer au congélateur avec les baies durant env. 4 h. ­Hacher finement le chocolat.

Mettre les morceaux de banane dans un mixeur avec les baies et le lait puis réduire en fine purée.

Répartir aussitôt la glace dans deux bols et remettre env. 15 min au congélateur. Parsemer de granola et de chocolat, servir.

Astuce n° 1

Il est possible de jouer avec les arômes lorsqu’on prépare des bâtonnets glacés.

Pour cela, il faut laisser congeler chaque couche 30 minutes avant d’ajouter la suivante.

Bâtonnets de yogourt glacé Pour obtenir divers parfums de glace, il, suffit d’agrémenter une base de yogourt nature avec différents fruits frais de votre choix. La préparation demande moins d’une demi-­ heure. En revanche, il faudra patienter quelques heures supplémentaires pour que tout soit glacé. migusto.ch/esquimaux-yogourt

s r u e c u D o i ssa n t e s h é c î a r f a ­r ét ’ l r u o p

Photos: Pia Grimbühler/Migusto, Martina Rea Meier/Migusto

Bâtons fruités Des fruits coupés en tranches agrémentent joliment les bâtonnets glacés.

Il suffit de les placer contre le bord du moule pour qu’ils soient bien visibles après le démoulage.

28 | 3.8.2020 | SAVEURS

Un peu plus de sucre

Les aliments froids ­présentent une saveur un peu moins sucrée.

C’est pourquoi il faut goûter le mélange avant de le congeler et ne pas hésiter à être plus généreux que pour un dessert normal. Une fois congelées, les glaces maison seront en tout point parfaites.

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s e c a l g De s e s à l a créat i vaison m

Sorbet aux cerises et au gingembre avec croquant aux amandes Dessert pour 2 personnes.

Donne env. 500 g 500 g de cerises 5 g de gingembre 110 g de sucre 1 sachet de sucre vanillé 2 cs de jus de citron 4 cs d’eau 2 blancs d’œuf frais 1 pincée de sel cerises pour la finition Croquant aux amandes 25 g de sucre 15 g d’amandes effilées

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Astuce n° 2

On peut aussi préparer ce sorbet avec des prunes ou des nectarines.

Yogourt glacé aux abricots et aux petits fruits

Ces bâtons glacés aux abricots ne nécessitent que quatre ingrédients, tandis que ceux au yogourt aux petits fruits n’en contiennent que trois.

Recettes: migusto.ch/glace-yogourt-abricots migusto.ch/glace-yogourt-petits-fruits

le gingembre. Porter l’eau et le jus de citron à ébullition avec les cerises, le gingembre, le sucre et le sucre vanillé puis laisser mijoter env. 4 min. Retirer les fruits et les réserver. Faire ­réduire le liquide jusqu’à consistance sirupeuse.

2 Remettre les cerises dans le sirop.

Les réduire en purée à l’aide d’un mixeur-plongeur puis les passer à travers une passoire fine et les laisser refroidir.

3 Monter les blancs d’œuf en neige avec le sel puis les incorporer par portions dans la purée de cerises.

Transférer dans une jatte ou un récipient en inox et congeler env. 4 h. Remuer toutes les 30 min avec un fouet.

4 Entre-temps, caraméliser le sucre dans une casserole. Ajouter les amandes effilées et griller brièvement.

Répartir sur une feuille de papier sulfurisé. Laisser le croquant refroidir puis le morceler.

5 À l’aide d’une spatule ou d’une cuillère à glace, dresser le sorbet dans des verres. Garnir de croquant, ajouter des cerises fraîches et servir aussitôt.

Photos: Daniel Aeschlimann/Migusto (7), Christine Benz/Migusto

Préparation: 1 Dénoyauter les cerises et émincer

Des fruits d’été juteux – un plaisir rafraîchissant 4.8 – 10.8.2020

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Pruneaux Extra rouges Espagne, le kg

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Mirabelles «De la région.» barquette, 500 g

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Société coopérative Migros Bâle

30 | 3.8.2020

Les coups de cœur du boulanger À la boulangerie-pâtisserie du magasin Migros de Delémont, Olivier Biegenwald, responsable de ce rayon gourmand, fait vivre les délices de la gastronomie jurassienne.

Texte: Peggy Frey

U

n peu de farine sur les avant-bras et le devant du tablier, certains signes ne trompent pas: nous sommes face à un boulanger qui met la main à la pâte. Depuis une trentaine d’années, Olivier Biegenwald façonne les pains et les gâteaux du magasin Migros de Delémont. Un métier passion pour celui qui est aujourd’hui responsable du rayon boulangerie de l’enseigne.

Lorsqu’on lui parle de boules de Berlin à la confiture aux quatre fruits – son péché mignon – ou de petit-pain truffé de cubes de chocolat, le regard d’Olivier Biegenwald devient fondant. «Je suis très chocolat… Pâtissier de formation, j’aime particulièrement le volet ­sucré de mon métier.» Pour en être convaincu, il suffit de le suivre dans les rayons et de le voir saliver avant de jeter son dévolu sur quelques éclairs ou une forêt-noire.

Un dessert phare du Jura

Fans de tourte à la damassine, Olivier ­Biegenwald et son équipe se sont fait une joie de customiser la recette locale pour donner une touche plus personnelle à ce dessert phare du Jura. «Plutôt que nature, le biscuit de base est au chocolat dans notre version. Il est ensuite nappé de crème pâtissière légère aromatisée à la damassine AOP. Sur le dessus, nous disposons de fines tranches de biscuit roulé garni de confiture d’abricot.» Pour les gourmands qui ne sauraient attendre la prochaine fête de famille pour se régaler, ce gâteau existe aussi en portion individuelle. Inutile aussi de patienter jusqu’à l’automne pour déguster un gâteau de la Saint-Martin. «Ce dessert plaît tellement que nous le proposons

toute l’année. Beaucoup de Jurassiens âgés soupent d’une tranche de toetché avec un bol de café», explique le boulanger. De la crème acidulée battue avec de l’œuf, de la fécule et une pincée de sel, le tout posé sur une pâte à petit-pain, la recette ancestrale ne se démode pas et plaît toujours autant. Le matin, c’est la tresse delémontaine qui reste la star des ­petits-déjeuners. «Contrairement à une tresse classique, la particularité de cette brioche est qu’elle est faite avec un levain et deux fois plus de beurre. Ça lui donne plus de consistance et de goût.» Provenant de Saint-Imier, le beurre qui entre dans la composition de la pâte est ­local et occupe plus de 15% de la recette.

Des classiques toujours d’actualité

Face à ces gourmandises locales, le gâteau à la crème double de Gruyère défend ses quartiers.

«Du beurre, du sucre et de la crème, on ne peut qu’apprécier ce dessert gourmand.

Quand je commence, j’ai du mal à m’arrêter!», avoue Olivier Biegenwald. Toutefois, les desserts qui occupent la première marche du ­podium des ventes de la pâtisserie viennent d’Europe voisine. D’Allemagne et de France plus précisément: «La forêt-noire et le SaintHonoré faits maison restent nos gâteaux ­vedettes, ceux que l’on partage volontiers en ­famille.» Côté pains, la clientèle jurassienne reste très simple. «Les gens d’ici préfèrent les pains blancs, comme la ficelle ou le bâlois, aux pains complets, noirs ou aux fruits.» Le chouchou d’Olivier Biegenwald? «La ficelle! Mais ce n’est pas moi qui achète le pain, c’est ma femme.» Une épouse chanceuse qui peut se vanter de manger le pain de son mari. MM

«Le gâteau de la Saint-Martin plaît tellement que nous le proposons toute l’année» Olivier Biegenwald

3.8.2020 | 31

os

r ig le M Bâ 2

3

1 Olivier ­Biegenwald, est responsable de la boulangeriepâtisserie du magasin Migros de ­Delémont 2 Depuis peu, des éclairs aux parfums Saint-Honoré, forêt-noire, framboise et fraise complètent les versions traditionnelles café, vanille et chocolat.

3 Les boules de Berlin: un classique qui fait mouche.

4 L’assortiment de pains bio est toujours bien garni.

4

1

Une ribambelle d’éclairs Depuis peu, la boulangerie-­ pâtisserie de Migros Delémont propose plusieurs sortes d’éclairs originaux. Parfums Saint-Honoré, forêt-noire, framboise et fraise trouvent leur place aux côtés des traditionnels café, vanille et chocolat. «Les éclairs sont en self-service

dans un frigo qui leur est dédié, renseigne Olivier Biegenwald, responsable du rayon boulangeriepâtisserie. Cet automne, nous compléterons notre offre avec un éclair aux vermicelles et un autre typiquement jurassien.» Affaire gourmande à suivre…

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5 Contrairement à la version classique, la tresse delémontaine est faite avec un levain et deux fois plus de beurre.

Quetsches mûres à point de Thomas Schaffner de Maisprach (BL) Bâ l e

Lie st a l

Ma i spra c h Au printemps, les vergers de pruniers de la région bâloise se transforment en un océan de fleurs blanches. des fruits sucrés…

… et juteux y mûrissent au soleil grâce aux soins experts du producteur de fruits Thomas Schaffner.

La récolte des quetsches exige beaucoup de travail manuel: seuls les fruits arrivés à maturité sont récoltés.

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L’arboriculteur Thomas Schaffner remet les quetsches fraîchement cueillies à Monika Weiss, gérante Migros à Liestal.

Pruneaux «De la région.» le kg

Société coopérative Migros Bâle OFFRE VALABLE DU 4.8 AU 10.8.2020, JUSQU’À ÉPUISEMENT DU STOCK

M comme Ma région.

3.8.2020 | 33

os

r ig le M Bâ

Les vingt musiciens et chanteurs de «djÂse» donneront la parole à de très vieilles chansons traditionnelles jurassiennes.

Hommage irrévérencieux Conçu par le violoncelliste Jacques Bouduban, le spectacle «djÂse!» se veut un clin d’œil impertinent à la musique populaire jurassienne.

Texte: Jacqueline Parrat Photo: Xavier Voirol

Avec «djÂse!», Jacques Bouduban souhaite chahuter des chansons ­anciennes, pour leur donner un nouveau souffle.

«

DjÂse!» réunit un chœur de seize chanteurs amateurs de l’arc jurassien, quatre musiciens confirmés des cantons du Jura et de Berne et un cor des Alpes. Le spectacle est un clin d’œil impertinent à la musique populaire ­jurassienne. «J’aimerais toucher quelque chose de primitif, d’archaïque, de fondateur. Ce quelque chose de mes racines, ce poids de ma terre qui m’allège…», souligne Jacques Bouduban. Qui précise que «djâse signifie ‹parle› en patois jurassien et sonne comme jazz. «La création donne la parole à de vieilles chansons traditionnelles jurassiennes, car elles ont les pieds sur terre, ces vieilles chansons! Elles disent des vérités qui s’accordent avec notre actualité, si l’on pense à l’agriculture ­locale, la culture de proximité, l’humanité et la mondialisation.»

«Dés véyes tchaints» en patois

Les vingt artistes distordront des mélodies d’antan par des sons free jazz, punk et slam. La musique actuelle chahutera la tradition sans respect des codes, pour redonner du pep au patois, qui gentiment s’essouffle. Ce dialecte local, interdit par Napoléon, résonne encore, et même si cette langue n’a presque plus de locuteurs, elle survit ­pourtant oralement. Le spectacle s’adresse à un large public, francophone et germanophone, qu’il connaisse ou non le patois jurassien. Le propos sera rendu compréhensible par des parties narratives portées soit par la soliste, une sorte de Mère Helvetia, soit par le chœur qui incarnera la communauté, le village, les ­paroissiens. MM Vendredi 28 août et samedi 29 août 2020, à 20 h 30, Forum St-Georges, Delémont.

34 | 3.8.2020 | ESCAPADE La majestueuse beauté du val d’Anniviers a de quoi séduire les randonneurs.

Tête à tête avec les géants des Alpes Au départ de Chandolin, sur le tracé de la célèbre course Sierre-Zinal, se dessine une randonnée aux paysages aussi variés qu’impressionnants à travers le val d’Anniviers.

Un panorama pittoresque avec vue à 360 degrés sur ce coin du Valais.

U

n air vivifiant au parfum de mélèze pique les visages encore endormis. Perché à presque 2000 mètres d’altitude, sur la rive droite du val d’Anniviers, le village de Chandolin s’éveille gentiment, baigné des premiers rayons du soleil qui inondent la vallée. Alors que, de l’autre côté du Rhône, la bourgeoise Crans-Montana s’étale

sans retenue à hauteur d’yeux, ce hameau modeste quant à lui n’est pas de ceux qui jouent des coudes pour exister. Il préfère en effet séduire les âmes en quête d’authenticité, à l’instar de ses plus célèbres habitants: l’exploratrice Ella Maillart et le photographe animalier René-Pierre Bille. C’est vrai qu’avec ses chalets de bois typiques accrochés à ses pans, le village qui compte parmi les plus

hauts lieux d’Europe habités à l’année ne manque pas de pouvoir de séduction.

Ça grimpe et ça descend

Pour réaliser cette traversée du val d’Anniviers, il vaut mieux se lever tôt, car environ six heures de route attendent les marcheurs qui souhaitent l’effectuer sur une journée. Après un café énergisant, nous voilà partis. À une

dizaine de mètres de l’office du tourisme, des panneaux indiquent la direction. Impossible de se tromper, il suffit de suivre les flèches de la célèbre course Sierre-Zinal. Le chemin s’enfonce dans la forêt. Après cinq minutes, une discrète borne ­hydrante nous indique qu’il faut s’éloigner de la route et emprunter un chemin qui monte durant dix minutes pour observer le

Photos: Dominic Steinmann (planète), Estelle Dorsaz (mayen)

Texte: Estelle Dorsaz Photos: Sedrik Nemeth

ESCAPADE | 3.8.2020 | 35

1

1 Le Chemin des planètes, sur 13 km, reproduit le système solaire.

2 Un mayen et des vestiges d’habitations témoignent de la présence d’un ancien alpage sur ce plateau.

2

3 Pour traverser le val d’Anniviers, il faut compter environ six heures de marche.

3

«Grand mélèze des Armèles». Ce vieillard de 860 ans faisant partie des plus vieux d’Europe mesure près de deux mètres de diamètre et pèse entre 7 et 8 tonnes.

Nous revenons sur nos pas pour rejoindre le chemin. Les kilomètres suivants donnent le ton. Ça grimpe, ça descend.

Attention où l’on met le pied, les racines et les cailloux envahissent le sentier. De chaque

côté, rhododendrons et myrtilliers recouvrent tout l’espace.

L’odeur fraîche des mélèzes embaume l’air. Parfois, le chemin est entrecoupé d’un torrent, dont le bruit accompagne les pas des marcheurs sur plusieurs dizaines de mètres.

Un panorama à 360 degrés

Tout à coup, les arbres se parsèment et la vue se dégage

sur un replat. Des mayens et des vestiges d’étable abandonnée témoignent de la présence passée d’un alpage alors qu’un panorama à 360 degrés sur les Alpes valaisannes s’étale sous nos yeux.

Derrière le village de Chandolin qui s’éloigne toujours plus, on aperçoit au loin Crans-Montana et ses sommets, sur la droite Vercorin puis Grimentz. Au sud, au fond de la vallée, se dresse,

majestueuse, la «couronne impériale»: une ceinture de hauts sommets mythiques encore recouverts de neige culminant tous à plus de 4000 mètres d’altitude: le Weisshorn, le Zinalrothorn, l’Obergabelhorn, le Cervin et la Dent-Blanche.

Dans notre tête, nous essayons de replacer ces lieux sur la carte, comme à l’école, durant les cours de géographie.

36 | 3.8.2020 | ESCAPADE

Infos pratiques

L’hôtel Weisshorn, qui surplombe le val d’Anniviers, ouvrit pour la première fois ses portes au début des années 1880.

Encore quelques pas et nous atteignons l’arrivée du funiculaire de Tignousa. Situé au cœur des pistes de ski de Saint-Luc, l’endroit est le point de départ pour de nombreux randonneurs et amateurs d’astronomie de tous âges. En effet, ici débute le Chemin des planètes. Cette ­balade ludique et scientifique de 13 kilomètres reproduit le système solaire en respectant l’échelle: un mètre parcouru correspond à un million de kilomètres dans l’espace. De quoi se balader à la vitesse de la lumière.

Circulant au milieu des astres, des télescopes interactifs et des panneaux informatifs, le chemin grimpe dans un paysage lunaire composé de cailloux, d’arbustes et de quelques conifères jusqu’à l’hôtel Weisshorn. On aperçoit le bâtiment loin à la ronde. Trônant à 2337 mètres d’altitude sur un replat surplombant la vallée, ce bijou historique et architectural, témoin des débuts du tourisme en Valais au XIXe siècle, sonne la mi-parcours et le moment parfait pour un pique-nique. Avec vue imprenable, s’il vous plaît.

À flanc de coteau

Rassasiés et reposés, il est temps d’attaquer le deuxième tronçon de notre traversée. Un petit coup d’œil en arrière offre un dernier

angle photogénique de l’hôtel Weisshorn dans son royaume alpin. Le sentier à flanc de coteau s’évade au loin, suivant les courbes de la montagne. Fermant l’horizon, les majestueux sommets de la couronne impériale se font toujours plus imposants et indiquent la direction à suivre.

Toujours tout droit, vers le sud.

Par endroits, le paysage gris et vert se teinte de jaune, de rose, de bleu ou encore de violet. Peu importe où l’on pose les yeux, il y a quelque chose à observer: des fleurs d’arnica, des gentianes de printemps, des pédiculaires ­d’Oeder, des nigritelles noires (également appelées orchis vanillés en raison de leur odeur), des boutons d’or, des orchidées des Alpes ou encore des myosotis.

Point de monotonie dans ce coin de paradis alpin, il faudrait vraiment jouer les difficiles pour ne pas se laisser émerveiller.

Tandis que le soleil joue à cache-cache avec les nuages, les décors varient, le pierrier fait place à un pâturage et la végétation devient plus luxuriante. Des vaches paissent paisiblement sans se soucier des marcheurs.

Seuls les tintements de leurs cloches et les rouleaux d’eau des torrents troublent le silencieux paysage. En baissant les yeux, on aperçoit, niché au creux de la

vallée tel un oisillon dans son nid: le village de Zinal. On s’approche de la fin.

Dernière descente sur Zinal

Durant les trente minutes qui nous séparent de Zinal, la pente douce qui nous promenait le long de la montagne depuis l’hôtel Weisshorn fait place à une descente nette et abrupte. Les genoux en prennent un coup.

Dans la forêt, on s’agrippe parfois aux arbres pour ne pas glisser. Si près du but, mieux vaut prendre son temps pour éviter une blessure. À la sortie de la ­forêt, les premières maisons apparaissent. Des grands arbres et des chalets aux balcons ornés de géraniums, comme on en voit partout ici, nous accueillent. C’est avec le même calme qu’ils observeront bientôt débouler des coureurs du monde entier, éreintés par les 31 kilomètres de la course Sierre- Zinal (exceptionnellement cette année, l’événement n’aura pas lieu sur un jour, mais les départs pourront être répartis sur un mois). Une impression de satisfaction et de paix nous envahit. Nous sommes sous le charme.

C’est ça l’effet du val d’Anniviers: sa beauté naturelle et son authenticité séduisent les cœurs et sa noblesse impose respect et humilité. MM

Départ: Chandolin (1936 m).

Arrivée: Zinal (1675 m).

Point culminant: hôtel Weisshorn (2337 m).

Durée: 5h30-6h de marche Dénivelé: 400 m de montée, 600 m de descente.

Distance: 20 km S’y rendre: depuis Sierre, en voiture ou en bus postal jusqu’à Vissoie. Possibilité de laisser la voiture à Vissoie dans un des parkings gratuits. Prendre un bus postal jusqu’à Chandolin (env. 20 min), puis pour le retour un bus de Zinal à ­Vissoie (env. 25 min). Les bus circulent environ une fois par heure de façon irrégulière, attention de bien vérifier les horaires.

Conseil: la randonnée étant assez exigeante, il est possible de la réaliser sur deux jours en passant la nuit à l’hôtel Weisshorn ou encore de partir de SaintLuc, ce qui réduit le temps de marche de 1h30.

Le val d’Anniviers est une excursion en soi, pourquoi ne pas prendre quelques jours et explorer les environs, notamment Grimentz, un village pittoresque connu pour ses chalets ­richement fleuris et faisant partie de l’Association des plus beaux villages de Suisse. Des bus s’y rendent directement depuis Vissoie ou depuis Zinal.

EN CHIFFRES | 3.8.2020 | 37

Le bio en pleine croissance La pandémie de coronavirus a fait émerger une prise de conscience: Migros a ainsi constaté une demande accrue de produits bio depuis le mois de mars. Engagée aux côtés de l’agriculture suisse, Migros continue de développer cet assortiment.

Texte: Kian Ramezani Illustration: Belicta Castelbarco

50 000

169 360

1995

2

hectares de surfaces agricoles sont exploités selon les principes biologiques en Suisse.

Migros a vendu plus de 50 000 tonnes de fruits et légumes en qualité bio au cours des douze derniers mois. Les carottes et les citrons figurent parmi les plus prisés.

est l’année du lancement du label bio de Migros.

Cette année, il fête son 25e anniversaire!

1

Photos: Roger Hofstetter, Istock

Une première place pour la banane: le fruit courbé originaire d’Amérique latine est l’article bio le plus consommé depuis de nombreuses années.

6314

produits bio sont proposés dans l’assortiment Migros, dont 5000 portant le label «Migros-Bio».

C’est le rang que prennent les œufs dans le classement des aliments bio les plus demandés.

Ils sont aussi le produit bio issu de l’agriculture suisse le plus vendu.

377

francs sont dépensés par personne et par an en Suisse pour l’alimentation bio.

Avec le Danemark, notre pays est celui qui consomme le plus de produits bio par habitant en Europe.

16 000 kilos de plastique sont économisés chaque an par Migros grâce à la vente en vrac de produits bio. Diverses innovations devraient accroître ce chiffre dans les prochaines années.

38 | 3.8.2020 | SUPERMARCHÉS

Prêtez l’oreille!

Saviez-vous que les supermarchés Migros avaient une signature sonore? En effet, si les bruits désagréables ne doivent pas gêner les clients, certains sons et mélodies s’avèrent au contraire positifs lorsqu’on fait ses achats.

Texte: Michael West Illustrations: Martin Burgdorff

U

n magasin aussi silencieux qu’une bibliothèque?

Cela serait étrange, voire peut-être ­oppressant. Nous avons l’habitude d’entendre de nombreux bruits dans un supermarché: le bruit métallique de la pièce qu’on insère dans la fente du chariot; ou encore les bips sonores des appareils scannant les codes-barres des articles défilant sur le tapis roulant.

Tout le monde sait à quel point une comptine ou une chanson d’adolescence peuvent réveiller des souvenirs: rappelant ainsi à la ­mémoire une période passée.

Il en va de même pour les bruits d’un magasin Migros.

Prenez par exemple le moulin à café électrique Ditting. ­Depuis de nombreuses ­années, les machines de cette marque suisse équipent les ­supermarchés.

Le bruit du broyeur et le parfum des grains torréfiés font partie des souvenirs d’enfance de nombreux clientes et clients.

Non à la cacophonie

Si certains bruits sont tolérés, un certain calme doit régner dans les magasins Migros. Selon Marco Kramis, responsable du secteur­Agencement des ­magasins à la Fédération des coopératives Migros: «Trop de monde souffre du bruit de nos jours.

C’est pourquoi nous nous efforçons de limiter les nuisances sonores autant que possible.»

Parcours tout en douceur

Les roues des chariots Migros sont revêtues de caoutchouc dur qui leur permet de rouler plus silencieusement. Au sol, les dalles sont posées de sorte que la surface ne présente pas d’interstice. Les chariots glissent ainsi sans fracas.

À bas le bruit!

Dans les lieux plus bruyants, les lattes au plafond étouffent les ondes sonores. Par exemple vers les caisses où les clients font souvent tinter leurs pièces de monnaie. C ­ apables d’absorber les sons, des panneaux de bois constellés de trous minuscules recouvrent en outre de nombreux murs.

SUPERMARCHÉS | 3.8.2020 | 39

Du froid, mais sans ronron

Lors de leur fabrication, les congélateurs sont déjà isolés pour atténuer les ronronnements et bourdonnements gênants. En outre, Migros les recouvre de bois ou d’un autre matériau insonorisant.

Doux bruit

Ces dernières décennies, le commerce de détail misait sur de la ­musique forte. À ­Migros on a opté pour des sons plus doux et à peine ­perceptibles: le plus ­souvent une musique pop agréable qui plaît au plus grand nombre.

Pas de vacarme

Le nombre d’annonces et de spots publicitaires diffusés dans les magasins a nettement chuté au fil des années. «Aujourd’hui, on trouve désagréable d’entendre une voix vanter les produits dans les hautparleurs, explique Marco Kramis.

Les affiches et l’app Migros sont là pour attirer l’attention sur les ­actions.»

Et lorsqu’une publicité retentit, elle est précédée la plupart du temps du jingle Migros que tout le monde connaît. Cette mélodie a été écrite dans les années 1990 par le musicien et compositeur de ­musiques de films originaire de ­Wetzikon (ZH) Markus Fritzsche. MM

Quiz: devinez les sons Migros Saurez-vous nommer les bruits typiques d’un magasin Migros? Essayez dès maintenant sur www.migmag.ch/m-sons

40 | 3.8.2020 | PSYCHOLOGIE

L’art de prendre la vie du bon côté Avec quelques astuces et un peu d’entraînement, les personnes pessimistes peuvent apprendre à devenir optimistes.

Texte: Dirk Frey

«

Yes, I can»: oui, je peux – c’est l’attitude que les optimistes adoptent pour mener leur vie.

Ils se focalisent sur les bonnes choses de la vie, considèrent le verre comme à moitié plein et non comme à moitié vide et ils se consolent après avoir perdu un match de foot en se disant qu’ils ont presque marqué un but. Les pessimistes, en revanche, se lamentent d’avoir raté le but. La manière dont on perçoit les choses est un choix que chacun fait pour lui-même. Dans des temps très anciens, être pessimiste présentait des avantages.

Ceux qui étaient constamment à l’affût d’un danger avaient de meilleures chances de survie.

Aujourd’hui, c’est le contraire qui est vrai: les optimistes vivent en moyenne plus longtemps et souffrent moins souvent de maladies chroniques que les personnes qui se demandent constamment quelles catastrophes elles vont encore devoir affronter.

L’excès d’autocritique favorise le pessimisme

Une vision pessimiste des choses est souvent acquise dès l’enfance. Les enfants ­apprennent rapidement quel

comportement ils doivent ­adopter et quelle performance ils doivent fournir pour être ­reconnus par les adultes. Cela fait naître une «force motrice ­intérieure» qui va diriger leur vie même à l’âge adulte. Ils continueront par exemple de penser qu’ils doivent toujours tout faire très vite ou de manière irréprochable.

Cet engrenage inconscient rend souvent très critique ­envers soi-même. L’optimisme n’a aucune chance si, par exemple, on ressasse constamment deux erreurs commises au lieu de se réjouir de 998 succès remportés.

«Commencez par noter chaque jour ce qui s’est bien passé pour vous» Dirk Frey, formateur en gestion du stress et résilience chez Fit im job

by Medbase

PSYCHOLOGIE | 3.8.2020 | 41

Conseils pour davantage d’optimisme • La manière dont nous percevons le monde et évaluons les événements est un choix personnel. Commencez par des choses simples: si un orage remet en cause votre projet de barbecue, faites autre chose d’agréable et que vous aimez.

• Renoncez à vouloir constamment améliorer votre vie.

Profitez plutôt de toutes les choses qui vont déjà bien ou que vous faites correctement dans 95% des cas.

• Apprenez à lâcher prise et à vous retrouver vous-même.

Les optimistes n’attendent pas le beau temps pour profiter de la vie.

Photos: Getty Images, DR

Changer de stratégie est une solution efficace

Ceux qui prennent conscience de ce processus mental sont en mesure de le changer.

Une stratégie simple et efficace consiste à noter chaque jour ce qui s’est bien passé et le bien que l’on a fait. Une image positive de soi-même fait progressivement apparaître le monde qui nous entoure sous un jour plus lumineux. La confiance en ses propres capacités et la patience sont ici des aides très précieuses. Pour devenir optimiste, il suffit «seulement» de poursuivre cette stratégie pendant six à huit semaines,

sans pour autant vérifier en permanence si l’on s’est déjà amélioré. Car un changement aura lieu, il n’y a aucune raison de s’inquiéter.

Attention: trop d’optimisme peut aussi être un obstacle

La peur constitue une entrave importante au bonheur et à l’intégration sociale, cependant, trop d’optimisme présente aussi certains inconvénients. Si vous êtes trop positif, vous risquez de vous surestimer ou de vous lancer dans des aventures sans une préparation suffisante.

Ceux qui sont conscients de leurs faiblesses et des risques

qu’ils prennent finissent souvent par être plus performants dans de nombreux domaines, car ils fournissent deux fois plus d’efforts pour atteindre leur ­objectif.

Le mythe des lunettes roses

Il est faux de croire que les personnes positives voient tout à travers des lunettes roses et qu’elles sont aveugles devant les diverses difficultés de la vie.

L’optimiste est conscient qu’il est important de savoir faire face à tous types de situations – ce qui est déterminant, c’est l’angle sous lequel on considère les choses. MM

• Une formation à la pleine conscience peut être une aide efficace: soyez attentif à ce que vous ressentez ou pensez, mais le ne jugez pas.

• Décidez des choses dont vous souhaitez vous occuper et de celles que vous voulez laisser en l’état.

• Chaque soir, notez les choses inachevées ou difficiles à faire pour vous sur une feuille de papier et laissez celle-ci près de la porte d’entrée – demain est un autre jour! Ensuite, notez tout ce qui a été formidable et que vous avez réussi à bien faire, jusqu’à ce que vous ressentiez une agréable satisfaction.

Qu’est-ce que le bonheur?

Les optimistes vivent plus longtemps. Découvrez comment satisfaction et santé s’influencent mutuellement. À lire sur migros-impuls.ch/bonheur

iMpuls est l’initiative santé de Migros.

42 | 3.8.2020 | CONSEILS DU VÉTÉRINAIRE

Réponse: «Ce n’est pas à moi de juger ni d’obliger les propriétaires à soigner leur compagnon à quatre pattes. Si je suis devenue vétérinaire, c’est justement pour soigner les ani­ maux et leur épargner toutes les souf­ frances possibles, sans faire d’achar­ nement. Malheureusement, les jours de votre chat ne se finiront pas tran­ quillement sans thérapie, car, comme pour toutes les maladies graves, il y aura des souffrances probables pour votre animal. En effet, si le glucose dans le sang demeure trop longtemps à un niveau élevé, cela aura un impact dommageable sur plusieurs organes du corps, principalement les reins,

Valérie Lobsiger, Berne

les yeux, le système neurologique, le cœur (infarctus) et les vaisseaux sanguins (hypertension, AVC, etc.).

Je ne peux donc que recommander un traitement, qui cela dit est loin d’être douloureux.

Comme chez l’homme, le diabète chez les animaux ne se guérit pas.

C’est une maladie métabolique grave qui demande un suivi important.

Il faut bien être conscient que le trai­ tement devra être administré à vie!

Il inclut une à deux piqûres d’insuline par jour, une nourriture adéquate pour diabétique et des consultations régulières chez votre vétérinaire pour avoir le bon dosage d’insuline.

Si cette thérapie ne donne aucun résultat et que votre chat a un âge avancé, cela peut indiquer la présence d’une tumeur bénigne dans l’hypo­ physe, une glande du cerveau. Cette tumeur provoque une maladie nom­ mée acromégalie et le diabète en est l’un des effets secondaires. L’acro­ mégalie peut se révéler grâce à la ­résonance magnétique (IRM) et être opérée par un neurochirurgien expé­ rimenté, ce qui peut éliminer le dia­ bète. Il faut cependant savoir que cela demande un gros investissement, soit de temps, soit de moyens. MM Dr Teodora Muret-Pedone, cabinet VetBobo, av. Ch.-F.-Ramuz 104, 1009 Pully. www.vetbobo.ch

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Illustration: illumueller.ch

Question: «Mon chat a 15 ans et il a du diabète. Ma vétérinaire propose que je lui fasse une piqûre tous les jours pendant six mois.

Est-ce que ça vaut la peine de le faire soigner? Est-ce qu’il a des chances de guérir?»

«Mon chat a du diabète»

JEUX | 3.8.2020 | 43

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Comment participer Prix principal (mot en orange): Tél.: 0901 000 861 (Fr. 1.–/appel) SMS: envoyez MMF1 suivi de la solution, vos nom et adresse au 3113 (Fr. 1.–/SMS).

Exemple: MMF1 BARBIER Hugo Lexemple, Rue Lexemple 44, 1200 Modèleville Internet: migrosmagazine.ch/concours (gratuit) Gagnants «en plus» (mot en vert): Tél.: 0901 000 865 (Fr. 1.–/appel) SMS: envoyez MMF5 suivi de la solution, vos nom et adresse au 3113 (Fr. 1.–/SMS) Exemple: MMF5 HIVER Hugo Lexemple, Rue Lexemple 44, 1200 Modèleville Internet: migrosmagazine.ch/concours (gratuit) Délai de participation: dimanche 9.8.2020, à minuit Gagnants n° 30 Prix principal: Laure Baechler, Le Pâquier-Montbarry FR et Dominique Chassot, Bussy FR Gagnants «en plus»: Alain Eggenberger, Prilly VD et Eliane Beurlat, Muraz (Collombey) VS Conditions de participation: Sont autorisées à participer toutes les personnes domiciliées légalement en Suisse ou dans la Principauté du Liechtenstein et âgées de 18 ans révolus. Les collaborateurs de l’organisatrice du concours, ainsi que les associations de jeux-concours, les services automatisés et les autres services de participation professionnels et commerciaux ne sont pas autorisés à concourir. Les gagnants seront informés par e-mail, et leurs noms et localités seront publiés.

Sudoku 2 × 100 francs à gagner Remplissez les cases vides avec les chiffres 1 à 9.

Chaque chiffre ne peut apparaître qu’une seule fois dans chaque rangée, chaque colonne et chacun des neuf blocs 3×3. La solution s’affiche dans les cases orange, de gauche à droite.

Comment participer Téléphone: 0901 000 864 (Fr. 1.–/appel) SMS: envoyez MMF4 suivi de la solution, vos nom et adresse au 3113 (Fr. 1.–/SMS).

Exemple: MMF4 456 Hugo Lexemple, Rue Lexemple 44, 1200 Modèleville Internet: www.migrosmagazine.ch/concours (gratuit) Délai de participation: dimanche 9.8.2020, à minuit

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JEUX | 3.8.2020 | 45

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Chaque case de 1 à 5 correspond à une lettre de la solution.

Remplissez avec les dixlettre mots.

Chaque case de la 1 àgrille 5 correspond à une de laChaque solution. case

Répondez aux questions du quiz. En reportant les lettres correspondant aux bonnes réponses dans la grille de solution, vous trouverez le mot code.

D’après l’expression, à quel poisson associe-t-on quelqu’un qui reste muet?

L Une carpe

B Un dauphin

C Un saumon

Un … est une préparation glacée à base de sucre et d’eau parfumée au jus de fruit.

U tiramisu

E beignet

A sorbet

En 1944 paraît le premier numéro de l’hebdomadaire «Le … Migros».

S Cantonnier

R Pionnier

T Meunier

A Neuchâtel

I

1 1

Vaud

O Des roches

T Le dashi

S La pizza

Le … ou jeu des sept pièces est une sorte de puzzle chinois.

N cube Soma 1

2

R tangram 3

4

L pentomino

5

6

7

Solution

Comment participer Téléphone: 0901 000 862 (Fr. 1.–/appel) SMS: envoyez MMF2 suivi de la solution, vos nom et adresse au 3113 (Fr. 1.–/SMS).

Exemple: MMF2 HIBOU Hugo Lexemple, Rue Lexemple 44, 1200 Modèleville Internet: www.migrosmagazine.ch/concours (gratuit) Délai de participation: dimanche 9.8.2020, à minuit Conditions de participation: sur la première page de jeux

2 5

cuisiner

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5 1 4

2 2

3 3

4 4

5 5

Le chiffre à côté de chaque colonne et de chaque ligne indique le nombre de cases occupées par les navires.

Ils ne peuvent pas se toucher et doivent être complètement entourés par l’eau, sauf s’ils touchent le bord.

Sudoku solution n° 31

Que vais-je aujourd’hui ?

1

Bimaru

Bimaru solution n° 31

Mots fléchés solution n° 31

E

4 2

Téléphone: 0901 000 863 (Fr. 1.–/appel) SMS: envoyez MMF3 suivi de la solution, vos nom et adresse au 3113 (Fr. 1.–/SMS).

Exemple: MMF3 ORAGE Hugo Lexemple, Rue Lexemple 44, 1200 Modèleville Internet: www.migrosmagazine.ch/concours (gratuit) Délai de participation: dimanche 9.8.2020, à minuit Conditions de participation: sur la première page de jeux

E Des arbres

Comment s’appelle le plat national de l’Uruguay?

U L’asado

E

3 3

Comment participer

Que trouve-t-on dans un arboretum?

L Des statues

BA AD UR CE ES NS TE SS CA AMSA SS AS GE EU SR DG EA LU TL OO II DS EE IG BL AY DP IT TA EL SS OP AR RE IS SE TR YI SE MYO CI ES TE ES OR OE M I R P A RV IE SR IA EI NN PS EE LS AS GI IO EN NS SS EI NN OI NS AA IN ST TS UT IA LT IE ER RE ES

Solution: Solution Solution:

Dans quel canton se situe le mont Vuarat?

G Fribourg

de 1 à 5 correspond à une lettre de la solution.

D R O S V O G E R K E V A S Paroli

P L E T H solution n° 31 O R E ASTRE

P A R A I T R E

V E D I L L E S A Y E S N T I T S Quiz

D A R O N N solution n° 31 E S MOINEAU

Sudoku gagnants n° 30

Paroli gagnants n° 30

Quiz gagnants n° 30

Martial Abbet, Assens VD; Oscar Weidmann, Zürich

Marianne Cergneux, Les Marécottes VS; Elisabeth Progin, Vaulruz FR

Geneviève Fink, Onnens VD; Sabrina Dragonetti, Lausanne

46 | 3.8.2020 | DÉVELOPPEMENT DURABLE

En quête d’une autre économie Amanda Byrde, Genevoise aux origines diverses, est la co-fondatrice des «Impact Hubs» de Genève et Lausanne, des espaces visant à soutenir l’entrepreneuriat innovant en matière de développement durable.

Texte: Laurent Nicolet Photos: Jeremy Bierer

«

Elle incarne le développement durable version élégance et non militante», a-t-on pu lire dans Le Temps. Amanda Byrde est la c­ o-­directrice et la co-­ fondatrice des deux Impact Hubs de Lausanne et G ­ enève (lire encadré).

Le goût de l’entrepreneuriat, racontet-elle, lui est sans doute venu de son père, «un homme du genre à avoir une nouvelle idée par semaine.

C’est lui qui m’a appris à être audacieuse et courageuse. Et que si l’on s’en donne les moyens, n’importe quelle bonne idée peut devenir un ­projet concret.»

Malgré ce père d’origine écossaise, Amanda se définirait plutôt comme «une Hondurienne née à Genève».

Le Honduras, c’est le pays de sa mère: «Elle s’est investie dans des projets avec les enfants des rues là-bas.

J’ai grandi en observant son travail et parfois en participant. C’est son exemple qui m’a incitée à m’engager et à canaliser mon énergie pour quelque chose de plus grand.»

Mener des projets qui ont du sens

Longtemps, Amanda n’a pas su exactement ce qu’elle voulait faire, mais avec la certitude de désirer mener des ­activités ayant «un impact social et ­environnemental fort». Après HEC à ­Genève, elle travaille d’abord avec son père qui s’occupe de fonds d’investissement sur les marchés émergents.

Puis, il y a sept ans, elle s’associe avec deux connaissances partageant «un certain nombre de convictions».

Par exemple que «le monde dans ­lequel nous vivons connaît de plus en plus d’instabilité politique et d’injustices sociales. Avec en plus la question du climat.»

«Une bonne entreprise ne s’évalue pas au seul critère du profit»

structure existait déjà, sous la forme d’un réseau mondial parti de Londres en 2005, qu’Amanda et ses amis vont alors rejoindre: les Impact Hubs.

Pour Amanda Byrde, une bonne entreprise sera celle qui ne s’évalue pas «au seul critère du profit», mais en tenant compte aussi de «ses performances sociales et environnementales. Pas seulement à l’interne, mais aussi dans ses activités et dans la manière de concevoir ses produits.»

Elle en est persuadée: la crise du Covid a montré «les limites et la fragilité de notre système économique, à quel point il n’était pas résilient. Des milliers de gens ont perdu leur emploi, ou vont le perdre.» Elle veut pourtant y voir également «l’opportunité d’aller vers une économie plus circulaire, respectant les ressources à disposition».

Ne pas rendre la terre inhabitable

Un constat que ne devrait pas masquer, selon elle, le fait de vivre en Suisse, «un pays où la démocratie est vue comme un exemple mondial et où le niveau de l’éducation est très élevé.

Mais quand on y regarde d’un peu plus près, le bilan est moins exemplaire.

Ainsi, au mois de mai, nous avons utilisé déjà toutes les ressources auxquelles nous aurions droit.» Sans parler d’une «empreinte écologique très élevée, due notamment au fait que nous voyageons beaucoup».

Il lui est alors apparu qu’il pourrait y avoir du sens de créer «un lieu de rencontres et d’échanges pour les entrepreneurs, les personnes et les organisations désirant apprendre et développer des solutions autour des enjeux environnementaux et des objectifs du développement durable». Une telle

Pour elle, il ne s’agit pas là d’un catéchisme ni d’une idéologie, mais d’un «point de vue simplement rationnel», l’irrationalité consistant au contraire «à rendre la terre inhabitable, à en faire un endroit où il serait bientôt ­impossible de vivre et de travailler».

«Il est facile de constater, affirmet-elle encore, que ces enjeux environnementaux sont désormais pris de plus en plus au sérieux aussi bien par le secteur public que par le privé» et ne sont plus comme autrefois «cantonnés uniquement dans les départements de communication». Sans parler du fait que «les consommateurs et les citoyens, spécialement les jeunes, poussés par la crise sanitaire, révisent leurs jugements de valeur, allant dans le sens des principes de l’économie circulaire, en réclamant par exemple davantage de produits locaux». MM

DÉVELOPPEMENT DURABLE | 3.8.2020 | 47

Un réseau mondial Il existe aujourd’hui une centaine d’Impact Hubs dans le monde – dont six en Suisse. Chacun est indépendant, mais tous collaborent.

Des réunions globales ont lieu tous les trois mois en ligne, «notamment pour ­voter sur la création d’un nouveau hub».

Les Impacts Hubs offrent un espace de co-working mais surtout des programmes de soutien à ­l’entrepreneuriat. «Cela va d’une première idée à affûter jusqu’à la production d’un premier prototype, en passant par un business model clair. Tout en favorisant une transition vers une économie circulaire.» D’autres programmes permettent à des entreprises ayant déjà des ­produits et des clients d’accéder à de nouveaux marchés. Des événements sont ­organisés pour informer les consommateurs «sur la manière d’appliquer au quotidien les principes du développement durable.» L’Impact Hub de Lausanne, dont le lancement a été soutenu par le fonds Engagement ­Migros, et celui de Genève regroupent ensemble 400 membres – entrepreneurs, consultants et freelancers.

L’«Impact Hub» est un lieu de rencontres pour entrepreneurs et organisations désirant développer des solutions autour des enjeux environnementaux.

Parmi les programmes conjoints, on trouve «Lab Vie Durable», également soutenu par Engagement Migros. Celui-ci se consacre au développement de nouvelles approches pour un mode de vie durable dans la région lémanique. «Les enjeux environnementaux sont devenus si complexes qu’un seul gouvernement ou entrepreneur ne peut les résoudre, il faut une approche systémique, avec plus de collaboration.» La première thématique abordée a été le gaspillage alimentaire, avec des événements de sensibilisation des consommateurs ou des workshops pour les entreprises.

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