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Votre région Votre coopérative Migros.
Arnaud Tamborini est chef de production de la Saline de Bex.
Du sel pour le Valais
Durant toute l’année 2022, nous mettons en avant une fois par mois un producteur labellisé «De la région. Pour la région.». Ce mois-ci, cap sur la Saline de Bex.
Texte: Fabien Lafarge Photo: Raphaël Fiorina
À Migros Valais, le label «De la région. Pour la région.» est attribué à des produits bruts à 100% originaires de la zone couvrant le Valais et le Chablais vaudois. Dès lors qu’il y a transformation, les ingrédients qui composent le produit final doivent être issus à hauteur d’au moins 80% de cette région. En 2022, nous mettons chaque mois à l’honneur un producteur et le fruit de son travail.
Cette semaine, direction le Chablais. Traversons le Rhône et gagnons les Mines de sel de Bex en terres vaudoises. Ce site est bien connu et peut être visité en embarquant dans le célèbre Train des mineurs qui emmène le visiteur au cœur de la montagne! Le sel et Bex, c’est une longue histoire: la première galerie a été creusée en 1684! De nos jours, le site est toujours exploité et les trois derniers mineurs y sont encore actifs afin d’en extraire le fameux Sel des Alpes.
Aujourd’hui, la Saline de Bex produit du sel de façon écologique, puisqu’elle possède sa propre usine hydroélectrique. La collaboration avec Migros Valais est relativement jeune: elle a été rendue possible en 2014, lorsque le canton de Vaud a abrogé sa régale cantonale du sel, permettant une fusion avec les Salines du Rhin pour créer les Salines Suisses. Jusque-là, le Sel des Alpes était exclusivement vendu dans le canton de Vaud. C’est aujourd’hui terminé et pour notre plus grande joie! MM
CARTE D’IDENTITÉ
Saline de Bex
Localisation: Bex
Collaboration avec Migros Valais: depuis 2014
Labellisé «De la région. Pour la région»: depuis 2014
Produits: Sel des Alpes standard ou fluoré et iodé, en paquets de 700 g ou salières de 250 g, ainsi qu’en format mini de 12 g. MigrosValais
ÉVÉNEMENT
Bienvenue au FIFO
Du 2 au 6 août, les cultures du monde ont à nouveau rendez-vous à Martigny dans le cadre du Festival international folklorique d’Octodure (FIFO). Au programme de cette 18e édition, plusieurs spectacles à la Salle du Midi et des productions de groupes sur la place Centrale et à la piscine, mais aussi dans plusieurs villages valaisans (Salvan, Morgins, Savièse et bien d’autres). L’occasion rêvée de découvrir les folklores et traditions d’Afrique en passant par les contreforts des Carpates, la cordillère des Andes, la péninsule des Balkans, les îles de la Méditerranée sans oublier la chaîne des Alpes.
Au chapitre des nouveautés: un grand cortège investira les rues de Martigny le 6 août à 14 h 30 et réunira plus de 350 artistes. L’événement est soutenu par Migros Valais.
Le FIFO offre un tour du monde des danses folkloriques.
MigrosValais
Après salaison au sel fin, les tommes sont retournées à plusieurs reprises et passent environ 7 jours au hâloir avant d’être emballées.
La tomme Jean-Louis, avec son emballage jaune, est facilement reconnaissable dans les rayons.

La crème du bout du lac
Même si le Valaisan est volontiers – et à juste titre –chauvin quant à l’excellence de ses fromages, il ne boude pas pour autant les spécialités des autres cantons, comme la tomme Jean-Louis vaudoise.
Texte: Christel Grin / Fabien Lafarge

Facilement reconnaissable à son emballage jaune, la tomme à la crème JeanLouis occupe une place de choix aussi bien dans les rayons des supermarchés Migros que dans le cœur des consommateurs. Cette spécialité est produite par les Laiteries Réunies Genève, une société coopérative composée de plus de 300 collaborateurs et qui rassemble plus d’une centaine de producteurs situés dans les cantons de Genève, Vaud ainsi que dans les Zones franches (Pays de Gex, Haute-Savoie). «En ce qui concerne la tomme Jean-Louis, nous utilisons uniquement du lait issu de nos producteurs vaudois», précise d’emblée Christophe Bertrand, responsable de production aux Laiteries Réunies Genève.
Un processus calibré Quelque 80000 litres de lait sont acheminés quotidiennement sur le site de Plan-les Ouates. Près de 40% sont dévolus à la fabrication de la spécialité à la crème. Après avoir passé le contrôle qualité à son arrivée, le précieux liquide est écrémé ou enrichi en matière grasse selon les besoins. Il est ensuite envoyé à l’atelier des pâtes molles. «Le lait est pasteurisé et ensemencé avec des ferments lactiques spécifiques que nous fabriquons nousmêmes. Puis nous y ajoutons une moisissure particulière en fonction de la typicité du produit. C’est ce qui nous permet d’obtenir, après l’ajout d’une présure traditionnelle d’origine animale, le caillé qui sert de base à la tomme Jean-Louis», détaille le responsable.
S’ensuit une phase de repos avant que le caillé et le petit-lait ne soient mélangés et versés dans les moules. «À ce stade, les fromages doivent rester plusieurs heures à 30 degrés pour permettre l’acidification de la pâte. Ils sont ensuite démoulés et passés au sel fin. On laisse encore le liquide s’écouler avant de les stocker dans les hâloirs durant six ou sept jours à 14 degrés», précise encore Christophe Bertrand. «Au final, c’est la nature qui a le dernier mot. Il faut que la moisissure soit développée de manière uniforme avant de pouvoir emballer et expédier ces pâtes molles.»
Un goût qui plaît Selon le spécialiste, la saveur et la texture sont différentes selon que l’on déguste une tomme Jean-Louis de 100 ou 200 grammes. Ses caractéristiques sont toutefois toujours les mêmes: «Le croûtage est léger et bien blanc. La pâte est onctueuse, avec un bon goût de crème et des notes beurrées. C’est ce qui explique son succès auprès du grand public», conclut le responsable. MM
La maison révolutionnaire
Le Corbusier, on aime ou on n’aime pas. Mais force est de lui reconnaître un talent visionnaire, qui a permis de poser de nouveaux jalons architecturaux. La minuscule villa «Le Lac», au bord du Léman à Corseaux (VD), le montre parfaitement. Avec ses 64 m2, elle maximise l’espace et révolutionne l’habitat en 1923. Sa longue fenêtre horizontale – l’une des premières au monde –, son toit jardin et son intérieur en plan libre (des poteaux remplacent les murs porteurs) influenceront considérablement les architectes. Et si vous n’aimez toujours pas Le Corbusier après la visite, appréciez la vue sur le Léman. Elle est époustouflante.
Infos: www.villalelac.ch

Église en marbre translucide
De l’extérieur, on dirait un hangar. Mais à l’intérieur, la magie opère. L’église Saint-Pie à Meggen (LU), au bord du lac des Quatre-Cantons, n’a ni fenêtre ni pilier, mais elle est composée de 888 dalles de marbre blanc. Mieux: ce marbre pentélique (le même que celui de l’Acropole), taillé très fin et poncé à l’extérieur, laisse passer la lumière. Suivant les heures, ses parois ondulent de couleurs, allant du jaune miel à l’ambre vif. Une atmosphère féerique que l’on doit à l’architecte suisse Franz Füeg.
Infos: www.kpm.ch La pharmacie a son musée
Le musée de la pharmacie de l’Université de Bâle, créé en 1925, vaut le détour. Il retrace l’histoire des médicaments, de la momie poudrée à l’écureuil carbonisé, en passant par une impressionnante collection de faïences pharmaceutiques. Laboratoires historiques et cabinets scientifiques donnent au visiteur l’impression de débarquer chez Homais, fameux pharmacien de Flaubert.
Infos: www.pharmaziemuseum.ch
Masques et mystères du Valais
L’appel du Lötschental propose une plongée dans la plus mystérieuse des vallées valaisannes. Les dimensions ethnologique, artistique, idéologique et touristique sont mises en perspective dans l’espace grâce à une documentation particulièrement riche. Un condensé de Valais dans ce qu’il a de plus original et originel. Le plus? Des masques en bois sculptés dignes du célèbre Musée du Quai Branly à Paris. À voir jusqu’au 27 août à la médiathèque de Martigny.
Infos: www.mediatheque.ch/fr/ appel-lotschental-1572.html Parlons argent
À Berne, l’expérience muséale devient participative. Dans le cadre de l’exposition L’argent déchaîné, qui relate l’histoire de la monnaie, les visiteurs peuvent partager leurs réflexions et leurs interrogations sur le système monétaire avec des «Money Hosts». Par exemple avec la question: peut-on réellement lui faire confiance? À découvrir actuellement au Musée d’histoire de Berne.
Infos: www.bhm.ch/fr Plongée dans l’étrange
Logé dans le château Saint-Germain, dans la cité médiévale de Gruyères (FR), le musée H.R. Giger y est un hommage au bizarre. Connu notamment pour sa participation artistique au film Alien (Oscar des meilleurs effets visuels en 1980), le plasticien et illustrateur suisse peut y déployer tout son imaginaire fantastique. Un imaginaire à la fois érotique et inquiétant, à l’image de l’artiste décédé en 2014. Un Loclois au Waldorf-Astoria
Saviez-vous que c’était un Loclois qui avait inventé la célèbre salade Waldorf? Né en 1866 dans les Montagnes neuchâteloises, Oscar Michel Tschirky a émigré à New York à l’âge de 17 ans où il a rapidement gravi les échelons de l’hôtellerie de luxe jusqu’à devenir le maître d’hôtel du WaldorfAstoria. Durant cinquante ans, il sera l’homme fort du palace, connu et apprécié de toute l’élite new-yorkaise. Le fabuleux destin d’Oscar le Montagnon, l’exposition des Moulins souterrains du Col-des-Roches, retrace jusqu’au 27 novembre son parcours aussi singulier que méconnu.
Infos: www.lesmoulins.ch Montagne d’autrefois
Avant de devenir une place de jeu, la montagne était le terrain d’études des savants. Comme Horace-Bénédict de Saussure, naturaliste suisse qui atteignit le sommet du Mont-Blanc en 1787 en redingote et brodequins cloutés. L’expo La montagne, laboratoire des savants rend un bel hommage à ces premiers explorateurs alpins. Qui s’aventuraient vers les sommets avec des flacons de verre pour ramener des échantillons d’air… À voir au Musée d’histoire des sciences, à Genève, jusqu’au 26 février 2023.
Infos: institutions.ville-geneve.ch/ fr/mhn/votre-visite/agenda/