Numérique

Bien utiliser les images sur Internet

Des milliards de photos sur le web sont à portée de clic. S’en servir sans en clarifier les droits peut mener au-devant de sérieux ennuis. Voici quelques conseils pour y voir plus clair.

Texte: Anna Chudozilov

Photos et illustrations

Sur la plateforme Pixabay, on trouve d’innombrables photos de haute qualité, parfois même retouchées, en haute résolution, ainsi que des illustrations et des icônes. C’est idéal pour illustrer un article de blog par exemple. En outre, Pixabay propose un grand choix d’images pour lesquelles on peut acquérir une licence allant de 20 à 70 francs. Mais pour la grande majorité des projets, on y trouve de très bonnes images sans mettre la main au porte-monnaie.

Icônes

Les pictogrammes sont des symboles qui facilitent la vie quotidienne. Sur flaticon.com, 6 millions d’icônes sont disponibles gratuitement. Attention: comme sur de nombreux autres sites de recherche d’images, le modèle commercial de Flaticon consiste à afficher des icônes payantes à côté d’images gratuites. C’est pourquoi il faut faire défiler la page jusqu’à la section des images gratuites.

Si internet offre un répertoire d’images quasi infini, certaines règles doivent cependant être respectées.

Portraits

Si elles présentent des personnes, même les images libres de droits posent problème: les personnes représentées ont en effet le droit de gérer leur propre image et doivent donner leur accord pour l’utilisation de celle-ci. Il convient donc d’examiner attentivement ces images. S’agitil visiblement de modèles photo? On peut alors partir du principe que les droits à l’image ont été clarifiés. En cas de doute, il est préférable de s’abstenir et d’utiliser une image d’illustration sur laquelle ne figurent pas de personnes.

Images documentaires

Le moteur de recherche Openverse (wordpress.org/openverse) permet de chercher dans des bases de données des images dont l’utilisation est gratuite. Parmi elles, on retrouve des fonds de bibliothèques et d’archives publiques, mais aussi quelque 80 millions d’images de wikimedia.org, une collection que tout le monde peut alimenter. Openverse est particulièrement utile pour la recherche d’images documentaires, comme pour un exposé sur Hannah Arendt ou une présentation sur le tunnel du Saint-Gothard. Les résultats de recherche peuvent être filtrés de manière à n’afficher que les images qui ne sont plus protégées par le droit d’auteur, car le délai de septante ans a expiré, qui sont gratuites pour les utilisations non commerciales ou dont la modification est autorisée.

La belle qui n’en a pas l’air

La Chaux-de-Fonds se rêve en capitale culturelle suisse. Une jolie façon de mettre en avant la richesse artistique locale et de valoriser les nombreuses facettes de la métropole horlogère.

Texte: Pierre Wuthrich Photos: Dominik Gehl

La Chaux-de-Fonds pourrait bien devenir la première capitale culturelle de la Suisse en 2025. «L’idée est de rendre la culture plus ouverte, de décloisonner les habitudes artistiques et de permettre aux Suisses ainsi qu’aux visiteurs étrangers de découvrir la région de La Chaux-de-Fonds, le tout via des manifestations encore à définir et en intégrant le plus de monde possible, habitants y compris», résume Olivier Schinz, en charge du projet auprès de la métropole horlogère. Avant cela, un financement doit être encore avalisé par les autorités communales et cantonales et une demande officiellement déposée auprès de l’association Capitale culturelle suisse. «Cela devrait encore se faire cette année, et nous espérons pouvoir décrocher le titre l’an prochain.» Si tout se passe comme prévu, La Chaux-de-Fonds deviendra donc en 2025 le centre culturel du pays, le temps d’une année extraordinaire.

Changer d’image «2025 n’est toutefois pas l’aboutissement de la démarche, précise Olivier Schinz. Celle-ci s’inscrit dans un mouvement plus large de valorisation urbaine, qui doit donner un souffle nouveau et durable à la ville et changer le regard que l’on peut avoir sur la cité grâce à une mise en valeur de ses atouts.» Et ils sont nombreux. Car outre l’urbanisme horloger inscrit à l’Unesco – qui se présente dans un espace d’exposition gratuit et à travers son damier de rues – et outre les premières maisons de Le Corbusier, la ville séduit celui qui sait prendre le temps de la découvrir. Pas convaincu? Olivier Schinz distille ici quelques bons plans qui devraient faire changer d’avis les hésitants.

À La Chaux-de-Fonds, il faut pousser les portes pour découvrir une incroyable architecture. Comme ici à l’Ancien Manège.

Le théâtre de l’Heure bleue a conservé son style néobaroque italien.

Le crématoire, l’une des œuvres emblématiques de l’Art nouveau à La Chaux-de-Fonds.

Du haut des 14 étages de la tour Espacité, on peut admirer la structure en damier de la ville.

Photos:Guillaume Perret / Lundi13, Suisse Tourisme / Hannes Heinzer L’Ancien Manège et sa magnifique cour intérieure. En médaillon: Le salon bleu de Rodolphe Spillmann, véritable œuvre d’art.

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À la découverte des bijoux cachés

«La Chaux-de-Fonds recèle bien des trésors, mais ils sont souvent cachés derrière des façades grises et ternes. C’est le cas par exemple de l’Ancien Manège qui abrite une magnifique cour intérieure», dévoile Olivier Schinz. On peut donc facilement passer devant sans s’en apercevoir. «En prenant part à une visite guidée, vous pourrez entrer dans des maisons d’habitation aux cages d’escalier somptueuses et aux incroyables fresques et moulures.» Les curieux opteront ici pour la visite axée sur l’Art nouveau, magnifiquement représenté à La Chaux-de-Fonds au point que la ville assure en être la capitale suisse. Ce parcours permet notamment de pénétrer dans l’appartement de Rodolphe Spillmann, un riche fabricant de boîtes de montres, et dont le salon bleu aux superbes vitraux constitue une œuvre d’art totale. À noter qu’une visite dédiée uniquement à ce bijou peut être également réservée.

Une autre balade est à tester également: «L’artiste Camille Mermet a imaginé une visite audio-guidée qui porte un regard poétique et décalé sur la ville.» Baptisé «La troisième vérité», le cheminement mélange les codes de la fiction et de la réalité, histoire de ne plus jamais voir La Chaux-de-Fonds comme avant.

La ferme des Brandt, dont le restaurant est connu loin à la ronde.

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Marcher avec les abeilles

Si La Chaux-de-Fonds est une véritable ville par sa taille, la nature n’est jamais bien loin et mérite qu’on aille l’explorer. «Les sept sentiers balisés de l’association ‹Les Chemins des 7 abeilles› permettent de découvrir les paysages du Jura neuchâtelois tout en offrant de beaux points de vue sur la cité», résume Olivier Schinz. En empruntant par exemple le chemin de l’abeille marron, le marcheur pourra saisir d’un coup d’œil l’ensemble du damier urbain, tout en traversant des pâturages délimités par les typiques murs de pierres sèches. Cerise sur le gâteau: ce parcours passe par la ferme des Brandt, une sublime bâtisse du XVIIe siècle à la façade Renaissance et dont le restaurant est connu loin à la ronde pour son cochon de lait à la bière des Franches-Montagnes.

De longueurs et de difficultés variables, les sentiers présentent tous le même avantage: «Les départs et arrivées de chaque chemin sont reliés au réseau des transports publics.»

Infos: cheminsdes7abeilles.ch

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À l’abattoir!

Construits au tout début du XXe siècle à l’écart de la ville, les abattoirs de La Chaux-de-Fonds forment un ensemble majestueux avec leurs deux pavillons à tourelles marquant l’entrée et leur longue halle dotée d’une grande verrière. Ils surprennent aussi par leur taille. «Ils ont été pensés pour une ville de 90000 habitants», commente Olivier Schinz, alors que la métropole horlogère n’a jamais dépassé les 45000 âmes… Aujourd’hui désaffecté, le site – qui est inscrit sur la liste des biens culturels d’importance nationale – accueille désormais un centre d’art contemporain, Quartier Général (QG), qui soutient la création suisse et internationale. «Les anciens abattoirs pourraient devenir l’un des centres de notre projet de capitale culturelle suisse en 2025.»

Infos: q-g.ch

Aline Henchoz; Muzoo Tourisme neuchâtelois, © Collectif insolite, © Photos: ©

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Puis-je déduire mon poste en télétravail de mes impôts?

QUESTION «La déclaration d’impôts

va bientôt arriver à la maison. Qu’en est-il du télétravail en 2021? J’ai installé un poste de travail informatique dans la chambre à coucher. Puis-je le déduire de mes impôts, même si je n’avais pas l’obligation de travailler à domicile toute l’année? Je travaille et réside dans le canton de Zurich.»

RÉPONSE «La durée de l’obligation de télétravail n’a pas d’importance dans votre cas. Mais utiliser la chambre à coucher comme bureau n’est pas toléré par l’administration fiscale. Celle-ci exige, pour une déduction des frais pour une pièce de travail, que cette dernière soit utilisée majoritairement à des fins professionnelles. Et ce n’est qu’une des conditions à remplir. En revanche, comme c’était le cas jusqu’à présent dans de nombreux endroits, vous pouvez déduire les frais de transport et les frais supplémentaires pour les repas pris à l’extérieur, que vous ayez été ou non sur votre lieu de travail au cours de l’année écoulée. En effet, la plupart des autorités fiscales ne tiennent tout simplement pas compte de la pandémie. À l’instar de ce qu’elles ont déjà fait en 2020. À l’avenir, il pourrait y avoir un forfait pour le télétravail. Une telle mesure est du moins en discussion.

Outre les frais professionnels et les éventuels frais de formation continue, les déductions pour la prévoyance sont les plus importantes pour les salariés. S’ils ont payé des cotisations AVS a posteriori, ils peuvent les déduire de leurs impôts sur le revenu. Les rachats effectués en 2021 dans la caisse de pension et les versements dans le pilier 3a sont également déductibles.

La définition de la prévoyance est large. Ainsi, les primes d’assurance- maladie, vos primes d’assurance et vos intérêts d’épargne peuvent également être déduits de l’impôt sur le revenu, et ce auprès de la Confédération et des cantons. Ce montant peut vite se chiffrer à plusieurs milliers de francs. Les frais médicaux que vous réglez vousmême sont aussi déductibles à certaines conditions. D’autres possibilités peuvent être examinées: si vous avez des enfants ou des dettes, ou si vous possédez des biens immobiliers. Vous trouverez un large aperçu de toutes les déductions sur blog.migrosbank.ch/ conseils-fiscaux-finances-privees et sur blog.migrosbank.ch/conseilsfiscaux-vie-professionnelle.»  MM

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Fabio Thaler, conseiller à la clientèle à la Banque Migros, région Suisse orientale

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