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NAISSANCES 16/12/2011 Adèle chez Emilie Leclerc et Nicolas Gatinot 09/01/2012 Nils chez Johan et Valérie Revillon
MARIAGE 31/12/2011 Marie-Laure et Jean-Paul Donjon
DISPARITIONS Dans nos intentions de prière Monsieur Christian Peillon, Madame Claire Rifaux, Madame Marie Verzy, Madame Fleury Percie du Sert, Monsieur Alain Michel, Monsieur Henry Bailly, conseiller politique de Francisque Collomb et Madame Joséphine Giraud (A ma vigne).
Henry Bailly
NOMINATION Rentrée solennelle à la Cour d’Appel de Lyon. Le premier président Jean Trotel et le garde des Sceaux Michel Mercier ont procédé à l’installation de Jacques Beaume qui succède à Jean-Olivier Viout au poste de procureur général.
DISTINCTION Remise des insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur à François Mauguiere, professeur de Neurologie à l’Université Claude Bernard Lyon I, chef de service à l’hôpital Neurologique Pierre Wertheimer, directeur de la Fondation Neurodis, par le Professeur René Mornex, membre de l’Académie Nationale de Médecine.
DISPARITION
Ginette Gi tt au P Paradis di Les anges vont se régaler
Nous adorions tous la cuisine de Ginette, les envolées lyriques de Guy Genotte, leurs éternelles disputes et nos interminables discussions devant le bar cuivré. C’était le Knox. Raymond Barre y avait sa table attitrée chaque samedi midi lorsqu’il était à Lyon. Jean Claude Morel, Albert Artiaco, Paul Karachayas aimaient s’y retrouver. Nous avons été tristes lorsque ce lieu unique a fermé ses portes, rue Confort, il y a une douzaine d’années. Nous sommes encore plus tristes d’apprendre que Ginette vient de nous quitter pour rejoindre ses anciens clients dans un monde que l’on dit meilleur. Je suis sûr que Dieu dans son infinie bonté lui laissera préparer son succulent cabri ou encore son fameux gratin de macaronis. Ils vont se régaler là-haut. Ici, décidément, la vie devient de moins en moins rigolote. JMR 74
IN MEMORIAM ADRESSE À CHARLES DELFANTE TE TU NOUS AS QUITTÉS. TU ÉTAIS, DIT-ON, LE “PÈRE DE LA PART-DIEU”. Pendant près de trente ans (1961-1989) tu t’es dépensé sans compter ter oit pour offrir à Lyon un “Centre directionnel” de haut niveau, qui soit r” disais-tu, un quartier “pour vivre mieux, pour faire mieux vivre, pour servir” et pas seulement un centre d’affaires. Force est de constater que si la Part Dieu est une réussite économiquee (le 2ème centre d’affaires après la Défense !) la qualité urbaine n’estt pas à la hauteur de tes ambitions initiales. Tu vas même jusqu’à parlerr de désert humain, de vide social. Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoirr tout tenté : - Dès l’origine, tu as parcouru l’Europe et les Etats-Unis pour nourrir ta réflexion sur ce que devait être un centre-ville au XXIe siècle. - Dès l’origine, tu as proposé un véritable quartier futuriste où les transportss en commun devaient supplanter la voiture, où le piéton serait roi. - Dès l’origine, tu as milité pour créer une grande gare centrale indispensable au nouveau centre lyonnais. Mais la SNCF s’y est férocement opposée : “ Il n’y aura jamais de gare à la Part Dieu !! ”SNCF qui, 10 ans plus tard (en 1972) avec le TGV, viendra réclamer une gare qui sera de fait enclavée et difficile d’accès. - Dès l’origine, tu avais pour ambition de faire de la Part-Dieu un trait d’union entre la presqu’île, la préfecture et Villeurbanne (jusqu’aux Gratte-Ciel !) - Dès l’origine, tu avais limité le commerce à 30 000 m², les promoteurs en construiront 120 000 et des milliers de places de parking (no parking, no commerce te répondait-on). Choix catastrophique qui a conduit la Part Dieu au “tout bagnole préconisé par Pompidou”, à la création de silos de parkings aériens (on ne savait pas construire en sous-sol à cause de la nappe phréatique à l’époque). Un centre commercial formant une barrière infranchissable entre l’Est et l’Ouest au lieu de ce grand axe vert, dont tu rêvais, traversant la Part Dieu de la préfecture à Villeurbanne, avec un grand jardin public, préservant une grande partie du mail planté de l’ex-caserne Part Dieu. - Dès l’origine, tu avais intégré dans ton projet la dimension culturelle avec une grande maison de la culture qui ne verra jamais le jour. Heureusement, Pradel, dans un moment de grande lucidité, construira la bibliothèque municipale (une première en France) et un auditorium. - Dès l’origine (il y a maintenant 50 ans !), tu avais jeté les bases d’un urbanisme au service du citadin, en y intégrant toutes les valeurs relancées pour tous aujourd’hui. Alors tu as été le bouc émissaire de toutes les erreurs commises par les décideurs de l’époque qui n’avaient rien compris, et ta capacité de persuasion n’aura pas suffi. Je comprends que tous ces déchirements, face aux détournements de ton projet, t’aient profondément affecté. Je comprends que tu n’aies accepté que tardivement de retracer cette aventure dans un récent ouvrage (2009) que tu as intitulé avec beaucoup d’humour : “La Part-Dieu, le succès d’un échec”, ouvrage dans lequel tu dévoiles enfin les rouages d’une mise en œuvre impossible d’un grand projet urbain qui se voulait révolutionnaire. Tu as appris à tes dépends qu’il est difficile d’avoir raison trop tôt. Ton travail et ta vie professionnelle restent pour nous un exemple à méditer quant à la difficulté d’être écouté lorsque le pouvoir qu’on nous accorde est limité à la force de persuasion. Mais sois rassuré, d’autres ont pris la relève et marchent dans tes pas : La Part-Dieu sera un jour bien plus qu’une réussite économique. - Une nouvelle gare verra le jour - Le centre commercial sera tronçonné pour créer des traverses Est-Ouest. - La vie culturelle, les équipements sociaux, les lieux de vie, les commerces viendront occuper les pieds d’immeuble pour animer les rues, pour agrémenter la vie citadine. On parle aujourd’hui dans les projets à l’étude de “sols faciles, de traverses culturelles, de socles actifs, de jardins suspendus…” Un nouveau langage pour exprimer ce que tu as toujours demandé. Si la volonté politique (le seul pouvoir en matière d’urbanisme) est assez forte, la mutation en cours se poursuivra et tu pourras enfin être fier du travail accompli, mais la route est encore longue, les oppositions fortes et les embûches multiples. L’humaniste que tu étais aura raison bientôt, demain, ou plus tard… qu’importe. Charles, tu as bien mérité ton salaire, tu peux dormir en paix. Albert Constantin, le 9 janvier 2011 Retrouvez ce témoignage dans son intégralité sur www.lyonpeople.com – rubrique Les Gens
Photos © Fabrice Schiff et DR
CARNET ndain
FÉVRIER 2012
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