LYON PEOPLE JANVIER 2015

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NEWS MEGÈVE PEOPLE « La belle vie » pour l’enfant du pays Né à Paris le 9 octobre 1967, trois ans après son frère Laurent, Julien a passé un tiers de son enfance à Megève. Deux mois après sa naissance, il emménage dans le mazot « Anais » construit par ses parents en 1964, au Mont d’Arbois. Et dès son entrée à l’école publique, connait le régime de l’alternance : le premier trimestre à Paris, le second à Megève et retour à Paris pour la fin de l’année ! Une vie au cordeau et tous les hivers dans la neige. « Je suis tombé dedans tout petit mais maman ne m’a jamais poussé à la compét’ ». Ne pas faire reproduire son propre parcours à ses enfants, une faute de quart qu’on ne pourra reprocher à Francine Distel. C’est pour prendre le grand air « à la montagne » en raison d’un voile au poumon que ses parents l’ont emmenée à Megève pendant la guerre. La petite Parisienne ne met pas longtemps à s’acclimater. Tous les hivers, tandis que son père Jean Bréaud élève des immeubles, elle dévale les pentes du domaine skiable du village hautsavoyard. Décrochant en 1954 une médaille d’or en slalom géant aux Championnats de France, au nez et à la barbe des gens du pays… et un peu plus tard le cœur du célibataire le plus en vue de son époque, un certain Sacha Distel. C’est sur les pistes de Rochebrune qu’elle croise le regard du chanteur. Leur love story fait

JULIEN DISTEL les gros titres de la presse magazine. Les tourtereaux souhaitaient officialiser leur union devant le maire de Megève en janvier 1963 dans la plus grande simplicité, mais à leur sortie, un tunnel de bâtons de ski les attendait sous le crépitement des flashes. Un an plus tard, sur une parcelle de terrain en contrebas des immeubles Bréaud, Sacha et Francine font construire leur chalet, délicat assemblage d’anciens mazots qui lui donnent un aspect intemporel. Les Sibuet industrialiseront le procédé 30 ans plus tard avec les Fermes de Marie. « C’est un peu prétentieux ! » s’amuse Julien, secrètement flatté de notre hardie comparaison. Si son parcours estudiantin et professionnel le ramène à Paris, il n’aura de cesse de revenir dans la station haut-savoyarde chaque hiver. Sa maitrise de marketing décrochée sur les bancs de l’ESIAE, Julien effectue son stage de fin d’études chez Quarterback, l’agence de Pierre Barthès et Denis Naegelen. Les deux champions de tennis reconvertis dans le sport business l’embauchent en 1992 et lui confient l’opérationnel de plusieurs évènements dont la Coupe d’Havas. Quand deux ans plus tard Jean-Claude Darmon lui propose d’intégrer son team, Julien saisit la balle au bond. A la clé, la gestion des partenariats de l’Equipe de France de Football, du PSG et de l’OL. Il a gardé un souvenir impérissable de la soirée de non qualification des Bleus pour la Coupe du Monde 1994 mais conserve un excellent souvenir de Bernard Lacombe et de Jean-Michel Aulas, côtoyés durant

Son objet fétiche trône dans son bureau « Cette harpe de la fin du XVIIIe a appartenu à ma grand-mère maternelle, Marcelle Bréaud. J’adore la musique mais je ne suis pas musicien »

cette période. Un an après avoir traversé l’Atlantique en compagnie des principaux sponsors de l’Equipe de France pour assister à la finale remportée par le Brésil aux tirs au but contre l’Italie, il délaisse les terrains de foot pour le karting indoor. Son ami Stéphane Choisy-Bourgade lui propose de s’associer avec lui, son frère et l’ancien champion de F1 René Arnoux. Leur concept : amener le kart dans Paris avec un produit haut de gamme tourné vers l’évènementiel d’entreprise. « On a plongé dans l’inconnu ! » se souvient Julien. Deux circuits sortent de terre Porte de la Villette et à Thiais (Orly), puis Aix en Provence dont Laurent Distel prendra la direction, et Lyon-Vénissieux (avec le rachat de Planète Karting à Pierre-Yves Chevallier). Douze ans à pleine gomme, avant de décider d’abaisser le drapeau à damier.

Balles neuves Ras-le-bol de Paris. Sentant l’essoufflement du concept, Julien Distel rapatrie son épouse mauricienne Ludmilla et leurs enfants Ylan et Maé (respectivement 9 et 6 ans aujourd’hui) à Megève. Nous sommes en 2007, et l’aventure de l’agence MCM (Megève Chalet Management) peut commencer. Julien entame cet hiver sa 5ème saison en solo et joue les nounous pour une clientèle française et internationale fortunée. Il ne connaît pas la chanson, mais son patronyme est Hook. Son siamois de deux ans. De grands yeux bleus et une patience infinie L’inauguration de Kart’in Lyon en 2002 Voilà ce que nous en disions dans Lyon People à l’époque : « René Arnoux a fait le déplacement en compagnie de Laurent et Julien Distel. Les fils de Sacha sont en effet actionnaires des circuits indoor aux côtés du pilote de F1. De joyeux lurons en vérité ! »

Laurent, Julien Distel et René Arnoux Julien et ses deux enfants Ylan et Maé

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Lyonpeople / Janvier 2015


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