Photos : Fabrice Schiff & DR
NEWS LA VIE ÉCONOMIQUE / par Yves Espaignet
YANN FÉMINIER ET DEEPIDOO L’ère des magasins connectés
L
a jeune start-up lyonnaise Deepidoo veut contribuer au nouvel avenir du commerce de rue ! Attentif aux évolutions des modes de consommation, son directeur associé, Yann Féminier, définit son offre de marketing sensoriel comme l’outil du « shopping plaisir ». Commerce de proximité, commerce de rue, commerce traditionnel, peu importe l’élément de langage retenu, la conclusion reste la même : il se doit de refuser l’immobilisme pour défendre son attractivité et ne plus craindre la progression du « e-commerce » ! C’est la conviction du co-fondateur de l’entreprise Deepidoo (démarrage en 2014) qui veut « ré-enchanter le commerce dit traditionnel pour proposer des magasins « sympas » où l’on se sente bien, répondant ainsi aux attentes de la clientèle ». Cette logique d’action a été élaborée après la lecture d’une enquête montrant l’impact des sens sur les comportements d’achat. La délivrance de vidéos, de musiques, de senteurs a pour effet une progression des ventes avec une croissance à deux chiffres : « nous proposons de créer cette atmosphère multisensorielle en correspondance avec l’identité du magasin ». Avec son associé Alexandre Assous,
il mène une réflexion sur les solutions que doit développer Deepidoo autour du marketing sonore à partir d’une offre de création d’un environnement sonore personnalisé ; leur réflexion s’est prolongée sur la combinaison avec d’autres domaines (le visuel et l’olfactif) pour aboutir à une démarche globale. Très vite s’est imposée l’idée d’une gestion à distance de l’ensemble par l’intermédiaire d’une plateforme «web» afin d’intervenir en réactivité immédiate sur les projections «vidéos», les écrans tactiles, la mise en route des diffuseurs de fragrance.
Marketing sensoriel Afin de définir une réponse personnalisée au type de commerce, en concertation avec le partenaire « nous recherchons son positionnement, la typologie de sa clientèle et ce pour chaque jour de la semaine si nécessaire. Un de nos partenaires ayant un profil type de clientèle (féminine à 80% âgée de moins de 35 ans), nous lui avons conçu une offre adaptée à son cœur de cible ». Deepidoo ambitionne de devenir un leader reconnu sur ce créneau du marketing sensoriel du retail. Aussi
RICHARD LOUIS THAVEL On dirait le Sud !
En quelques mois, il a réussi son pari de revivre un nouveau parcours professionnel avec le même objectif : s’imposer comme élément référent. A 46 ans, Maître Richard Louis Thavel a intégré en août 2015 une des plus grosses études d’huissiers de justice niçoise, comprenant 5 associés. Collaborateur pendant plus de 20 ans de Jean-Pierre Zerbib, il s’affirme désormais en ambassadeur lyonnais sur la Côte d’Azur : « j’ai le regret de toutes mes relations professionnelles et amitiés laissées à Lyon mais je vis ici une magnifique expérience.
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Lyonpeople / Février 2016
2016 est-elle l’année d’un changement de cap pour Yann Féminier. Il a quitté l’équipe de direction du Medef Lyon-Rhône pour se lancer totalement dans ce projet. Un choix logique pour celui qui déclare avoir reçu au cours de ces dix années d’activité à la direction de la communication « une solide piquouze à l’entrepreneuriat ». Il n’est pas homme à se lancer dans une aventure non préparée. A 40 ans, fort de ses études à Sciences Po et Sup de Co, cet ancien élève des Minimes a accumulé les expériences professionnelles notamment à la CCI de Paris avant de rejoindre le syndicat patronal. Son dynamisme se retrouve dans le démarrage de Deepidoo. En juillet 2014, Guillaume Mulliez (fondateur de Dimo Gestion) rentre au capital de l’entreprise. La start-up équipe aujourd’hui 11 enseignes, telles Alice Délice, Néoness et Shop Coiffure. Elle vient de signer un partenariat « Play Samsung by Deepidoo » lui permettant de proposer aux réseaux de commerces « une solution globale de communication digitale à un coût attractif ». Enfin, pour un partenaire majeur du domaine des jeux, elle vient de concevoir une animation interactive en temps réel de chacun de ses établissements.
En effet, avec la départementalisation de notre activité, j’interviens dans des domaines divers, me permettant d’exercer aussi bien dans des stations de ski comme Isola que dans des villes comme Monaco ». Son enthousiasme communicatif lui a permis de reconstituer un réseau auquel il est très attaché. Il y accueille avec sa compagne nombre « d’exilés » lyonnais : « chaque jour, j’enfourche mon scooter trois roues pour circuler aisément et j’apprécie les corniches surplombant la côte ; J’ai le sentiment d’être en vacances. Cette atmosphère fait le charme de cette région». Une invitation non déguisée à venir le rejoindre.