COURCHEVEL PEOPLE
PAUL BOCUSE JUNIOR Graine de champion
D
ans la famille Bocuse, je demande… le petit-fils ! Enfant chéri de Robin et Jérôme, Paul junior roule sur les traces de son père, aussi à l’aise sur les pistes de ski que les circuits de kart. Papy adore… De retour de la Saulire dans sa combinaison d’un bleu électrique, attablé devant un chocolat chaud, Paul Bocuse junior écoute sagement ses aînés converser à la table du Tremplin. Difficile d’imaginer, à cet instant, que cette adorable tête blonde cache un tigre dans son moteur. « Il aime la vitesse comme son papa », explique Jérôme Bocuse. Un goût prononcé pour les sensations fortes qu’il assouvit sur les planches comme sur les circuits. Cet hiver, le jeune Paul (9 ans) a mis à profit son séjour de deux mois à Courchevel, chaperonné par sa mère, Robin, pour se couvrir de bronze. Chamois, flèche, fusée… Sur la neige, il glisse déjà sur les traces de Jérôme, toujours moniteur de la station. Mais c’est surtout sur l’asphalte, dans le baquet d’un kart, que le petit-fils de « Monsieur Paul » met la gomme depuis l’âge de 6 ans. Une passion pour les sports mécanique héritée de son père. « A l’époque, j’ai participé à quelques courses en Ferrari Challenge et en Porsche Cup. Aujourd’hui, mon fils prend la relève », sourit le président du groupe Bocuse.
Photo : Jean-Luc Mège
Atavisme familial
Il a pris du galon, le petit marmiton de 2009
Paul Bocuse Junior coaché par le champion de F1 Felipe Massa
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Lyonpeople / Avril 2016
Une relève d’autant plus facile à assurer que Paul junior baigne à Miami dans un environnement fleurant bon l’essence et l’huile moteur, pris dans l’aspiration de quelques graines de champions et autres icônes de la Formule 1. « Paul écoute les conseils de Felipe Massa, un copain, s’entraîne avec les enfants de Barichello, suit les entraînements de Nelson Piquet Junior... » A (très) bonne école, Paul Bocuse junior espère dès cette année jouer les premiers rôles dans le championnat nord-américain de Tony Kart, des petits bolides propulsés par des moteurs deux temps de 80 cm3. « Après une année d’apprentissage, il a le potentiel pour être dans le peloton de tête », estime son père, prêt à beaucoup de sacrifices dans le sillage de son rejeton. Le restaurateur a notamment fait l’acquisition d’un confortable motorhouse pour sillonner la côte Est des Etats-Unis, de la Floride à la Pennsylvanie. Imprésario de ce road-movie familial, Jérôme entend ainsi accompagner son Mario Kart chéri sur la ligne de départ des quatorze courses de la saison. Passion, quand tu nous tiens… Pascal Auclair