Business Development Manager et découvrez ce que les lentilles de contact MyDay® peuvent apporter à votre cabinet.
Des lentilles de contact haute performance pour plus de liberté.
éditeur
LT Media BV
Frank Smits
Directeur géneral
frank.smits@ltmedia.nl
Loes Brussen
Stratège d’entreprise
rédaction en chef
Anneke Pastoor anneke.pastoor@ltmedia.nl
rédaction
Annick De Muynck
Charles Bruninx
Renate de Jonge
Marie Catrien van Deijck
éditeur invité
Richard Backx
Isabelle Wellemans
webrédaction
Loek Peters webredactie@ltmedia.nl
concept
Christel Giezen
Brigitte van Mierlo
Tendances Loes Brussen, Jan Luijk
photographie
Miranda Becker Hoff Ekkow Photography
couverture
ic! berlin, Monoqool, BE Optic Suzy Glam, OptiClip
sales
Mandy Mooren mandy.mooren@ltmedia.nl
traffic
Miranda Becker Hoff traffic@ltmedia.nl
impression
Drukkerij Veldhuis Media
www.eyeline-magazine.be
Facebook Eyeline Belux
Distribution gratuite parmi les opticiens, écoles et ophtalmologues
Tirage : 1.500 pour la Wallonie
Partagez votre passion, encore et encore
Lien Casteur exerce le métier d’opticienne à Bredene depuis plus de vingt ans. Ce qui lui plaît ? Aider les clients qui ont des besoins visuels particuliers. Elle est spécialisée dans les lunettes destinées aux personnes atteintes d’un trouble de la perception des couleurs ; une spécialisation qui s’est transformée en véritable passion. Raf Mastbooms a pris un café avec elle au musée Groeninge, où Lien a participé à un projet hors du commun.
La passion, nous l’avons aussi trouvée au Danemark, chez Monoqool, une entreprise d’impression 3D qui cherche l’équilibre entre technique, flexibilité et plaisir au travail. Les designers sont encouragés à s’éloigner des modèles habituels. Quelle passion ! Merci à Vision Company pour l’invitation.
Eyeline peut compter sur une équipe de passionnés. Nous sommes des créateurs de contenu, nous tissons des liens et nous cherchons constamment des possibilités. Des opportunités. Le spécial Silmo est le fruit d’un travail passionné. Nous pouvons être fiers ! Vous avez sous les yeux le dernier Eyeline de 2025. Il regorge d’interviews : celle de l’APOOB sur la Semaine de la Vision, mais aussi celle de l’artiste Stephen Wiltshire, d’Eschenbach et de Hans Anders. Nous avons également découvert le nouvel intérieur de Krys Boncelles. Nous terminerons en relayant l’appel lancé par Isabelle Wellemans d’Odisee : engageonsnous avant tout en faveur de nos jeunes professionnels. Donnonsleur des perspectives et veillons à ce qu’ils puissent continuer à partager leur passion.
Organe officiel de Magazine Eyeline
Rédaction en Chef Eyeline Magazine
ZEISS VISUREF 1000
CONTENU
VISITE CHEZ MONOQOOL AVEC VISION COMPANY
L’ENVERS DU DÉCOR
INVITÉE PAR VISION COMPANY, MIRANDA D’EYELINE
MAGAZINE A MIS LE CAP SUR LE DANEMARK EN COMPAGNIE D’UN GROUPE D’OPTICIENS FLAMANDS.
APRÈS UNE BRÈVE VISITE DE COPENHAGUE LE DIMANCHE, PLACE AU PROGRAMME PROPREMENT
DIT, LE LENDEMAIN : UNE VISITE DU SIÈGE DE MONOQOOL ET DE L’USINE D’IMPRESSION 3D. UN VOYAGE INSPIRANT, RICHE EN ENSEIGNEMENTS SUR L’ENTREPRENEURIAT, LA TECHNOLOGIE 3D, LA GESTION DES COULEURS ET LA PHILOSOPHIE DE LA MARQUE.
TEXTE Renate de Jonge
IMAGE Miranda Becker Hoff
Monoqool a établi son siège dans une bâtisse historique au nord de Copenhague, entourée de diverses startup. Le groupe est accueilli par Allan et Bettina Petersen, les fondateurs, en personne. Allan parle ouvertement de l’entreprise, qu’il dirige avec son épouse Bettina. « Nous travaillons avec une petite équipe per
manente, répartie dans plusieurs pays », expliquetil. « Les designers sont basés en France, en Allemagne, en Inde et au Danemark. Le marketing est confié à un freelance. Nous ne visons pas une croissance démesurée, nous voulons rester flexibles et continuer à prendre du plaisir au travail. » Quand un investisseur a souhaité se retirer, Allan a repris l’entreprise seul. Sans budget, en cumulant quelques àcôtés en plus de Monoqool. « Je ne me suis pas lancé dans l’impression 3D par stratégie, mais par nécessité. Nous n’aurions pas pu continuer autrement. »
L’IMPRESSION 3D : UN MODÈLE DE PRODUCTION À PART ENTIÈRE
L’usine laisse clairement voir ce que l’impression 3D représente pour Monoqool. Il ne s’agit pas d’un gadget, mais d’un processus clé. La production tourne 365 jours par an. De petites imprimantes, choisies pour leur stabilité et leur qualité supérieure, impriment les montures couche par couche.
Allan : « Notre force réside dans la rapidité. Si nous décidons de développer un nouveau modèle, nous pouvons tester le premier prototype en quelques jours, là où la production traditionnelle nécessite une planification douze mois à l’avance. » Un système automatisé détermine chaque semaine les pièces à commander en fonction des données de vente des six derniers mois. De quoi maintenir les stocks
BETTINA ET ALLAN PETERSEN, GROUPE D'OPTICIENS FLAMANDS ET ÉQUIPE VISION COMPANY
à un niveau bas et éviter la surproduction. La coloration des montures est un métier à part. Bettina est responsable de la palette de teintes qu’utilise Monoqool. Elle s’inspire des tendances issues des magazines de mode et de décoration intérieure internationaux. Les idées de couleurs ne sont pas seulement appliquées sur le plan technique, elles tiennent compte du porteur : ce modèle conviendratil à un architecte, à un designer ou plutôt à un client classique ? Bien que le groupe ne puisse pas visiter le département chargé des couleurs (le processus a été transféré dans une usine externe il y a dix ans), la couleur reste l’un des éléments les plus surveillés chez Monoqool. Allan insiste sur la complexité de la coloration des lunettes imprimées en 3D. Elle nécessite un contrôle rigoureux de la température, de la pression et du dosage des pigments. « Trois grammes de pigment suffisent parfois à faire la différence : au-delà, la variation est déjà visible. » Le processus requiert précision et discipline. Chaque lot doit correspondre exactement au précédent. « Se lancer dans l’impression 3D n’a rien de compliqué, le vrai défi consiste à répéter le processus à un niveau constant », souligne Allan.
UNE RÉFLEXION INNOVANTE ET TOUJOURS CENTRÉE SUR LE CLIENT
Dans le cadre du processus créatif, Allan encourage ses designers à s’éloigner des modèles habituels. « Quand on travaille avec les designers, il faut parfois leur demander littéralement d’oublier tout ce qu’ils ont appris, d’effacer leur mémoire. Mais nous ne devons pas oublier que le produit doit se vendre. C’est cet équilibre entre liberté et réalité commerciale qui caractérise Monoqool : une réflexion innovante et toujours centrée sur le client. » Les opticiens qui étaient du voyage voient désormais la marque d’un autre œil. Delphine Van den Hende (Optique Canoo) : « Je dis toujours aux clients que les montures sont légères, robustes et flexibles. Maintenant que j’ai vu le processus, je comprends vraiment pourquoi. J’ai désormais les arguments nécessaires pour mieux l’expliquer. » Même son de cloche du côté de Katrien Creytens (Optiek de Putter) : « Il n’est pas question de marketing ; Monoqool est une entreprise qui joue la carte de la qualité, de l’efficacité et de l’excellence dans son domaine. Cette philosophie rend le discours commercial encore plus convaincant. » Hanna Hannes et sa mère Fabienne Vranckx (Optiek Hannes) étaient également enthousiastes à l’idée de participer à ce voyage. « Nous avions très envie de découvrir l’impression 3D, nous n’avions jamais assisté au processus. C’est vraiment un plus de pouvoir dire aux clients qu’on a personnellement visité l’usine. »
UNE MARQUE QUI ÉVOLUE
Monoqool ne vise pas la croissance rapide ni la production de masse. Elle cherche un équilibre entre technique, flexibilité et satisfaction au travail. Vitesse de réaction, petites séries, concepts proches du marché : tels sont ses points forts. Ce qu’on retiendra de ce voyage ? Monoqool repose sur le savoirfaire, la passion et l’association peu commune de réflexion technique et de pragmatisme danois. Au glamour, elle préfère la précision. Au grand spectacle, elle préfère la structure. plus d’infos : www.visioncompany.be
BETTINA ET ALLAN PETERSEN
LE MEILLEUR DES DEUX MONDES
ANTWERP DIAMOND SETTERS ET SEIKO VISION
METTENT LEUR SAVOIR-FAIRE AU SERVICE D’UNE EXPÉRIENCE EXCLUSIVE
SAVOIR-FAIRE, PRÉCISION ET EXCLUSIVITÉ : TROIS VALEURS QUI DONNENT LE TON D’UNE
COLLABORATION UNIQUE DANS LE DOMAINE DE L’OPTIQUE HAUT DE GAMME. ANTWERP DIAMOND SETTERS MAÎTRISE À LA PERFECTION L’ART DE SERTIR DES DIAMANTS SUR DES MONTURES DE MARQUE ; SEIKO VISION FOURNIT LES VERRES ET FINITIONS DE BORD LES PLUS RAFFINÉS. RÉSULTAT ? DES LUNETTES FONCTIONNELLES, QUI INCARNENT LE LUXE ET L’INDIVIDUALITÉ.
ANTWERP DIAMOND SETTERS ÉLÉGANCE INTEMPORELLE ET EXCLUSIVITÉ
Antwerp Diamond Setters allie savoirfaire et exclusivité depuis ses débuts, en 2011. L’entreprise a commencé par créer des bijoux uniques, avant de se spécialiser, ces quatre dernières années, dans un concept de niche sans pareil : le sertissage de diamants naturels sur des montures de lunettes existantes. Basée au cœur du quartier diamantaire d’Anvers, elle livre aux opticiens indépendants de toute l’Europe des diamants de la plus haute qualité. L’opticien fournit luimême la monture, après quoi Antwerp Diamond Setters en fait un véritable bijou. L’entreprise propose, à titre d’inspiration, un catalogue complet de styles et de finitions. De Cartier à John Dalia, en passant par Fred, Maybach, Bugatti et AnnaKarin Karlsson Eyewear : Antwerp Diamond Setters n’a pas son pa
reil pour sublimer les marques de luxe. Son travail minutieux confère même une dimension supplémentaire aux montures en or. La marque s’efforce de rehausser chaque paire de lunettes d’une élégance intemporelle. Chaque monture est certifiée par un laboratoire indépendant après sa finition. Un gage d’authenticité et de qualité. Le client n’a ainsi aucun doute quant aux diamants utilisés. Résultat : des lunettes qui valent le coup d’œil, mais qui symbolisent aussi l’exclusivité et l’élégance intemporelle. Elles permettent aux opticiens qui ciblent le segment du luxe d’offrir à leurs clients un produit rare et exclusif, véritablement unique dans le secteur.
SEIKO VISION
LA PRÉCISION DANS LE MOINDRE DÉTAIL
Pour les verres, Antwerp Diamond Setters travaille en étroite collaboration avec Seiko Vision Benelux. En effet, là où l’artisanat fait briller les diamants, Seiko garantit le summum de la précision en matière de perfection optique.
Seiko incarne depuis plus de 130 ans l’innovation technologique, la conception de verres raffinés et la précision absolue. En concevant des verres de lunettes haut de gamme, parfaitement adaptés aux besoins visuels de chaque porteur, Seiko garantit un confort visuel sans égal. Seiko fournit, en outre, des verres dotés d’un indice de réfraction de 1,74 : extrêmement fins et légers, mais garants de performances optiques optimales.
La marque propose une palette de couleurs particulièrement étoffée : plus de 210 teintes et coloris, 5 traitements antireflets durables et une foule de possibilités de personnalisation. Le client acquiert donc des lunettes fonctionnelles, mais aussi exceptionnelles d’un point de vue esthétique.
La finition des bords SEIKO S-TECH DIAMOND CUT élève les verres Seiko Vision à un niveau supérieur. Le fabricant japonais de verres de lunettes offre ainsi une solution raffinée pour toutes les montures qui nécessitent des bords à la finition unique et extrêmement esthétique. De la forme Diamond à Butterfly en passant par Rectangle, California Cut et Tokyo Cut : les opticiens ont le choix parmi huit formes de verres, cinq finitions de bord standard et une infinité de possibilités de surmesure. Chaque monture de marque est donc plus unique, qu’il s’agisse d’un modèle exclusif serti de diamants ou d’une monture standard tirée de la collection de votre magasin. Le résultat donne toujours un ensemble extrêmement racé et esthétique, au luxe indéniable.
UNE COLLECTION RÉSERVÉE AUX OPTICIENS HAUT DE GAMME
UNE OCCASION UNIQUE
Le partenariat entre Antwerp Diamond Setters et Seiko Vision Benelux réunit le meilleur des deux mondes. D’un côté, les artisans d’Anvers créent des montures uniques qui gomment la frontière entre les bijoux et les lunettes. De l’autre, Seiko Vision fournit des verres de lunettes qui associent qualité exceptionnelle et finition esthétique. Une opportunité en or pour les opticiens indépendants : en plus de garantir une expérience visuelle optimale à leurs clients, ils leur offrent des lunettes d’un éclat sans précédent. Vous êtes opticien dans le segment haut de gamme et vous souhaitez savoir comment proposer ces lunettes exclusives ou comment propulser votre collection de montures dans une autre dimension grâce à la finition SEIKO S-TECH Diamond Cut ? Contactez Antwerp Diamond Setters ou Seiko Vision pour fixer un rendezvous dans votre point de vente.
Seiko Vision Benelux, Jonathan Molle +32 (0)476 981333, info.benelux@seikovision.com
DYSCHROMATOPSIE : UNE OPPORTUNITÉ POUR UN MAGASIN D’OPTIQUE
AU PRINTEMPS, RAF MASTBOOMS A APPELÉ LIEN CASTEUR POUR LUI ANNONCER QU’ELLE FAISAIT PARTIE DES NOMINÉS POUR LE BELGOPTIC AWARD 2025 - MARKETING CAMPAIGN OF THE YEAR. ILS ONT ÉVOQUÉ SON APPROCHE DES LUNETTES POUR LES PERSONNES ATTEINTES DE DYSCHROMATOPSIE. BIEN DES MOIS PLUS TARD, VOILÀ RAF INVITÉ AU MUSÉE GROENINGE DE BRUGES POUR EYELINE MAGAZINE. IL SOUHAITE DEMANDER À LIEN COMMENT ELLE S’EST SPÉCIALISÉE DANS CES LUNETTES ET LUI POSER DES QUESTIONS SUR LA COLLABORATION UNIQUE QU’ELLE A MISE EN PLACE AVEC PLUSIEURS MUSÉES, NOTAMMENT LE MUSÉE ROYAL DES BEAUX-ARTS D’ANVERS (KMSKA) ET LE MUSÉE GROENINGE DE BRUGES, OÙ IL LA RENCONTRE AUJOURD’HUI.
TEXTE Raf Mastbooms IMAGE Ekkow Photography
LIEN CASTEUR ET RAF MASTBOOMS
Raf Mastbooms Lien, merci de me consacrer un peu de votre temps.
Pourriezvous vous présenter brièvement et nous dire dans quel secteur de l’optique vous êtes spécialisée ?
Lien Casteur Avec plaisir ! Je suis opticienne depuis 22 ans et j’ai un magasin à Bredene. Je me rends compte depuis plusieurs années que j’aime particulièrement aider les gens qui ont des besoins visuels spécifiques. J’essaie d’organiser mon entreprise le plus efficacement possible afin de pouvoir consacrer un maximum de temps à mes clients, en mettant l’accent sur la qualité de la vision. C’est comme ça que j’ai découvert les lunettes pour les personnes atteintes d’un trouble de la perception des couleurs, ou dyschromatopsie, qu’on appelle couramment « daltonisme ». C’est devenu une vraie passion.
Raf Comment en êtesvous arrivée là ?
Lien Un peu par hasard, à vrai dire. Un jour, un client m’a demandé des lunettes de la marque EnChroma, spécialement conçues pour les personnes souffrant de dyschromatopsie. Je ne connaissais pas encore bien la marque. Je n’avais vu que quelques vidéos en ligne, où des personnes étaient émues parce qu’elles percevaient subitement les couleurs. Pour être honnête, j’étais un peu sceptique. Mon client voulait vraiment commander ces lunettes, mais il ne savait pas comment faire. Je lui ai proposé de l’aider à passer la commande ; j’indiquerais les informations correctes et je finaliserais la commande, mais il devrait effectuer le paiement à son nom, car je ne voulais pas prendre de risque. Quand les lunettes sont arrivées et qu’il les a essayées, il a vu pour la première fois que le toit de sa pergola était rouge. Il l’avait toujours cru brun. Ça m’a bouleversée. Il ne jouait pas la comédie, il était sincère. Il était ému. Nous avons ensuite regardé des photos ensemble et je lui ai demandé comment il les voyait. Nous en sommes arrivés à la conclusion qu’il avait toujours tout vu en sépia. Ça a piqué ma curiosité. J’ai contacté l’entreprise. Ils avaient commencé uniquement en ligne, mais les lunettes leur revenaient régulièrement parce que les gens commandaient les mauvais verres. Ils voulaient à présent travailler avec des opticiens, mieux à même de réaliser des tests et donc de commander les lunettes adéquates. J’ai tenté l’expérience et depuis, je me suis spécialisée dans ce domaine.
Raf Restait encore à trouver des clients…
Lien En effet. J’ai évidemment fait de la pub via Facebook. J’ai demandé à un journaliste local s’il trouvait le sujet intéressant et il a écrit un article, qui a été repris par un journal régional, puis national, et a connu un succès fulgurant quand Radio 2 l’a relayé. J’ai mis la radio en contact avec mon premier client, qui a pu livrer son témoignage en toute sincérité.
MAIS QU’EST-CE QUE LA DYSCHROMATOPSIE ?
Raf Que doivent savoir les opticiens sur la dyschromatopsie ? Quels types existetil ?
Lien Je dois admettre que j’ai moimême dû rafraîchir mes connaissances.J’avais de vagues souvenirs de notre forma
tion. J’ai aussi récemment suivi une formation complémen taire en soins oculaires de première ligne à l’université de Hasselt, mais elle n’a, elle aussi, accordé que très peu d’attention au sujet, à peine une page. J’ai fait des recherches par moimême.
QUE FAUT-IL SAVOIR
?
Premièrement, mieux vaut parler de dyschromatopsie que d’achromatopsie, qui désigne une absence totale de vision des couleurs ; c’est extrêmement rare. Il est généralement question d’une diminution de la capacité à distinguer certaines couleurs, due à un fonctionnement moins efficace des cônes de la rétine. Ce trouble est souvent génétique et lié au chromosome X. On parle alors de daltonisme. Cela explique pourquoi il est beaucoup plus fréquent chez les hommes que chez les femmes. On distingue plusieurs types :
• deutéranomalie : difficultés à percevoir le vert ;
• protanomalie : vision anormale du rouge ;
• tritanomalie : plus rare, problèmes avec le bleu.
Et il y a donc aussi l’achromatopsie, ou monochromatopsie : les personnes atteintes perçoivent le monde en nuances de gris. Ce trouble est souvent associé à une baisse de l’acuité visuelle et parfois à un nystagmus, mais c’est extrêmement rare. En fait, il arrive que les différents cônes, qui captent différentes longueurs d’onde et identifient ainsi trois couleurs différentes, soient trop proches les uns des autres, ce qui donne l’impression que les couleurs se confondent.
ENTRETIEN ENTRE CONFRÈRES
Raf À quoi est dû ce trouble ?
Lien Il s’agit donc souvent d’une affection génétique, transmise via le chromosome X. Elle est parfois due à des problèmes maculaires. Dans des cas très exceptionnels, elle peut aussi être causée par des substances toxiques.
Raf Est-ce une affection courante ?
Lien Environ 8 % des hommes et moins de 1 % des femmes présentent une forme de dyschromatopsie. Dans une classe de 25 élèves, il y en a statistiquement presque toujours un atteint de dyschromatopsie. L’enseignement et les formations accordent pourtant peu d’attention au sujet.
Raf Comment détecteton généralement ce trouble ?
Lien Les parents remarquent quelque chose quand leur enfant colorie, ou on s’en rend compte lors des examens du permis de conduire ou à l’armée. Le PMS fait aussi passer des tests aux jeunes enfants. C’est souvent la maman qui identifie le problème, car son père est généralement daltonien. Le test d’Ishihara, avec les boules colorées et les
JE COMMENCE TOUJOURS PAR UN TEST
D’ISHIHARA AFIN D’ÉVALUER LE DEGRÉ DE DÉFICIENCE, PUIS JE SÉLECTIONNE LE TYPE DE LUNETTES ADÉQUAT
chiffres, reste le plus connu pour détecter le trouble. En ce qui me concerne, je commence par ce test, puis je me renseigne sur le fonctionnement quotidien de la personne, par exemple à l’aide de photos et de discussions sur sa perception du monde.
Raf Quelles sont les conséquences pratiques ?
Lien Elles dépassent souvent ce qu’on imagine. Par exemple, les personnes touchées ne reconnaissent pas les bananes mûres à leur couleur, elles observent les taches. Elles ne parviennent parfois pas à distinguer les poivrons verts des poivrons rouges. Elles choisissent par inadvertance des vêtements mal assortis, c’est donc souvent la femme qui prépare les tenues. Il leur arrive de peindre un mur dans une « mauvaise » couleur. En classe, les enfants colorient un cheval de différentes couleurs sans s’en rendre compte, ce qui leur vaut des remarques de la part de l’enseignant, alors qu’ils ne voient vraiment pas la différence. Sans parler de la route, avec les feux rouges et verts au même endroit ; un vrai défi ! Des codes de forme ou des symboles supplémentaires simplifieraient grandement les choses.
QUELLES SONT LES SOLUTIONS ?
Raf De quels types de lunettes disposons nous aujourd’hui pour les personnes atteintes d’un trouble de la perception des couleurs ?
Lien Les plus connues sont celles de la marque EnChroma, car des vidéos spectaculaires ont fait le buzz en montrant des hommes profondément émus quand on leur offrait ces
lunettes. Elles sont munies de filtres spéciaux qui améliorent la perception des couleurs, en particulier quand la déficience concerne le rouge et le vert. Il y a aussi les KolorBlind de Vision Company qui, d’après mon expérience, sont plus efficaces dans les cas plus graves.
Raf Comment ça marche ?
Lien Ces verres filtrent sélectivement la lumière. Le filtre sépare optiquement les couleurs qui, normalement, se confondent pour les personnes atteintes de dyschromatopsie, par exemple le rouge et le vert. En réalité, une partie de la lumière est filtrée, ce qui permet de mieux distinguer les couleurs. Chez les personnes atteintes, les zones de sensibilité des cônes de l’œil sont trop proches les unes des autres. En filtrant ou en atténuant certaines longueurs d’onde de la lumière à l’aide de filtres spéciaux, on renforce le contraste entre les couleurs qui, sans cela, se ressemblent trop. On pourrait dire que les lunettes réduisent visuellement le « chevauchement » entre ces couleurs.
Raf Existetil des versions spéciales pour une utilisation en extérieur, comme des lunettes de soleil ?
Lien Absolument. Dans la pratique, la plupart des lunettes EnChroma sont en fait des lunettes de soleil. L’effet du filtre se marque le plus en cas de forte luminosité, c’estàdire à la lumière du jour. Je recommande aux clients de commencer par tester les lunettes à l’extérieur, car c’est là que l’impact est le plus perceptible. J’en vends d’ailleurs plus en été qu’en hiver, car l’effet dépend fortement de la lumière du jour. Il existe aussi des modèles pour l’intérieur, mais leur effet est plus subtil. Il m’arrive même de combiner des lunettes à verres polarisés et EnChroma pour obtenir un effet optimal.
Raf Comment se passe l’adaptation chez vous ?
Lien Les clients prennent rendezvous via mon site web pour un test de dyschromatopsie. Je commence toujours par un test d’Ishihara afin d’évaluer le degré de déficience, puis je sélectionne le type de lunettes adéquat. Je demande ensuite aux clients de regarder dehors avec
différentes paires de lunettes. La différence est parfois très nette, parfois plus subtile. Il est essentiel que les clients gardent les lunettes pendant au moins 10 minutes pour laisser au cerveau le temps de s’habituer. Je leur remets parfois des lunettes à essayer à la maison, dans leur environnement familier.
Raf Avec quels types de dyschromatopsie ces lunettes sontelles les plus efficaces ?
Lien Elles fonctionnent le mieux chez les personnes atteintes de deutéranopie (déficience au niveau des cônes de réception du vert), qui représentent environ 75 % des cas. Pour les personnes atteintes de protanopie, la forme la plus grave, nous essayons encore les verres KolorBlind de Vision Company. Par contre, en l’absence totale de perception des couleurs, comme dans le cas de la monochromatopsie, ils sont tout simplement inefficaces. Il ne faut pas le cacher au client. Je dis toujours : « On va essayer. Quoi qu’il arrive, ça ne peut pas faire de tort. »
Raf Les clients ne sontils donc pas déçus parfois ?
Lien Si, ça arrive. Pas parce que ça ne marche pas, mais parce qu’ils s’attendent à ce que ça change tout. D’où l’importance d’une bonne explication. Il y a aussi des gens chez qui le résultat est spectaculaire. Ils voient, par exemple, pour la première fois qu’un poivron rouge est rouge ; c’est toujours impressionnant. En revanche, il y en a d’autres chez qui la différence est minime. Il faut oser les prévenir. Dans certains cas, c’est surtout le partenaire qui espère beaucoup, alors que pour la personne atteinte, ça n’a pas grande importance.
RÉSULTATS ET EXEMPLE AU MUSÉE GROENINGE
Raf Vous avez participé à un projet exceptionnel au musée Groeninge de Bruges. En quoi consistaitil ?
Lien Ce projet s’est présenté à moi un peu par hasard. Le Musée Royal des BeauxArts d’Anvers (KMSKA) organisait une exposition consacrée aux œuvres de Jef Verheyen, un artiste
ENTRETIEN ENTRE CONFRÈRES
qui utilise beaucoup les pastels et les couleurs problématiques telles que le bleu, le violet, le gris et le rose. Le musée voulait offrir aux visiteurs atteints d’un trouble de la perception des couleurs la possibilité de découvrir les œuvres d’une autre manière, ou d’une manière plus complète. Il m’a contactée pour demander si je pouvais lui fournir des lunettes adaptées. J’ai mis à disposition une série de lunettes EnChroma spécialement adaptées aux types de troubles les plus courants.
Raf Comment avezvous procédé ?
Lien Nous avons installé une petite station où les visiteurs pouvaient faire un bref test préalable. Selon le résultat, nous leur remettions les lunettes les mieux adaptées à leur type de trouble. Nous leur demandions de garder les lunettes quelques instants et de regarder tranquillement autour d’eux, car il faut un peu de temps pour s’habituer à l’effet. Les visiteurs étaient ensuite libres de porter les lunettes dans le musée.
Raf Avezvous eu des retours ?
Lien Absolument. Un homme qui portait les lunettes pour la première fois s’est attardé devant une œuvre et a dit : « C’est la première fois que je vois une ombre violette dans le ciel. »
Un autre a remarqué pour la première fois des différences de couleur au niveau des visages et des vêtements représentés sur les tableaux. Certains étaient même émus. Ils ne pleuraient pas forcément à chaudes larmes, ils étaient simplement émerveillés face à quelque chose de nouveau qui leur avait échappé toute leur vie.
Raf Quel a été le moment le plus émouvant pour vous ?
Lien Ça reste mon premier client, celui qui a regardé dehors et s’est rendu compte que le toit de sa pergola était rouge.
Il l’avait toujours cru brun. Cet émerveillement sincère, cette gratitude, c’est pour ça que je fais ce métier. On retrouve cette même admiration au musée, mais dans un contexte artistique. L’art doit émouvoir. Or quand on voit subitement plus de choses, on est plus ému.
Raf Quels enseignements les autres opticiens peuventils tirer de ce genre de projet ?
Lien Notre secteur devrait être plus attentif à ce que la couleur représente pour les gens, y compris ceux qui la perçoivent moins bien. Les couleurs ne sont pas juste « belles », elles contribuent à la communication, à l’orientation, à la sécurité. Si vous aidez les gens à mieux les percevoir, ils gagneront en autonomie et en qualité de vie.
Les musées sont les endroits idéaux pour lancer ce genre de lunettes. Tout y tourne autour de l’expérience visuelle.
Je conseille à mes collègues d’essayer ces lunettes et de les porter pour visiter le musée Groeninge ou une autre exposition. C’est le seul moyen de voir la différence.
Les opticiens ont le pouvoir de changer la vie des gens. Cela demande un petit effort, certes, mais quelle satisfaction ! Commencez par demander à vos clients s’ils ont du mal à distinguer les couleurs. Ils seront nombreux à répondre par l’affirmative, vous serez étonné. Un simple test d’Ishihara vous permettra de déterminer le type de trouble afin de recommander les lunettes adéquates. Ces clients seront votre meilleure publicité. Ce sont eux qui rédigeront un avis.
Raf Avezvous un dernier conseil à donner ?
Lien Nos formations devraient accorder davantage d’attention au sujet et les enseignants du fondamental devraient en être informés, de même que le PMS. Une sensibilisation plus poussée dans les écoles primaires serait déjà très utile. Je recommanderais, par ailleurs, d’adapter les feux de signalisation et d’ajouter des formes au rouge et au vert. On pourrait supprimer l’orange, puisque de toute façon, tout le monde passe à l’orange (rires). N’hésitez pas à me contacter si vous avez envie de vous lancer dans l’aventure.
Raf Merci pour votre enthousiasme, Lien. J’ai beaucoup appris aujourd’hui et je me réjouis de voir si des collègues suivront votre exemple. Quoi qu’il en soit, c’est un sujet passionnant. Bonne chance pour la suite !
LA PRESBYTIE UNE OPPORTUNITÉ ÉVÉNEMENT ILENS
AVEC
RICHARD
BACKX ET EVERT STOOT
ILENS, UNE INITIATIVE DE FLANDERS OPTICIANS ET OPTICOOP, RASSEMBLE PLUS DE 160 MAGASINS D’OPTIQUE INDÉPENDANTS EN BELGIQUE. CONÇUE POUR ET GÉRÉE PAR DES OPTICIENS, LA PLATEFORME ASSOCIE LA COMMODITÉ DES COMMANDES EN LIGNE AU SERVICE D’UN POINT DE VENTE LOCAL. ILENS.BE DONNE ACCÈS À PLUS DE 90 MAGASINS D’OPTIQUE INDÉPENDANTS, OÙ LES CLIENTS PEUVENT ACHETER DES LENTILLES ET DES SOLUTIONS POUR LENTILLES. LE TOUT ASSORTI D’UN SUIVI PROFESSIONNEL. EN S’APPUYANT SUR CETTE VISION COMMUNE DU SERVICE ET DU SAVOIR-FAIRE, ILENS A ORGANISÉ UNE SOIRÉE CONSACRÉE À LA PRESBYTIE ET AUX OPPORTUNITÉS OFFERTES PAR LES LENTILLES DE CONTACT.
UNE BONNE BASE, UNE ADDITION CORRECTEMENT
DÉFINIE ET UNE PRISE EN COMPTE DE L’ACCOMMODATION
RÉSIDUELLE FERONT GRIMPER LE NOMBRE DE PORTEURS SATISFAITS – Richard Backx
Cette soirée a rassemblé des opticiens et des spécialistes en lentilles de contact dans deux villes : Gand et Anvers. Au programme ? Des sessions inspirantes sur la gestion de la presbytie. Evert Stoot, spécialiste en lentilles de contact expérimenté et issu des rangs d’iLens, et Richard Backx, de Bausch + Lomb, ont partagé leurs connaissances et leur expérience pratique avec le public. La soirée s’articulait autour d’une question : comment le professionnel peut-il exploiter les opportunités offertes par les lentilles de contact progressives auprès des clients de plus de 40 ans, sans cesse plus nombreux ? Evert a ouvert le bal avec conviction : « La population vieillit et les porteurs de lentilles progressives représentent un potentiel énorme », atil expliqué. L’expérience révèle pourtant que seul un tiers des clients presbytes se voient proposer des lentilles de contact. « On décide trop souvent à la place du client. On se dit : “il ne voudra pas de ça.” Or c’est souvent le contraire. Il faut oser dévoiler son jeu. » Les discussions entre les participants ont clairement montré que le temps et les habitudes sont souvent les principaux obstacles. Mais comme l’a souligné Evert, le temps, il suffit de le gérer. « Vous pouvez tout faire sur rendezvous, avant ou après un autre client. Si vous gérez bien votre planning, il y a moyen d’aménager des plages pour l’adaptation des lentilles de contact. » La gestion des attentes a fait l’objet d’une attention particulière. Evert : « Au fond, les clients ne veulent pas une vision parfaite. Ils veulent une vision fonctionnelle : voir l’écran de leur GSM et les prix au supermarché, travailler confortablement sur ordinateur portable. Quand vous leur expliquez, ils se sentent écoutés et compris. »
DE LA MESURE À L’ÉTAT D’ESPRIT
ON PREND TROP SOUVENT LES DÉCISIONS À LA PLACE
DU CLIENT, EN SE DISANT : « IL NE VOUDRA PAS DE ÇA »
FAITES UNE PROPOSITION, DONNEZ LE CHOIX
AU CLIENT – Evert Stoot
Richard a enchaîné avec l’aspect technique. Fort d’une longue expérience d’optométriste et actuellement en poste chez Bausch + Lomb, il a souligné l’importance cruciale d’une mesure précise dans l’adaptation des lentilles progressives. « La base, c’est une réfraction optimale. On néglige trop souvent les petites corrections : cylindres, arrondi des corrections… On ne ferait jamais ça pour des verres de lunettes. C’est cette finesse qui fait toute la différence au niveau de la qualité de la vision, et donc de la satisfaction. » Richard a également insisté sur l’importance de l’accommodation résiduelle chez les presbytes ; un aspect qui n’est pas toujours exploité dans la pratique. « Ne vous contentez pas de déterminer l’addition en fonction de l’âge, mais évaluez les capacités d’accommodation du client, et tenez compte d’aspects pratiques tels que les distances de travail et les envies personnelles pour déterminer l’addition. » Les deux intervenants ont indiqué qu’il ne fallait pas forcément attendre que le client s’habitue aux lunettes de lecture pour lui parler des lentilles de contact progressives. « Plus vous commencez tôt, plus il sera facile de maintenir la satisfaction du client à long terme », estime Richard. Conclusion de la soirée : la gestion de la presbytie n’est pas une activité accessoire, mais une opportunité de croissance pour le secteur. En informant activement les clients, en réalisant des mesures précises et en créant des attentes réalistes, les opticiens peuvent lever les obstacles qui freinent les clients et les fidéliser.
plus d’infos : www.ilens.be. Pour en savoir plus sur les solutions progressives de Bausch + Lomb, contactez votre Territory Manager ou Richard Backx, r.backx@bausch.com
Les lentilles journalières ne sont pas une option pour votre client ? Optez pour une approche innovante.
L’AVENIR S’ÉCRIT AUJOURD’HUI
FAITES CONFIANCE A L’INNOVATION DANS LE DOMAINE DES LENTILLES
LE CHANGEMENT DES BESOINS NÉCESSITE DE FAIRE ÉVOLUER CONSTAMMENT LES LENTILLES DE CONTACT, EN VEILLANT PARTICULIÈREMENT À OPTIMISER L’HYDRATATION ET LA MANIPULATION. IL EST ESSENTIEL DE SUIVRE CETTE ÉVOLUTION POUR GARANTIR LA SATISFACTION DES PORTEURS DE LENTILLES. LES PROGRÈS
RÉALISÉS DANS LE DOMAINE DES TECHNOLOGIES DE SURFACE POUR LES LENTILLES DE CONTACT
SOUPLES, LA LIBÉRATION D’AGENTS MOUILLANTS ET LE PERFECTIONNEMENT DES SCHÉMAS DE PORT CONTINUERONT D’AMÉLIORER L’EXPÉRIENCE DES PORTEURS DE LENTILLES DE CONTACT.
TEXTE Dr. Maria Markoulli, MOptom, FAAO, FBCLA
En tant que clinicienne, je cherche à offrir aux porteurs de lentilles un confort et une vision impeccables. D’où l’importance d’adopter les technologies et les schémas de port les plus récents. Ces 25 dernières années, j’ai saisi la moindre occasion d’améliorer ma propre expérience du port de lentilles. Je suis passée des lentilles rigides perméables à l’oxygène aux matériaux à base d’hydrogel et de silicone hydrogel. Les améliorations apportées à la technologie de surface et les schémas de port plus intuitifs ont considérablement amélioré mon expérience des lentilles. Que ce soit de mon point de vue de spécialiste clinique ou de porteuse de lentilles, je m’attends à ce que les prochaines étapes de l’évolution des lentilles souples aient autant d’impact.
ÉVOLUTION DES LENTILLES ET DE LA PRATIQUE
Mes années de recherche et de pratique clinique m’ont montré l’incroyable effet que pouvait avoir le choix des lentilles de contact adéquates. La joie sur le visage d’un adolescent qui retrouve confiance en lui quand on lui propose une alternative aux lunettes. Ou le soulagement d’une dame presbyte qui se rend compte qu’elle peut désormais se passer de lunettes. Ces dernières années nous ont apporté d’incroyables technologies de lentilles. C’est une bonne chose, car les besoins et les attentes des porteurs ont évolué : ils ne veulent plus seulement « voir clair », ils tiennent aussi au confort et à la facilité de manipulation. Et bien qu’il reste encore fort à faire au niveau de la technologie des lentilles, l’avenir s’écrit déjà à bien des égards.
LA MOUILLABILITÉ
: LA BASE DE TOUT
Quel que soit le type de lentille de contact ou le schéma de port, la lentille reste en constante interaction avec la paupière, le film lacrymal et la surface de l’œil. Le frottement entre la surface de la lentille et le bord de la paupière peut
avoir un impact négatif sur le confort1,3. Les technologies de lentilles qui améliorent la lubrification et la mouillabilité* devraient donc accroître le confort de port4. On peut améliorer l’humidification des lentilles grâce à des technologies de surface qui augmentent la teneur en eau à la surface extérieure de la lentille (technologies dites « à surface d’eau »), ou en ajoutant des agents mouillants ou des traitements de surface spécifiques. Les lentilles de contact actuellement disponibles intègrent des agents mouillants de différentes manières. Dans tous les cas, il s’agit d’améliorer la répartition et la rétention de l’humidité sur la surface de la lentille pour, au final, améliorer le confort4. Une question vient naturellement à l’esprit : estce le maximum que nous puissions faire ?
Il y a différentes manières d’intégrer des agents mouillants aux lentilles de contact souples. On peut, par exemple, les ajouter sur le blister de la lentille, les injecter dans la surface de la lentille ou les lier séparément au matériau de la lentille pour qu’ils se libèrent progressivement4. La libération des agents mouillants dépend du matériau de la lentille et des propriétés de l’agent utilisé. Grâce aux nouvelles avancées réalisées dans le domaine des lentilles de contact réutilisables, la libération d’agents mouillants pourrait devenir une réalité pour davantage de porteurs de lentilles de contact.
LIBÉRATION D’AGENTS MOUILLANTS
D’après des études, l’intégration directe d’agents mouillants dans les matériaux des lentilles souples améliore leur mouillabilité et réduit le coefficient de frottement à la surface de la lentille5,6. Citons, par exemple, les agents mouillants PVP et PEG méthacrylate, utilisés dans la nouvelle génération de lentilles de contact en silicone hydrogel6
Si les lentilles journalières contiennent et libèrent efficacement des agents mouillants7, le défi s’avère plus périlleux
pour les lentilles réutilisables. Dans ce cas, la mouillabilité peut être altérée en dehors du blister par les propriétés de la lentille, le système d’entretien des lentilles ainsi que les interactions entre la lentille et la surface de l’œil. Les lentilles réutilisables peuvent absorber et libérer des composants des produits d’entretien désinfectants qui interagissent avec la surface de l’œil et le film lacrymal. Elles sont aussi plus susceptibles d’absorber des composants du film lacrymal en cours de port, ce qui peut entraîner la formation de dépôts à la surface de la lentille et affecter le confort oculaire. Autre défi : la dynamique de libération, autrement dit la régulation de la vitesse de libération des agents mouillants de la manière souhaitée. Les agents mouillants peuvent être libérés rapidement plutôt que de manière prolongée à partir du matériau de la lentille de contact, ce qui peut réduire l’humidification en cas de port prolongé, avec une moindre efficacité à la clé4. La présence durable d’un agent mouillant ou d’autres technologies de surface sur la surface avant de la lentille est primordiale. De nouveaux matériaux, agents mouillants et processus de fabrication destinés aux porteurs de lentilles réutilisables ont heureusement apporté de nouvelles possibilités d’améliorer la mouillabilité et de réduire le frottement.
OPTIMISATION DU SCHÉMA DE PORT
Les porteurs cherchent plus que jamais des lentilles de contact qui leur offrent tout : une vision parfaite et un confort optimal, mais aussi une manipulation aisée et un maximum de flexibilité. Le schéma de port devient donc un facteur important à prendre en compte, en particulier quand on veut offrir les avantages d’une lentille journalière dans une lentille de contact réutilisable et économique8. En matière de lentilles souples, les options actuelles sont généralement le remplacement quotidien, bimensuel ou mensuel. De nombreux spécialistes et porteurs privilégient de plus en plus les lentilles journalières, car elles ne nécessitent pas d’entretien puisqu’on les remplace tous les jours. Mais d’après les études internationales les plus récentes, les lentilles réutilisables sont encore prescrites à plus de la moitié des porteurs de lentilles de contact9. Les données révèlent, par ailleurs, que le schéma de port quotidien est mieux respecté10. Quand les lentilles journalières ne sont pas envisageables, il peut s’avérer intéressant de proposer un port similaire et intuitif.
L’INNOVATION, AUJOURD’HUI ET DEMAIN
Vu l’évolution constante de la technologie des lentilles de contact, on peut s’attendre à ce que les porteurs disposent de plus nombreuses possibilités à l’avenir. Ces options devront tenir compte de facteurs tels que le schéma de port, en particulier chez les porteurs de lentilles à qui le remplacement quotidien ne convient pas tout à fait et qui souhaitent continuer à utiliser des lentilles réutilisables. Nous pouvons également nous attendre à voir évoluer les technologies des
matériaux et des surfaces, qui permettront une humidification durable et fiable de la surface des lentilles. À mesure que les besoins des porteurs de lentilles évolueront, nous, les cliniciens, devrons continuer à adapter la technologie, mais aussi notre enthousiasme à ces progrès. La technologie des lentilles de contact a fait du chemin depuis que je suis clinicienne et que je porte des lentilles. Mais une chose demeure : la nécessité de toujours tenir compte des besoins uniques de chaque porteur en matière de vision et de confort, afin de trouver et d’adapter les lentilles de contact qui y répondent le mieux. De même que nous pouvons nous attendre à une « médecine plus personnalisée » grâce à l’intelligence artificielle et aux progrès technologiques, le domaine des lentilles de contact pourrait aussi s’orienter dans cette direction si nous exploitons pleinement la nouvelle génération de lentilles réutilisables et leurs propriétés impressionnantes.
Le Dr Maria Markoulli, MOptom, FAAO, FBCLA, est professeure agrégée à la faculté d’optométrie et de sciences visuelles de la University of New South Wales Sydney, en Australie. Elle est une consultante rémunérée d’Alcon.
* Sur la base de mesures in vitro sur des lentilles non portées.
RÉFÉRENCES
1. Costa D, De Matteis V, Treso F, et al. Impact of the physical properties of contact lens materials on the discomfort: role of the coefficient of friction. Colloids Surf B Biointerfaces. 2024;233:113630. 2. Jones L, Brennan NA, GonzálezMéijome J, et al. The TFOS International Workshop on Contact Lens Discomfort: report of the contact lens materials, design, and care subcommittee. Invest Ophthalmol Vis Sci. 2013;54:TFOS37TFOS70. 3. Papas EB, Tilia D, Tomlinson D, et al. Consequences of wear interruption for discomfort with contact lenses. Optom Vis Sci. 2014;91:2431. 4. Willcox M, Keir N, Maseedupally V, et al. CLEAR Contact lens wettability, cleaning, disinfection and interactions with tears. Cont Lens Anterior Eye. 2021;44:157191. 5. Bengani LC, Scheiffele GW, Chauhan A. Incorporation of polymerizable surfactants hydroxyethyl methacrylate lenses for improving wettability and lubricity. J Colloid Interface Sci. 2015;445:6068. 6. Lin CH, Yeh YH, Lin WC, Yang MC. Novel silicone hydrogel based on PDMS and PEGMA for contactlens application. Colloids Surf B Biointerfaces. 2014;123:986994. 7. Phan CM, Walther H, Riederer D, et al. Analysis of polyvinyl alcohol release from commercially available daily disposable contact lenses using an in vitro eye model. J Biomed Materials Res B Appl Biomater. 2019;107:16621668. 8. Alcon data on file, 2022. 9. Global CLI annualized Q3 YTD 2022 including Cosmetic. GfK FY 2022 shares for available countries. GfK $ shares used to approximate CLI sell in DD SiHy DD Non SiHy splits; Alcon data on file, 2022. 10. Dumbleton K, Richter D, Bergenske P, Jones LW. Compliance with lens replacement and the interval between eye examinations. Optom Vis Sci. 2013;90:351358.
association professionnelle des opticiens et optométristes de belgique
Nous promouvons les intérêts de la profession d’opticienoptométriste dans tous ses aspects.
LA SEMAINE DE LA VISION AVAIT LIEU, CETTE ANNÉE, DU 4 AU 11 OCTOBRE. LES OPTICIENS DE TOUTE LA BELGIQUE ONT PROPOSÉ DES TESTS DE VUE GRATUITS ET SANS ENGAGEMENT. POUR CETTE ÉDITION, L’APOOB AVAIT DÉCIDÉ D’AXER SA CAMPAGNE SUR L’OPTICIEN. SON RÔLE VA, EN EFFET, BIEN AU-DELÀ DE LA VENTE DE LUNETTES : IL SE PROFILE COMME UN SPÉCIALISTE DES SOINS OCULAIRES, DU STYLE ET DES TECHNOLOGIES NOUVELLES.
La Semaine de la Vision met des opticiens à l’honneur
La Semaine de la Vision de l’APOOB coïncidait avec la Journée mondiale de la vue organisée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) le 9 octobre. Kris Vander Elst, directeur de l’APOOB, s’est exprimé juste avant le lancement de la Semaine de la Vision : « En automne, les journées sont plus courtes et moins lumineuses. Si vous remarquez que votre vue baisse, une visite chez l’opticien s’impose. Saisissez l’occasion de réaliser un test de vue sans enga-gement et de bénéficier de conseils avisés. Attention : il s’agit d’un test de vue, pas d’un examen de la santé des yeux. L’opticien reste bien sûr un maillon essentiel dans les soins oculaires quotidiens. Il dispose d’un grand savoirfaire technique : interprétation d’une prescription, centrage et meulage des verres, ajustement des montures, réparations. Mais le lien personnel avec le client est tout aussi important. L’opticien est également une personne de confiance. Il se renseigne sur votre travail, vos loisirs et votre mode de vie afin de vous conseiller les lunettes ou les lentilles les mieux adaptées à votre situation. Soigner sa vue tout en affirmant son look : une mission qu’il vaut mieux déléguer à un expert. »
Après la Semaine de la Vision, Eyeline a contacté deux magasins d’optique qui ont fait part de leur enthousiasme. Loes Kesters, d’Optiek Oculi : « Nous avons distribué des biscuits frais à chaque test de vue, histoire d’en faire un bon moment. Cette
ambiance conviviale a plu à tout le monde. » Cette initiative a attiré de nombreux clients réguliers, mais aussi de nouveaux visages. « La Semaine de la Vision est l’occasion idéale d’encourager les gens à faire examiner leurs yeux », poursuit Loes. Elle ne voit que du positif dans la collaboration avec l’APOOB : « La communication claire et le soutien facilitent grandement l’organisation. »
À LA FOIS EXPERT ET PERSONNE DE CONFIANCE
Fabrizio Nervi, d’Effets d’Optique, dresse également un bilan positif. « C’est une excellente opportunité d’accueillir les clients, de les informer et d’insister sur la prévention en matière de santé oculaire », expliquetil. Il a enregistré une fréquentation comparable à celle des années précédentes, mais ce contact avec les clients lui tient à cœur. Il apprécie particulièrement l’approche média de l’APOOB : « Sa campagne télévisée et ses visuels pour les réseaux sociaux permettent de toucher un large public. » Loes Kesters souligne l’importance de la gestion de la myopie. De son côté, Fabrizio Nervi constate que l’intérêt pour les lunettes connectées reste limité en raison de leur prix élevé. « Certains clients se renseignent chez nous, mais finissent par acheter en ligne », conclutil.
D’UN OBJET FONCTIONNEL À UN MOYEN D’AFFIRMER
SON
STYLE
L’APOOB souligne que les lunettes ne sont plus un mal nécessaire, encore moins un objet de moquerie. Elles sont devenues un accessoire de mode qui apporte la touche finale à un look, au même titre qu’une montre ou un sac à main. Elles se déclinent dans un large éventail de matériaux, de couleurs et de modèles, qui collent à la personnalité du porteur ou lui permet-tent d’affirmer son style. Les clients alternent souvent entre les lunettes et les lentilles : lentilles pour le sport ou les loisirs, lunettes pour le travail prolongé sur écran. L’opticien joue, là encore, un rôle essentiel de conseiller. Les lunettes intelligentes, qui prennent des photos, traduisent ou peuvent même remplacer un smartphone sont sur le point de débarquer. Des Google Glass aux modèles les plus récents de Meta : ces lunettes peuvent aussi être dotées d’une correc
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L’APOOB continue à accueillir de nouveaux membres. Si vous aussi vous souhaitez devenir membre et rester au courant de tout ce qui bouge autour de la profession, inscrivezvous au: www.apoob.be/fr/devenir-membre
tion. Même si elles commencent seulement à être commercialisées, une chose est sûre : l’expertise de l’opticien sera encore plus importante pour garantir un accompagnement optimal du client.
Loes Kesters ne tarit pas d’éloges sur la Semaine de la Vision. « Cette semaine permet de souligner encore plus l’importance d’un test de vue chez un professionnel. Optiek Oculi se fait un plaisir d’apporter sa contribution. »
✔ Association Professionnelle des Opticiens et Optométristes de Belgique
✔ Affiliation : 395 € par an (HTVA)
✔ Affiliez-vous et inscrivez-vous via : https://apoob.be/fr/lidworden
✔ Direction : Kris Vander Elst
APOOB
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BELGOPTIC 2026 EST LE GRAND RENDEZ-VOUS
DES ACHATS ET DES TENDANCES OPTIQUES
MARCH 16, 2026
SHOWROOM EVENT
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LA NOUVELLE CAMPAGNE DE NIKON LENSWEAR
S’OFFRE LES SERVICES DE L’ARTISTE
STEPHEN WILTSHIRE
NIKON BELGIQUE A LANCÉ, EN OCTOBRE, UNE NOUVELLE CAMPAGNE B2C EN COLLABORATION AVEC L’ARTISTE MONDIALEMENT CÉLÈBRE STEPHEN WILTSHIRE. LE BRITANNIQUE DOIT SA RENOMMÉE À UN DON UNIQUE : IL DESSINE DE MÉMOIRE DES PAYSAGES URBAINS COMPLETS.
En plus de mettre en avant le talent artistique de Stephen et sa mémoire photographique exceptionnelle, la collaboration avec Nikon souligne l’importance essentielle d’une vision nette, surtout maintenant que Stephen a atteint la cinquantaine et que sa vision influence sa perception de la vie et sa créativité. Grâce à ce partenariat exclusif, Nikon Lenswear célèbre le pouvoir de la vision et démontre que les verres de lunettes permettent à chacun de s’adonner à sa passion tout en profitant pleinement de la vie.
UNE VISION NETTE : LA BASE DE LA MÉMOIRE
Stephen Wiltshire a commencé à dessiner avant même de savoir parler. Il restituait le monde grâce à sa mémoire hors norme. Il est connu pour reproduire avec précision des paysages urbains entiers après les avoir vus une seule fois. Ce talent extraordinaire est nourri par sa vision. Aujourd’hui presbyte, Stephen utilise des verres progressifs très précis pour continuer son travail au même niveau. Compte tenu de la clarté et de la précision que requiert
STEPHEN WILTSHIRE
son métier, il a choisi les verres Nikon. « Dans ma pratique artistique, c’est ma vision qui me relie au monde », explique Stephen. « C’est par elle que j’appréhende la vie, que je mémorise les moments et que je les transforme en art. Je dois pouvoir percevoir chaque détail, car je dessine de tête. Une vision nette est la base de la mémoire. Maintenant que je suis presbyte, il me faut des verres de lunettes adaptés à ma pratique. Cette collaboration m’a fait découvrir les verres Nikon et je me suis rendu compte que tous les verres ne se valaient pas. Ceux de Nikon m’apportent la clarté, le contraste et le confort dont j’ai besoin pour continuer à faire ce que j’aime sans compromis. »
Cette collaboration a amené Stephen à créer une nouvelle œuvre d’art représentant Shibuya Crossing, l’un des carrefours les plus emblématiques de Tokyo. Au lieu d’adopter la perspective aérienne habituelle, Stephen a immortalisé la scène au niveau de la rue, entièrement de mémoire grâce à la clarté et à la précision des verres Nikon. Son interprétation porte un regard neuf et émouvant sur de la ville.
SOUS LE CHARME DE TOKYO
« Nous sommes vraiment impressionnés par le talent de Stephen et sa capacité à dessiner des bâtiments avec une
telle précision et un tel sens du détail », confie Isabelle Abrieux, Global Marketing Director chez Nikon Lenswear. « Voilà pourquoi nous l’avons invité dans notre pays natal, le Japon. Nous avions très envie de connaître son point de vue sur l’un des nombreux hauts lieux de Tokyo, vu par le prisme de verres Nikon. Nous sommes littéralement tombés sous le charme du dessin final : Stephen l’a terminé en 6 heures, un jour après que nous l’avions personnellement conduit au carrefour de Shibuya. »
Cette campagne prouve que Nikon Lenswear croit au pouvoir de la perspective individuelle et à sa capacité à sublimer les expériences visuelles. En soutenant des artistes tels que Stephen, Nikon Lenswear assoit sa position de pionnier dans le domaine de l’innovation optique, tout en se profilant comme une marque très attachée à la vision créative. Cette initiative place les verres de lunettes au centre de l’expérience visuelle et souligne leur rôle essentiel dans la manière de voir le monde, de le ressentir et d’interagir avec lui. Elle met en exergue l’importance d’une technologie de verre de pointe, en particulier pour les consommateurs presbytes et soucieux du détail, qui exigent aujourd’hui netteté et confort au quotidien.
plus d’infos : www.nikonlenswear.com/be
LES LUNETTES CONNECTÉES : ENCORE PLUS INTELLIGENTES
QUE DOIVENT SAVOIR
LES
PROFESSIONNELS DE L’OPTIQUE ? COLONNE
Les lunettes intelligentes deviennent peu à peu des solutions visuelles intégrées. Le développement des lunettes informatisées s’est accéléré. Alors que le deuxième trimestre de cette année a essentiellement été marqué par l’introduction de modèles conceptuels et de versions d’essai, le troisième trimestre a clairement vu les premières percées commerciales. Les lunettes connectées intégreront bientôt l’offre standard des magasins d’optique, si ce n’est déjà fait.
Le secteur des lunettes évolue à toute vitesse. Alors que les lunettes correctrices classiques ont été considérées comme un instrument à la fois fonctionnel et tendance pendant des décennies, une nouvelle ère s’annonce : celle des lunettes connectées. Alliant précision optique et intelligence numérique, elles promettent de bouleverser le marché de l’optique. Là où les lunettes traditionnelles corrigent, les lunettes intelligentes anticipent. Les nouvelles technologies ajoutent une dimension qui dépasse la simple netteté. Pensez aux lentilles de contact qui s’adaptent automatiquement à la luminosité, aux lunettes qui projettent des traductions en temps réel ou analysent les mouvements des yeux pour détecter la fatigue. Les capteurs, les micro-écrans et l’IA offrent une forme de « vision vivante », une interaction dynamique entre l’homme et la technologie. La vague d’innovation est alimentée par la convergence de l’optique, de l’électronique et de l’intelligence artificielle. Meta, Apple, Google et Samsung investissent massivement dans des lunettes connectées qui intègrent des fonctions numériques dans la vie quotidienne. En parallèle, des géants de l’optique tels qu’EssilorLuxottica et Zeiss misent sur des modèles hybrides qui associent correction visuelle et fonctionnalités intelligentes. Les Vision Glass d’Apple, qui devraient arriver en Europe fin 2025, illustrent cette tendance : elles constituent un produit de lifestyle qui regroupe vision, communication et surveillance basique de la santé.
L’opticien indépendant ne doit pas y voir une menace, mais une opportunité. Le rôle du magasin d’optique évolue encore : auparavant boutique de mode, il devient un centre technologique dans le domaine des soins de santé, ce qui nécessite des connaissances et un positionnement. L’expertise des opticiens et des optométristes va s’enrichir de connaissances technologiques : en plus de donner des conseils sur la durée de vie des batteries, le remplacement des verres ou les mises à jour logicielles, ils accompagneront les clients en cas de fatigue numérique ou de problèmes d’adaptation, entre autres. Dans un premier temps, les lunettes connectées seront vendues dans les magasins d’optique traditionnels ; un choix logique vu le besoin de conseils et d’ajustements. Les ophtalmologues seront également impliqués dans l’utilisation à long terme des lunettes connectées. Les nouveaux schémas au niveau du mouvement des yeux et de la fatigue visuelle soulèvent, en effet, des questions qui nécessitent une collaboration. Il faudra des directives communes en matière d’utilisation, d’analyse des troubles et d’évaluation des risques. L’utilité des contacts entre l’opticien, l’optométriste et l’ophtalmologue s’en trouvera renforcée.
D’ici dix ans, la moitié des lunettes commercialisées devraient être dotées de fonctionnalités intelligentes. Le secteur n’est donc pas à l’aube d’un engouement éphémère, mais d’un changement structurel. Ceux qui investissent aujourd’hui dans les connaissances et le positionnement feront la différence demain, en se profilant comme des prestataires de soins, des entrepreneurs et des innovateurs. Restez à la pointe. Continuez à anticiper.
Charles Bruninx est optométriste, spécialiste de la myopie et copropriétaire de Bruninx Design Optics à Hasselt. Il partage sa vision d’une thématique actuelle dans chaque numéro d’Eyeline.
CHARLES BRUNINX
HOYA INSPIRATIONS 2025
HOYA A RÉCEMMENT ORGANISÉ UNE SOIRÉE
D’INSPIRATION ENTIÈREMENT DÉDIÉE À
L’INNOVATION AU SERVICE DES DIFFÉRENTES
GÉNÉRATIONS DE PORTEURS.
Les opticiens présents ont découvert comment rester pertinents pour chaque groupe d’âge dans un marché en constante évolution. Le conférencier Fred Colantonio a partagé une vision énergisante sur l’innovation au quotidien, tandis que HOYA a présenté sa nouvelle catégorie de verres Advanced Focus. Un événement riche en idées et en échanges pour les professionnels de l’optique.
plus d’infos : www.hoya.be
RENCONTREZ LE FUTUR À OPTI 2026 !
Du 16 au 18 janvier 2026, l’événement kick-off annuel du secteur lèvera le voile sur les grandes tendances de demain en matière d’optique et de design. Avec opti NEXT GENERATION, les jeunes talents rencontreront des experts et des entreprises de premier plan pour échanger des idées et découvrir de nouvelles perspectives de carrière. La opti DESIGN STAGE fera la part belle à la créativité audacieuse et aux concepts de lunettes les plus avantgardistes.
Enfin, TOMORROW VISION mettra en lumière les dernières avancées et innovations dans le monde dynamique des lentilles de contact. Surfez, vous aussi, sur la vague, vivez l’énergie et contribuez à définir le futur !
Les tickets sont dès à présent disponibles sur www.opti.de
DE INTERNATIONALE VAKBEURS VOOR OPTIEK EN DESIGN 16. – 18.01.2026 MÜNCHEN
SEIKO, LA PASSION DE LA
DEPUIS 1881.
Scannez le Code QR pour regarder la vidéo.
MON PREMIER SILMO ! QUEL PLAISIR DE DÉCOUVRIR TANT DE MARQUES ET DE COLLECTIONS EXCEPTIONNELLES ! SANS PARLER DES RENCONTRES, TOUTES PLUS INTÉRESSANTES LES UNES QUE LES AUTRES. RENATE DE JONGE, RÉDACTRICE D’EYELINE
SILMO 2025 TENDANCES ET INSPIRATION
Les quatre jours du salon Silmo Paris ont fait la part belle à la créativité et au savoirfaire. On y a vu des marques qui, chacune à leur manière, définissent le style, l’identité et l’expression. Des collections pleines d’audace, de couleur et de caractère. Voici ce qui a retenu notre attention.
MOI AUSSI
JULBO
Play it Again
UNE REVISITE MODERNE DE CLASSIQUES EMPREINTS DE NOSTALGIE. AU PROGRAMME ? DES MOTIFS « ÉCAILLES » TOUT EN ÉLÉGANCE ET EN RAFFINEMENT, DES TONS NEUTRES ET DES TEINTES AUTOMNALES D’UN ROUGE CHALEUREUX, À LA POINTE DE LA TENDANCE.
LUNETTERIE GÉNÉRALE
KOMONO
GIORGIO NANNINI
LUNETTERIE GÉNÉRALE
JEAN LAFONT
GIGI STUDIOS
UN LABO ARTISTIQUE DANS UNE ANCIENNE
ÉGLISE VÉNITIENNE
ETNIA BARCELONA LANCE MOI AUSSI, UN NOUVEAU PROJET
QUI RÉUNIT ART ET LUNETTES D’UNE ÉTON-NANTE MANIÈRE.
LA MARQUE A OUVERT LE MOI AUSSI CREATIVE LAB DANS UNE ANCIENNE ÉGLISE DE VENISE. DES ARTISTES Y TRANSFORMENT DES LUNETTES EN ŒUVRES D’ART.
Tous les mois, deux artistes s’attellent à cinq montures. Leurs créations sont ensuite exposées dans des galeries et des musées du monde entier. L’une des œuvres est vendue et les recettes servent à financer de nouvelles éditions du projet. Avec Moi Aussi, Etnia Barcelona prouve que les lunettes peuvent aussi être des œuvres d’art.
plus d’infos : www.etniabarcelona.com
LE DESIGN, MAIS AVEC UNE ÂME ET UNE STRATÉGIE
LARS FLYVHOLM REVIENT SUR L’ÉVOLUTION DE DESIGN EYEWEAR GROUP
À L’OCCASION DU SALON SILMO PARIS, EYELINE A CHARGE
MAARTEN WEIDEMA D’INTERVIEWER LARS FLYVHOLM, CEO DE DESIGN EYEWEAR GROUP (DEG). SUR FOND D’ÉCHANGES INTERNATIONAUX ET DE VERRES QUI TINTENT, LARS A ÉVOQUÉ LE LEADERSHIP, L’INDÉPENDANCE DE L’OPTIQUE, L’ADN DE LA MARQUE ET LA MANIÈRE DONT IL REVIENT AU CALME APRÈS L’AGITATION DU SALON.
la marque vient désormais du concédant de licence. Nous transposons ce principe dans des montures qui présentent la même intégrité que nos propres marques en matière de design. »
Pourquoi ajouter un acteur allemand maintenant ? « Nous cherchions depuis longtemps une marque avec un héritage allemand. Menrad a plus de cent ans d’histoire. Nous allons lui apporter un nouveau souffle, notamment avec un studio de design à Berlin. » Pour Lars, l’innovation ne consiste pas à rompre avec le passé, mais à faire en sorte que le passé soit pertinent aujourd’hui.
pour les collègues, les clients et les fournisseurs. »
UNE MAISON DE MARQUES DE DESIGN
Design Eyewear Group était, à l’origine, une entreprise danoise de niche. Aujourd’hui, cette maison internationale rassemble des marques de design aux racines danoises, françaises, britanniques et, depuis peu, allemandes. Chaque marque, de WOOW à ProDesign, conserve sa propre identité. Lars : « Nous avons défini très précisément l’ADN de toutes nos marques. Il faut savoir exactement ce que représente une marque pour pouvoir y adapter le design et le marketing. » L’acquisition de Menrad (en ce compris les licences Jaguar, JOOP ! et Morgan) a marqué les premiers pas de DEG dans le monde des licences. Lars n’y voit néanmoins aucune contradiction avec les valeurs du design indépendant. « Une licence repose sur le même principe qu’une marque propre : l’identité comme point de départ. À ceci près que l’ADN de
L’OPTICIEN INDÉPENDANT EN GUISE DE PILIER
Lars est catégorique quant au rôle des opticiens indépenSur un marché en perpétuelle consolidation, ce sont les conseils personnalisés et l’originalité de la gamme de produits qui font la différence. Il nous incombe de soutenir les indépendants en proposant, outre des montures, des livraisons rapides, une assistance à la vente et des formations. C’est le seul moyen de rivaliser avec les grandes chaînes. » En observant Lars au salon, j’ai vu un leader au centre de son Un bon leader montre la voie, sans barrer la route », explique-t-il. Dans les moments difficiles, il préfère prendre même les décisions délicates. Et quand le succès est au vous, il laisse toute latitude à ses équipes. « Associer la liberté créative des designers au sens commercial des vendeurs : voilà d’où vient l’énergie. » Il sourit en évoquant les quatre jours du salon Silmo : « La version 5.0 de moimême se couche un peu plus tôt. Mais pour tout vous dire, l’adrénaline, les conversations, les gens me donnent tellement d’énergie que la fatigue ne se fait sentir qu’après coup. » Après la tempête, Lars cherche le calme près de chez lui. « Je vais marcher presque tous les jours. La nature est magnifique près d’où je vis, au Danemark. Et je recharge mes batteries en passant du temps avec mes trois enfants adultes. »
CE QUI RESTERA, MÊME DANS CINQ ANS
De quoi Lars espère-t-il être le plus fier dans cinq ans ? « De notre croissance, bien sûr. Mais j’espère surtout que notre essence sera toujours intacte : nos valeurs, notre créativité et le plaisir de travailler. Nous voulons rester un partenaire et un employeur attractif. » Design Eyewear Group aura beau se développer à l’international, s’étendre et ajouter des licences, pour Lars Flyvholm, ce qui compte avant tout, ce sont les gens, l’identité et la pensée indépendante. Ou comme il le résume luimême : « Nous ne gérons pas des lunettes, nous bâtissons une culture. »
plus d’infos : www.designeyeweargroup.com
LARS FLYVHOLM
RODENSTOCK CÉLÈBRE
SA RECONNAISSANCE
INTERNATIONALE
B.I.G. EXACT
SENSITIVE
QUAND L’INNOVATION VA AU-DELÀ D’UNE VISION NETTE
DANS UN MONDE OÙ LA PRÉCISION ET LA PERSONNALISATION FONT LA DIFFÉRENCE, RODENSTOCK DÉMONTRE UNE FOIS DE PLUS QU’IL MÈNE LA DANSE EN MATIÈRE D’INNOVATION OPTIQUE. AVEC LE VERRE B.I.G. EXACT SENSITIVE, UNE VÉRITABLE RÉVOLUTION, LA MARQUE ÉTABLIT UNE NOUVELLE RÉFÉRENCE DANS LE DOMAINE DES VERRES DE LUNETTES QUI S’ADAPTENT PARFAITEMENT À CHAQUE UTILISATEUR TOUT EN OFFRANT UN CONFORT EXCEPTIONNEL, MÊME AUX YEUX LES PLUS SENSIBLES.
Et ses efforts sont reconnus : B.I.G. EXACT Sensitive a emmagasiné les récompenses internationales depuis le début de l’année.
Nous avons demandé à Rodenstock ce qui faisait la particularité du verre B.I.G. EXACT Sensitive. La réponse s’articule en trois points, à commencer par un calcul entièrement personnalisé des verres, basé sur le profil biométrique unique de l’œil. Deuxièmement, la transmission lumineuse optimisée et les zones de transition progressives offrent un confort maximal aux yeux sensibles. Enfin, Rodenstock met en avant l’ajustement précis, qui garantit une expérience visuelle inégalée, des petits détails à l’horizon le plus éloigné. Plus qu’un simple verre, les opticiens qui choisissent B.I.G. EXACT Sensitive offrent à leurs clients un chefd’œuvre technologique reconnu à l’échelle mondiale. Les jurys internationaux qui décernent les prix professionnels les plus renommés partagent l’avis de Rodenstock (voir encadré). Les récompenses remportées se passent de commentaire.
LE MESSAGE DE RODENSTOCK AUX OPTICIENS
Découvrez par vousmême pourquoi B.I.G. EXACT
Sensitive place la barre plus haut en matière de personnalisation biométrique des verres de lunettes. Visitez le site web ou contactez votre Account Manager chez Rodenstock pour en savoir plus sur la technologie qui soustend cette innovation primée et sur la manière de la proposer dans votre magasin d’optique.
plus d’infos : www.rodenstock.be
UNE PLUIE DE RÉCOMPENSES INTERNATIONALES
German Innovation Award 2025 qui récompense l’excellence dans le domaine de l’innovation technologique.
Silmo d’Or 2025 le prix le plus prestigieux du secteur de l’optique, qui ne distingue que les produits véritablement révolutionnaires.
Golden Medal Award récompense polonaise qui salue l’association de la précision technologique et du confort de port exceptionnel.
Nomination à l’Optician Lens Award qui confirme que B.I.G. EXACT Sensitive fait aussi forte impression sur le marché britannique.
Ces prix prouvent que le secteur mondial de l’optique reconnaît la qualité exceptionnelle et la capacité d’innovation de Rodenstock.
SILMO D’OR 2025
GOLDEN MEDAL AWARD
LE CHOIX DE
LIZZY MOREAU ET INGE THEUWIS D’OPTIEK MOREAU À NEERPELT
Lizzy : « Nous avons délibérément opté pour trois marques de plus petite envergure, mais non moins remarquables. Chacune a une vision différente de l’avenir de notre secteur. Even Realities montre la direction que prend la technologie. Elle représente le nouvel avenir : elle réunit l’innovation numérique et l’univers physique des lunettes. Il faut le voir pour comprendre. La marque Veronika Wildgruber reste, quant à elle, fidèle à sa vision et très cohérente dans son approche. Ça m’inspire. Il faut faire ses choix par conviction, pas par mimétisme. Enfin, Suzy Glam associe créativité et commerce à sa manière. Cette marque transmet sa joie de vivre via sa collection. Ce genre de marque donne de l’énergie. Voilà pourquoi le salon Silmo vaut le détour : vous y voyez en une journée à quel rythme tout évolue. Il faut être au rendezvous si on veut rester dans le coup. À mes débuts, je pouvais envisager l’avenir sur huit ans. Aujourd’hui, il faut revoir ses plans tous les dixhuit mois. »
VERONIKA WILDGRUBER
Veronika Wildgruber est une créatrice berlinoise issue du design industriel et graphique. Depuis son studio de Kreuzberg, elle donne vie à Veronika Wildgruber Eyewear, une marque qui mise sur les formes épurées, les contrastes et le souci du détail. Avant de lancer sa marque, Veronika Wildgruber a travaillé à Paris, où elle a signé des modèles pour des marques telles que Hermès. Son travail accorde une grande place à la
EVEN REALITIES
SUZY GLAM
Suzy Glam est la marque de lunettes indépendante de la créatrice Susanne Klemm et de l’opticien Etienne Frederiks. Mus par leur amour des visages et des formes, ils allient liberté artistique et savoirfaire artisanal depuis 2013. Leurs créations naissent sur le papier, inspirées par les lignes et les expressions du visage. Suzy Glam travaille à petite échelle, privilégiant l’authenticité et les relations étroites avec les opticiens.
plus d’infos : www.suzyglam.com
Even Realities est une jeune entreprise technologique qui réunit design, optique et innovation numérique. Son premier produit, les lunettes intelligentes G1, prouve qu’il est possible d’intégrer subtilement la réalité augmentée et l’IA dans des lunettes qui res semblent à des lunettes de créateur. Les fonctionnalités telles que la traduction en temps réel, la navigation et un assistant numé rique ne compromettent en rien le confort et le style. Forte de son expérience chez Apple, Lindberg et Mykita, l’équipe internationale basée à Shenzhen, Berlin et Lugano s’attelle à une seule et même mission : faire fusionner les réalités physique et numérique.
plus d’infos : www.evenrealities.com
IC! BERLIN SUBTILITÉ, LÉGÈRETÉ, SÉRÉNITÉ
IC! BERLIN RESTE ATTACHÉE AU DESIGN MINIMALISTE ET MISE SUR DES CONTRASTES DE COULEURS RAFFINÉS, DES FORMES FLUIDES ET UN EFFET TOUT EN LÉGÈRETÉ ET EN SÉRÉNITÉ.
La nouvelle collection d’ic! berlin s’articule autour d’un jeu de couleurs subtil : les montures se caractérisent par une division horizontale en deux couleurs ou finitions, par exemple une partie supérieure mate et une partie inférieure brillante. Résultat : un jeu de lignes moderne et architectural. Les montures sans vis en acier ultraléger et en titane bêta se déclinent dans des tons qui apportent de la douceur au caractère technique. Une manière pour ic! berlin de mettre ses racines en avant : le minimalisme, le confort et la durabilité, mais toujours ponctués d’une touche inattendue. Depuis l’acquisition de la marque berlinoise par Marcolin, l’accent est mis sur un profil international plus fort et une expérience de marque plus cohérente, ce qui se traduira par une attention encore accrue pour les détails et le storytelling. À noter qu’ic! se prononce « I see ! », en référence à la surprise des clients quand ils essaient une monture ic! berlin.
ORIGINALITÉ
ic! berlin propose aux opticiens une collection à la fois techniquement innovante, épurée et surprenante : des lunettes qui valent le coup d’œil, sans basculer dans le tapeàl’œil. La collection se distingue notamment par ses charnières sans vis, son acier inoxydable laminé à froid et ses montures légères et flexibles. Les matériaux utilisés et le design la propulsent au rang de collection de créateur haut de gamme.
plus d’infos : www.marcolin.com
COLLABORATION ENTRE MOREL ET CONSTANCE GUISSET
UNE
MONTURE À LA LÉGÈRETÉ POÉTIQUE
UNE COLLABORATION A RETENU TOUTE L’ATTENTION LORS DU SALON SILMO PARIS 2025 : LE LUNETTIER FRANÇAIS MOREL ET LA CÉLÈBRE CRÉATRICE CONSTANCE GUISSET ONT UNI LEURS FORCES POUR CRÉER UNE COLLECTION CAPSULE REMARQUABLE COMPOSÉE DE TROIS MONTURES
QUI ENCADRENT LES YEUX DANS UN ESPRIT DE LÉGÈRETÉ, DE CONFORT ET DE POÉSIE.
Réputée depuis 1880 pour son savoirfaire et son sens de l’innovation dans le domaine des lunettes, Morel a invité Constance Guisset à laisser libre cours à sa créativité. La créatrice, internationalement reconnue pour son style à la fois fantaisiste et raffiné, s’est donc plongée dans l’univers de l’optique. Morel a apporté sa connaissance approfondie de l’ergonomie, du confort et de l’excellence technique. Résultat : une collection où forme et fonction fusionnent en parfaite harmonie.
TROIS MODÈLES, TROIS HISTOIRES
La collection capsule renferme trois montures avec des variantes solaires et optiques : Virgule, Esperluette et Parenthèse. Chaque monture est imprégnée de douceur et mise sur les formes arrondies, tantôt ludiques, tantôt plus strictes, mais toujours conçues pour mettre en valeur différentes formes de visage. La particularité de la collection ? Elle s’inspire subtilement de la calligraphie. Les lignes coulent gracieusement vers les branches et se terminent en cercle, tel un code de ponctuation tout en élégance.
Comme si chaque monture faisait un geste poétique silencieux. Les couleurs choisies renforcent la fluidité des créations. Le jeu de lignes au bas des montures se voit souligné par un dégradé subtil ou des nuances tricolores, tandis que le haut se décline dans une teinte transparente et raffinée. Les lunettes de soleil se permettent même un brin d’audace. Un peu plus expressives, elles conservent néanmoins l’équilibre qui caractérise la collaboration. Morel et Constance Guisset sont toutes deux parties du même point de départ : le porteur. En plus d’être esthétique, une paire de lunettes doit être confortable et procurer un sentiment de légèreté. Constance : « Un objet doit attirer et inspirer de la douceur. »
Cette collaboration démontre que les lunettes ne se résument pas à de simples accessoires de mode. Elles apportent aux opticiens une occasion unique d’offrir fonctionnalité, design et émotion à leurs clients.
plus d’infos : www.morel.com
CONSTANCE GUISSET
La créatrice française Constance Guisset (1976) est réputée pour son style poétique et fantaisiste, qui mêle légèreté et précision. Elle jongle entre plusieurs disciplines : du design industriel et de produits aux décors de théâtre, en passant par les installations. Elle doit sa percée internationale à la lampe Vertigo, un modèle aujourd’hui considéré comme un symbole du design contemporain. Constance s’inspire du mouvement, de la douceur et du confort d’utilisation. Comme elle le dit ellemême : « En plus d’être fonctionnel, un objet doit aussi souhaiter la bienvenue et titiller l’imagination. »
En collaborant avec Morel, elle ajoute désormais la lunetterie à son impressionnant portefeuille.
LAPIMA ET SI NOUS AVIONS
LE POUVOIR
D’EMBELLIR LE MONDE
Une touche de couleur, une note de fraîcheur, un nouveau regard sur la vie. Et si nous osions faire le grand saut et rêver en bleu ? Nous réveil ler avec la couleur de l’air, de l’infini. Inspiré par l’été japonais et le cyano type, Gustavo Assis, directeur créatif de LAPIMA, applique un filtre céleste sur la marque.
La collection « Perfect Blue » se pose au carrefour entre l’art, le design et la poésie. Le bonheur bleu à l’infini. Les modèles emblématiques comme Carmen et Paloma côtoient les nou velles montures telles que Camila et Gal X. Associées aux couleurs signa ture Terra et Oliva, les nuances tout en fraîcheur, notamment Celeste et Seda, symbolisent les éléments de la nature et donnent envie de vivre des journées parfaites.
l.a.Eyeworks
NOUS N’ALLONS NULLE PART… SAUF DE L’AVANT!
Après le décès des fondateurs, Gai Gherardi et Barbara McReynolds, l.a.Eyeworks est restée fidèle à leur esprit et à leur vision. L’équipe expérimentée que Gai et Barbara ont mise en place poursuit leur œuvre pionnière avec la même énergie et le même amour du caractère et de la forme. La collection automne/hiver 2025, achevée sous la direction de Gai, respire l’originalité et est prête à resplendir. Et la collection printemps/été 2026 se prépare déjà. Chaque modèle perpétue l’héritage de Gai : une ode à l’optimisme, à la curiosité et à la joie, pour mettre chaque visage en valeur. Du modèle Lazaro glamour à Cofax, qui illumine chaque visage avec subtilité et caractère. l.a.Eyeworks célèbre encore une fois la vie en proposant 28 nouveaux coloris éclatants.
STYLE22
Le duo d’entrepreneurs formé par Magali Somers et Hans Zwijsen aime les environnements de travail inspirants où se mêlent passion, style et partenariat. Magali et Hans ont fondé Style22 il y a près de dix ans. Cette entreprise de distribution représente les marques MASUNAGA1905, MASUNAGA │K三 et MASUNAGA MOC dans le Benelux, en France, en Allemagne, au Portugal, en Irlande, en Espagne et au Royaume-Uni. Elle est aussi le représentant exclusif des marques l.a.Eyeworks, Lapima, L.G.R, Bevel et Annu dans le Benelux. plus d’infos : www.style22.eu, info@style22.eu, +31 (0)76 2059029
MASUNAGA
OUR STORY CONTINUES…
De plus en plus de gens découvrent MASUNAGA, car la qualité, la vraie, se fait rare. Pas chez MASUNAGA. Ce qui semble classique de prime abord s’avère étonnamment avantgardiste. La poésie réside dans la finition, dans les détails subtils qui changent tout. Avec sa collection automne/hiver 2025, Masunaga prouve une fois de plus qu’elle occupe une position de pionnière depuis 1905 : de l’élégant modèle Ingrid à insert raffiné en acétate à la monture Sculptor expressive, dont le titane et les cinq lignes fines incarnent la précision, l’élégance et l’innovation. MASUNAGA lance une Edition120 exclusive en hommage à ses 120 ans de savoirfaire, tandis que la collection Masters of Craft célèbre le summum de l’artisanat japonais : subtil, universel
HANS ZWIJSEN ET MAGALI SOMERS
SUZY GLAM DES BIJOUX AUX VISAGES
QUAND ON PARLE AVEC SUSANNE KLEMM, MIEUX CONNUE SOUS LE NOM DE SUZY GLAM, ON PERÇOIT IMMÉDIATEMENT SA FASCINATION POUR LES FORMES, LES VISAGES ET LES EXPRESSIONS. DEPUIS 2013, ELLE DIRIGE AVEC SON PARTENAIRE ETIENNE FREDERIKS UNE MARQUE QUI SÉDUIT AUJOURD’HUI LES OPTICIENS ET LES PORTEURS DE LUNETTES DU MONDE ENTIER, MAIS QUI FAIT FI DES CONVENTIONS ET DU MARKETING À GRANDE ÉCHELLE. « NOUS LE FAISONS, CAR NOUS N’AVONS PAS LE CHOIX », EXPLIQUE SUSANNE. « LA CONCEPTION DE LUNETTES EST MA PASSION. JE PASSE MES JOURNÉES À OBSERVER LES VISAGES ET À ME DEMANDER CE QUI POURRAIT LES METTRE EN VALEUR. »
Suzy Glam ne trouve pas ses racines dans l’optique, mais dans l’art. Née en Suisse et formée à Zurich et Utrecht, Susanne s’est forgé pendant vingt ans une brillante carrière de créatrice de bijoux. Ses créations l’ont amenée à sillonner le monde. Mais après deux décennies, elle a eu le sentiment d’avoir fait le tour. « Il m’a semblé que j’avais réalisé tout ce que je souhaitais. Qu’il était temps de passer à autre chose. » Ce changement de cap s’est concrétisé en 2013, quand elle a décidé, avec son partenaire, l’opticien Etienne Frederiks, de se lancer dans la création de lunettes. Un changement somme toute logique, puisque tous deux avaient suivi une formation d’opticien et connaissaient le métier sur le bout des doigts. Par contre, ils ne voulaient pas créer une marque qui surfe sur les tendances ou se lance dans la production de masse. Ils avaient en tête de fonder une marque indépendante, dotée d’une vision et d’une méthode de travail bien à elle.
LE VISAGE COMME POINT DE DÉPART
Suzy Glam s’est toujours démarquée par la méthode de création adoptée par Susanne. Alors que de nombreux créateurs se basent sur des logiciels et des modèles en 3D, Susanne part du visage. Littéralement. « J’affiche des photos de visages de personnes qui m’inspirent. Ça peut aller de David Bowie à des inconnus croisés en ville. Je dessine directement dessus. Le visage me sert toujours de point de départ. » Ses lunettes ne sont donc pas un simple accessoire, mais une forme subtile de maquillage : un moyen de souligner l’expression d’une personne, pas de la masquer. « Une paire de lunettes peut transformer votre look. Tout au long de ma carrière d’opticienne, j’ai vu à quel point des lunettes bien choisies pouvaient changer la vie. Il suffit parfois d’une nouvelle paire de lunettes pour être abordé différemment, se refaire confiance, voire trouver l’amour. Non, non, je n’exagère pas : ça se passe vraiment comme ça. »
Suzy Glam est réputée pour ses créations en trois dimensions. Logique : son expérience dans le domaine de la joaillerie a donné à Susanne le sens des matériaux, des volumes et des proportions. Alors que de nombreuses montures en plastique semblent plates, Susanne cherche les reliefs et les
LE CRÉATEUR
PREND LA PAROLE
courbes, comme si on regardait un galet ou une pierre précieuse taillée. Susanne a opté pour un processus de conception artisanal, donc intensif. Elle commence par des croquis, puis réalise des modèles en papier qu’elle place littéralement devant des visages. Elle fabrique ensuite ellemême des prototypes à l’aide d’une fraiseuse CNC, une machine construite par son père spécialement pour elle. Ce n’est qu’alors que le concept est envoyé à une petite entreprise familiale du nord de l’Italie, qui se charge de la production finale avec une précision extrême. Tout se fait progressivement, sans précipitation. « Pour nous, l’essentiel est de créer, de fabriquer, pas de gérer. »
INDÉPENDANTE ET FIDÈLE À ELLE-MÊME
Suzy Glam a délibérément opté pour une approche à petite échelle. Pas d’équipe démesurée, pas d’investisseurs, pas de quête de la croissance. « Nous sommes toujours restés à deux. Sans personnel, sans stress. Pour être libres de créer ce que nous voulons, quand nous voulons. C’est un luxe auquel nous tenons. » La marque suit aussi sa propre voie en matière de marketing et de distribution. Pas question de vente en ligne, d’influenceurs ou de montures gratuites pour les stylistes. Les collections sont présentées lors de salons et via un réseau d’opticiens fidèles, jamais sur Internet. « Les lunettes nécessitent un conseil », souligne Susanne. « Il faut voir le visage, sentir ce qui se passe. C’est impossible par écrans interposés. »
Les montures Suzy Glam sont aujourd’hui disponibles dans de nombreux pays : des États-Unis à l’Ukraine, en passant par l’Islande et la Belgique. La marque a néanmoins conservé son caractère artisanal, elle mise sur l’intimité, la personnalisation et la proximité. Chaque collection porte la même griffe : indépendance, authenticité et liberté artistique. Pour reprendre les mots de Susanne : « Le design ne doit pas être démocratique. Il doit venir de vous et vous permettre de vous exprimer. C’est ce qui en fait une forme d’art. Voilà l’essence de Suzy Glam. »
plus d’infos : www.suzyglam.com
SUSANNE KLEMM
OPTICLIP UNE MONTURE, UN CLIP, UNE HISTOIRE
Dans un monde où innovation technologique et confort d’utilisation vont de pair, OptiClip a changé la donne dans le secteur de l’optique. Conçu par l’entreprise néerlandaise OptiClip BV, ce produit apporte une solution élégante et efficace à un problème que rencontrent souvent les porteurs de lunettes dans la vie de tous les jours : l’alternance entre leurs lunettes de vue et leurs lunettes de soleil correctrices.
Original OptiClip® est un clip solaire sur mesure qui transforme rapidement et facilement n’importe quelle paire de lunettes en un accessoire polyvalent. Chaque clip est fabriqué à la main, gage d’une solution parfaitement adaptée. Le client a le choix entre plusieurs verres et couleurs RAL. Ses autres atouts ?
Des délais de production très courts (trois jours) ainsi que des matériaux durables et hypoallergéniques. En résumé, OptiClip allie fonctionnalité et raffinement. Disponible en exclusivité pour les opticiens, il ne nécessite pas d’investissement, mais offre des opportunités de chiffre d’affaires évidentes. Une solution ingénieuse pour des millions de porteurs de lunettes dans le monde entier. plus d’infos : www.opticlip.nl
MARCHON PENSE À DEMAIN
LORS D’UN ENTRETIEN AU SALON SILMO 2025, THOMAS BURKHARDT, PRÉSIDENT DE MARCHON, A ÉVOQUÉ AVEC CONVICTION L’AVENIR DU SECTEUR DE LA LUNETTERIE. SON DISCOURS METTAIT EN AVANT TROIS POINTS ESSENTIELS : LA PRODUCTION, LA DURABILITÉ ET LA FORCE DES MARQUES.
D’après Thomas, la pandémie a démontré la vulnérabilité d’une chaîne de production trop unilatérale. À cet égard, Marchon a opté pour une plus grande diversification géographique, avec de nouvelles usines au Vietnam, au Cambodge et en Thaïlande. L’entreprise est moins dépendante et plus flexible face à d’éventuelles restrictions commerciales.
Thomas souligne que la stratégie de Marchon se fonde sur des marques fortes. À l’échelle mondiale, l’entreprise mise sur un portefeuille de marques haut de gamme et de luxe. Ses fleurons : Nike, Calvin Klein, Lacoste, Marchon NYC et Ferragamo. « Ce n’est pas seulement une question de prix, il s’agit de la valeur que représentent ensemble une marque et un produit. » De nouvelles collaborations soulignent ce principe : de Canada Goose et son style fonctionnel à Kendra Scott, une jeune créatrice américaine qui rassemble des millions de fans. Une nouvelle marque s’est ajoutée au Brésil : Reserva, qui répond à la demande croissante de designs sportifs et décontractés.
DURABILITÉ
Autre priorité : la durabilité. Marchon a fait ses premiers pas dans ce domaine en 2018. Thomas a ensuite formulé un objectif concret en 2022 : la moitié de toutes les montures devaient être fabriquées à partir de matériaux durables à l’horizon 2025. Cet objectif est déjà dépassé cette année. « Nous atteindrons probablement 55 à 56 %. Nous aurons donc de l’avance sur le calendrier », expliquetil avec un enthousiasme non dissimulé. La marque s’emploie actuellement à définir de nouvelles ambitions pour les années à venir. Dans ce cadre, elle travaille en étroite collaboration avec des partenaires innovants tels qu’Eastman et Arkema. Il s’agit de rendre les montures, mais aussi les emballages et la logistique plus durables : le plastique est remplacé par des alternatives, le fret maritime est privilégié et chaque maillon de la chaîne est examiné sous un angle critique.
Pour Thomas, il ne fait aucun doute que les consommateurs sont prêts à investir dans la qualité. « C’est la valeur que perçoivent les gens qui fait la différence. » L’opticien indépendant garde un rôle central aux yeux de Marchon. Bien que
les marques de luxe disposent aussi de leurs propres canaux de distribution, Thomas y voit un complément plutôt qu’une menace. « Un client qui achète des chaussures dans un magasin Ferragamo y trouve aussi des lunettes de soleil. Mais pour les collections optiques, les opticiens indépendants restent incontournables quand on cherche la qualité et le conseil. »
Marchon allie dynamisme et vision. Avec un portefeuille étoffé de marques, des objectifs concrets en matière de durabilité et une attention particulière portée au partenariat avec l’opticien, l’entreprise contribue à définir l’avenir de l’optique.
plus d’infos : www.marchon.com
THOMAS BURKHARDT
LUNOR
UN SAVOIR-FAIRE DE CARACTÈRE, À L’ÉPREUVE DU TEMPS
À l’heure où les tendances vont et viennent, Lunor reste fidèle à l’essentiel : une élégance intemporelle, des valeurs durables et un savoirfaire authentique. Chaque monture est fabriquée à la main en Allemagne, dans le souci d’un équilibre harmonieux entre tradition et innovation. À la clé ? Des lunettes de caractère, pour ceux qui n’en manquent pas. plus d’infos : www.lunor.com
PRÉSENTOIRS MARKUS T PLEIN LES YEUX
NOUVELLES COULEURS, NOUVELLES FORMES ET NOUVELLES TECHNIQUES DE PRÉSENTATION : LES PRÉSENTOIRS POS HAUT DE GAMME DE MARKUS T METTENT LES LUNETTES EN VEDETTE.
Fabriqués en acier de qualité et en nontissé en PET recyclé, les présentoirs sur pied et muraux se déclinent en noir et en blanc. Ils associent design épuré et fonctionnalité pratique. Qu’ils soient munis de tubes où installer les lunettes, de planches ou d’une paroi LED, ils garantissent tous une présentation qui en jette.
Markus T propose là un système structuré au design savamment étudié, qui se prête à de multiples usages. Car les nouveaux produits méritent non seulement d’être exposés, mais aussi d’être mis en lumière.
plus d’infos : www.markust.com
WOLFIN : 5 ANS
NOUS POUVONS TOUS BRILLER
Wolfin Eyewear se fonde sur un principe : la beauté est présente en chacun de nous. Au cœur de la marque, le slogan « you too can shine » (nous pouvons tous briller) met l’accent sur l’authenticité, l’individualité et l’expression de soi. Wolfin a choisi de représenter les « vrais gens » au lieu de faire appel aux mannequins habituels. La marque entend ainsi montrer que chacun a en soi le pouvoir d’être un modèle. Chez Wolfin, l’inclusivité n’est pas une promesse marketing, mais un élément fondamental de l’identité de la marque. Wolfin a fêté ses 5 ans au salon Silmo. plus d’infos : www.wolfin-eyewear.be
MAYKE COEKAERTS, CLAUDINE VANDERSTRAETEN ET INGE DE MUYNCK.
SILMO D’OR
LE SILMO D’OR 2025 A ÉTÉ REMIS LE 27 SEPTEMBRE DANS LE DÉCOR RACÉ
DU PAVILLON GABRIEL À PARIS. CETTE
SOIRÉE FESTIVE A RÉCOMPENSÉ LES
RÉALISATIONS LES PLUS INNOVANTES ET CRÉATIVES DU SECTEUR DE L’OPTIQUE.
LOES BRUSSEN, CREATIVE DIRECTOR
D’EYELINE, FAISAIT PARTIE DU JURY. EYELINE FÉLICITE TOUS LES LAURÉATS !
CHILDREN
Manti Manti 3D Collection
SPORT
Evil Eye eyewear Speedsense
VISION
Rodenstock B.I.G EXACT Sensitive
TECHNOLOGICAL INNOVATION IN EYEWEAR
QED Eyewear Phi
SMART EYEWEAR
EssilorLuxottica Nuance Audio
OPTICAL FRAME - LABELS
TAG Heuer Line
SUNGLASSES - LABELS
COMO - YYSUN502 Yohji Yamamoto
OPTICAL FRAME - EYEWEAR DESIGNER
Dzmitry Samal Luc
SUNGLASSES - EYEWEAR DESIGNER
Design Eyewear Group Flare Face à Face
OPTICAL FRAME - EYEWEAR MAKER
VANNI Extra
SUNGLASSES - EYEWEAR MAKER
Piero Massaro Tramonti di pietra
MATERIAL & EQUIPMENT
ACEP Smart Mirror AI
JURY’S SPECIAL PRIZE
Sapiens - ER-1813 M
PIERO MASSARO
INVESTIR DANS LES PERSONNES TOUT LE MONDE GRANDIT CHEZ HANS ANDERS
CHEZ HANS ANDERS, LA CROISSANCE EST AU CŒUR DE TOUS LES DOMAINES : PERSONNEL, PROFESSIONNEL, SIGNIFICATIF, SOCIAL, ORGANISATIONNEL ET SOCIÉTAL. LA CROISSANCE DES PERSONNES SIGNIFIE LA CROISSANCE DE L’ORGANISATION.
Graziella Calí, Director HR, souligne l’importance de la for mation et du développement personnel : Nos collabora teurs travaillent autour d’un droit fondamental : rendre une bonne vision accessible à tous. L’optique concerne la santé, le confort et la confiance en soi. Chaque collègue contri bue littéralement à l’amélioration de la qualité de vie de nos clients. Il ne s’agit pas seulement de vendre un produit, mais de proposer des solutions véritablement significatives. »
TRAVAIL SIGNIFICATIF ET DÉVELOPPEMENT
PROFESSIONNEL
La qualité commence par les personnes elles pourquoi les collaborateurs de Hans Anders ont la possibi lité de se développer en continu grâce à des parcours de formation internes, allant des formations à la vente et aux produits jusqu’aux programmes de leadership. Un aspect particulier est la possibilité d’obtenir un diplôme reconnu d’opticien pendant le temps de travail.
Graziella explique : « Pour certains collaborateurs, c’est même la première fois qu’ils peuvent obtenir un diplôme. Ils bénéficient d’un accompagnement et d’un soutien intensifs dans leur croissance personnelle et professionnelle. » L’obtention d’un diplôme reconnu garantit que les collaborateurs disposent des connaissances et compétences nécessaires pour conseiller les clients de manière professionnelle. En proposant ces formations pendant le temps de travail, Hans Anders investit directement dans ses collaborateurs et dans la qualité du service. « Cela renforce notre réputation en tant que marque de qualité, qui ne se contente pas de fournir des produits, mais mise également sur l’expertise et le service » , ajoute Graziella.
CROISSANCE DANS L’OPTIQUE
Travailler chez Hans Anders signifie de nombreuses opportunités de progression. Les collaborateurs peuvent se spécialiser davantage dans leur domaine, par exemple en développant leur expertise technique ou en approfondissant certains groupes de produits de notre vaste assortiment. De plus, de nouveaux produits modernes en optique, comme la Meta Lunette, offrent des opportunités d’élargir les connaissances, non seulement techniques, mais aussi
nelles, offrant le meilleur service aux clients. »
DES PERSONNES PASSIONNÉES ET IMPACTANTES
L’équipe de Hans Anders est diverse par son origine, sa langue et son expérience, mais ce qui unit tout le monde, c’est la même passion : aider les clients de manière professionnelle et contribuer à une meilleure vision. Les collaborateurs se distinguent par leur curiosité, leur énergie et leur volonté d’obtenir des résultats ensemble. « Nos collaborateurs trouvent de la satisfaction à aider les clients, individuellement et en équipe », explique Graziella. « Chaque jour, ils font la différence en aidant les gens à mieux voir et à se sentir mieux. Cela donne un véritable sens à leur travail. » En investissant dans la formation et le développement personnel, Hans Anders crée non seulement une croissance professionnelle, mais aussi un travail significatif et un impact sociétal. Il est remarquable de voir comment les collaborateurs développent davantage leurs connaissances et compétences », conclut Graziella. « Qu’ils progressent vers des fonctions spécialisées ou des rôles de management, tous contribuent à la qualité de notre service et au bienêtre de nos clients. C’est vraiment une combinaison exceptionnelle. » plus d’infos : jobs.hansanders.be/fr
GRAZIELLA CALÍ
CHARMANT PRÉSENTE HEAD EYEWEAR
APRÈS UN PREMIER APERÇU À L’OCCASION DU SALON
BOLD XXL EN SEPTEMBRE, LE LANCEMENT OFFICIEL DE HEAD EYEWEAR A EU LIEU LORS D’UN ÉVÉNEMENT EXCLUSIF À PARIS. PLUS QU’UNE MARQUE DE SPORT, HEAD A ADOPTÉ UNE PHILOSOPHIE CLAIRE : LE SPORT EST FAIT POUR TOUT LE MONDE, DES ATHLÈTES DE HAUT NIVEAU AUX AMATEURS PASSIONNÉS. HEAD EYEWEAR ASSOCIE ÉNERGIE SPORTIVE, INNOVATIONS
En collaborant avec CHARMANT Group, HEAD renforce sa position sur le marché des lunettes haute performance. Ensemble, les deux marques réunissent des décennies d’expertise et de passion dans une collection haut de gamme composée de montures optiques ainsi que de lunettes de soleil sportives et lifestyle. Les nouvelles montures pour hommes font rimer élégance et performance. La collection de lunettes de soleil HEAD se décline dans un large éventail de modèles : masques, rectangulaires ou enveloppants. Rien que des montures légères et confortables qui offrent une protection optimale contre les UV. Les modèles résolument sportifs destinés aux coureurs et aux amateurs de sports d’hiver présentent des caractéristiques axées sur la performance. En bref, HEAD Eyewear propose une collection à la fois diversifiée et commercialement
SEE YOUR BEST. BE YOUR BEST.
HEAD fait office de référence dans le monde du sport depuis 75 ans. Tout a commencé en 1950, année de création du premier ski en métal par le fondateur Howard Head. HEAD a ensuite évolué pour devenir un acteur de premier plan dans le domaine des sports d’hiver, des sports de raquette, des sports nautiques et des vêtements de sport. Réputée pour son innovation constante et ses matériaux de qualité, la marque continue de placer la barre toujours plus haut. HEAD collabore, en outre, avec quelquesuns des meilleurs athlètes du monde : les légendes du tennis Novak Djokovic et Jannik Sinner, la championne de padel Paula JosemariaMartin ou encore la championne de ski Lara GutBehrami.
HEAD opère aujourd’hui depuis Kennelbach, en Autriche, où plus de 300 collaborateurs repoussent chaque jour les limites du sport avec passion. La marque allie performance et design, en accordant une attention particulière à la durabilité. Pour preuve : le siège fonctionne à 100 % à l’énergie propre, les matériaux d’emballage sont réduits, l’expédition et la logistique sont optimisées dans la mesure du possible et HEAD privilégie les matières premières durables. L’entreprise a même été le premier fabricant d’articles de sport à lancer un programme environnemental mondial en 2007, en collaboration avec l’organisation internationale Cool Earth.
: www.charmant.com
GONNIE LEVER, ELIANE COPPELMANS ET JEROEN TIMMER
ESCHENBACH
PARIE SUR UN DUO
DÈS LE 1ER JANVIER 2026, JEROEN TIMMER TRANSMETTRA LE FLAMBEAU DE MANAGING DIRECTOR À DEUX VISAGES BIEN CONNUS AU SEIN D’ESCHENBACH OPTIK : ELIANE COPPELMANS ET GONNIE LEVER. ELLES FORMERONT ENSEMBLE LA NOUVELLE ÉQUIPE DE DIRECTION POUR LES PAYS-BAS ET LA BELGIQUE. APRÈS PRATIQUEMENT 35 ANS DANS LE SECTEUR DE L’OPTIQUE, DONT PLUS DE 30 CHEZ ESCHENBACH, JEROEN ESTIMAIT QUE LE MOMENT ÉTAIT VENU DE LAISSER PLACE À L’AVENIR. UN AVENIR QU’IL PASSERA DE SON CÔTÉ À PEINDRE, À VOYAGER EN CAMPING-CAR ET À S’INVESTIR DANS DE NOUVEAUX PROJETS CULTURELS LOCAUX À VALKENSWAARD, LÀ OÙ IL VIT, ET DANS LA RÉGION.
TEXTE Anneke Pastoor IMAGE Miranda Becker Hoff
Eliane travaille chez Eschenbach Optik PaysBas depuis 2014. Elle a commencé au poste de Key Account Manager dans le sud des PaysBas. « Les ventes, le contact avec les clients et le développement de la marque me motivent », expliquetelle. « J’assume les tâches commerciales. ». Gonnie connaît, quant à elle, l’entreprise depuis plus longtemps encore : elle a mis en place le service d’administration des ventes à partir de 2009 et en a été la responsable pendant des années, ce qui l’a amenée à faire le lien entre le service interne, les ventes et le siège social en Allemagne. « Je fais désormais partie intégrante de l’organisation et de sa structure. Depuis le jour où nous avons commencé à travailler ensemble, Eliane et moi nous sommes toujours très bien complétées », explique Gonnie. Eliane confirme : « Nous sommes souvent sur la même longueur d’onde, nous nous complétons intuitivement. Quand j’appelle Gonnie, nous avons souvent le même avis sur la manière de procéder. Ma force réside dans ma flexibilité et ma capacité à m’adapter rapidement aux clients. En plus de veiller au bon déroulement des processus, Gonnie s’occupe des aspects opérationnels et administratifs. » Pour Jeroen, c’est cette complémentarité qui fait la force du duo. « La complicité est aussi importante que l’expérience. Pourquoi ferionsnous donc appel à une personne extérieure ? »
Eschenbach Optik Allemagne était du même avis et a opté pour la continuité, en faisant confiance à deux collaboratrices déjà en poste au sein de l’entreprise. Le nouveau duo est prêt à apporter les ajustements nécessaires au regard du marché. Eliane : « Nous nous appuierons sur ce qui fonctionne. Nous connaissons les collections, les clients, les représentants ainsi que les rouages des marchés belge et néerlandais. Nous allons conserver la répartition des marques et des régions récemment mise en place et nous l’affinerons si nécessaire. » Et Gonnie d’ajouter : « Le principe
de base reste clair : un service de qualité aux opticiens indépendants, des lignes courtes et une image de marque qui rapporte en magasin. Nous avons hâte de nous y mettre. »
MERCI JEROEN !
Le moment est donc venu pour Jeroen de lâcher prise, mais il sait qu’il peut avoir confiance. « J’ai toujours apprécié la liberté qui m’a été donnée de suivre ma propre voie. C’est maintenant au tour d’Eliane et de Gonnie de poursuivre l’aventure à leur manière. Je suis convaincu qu’elles sont les mieux placées pour assurer l’avenir d’Eschenbach aux PaysBas et en Belgique. » Eliane entend conserver l’approche de Jeroen, qui n’avait pas peur de sortir des sentiers battus. « Il s’est toujours pleinement engagé envers les clients, qui parlent d’ailleurs encore de ses campagnes marketing originales. » Ce que Gonnie retiendra de Jeroen ? « Qu’il faut soutenir son équipe coûte que coûte. Écouter, réfléchir et trancher. C’est un enseignement que je n’oublierai pas. »
Jeroen, un immense merci pour l’agréable collaboration. Nous vous souhaitons le meilleur, à Mary et vous !
BE OPTIC
LE RENDEZ-VOUS DU
SECTEUR OPTIQUE BELGE
LE DIMANCHE 11 JANVIER 2026, BE OPTIC OUVRIRA À NOUVEAU SES PORTES POUR CE QUI SERA DÉJÀ LA ONZIÈME ÉDITION DU SALON PROFESSIONNEL DE RÉFÉRENCE POUR L’OPTIQUE EN BELGIQUE. APRÈS LE SUCCÈS DE L’ÉDITION 2025, L’ÉVÉNEMENT REVIENT À THE EGG BRUSSELS, UN LIEU QUI A SÉDUIT DE NOMBREUX OPTICIENS PAR SON CADRE MODERNE ET SA SITUATION CENTRALE, EN PLEIN CŒUR DE LA CAPITALE.
L’édition 2025 a confirmé que The Egg était un excellent choix : facilement accessible en train – à seulement 300 mètres de la gare de Bruxelles-Midi – et offrant un environnement agréable pour rencontrer collègues et fournisseurs. Cette année, un service de navette gratuit sera d’ailleurs mis en place entre la gare et le lieu de l’événement. Pour les visiteurs préférant venir en voiture, un parking Indigo est disponible à seulement 100 mètres de la salle.
UN VENT DE NOUVEAUTÉS
Pour cette nouvelle édition prochaine les nouveautés seront nombreuses. Plus de 50 exposants seront présents et près de 200 marques seront exposées. De nouvelles collections seront visibles durant le salon : Andy Brook, KWay, Mulberry, Head, Petit Bateau, … pour ne citer que ceuxlà.
Des licences ayant changé de fabricant seront introduites et les premières commandes pourront être passées en primeur. Du côté des lunettes « connectées » ça va bouger également. Les opticiens pourront les essayer sur place, et il se murmure que des nouvelles fonctionnalités seraient présentées en avantpremière belge lors du salon. Les opticiens visiteurs auront également la possibilité de voir et d’essayer les lunettes d'aide auditive « Nuance Audio », gagnante d’un Silmo d’or lors du salon de Paris en septembre dernier. Coté technologie verres, de nouveaux produits et traitements seront présentés.
Le début d’année est toujours un moment propice à un nouvel élan, à de nouvelles idées ou inspirations. Le salon BE OPTIC 2026 est définitivement une opportunité à ne pas manquer.
plus d’info : www.beoptic.be
Design et intérieur
NOUS VIVONS À UNE ÉPOQUE OU LES CHANGEMENTS SE SUCCÈDENT À UN RYTHME EFFRÉNÉ. LA RÉVOLUTION
NUMÉRIQUE, LA CRISE CLIMATIQUE ET LES CLIVAGES SOCIAUX RENDENT LA VIE COMPLEXE, PARFOIS MÊME PESANTE. CE CONTEXTE INFLUENCE NOTRE ÉTAT D’ESPRIT ET NOUS ÉLOIGNE SOUVENT DE LA NATURE ET DES RELATIONS AUTHENTIQUES. MAIS CETTE AGITATION N’EMPÊCHE PAS L’ESPOIR : LES TECHNOLOGIES INTELLIGENTES, LA COLLABORATION ET LES NOUVELLES FORMES DE CRÉATIVITÉ OUVRENT DE NOUVEAUX HORIZONS. DES MOUVEMENTS VOIENT LE JOUR, EN QUÊTE D’ÉQUILIBRE, DE SENS ET D’HUMANITÉ. ENTRE CHAOS ET INQUIÉTUDE, UNE NOUVELLE PRISE DE CONSCIENCE S’OPÈRE : UN DÉSIR D’AUTHENTICITÉ, DE SOLIDARITÉ ET DE MODES DE VIE PLUS DOUX.
LES TENDANCES 2026 SELON HILDE FRANCQ
BETWEEN CHAOS
and Care
TECHNO CRAFT
Le monde du design évolue à toute vitesse. Outre la forme et la fonction, il s’agit aujourd’hui d’accorder la dimension humaine, la technologie et la durabilité. Les designers font rimer intuition et innovation : ils utilisent des logiciels, des algorithmes et l’IA pour créer des solutions à la fois fonctionnelles et raisonnées.
TRANSPOSITION À L’OPTIQUE
Cette tendance se traduit par des matériaux innovants et des détails bien pensés. À la clé ? Des lunettes hightech et tactiles ; un nouveau savoirfaire qui met l’innovation à la disposition des porteurs.
BAMBOO LEAF DUSTY TEAL EMERALD GREEN
Jessica Thies, Photo by Andrew Longo
THE REAL SELF
Les jeunes de la génération Z et les plus jeunes de la génération Y abandonnent leur obsession de la perfection et se détournent des idéaux véhiculés par les réseaux sociaux. Ils reviennent à l’authenticité, au confort et à l’acceptation de soi. Ils ne veulent pas se montrer sous un meilleur jour, mais se sentir véritablement bien. L’équilibre remplace la rigueur : le bienêtre passe par l’honnêteté, l’humour et l’indulgence visàvis de soimême.
TRANSPOSITION À L’OPTIQUE
Les montures associent authenticité, pureté et confort. Elles misent sur des textures mates, des couleurs naturelles et des formes simples. Les lunettes ne sont pas un symbole de statut social, mais un signe de confiance en soi : vous vous montrez vrai, relax, tel que vous êtes.
DARK ROMANCE
EMOTIVE WELLBEING
Dans un monde qui s’accélère et où la numérisation accapare constamment notre attention, nous cherchons la tranquillité, la douceur et le sens. Outre l’esthétique ou la fonctionnalité, les gens privilégient les environnements et les objets qui leur apportent aussi des bienfaits émotionnels. Le design endosse un nouveau rôle : il devient un langage silencieux qui apporte énergie et réconfort.
TRANSPOSITION À L’OPTIQUE
Les couleurs douces et les matériaux harmonieux adoucissent et équilibrent le visage. Plus qu’un accessoire de mode, les lunettes incarnent l’expression du bienêtre ; une marque subtile de sérénité et de confort.
Dans un monde numérique de plus en plus superficiel, on aspire à plus d’authenticité, de profondeur et de mysticisme. Dark Romance accepte l’imperfection, la fugacité et la beauté de l’inachevé. Comment se traduit l’authenticité ici ? Par un rejet de la production de masse au profit de pièces fabriquées à la main, qui laissent entrevoir des traces de savoirfaire. Bref, des objets qui racontent une histoire. On observe, dans le même temps, une nouvelle fascination pour le mystérieux et le spirituel, pour ce qui ne doit pas être compris d’emblée, mais ressenti.
TRANSPOSITION À L’OPTIQUE
Les textures de caractère et l’éclat subtil des montures suscitent des émotions : elles ne sont pas parfaites, mais elles débordent de vie. Dark Romance rend hommage à la vulnérabilité et à l’expression, au design qui cherche moins à impressionner qu’à émouvoir.
TWILIGHT PEONY MIDNIGHT MOCHA BRUNISHED RUBY
WARM CLAY GOLDEN EASE MUTED SAGE GREEN
Justine Menard for LES Collection
Violet and Blue x Yvonne Mak
Jacques Monneraud
LA TRANSFORMATION S’EST
DÉROULÉE SELON UN
CALENDRIER STRICT, EN
PLUSIEURS ÉTAPES, POUR QUE
LE MAGASIN NE DOIVE
PRATIQUEMENT PAS FERMER.
KRYS BONCELLES DEVIENT OPTIQUE PAULISSEN
QUELLE MÉTAMORPHOSE !
EN INAUGURANT UN MAGNIFIQUE CONCEPT STORE À SERAING, LA FAMILLE PAULISSEN ENTAME UN NOUVEAU CHAPITRE DE SA SUCCESS-STORY. POUR CE FAIRE, ELLE S’EST ASSOCIÉE À L’ÉQUIPE CRÉATIVE DE STUDIO E.C. DE SCHEPPER.
Design et intérieur
L’opticien Michel Paulissen a commencé sa carrière en 1987 en ouvrant un magasin dans le quartier Thier, à Liège. Quelques années plus tard, il a eu la possibilité de s’installer à Boncelles avec son épouse Sabine et une équipe solide, que sa fille Pauline est venue renforcer par la suite. En 2002, ils ont rejoint la chaîne d’optique française Krys. Un partenariat auquel ils ont mis un terme début 2025, préférant retrouver leur indépendance et poursuivre leur activité en leur nom propre. Pauline a confié la métamorphose aux architectes d’E.C. De Schepper, en leur demandant de créer un style distinctif et identifiable. E.C. De Schepper a d’emblée mis dans le mille. Le bureau a défini le « look & feel » du concept store et a endossé le rôle d’entrepreneur. La transformation s’est déroulée selon un calendrier strict, en plusieurs étapes, pour que le magasin ne doive pratiquement pas fermer.
EXPÉRIENCE VISUELLE
Le résultat vaut le coup d’œil. Les différents espaces – lunettes de soleil (room in room), enfants (room in room) et lunettes –se fondent les uns dans les autres, gage d’une expérience visuelle continue. Pauline a enfin trouvé le style de magasin qui lui correspond à 100 % et qui lui vaut des compliments quotidiens. Elle rayonne dans ce concept store unique !
plus d’infos : www.ecdeschepper.com
SABINE, MICHEL, PAULINE AVEC LEUR ÉQUIPE
COLONNE
VOTRE MAIN
CHARACTER ENERGY TROP CRINGE
POUR
LA JEUNE
Ce qui nous unit dans le domaine de l'optique, c'est notre souci commun d'améliorer ensemble la vue de nos clients. Nous en savons beaucoup, nous sommes capables de beaucoup et nous faisons déjà beaucoup. Il arrive pourtant que ce « beaucoup » ne semble pas suffisant. En effet, le marché, le comportement des consommateurs et nos collègues changent. Je suis parfois le témoin d’une lutte acharnée entre des générations qui tentent de se comprendre, sans y parvenir. La génération 1996) estime ainsi parfois que 2012) est moins disposée à faire des efforts supplémentaires. Alors que la première croit encore dur comme fer que le travail acharné fait progresser (culture de l’effort), la seconde considère que la génération Y travaille trop et selon un principe désuet. La génération Z tient beaucoup plus à l’équilibre, à la santé mentale et à la flexibilité, y compris de la part de son employeur. Elle attend un leadership de type coaching et vise le développement personnel (qui ne doit pas forcément être axé sur les compétences professionnelles). Elle privilégie aussi l’authenticité, la transparence, l’inclusion et la » génération (je suis né en 1984) y voit parfois une forme d’idéalisme naïf et donc irréaliste dans le monde du travail. Ajoutez à cela le fait que la génération Z a appris à s’adresser à tout le monde de manière informelle et part du principe de l’égalité, alors que la génération Y considère cette attitude comme un manque de respect ou une forme d’impatience. Vous l’aurez compris : le terrain est propice à un fossé
Étant bien ancré dans la culture de l’effort, j’imagine aisément que les offres Vous n’avez pas peur d’en faire un peu plus ? », « Vous êtes prêt à vous écarter du tradition
Nous offrons un salaire conforme au marché » ne séduisent pas vraiment la jeune génération. Les professionnels motivés qui sortent de l’école pleins d’enthou
siasme ont, en effet, l’habitude des pièges à clics et des teasers qu’ils rencontrent en ligne. En cherchant de l’inspiration pour ce billet, je suis tombé sur des offres d’emploi qui dégageaient peutêtre un peu plus de « main character energy ». Je prendrai l’exemple d’un magasin d’optique des environs de Rotterdam qui cherche un vendeur. Il a misé sur une approche personnalisée : l’annonce mentionne les noms des propriétaires, décrit le style et la méthode de travail (authenticité : check !), et détaille les tâches et des attentes (transparence : check !). Et non, un employeur n’a pas besoin de se perdre en circonvolutions du genre « Chez nous, c’est good vibes et bon café only ». Restez fidèle à vous-même, mais pensez à ce qui compte pour la nouvelle génération. Saviezvous, à ce propos, que la génération Z était parfaitement multitâche ? Elle a l’habitude de passer très rapidement d’un contenu à l’autre. Voilà qui me semble être un atout formidable pour un commerce. D’après moi, les deux générations peuvent tout à fait se compléter. Si la génération Y endosse pleinement son rôle de mentor et que la génération Z est ouverte à l’expérience de ces confrères, l’avenir s’annonce sous les meilleurs auspices. No Cap*
Richard Backx est optométriste et Professional Relations Manager chez Bausch + Lomb Vision Care Benelux
*À la maison, je parle souvent en argot avec mes enfants. Ma fille soupire quand je m’y mets. Je dois bien l’admettre, je suis devenu ce qui m’horrifiait à l’adolescence : un parent qui essaie de rester dans le coup, sans se rendre compte qu’il est un fossile aux yeux de ce groupe. Quand je la ramène comme ça, c’est cringe et ça casse mon mood. Allez, j’arrête, sinon vous allez me ghoster.
RICHARD BACKX
TOKAI MODERNISE SON IMAGE DE MARQUE TRADITION ET TECHNOLOGIE EN TOTALE HARMONIE
TOKAI OUVRE UN NOUVEAU CHAPITRE DE SON HISTOIRE EN S’APPUYANT SUR UNE NOUVELLE IDENTITÉ DE MARQUE ET UNE VISION GLOBALE CLAIRE. LE FABRICANT JAPONAIS DE VERRES DE LUNETTES D’EXCELLENTE FACTURE, FRUIT DE DÉCENNIE D’INNOVATION ET DE SAVOIR-FAIRE, A CHOISI D’OPÉRER UN REBRANDING ET DE DÉPOUSSIÉRER SON IMAGE POUR S’ENGAGER SUR LA VOIE DU RENOUVEAU ET DE LA RECONNAISSANCE MONDIALE.
Fondée au Japon en 1939, Tokai s’est forgé, en plus de 80 ans, une réputation internationale en matière de qualité et de progrès technologique. Basée à Okazaki, la marque est aujourd’hui un acteur mondial qui compte des filiales en Belgique, en Italie, en Espagne, en Australie, à Shanghai, en Chine, au MoyenOrient et en Afrique. Son ADN n’a toutefois jamais changé : Tokai associe la technologie japonaise à la précision humaine. La marque parle de « Tokai Uniqueness » pour décrire cet équilibre unique entre innovation et savoirfaire artisanal.
UNE MÊME IDENTITÉ CLAIRE À L’ÉCHELLE MONDIALE
Le rebranding ne se résume pas à un rafraîchissement visuel. Il s’agit d’un choix stratégique destiné à créer une identité unique et reconnaissable à l’échelle mondiale. « Tokai a connu une forte croissance internationale ces dernières années, mais chaque pays est resté libre d’interpréter la marque à sa manière », explique Nathalie Vanmontfort, Marketing Director EMEA. « Si cette approche a permis un ancrage local, elle a aussi fragmenté la communication. La nouvelle identité de marque vise à unifier le discours de Tokai, pour véhiculer une image claire, cohérente et identifiable dans le
monde entier. » Le logo de Tokai demeure, mais constitue désormais le point de départ d’un nouveau système visuel. L’emblématique cercle bleu symbolise à la fois le verre et le monde, tandis que le « i » subtil inscrit à l’intérieur du cercle évoque le regard humain et l’amour du métier. Les éléments du logo seront désormais intégrés dans la communication et les supports visuels, afin que l’identité de Tokai apparaisse dans chaque détail. Entre simplicité et sérénité, le nouveau design traduit visuellement les valeurs fondamentales de Tokai.
Malgré cette image renouvelée, Tokai ne perd pas de vue sa mission principale : le développement de verres de lunettes qui allient science, technologie et esthétique. Les produits tels que Lutina Photo, qui garantit un contrôle avancé de la lumière tout en protégeant les yeux, prouvent que Tokai innove en permanence sans jamais perdre en précision. « Nous voulons montrer plus clairement ce que nous offrons », explique Nathalie. « Tokai reste fidèle à ses origines japonaises, mais souhaite en même temps se rapprocher du client, en s’appuyant sur une image moderne et une expérience de marque cohérente à l’échelle mondiale. »
UNE MARQUE TOURNÉE VERS L’AVENIR ET UNIFIÉE À L’INTERNATIONAL
La nouvelle identité a été officiellement présentée le 17 novembre 2025 lors du salon VisionPlus Expo à Dubaï. Tokai y a dévoilé sa nouvelle image de marque, ses nouveaux produits et sa stratégie mondiale remaniée. Tokai se positionne ainsi comme une marque forte, au carrefour de la tradition et de la technologie.
plus d’infos : www.tokai.be
LA NOUVELLE IDENTITÉ DE MARQUE UNIFIE LE DISCOURS DE TOKAI, POUR VÉHICULER UNE IMAGE CLAIRE, COHÉRENTE ET IDENTIFIABLE DANS LE MONDE ENTIER NATHALIE VANMONTFORT
le nouveau logo
NOUS AVONS ÉGALEMENT PENSÉ AUX PRODUITS DÉRIVÉS
DANS LE RESPECT DU MARCHÉ BELGE DE L’OPTIQUE
FREEK ARNOLD, TIJN VERHOEVEN ET FRANK VAN DE PERCK
EYECARE GROUP POURSUIT SON EXPANSION EN BELGIQUE
FORT D’UNE CROISSANCE IMPRESSIONNANTE AUX PAYS-BAS, LE GROUPE EYECARE S’EMPLOIE
DEPUIS DEUX ANS À S’IMPLANTER EN BELGIQUE. SANS FAIRE GRAND BRUIT, MAIS EN MISANT SUR LA CONFIANCE, LA QUALITÉ ET LE RESPECT DE L’ENTREPRENEUR LOCAL. EN À PEINE DEUX ANS, LE GROUPE EST PASSÉ DE ZÉRO À 22 MAGASINS EN BELGIQUE. UNE ÉVOLUTION QUE FRANK VAN DE PERCK, TIJN VERHOEVEN ET FREEK ARNOLD ATTRIBUENT À UNE APPROCHE RÉFLÉCHIE, UNE
CONNAISSANCE DU MARCHÉ LOCAL ET UN RESPECT MUTUEL. EYELINE A INTERROGÉ CES TROIS
MESSIEURS SUR LEURS AMBITIONS, LE MARCHÉ BELGE ET LA PUISSANCE DE LA COLLABORATION.
TEXTE Renate de Jonge IMAGE Maarten Coolen
Le groupe EyeCare a beau être une jeune organisation, il est déjà bien ancré dans le secteur de l’optique. « Mon père a inauguré un magasin d’optique à Veldhoven en 1935 », raconte Tijn Verhoeven, l’un des fondateurs du groupe EyeCare. « L’entreprise a ouvert 27 magasins et a été l’une des huit entreprises familiales à l’origine de ce qui allait devenir le groupe EyeCare. » Le groupe a connu une croissance impressionnante depuis sa création en 2021. « Nous avons commencé avec 96 magasins, tous situés aux PaysBas », explique Freek Arnold, directeur M&A. « Nous en compterons près de 190 à la fin de l’année, dont 22 en Belgique. C’est remarquable, quand on sait que nous ne sommes présents en Belgique que depuis deux ans. » L’expansion belge se poursuit sans tapage, avec soin et discernement. Tijn : « Nous avons commencé par bâtir une organisation stable aux Pays-Bas. Une base qui nous permet aujourd’hui de poursuivre notre croissance en Belgique. Progressivement, dans le respect des entrepreneurs locaux. » Frank van de Perck joue un rôle clé à cet égard. Il s’attelle à faire croître le groupe en Belgique en s’appuyant sur sa longue carrière dans le secteur belge de l’optique. « Je connais le marché, les gens et les sensibilités », expliquetil. « Les opticiens belges trouvent chez EyeCare un partenaire solide, mais aussi une organisation passionnée par le métier. Nous associons enthousiasme, respect et connaissances. Ça change tout. » Frank constate que le groupe EyeCare est de plus en plus connu sur le marché : « Alors qu’au début, nous allions nousmêmes présenter notre groupe sur le terrain, les entrepreneurs nous contactent aujourd’hui de leur propre initiative. Nous gagnons leur confiance parce que nous sommes à l’écoute, que nous travaillons consciencieusement et que nous tenons nos promesses. »
UN TRIO DE CHOC
Freek, Tijn et Frank forment ce qu’ils appellent entre eux « le triangle ». « Nous avons chacun un parcours différent », explique Freek. « Tijn est un entrepreneur dans l’âme, Frank connaît le marché belge sur le bout des doigts, et j’apporte mon expertise financière et organisationnelle. L’alchimie opère. Le succès que nous connaissons en Belgique est le fruit de notre collaboration. Nous nous complétons parfaitement. EyeCare maîtrise les chiffres, mais il s’intéresse avant tout aux gens. Nous prenons
le temps de découvrir les entrepreneurs, de comprendre ce qui fait la particularité de leur magasin. » Le groupe EyeCare est réputé pour sa stratégie d’acquisition mûrement réfléchie. « Chaque acquisition relève du surmesure », souligne Tijn. Et Freek d’ajouter : « Nous n’achetons pas simplement des magasins, nous cherchons des partenaires qui partagent notre vision. Avant d’être racheté, un magasin fait l’objet d’un processus de qualité très poussé. Nous examinons chaque magasin à la lumière de nos normes EyeCare Qualified : image, niveau de service, portefeuille de marques, professionnalisme de l’équipe et, bien sûr, santé financière. Nous ne retenons que les magasins qui remplissent ces critères de qualité ou qui affichent la volonté de s’y conformer, car EyeCare veut être le label de qualité par excellence pour les opticiens. »
Les anciens propriétaires restent souvent à bord quelque temps après le rachat. C’est un gage de continuité, de sérénité et de confiance, tant pour l’équipe que pour les clients.
Tijn : « Les entrepreneurs y voient quant à eux une forme de liberté : une occasion de lever le pied sans pour autant abandonner l’œuvre de leur vie. Ils y trouvent tranquillité et satisfaction. Nous rachetons toujours 100 % du magasin, mais nous conservons l’identité locale. Le nom reste en façade, l’équipe habituelle reste en place. Rien ne change pour le client, à ceci près que tout est souvent encore mieux organisé. »
LUNETTES EN BELGIQUE,
LENTILLES AUX PAYS-BAS Freek, Tijn et Frank partagent le même avis quant aux différences entre les deux marchés. Frank : « Les Flamands, les Wallons et les Bruxellois affichent un style plus audacieux, ils aiment les jolies montures, ce qui se reflète chez l’opticien. L’opticien néerlandais est meilleur dans le domaine des lentilles de contact. Nous apprenons les uns des autres, et les deux marchés en profitent. » Freek envisage l’avenir avec optimisme : « Les opticiens belges apprennent à mieux nous connaître et comprennent notre démarche. Alors que nous devions encore expliquer qui nous étions il y a deux ans, les entrepreneurs savent désormais où nous trouver. EyeCare est aujourd’hui synonyme de qualité, de confiance et d’avenir. » plus d’infos : www.eyecare.nl
JANUARY 31 - FEBRUARY 1-2 - 2026 Fiera
LORRAINE BERTON, PRÉSIDENTE DU MIDO
UNE SCÈNE
UNIQUE POUR TOUTE LA CHAÎNE DE L’OPTIQUE
VU LE NOMBRE D’EXPOSANTS ET DE VISITEURS EN 2025
(1 200 EXPOSANTS DE 50 PAYS ET 42 000 VISITEURS D’ENVIRON 170 PAYS), ON ATTEND BEAUCOUP DU MIDO 2026, QUI SE TIENDRA DU 31 JANVIER AU 2 FÉVRIER. LES ORGANISATEURS NE MANQUENT PAS D’AMBITION. EYELINE A
« Comme toujours, le MIDO 2026 offrira une scène unique : les sept pavillons du Fiera Milano Rho accueilleront l’ensemble de la chaîne de l’optique. Les exposants et les visiteurs vivront un événement dynamique et international, à forte teneur commerciale. Les possibilités de réseautage, les rencontres et les discussions ne manqueront pas. Véritable vitrine des tendances, le MIDO donnera aussi aux jeunes talents l’occasion de se faire connaître. L’espace Start Up accueillera les entreprises qui se lancent sur le marché, tandis que l’espace Academy restera un vivier d’idées et de créativité, qui fera la part belle aux nouveautés. Un espace animé, anticonformiste et visionnaire pour les entreprises portées sur le design et l’expérimentation. L’espace Design jouera, lui aussi, un rôle de premier plan : l’innovation et l’avantgarde s’y rencontreront pour façonner les tendances de demain. »
DURABILITÉ ET INSPIRATION
Le MIDO mettra le Made in Italy à l’honneur : plus de 280 entreprises italiennes montreront comment elles allient tradition et avenir, savoirfaire et technologie, esthétique et fonctionnalité. The Vision Stage sera quant à elle dédiée au contenu. Au programme ? Des conférences et des présentations données par des intervenants venus de différents horizons : du journalisme à la communication, en passant par la médecine et la technologie numérique. Une formidable source d’inspiration et d’idées concrètes pour tous ceux qui travaillent dans le monde de la lunetterie. La durabilité et la responsabilité sociale seront également au centre de l’attention. Outre le CSE Award (Certified Sustainable Eyewear), dédié aux produits durables, un nouveau prix sera décerné : le CSE Corporate Award. Il récompensera les entreprises exposantes les plus performantes dans ce domaine.
Le MIDO marie business et beauté, créativité et technologie, tradition et avantgarde. Au plaisir de vous voir à
: www.mido.com
MIDO AWARDS
Depuis le 1er octobre, les entreprises peuvent s’inscrire aux prestigieux MIDO Awards 2026. Les exposants ont jusqu’au 14 décembre pour poser leur candidature et tenter de voir leur engagement en faveur du développement durable récompensé. Le CSE Award - Certified Sustainable Eyewear évalue les montures, les lunettes de soleil et les étuis conçus selon des critères respectueux de l’environnement. Les organisateurs du salon souhaitent donner plus d’impact et de visibilité à ces prix en se concentrant sur trois grandes catégories : les montures, les lunettes de soleil et les étuis. Un nouveau prix sera également décerné : le CSE Corporate Award, qui récompense l’entreprise exposante la plus
performante dans le domaine du développement durable. Le MIDO a ajouté ce prix, car il est essentiel de renforcer et de récompenser l’engagement constant des entreprises en faveur de pratiques de production et de gestion responsables. Les opticiens ont jusqu’au 31 décembre pour s’inscrire à la onzième édition du Best Store Award, qui récompense le meilleur centre optique international dans les catégories Design et Innovation. Un jury sélectionnera les lauréats en fonction de l’agencement, de l’ambiance, des matériaux, de l’expérience en magasin, de la communication numérique et du service à la clientèle.
LORRAINE BERTON
L’OPTOMÉTRIE DANS L’IMPASSE
QUI OFFRE DES PERSPECTIVES
À NOS JEUNES ?
Seule haute école de Flandre à proposer un baccalauréat en soins oculaires, Odisee a toujours anticipé, ces dernières décennies, les changements qui allaient s’opérer dans le monde du travail. Le diplôme en optique et optométrie qu’on décrochait en 1998 a cédé sa place à un baccalauréat en soins oculaires, avec des spécialisations en orthoptie et en optométrie. Une constante : l’attention portée à la qualité, à la pertinence et aux perspectives d’avenir.
Mais comment bâtir l’avenir quand celuici se voit sans cesse fragilisé sur le plan juridique ? En 2019, la profession d’orthoptisteoptométriste a obtenu un statut légal et Odisee a adapté son programme en conséquence. Les étudiants ont bénéficié d’une formation complète, les diplômés ont reçu un visa et un agrément. Une étape marquante dans le secteur des soins oculaires, la reconnaissance légale ayant réuni en une seule profession deux métiers complémentaires, mais distincts. L’avancée fut toutefois de courte durée. En octobre 2021, le Conseil d’État a annulé l’arrêté royal qui réglementait la profession. Du jour au lendemain, nous nous sommes retrouvés dans un vide juridique. Les étudiants ne savaient plus à quoi s’en tenir. Les diplômés n’ont plus pu introduire de demande de visa ou d’agrément. Les commissions d’agrément ont suspendu leurs travaux. Un sentiment d’impuissance a gagné les établissements d’enseignement comme le nôtre.
tier tel qu’ils l’ont appris : ils errent dans une zone « grise ». Ils sont de moins en moins nombreux à s’inscrire, ce qui nous inquiète. Comment expliquer aux jeunes que leur avenir est suspendu à des procédures juridiques ? Comment les inciter à choisir une formation dont les débouchés dépendent de décisions politiques et juridiques ?
En attendant, la demande de soins augmente, renforcée par le vieillissement de la population. Le monde du travail est en proie à une pénurie de maind’œuvre. Et nos effectifs vieillissent aussi. Nous avons besoin de sang neuf et d’une formation qui prépare les jeunes au métier. Mais sans reconnaissance, sans visa, sans cadre clair, nous perdons des talents. Nous perdons la confiance. Et nous compromettons l’avenir des soins oculaires. Dans l’enseignement, nous constatons chaque jour la complémentarité des orthoptistes et des optométristes. Aux côtés des ophtalmologues et d’autres prestataires, ils forment un maillon essentiel des soins de santé. Nous formons les étudiants en enrichissant leurs connaissances, en développant leurs compétences et en stimulant leur engagement. Mais nous ne pouvons leur fournir aucune garantie. C’est frustrant. Frustrant et injuste.
ISABELLE WELLEMANS
Un nouvel arrêté royal a été promulgué en février 2023, réintroduisant l’agrément et l’octroi de visas, mais à des conditions strictes. Odisee a mis en place un nouveau cursus avec deux spécialisations : l’orthoptie et l’optométrie. Les étudiants qui décrochent leur diplôme dans une filière peuvent, moyennant une année supplémentaire, obtenir l’autre diplôme. Une solution intéressante, mais à l’équilibre fragile. La reconstruction amorcée grâce à l’arrêté royal de 2023 a donné de l’espoir, mais cet espoir a encore une fois été anéanti en octobre 2024. Si bien que nous sommes à nouveau dans l’impasse. La commission d’agrément pour l’optométrie est à l’arrêt. Les optométristes diplômés ne peuvent pas exercer leur mé
D’où cet appel. Aux décideurs politiques, aux associations professionnelles, aux institutions de soins : unissez vos forces. Et surtout, engageonsnous en faveur des jeunes professionnels. Ils ont besoin de perspectives. Instaurez un cadre légal stable. Laissez les commissions d’agrément faire leur travail. Et reconnaissez la valeur d’une formation qui fournit un travail de qualité depuis des dizaines d’années.
Car sans reconnaissance, pas de profession. Et sans profession, pas de relève. Et sans relève, pas de soins pour le patient. Or, n’estce pas lui le plus important ?
Isabelle Wellemans est responsable de formation pour le baccalauréat en soins oculaires à la haute école Odisee
PROCHAIN BILLET TOURNANT : Kris Vander Elst
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