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Conclusion
La tour est depuis toujours un objet de fascination, fantasmée ou détestée, elle loge dans l’imaginaire et le quotidien de chaque personne qui fait l’expérience de la grande ville contemporaine. Avec des projets d’ambitions et de conditions différentes, la ville existe grâce à l’espace public et l’espace public vit grâce aux diverses constructions. Lorsqu’elles se développent en hauteur, elles créent des nouveaux types d’espaces identitaires du lieu: les tours.
Grâce à son impact territorial fort, la tour met en relation les espaces de la ville entre eux. En intervenant à des échelles différentes, elle relie visuellement des centres et points d’intérêts, elle permet de s’orienter et de se repérer dans la ville et ainsi de connecter des quartiers grâce à la faculté ou le concept «d’imagibilité».
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Dans des villes comme Genève ou les centres se multiplient, les tours deviennent une réponse évidente et adaptée; les tours de l’Etoile dans le quartier de Lancy - Pont Rouge, la tour Opale dans le centre de Chêne-Bourg et les nouvelles tours de ce projet de mémoire au centre de Carouge - Bachet.
Ainsi, il semble que la tour à Genève, est un élément adapté à la stratégie de développement de la ville et du canton. Elle devient parfois une clé du territoire et elle peut être un pivot, un repère, un centre... Toutes ces qualités qui orientent et créent l’identité d’une ville de manière presque naturelle.
Avec un recul important sur la construction et l’étude de tours, on peut dire qu’elle a toujours été une réponse au besoin de densification depuis que les activités se concentrent en ville. Elle permet de s’accorder aux lois en vigueur, aux normes de plus en plus restrictives et aux recommandations d’hygiène. Elle se développe en accordant et offrant de grands espaces publics à la ville mais pour être totalement justifiée, elle doit faire preuve d’une grande exemplarité écologique et programmatique.
La tour et son rapport à la ville
Figure 58_Vue sur Lancy Pont-rouge
Conclusion
C’est cette exemplarité qui donne à la tour les qualités nécessaires pour exister et fonctionner: une tour ne peut pas faire l’objet d’uniformité. Elle doit être complète, elle doit dialoguer et s’ouvrir à l’espace public, notamment en réalisant un rez-de-chaussée public. Quand elle est composée et que la ville vit à l’intérieur, les liens se tissent, les habitants se connaissent, ils partagent un palier, ils se regroupent dans la salle commune. La tour composée par des dispositifs de la ville permet ainsi aux utilisateurs de se rencontrer avec des cheminements qui se croisent sans jamais s’entremêler.
Comme tout élément d’architecture, la tour est un dispositif vertueux, mais à quel égard ? Poison ou remède pour la ville, elle restera toujours un pharmakon. Il est donc du devoir de l’architecte de se munir des connaissances et des compétences nécessaires à la construction d’une ou de plusieurs tours pour en faire ressortir ses qualités intrinsèques ainsi que celles qu’il doit composer.
En conséquence, la tour domine avec évidence le tissu urbain de la ville et elle s’en détache. Le jeu d’échelle devient une composante indissociable du dispositif de la tour tout comme l’est la programmation et la configuration du socle et de ses premiers niveaux. C’est de cette manière que la tour pourra offrir à la ville des espaces publics de qualité appropriés au quartier et à la vie sociale.
Lorsque son implantation regroupe vision territoriale, repère dans la ville, lien programmatique fort avec les places publiques qu’elle crée puis attention particulière au développement durable, elle atteint son but:
Celui d’établir un rapport physique, spatial et social à la ville et de participer au développement de ses espaces publics.
La tour et son rapport à la ville