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Avant-propos
Pourquoi ce sujet ?
La tour comme élément pictural évident sort de l’ordinaire. Dans un paysage européen familier, elle fait varier la skyline d’une ville. Elle modifie les rapports entre les volumes continus du tissu existant. D’ordinaire, elle se détache d’une lecture continue pour sauter aux yeux de l’observateur. Mais, est-elle indispensable?
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On parle souvent de la tour dans le langage courant ou dans les projets d’architecture mais a-t-on vraiment déjà eu l’opportunité d’étudier en profondeur le sujet et ainsi le maîtriser au mieux pour proposer des projets dont on s’est complètement approprié la thématique.
Dans des écrits et théories décrites par Kevin Lynch dans L’image de la cité, une ville a besoin d’identité pour exister dans l’imaginaire des individus. Ce n’est que par l’identité et la particularité en addition à d’autres points importants que la ville développe un caractère et s’éloigne de ce qu’on appelle la ville générique. Au delà de cette identité, un des points qu’il met en avant est celui du repère dans la ville. En ce sens, la tour apparaît donc comme un point de repère qui compose et fait exister cette ville, définit un quartier, un îlot urbain.
Dispositif familier
Les tours sont des figures architecturales qui sont présentes depuis plusieurs années dans un grand nombre de mes projets d’architecture: un hôtel dans le Tessin aux abords du lac de Lugano aux ambitions territoriales fortes et faisant écho aux projets de tours tessinoises d’architectes comme Rino Tami .
Des tours comme points de repère et marqueurs d’entrée dans un nouveau quartier de la ville du Havre. Ville composée de plusieurs gabarits hauts proposés par le cabinet d’architecture des frères Perret. Ou encore une série de tours composées avec socles dans un nouveau quartier en développement à Yverdon-les-Bains.
La tour et son rapport à la ville
Conviction personnelle
De par sa hauteur naturelle, la tour dégage en sa base un espace public important. On observe qu’il existe un rapport évident entre l’augmentation de la hauteur et l’augmentation de la dimension de l’espace public au pied de cette dernière.
J’ai donc une conviction personnelle que la tour peut régler des situations urbaines complexes liées au tissu de la ville et au besoin de densification actuel et futur.
Ainsi, j’ai l’envie de proposer des hypothèses sur la réussite de dispositifs de tour, qu’elles soient composées et au nombre de plusieurs ou bien isolées et solitaires.
Le choix de travailler sur la notion de rapport entre la tour et l’espace public s’impose donc dans mon processus d’apprentissage et d’approfondissement des connaissances comme prolongement naturel. Cela est aussi une opportunité pour moi de proposer une hypothèse sur un dispositif ou une méthode d’implantation de tour qui la rendrait objectivement vertueuse pour la ville et son espace public.
La tour et son rapport à la ville