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N° 130

26/11/08

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JE AN-PAUL SA RTRE

500 €

RÉFLEXIONS SUR LA QUESTION JUIVE Paris, Paul Morihien, 1946. In-12 (186 x 120 mm) 198 pp. Édition originale. Un des 3 000 ex. non num. sur vélin alfa (2e papier après les 120 ex. de tête). Envoi signé :

« Hommage de Jean-Paul Sartre »

Écrites à la hâte, au lendemain de la Libération (octobre 1944), les Réflexions sur la question juive ont été controversées, taxées de réductrices. Et il est vrai que Jean-Paul Sartre n’y traite que du Juif défini de l’extérieur (« un homme que les autres hommes tiennent pour juif ») et du Juif inauthentique (« se conduisant conformément à la représentation qu’on a de lui »). Mais, restons de bonne foi et souvenons-nous que Sartre est un écrivain « en situation » et engagé qui n’écrit, de fait, que sur ses contemporains et pour ses contemporains. Ainsi, plus qu’un essai sur la question juive, ses réflexions portent sur les Juifs dans la France des années 40. Plus embarrassantes sont les intentions : ce plaidoyer en faveur des Juifs victimes de l’antisémitisme est à la fois philosophique et politique. Il les invite à se libérer du mythe juif forgé par leurs ennemis et à « exister leur être » et, de surcroît, à faire la Révolution : « l’antisémitisme étant une représentation bourgeoise de la lutte des classes, il ne saurait exister dans une société sans classe ». Ainsi, au bout du compte, n’est-on pas en présence d’un prêche pour deux chapelles, marxiste et existentialiste ?

Broché. Non rogné. Très bel exemplaire.

N° 131

ERNST SCHU L ZE

900 €

LA ROSE ENCHANTÉE Paris, Éd. Boudet, Lib. Lahure, s.d. In-4 (288 x 205 mm) non paginé. Édition originale. Un des 300 ex. num. (n° 201) sur vélin du Marais (2e papier après seulement 25 Japon). L’exemplaire est agrémenté d’un magnifique frontispice en couleur lithographié dans l’esprit art-déco, ainsi que de nombreuses illustrations de Gaston Bussière.

Auteur jadis très renommé, le génie poétique de l’allemand Ernst Schulze se développa aussi vite qu’il s’éteignit, à l’âge de vingt-huit ans. Marqué par la disparition de son grand amour, Cécile, il lui dédia un poème romantique en vingt chants, Cécile. Après avoir participé à la campagne contre les Français en 1814, il entreprend un voyage sur les bords du Rhin au cours duquel il compose son charmant poème, La Rose enchantée, qui emporta le prix Urania proposé par l’éditeur de l’Almanach. Sentant sa fin prochaine, il partit pour sa ville natale, Celle, au printemps 1817 pour y mourir le 26 juin. De la bibliothèque de Paul Hébert.

Plein maroquin gris-perle orné d’un important décor mosaïqué dans des tons havane, chair, safran, turquoise, jaune, vert-bouteille, vert clair et bordeaux. Au premier plat, une femme dénudée sortant d’une rose sur fond de soleil irradiant dans un encadrement de maroquin havane avec fleurons d’angle de maroquin bleu à décor, le tout mosaïqué. Dos à 4 nerfs orné de filets à froid, décor mosaïqué figurant des roses stylisées, titre doré, le quatrième plat est bordé

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