Journal - Les Engagés News NOVEMBRE 2024

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LES ENGAGÉS NEWS

L'ÉDITO

We did it

!

Oui nous l’avons fait : une deuxième victoire électorale majestueuse en deux élections ! Les résultats de ce scrutin d’octobre 2024 se sont révélés encore meilleurs que ceux, déjà fantastiques, de juin dernier. En s’établissant à 24,3% des voix exprimées en Wallonie, nous sommes sans conteste de retour dans la cour des grandes formations politiques francophones,

s’établissant à la deuxième place du podium devant le PS. Et cette fois, non pas dans un sondage, mais dans les urnes ! C’est inédit.

Nous avons doublé nos représentants dans les provinces, mais aussi sur le territoire bruxellois , où tous nos bourgmestres sont consolidés et renouvelés. Nous avons davantage de bourgmestres et de majorités. La marque turquoise aura continué de convaincre, malgré les assauts médiatiques caricaturaux subis durant l’été par l’opposition.

À les entendre, nos accords de gouvernement à la Fédération Wallonie-Bruxelles et en Wallonie allaient faire craindre le pire pour les citoyens. Et que dire des notes fuitées de la négociation Arizona, qui annonçaient du sang et des larmes à en croire les socialistes, écologistes et communistes, alors même qu’aucune n’a encore été validée.

Les citoyens n’ont pas été dupes et ont réitéré leur demande de changement, leur foi en notre projet et en nos visages. À la force historique de nos mandataires locaux, s’est adjointe désormais la force de conviction et d’espoir d’un mouvement politique incarnant le renouveau. Le nôtre. La marque enthousiasme et attire. Le mix de la marque et de nos personnalités nous aura portés haut, démontrant que le résultat de juin n’était pas un errement statistique.

À toutes et tous, je veux dire ma gratitude pour votre engagement passionné durant cette nouvelle campagne, et saluer vos résultats, quels qu’ils soient Vous avez tous été des rouages de ce succès. À nous de nous en montrer dignes à présent, dans nos actions quotidiennes pour les années à venir. Montrons qu’un nouveau souffle politique et citoyen est possible, crédible et efficace !

Maxime PRÉVOT, Président

RETOUR EN IMAGES SUR NOTRE CONVIVIALI’DAY À DURBUY

Les plus jeunes nouveaux bourgmestres

Camille Maitrejean Antonin Collinet

" Et vous savez quoi ? Tout ira ! "

Florenville a la chance de voir arriver à sa tête une boule d’énergie positive : Camille Maitrejean

À 34 ans , elle est ainsi l’une de nos plus jeunes bourgmestres ! Mais la jeunesse ne veut pas dire inexpérimentée, et même loin de là ! Forte de son expérience en tant que conseillère communale, elle s'est imposée comme une voix incontournable sur les enjeux liés aux transitions énergétiques et climatiques. Grâce à son expertise, acquise au Parlement de Wallonie en tant que spécialiste en Énergie, Climat et Environnement , Camille aborde ces défis avec passion et une réelle maîtrise technique.

Pour elle, « l’attractivité de notre territoire passe notamment par un entretien permanent et soigné de notre commune. Nous devons faire évoluer notre commune dans un environnement sain et de qualité, ce qui participera à l’amélioration de notre cadre de vie. »

Camille incarne une énergie et une vision engagée pour l'avenir de sa commune.

SON MANTRA : « Et vous savez quoi ? Tout ira ! ». (Quand on vous dit que c’est une énergie positive).

INSOLITE : Camille fait partie de la Confrérie "Les Sossons d'Orvaulx". Santé ! Mais avec modération.

" Le foot me permet de rester au contact de la jeunesse et de ses préoccupations "

Footballeur, enseignant et papa de deux enfants, voilà une excellente recette pour devenir bourgmestre de Florennes Antonin, en plus d’être un enseignant apprécié pour sa disponibilité, est capitaine d’une équipe de football provinciale de jeunes. Ces atouts lui permettent de connaître et d’appréhender au mieux les attentes de la jeunesse.

Ces six dernières années, en tant qu’échevin, ce jeune papa de 35 ans a su convaincre les Florennois qu’il détenait les clés pour gérer au mieux leur commune, dans l’intérêt des citoyens. Collaborateur du bourgmestre actuel à la Chambre, il a l’expérience et les compétences nécessaires pour réussir la transition avec brio.

Antonin est bienveillant, accessible, à l’écoute et proche des réalités de terrain. Son objectif : rendre à Florennes ses lettres de noblesse, dans un état d’esprit constructif et respectueux du passé.

SON MANTRA : « Pas de fausse promesse ! Je promets de travailler dur sur la demande, mais je ne peux pas garantir le résultat ».

INSOLITE : Antonin joue dans une équipe de football provinciale en P3.

Victoires épatantes

LES ENGAGÉS FONT BASCULER WAVRE ET NIVELLES VERS LE TURQUOISE

Les élections communales d’octobre ont été marquées par deux victoires majeures pour notre Mouvement, Les Engagés, dans des communes longtemps dominées par le MR : Wavre et Nivelles.

Wavre, fief historique du MR et de Charles Michel, c’est un véritable tremblement de terre politique qui s’est produit. Notre Mouvement a su convaincre les électeurs par un projet de proximité, de renouveau et d’écoute. Benoît Raucent, notre tête de liste des Engagés, devient le nouveau bourgmestre, en coalition avec le PS et Ecolo. Ce changement à Wavre démontre la force de notre engagement et la volonté de propo-

ser des solutions concrètes et inclusives pour tous les citoyens.

À Nivelles, notre résultat électoral a permis un scénario similaire en formant une majorité entre Les Engagés , PluS et Ecolo, mettant ainsi fin à une domination libérale qui durait depuis de nombreuses années. Ce succès démontre notre capacité à fédérer autour de valeurs communes et à répondre aux attentes locales et à construire des politiques novatrices et durables

Ces victoires confirment la montée en puissance des Engagés, notre capacité à incarner un véritable changement et notre volonté de construire des politiques locales inclusives et dynamiques

DU ROUGE AU TURQUOISE, CES BASTIONS SOCIALISTES QUI ONT CHOISI LE CHANGEMENT

Ce tournant historique du 13 octobre pour Les Engagés a également été marqué par deux victoires majeures dans des bastions traditionnels du Parti Socialiste : Anderlues et Ecaussinnes.

Anderlues, la liste Anderlues

J’y Crois a su convaincre les électeurs avec un programme axé sur la participation citoyenne, l’inclusion, la préservation de l’environnement, la sécurité et la bonne gestion financière de la commune. Ce succès met fin à des années de gestion socialiste et ouvre la voie à un nouveau modèle de gouvernance. Guidée par un bourgmestre Engagé, Hadrien Polain , la

Le chiffre 2 nous va mieux !

2E FORCE POLITIQUE EN CONSEILLERS PROVINCIAUX

Avec 24,3% des suffrages sur l’ensemble de la région, Les Engagés se placent comme deuxième force politique en Wallonie ! Cette belle progression de 3% par rapport aux élections de juin prouve une fois de plus que notre Mouvement continue de convaincre un large électorat, malgré les campagnes de désinformations menées par d’autres partis.

e succès est le fruit d’une campagne de proximité , menée par des candidats engagés, à l’écoute des préoccupations des citoyens. Durant plusieurs semaines, nos candidats sont venus à votre rencontre pour vous parler de l’avenir de cette institution, de ce qu’elle pouvait encore apporter et de

comment elle pouvait être réformée. Vous n’avez pas eu peur de ce changement, vous l’avez embrasé en nous accordant votre confiance en élisant au total 65 conseillers, toutes provinces confondues.

Nous tenons à vous remercier chaleureusement vous les candidats, vous les militants et vous les électeurs qui avez contribué à ce résultat exceptionnel. Grâce à votre engagement, Les Engagés s’affirment aujourd’hui comme une force politique incontournable. Nos élus provinciaux auront désormais la mission de porter cette vision et de continuer à œuvrer pour une Wallonie plus solidaire, plus durable et plus juste

Ensemble, nous continuerons à relever les défis de demain avec détermination et optimisme

À Bruxelles, notre Mouvement a également doublé son nombre d’élus communaux. Ce résultat est la preuve que notre Mouvement gagne en force dans notre magnifique capitale, grâce à un projet politique centré sur la proximité, la solidarité et des solutions concrètes pour répondre aux besoins des citoyens.

Nos candidats ont su porter des idées innovantes et pragmatiques , en phase avec les préoccupations des habitants en termes de mobilité , d’écologie , d’inclusion sociale et de participation citoyenne. Et cette adhésion se traduit aujourd’hui par une présence renforcée dans les conseils communaux.

commune a de beaux jours devant elle !

À Ecaussinnes, la liste Ensemble a remporté la majorité absolue avec 51% des voix . Grâce à un travail de terrain assidu et une campagne fédératrice, les candidats ont réussi une victoire historique en prenant la tête de la commune, là aussi après une longue domination du PS. Son nouveau bourgmestre Engagé, Sébastien Deschamps , souhaite axer son mandat sur la création du lien social entre les habitants, le bien-être et la santé des citoyens, et la défense de notre environnement

Ces succès marquent un renouveau politique, plaçant Les Engagés au centre des transformations locales.

Avec ce doublement de nos élus, Les Engagés disposent désormais d’une plus grande capacité à agir et à influencer les décisions communales. Nos conseillers travailleront sans relâche pour défendre des politiques locales ambitieuses, visant à construire une Bruxelles plus durable, plus solidaire et plus juste pour tous ses habitants.

Nous vous remercions chaleureusement vous nos candidats, les militants et les électeurs, pour votre engagement et votre soutien. Ensemble, nous sommes prêts à relever les défis de demain pour que Bruxelles brille de tout son potentiel !

Ces succès marquent un renouveau politique, plaçant Les Engagés au centre des transformations locales.

2X PLUS D’ÉLUS COMMUNAUX À BRUXELLES

LES ENGAGÉS

L'ENGAGEMENT DES JEUNES AU NIVEAU LOCAL : UN MOTEUR DE CHANGEMENT DURABLE

Le paysage politique local évolue à chaque nouvelle élection, et nous faisons l’heureux constat de voir que de nombreux jeunes candidats pourront représenter leurs provinces et communes ces six prochaines années.

Plus qu'une simple question de représentativité, la présence des jeunes dans les instances locales garantit un renouvellement des idées et des pratiques. Leur engagement est essentiel puisqu’il apporte un souffle nouveau , nécessaire au renforcement de notre démocratie.

En voyant d'autres jeunes s’investir localement, un message fort est envoyé : la politique est accessible à tous. Leur engagement incite ainsi d'autres jeunes à se lancer, à participer activement à la vie publique,

renforçant ainsi la vie démocratique de nos communes et provinces.

Nos institutions locales ne peuvent prétendre représenter pleinement la population sans inclure toutes les générations. Les jeunes apportent des expériences de vie, des priorités et des idées parfois absentes des débats. Qui de mieux pour aborder la santé mentale, les enjeux climatiques, l’emploi, la transition numérique ou encore l’utilisation des services publics communaux que des jeunes directement concernés par ces sujets ?

Leur manière de se saisir de ces problématiques est souvent audacieuse, mais surtout réaliste. Ils savent que la politique locale doit suivre l’évolution de la société et des défis auxquels elle est confrontée pour répondre aux attentes de tous les citoyens.

Ce qui distingue les jeunes élus, c'est leur capacité à penser sur le long terme. Leur engagement pour un avenir plus vert et plus inclusif garantit que les décisions prises aujourd'hui auront des effets positifs sur les générations futures.

Les jeunes sont porteurs de valeurs progressistes, particulièrement sur les questions sociales. Leurs engagements en faveur de l'égalité des genres, de la justice sociale ou encore des droits des minorités ont le pouvoir de transformer en profondeur nos

communes, en les rendant plus justes et plus solidaires.

C’est pour toutes ces raisons que nous souhaitons adresser un grand bravo à tous ces jeunes qui ont fait campagne, à ceux qui se sont engagés sans forcément décrocher un mandat et à ceux qui ont été élus Que ce soit dans les conseils communaux, provinciaux, ou par un engagement associatif, vous montrez la voie et inspirez d’autres à s’impliquer à leur tour. Ensemble, vous contribuez à bâtir des communes plus fortes.

LES AÎNÉS ENGAGÉS : ACTEURS CLÉS DES POLITIQUES

LOCALES ET DE L’INCLUSION INTERGÉNÉRATIONNELLE

Habitat adapté, services accessibles, environnement sain et soins de proximité sont la priorité des Aînés Engagés, avec une volonté de renforcer la voix des aînés dans les décisions communales.

Le succès électoral des Engagés est donc une excellente nouvelle pour faire avancer ces priorités !

Nous nous réjouissons bien évidemment des remarquables résultats du Mouvement Les Engagés lors de ces élections communales. Les aînés se sont investis durant cette campagne pour soutenir les listes. Et cerise sur le gâteau, deux membres de notre équipe dirigeante (Bureau et Forum) ont réalisé des exploits : Benoit Thoreau à Wavre et Clotilde Leal Lopez à Sambreville

Les Aînés Engagés ont la volonté de participer activement aux politiques locales tout particulièrement dans les domaines suivants : l’habitat, l’accessibilité aux services, un environnement qui préserve la santé et des soins de proximité

L’offre d’habitat doit être adaptée aux besoins des aînés en aidant à la rénovation, en favorisant des habitats intergénérationnels, en localisant les maisons de repos au cœur des cités

L’accès aux services communaux doit intégrer une digitalisation rendue conviviale grâce aux espaces publics numériques tout en maintenant des alternatives non-numériques avec maintien de guichets physiques.

L’environnement de qualité préserve la santé et une mobilité

active et vertueuse notamment en développant les proxy bus. Les espaces publics aménagés doivent encourager une activité physique quotidienne individuelle. Des initiatives originales peuvent favoriser le sport chez les aînés.

Les consultations médicales et les soins de proximité doivent bénéficier d’initiatives locales luttant

contre la pénurie médicale et des soignants, en favorisant l’implantation de ceux-ci dans les communes.

Impliquer les Aînés et leurs associations dans les décisions et les actions de la commune ; c’est le rôle du Conseil Communal Consultatif des Aînés qui doit être généralisé et respecté.

Femmes en politique locale : une présence croissante, mais l'égalité reste à atteindre

Interview de Lyseline Louvigny, présidente des Femmes engagées.

e 38% à 42% d'élues communales en 2024, les femmes sont de plus en plus présentes dans la politique locale. Pourtant, la progression est plus lente que pour les autres niveaux de pouvoir, pourquoi ? Lyseline Louvigny, présidente des Femmes engagées, nous donne quelques éléments de réponse !

EN WALLONIE, 18,3% DES BOURGMESTRES ET 38% DES ÉCHEVINS ÉTAIENT DES FEMMES JUSQU’EN 2024. QU’EST-CE QUI EXPLIQUE CETTE SOUS-REPRÉSENTATION ?

Les études démontrent que pour prendre les meilleures décisions, il faut un ensemble de femmes et d’hommes, qui représentent respectivement près de la moitié de la population , pour refléter au mieux la société. Au niveau fédéral ou régional, les postes dans l’exécutif respectent depuis 2019 les critères de parité. Ce n’est pas le cas à l'échelon local où c’est souvent le nombre de voix qui compte pour attribuer les mandats. Ce critère est critiquable, car les campagnes ont encore tendance à mettre en avant plus d’hommes (affichages, tracts) et ceux-ci ont également souvent un meilleur réseau avec les hommes politiques déjà en place. Ce phénomène perpétue des stéréotypes sur la compétence et la légitimité, renforçant l'idée fausse que les femmes seraient moins compétentes

NE POURRAIT-ON PAS DIRE QUE C’EST PLUS DÉMOCRATIQUE DE FAIRE SELON LE NOMBRE DE VOIX ?

Un système mixte peut être mis en place. En interne au parti, celui-ci pourrait décider de répartir les

mandats de façon équilibrée entre les femmes et les hommes, et ensuite en fonction du nombre de voix. De ce fait, on respecte la représentation citoyenne 50/50 et ensuite, le mérite se fait au nombre de voix obtenues.

En parallèle, les femmes devraient également développer davantage de réseaux entre elles pour pallier le désavantage qu’elles ont par rapport à leurs homologues masculins. Cela se concrétise en France avec le réseau de femmes élues www.femmeselues.fr.

COMMENT LES ÉLECTIONS DU 13 OCTOBRE REFLÈTENT-ELLES L'ÉVOLUTION DE LA REPRÉSENTATION DES FEMMES ?

On est passé de 38% à 42% de femmes élues en Wallonie. L'évolu-

tion est lente, mais réelle. Pour accélérer cette progression, il est crucial de chiffrer la situation et sensibiliser le public. Dans ma commune, par exemple, j’ai dû demander des chiffres sur la parité, car ils n'étaient pas disponibles. Cela doit être exigé dans toutes les communes. Montrer ces chiffres aide à réaliser l'ampleur du déséquilibre, et à sensibiliser au vote paritaire. Et si cela ne suffit pas, on peut aussi envisager de passer d’une présence obligatoire de 30 à 40% de la minorité de genre dans les collèges. En effet, des études internationales démontrent que si un groupe est représenté à moins de 30%, il ne pourra pas influer sur la prise de décision parce qu’il ne se sent pas soutenu. Je l’ai vécu moi-même en collège où nous étions 2 femmes sur 7, c’est très compliqué d’imposer des idées qui touchent les femmes.

SOUS LA BARRE DE 30%, LA PRÉSENCE FÉMININE SERAIT PRESQUE INEFFICACE. PEUX-TU NOUS EN DIRE PLUS SUR L'ORIGINE DE CE CHIFFRE ?

Ce chiffre de 30% découle en partie de la théorie de Rosabeth Moss Kanter, une sociologue réputée pour ses travaux sur les dynamiques des minorités dans les organisations. Selon Kanter, une minorité, telle que les femmes dans un contexte majoritairement masculin, doit constituer une proportion significative pour exercer une influence réelle

Cette notion de 30% est devenue un seuil de référence, non seulement en politique, mais aussi dans les organisations, à partir duquel la présence des femmes commence réellement à transformer la dynamique de groupe. Des entités comme l'ONU Femmes l’utilisent souvent dans leurs analyses et recommandations.

EN MATIÈRE D'ÉGALITÉ DES GENRES, QUE POURRAIT-ON FAIRE POUR QUE CE SUJET DEVIENNE PRIORITAIRE DANS LES POLITIQUES LOCALES ?

Seul un tiers des communes wallonnes ont une compétence sur l'égalité des genres. Il est essentiel de développer des formations sur le sujet pour les élues et élus qui peuvent alors mettre en place des plans d’actions d’égalité qui existent déjà à d’autres niveaux de pouvoir, mais sont souvent inexistants dans les plus petites communes.

À Namur et Bruxelles par exemple, des plans d’action existent. À partir du moment où ce sujet est considéré comme prioritaire, des progrès significatifs peuvent être réalisés.

Quel futur statut pour les enseignants ? On vous explique tout !

La pénurie d’enseignants est un enjeu central de notre système éducatif. Ce phénomène s’aggrave année après année et touche désormais les écoles dès les premiers mois de classe. Le manque de professeurs n’est plus simplement une question de chiffres, il révèle un malaise profond dans la profession.

L’ENJEU EST POURTANT CLAIR :

Nous devons nous assurer que, chaque jour, tous les élèves puissent compter sur la présence d’un enseignant au tableau. Pour ce faire, moderniser le statut et améliorer les conditions de travail, tout en respectant les droits acquis du corps professoral déjà en poste, sont identifiés comme les meilleurs leviers.

POURQUOI CETTE PÉNURIE ?

La pénurie d’enseignants est liée à plusieurs facteurs. Les conditions de travail (nombre d’élèves par classe, charges administratives lourdes,

réformes successives) pèsent sur la profession. De nombreux enseignants ressentent dès lors une perte de sens et d’engagement, ce qui explique que certains quittent la fonction ou choisissent de ne pas y entrer pleinement.

Un autre facteur déterminant est la précarité des débuts de carrière. Plus de 35% des enseignants débutants quittent le métier dans les cinq premières années. Beaucoup de jeunes enseignants doivent en effet attendre plusieurs années avant de stabiliser leur poste, souvent contraints de travailler dans plusieurs écoles sans continuité. Leur

statut temporaire ne leur offrant pas suffisamment de garanties, il complique souvent la réalisation de projets personnels (obtention d’un prêt hypothécaire, congé de grossesse…). Cette insécurité pousse nombre d'entre eux à quitter la profession.

Dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans les salles de classe… beaucoup de rumeurs circulent suite à l’annonce volontariste du nouveau gouvernement de vouloir prendre des mesures ambitieuses pour lutter contre cette pénurie.

Elisabeth

SI JE COMMENCE AUJOURD’HUI DANS L’ENSEIGNEMENT, J’AURAI MOINS DE STABILITÉ ET DE PROTECTION QUE PAR LE PASSÉ ?

FAUX : Le contrat à durée indéterminée fait partie des mesures phares proposées. L’objectif de ce CDI est d’améliorer la situation des enseignants débutants en leur permettant de bénéficier d’un statut rapidement. Les conditions spécifiques de ce CDI doivent encore être négociées, mais le principe même d’un CDI est d’être à durée indéterminée et d’impliquer des mécanismes de protection du travailleur.

LE GOUVERNEMENT A DÉJÀ DÉTERMINÉ LES CONDITIONS SPÉCIFIQUES DE CE CDI ENSEIGNANT ?

FAUX : Cette réforme doit encore être construite et sera concertée avec les syndicats et les acteurs de terrain en amont.

SI JE SUIS DÉJÀ NOMMÉ, JE VAIS PERDRE MA NOMINATION ?

FAUX : Il n’y a pas de remise en cause des droits acquis par les membres du personnel définitifs.

SI JE SUIS DÉJÀ ENSEIGNANT, MAIS PAS ENCORE NOMMÉ, JE VAIS PERDRE MA PRIORITÉ ET MES DROITS ACQUIS PAR ANCIENNETÉ ?

FAUX : Il n’y a pas de remise en cause des droits acquis. Le CDI devrait être mis en application à la rentrée 2027 et proposé aux nouveaux enseignants. Les autres pourront en faire la demande s'ils le désirent.

SI JE NE SUIS PAS NOMMÉ, JE NE SERAI PAS PROTÉGÉ

DANS MA FONCTION ; JE NE POURRAI PAS M’EXPRIMER

LIBREMENT SANS RISQUE DE PERDRE MON EMPLOI ?

FAUX : Les CDI comprennent des règles de protection des travailleurs, par ailleurs les conditions du CDI enseignants seront négociées en amont de leur mise en place et il existe d’ores et déjà des règles de déontologie attachées au statut.

LES RÉGIMES DE CONGÉ

MALADIE DES ENSEIGNANTS EN CDI SERONT DIFFÉRENTS DES ACTUELS ?

VRAI et FAUX : Le Gouvernement travaille sur un paquet de mesures qui accompagneront ce CDI, des mesures par rapport à la pension, aux congés maladie et à la progression dans la carrière, pour que tous les avantages de la nomination soient préservés.

SI LE GOUVERNEMENT MET EN PLACE LES CDI ET L’HARMONISATION DES RÉSEAUX D’ENSEIGNEMENT, JE POURRAI PLUS FACILEMENT CHANGER D’ÉCOLE SANS CONSÉQUENCES NÉFASTES SUR MA CARRIÈRE ?

VRAI : L’harmonisation des réseaux et le CDI permettront également d’harmoniser les statuts et d’améliorer la mobilité des personnels enseignants.

LE RÉGIME DE PENSION DES ENSEIGNANTS EN CDI SERA SIMILAIRE À L’ACTUEL ?

VRAI et FAUX : Le Gouvernement travaille sur un paquet de mesures qui accompagneront ce CDI, des mesures par rapport à la pension, aux congés maladie et à la progression dans la carrière, pour que tous les avantages de la nomination soient préservés. Pour les pensions, un second pilier sera créé pour les contractuels.

LE CDI VA RENDRE LE MÉTIER D’ENSEIGNANT MOINS ATTRACTIF POUR LES JEUNES DIPLÔMÉS ?

FAUX : Le CDI est conçu pour stabiliser les jeunes enseignants dès le début de leur carrière, rendant le métier plus attractif en offrant une sécurité d’emploi plus rapide que le système actuel.

TOUS LES ENSEIGNANTS DEVRONT ACCEPTER LE CDI ?

FAUX : Le CDI sera proposé aux nouveaux enseignants, mais ceux déjà en poste pourront choisir de conserver leur statut actuel. Les négociations détermineront à quel moment les mesures transitoires rentreront en application. Le Gouvernement vise une entrée en vigueur pour la rentrée 2027 (date où les premiers diplômés master en Enseignement sortiront).

LA NOUVELLE MAJORITÉ NE SE PRÉOCCUPE PAS DU SORT DES PROFESSEURS ET NE TRAVAILLE QUE SUR LE CHANGEMENT DE STATUT ?

FAUX : Au contraire, la DPC (Déclaration de politique communautaire) prévoit un vaste plan qui permet d’activer tous les leviers disponibles pour améliorer les conditions de travail, la stabilité de l’emploi dans l’enseignement et la qualité de l’enseignement.

LES RÉFORMES PROPOSÉES N’AURONT AUCUN EFFET SUR LE BIEN-ÊTRE DES ENSEIGNANTS.

FAUX : Un plan d’action concerté avec les acteurs du terrain est prévu pour traiter le mal-être enseignant, en particulier après la pandémie, avec des solutions adaptées à leurs besoins professionnels et personnels. La formation continue sera renforcée et mieux adaptée aux réalités du terrain, avec des modules sur la gestion de classes, la prévention du harcèlement et d’autres sujets essentiels.

Un choc de simplification administrative va être entamé.

Le Parlement européen, quésaco ?

Le 9 juin, les électeurs wallons et bruxellois ont élu Yvan Verougstraete pour les représenter au Parlement européen pour cinq ans. Voici l'occasion de l'interroger sur cette nouvelle mission.

UN GRAND MERCI

Mon élection comme député européen est d’abord la vôtre, celle des citoyens qui ont voté pour un projet ambitieux pour l’Europe. C’est aussi celle du Mouvement Les Engagés qui m’a fait confiance pour mener la liste européenne. Cette confiance est un honneur, mais aussi une responsabilité immense : défendre vos intérêts au niveau européen est un défi essentiel. Vous représenter est passionnant, et je suis fier d'être votre porte-parole dans les institutions

ÊTRE DÉPUTÉ, C’EST QUOI ?

Souvent méconnu, 70% de notre quotidien est impacté par des décisions européennes : la qualité des ingrédients dans les produits alimentaires, la sécurité des jouets, les normes automobiles, la qualité de l’air, la défense de l’industrie, l’organisation du marché de l’énergie, ou encore l’imposition d’un chargeur unique pour les téléphones. Chaque étape de notre vie quotidienne est influencée par l’Europe

Ces décisions sont prises par des députés européens, comme moi. Nous préparons et votons des lois dans des domaines variés. J'ai choisi de m'investir dans trois commissions parlementaires clés

TROIS COMMISSIONS CLÉS

Tout d'abord, je suis Vice-Président de la Commission ITRE (Industrie, Recherche et Énergie). Cette commission légifère sur des domaines essentiels comme l'industrie, la recherche, l’innovation, l’énergie et l’espace Le travail de cette commission a un impact direct sur la vie des citoyens.

Ensuite, je suis membre de la Commission IMCO (Marché intérieur et protection des consommateurs). Il est essentiel de garantir aux consommateurs et aux entreprises des avantages dans le marché

NOUVELLE LÉGISLATURE : LA COMPÉTITIVITÉ DE L'EUROPE EN LIGNE DE MIRE

unique et de protéger leurs droits Nous veillons à éviter les abus de position dominante et à organiser une concurrence équitable entre les États.

Enfin, je travaille au sein de la Commission ENVI (Environnement et santé). Cette commission joue un rôle clé dans la lutte contre le réchauffement climatique en Europe. Nous y abordons également la biodiversité, l’économie circulaire, la santé publique, la qualité de l’air et de l’eau, ainsi que l’utilisation des produits chimiques et pesticides , des sujets qui me tiennent à cœur.

UN TRAVAIL D’ÉQUIPE

Ce travail ne se fera pas seul. Je suis entouré d’une équipe de grande qualité, alliant expérience, passion et volonté de faire progresser l’Europe. Je collabore également avec d'autres eurodéputés progressistes venant de toute l'Europe.

Je reste à votre disposition pour répondre à vos questions et écouter vos préoccupations. L'intérêt général, c’est la question de tous.

Comme vous l'imaginez, le travail ne manque pas, mais ma motivation est au rendez-vous.

Yvan Verougstraete Député européen Les Engagés

Avec l'élection de la présidente de la Commission européenne et la désignation des nouveaux commissaires, l'Union européenne pose les bases de la nouvelle législature. Contrairement à la période précédente, la compétitivité de l'Europe devient prioritaire, un thème récurrent dans toutes les annonces.

À l'avenir, je continuerai mon travail au Parlement européen comme membre des commissions de la politique régionale (REGI), de l'environnement et de la santé (ENVI) et de l'emploi et des affaires sociales (EMPL). La commission de la politique régionale détermine les moyens pour les fonds de cohésion européens, largement utilisés par la Wallonie, avec une enveloppe de 1,49 milliard € pour 2021-2027, source importante de revenus pour la région. La commission de l'emploi est essentielle pour les Communautés française et germanophone, avec notamment le Fonds social européen FSE+

En tant que membre de la commission de l'environnement, je travaillerai directement sur les législations à adopter dans le cadre du « Green Deal » européen, visant des objectifs climatiques ambitieux tout en veillant à l’accessibilité des mesures et à l’implication des citoyens et des agriculteurs, essentiels pour les décisions à prendre.

Pascal Arimont

Député européen

CSP-Les Engagés

Protéger l’avenir industriel du site Audi Brussels

Les Engagés tirent la sonnette d’alarme face à la fermeture imminente du site Audi Brussels à Forest. Ce site emblématique, qui emploie directement 3.000 personnes et indirectement 1.000 autres, est menacé, tout comme l’ensemble de l’emploi industriel bruxellois. Suite à une visite de terrain, un groupe de travail transversal a été mis en place pour traiter cette situation complexe.

Pour garantir un avenir pérenne à ce site, Les Engagés proposent d'activer le droit de préemption Encadré par le Code bruxellois de l’Aménagement du Territoire (CoBAT), ce mécanisme permet à la Région bruxelloise de racheter prioritairement le terrain aux conditions du marché, dans l’éventualité d'une vente. Cette initiative vise à encourager l’installation d’une nouvelle activité industrielle, respectueuse des emplois locaux et du tissu économique de la région. L’objectif n’est pas d’entraver la reprise par des investisseurs, cette option doit rester la première, mais de veiller à la solidité des projets industriels qui seront développés sur le site. Agoria soutient d’ailleurs cette démarche.

Le droit de préemption constitue un levier de négociation puissant pour s'assurer que tout repreneur s’engage dans une démarche durable, alignée avec les priorités économiques de la Région. Même si ce droit n’est pas activé, sa simple existence pourrait renforcer la position des pouvoirs publics dans les discussions avec les investisseurs potentiels. Bien que cet outil ne soit pas une solution miracle, il représente une véritable opportunité pour sécuriser l’avenir industriel du site

L’exemple de Ford Genk est une source d’inspiration : après la fermeture de l'usine, un pôle logistique a vu le jour, créant 3.000 emplois. Les Engagés souhaitent que la Région bruxelloise adopte une démarche similaire pour Audi Brussels , afin d’en faire un modèle de reconversion réussie

Au-delà de cette situation particulière, l’avenir de l’industrie bruxelloise et la dignité des travailleurs doivent rester au centre des préoc-

cupations politiques. Les Engagés en appellent à l’union de toutes les forces politiques pour soutenir cette initiative , et éviter que la fermeture d’Audi ne se transforme en un désastre irréversible pour l’emploi local. Plus largement, il est essentiel de réfléchir à une véritable politique de réindustrialisation de Bruxelles, non pas une industrie du XXe siècle, mais une industrie tournée vers l’avenir, axée sur des secteurs stratégiques et durables

Interview d’Yves Coppieters, Ministre de la Santé et de l’Environnement, sur la problématique des PFAS

MONSIEUR LE MINISTRE, LES PFAS SONT UN SUJET DE PRÉOCCUPATION CROISSANTE EN WALLONIE. POUVEZ-VOUS NOUS RAPPELER CE QUE SONT CES SUBSTANCES ET POURQUOI ELLES POSENT UN PROBLÈME ?

YVES COPPIETERS : Les PFAS, ou substances per- et polyfluoroalkylées, sont des composés chimiques largement utilisés depuis les années 1940 dans de nombreux secteurs, notamment les textiles, les emballages alimentaires et les produits antiadhésifs . Leur particularité, c’est qu’ils sont très stables, d’où leur surnom de " polluants éternels ". Cela signifie qu’ils persistent dans l’environnement pendant des décennies, voire plus longtemps, et s’accumulent dans les sols, les eaux et, malheureusement, dans nos corps. En Wallonie, bien que nous n’ayons pas d’usines produisant des PFAS, la contamination provient de leur usage quotidien et des rejets industriels.

UN AUDIT A RÉCEMMENT ÉTÉ RÉALISÉ EN WALLONIE POUR ÉVALUER LA PRÉSENCE DES PFAS DANS LES STATIONS D’ÉPURATION ET LES BOUES RÉSIDUAIRES. QUELS EN SONT LES RÉSULTATS ?

YVES COPPIETERS : Effectivement, cet audit, mené par la Société Publique de Gestion de l'Eau (SPGE), a permis de faire un état des lieux. Sur les 443 stations d’épuration analysées, la majorité n’a révélé aucune trace significative de PFAS dans les eaux usées traitées. Cependant, dans une soixantaine de stations, des PFAS ont été détectés et dans deux stations, des niveaux plus élevés ont été enregistrés. En ce qui concerne les boues résiduaires, utilisées comme fertilisants en agriculture, certaines contiennent des concen-

trations non négligeables de PFAS. Cela représente un risque, non seulement pour l’environnement, mais aussi pour les denrées alimentaires.

QUELLES MESURES AVEZ-VOUS PRISES POUR RÉPONDRE À CETTE SITUATION ?

YVES COPPIETERS : Nous avons adopté une série de mesures temporaires qui entreront en vigueur dès janvier 2025. D’abord, nous avons fixé des valeurs cibles pour les boues résiduaires : 40 µg / kg de matière sèche pour six PFAS prioritaires et 400 µg / kg pour la somme de 22 PFAS. Si ces seuils sont dépassés, les boues ne pourront plus être utilisées en agriculture et seront destinées à la valorisation énergétique. Par ailleurs, nous avons limité les doses d’épandage à 6 tonnes de matière sèche par hectare sur trois ans pour réduire le risque de contamination des sols.

LA WALLONIE SEMBLE ALLER PLUS LOIN QUE LES EXIGENCES EUROPÉENNES EN MATIÈRE DE GESTION DES PFAS. POURQUOI CE CHOIX ?

YVES COPPIETERS : Nous avons choisi d’anticiper la mise en œuvre de

la norme européenne de *0,1 µg / l pour les PFAS dans les eaux de distribution, prévue pour 2026. En Wallonie, cette norme sera appliquée dès cette année, car la santé publique est une priorité. Grâce à une coopération avec les producteurs d’eau potable, nous nous assurons que cette norme est respectée dès à présent. Nous lançons aussi des mesures supplémentaires, comme le biomonitoring pour les populations les plus exposées et une campagne de mesures des rejets industriels. Il est primordial que nous soyons proactifs et que nous protégions nos citoyens dès que possible.

POUR CONCLURE, QUELLES SONT LES PROCHAINES ÉTAPES DE LA STRATÉGIE WALLONNE CONTRE LES PFAS ?

YVES COPPIETERS : La première étape consiste à renforcer la surveillance et à réduire les émissions industrielles de PFAS. Nous allons également travailler avec les acteurs européens pour intégrer les spécificités wallonnes dans les discussions sur la révision des directives européennes. En parallèle, nous investissons dans la recherche pour trouver des solutions alternatives aux PFAS et développer des méthodes

de dépollution efficaces. Enfin, nous continuerons à informer et à impliquer les citoyens pour que chacun comprenne les enjeux et les actions entreprises.

NOTRE OBJECTIF EST CLAIR :

" Protéger la santé publique et l’environnement tout en soutenant une transition vers des pratiques industrielles durables. "

Ministre de la Santé et de l’Environnement

Yves Coppieters

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